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Tag: jeunesse

[Chronique] La quête d’Ewilan, tome 2 : Les frontières de glace – Pierre Bottero

[Chronique] La quête d’Ewilan, tome 2 : Les frontières de glace – Pierre Bottero

la quete d'ewilan 2


En Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles garantes de la paix. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, résolus avec les Ts’liches à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lit d’amitié avec une marchombre aux pouvoirs fascinants, tandis qu’Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Mais pour prétendre délivrer les Sentinelles, elle devra d’abord percer le secret du Dragon.

Mon avis

La quête d’Ewilan, ça a été mon tout premier pas dans l’univers de Pierre Bottero. Et je ne le regrette pas! Après Les âmes croisées et A comme Association, je me devais de continuer cette saga. Donc, quand Tag m’a proposé cette LC, c’était le bon moment pour m’y relancer!

Nous retrouvons donc Ewilan et Salim en Gwendalavir, avec pour mission de délivrer les figés pour qu’ils puissent faire sauter le verrou sur les spires, pour gagner la guerre contre les Ts’lich. Et ils vont faire quelque rencontres sur leur chemin…

Ce deuxième tome ne nous laisse pas un seul moment de répit, l’action étant omniprésente! La troupe étant quasi tout le temps sur les routes, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Pierre Bottero ayant toujours eu une plume agréable à lire, on est très vite emportés par son univers, même si nous avons déjà eu un avant-goût dans le premier tome. En plus, nous ne retournons pas dans le monde d’adoption d’Ewilan, et restons exclusivement à Gwendalavir. De quoi faire de belles rencontres…

Le tout reste très jeunesse, mais l’ont sent quand même une certaine profondeur, que ce soit la psychologie des personnages ou l’univers très bien travaillé, à l’instar de Graceling, où j’avais l’impression qu’on prenait le lecteur jeunesse pour un gamin de quatre ans à qui il faut tout expliquer (et donc ça fait tellement ch*** qu’on survole à mort l’histoire…). C’était là, la force de l’auteur: il écrivait des livres jeunesses sans prendre son public pour des enfants en bas âge.

En bref, j’ai adoré ce deuxième tome et me donne envie de lire le troisième tome au plus vite! On en reparle bientôt sur le blog, c’est promis!

[Chronique] Graceling, tome 1 : Le don de Katsa – Kristin Cashore

[Chronique] Graceling, tome 1 : Le don de Katsa – Kristin Cashore

graceling


Les Sept Royaumes. Katsa est une Graceling, un être rare doté de pouvoirs incroyables : elle peut tuer un homme à mains nues et son oncle, le roi des Middluns, l’oblige à assassiner pour son compte. Sa rencontre avec le prince Po, un Graceling dont le talent est connu de lui seul, va changer le cours de son existence. En tombant amoureuse de Po, elle va découvrir un monde meilleur, et comprendre que son don n’est pas une malédiction. Parallèlement, Katsa apprend qu’un terrible danger plane sur les Sept Royaumes : il est temps pour elle d’accomplir son destin. Sauver sa terre ou vivre son amour : Katsa devra-t-elle choisir ?

Mon avis

Katsa est une Graceling, un être rare qui a un don. Le sien, c’est de tuer. Alors quand son oncle apprend ça, il exerce une pression monumentale sur la jeune fille, la faisant passer pour un monstre aux yeux de tous, y compris des siens. Jusqu’au jour où Katsa va rencontrer un Graceling qui lui fera changer la vision qu’elle a d’elle, pour qu’elle se rebelle…

Donc, un Graceling est censé être rare. Sauf qu’on en croise à chaque coin de rue! L’auteur a voulu faire de Katsa un personnage unique, qui inquiète le peuple, hyper rare, mais ça ne passe pas quand d’autres Gracelings (un peu plus d’une vingtaine) sont présents. Comment croire en la rareté de son don?

