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[Chronique] Autour de Kate – Cric & Efix

[Chronique] Autour de Kate – Cric & Efix

autour de kate

  • Éditeur : Petit à Petit (2009)
  • Genre : Drame
  • Plus édité !

“K, une jolie comète”, c’est la véritable histoire de Kate et de Flip. Flip, le scénariste approche les quarante balais, marié, père de famille. Casé. Rangé des bagnoles. Kate a vingt deux ans. Ils se rencontrent. C’est la passion. Kate se tue quelques semaines après dans un accident de voiture. Flip est laminé. Il doit vivre ce deuil terrible en secret. Il a un pote qui dessine. Il s’appelle Efix. Il lui raconte l’histoire. Efix est touché et pour sauver son pote, il lui propose de dessiner leur passion. Le temps a passé. Les deux amis ont voulu prolonger la vie de K en en faisant un personnage de bandes dessinées. Elle s’appellera Lieutenant Kate et le premier album de la série “Les amis de Josy” sortira en Janvier 2004. Flip en profite pour reprendre son vrai pseudo “Cric”. C’est toute cette histoire que Efix et Cric ont souhaité raconter dans “Autour de Kate”. Une histoire d’amitié.

 

Mon avis

Kate, 22 ans, rencontre Flip, le scénariste de cette bande-dessinée. Flip, la quarantaine, marié, papa… Et c’est le coup de foudre. Sauf que quelques semaines après, Kate se tue dans un accident de voiture. Leur histoire n’étaient pas connue, pour des raisons évidentes. Alors Flip doit faire son deuil en secret. Quand un de ses amis dessinateur, Efix, lui propose de tout vider dans une BD pour l’aider à passer à autre chose. Quelques temps après, ils continuent de faire vivre Kate dans « Les amis de Josy », sous les traits d’une femme flic, avec le personnage du père d’Efix, mort suite à un cancer dans la même période… Flip reprend ici son pseudo « Cric ».

Autour de Kate regroupe ces deux BDs, mais aussi comment ils en sont venu là, qui les a aidés à ce que leur projet sois publié chez Petit à Petit, le bien que leur a fait de coucher cette histoire sur papier, comment ils ont vécu « l’après Kate », qui leur a laissé un grand vide.

La première BD, « K, une jolie comète », est très touchante et remonte au début de sa relation avec Flip, puis son accident. On ressent toute la douleur des deux amis qui perdent une amante, une amie. Faire son deuil n’est pas chose aisée, mais ces deux-là on trouvé une manière de rendre ça plus simple pour eux.

La deuxième, « Les amis de Josy », nous entraine dans une enquête policière : en effet, un meurtrier sévit et le seul lien qui relie ces hommes est leur passion du foot. Une histoire sordide digne d’un roman noir qui plaira aux amateurs du genre ! Une belle façon que de faire vivre encore des personnes qui ont beaucoup compté dans leur vie…

Niveau graphismes, il y a eu une véritable recherche au niveau des designs, que ce soit au niveau des personnages fictifs que des lieux. Efix utilise un jeu d’ombre, de clair-obscur très marqué. Ce jeu de clair-obscur se poursuit également dans les pages, séparant les histoires (blanc : moment présent, noir : Kate et le père d’Efix). Toute la BD étant en noir et blanc, c’est rendu assez plaisant qui nous est présenté là.

Pour conclure, je dirais qu’Autour de Kate est un travail, le fruit d’une amitié très forte entre le dessinateur et le scénariste qui auront réussi à continuer à faire vivre des personnes à qui ils tenaient beaucoup.

[Chronique] In these words, Volume 1 – Guilt Pleasure

[Chronique] In these words, Volume 1 – Guilt Pleasure

in these words 1


Katsuya Asano, un jeune profiler formé aux Etats-Unis, est amené à travailler pour la police de Tokyo. Il a pour mission de fournir le profil d’un tueur en série qui sévit depuis plusieurs années dans la capitale.
Grâce à son aide, l’opération est une réussite et Shinohara Keiji est enfin arrêté.
Obnubilé par la personne qui est à l’origine de son arrestation, ce dernier accepte de faire des aveux complets, mais à la condition que Katsuya soit celui qui les recueille.
À peine le jeune homme vient-il d’accepter qu’il est tourmenté nuit après nuit par le même cauchemar : un homme dont il ne voit pas le visage le retient prisonnier et le torture tout en lui murmurant à l’oreille qu’il l’aime.

