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Tag: fantasy

[Chronique] Par delà le Comté d’Arkham – Julia S.

[Chronique] Par delà le Comté d’Arkham – Julia S.

par delà le comté d'arkham


Le temps est venu pour Maelys, jeune enchanteuse, de faire une démonstration de ses talents pour intégrer la Confrérie.
Elle devra pour cela voyager dans des terres inhospitalières, par delà le comté d’Arkham, où vit le terrible magicien noir.
Mais les tentations sont nombreuses pour une adolescente à la sensualité débridée, et le risque de s’égarer en chemin est grand…

Mon avis

Maelys est une jeune apprentie enchanteuse qui, pour devenir compagnon enchanteur doit réaliser une quête pour sa confrérie : au delà du Comté d’Arkham se trouve un puissant mage noir qu’elle doit à tout prix défier et détruire. Dans les faits, c’est simple, mais sur place c’est une tout autre histoire, surtout quand elle rencontrera ce jeune mage…

Quête initiatique pour intégrer une confrérie, partir botter les fesses du méchant du coin, un mix tant de fois rencontré par les amoureux de la fantasy, si ce n’est que cette fois-ci on y a ajouté une touche d’érotisme. Nous avons ici une héroïne qui part pour sa quête et qui une fois sur place enchaîne les bourdes les plus monumentales les unes que les autres : fait confiance au premier venu en lui offrant son corps en échange de quelques infos, accepter de dormir chez des êtres mi-fantômes, mi-humains qui n’ont pour la plupart pas de visage, et se débarrasse de sa seule source d’énergie pouvant canaliser ses pouvoirs avant d’entrer chez l’habitant. Et sans vouloir spoiler, mais le lecteur devine très rapidement, malheureusement, ce que l’héroïne comprend qu’à la toute fin concernant son jeune et beau mage. Je ne sais pas ce qui a décidé son maître à la confrérie (sans nom, comme pour le mage) pour la laisser faire cette quête, mais le petit vieux ne devait pas être très réveillé ce matin là

Concernant les scènes érotiques, rien de bien folichon. Je sais qu’il est catégorisé dans érotique soft, mais même les scènes de sexe des livres non-érotiques réussissent à être plus émoustillantes qu’ici. Là où justement on s’attend à des scènes détaillées, on se retrouve avec des synonymes pour désigner l’acte en lui-même ou les différentes parties du corps de l’enchanteuse, et sans trop comprendre comment ils en sont arrivés là, Maelys atteint l’orgasme, seul moment où l’auteur ne s’embarrasse plus de synonymes. Je sais que c’est soft, mais là non, non. Justement c’est trop soft, et ce n’est pas vraiment de ça qu’on attend d’un livre qui se revendique érotique, même soft.

Et pourtant, sous la plume de Julia S., nous nous retrouvons vite transportés au début, sous ce paysage que nous arrivons à visualiser très facilement, et la fin est magistrale, le lecteur ne s’y attend pas et tombe de haut, ce qui me laisse penser que l’auteur a négligé le reste du texte au détriment du début et de la fin, ce qui est dommage. En bref, un bon début, une bonne fin, mais un contenu qui sonne creux et une étiquette « érotique » qui n’est pas vraiment à sa place.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions Lune Ecarlate pour ce partenariat.

[Chronique] Le trône de fer : Intégrale 1 – G.R.R. Martin

[Chronique] Le trône de fer : Intégrale 1 – G.R.R. Martin

le trône de fer 1


Après avoir tué le monarque dément Aerys II Targaryen, Robert Baratheon est devenu le nouveau souverain du royaume des Sept Couronnes. Tandis qu’en son domaine de Winterfell, son fidèle ami le Duc Edward Stark rend paisiblement la justice. Mais un jour, le roi Robert lui rend visite, porteur de sombres nouvelles : le trône est en péril. Stark, qui s’est toujours tenu éloigné des affaires du pouvoir, doit alors abandonner les terres du Nord pour rejoindre la cour et ses intrigues. L’heure est grave, d’autant qu’au-delà du mur qui protège le royaume depuis des siècles, d’étranges créatures rôdent…

