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[Chronique] Judge, Volume 1 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Judge, Volume 1 – Yoshiki Tonogai

judge 1


Après avoir indirectement causé la mort de son propre frère, Hiro vit rongé par le remords. Deux ans ont passé quand il se réveille soudain dans le noir, menotté et coiffé d’un mystérieux masque de lapin. Au bout d’un couloir, le corps sans vie d’un adolescent, et sept autres victimes terrifiées, enfermées dans une étrange salle de tribunal. Mais aucun d’entre eux n’est vraiment innocent… Coupables d’un crime resté impuni, tous incarnent un des péchés capitaux : gourmandise, avarice, paresse, orgueil, luxure, envie et colère. Le procès peut commencer… À la fois juges et bourreaux, ils devront choisir toutes les douze heures celui d’entre eux qui sera sacrifié.

Mon avis

Quand Judge est arrivé dans nos contrées, il ne m’a pas du tout attiré. Rien qu’à la couverture et au speech, je voyais en lui une fausse suite de Doubt et j’en étais pas loin. Un scénario proche de Doubt. Des personnages qui ressemblent physiquement comme psychologiquement à ceux de Doubt. Des masques et des straps comme dans Doubt. Un lieu qui ressemble à celui de Doubt. Sauf que maintenant ils sont neuf à choisir qui mourra au lieu d’une gamine complètement dérangée. ET qu’ils ne sont pas mieux les uns que les autres.

Bon alors, quoi qui s’passed’dans ? Et bien nous avons affaire à une bande de jeunes tous enfermés pour avoir commis un des sept pêchés capitaux. Toutes les 12h, ils vont devoir décider qui mourra, qui vivra, jusqu’à ce qu’il en reste que quatre parmi eux. Ça fait cher payé pour un simple pêché : « Et toi tu manges trop, t’es gourmand ! Et paf, ceci est un pêché capital, tu vas mourir, nananarèreuh ! » (ceci n’est absolument pas tiré du livre). C’est trop, non ? Non ? Bon. Et si je vous disais que l’un des neuf est là parce qu’il est gay ? Miam miam, une bonne petite dose d’homophobie ! Surtout que le gars n’a rien fait d’autre. C’est propre. Mon hypothèse est qu’il faut être proche d’eux pour savoir ça, donc c’est forcément un proche qui a manigancé ça à l’aide de je-ne-sais quel programme spécial ou annonce sur internet (donc du coup je pense aux parents). C’est forcément ça, enfin on verra bien quand je serais à la fin de la saga.

Alors, on en pense quoi de Judge ? Bah ça pue le Doubt remixé quand même. Sur les ¾ des personnages, j’ai pu identifier ceux de Doubt, comme par exemple Hajime et ses connaissances en médecine, qui a son portrait craché : même coupe, même lunettes, même comportement, même connaissances médicales. Même Haruka est présente, avec son immense poitrine et ses allures de fille facile. Celui qui a aimé le premier manga au lapin aura du mal à comprendre comment Judge ai pu cartonné, qu’il soit sorti en film au Japon en novembre 2013 et que personne n’ai tenté de crier au plagiat (oui, ceci est inutile, c’est le même mangaka. Mais un mangaka qui se plagie à mort quand même).

Côté graphisme, je n’ai rien à dire, c’est du Doubt, donc rien d’exceptionnel ni de révolutionnaire.

Cependant, je lirais quand même la suite. C’est peut-être la copie conforme de Doubt, mais il n’en reste pas moins que Yoshiki Tonogai est un excellent conteur, ce qui sauve l’histoire dans sa grande majorité.

[Chronique] Les carnets du gueuloir, Volume 1 : JOS – Poulos, Meunier & Oliv’

[Chronique] Les carnets du gueuloir, Volume 1 : JOS – Poulos, Meunier & Oliv’

JOS


1918
Les hommes ne naissent pas tous égaux. Pour certains, c’est comme si le malheur s’était agrippé à eux dès leur naissance et ne voulait plus les lâcher. Comme la poisse. Pour ceux-là, la haine, l’injustice… Et au bout du chemin, la mort. Au mieux. Au pire, le bagne dans la moiteur du trou du cul du monde, au-delà des mers, chez les damnés de la terre. Mais Jos ne veut pas mourir. Pas sans avoir remis son histoire à l’endroit. Quitte à devenir une brute au pays des brutes…
1944