La frontière entre rêve et réalité s’effondre alors brutalement pour lui…

Mon avis

In These Words, c’est l’histoire de Katsuya, un jeune profiler des Etats-Unis, qui travaille avec la police de Tokyo pour arrêter un homme qui démembre ses victimes. Une fois cet homme arrêté, il dit vouloir faire ses aveux uniquement à Katsuya. Depuis ce jour, ce dernier fait d’étranges cauchemars où il est victime d’un psychopathe qui prend un malin plaisir à le violer et le torturer. Mais un jour, la barrière entre les songes et la réalité va s’effondrer…
C’est donc dans un huis-clos que va se dérouler notre histoire, étant donné que cette opération « aveux » doit rester complètement secrète.

Cette histoire commence par un prologue écrit, et non dessiné, j’avoue avoir un peu peur de me retrouver avec light novel pendant quelques instant. Mais en faite non, c’est bel et bien un manga que je tient entre mes mains, qui me semble très prometteur !

C’est un yaoï absolument pas conventionnel, et qui s’écarte du chemin habituel qui amène généralement à de la romance, avec un grand R. Le fait que les mangakas s’éloignent des yaoïs plus traditionnels offre des belles perspectives pour la suite de la saga. Cependant, Jun et Narcissus nous promettent de la romance dans les tomes à venir, chose que j’ai pour l’instant du mal à concevoir avec nos personnages actuels. Mais j’attends de voir la suite pour me prononcer de ce côté là !

Côté graphismes, c’est beau, très très beau ! Des bonnes proportions de personnages, des émotions très bien rendues, le découpage des cases est parfait ! Les personnages sont très travaillés sans être trop stéréotypés. Quant aux décors, ils sont simple mais très parlant. Les angles de vues sont audacieux, ce qui rend la lecture plus dynamique. Un vrai chef d’œuvre visuel !

Mais à quand la suite?

Merci à Babelio et aux éditions Taifu Comics pour cette lecture !

[Chronique] Judge, Volume 3 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Judge, Volume 3 – Yoshiki Tonogai

judge 3


Pour chaque adolescent le mot d’ordre est simple : survivre, quitte à condamner son voisin à mort !
Le jeu continue… prêts pour le second vote ?

Mon avis

Milieu de série, et ça traîne déjà des pieds… Yoshiki Tonogai m’a habituée à bien mieux que ça !

Parce que là, nous n’apprenons rien. La big révélation se voulait être qu’il y ait quelqu’un avec eux qui exécute les sentences, mais très franchement, qui ne s’y attendais pas ? Surtout pour ceux qui comme moi ont pu déjà lire Doubt, on le voyait venir à des kilomètres !

Donc, ce troisième tome se concentre sur le deuxième vote, et point de surprise là aussi : les gentils sont gentils, les méchants sont méchants et je mettrais ma main à couper que le tueur est une tueuse et qu’elle est dans le groupe des gentils. Simple déduction, mais je me trompe peut-être.

Mais je m’attendais à mieux, je m’attendais à de la grosse révélation, qu’on en apprenne plus sur le passé de chacun ! Je m’attendais à tout, sauf à ça ! Maintenant, il y a juste trois fois plus de questions, et pas l’ombre d’une seule réponse… Et certaines similitudes avec Doubt recommencent à pointer le bout de leur nez, ce qui s’annonce pas forcément génial !

J’espère que la suite avancera mieux que ça, parce ce que pour l’instant ce n’est pas gagné !

[Chronique] Chuuut ! – Janine Boissard

[Chronique] Chuuut ! – Janine Boissard

chuuut !