Pour être jeunesse, ce roman est trèèèès jeunesse. Ne cherchez pas d’intrigues politiques de malade, d’univers entièrement travaillé et de personnages à la psychologie profonde. Rien de complexe, et ça me gêne. Non pas que ce soit juste pour ça, mais toute l’histoire est mâchée et régurgitée pour en faire une bouillie simpliste. Toutes les solutions sont amenées sur un plateau d’argent et laissent une impression de brouillon. Par exemple, à un moment, Katsa et Po cherchent le moyen d’approcher Leck, et bam, il passe juste devant eux avec sa garde royale! Et c’est comme ça pendant tout le reste du roman…

Katsa est le personnage indigné de ce qui se passe dans ses contrées, qui subit son oncle qui se sert d’elle, et qui est « rare ». Tout le monde a peur d’elle et la laisse de côté. Quand elle prend conscience qu’elle n’est pas obligée de rester le pantin de son oncle, elle part. Ça aurait pu être convainquant si Katsa n’était pas un personnage complètement naïf à qui il faut expliqué presque tout pour pouvoir avancer ou la convaincre de changer de tenue. Pourtant, nous la rejoignons dans Graceling au moment où elle est adulte, en âge de se marier, et elle se comporte comme une enfant de huit ans qui sait tuer. A côté, Bitterblue, une jeune fille d’une dizaine d’année, et mille fois plus mature alors qu’elle a eu une enfance quasi-simple.

Pourtant, Kristin Cashore écrit bien. C’est fluide, ça se laisse lire, malgré l’effet brouillon qui plane sur l’histoire. J’en ressort mitigée, et je ne pense pas me pencher sur la suite de la saga. Moi qui pensait retrouver Katsa et Po, nous repartirons sur un autre personnage qui est, semble-t-il, le dernier Graceling. Quelque chose me dit que pour la continuité, on repassera…

[Chronique] Bienvenue à Griffstone ! – Eva Ibbotson

[Chronique] Bienvenue à Griffstone ! – Eva Ibbotson

bienvenue à griffstone


Madlyn et son frère Rollo passent l’été au château de Griffstone.
Dès leur arrivée, c’est un désastre ! Le château est humide, en triste état et surtout complètement déserté par les visiteurs. Pour sauver Griffstone, les enfants décident de frapper un grand coup. Ils vont recruter des fantômes. Mais de vrais fantômes. Avec la tête qui se détache. Des poignards plantés sans la poitrine. Et des hurlements à glacer le sang ! Bienvenue à Griffstone !

Mon avis

Encore une agréable découverte faite grâce à La box de Pandore! Encore une fois, merci à l’équipe qui sait faire de très bon choix!

Bienvenue à Griffstone raconte l’histoire de Madlyn et Rollo, envoyés au château de Griffstone pour l’été, pour que leurs parents puissent travailler loin de chez eux. Une fois sur place, ils se rendront compte que les journées portes-ouvertes qu’organise leur oncle Sir George ne rapportent rien. Alors ils ont une idée de génie: et si ils faisaient appel aux fantômes, des vrais de vrais pour attirer les foules?

Bien au delà de la simple histoire d’un frère et d’une sœur prêt à retrousser leurs manches pour sauver le château, il y a une véritable histoire d’écologie derrière tout ça. Car si l’oncle George organise ces portes-ouvertes, c’est pour pouvoir s’occuper d’un troupeau de vaches blanches sauvages qui ont élu domicile dans son parc. Cependant, même si ce côté est montré avec délicatesse mais fermeté au public visé que sont nos têtes blondes, j’ai trouvé que c’était un peu fouillis, que l’auteur s’est emporté à la fin pour une cause qui lui tient à cœur, sans trop penser à l’histoire, au château et à nos fantômes.

Les fantômes sont touchants, et sont considérés comme de vrais personnages, au delà de leur utilité pour attirer les visiteurs. Ils ont leur quart d’heure de gloire, en quelque sorte. Par contre, concernant les Hurlantes, je n’ai pas tellement compris l’utilité à l’histoire, si ce n’est qu’ajouter des pages en plus.