Mon avis

Ah, Game of Thrones… La série incontournable du moment. Quand une amie m’a laissé les deux premières saisons, j’ai enfilé les épisodes comme on enfile des perles. En deux jours, j’avais vu la première saison. En quatre j’avais bouclé ce qu’elle m’avait laissé, le lendemain je téléchargeais la troisième pour la regarder immédiatement. En six jours, j’ai bouffé du GoT et en vost s’il vous plaît. Pour un épisode j’ai essayé en VF, je n’ai pas tenu dix minutes avant de mettre la version originale, c’était trop horrible. Deux mois après j’achetais l’intégrale I. Un an après, je l’ai enfin lue. Disons que 1045 pages de ce que j’avais déjà vu quelques mois avant, ce n’était pas vraiment encourageant, alors j’ai profité d’une lecture commune sur le forum Have a Break, Have a Book, pour me lancer et je ne regrette pas !

En bref, au royaume des Sept Couronnes, règne le roi Robert Barathéon. Suite à la mort de la Main du Roi, Jon Arryn, le souverain demande à son ami Eddard Stark, seigneur de Winterfell, de devenir la future Main.

Quant au bâtard de Lord Stark, le nommé Jon Snow, il s’engage dans la Garde de Nuit qui surveille le Mur. De l’autre côté, des événements étranges surviennent.

De l’autre côté de la mer, Viserys et Daenerys, les derniers Targaryens, souhaitent reconquérir le Trône de Fer. Viserys décide alors de donner sa sœur à un puissant seigneur, Khal Drogo.

Lorsqu’on s’amuse au jeu des trônes, il faut vaincre ou périr, il n’y a pas de moyen terme.

Quand j’ai regardé la série, j’étais un peu perdue au niveau des nombreux personnages, parce qu’il faut bien le dire : il y en a beaucoup. Ici l’auteur ne s’arrête pas à un simple héros dont la destinée va être épique, à sa suite et ses potes qui l’accompagnent, ici l’auteur s’intéresse à tous, en passant par le Roi, jusqu’au bâtard d’un seigneur local. Chaque chapitre étant du point de vue d’un personnage en particulier, on a tout le temps d’aimer ou de détester un personnage suivant ses actes, plutôt que de se fier aux impressions d’un personnage principal qui ne mourra pas parce qu’il est important pour l’histoire – le syndrome de l’immortalité – . Dans le Trône de Fer tous les personnages n’ont qu’une seule vie, il n’y a aucun moyen de les faire revenir à la vie tranquillou, en lui rendant toutes ses facultés, personne n’est immortel, personne ne survit à un coup d’épée bien placé. Dans le Trône de Fer, votre personnage préféré peut mourir comme le paysan du coin, à la chasse, suite à une blessure de combat, empoisonné, assassiné… Si l’auteur a bien appris une chose à ses fans, c’est qu’il ne faut pas trop s’attacher à ses personnages. L’épisode neuf de la saison trois en est un parfait exemple. Donc oui, Tyrion est sympa malgré tout, Snow est attachant, j’aime bien Bran et je rêve que la Mother of Dragons, Daenerys parvienne à ses fins, mais voilà, ils ont tous une épée de Damoclès au dessus de la tête et on ne sais pas quand est-ce que l’auteur les fera tomber, s’il les fera tuer ou pas. Oui, l’auteur est un monstre. Mais on l’aime bien quand même.

Le Trône de Fer tendait forces pièges à l’inadvertance. Il avait fallu, d’après la chanson, mille épées pour le forger, mille épées chauffées à blanc par le seul souffle de la Terreur Noire, Balerion, et cinquante-neuf jours de martelage. Ni plus ni moins. Et pour parvenir à cette énorme bête noir agrémentée de lame de rasoir, de barbelures et de faveurs de métal mortel, à ce hideux fauteuil capable de tuer et qui, à en croire les chroniqueurs, ne s’en était pas privé…

La série suit fidèlement ce premier tome, au mot prêt, mais comme dans tous livres, on en apprend plus sur l’histoire. Avec, j’ai donc appris le véritable prénom de Hodor, ce qu’il en est de sa famille, qui est véritablement le septon de la Garde de Nuit, entre autre. Pour faire court, il n’est pas inutile de lire ce premier pavé si on veut en apprendre bien plus sur les familles de Westeros et des cités libres.