  • Éditeur : Robert Laffont (2013)
  • Pages : 320
  • Genre : Drame
  • Prix poche : 6.80€
  • Acheter Chuuut !

«On se tait, on se tient.» Telle est la devise des Saint Junien. L’arrivée de Nils, «l’enfant prodigue» que personne n’attendait, va faire voler en éclats l’unité de cette famille en apparence si parfaite… Un beau château entouré de vignes, près de Cognac. C’est celui d’Edmond de Saint Junien, exploitant du «nectar des dieux». Devise de la famille : «On se tait, on se tient !» Quoi qu’il arrive. Et même lorsqu’il s’agit de Roselyne, la fille aînée, la «fille perdue», dont on est sans nouvelles depuis des années. L’arrivée au château de son fils, Nils, dix-huit ans, dont tous ignoraient l’existence, va faire exploser un lourd secret de famille et voler en éclats l’unité apparente des Saint Junien. Heureusement, l’amour est là.

Mon avis

Est-ce que la personne qui a écrit ce résumé a lu le livre ? Non mais sérieusement ? Voici mon propre résumé: Au moment de la mort de sa mère, Nils, dix-sept ans (même ça, c’est faux !), quitte Amsterdam pour rejoindre la demeure familiale, dirigée d’une main de maître par son grand-père, Edmond de Saint Junien. Son arrivée ne va pas plaire à tous, va révéler quelques jaloux, mais aussi des personnes paranoïaques, fausses et menteuses. Quelques semaines après son arrivée, il est retrouvé dans une cabane, avec le corps sans vie de la petite Maria entre ses bras. Ses tantes arrivent sur place, et l’accuse de viol et de meurtre, car c’est forcément sa faute, toutes les preuves sont contre lui. Mais est-ce vraiment lui?

Voilà, un résumé qui résume mieux que l’autre.

Dans l’ensemble, l’histoire est plutôt bien, mais il y a pas mal de défauts. Tout d’abord, à la page 84, j’ai deviné qui était le véritable coupable, et pourquoi. Sur 320, ça craint. L’auteur n’a fait aucun effort pour cacher les éléments, malheureusement. Ensuite, les éléments ajoutés en plus à l’histoire, histoire de rajouter des pages en plus. L’histoire du petit Paulin qu’une des cousines garde, la relation entre cousins germains, la vie d’Agnès et son nouveau né… Bref, autant de petites choses qui n’influent pas sur l’histoire et qui servent un peu à rien.

Ce qui a été particulièrement déroutant, c’est le changement de point de vue que l’auteur change tous les deux paragraphes. Un temps, c’est la point de vue d’une cousine, puis le point de vue de l’auteur, ect… Des fois, le changement s’opère en plein milieu de paragraphe. En bref, pour la fluidité, on repassera.

Mais en dehors de tout ça, l’histoire et l’enquête qui suit après la découverte du coupable est fort sympathique, mais ça s’arrête là. J’en ressort mitigée, et pas plus satisfaite que ça. Dommage!

[Chronique] Anita Blake, tome 2 : Le cadavre rieur – Laurell K. Hamilton

[Chronique] Anita Blake, tome 2 : Le cadavre rieur – Laurell K. Hamilton

le cadavre rieur


Savez-vous ce que c’est qu’une « chèvre blanche »? Eh bien, en jargon vaudou, c’est un doux euphémisme pour désigner la victime d’un sacrifice humain. Et quand ces types sont venus me demander de relever un mort de deux cents ans et des poussières, j’ai tout de suite compris ce que ça impliquait. Je veux bien égorger des poulets, un mouton, voire un buffle dans les cas désespérés… mais ça, non! Pas question… Mais je les ai envoyés promener, eux et leur chèque d’un million de dollars. L’ennui, c’est que tout le monde n’a pas mon sens moral. Que ces salauds vont bien dégoter quelqu’un pour faire le boulot. Qu’on va se retrouver avec un mort-vivant raide dingue, tout sauf végétarien, et semant la panique. Et que c’est encore la petite Anita qui va devoir se le coltiner! Comme si je n’avais pas déjà assez de problèmes avec les vampires…