Mon avis

Les carnets du gueuloir raconte l’histoire de Joseph, un jeune homme à qui la vie ne réussit pas tellement. Abandonné par son père à la naissance, une mère morte en accouchant, il se retrouve élevé par le curé du village et la bonne à tout faire. Tous les deux feront leur possible pour lui assurer la meilleure éducation, l’envoyant chez les jésuites pour devenir plus tard médecin. Mais Jos est tombé amoureux de Manon, une fille de son village et décide de tout plaquer pour elle. Le Père Vivien ne l’entend pas de cette oreille et ils se quittent fâchés. Mais le lendemain, son corps est retrouvé par la bonne et un seul coupable est désigné dans cette affaire : Jos. Condamné à dix ans de bagne, il est envoyé en Guyane avec d’autres bagnards, mais tout ce ne se déroulera pas comme dans ce petit village où il était protégé autrefois…

J’avoue que je me suis perdue dans cette BD, j’en suis à ma deuxième lecture avant de taper cette chronique, c’est pour dire. Le début est très brouillon, les idées jetées sur le papier sont bonnes, mais malheureusement ne sont pas assez exploitées ni même correctement travaillées. Je me suis demandée plusieurs fois « Mais où veulent-ils en venir ? Pourquoi ? ». Certaines situations sont trop attendues, on devine bien avant les petites révélations ce qu’il en est réellement. La surprise n’est pas au rendez-vous, un gros sentiment d’inachevé plane au dessus de l’histoire, on sent qu’il manque quelque chose, un petit rien qui aurait donné un coup de pep’s à cette lecture.

Côté graphisme (à voir sur le site de l’éditeur), je ne raffole pas spécialement de ce genre de dessins, ce n’est pas un style que j’apprécie et j’ai généralement tendance à le fuir, à tord par moment. Les visages sont caricaturaux, trop… lisses. Trop vides. Où sont les expressions ? Les sentiments que le dessin est censé véhiculé ?

Le tome 02 serait a priori sortit 7 ans après (vraiment a priori), mais il n’y a aucune trace sur le site de l’éditeur, seule la Fnac propose la suite, mais aucun visuel n’est proposé, pas de résumé, la seule info est que ce n’est pas la même équipe qui a reprit la BD. En bref, je suis face à un flop total qui aurait pu être évité en retravaillant la trame principale, c’est dommage.

[Chronique] Claymore, Volume 1 : La tueuse aux yeux d’argent – Norihigo Yagi

[Chronique] Claymore, Volume 1 : La tueuse aux yeux d’argent – Norihigo Yagi

claymore 1


Dans une époque médiévale, les humains sont terrorisés par des êtres démoniaques capables de se fondre parmi eux. Leur seule chance de survie réside dans les mains des Claymores, des femmes hybrides mi-humaines mi-démons qui possèdent des pouvoirs gigantesques, dépassant même ceux des démons. Habitant d’un petit village, Raki rencontre l’une d’entre elles, envoyée en mission pour trouver et exterminer le démon qui décime les siens. Subjugué par la beauté de la jeune fille, il va aussi découvrir les terribles secrets qui se cachent derrière l’organisation Claymore et le destin tragique qui attend chacun de ses membres.

Mon avis

Dans un petit village, c’est le drame. On vient tout juste de découvrir la sixième victime d’un démon. Le problème avec eux, c’est qu’ils prennent le corps de n’importe quel villageois pour passer inaperçus. C’est dans la peur et l’appréhension que le doyen du village fait appel aux Claymores, une organisation composée de femmes mi-humaines, mi-démons, les seules personnes capables de les aider… Une de ces sorcières aux yeux d’argent, comme les villageois les appellent, arrive au village et les débarrassent de leur problème. Une fois repartie pour sa prochaine mission, elle est suivie par Raki, un jeune garçon qui s’est entichée d’elle. Rattrapée par son passé, elle le laisse l’accompagner en tant que cuisinier dans ses aventures…

Le speech est plutôt pas mal et je dois bien avouer que le thème m’a séduite. Déjà conquise par Übel Blatt de Etorouji Shiono, j’ai vite retrouvé un univers que j’apprécie beaucoup. Une nouvelle mythologie qui s’inscrit de pages en pages, des claymores qui n’ont pas froid aux yeux, des combats magnifiques un tantinet gores, bref tout ce que j’aime !