Trahisons, complots, mensonges, relations incestueuses, liens entre familles plus ou moins sombres, guerres, tout cela rythme cette bonne histoire, mais j’ai mis un temps fou avant de fermer ce livre pour de bon. George R.R Martin utilise un vocabulaire très riche, très vaste si bien que plus d’une fois j’ai dû me reporter au dictionnaire pour bien comprendre certains passages, au moins j’ai élargis ma culture générale cette semaine. Mais là où j’ai moins aimé, c’est les fautes de traduction et de frappe. Au début je me suis dit « bon, on les excuse, 1045 pages c’est beaucoup, on ne peut pas tout corriger non plus ». Mais voilà, ce n’est pas la première édition de ce livre chez Pygmalion et les fautes sont récurrentes pendant les 700 premières pages. Quand en deux pages on vous parle de Littlefinger, cité cinq fois et que sur les cinq il est appelé quatre fois Litdefinger, non, ça ne passe pas des masses. Relecture ? Correction ? Si ces fautes étaient déjà présentes dans les premières éditions, des lecteurs ont dû les signaler, donc pourquoi ne pas les avoir corrigées avant de rééditer le livre ? Première lecture chez Pygmalion, je lirais la suite de la saga chez eux, mais si c’est comme ça pour le reste de leurs ouvrages, ça ne donne pas envie de lire chez eux.

En bref, j’ai bien aimé ce premier tome qui m’a permise de me replonger dans la saga, j’ai passé un très bon moment malgré les nombreuses fautes qui sont le seul bémol que j’ai pu constater. Il est clair que je lirais la suite, mais avant ça il y a la saison quatre dans deux semaines, que je ne raterais pour rien au monde :)

[Chronique] Les nains, tome 1 : Le passage de pierre – Markus Heitz

[Chronique] Les nains, tome 1 : Le passage de pierre – Markus Heitz

Les nains 1

  • Éditeur : Milady (2008)
  • Pages : 401
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 25€
  • Acheter Les nains

Lorsque s’effondre le passage de Pierre que les Nains gardaient depuis toujours, Orcs et Ogres déferlent sur le Pays Sûr. C’est le jeune Nain Tungdil qui donne l’alerte. Envoyé en mission par son père adoptif, le Mage Lot-Ionan, il découvre l’armée qui avance sur le pays. A la tête de cette force d’invasion, les Albes, êtres cruels et maléfiques, ont le pouvoir de ramener les morts à la vie. Tungdil n’a pas d’autres choix, s’il veut sauver Hommes, Elfes, Mages et Nains du péril imminent, que de devenir un héros.

 

Mon avis

Les Nains est une saga très connue en Allemagne (Die Zwerge), si bien que le héros, Tungdil, est autant connu que Gimli, le nain du Seigneur des Anneaux. Je pense que je me le prendrais en VO par la suite, ça fait un bout de temps que je souhaite tenter l’expérience d’une « grosse » lecture allemande et je pense avoir trouvé LA lecture qu’il me faut pour cette expérience !

Tungdil est un nain qui a vécu loin de son peuple, au Pays Sûr, depuis sa plus tendre enfance. Élevé par un mage humain, mais il a toujours espéré rencontrer un représentant de son peuple, si bien que quand son maître, Lot-Ionan, l’envoi juste emmener un sac d’artefacts à un de ses anciens élèves, le nain jubile et part sur-le-champ. Le pays est depuis quelques temps entrain de subir une invasion du Pays Mort, par les Orcs et les Albes (cousins méchants des elfes) (best description ever) et le périple du nain ne se déroulera pas aussi bien que nous l’espérions.