 

Mon avis

Deuxième de la courte liste de saga bit-lit que je lis (sur deux sagas, ce qui ne m’engage pas des masses), les aventures de Anita Blake m’avaient séduite pour plusieurs point:

  1. Il n’y a pas de créatures bizarres mi-ange mi-vampire mi-bestiole inconnue. Que des trucs connus et plausibles.
  2. Anita, notre personnage principal, ne couche pas au premier tome (ni dans le second). C’est donc un personnage principal qui ne nous fait pas part de 15545 scènes de sexes improbables en 400 pages qui sont propres au genre qu’est la bit-lit.
  3. Notre personnage principal n’est pas une bad-ass infaillible qui n’a pas froid aux yeux. C’est une humaine qui a ses faiblesses, ses peurs, et qui dérouille. Méchamment.

Bref, tout pour me faire aimer les premiers tomes!

Ce deuxième tome commence loin des vampires, et au plus proche d’Anita et de son métier, ainsi que ses talents de nécromancienne et surtout le vaudou, son encrage à St Louis. On s’intéresse donc à une facette que je traite pour la première fois. Mes impressions? C’est tout bonnement intéressant et donne une autre dimension à l’histoire qui aurait pu s’enliser et devenir très répétitive par la suite avec pour seul problème les vampires et un hypothétique triangle amoureux. Heureusement, Laurell K. a su tiré son épingle du jeu et se démarquer de ses collègues.

Mais rassurez-vous, si vous aimez les vampires. Vous y aurez droit, à petite dose, mais néanmoins suffisante pour faire avancer l’intrigue de ce côté-là. Plus aurait été du rajout de page inutile, car le vaudou et la nécromancie prend énormément de place.

Il y a cependant quelques problèmes de répétitions. Plusieurs phrases ou informations reviennent assez régulièrement. J’entends par là, que si au début du chapitre on me dit que Anita porte des Nike blanches, je ne vois pas tellement l’intérêt de nous le faire savoir 5 fois dans le même chapitre. Ces derniers étant relativement assez courts (5 à 10 pages), ça revient trop souvent.

Ce deuxième tome reste dans la lignée du premier, qui reste assez bien écrit dans l’ensemble. Toujours écrit à la première personne, il nous donne un point de vue global de la situation et des états d’âmes de Anita, avec comme dans le premier, une touche d’humour noir, d’ironie et de sarcasme que l’auteur manie à la perfection, ni trop, ni peu, je n’ai pas eu peur d’avoir une overdose d’humour douteux (mais qui fait néanmoins rire).

En bref, il me faut le troisième tome au plus vite !

[Chronique] Judge, Volume 2 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Judge, Volume 2 – Yoshiki Tonogai

judge 2


Pris au piège par le mécanisme du jeu, les adolescents se résignent à procéder au vote. Seulement, à l’heure de choisir qui doit mourir, quelqu’un manque à l’appel… Le garçon au masque d’ours a préféré se cloîtrer dans sa cellule, condamnant ainsi tout le monde à mort.

Mais pour Hiro, pas question de sacrifier qui que ce soit ! Il pense avoir trouvé la solution-miracle. Encore faut-il que ses compagnons d’infortune acceptent de se faire confiance. Si un seul d’entre eux doute, c’est la mort qui les attend au tournant…

Mon avis

Ayant trouvé toute la suite de Judge d’occas’ pour le prix d’un manga, je me suis dit que j’allais faire un petit effort avec cette saga. Hé oui, la fan de Doubt qui est en moi n’a pas trop aimé l’auto-plagiat de son mangaka, et les énoooormes ressemblances avec la première série de Mr. Tonogai.

Bref, on retrouve nos jeunes, tous enfermés les uns avec les autres, dans l’attente de leur jugement. En effet, nous les avions laissés au premier tome en plein vote. Ils avaient trouver l’idée de tous voter pour sois même, pour éviter que l’un d’eux subisse le jugement… Est-ce qu’ils l’ont fait?