En bref, j’ai passé un bon moment dans cette histoire très tournée jeunesse qui touche des sujets importants. Néanmoins, l’auteur s’est trop emballée concernant cette cause et les Hurlantes ne m’ont pas parues plus intéressantes que cela.

[Chronique] A comme Association, tome 3 : L’étoffe fragile du monde – Erik L’homme

[Chronique] A comme Association, tome 3 : L’étoffe fragile du monde – Erik L’homme

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Persuadé qu’Ombe est en danger, Jasper part à sa recherche avec son compagnon Erglug, un troll à l’humour décapant. Catapultés au Moyen Âge par un sort du mage Siyah, les deux amis devront conjuguer leurs talents pour sortir de cette mauvaise farce !

Mon avis

Ayant été totalement captivée par les deux premier tomes de la saga, il fallait absolument que je la continue! On retrouve dans ce troisième tome un Jasper persuadé que Ombe est en danger. Il part donc à sa recherche, et tombe sur Erglug, un troll qui a pour ordre de tuer sa collègue. En voulant aider le troll, il tombe sur Siyah, le mage qui a soumit Erglug, qui les envoient tous les deux au moyen-âge… Comment vont-il faire pour s’en sortir?

J’ai trouvé ce tome aussi drôle que les autres, et j’ai été plutôt contente de retrouver Jasper cette fois-ci! Et surtout qu’il ai trouvé quelqu’un à son niveau pour les jeux de mots pourris et les citations pseudo-philosophiques. Le personnage de Jasper prend en profondeur, surtout au niveau de ses talents.

Nous ne voyons pas Ombe une seule fois, mais on en entend parler constamment ! Ce qui donne envie de se plonger au plus vite dans le quatrième tome pour savoir ce qui s’est passé de son côté, pendant que Jasper faisait ami-ami avec Erglug.

C’est un troisième tome plutôt bien écrit, mais qui nous laisse sur notre fin. J’ai trouvé la conclusion un peu trop rapide, je pensais, qu’à la manière de Dumbledore a chaque fin de tome explique ce qui s’est passé à Harry, nous en saurions un peu plus sur le comment du pourquoi, sans vouloir spoiler. Parce que Jasper comme le lecteur se sent un peu perdu pour le coup. Mais est-ce-que l’Association a réponse à tout? Héhé…

Malgré cela, je reste satisfaite de ce troisième tome, et je reste confiante pour la suite. Reste à voir comment Erik L’homme a composé la suite sans Pierre Bottero!

[Chronique] Les anges déchus : Hush, Hush ! – Becca Fitzpatrick

[Chronique] Les anges déchus : Hush, Hush ! – Becca Fitzpatrick

hush hush

  • Éditeur : Le masque (2010)
  • Pages : 352
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 7.70€
  • Acheter Hush, Hush

L’amour ne faisait pas partie des plans de Nora Grey. Elle n’avait jamais été particulièrement attirée par les garçons de son école, même si sa meilleure amie, Vee, faisait tout pour ça. Mais ça, c’était avant l’arrivée de Patch.

Avec son sourire et ses yeux qui semblent voir à l’intérieur d’elle-même, Nora est attirée vers lui malgré elle. Mais après une série de rencontres effrayantes, Nora ne sait plus en qui avoir confiance. Patch apparaît partout où elle est et semble en savoir plus sur elle que ses meilleurs amis. Elle ne sait trop si elle doit lui tomber dans les bras ou s’enfuir. Et quand elle décide de chercher des réponses, elle entrevoit une vérité plus troublante encore.