L’héroïne m’intrigue beaucoup, d’une part par le fait qu’elle ne parle pas des masses et d’une autre par son passé, pour l’instant flou, mais qui nous est révélé en petite partie au détour d’une mission. J’ai vraiment hâte de savoir ce qui se cache derrière notre claymore et savoir si oui ou non Raki va la suivre jusqu’au bout dans ses missions.

Quand aux graphismes, quelle belle surprise ! Les traits sont extrêmement fins et les personnages sont très expressifs. Les fonds sont quasi-vides, minimalistes, pour laisser le lecteur se concentrer sur l’action présente.

Ce tome est plein d’action, de suspens, mais aussi de questions. Je pense suivre la suite, qui me semble très prometteuse. Pas un coup de cœur, mais presque, Claymore est un manga très intéressant à suivre si ce n’est pas déjà le cas!

[Chronique] Le goût du désamour – Delphine Solère

[Chronique] Le goût du désamour – Delphine Solère

le goût du désamour


Comment la seule vision d’une paire de fesses bien fermes d’un joueur de beach-volley peut transformer le sinistre destin d’une femme en hymne à la lubricité… C’est sans une once de compassion que Delphine, 30 ans, regarde son mari – riche, vieux et célèbre – se noyer dans leur piscine au moment même où elle s’apprêtait à le quitter. Car cette épouse modèle, mais totalement insatisfaite, venait juste de prendre conscience de l’inanité de son vécu de bourgeoise rangée. Bien décidée à rattraper le temps perdu, la veuve joyeuse va alors multiplier les expériences et les initiations. Faisant fi de toutes les conventions de son milieu, elle se livre sans complexes à des débauches grand format : amours débridées avec un tout jeune homme, pratique du libertinage à outrance, saphisme dévergondé, exhibitionnisme outrancier… À cela s’ajoutent de mystérieux poèmes érotiques envoyés par un inconnu et une enquête policière autour du décès de son mari, pas si clair que cela aux yeux de la police. Tous les ingrédients sont réunis pour offrir une histoire riche en rebondissements qui explore toutes les facettes de l’émancipation féminine. Originaire du Nord de la France et toulousaine d’adoption, Delphine Solère, qui exerce le métier d’éducatrice, écrit avec Le Goût du désamour un premier roman dans un style hyperréaliste, mêlant avec beaucoup de sincérité l’érotisme le plus audacieux à la réflexion sur la vie d’une femme moderne, prise dans ses contradictions et écartelée entre ses désirs et son histoire.

 

Mon avis

Delphine se rend compte qu’elle n’est plus heureuse dans son mariage et que l’homme qu’elle avait épousé n’était plus le beau journaliste qu’elle aimait, mais plus qu’un vieillard gras, ridé. Après tout, que s’était-il passé ces dernières années ? Rien. Ils vivaient leur routine continuelle, elle n’était pas satisfaite sexuellement et il fallait que ça change. Elle retourne dans sa tête les différentes manières de quitter son mari, puis lui annonce. Pourquoi continue-t-il de nager ? Pourquoi ne s’arrête-t-il pas ? Puis un moment il semble s’agiter, elle commence à le rejoindre, il n’allait pas bien. Mais pourquoi le rejoindre et le sauver, alors qu’il suffit de le laisser mourir, là, au beau milieu de leur piscine ? C’est sans une once de remords qu’elle repart vers la villa, le laissant seul avec sa crise cardiaque et la tarte qu’il lui faisait tout les dimanches. Profitant de son veuvage, Delphine tentera tant bien que mal de s’épanouir sexuellement avec ses nouveaux amis, se livrant au libertinage, l’exhibitionnisme, le saphisme,… Et découvrir un tout nouveau monde qui l’écœurait autre fois.

L’enquête policière tout autour de la mort de Jean-Jacques, le mari de Delphine, ne m’a absolument pas convaincue, ni même le fait qu’elle arrive à échafauder un plan tout en gardant son calme, pour éviter d’être impliquée dans sa mort pour non assistance à personne en danger et qu’elle n’en éprouve pas le moindre petit sentiment. Une enquête où des preuves disparaissent comme par magie, où un policier couvre un coupable pour le simple fait d’avoir eu un coup de foudre ne passe pas trop, ni même que l’enquête s’arrête au milieu du livre pour faire place à la nouvelle relation entre Delphine et un certain inspecteur. Enfin j’imagine que l’on ne s’attarde pas trop sur l’histoire quand on lit un livre érotique. Néanmoins ce détail n’est pas plus gênant que ça et on passe vite à autre chose.