Cette fois-ci, notre mangaka s’améliore et tente de faire oublier les similitudes avec Doubt en changeant certains traits de caractères, les accentuant et nous fait oublier les connaissances de nos personnages, en mettant en avant d’autres traits de leur personnalité, d’autres connaissances à leur disposition. Du coup, on à moins l’impression que nous lisons une V.2 de Doubt, en espérant qu’il reste sur cette lancée par la suite.

La tension est à son comble, c’est quand on croit que c’est enfin bon, que Yoshiki Tonogai ré-installe un climat de peur et de paranoïa  – mais qui est un habitué de ses œuvres cherche là où aucun personnage n’a encore chercher pour se sortir de là. J’avais déjà ma petite idée en tête, et je crois bien que je vais rester sur celle-ci, à savoir que ça doit être leurs proches qui leur joue ce coup-là. On verra bien si j’ai raison, héhé!

En bref, une bonne suite, des améliorations, croisons les doigts pour que ce soit pareil par la suite!

[Chronique] Les enfants de l’État – William Ryan

[Chronique] Les enfants de l’État – William Ryan

les enfants de l'état


Le capitaine Korolev, inspecteur de police à Moscou en 1937, savoure la visite longtemps attendue de son fils Yuri. C’est alors qu’un éminent scientifique est abattu, à proximité du Kremlin. Le soir où l’enquête est assignée à Korolev, Yuri disparaît et la mère de ce dernier n’est plus joignable. Malgré son inquiétude, Korolev poursuit ses investigations. Mais, où qu’il aille, il est devancé et les documents qu’il cherche, raflés. Korolev comprend qu’il est au cœur d’un combat entre deux factions rivales de la police secrète, le NKVD. Pour découvrir la vérité, il lui faudra suivre la piste des enfants de l’État, ceux qui disparaissent sans laisser de trace.

Mon avis

Nous sommes en 1937 et nous retrouvons le capitaine Korolev, milicien de Moscou, qui cette fois-ci attend son fils, envoyé par son ex-femme, Zhenia. Les retrouvailles ne se passent pas comme prévu, le garçon est distant, ne dis pas grand chose. Korolev se dit que comme ça fait longtemps qu’ils ne se sont pas vus, la confiance doit se ré-installer entre eux deux, tout simplement et il profitera de sa semaine de vacances pour ça. Mais ses supérieurs en ont décidé autrement, et aussitôt son fils arrivé, aussitôt il doit rejoindre La Maison des Dirigeants pour enquêter sur le meurtre du Professeur Azarov, un membre éminent du Parti. Et quand on apprend que le meurtre a été commis à deux pas du Kremlin et que l’homme en question menait des recherches secrètes pour le compte du Parti, on y dépêche aussitôt la Sécurité d’État, qui reprend l’enquête. Korolev, sentant qu’il est enfin en vacance pour de bon, part pour la Datcha de son ami écrivain Babel avec Youri. Sur le chemin, il se sent suivit, pire ses soupçons se confirment petit à petit. Vu qu’il n’arrive pas à joindre son ex-femme depuis l’arrivée de son fils, peut-être qu’il lui est arrivé des problèmes, peut-être s’est-elle faite arrêter?

L’inspecteur Korolev n’a pas le temps pour réfléchir à tout ça: le soir même, les deux personnes qui le suivait débarquent à la Datcha pour l’emmener à la Loubianka, bureaux de la Sécurité d’État. Et il n’a pas le temps de s’inquiéter non plus pourquoi on l’emmène là-bas, parce que Youri, se sentant en danger, s’est enfui et est introuvable. Pour conclure le tout, il n’a plus le temps de s’inquiéter pour son fils ou son ex-femme, il est remis sur un meurtre, celui d’un collègue d’Azarov, le camarade Shtange. Et pour finir la nuit en beauté, il apprend qu’il fait partie de la Sécurité d’État pour son enquête. Entre son fils et ces meurtres, notre capitaine ne sait plus où donner de la tête!