Mon avis

Quand j’ai vu la couverture, je me suis dit qu’il me fallait absolument ce livre. J’avoue ne pas avoir lu le résumé, la couverture à fait le reste. Bon, j’aurais du, parce que pour le coup je suis assez surprise…

En effet, je ne m’attendais pas à un livre qui sois autant « jeunesse ». Avec les anges, je m’attendais à une sacré guerre entre les néphilims, les anges déchus et les anges qui ont encore leurs ailes, mais pas à une grosse romance, et surtout que cette romance prenne énormément le pas sur l’histoire, même si elle est justifiée par les actes de Patch (roh mais quel nom…). Même si c’est jeunesse, j’ai trouvé ça un peu plat, et terriblement cliché.

Prenez un bad boy mystérieux qui fait craquer notre personnage principal qui répond au nom de Patch, une meilleure amie insipide et qui tape sur les nerfs qui porte le nom de Vee, la pouf à la crinière de poney du lycée dont j’ai oublié le nom, un ennemi presque pas flippant, et une héroïne qui est une vraie girouette. Elle peut dire ce qu’elle veut, 10 minutes après elle fait totalement le contraire…

Mais d’un autre côté, même si je regrette que les anges aient été aussi peu mis en avant, l’histoire est plutôt bien écrite dans l’ensemble, et se laisse lire. J’ai enfilé les 350 pages d’une traite, et  malgré les défauts que j’ai pu y trouvé, ce premier tome m’a tout de même plu et m’a donné envie de lire la suite, en espérant que les anges soient un peu plus de la partie cette fois-ci!

[Chronique] A comme Association, tome 2 : Les limites obscures de la magie – Pierre Bottero

[Chronique] A comme Association, tome 2 : Les limites obscures de la magie – Pierre Bottero

a comme association 2


Elle s’appelle Ombe, est lycéenne à Paris et adore la moto. Elle a aussi l’incroyable pouvoir d’être incassable ou presque. C’est pourquoi L’Association l’a recrutée comme agent stagiaire.
Une stagiaire de choc, qui fait des débuts remarqués en explosant une bande de gobelins devant tous ses camarades de classe. Le problème ? La discrétion est une obligation absolue au sein de L’Association, comme le lui rappelle Walter, son directeur. Et à force de foncer tête baissée, Ombe l’incassable risque fort de comprendre ce que « ou presque » veut dire.

 

Mon avis

J’avais hâte de me plonger dans cette version de l’histoire, un tome 1.2 si vous préférez, car nous reprenons l’histoire du premier tome, mais cette fois-ci vu par Ombe, une autre Agent stagiaire de l’Association. Mais qu’est ce que l’Association? C’est une Asso’ qui gère les Créatures, les Anormaux, avec l’aide des Paranormaux, pour faire en sorte de garder tout ce petit monde dans le secret, à grand renfort de discrétion (très important, la discrétion). Et Ombe va devoir, après gérer une crise avec des gobelins, aider une créature qui risque de voir son habitat naturel détruit à cause d’un sorcier. Pourquoi? A vous de le découvrir…

Même si cette fois-ci, c’est Pierre Bottero qui est aux commandes de ce deuxième tome (la raison qui m’avait poussée à commencer cette saga), j’ai trouvé que son style d’écriture était dans la même lignée que le premier tome écrit par Erik L’homme. Toujours aussi drôle, bien écrit, magnant aussi bien le sarcasme que Ombe maîtrise sa moto (un comble, quand on sais que c’était aussi une des passions de l’auteur, et qu’il est mort dans un accident de moto…).