En Ogremort, la flamme de vie du Roi des Nains, Gundrabur, est entrain de se refroidir : il se fait vieux, il va bientôt mourir, il faut absolument un remplaçant. Gandogar est l’homme, pardon le nain de la situation, mais ses idées ne plaisent pas et le Roi Nain a entendu parler d’un nain sans famille, élevé par un mage, qui souhaite rencontrer son peuple et pourquoi une famille… Il pourrait être le nain parfait pour devenir Roi à la place de Gandogar

Je ne suis pas particulièrement fan des nains, mon truc c’est plutôt les elfes et pourtant ce premier tome est une véritable surprise ! Je ne me suis pas du tout ennuyée du début à la fin, les scènes d’actions sont omniprésentes et l’écriture fluide de Markus donne envie de lire la suite au plus vite. J’ai beaucoup aimé les scènes de combat, nombreuses, mais qui s’imbriquent parfaitement dans l’histoire. Ça donne un petit rythme à l’aventure de notre nain, ce qui n’est pas du tout déplaisant. Complots, trahisons, mensonges, le peuple nain n’est pas en reste, ce n’est pas tout rose chez les enfants du dieu Vaccras.

En bref, un agréable moment passé en compagnie de Tungdil et des nains, une bonne histoire de fantasy comme je les aimes et une énorme envie de lire la suite !

[Chronique] La maîtresse de guerre – Gabriel Katz

[Chronique] La maîtresse de guerre – Gabriel Katz

la maitresse de guerre


Fille d’un maître d’armes, Kaelyn rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres rêvent d’un beau mariage. Elle a le talent, l’instinct, la volonté. Mais cela ne suffit pas : c’est un monde dur, un monde d’hommes, où la place d’une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles.

Il va falloir lutter.

Alors elle s’engage dans la grande armée qui recrute des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n’a voulu lui enseigner.

Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l’invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes…

 

Mon avis

Je tiens à remercier la team de Livraddict ainsi que les éditions Scrineo pour ce huitième partenariat, qui clos en même temps la toute première année d’existence de Once Upon a Time ! Et donc pour finir en beauté, quoi de mieux qu’une lecture géniale ? Aller, trêve de blabla, rentrons dans le sujet !

Kaelyn est fille unique. Ses parents ont tellement espéré avoir un enfant pour pouvoir perpétrer leur nom, à s’en remettre à des Dieux et dans des sacrifices pendant des années pour pouvoir l’obtenir, qu’ils n’ont pas été mécontent d’avoir une fille à la place d’un garçon. Son père lui a appris le maniement des armes, mais à sa mort, personne ne veut finir la formation de Kaelyn, parce que c’est une fille et elle doit penser à se marier, fonder une famille.

A partir de là, j’ai eu un peu peur de la suite de l’histoire. J’ai eu peur de tomber dans le machisme, les clichés et autres. J’ai croisé les doigts pour que l’histoire ne tourne pas comme ça et ce fut avec une véritable joie que j’ai lu la suite qui s’annonçait très bien, loin des idées que je me faisais.

La fille du maître d’arme finit donc par s’enrôler dans l’armée de la libération qui doit partir pour Azman, un pays de cannibales esclavagistes et polygames, dans l’espoir de finir sa formation. Mais une fois sur place, ses camarades se font tuer et elle finit entre les mains d’un maître de guerre, Hadrian, qui la prend chez lui pour en faire une esclave. Ok, là aussi j’ai eu peur de la suite, je l’avoue. Mais une fois de plus, j’ai été étonnement surprise !