Entre la disparition de Youri, le fait de devoir rendre des comptes à deux colonels de deux départements différents de la Sécurité d’État qui ne veulent pas la même chose et dont l’un le fait étroitement surveillé, je me suis demandée plus d’une fois si Korolev n’allait pas tout plaquer du jour au lendemain, avec toute cette pression sur les épaules, surtout que ses découvertes sont de plus en plus inquiétantes. En effet, Azarov travaillait sur de nouvelles méthodes d’interrogatoire et comment formater le cerveau pour transformer un contre-révolutionnaire en un bon petit toutou du Parti qui restera bien dans les rangs sans faire de vagues. Et quand Korolev apprend que ces techniques sont pour la plupart testées sur des enfants, il s’inquiète dix fois plus pour son fils, toujours introuvable. Entre le suspens lié à l’enquête, la pression que l’on ressent, la peur et l’envie que tout se termine bien pour tout le monde, ce livre est un véritable ascenseur émotionnel. Et encore une fois, on ne devine pas cette fin, on ne devine rien de toute l’enquête, on découvre le tout au cas par cas avec l’inspecteur.

Encore une fois, j’applaudis la performance de William Ryan qui a réussi à retranscrire la tension de l’époque, des années 1937-1938 et la Grande Terreur qui avait lieu, étant donné que le moindre petit avis contraire, la moindre petite blague sur le Parti vous faisait gagné un aller simple dans la Zone. Les descriptions de lieu, conformes à celles de l’époque nous transportent et on s’imagine sans peine dans le Moscou de Korolev.

Les enquêtes de l’inspecteur peuvent se lire indépendamment des unes des autres, à la manière des enquêtes de Robert Langdon (Da Vinci Code) de Dan Brown. A part quelques personnages récurrents et quelques-uns de nouveaux, nous ne sommes pas perdus. Je n’ai pas lu Film noir à Odessa, le deuxième tome des enquêtes de Korolev, et malgré la venue d’un nouveau personnage que l’inspecteur aurait ramené d’Odessa, je n’ai pas perdu le fil de l’histoire et je ne me suis pas sentie embrouillée du tout. Un très bon point donc pour notre auteur.

En bref, j’ai beaucoup aimé cette enquête. Le suspens, l’action et l’avalanche d’émotions étaient au rendez-vous. Définitivement, je suis tombée amoureuse du style de l’auteur et il me faut absolument Film noir à Odessa pour compléter ma petite collection. Je conseillerais sans hésiter Les enquêtes de l’inspecteur Korolev à toute personne qui aime lire des romans policiers!

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions des deux terres pour ce partenariat 🙂

[Chronique] Le royaume des voleurs – William Ryan

[Chronique] Le royaume des voleurs – William Ryan

le royaume des voleurs


1936, début de la terreur stalinienne. Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé sur l’autel d’une église désaffectée. L’inspecteur Korolev, chef de la section criminelle de la Milice de Moscou, est chargé d’enquêter. Comme la victime est une citoyenne américaine, l’organisation la plus redoutée de toute la Russie, appelée NKVD, s’en mêle. Les moindres faits et gestes de Korolev sont observés. Bien décidé malgré tout à découvrir ce qui se cache derrière ce crime effroyable, il pénètre dans le royaume des Voleurs, ces individus qui règnent sur la pègre moscovite. À mesure que d’autres corps sont découverts et que la pression venue d’en haut augmente, Korolev se demande qui sont les vrais criminels dans cette Russie où prédominent la peur, la faim, et l’incertitude.

Mon avis

Nous sommes en ex-URSS, sous les ordres de Staline, en 1936. La révolution est finie, mais elle n’est pas encore complètement oubliée par les moscovites, qui vivent de façon précaire, connaissent la faim et vivent en colocation à cause du manque de logements. Dans un état où tout est contrôlé, surveillé et hiérarchisé, une nonne américaine est retrouvée morte sur l’autel de l’église proche du Kremlin et aurait été torturée. Le capitaine Korolev et son collègue de la milice, Semoniov, se retrouvent chargés de l’enquête. Alors qu’ils peinent à trouver des indices, un autre corps est trouvé, celui d’un Voleur (organisation qui règne sur la pègre moscovite), torturé également. De son côté, Korolev reçoit de l’aide de la part du colonel Gregorine, un membre du NKVD. Mais chaque indice récolté laisse penser qu’il y a un traître dans leurs rangs… L’inspecteur Korolev fera tout son possible pour aller au bout de l’enquête, coûte que coûte!