Ombe est l’exacte opposée de Jasper, notre Agent stagiaire du premier tome! Sarcastique, solitaire, aimant le heavy metal, les motos, Brad Pitt (elle fait une véritable fixette dessus) et les gobelins, elle sait se battre, mais ne sait pas utiliser la magie correctement (bref, le contraire de Jasper, quoi!). Cependant, je ne les préfères pas l’un à l’autre, ils se complètent tous les deux, et ne vont pas l’un sans l’autre. Mais je me demande comment ça se passera pour la suite, vu que Bottero nous a quitté à la fin du quatrième tome, soit le deuxième sur Ombe…

En bref, ça a été avec joie que je me suis plongée dans cette suite qui est digne du grand auteur qu’était Bottero, et j’en ressort extrêmement satisfaite. Il me reste plus qu’à continuer la saga, dans un avenir très très proche 🙂

[Chronique] A comme Association, tome 1 : La pâle lumière des ténèbres – Erik L’homme

[Chronique] A comme Association, tome 1 : La pâle lumière des ténèbres – Erik L’homme

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Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l’adresse ultra secrète de l’Association. L’organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d’une bombe lacrymogène au jus d’ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d’ail !

 

Mon avis

Après avoir lu Les âmes croisées et le premier tome de La quête d’Ewilan de Pierre Bottero, j’ai eu envie de me faire toute sa bibliographie, parce que cet auteur roxx du poney. Le lien avec A comme Association, me direz-vous? Tout simplement parce que Pierre Bottero a crée cette saga avec Erik L’homme, avant de nous quitter. Je me devais donc de me pencher dessus !

Ce premier tome est raconté par Jasper, un Agent stagiaire de l’Association, accessoirement un lycéen de 15 ans et musicien dans un groupe de rock médiéval. Mais qu’est ce que l’Association? C’est une asso ultra-secrète qui œuvre dans la discrétion pour maintenir un certain équilibre entre les Normaux (humains), les Anormaux (vampires, trolls, vouivres, … ) et les Paranormaux (les sorciers). Cette fois-ci, Jasper est envoyé enquêter chez les vampires sur un trafic de drogue…

L’humour d’Erik L’Homme est décapant ! Calembours, jeux de mots plus ou moins pourris (mon chéri me fait les mêmes, je ne me suis pas sentie dépaysée), il ne se passe pas un seul moment, même dans les instants les plus dramatiques, où l’on éclate pas de rire face à Jasper qui n’en rate pas une!

Un tome très porté jeunesse, mais qui pourtant se laisse lire et apprécier pour qui veut une lecture sans prises de tête. Pour l’avoir lu d’une seule traite, j’ai apprécié cette légèreté dans le style de l’auteur, qui nous transporte dans l’univers de Jasper et de l’Association.

Le mois dernier, un séminaire intitulé « Voix et cris d’ici et d’ailleurs » nous a appris à faire la différence entre les pleurs d’un bébé et ceux d’une goule, les hurlement d’un chanteur de la Star Académie et ceux d’un troll à qui on a écrasé le pied (là, on à presque tous été recalés), la voix sirupeuse d’un homme politique en campagne et celle d’un vampire en quête de victimes.

Maintenant que j’ai avalé ce tome, j’ai hâte d’avoir la suite entre les mains pour découvrir l’histoire vue par Ombe, écrite par Pierre Bottero!

Vous ne l’avez pas encore lu ? Foncez chez votre libraire, bande de fous!

[Chronique] Nos étoiles contraires – John Green

[Chronique] Nos étoiles contraires – John Green

nos étoiles contraires


Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu’elle s’y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d’autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l’attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

Mon avis

J’annonce que cette critique sera négative, tout en évitant le spoil, mais négative tout de même, n’ayant pas aimé ce livre. Pour moi, TFIOS ne mérite pas son titre de « Meilleur roman 2012 ». Pourquoi?

Déjà, le speech de base. Très sincèrement, je n’ai pas compris où voulait en venir l’auteur. Nous suivons Hazel, atteinte d’un cancer des poumons à l’âge de 16 ans, qui rencontre Augustus (Gus), en rémission. Dès le premier regard, ce sera le coup de foudre (elle, parce qu’il est beau -syndrome d’Anastasia Steele- et lui parce qu’elle ressemble à son ex qui est morte d’une tumeur au cerveau -glauque-). Hazel ne veut pas sortir avec lui, car c’est une grenade, un jour ou un autre, elle finira par mourir, ce qui le fera souffrir (comme tous, Hazel, même les non-cancéreux ne sont pas immortels). Mais un jour elle dit oui, et elle se rend compte qu’elle est heureuse.