Les nombreuses scènes de sexe s’imbriquent bien dans l’histoire et sont pour la plupart justifiée, à l’instar de Fifty Shades of Grey où il suffit de se laver les dents pour être excitée (non, ce bouquin ne m’a absolument pas traumatisée). Cependant, le langage parfois trop cru pourrait en rebuter plus d’un. Parfois excitant, le plaisir n’ira pas plus loin que ça avec des morceaux de phrases plus au moins rebutantes comme « j’aime l’odeur de ses aisselles » ou « le trou à pipi » et définitivement je n’ai pas apprécié les scènes d’urologie.

Le goût du désamour est un livre qui se lit vite (à peine deux soirées) avec ses 240 pages, l’écriture fluide de l’auteur et le fait que pendant la lecture, on ne s’arrête pas sur les petits détails de l’histoire que l’on à moins apprécié, mais qui nous reviennent en tête après notre lecture. En bref, un bon moment, mais certainement pas un livre que je relirais.

Néanmoins, merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions La Musardine pour cette découverte !

[Chronique] Doubt, Volume 4 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Doubt, Volume 4 – Yoshiki Tonogai

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La partie continue : Yû et Hajime finissent par se retrouver face à face! Du moins, c’est ce qu’ils croient, car un individu masqué fait son apparition avant de blesser grièvement Hajime…
Désormais livré à lui-même, Yû est bien décidé à mettre fin à ce jeu de massacre. Il part affronter le loup en espérant de récupérer le code-barres qui lui permettra de s’enfuir… Mais quand le masque tombe, le choc est trop grand : le jeune garçon a une seconde d’hésitation qui pourrait bien lui être fatale!
La tome final de cette série au suspense haletant, signée Yoshiki Tonogai.

 

Mon avis

Qui dit dernier tome, dit conclusion et réponses ! En effet, ce quatrième tome est le dernier de cette petite saga, dont la lecture a été agréable du début à la fin, pleine de suspense, de mystère, mais aussi de questions…

Nous étions restés à la fin du tome 03 sur la mort de Mitsuki, Hajime seul et Yû enlevé par un mystérieux inconnu. Enfin pas si mystérieux car il ce trouve que les morts reviennent à la vie dans ce dernier tome… Le loup se révèle, mais révèle aussi toute son histoire, le passé des autres joueurs de Rabbit Doubt qui sont morts au court de cette partie, le pourquoi de ce massacre organisé.

The Liar must Die

Mais notre mangaka ne nous laisse pas là avec quelques pages de réponses et un happy end. Non, ce serait beaucoup trop simple, et les premières raisons m’ont paru tellement… idiotes, futiles, que j’en étais presque soulagée que le massacre ne s’arrête pas là, et que l’on continue un peu plus loin dans la quête de la vérité !

En bref, une fin magistrale digne de la saga, que je relirais sans hésiter !

[Chronique] Anita Blake, tome 1 : Plaisirs coupables – Laurell K. Hamilton

[Chronique] Anita Blake, tome 1 : Plaisirs coupables – Laurell K. Hamilton

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Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent « l’Exécutrice » et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c’était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n’est pas toujours très exaltant et mon patron m’exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s’en servir. Tuer des vampires, c’est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d’enfance. Depuis qu’ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il yen a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !

Mon avis

Je n’ai jamais trop compris ceux qui aiment la bit-lit. Il suffit d’aller à la FNAC, de prendre le premier bouquin de ce genre qui nous tombe sous la main pour avoir envie d’éclater de rire… Personnellement je l’ai fait, et lire des résumés sur des amours interdits entre une bestiole mi-ange, mi-vampire et une autre mi-loup garou, mi-bestiole inconnue, ça m’a fait rire (depuis le vigile me regarde de travers quand je rentre dans le magasin, hum). Mais cette fois-ci, avec Anita Blake, j’ai eu une véritable surprise : des vampires violents, qui brûlent au soleil, et qui n’ont aucune compassion pour les humains. Perso, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une vraie histoire de vampire à lire !