Wow, c’est tout ce que j’ai réussi à dire une fois que j’avais fini ce livre. William Ryan a réussi à me transporter jusqu’au bout de ce roman, dans lequel j’ai réussi à m’immerger très vite, j’avais vraiment l’impression de me trouver dans le Moscou de 1936, sous les ordres de Staline. Les lieux comme les conditions de vie de l’époque sont très bien décrites, l’auteur ne lésine pas sur les descriptions et les explications, mais qui ne gênent pas plus que ça. On sent bien la terreur que le régime politique de l’époque inspirait, incitant les voisins à dénoncer quiconque aurait dit quelque chose contre le parti, ou aurait comploté, voir pas du tout, car tout est bon pour vendre ses amis, sa famille ou son voisin. L’auteur n’hésite pas non plus à utiliser des mots qui viennent tout droit du jargon russe. Je me suis un peu perdue avec les noms à rallonge comme Alexeï Dimitrievitch Korolev ou Ivan Ivanovitch Semionov.  Heureusement, l’auteur n’utilise que le dernier nom, ce qui est bien plus simple.

L’inspecteur Korolev est un homme d’une quarantaine d’année, divorcé et papa d’un petit Youri, membre de la milice, ancien footballeur, mais aussi un ancien soldat qui a fait la guerre de 14-18, contre les allemands et les polonais. C’est un homme simple, dévoué au Parti et qui est réputé pour mener les enquêtes jusqu’au bout, en faisant attention aux petits détails, remettant tout en question pour trouver le bon coupable, et non comme certains de ses collègues qui ne s’embêtent pas avec ça, du moment qu’ils donnent un résultat à leurs supérieurs. Il est également réputé pour sa non-violence pendant les interrogatoires, il n’a pas besoin de cette méthode pour décrocher des aveux.

L’intrigue policière est extrêmement bien menée, on ne devine pas un seul instant qui est derrière les meurtres, toutes les informations nous viennent en même temps que l’inspecteur Korolev les découvre. Derrière nous avons aussi une intrigue politique, discrète, mais que l’on regarde se dessiner au fil des pages en même temps que l’enquête. La résolution de l’enquête tient la route et est en parfaite cohérence avec les évènements antérieurs. Le suspens est à son comble jusqu’au bout, je ne m’attendais vraiment pas à cette fin.

– C’est l’autre chose que m’a dite le général : que j’ai besoin d’acquérir de l’expérience et que vous me la donneriez. Ou alors ce serait un coup de pied au cul. D’après lui j’ai besoin des deux.

-Le général est un homme de bon sens, répondit Korolev en essayant de garder un visage sévère.

En bref, j’ai passé un excellent moment en compagnie de l’inspecteur Korolev, l’auteur a réussi à me transporter dans son histoire jusqu’au bout, les intrigues sont bien menées. Je compte me prendre ce livre en version papier, et m’intéresser de plus près des autres ouvrages de William Ryan.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux Éditions des Deux-Terres pour ce partenariat.