Voilààà. Déjà, ça. Rien que ça. Aller, je cale ici un point positif: c’est bien écris, c’est fluide. Vous vous attendiez à une histoire d’amour épique entre deux cancéreux qui vont se soutenir mutuellement dans la maladie? Ahah, fuyez donc, bande de fous.

Si l’histoire avance, c’est parce que l’auteur se base sur un petit tas de pièces rapportées au livre, comme la pyramide de Maslow, et les deux livres fictifs Une impériale affliction et un roman SF qui m’a tellement peu marquée que j’en ai pas retenu le nom. Sans Une impériale affliction, l’histoire n’est rien. Car ce roman est le roman préféré d’Hazel, celui qu’elle relit 10 fois dans le mois, parce que l’héroïne, Anne, vit le cancer comme elle. Le rêve d’Hazel, c’est de connaître la fin de ce roman, car il n’y en a pas. Et donc, grâce à son nouvel ami, elle va pouvoir rencontrer l’auteur, Peter Van Houten. Et là c’est le drame, c’est le moment où l’auteur passe en mode freestyle, et que ça devient vraiment n’importe quoi…

Ça se sent que John Green ne sait pas trop quoi faire du personnage de Peter, et pourtant, il y aurait eu matière à faire. Après leur rencontre avec Peter, les rencontres/interactions avec ce dernier vont être plus invraisemblables que les autres, au point de faire d’Hazel un pauvre personnage harcelé par un pauvre type alcoolique qui tente d’oublié qu’il a perdu sa fille qui avait le cancer (tous les enfants de ce livre ont le cancer, visiblement) en écrivant un bouquin totalement fictif mais dont sa fille est le personnage principal (vous suivez? Une impériale affliction?).

Hazel et Gus sont des caricatures sur pattes des personnages que l’on croise régulièrement dans la romance, de ce côté-là, John Green ne s’est pas foulé. Il a essayé de faire passer des sentiments, mais de la manière dont il a installé leur histoire, ça sonne complètement faux et a côté de la plaque. Leur rencontre transpire le WTF à grand seaux, désolée mais si un mec me fixe pendant toute une réunion, ça me ferait flippé. D’un autre côté, si cette même fille est limite sur le point de m’égorger car j’ai des cigarettes sur moi, je ne l’invite pas voir V comme Vendetta chez moi. Juste une simple question de bon sens.

Mais on sent que l’auteur s’est renseigné avant d’écrire son livre. Sur le cancer, la philosophie de la vie pour les nuls, la pyramide de Maslow, sa culture cinéma, oui on la sent. Mais d’habitude, les auteurs l’intègrent bien à leur histoire. Pas avec John Green. J’ai eu l’impression qu’à travers le personnage d’Hazel l’auteur me disait « tu la sens ma culture? tu le sens que je me suis renseigné et que je connais des choses? TU LA SENS MA GROSSE CULTURE BOURRÉE D’ACRONYMES? » Oui parce que l’auteur aime les acronymes et nous en colle partout. Conseil: prenez des notes, sinon vous serez perdus comme moi.

Pour conclure, j’ai lu quelque part, que « oui mais c’est un bestseller ce livre, qui va être adapté au ciné, il est donc bien. » Souvenez-vous que Fifty Shades of Grey aussi.

[Chronique] Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas – Tahereh Mafi

[Chronique] Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas – Tahereh Mafi

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“Ne me touche pas” je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas. J’aimerai qu’il me touche mais ne lui dirais jamais. Des choses arrivent quand on me touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles.
Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un accident. Un crime. 264 jours sans parler ni toucher personne. Jusqu’au moment où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle aime en secret depuis toujours.