Et bien c’est ce que nous offre Laurell K. Hamilton, à travers ce premier tome, d’une lignée de 21 bouquins. Anita est réanimatrice. Comprenez par là, que son gagne-pain c’est de relever les morts à la nuit tombée, à la demande de la famille, pour n’importe quelle raison. Sa passion est de tuer du vampire, ce qui lui à valu le nom d’Exécutrice parmi les suceurs de sang. Mais depuis quelques temps des maîtres vampires meurent, et la maîtresse vampire de la ville, Nikolaos, décide de lui confier l’enquête. Enfin confier est un vaste mot. En réalité, si Anita ne les aides pas à trouver ce psychopathe, elle mourra. Et si elle les aide aussi. Mais l’Executrice n’est pas du genre à se laisser tuer…

Anita est un personnage que j’aime bien. Même si elle sais qu’elle peut tuer à tour de bras, elle garde cependant la tête froide et retient que elle aussi, elle peut mourir à tout moment. Son très fort caractère lui a valu des ennuis, mais je trouve que sans, elle perdrait tout son charme. Elle reste très humaine, et ressent ce que n’importe qui ressentirait face à un troupeau de vampire : la peur. C’est donc sans étonnement que l’on verra notre héroïne à travers certaines émotions fortes.

Cependant, le tome reste très gore. L’auteure n’hésite pas à nous décrire le détail d’une gorge arrachée, ou d’un cadavre frais. J’ai trouvé que même si c’était bien écrit et parfaitement fluide, Laurell a cherché par moment à placer de la violence là où il n’y aurais pas lieu d’être, pour remplir quelques pages de plus. Je lirais tout de même la suite, qui me semble très prometteuse !

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

miserere

  • Éditeur : Albin Michel/Le livre de poche (2008)
  • Pages : 635
  • Genre : Thriller
  • Prix : 8.50€
  • Acheter Miserere

Ce sont des enfants.
Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits.
Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille.
Mais leur pureté est celle du Mal.

 

Mon avis

Miserere est ma deuxième lecture chez Grangé, et je n’étais pas particulièrement emballée, vu que j’en attendais beaucoup la première fois. J’y suis donc allé à reculons, n’en attendant pas des masses. Et là, je dois vous avouer que j’ai été bluffée ! J’ai eu du mal par moment à arrêter ma lecture, restant accrochée à l’histoire particulière de nos héros…

Mais replaçons le contexte : Lionel Kasdan, Arménien, la soixantaine, flic de la BRI à la retraite, est appelé par le Père de sa paroisse en urgence : leur chef de chorale, Wilhelm Goetz, un Chilien, est retrouvé mort. La seule chose que l’on trouve sur la scène du crime est une empreinte de chaussure en taille 36, donc enfant, dans le sang encore frais. Même si à partir de ce moment là on sent que les enfants sont la clé de toute l’histoire, Grangé fait en sorte de ne pas tout nous révéler de suite.
A côté, nous découvrons Cédric Volokine, Russe, une beauté à en faire tomber n’importe quelle femme, flic à la BPM (Brigade de Protection des Mineurs), et accessoirement un junkie en désintox. Son intérêt pour l’enquête ? Les enfants. Son passé dont il ne se souvient plus. Un mystère, un flou complet autour de ces deux hommes, cachant un lourd passé qui nous sera révélé au fil de l’histoire…

C’est du grand – très grand Grangé. Le roman tape dans le trash, le gore, la violence, la torture. Les détails sordides. Ce n’est pas du violent histoire de dire  »je fais du violent pour du violent et basta ». La violence est très bien intégrée à l’histoire, choquant par moment. Autant l’histoire est fictive, les fais historiques sont bien réels. Aucune fausse note de ce côté là, l’auteur a su retranscrire parfaitement l’histoire violente du Chili et les recherches nazies sur l’être humain, donnant un côté réaliste à notre histoire.

– La névrose est la drogue de l’homme qui ne se drogue pas.
Volokine acquiesça  en rajustant sa sacoche. Il ne comprenait pas la phrase mais il aurait pu ajouter une autre réflexion, à son propre sujet. Lui avait opté pour la totale. La drogue, et aussi les névroses…

Côté personnage, je me suis attachée à Volokine, le plus mystérieux de notre histoire. Son style, ses mystère, son addiction à la drogue, son côté  »méchant garçon », on a envie de l’aider, de découvrir son passé avec lui, briser tout le mystère qui l’entoure. Son partenaire, Kasdan, a lui aussi une part de mystère qui l’entoure, mais ça ne m’a pas plus intéressé que ça. Quand il déballe son passé au Cameroun, une case se complète, mais je n’ai pas trouvé que cela donnait un plus à l’histoire.