[Chronique] Claymore, Volume 2 : Les ténèbres de la Terre Sainte – Norihigo Yagi

[Chronique] Claymore, Volume 2 : Les ténèbres de la Terre Sainte – Norihigo Yagi

claymore 2


Dans la ville sainte de Ravona se cache un démon qui dévore les membres de la grande cathédrale. Claire est appelée pour s’infiltrer en ville dans le plus grand secret afin de démasquer le monstre. Mais malgré ses pouvoirs démoniaques, elle est incapable de déceler le moindre indice. Où se cache donc le démon ? …

Mon avis

Nous retrouvons le jeune Raki en compagnie de Claire, la claymore qu’il accompagne, en mission dans la ville sainte. En effet, un démon sévit depuis trop longtemps, toujours au même endroit, s’attaquant au même type de personnes, mais personne n’arrivent à mettre la main dessus… Un des prêtres a décidé de faire appel aux claymores dans le dos de tout le monde, car faire appel à une de ces sorcières aux yeux d’argents est interdit dans cette ville…

La tâche ne sera pas aisée pour Claire, qui doit subir en même temps les effets d’une drogue pour perdre de son aura démoniaque, mais aussi ses yeux d’argents pour pouvoir passer inaperçue. Dans ce tome-ci nous en apprenons plus sur les méthodes des claymore pour s’infiltrer dans une ville. En bon shonen qui se respecte, l’action est omniprésente, vu qu’ici on ne s’embarrasse pas d’une quelconque relation amoureuse.

L’histoire est vraiment axée sur les démons et le combat des claymores, et rien de plus. Pas d’amour, pas d’héroïne naïve, pas de longues déclarations sur l’importance de l’amitié, bref nous ne sommes pas dans un de ces shonen à la Naruto, ou Blue Exorcist (attention, j’adore Blue Exorcist, loin de moi l’idée d’encenser ce manga) où « j’ai compris l’importance d’avoir des liens forts avec les gens, moi qui fut toujours mis à l’écart à cause du démon qui vit en moi », pendant qu’il s’apprête à achever un ennemi ou de lui laisser la vie sauve, ce qui fait de Claymore un manga plus proche du seinen que du shonen. En espérant que la suite suive la même trame, je suivrais sans hésiter le reste de cette saga!

[Chronique] 20th Century Boys, Volume 2 – Naoki Urasawa

[Chronique] 20th Century Boys, Volume 2 – Naoki Urasawa

20th century boys 2


Kenji continue tranquillement son enquête et découvre que cet « Ami » pourrait en fait être un ancien de ses camarades d’enfance. Il retrouve aussi la belle Yukiji qui, alors qu’ils étaient enfant, était réputée pour être « la fille la plus forte du monde ». Entre les deux jeunes gens semble se nouer une drole de complicité, mais Kenji a du mal à passer le cap !

Mon avis

20th Century est le manga qui m’a mit une claque l’année dernière, je ne m’attendais vraiment pas à ça. On ne se le cache pas, la couverture n’est pas belle, mais le contenu est mille fois mieux à l’intérieur ! Ne dit-on pas qu’il n’y a que la beauté intérieure qui compte ? 🙂

On retrouve Kenji qui mène toujours son enquête autour d’Ami et sa secte, qui ne prévoit ni plus ni moins que de gouverner le monde -en le détruisant, sinon ce n’est pas marrant- , suite à un délire de gamins. En effet, quand Kenji était enfant, il a inventé avec son groupe d’amis, tout un univers où ils étaient les maîtres du monde, en ayant même réfléchi à comment en arriver là, avec quelles armes, avec quelles villes à détruire en premier. Ce qu’ils ne pensaient pas quand ils étaient plus jeunes, c’est que l’un d’entre eux pourrait reprendre ce qu’ils ont inventé pour le réaliser… Kenji retrouvera Yukiji, une amie d’enfance qui elle se souvient du moment où ils ont créé leur univers et l’aidera dans son enquête.

On avance dans l’histoire, nous en apprenons plus sur Ami, son organisation, mais aussi sur le passé de Kenji, de sa famille et de ses amis, ce qu’ils sont devenus depuis toutes ces années à travers de nombreux flashbacks, mais qui ne nous dérangent pas tant que ça. Cependant, les questions que je me posais au premier tome restent en suspend, rien n’a encore été éclairci pour l’instant.

En bref, un très bon deuxième tome à la hauteur de mes espérances, même si j’attendais des réponses, en même temps nous ne sommes qu’au deuxième tome. J’ai très envie de connaître le fin mot de l’histoire, c’est sans hésiter que je lirais la suite !