Mon avis

Juliette est enfermée depuis 264 jours depuis qu’elle a commis l’irréparable. Il se passe des choses étranges avec elle, personne ne peut la toucher sans en subir les conséquences. Ça fait presque un an qu’elle vit seule, dans un asile, avec aucun contact extérieur, jusqu’au jour où Adam, un ancien camarade de classe, partage sa cellule avec elle…

L’univers est particulièrement bien amené, le Rétablissement également, on est pas perdu une seule seconde. Cependant, on en sait encore trop rien de la hiérarchie du Rétablissement, si ce n’est que deux personnes, dont un que nous ne croisons pas une seule fois de tout ce premier tome. Et, nous en savons un peu plus sur la résistance mise en place, le Point Oméga.

La romance mise en avant dans le résumé, résume à peu près l’ambiance du livre: pleurs de Juliette, Juliette dit non à tout, Juliette tombe amoureuse, Juliette coeurcoeurlove jusqu’à la fin du livre. Je suis très peu habituée à la dystopie pour pouvoir être clairement objective sur le sujet, mais du peu que j’ai lu jusqu’ici, la romance était moins mise en avant, ce qui m’a énormément gênée. De plus, pour quelqu’un qui ne veut pas être touchée, je trouve qu’elle se fait beaucoup trop peloter à mon goût. Pour tout vous dire, j’ai eu beaucoup de mal avec Juliette en général. Tant qu’elle n’a pas rejoint Castle (promis, no spoil), je la trouve trop naïve, trop nunuche et trop dégoulinante d’amour fou pour moi.

Le tout se laisse lire agréablement bien, l’écriture de l’auteure étant fluide et nous transporte avec facilité. Avec les nombreuses descriptions, on imagine sans peine les lieux où se trouve Juliette, et certains dialogues m’ont faite sourire. Cependant, au début de l’histoire, Tahereh Mafi à la fâcheuse habitude de rayer pas mal de phrases de Juliette, ce qui se révèle assez énervant au final. Mais plus nous avançons dans l’histoire, moins les phrases sont rayées.

En bref, malgré un personnage principal que je n’ai pas trop apprécié, j’ai plutôt bien aimé ce premier tome de la saga Insaisissable, et je lirais très certainement la suite.

[Chronique] Trylle, tome 1 : Échangée – Amanda Hocking

[Chronique] Trylle, tome 1 : Échangée – Amanda Hocking

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Le jour de ses six ans, persuadée que sa fille est un monstre, la mère de Wendy Everly essaie de la tuer. Onze ans plus tard, Wendy découvre que sa mère n’avait peut-être pas tort. Elle n’est pas celle qu’elle a toujours cru être. Sa vie entière chavire et tout ceci à cause de Finn Holmes. Chacune de ses rencontres avec ce garçon mystérieux, qui passe son temps à l’observer, la secoue profondément… même si ce trouble est sans doute plus lié à son attirance pour lui qu’elle ne veut bien l’admettre. Il ne lui faudra pourtant pas attendre longtemps pour qu’il lui révèle la vérité: Wendy est une enfant substituée, qui a été échangée à la naissance — et il est venu pour la ramener chez elle. Wendy est sur le point de partir pour un monde magique dont elle ignorait jusqu’à l’existence, un monde à la fois merveilleux et effrayant pour lequel elle doit quitter son ancienne vie, afin de découvrir qui elle est supposée devenir.