– Tu veux rétablir la grande balance de la planète ? Forcer les multinationales à rendre leur liberté à leur main-d’œuvre ?
– Je veux qu’un jour, les multinationales ne puissent plus parler de « leur » main-d’œuvre. Qu’il n’y ait plus de possessif possible. Parce qu’il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’exploités.
Volokine expira lentement un filet de fumée :
– C’est irréel. C’est de l’utopie.
– C’est de l’utopie. C’est pour ça que c’est réel.
Francesca disait vrai. L’homme est fait pour rêver, c’est à dire pour combattre, et non subir. C’est la loi de l’évolution. Et surtout, l’homme est fait pour la poésie. Or, l’utopie est poétique. Et la poésie aura toujours raison contre le réalisme.

Un livre que je conseille vivement à tout amateur de thrillers…

Petit plus : L’adaptation cinéma du livre est prévue dans les salles pour le 26 juin 2013. Mais je ne vous conseille pas d’aller le voir. En effet, le scénariste a prit des libertés énormes, comme remplacer Volokine par un autre du nom de Salek, et a tout changé, de son nom à son histoire. Et comme le dénouement final du livre tient aussi sur le passé de Cédric, je vois mal comment il pourrait placer la fin de Grangé. C’est dommage !

[Chronique] Doubt, Volume 3 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Doubt, Volume 3 – Yoshiki Tonogai

Doubt 3


Bouleversé par les documents découverts dans lune des salles, Yû refuse cependant de croire que Haruka ait pu commettre un meurtre.
De nouveaux éléments font bien vite s’effondrer toutes ses certitudes et, désormais, le jeune homme n’a plus qu’un objectif : franchir avec Mitsuki l’ultime porte qui les sépare de l’extérieur ! Plus question de faire confiance à qui que ce soit. Mais les cadavres n’ont pas fini de s’amonceler autour de Yû : le loup est loin d’avoir achevé sa macabre besogne et, maintenant que les joueurs sont divisés, il va pouvoir passer a la vitesse supérieure…

Mon avis

On retrouve notre équipe réduite, se composant après ces deux tomes de Hajime, Mitsuki, Haruka et Yû, seuls survivants dans l’hôpital désaffecté du jeu macabre Rabbit Doubt. Haruka est portée disparue, et Hajime est toujours attaché à sa chaise car Yû le suspecte toujours. En cherchant des preuves avec Mitsuki, cette dernière fait un malaise suite à une blessure à la jambe. Yû libère alors Hajime juste pour qu’il la soigne, le rattache et repart à la recherche d’autres preuves pour trouver le loup… Jusqu’au moment où il trouvera la tête de Haruka enfouie dans un de ces énormes masques de lapin, en comprenant que Mitsuki est en danger, seule et affaiblie avec celui qui pourrais être le loup !

Les évènements s’enchaînent, et une hypothèse s’impose à nous : c’est forcément Hajime qui est dans le coup, c’est lui le loup. Mais encore une fois, Yoshiki Tonogai défait notre hypothèse en quelques pages. Il nous présente notre coupable, mais quand on sait qu’il y à un quatrième tome, on se dit  »Non ! Ça ne peux pas être ça ! Impossible ! ». Et le tome se fini comme ses prédécesseur, avec un appel à lire la suite, et ici si je puis dire… Lire la fin !

[Chronique] Death Note Black Edition, Volume 2 – Takeshi Obata & Tsugumi Ohbata

[Chronique] Death Note Black Edition, Volume 2 – Takeshi Obata & Tsugumi Ohbata

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Tome 3
La résidence de Light est placée sous surveillance vidéo. L et Light se livrent un duel silencieux relayé par les caméras cachées dans la maison du jeune homme. Grâce à un habile stratagème, Light parvient à établir la preuve de son innocence. Cela n’empêche pas L d’avoir des soupçons de plus en plus forts et de passer à l’action. Parviendra-t-il à démasquer le mystérieux Kira ?!!