Mon avis

Il m’arrive que très rarement de lire des livres jeunesse, mais là, là, je suis conquise! Peut-être le côté fantastique, me direz-vous, étant donné que c’est un des genres que je lis le plus, mais sérieusement, j’ai tellement passé un bon moment, que j’attends avec impatience la sortie du tome 2 chez Castelmore, prévue pour le mois d’août. Je suis tentée de me prendre la première édition, chez ADA, mais la première chose qui m’a faite craquée quand j’ai vu ce livre, c’est sa couverture. Je préfère celle-ci à celle de la première édition, donc je vais attendre. Patiemment. Être patiente. Patien…te. Tout ce que je ne suis pas, quoi 🙂

Wendy est une jeune lycéenne qui change très souvent d’école à cause de son comportement. A chaque fois, elle n’arrive pas à trouver sa place et se retrouve virée de chacun des établissements dans lequel elle étudie. Après un énième déménagement en compagnie de sa tante Maggie et son frère Matt, Wendy intègre une nouvelle école. Cette fois-ci, pour ne pas s’attirer d’ennuis, elle se sert de son don, celui de la persuasion, pour éviter de finir à tout prix dans le bureau du directeur. Mais autre chose de nouveau, un garçon semble s’intéresser à elle, il ne fait que la fixer et lui parle. Mais ce jeune homme, Finn, cache tout un autre jeu: il sait pour son don, il sait tout sur elle. Et il a la ferme intention de la ramenée dans son monde…

Le seul bémol, et on va commencer par ça, c’est que le résumé en dit beaucoup trop. Alors certes, c’est alléchant et plus vendeur de mettre en avant les Trylles, les pouvoirs magiques, l’histoire de la substitution, oui bah non. Ce qui fait que l’on sait bien avant notre jeune héroïne, qui nous narre son histoire, tout ce qu’elle ne sait pas ou ne fait que supposer. C’est assez frustrant pendant les cinquante premières pages, nous n’avons pas l’impression de vraiment avancer puisque nous savons ce qui va se passer dans l’immédiat. Passée cette étape où nous nous retrouvons dans le flou total avec Wendy qui est enfin mise à notre niveau, l’histoire devient nettement plus intéressante (note à moi-même: ne pas lire les prochains résumés de la saga).

Je ne vais pas être très objective, parce que j’ai tout adoré. L’univers des Trylles, l’histoire de Wendy, Finn, les gens que notre héroïne rencontrera, qu’ils soient bons ou mauvais, je les ai tous appréciés.

L’univers des Trylles est vraiment très complet, l’auteur nous apprend en même temps que Finn l’apprend à Wendy ce que sont les Trylles, leur hiérarchie au sein de cette monarchie, l’endroit où ils vivent, les enjeux politiques majeurs… Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer vu qu’on apprend constamment quelque chose de nouveau, vu que l’apprentissage de Wendy se fait au cas par cas, et c’est plutôt bien que les infos nous soient délivrées petit à petit et non en bloc complet dès la découverte de l’univers, tout comme Wendy nous prenons le temps de nous acclimater à cette nouvelle vie.

Côté personnages, nous sommes bien servis. Entre une mère qui n’est pas aimante, Wendy qui se comporte comme une vraie adolescente, à savoir un peu énervante par moments – nous sommes toutes passées par là, de toute façon ! – , Finn, Rhys et Tove dont leurs sentiments sont un peu ambigües, mais qui le cachent bien et certaines familles dont on se demande de quel côté elles sont réellement, mais le tout restant bien jeunesse, donc très accessible.

Les enjeux politiques, les guerres, les mini-complots que l’ont sent se dessiner dans le dos de tous sont très bien expliqués, bien fournis, mais encore une fois à un niveau « jeunesse ». Je le répète encore une fois, mais c’est une chose qu’il nous faut garder à l’esprit en lisant Trylle, c’est que c’est jeunesse. Et en tant que tel, on ne doit pas s’attendre à des trucs ficelés à la Trône de Fer, que ce soit des trucs super-complexes, avec une intrigue de malade ficelée on ne sait comment mais qui tient debout: avec Trylle tout est simplifié, et donc qui veut une lecture agréable, courte, fantastique mais pas trop, aura ce qu’il veut en ouvrant ce livre.

En bref, j’ai beaucoup apprécié ce premier tome, qui est à la hauteur de mes espérances. C’est un coup de cœur pour moi, et j’ai plus que hâte que le deuxième tome sorte.