Tome 4
Un second Kira, dont les méthodes diffèrent de celles de Light, a fait son apparition. Au quartier général d’enquête, L contacte Light afin de lui demander sa collaboration. Ce dernier découvre alors le sens cahé du message envoyé par l’autre Kira ! Light décide de préparer une rencontre? !

Mon avis

La suite du premier tome est tout simplement magnifique. Beaucoup plus poussée, beaucoup plus complexe, Light et L s’affrontent enfin face à face : ce que nous attendions tous. En effet, notre Kira a réussi les examens d’entrée pour rentrer dans la prestigieuse université de Tôô, et comme ses bons résultats l’ont menés premier, il se retrouve à faire le discours de rentrée, aux côtés d’un jeune homme à l’allure surprenante. C’est en finissant ce discours que ce dernier s’approche de Light pour lui avouer qu’il n’est autre que le célèbre détective L ! S’ensuit de là, des affrontements réguliers pour  »avoir l’analyse personnelle de l’autre », mais ce qui est vraisemblablement qu’une manière qu’ils ont trouvé pour savoir si l’un est Kira et si l’autre est le véritable détective… Tout en décidant de laisser Light intégrer la cellule d’enquête !

Mais leur enquête va vite être bouleversée par l’arrivée d’un deuxième Kira, qui lui semble tuer que des personnes qui ont commis des délits mineurs, et les innocents qui veulent l’empêcher de réaliser ses actes. A travers les messages qu’il laisse, ce Kira numéro 2 annonce qu’il veut rencontrer Kira, en lui donnant rendez-vous à travers un message codé dans une page d’un journal intime. L comme Light, ne peuvent pas passer à côté de ça, et travaillent ensemble pour décoder la page. Une fois le lieu trouvé, Kira et Matsuda, accompagnés d’amis, font le tour du quartier tout en restant sur leurs gardes. Le soir même, une jeune fille au style gothique que j’affectionne débarque chez Light, car il a  »oublié son cahier ». Une fois seuls, elle lui annonce de but en blanc qu’elle est Misa Amane… Le deuxième Kira !

Misa est une jeune fille impulsive et très naïve. Elle se jette dans la gueule du loup, laissant à Light le choix de vie ou de mort concernant sa propre existence. Toutes les décisions qu’elle prend sont à l’opposé de celles de Light, et elle n’hésite pas à lui désobéir. Ses décisions irréfléchie prendront de cour plus d’une fois notre Kira, qui devra tout faire pour la sortir de ses mauvais pas. C’est un personnage auquel je me suis attachée, surtout pour son style gothique très bien réussi. Le dessinateur, Takeshi Obata n’a rien laissé au hasard, ce qui rend son style autant réussi que les Dieux de la Mort.

Je n’hésiterais pas à lire la suite en tout cas, car la tournure des évènements risque d’être bien complexe à travailler !

[Chronique] Doubt, Volume 2 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Doubt, Volume 2 – Yoshiki Tonogai

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Pour Yû er ses compagnons d’infortune, la belle entente du début a laissé place à la méfiance et aux soupçons. Après la fouille de tout le bâtiment, une seule chose est sûre : ils sont bel et bien enfermés, et le nombre de codes-barres à leur disposition ne cesse de diminuer… Petit à petit, le passé des joueurs commence à se dévoiler. La tension monte – Tout le monde s’épie en quête d’un indice, du moindre signe qui permettrait enfin d’identifier le loup. Mais voilà que ce dernier fait une nouvelle victime…

Mon avis

On retrouve Yû et ses amis, toujours coincés dans ce qui semble être un hôpital désaffecté. Ils découvrent une fenêtre condamnée, dans une salle d’archives. Haruka tombe sur un classeur, contenant des informations sur ses amis, qui laissent penser que Mitsuki et le loup. D’autres indices font leur apparitions dans ce tome, qui rendent coupable tout les joueurs. Tonogai a su garder le mystère dans ce tome !

Beaucoup plus trash que le précédent, on en apprend plus sur le passé de Eiji et Haruka, qui est très évocateur. Comme dans le dernier tome, le mangaka nous laisse à la dernière page avec un appel à lire la suite : une porte… Qui a tout l’air d’être la sortie. Mais est-ce vraiment la sortie ? N’est-ce pas plutôt une autre salle ? Ou un couloir amenant à d’autres salles ? Nous le saurons avec le troisième tome !