Plusieurs choses sont soulevées dans ce roman, mais deux m‘ont marquée. Tout d’abord, la quête d’identité de notre héroïne. Tantôt fille du Nord, du côté des rouges, tantôt Azmanienne et de leur côté, elle est un peu comme ballottée entre ces deux pays et se cherche. Heureusement que Hadrian est là pour la guider, sinon elle serait vraiment perdue dans tout ce bazar. Ensuite, le rôle de la femme dans la société. Depuis nous avons beaucoup évolué, mais à l’époque de Kaelyn, la femme n’a pas vraiment de fonction, si ce n’est que de faire la popotte, se marier et s’occuper de ses enfants. Et pourquoi pas partager les rumeurs et autres radotages avec les copines dans les bains publics. Alors, une fille à l’armée, entourée de milliers d’hommes qui ne pensent qu’à la mettre dans leur lit parce qu’elle ne ressemble pas à une vache, c’est pas tellement la joie au camp. Ces deux sujets ont été parfaitement traités par Gabriel Katz, on a limite frôlé le coup de coeur. Je pense m’intéresser dans un futur proche à ses autres publications, c’est un auteur prometteur.

Les personnages, dans leur complexité, leurs sentiments sont extrêmement bien travaillés. De plus, l’écriture fluide de l’auteur nous transporte, ce n’est clairement pas un livre compliqué à comprendre ou à lire, pas une seule fois je me suis arrêtée pour relire une phrase, pas une seule fois j’ai buté sur un mot, rien. Un roman très visuel, on s’imagine très bien les scènes, l’action, mais aussi les différents lieux où Kaelyn se rendra.

Cette lecture a été une véritable surprise, j’ai passé un très bon moment en compagnie de nos héros et j’ai particulièrement aimé la fin. Je pense que c’est un livre que je relierais plus d’une fois !

(Et puis vous avez vu cette couverture? Elle est magnifique, mais Kaelyn n’est pas brune, mais rousse 🙄 )

[Chronique] Druide – Oliver Peru

[Chronique] Druide – Oliver Peru

druide

  • Éditeur : Eclipse, J’ai lu (2010)
  • Pages : 603
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 8.90€
  • Acheter Druide

1123 après le Pacte.
Au nord vivent les hommes du froid et de l’acier, au sud errent les tribus nomades et au centre du monde règnent les druides. Leur immense forêt millénaire est un royaume d’ombres, d’arbres et de mystères. Nul ne le pénètre et tous le respectent au nom du Pacte Ancien. Les druides, seigneurs de la forêt, aident et conseillent les hommes avec sagesse mais un crime impensable bouleverse la loi de toutes les couronnes : dans la plus imprenable citadelle du Nord, quarante-neuf soldats ont été sauvagement assassinés sans que personne ne les entende seulement crier.
Certains voient là l’oeuvre monstrueuse d’un mal ancien, d’autres usent du drame comme d’un prétexte pour relancer le conflit qui oppose les deux principales familles régnantes. Un druide, Obrigan, et ses deux apprentis ont pour mission de retrouver les assassins avant qu’une nouvelle guerre n’éclate. Mais pour la première fois, Obrigan, l’un des plus réputés maître loup de la forêt, se sent impuissant face à l’énigme sanglante qu’il doit élucider… Chaque nouvel indice soulève des questions auxquelles même les druides n’ont pas de réponses.
Une seule chose lui apparaît certaine : la mort de ces quarante-neuf innocents est liée aux secrets les plus noirs de la forêt.

Mon avis

Olivier Peru (Oliver quand il signe ses livres) est un auteur dont je ne connaissais rien, pas même son talent jusqu’à cette semaine. Druide fût une révélation pour moi et je dois bien avouer que Peru est un auteur que je vais suivre de plus près, que ce soit en BD ou en roman.

Mais retournons en Sonrygar, 1123 années après le Pacte qui lie les seigneurs du Rahimir et du Sonrygar à ceux de la Forêt. Un massacre odieux est découvert dans

la Salle du Roi à Wishneight, une forteresse réputée pour être imprenable, ultra-surveillée et labyrinthique. Le seul survivant a sombré dans la folie et personne ne sait qui a bien pu perpétré cet acte d’une violence inouïe sans que personne ne s’en rendre compte. Les hommes se laissent même à penser que le Rôdeur est de retour pour se venger, d’autres préfèrent penser que ce n’est qu’une légende, un conte que l’on raconte aux enfants pas sages pour les effrayer…

illu druide

Et si la vérité résidait dans les légendes ? Ou si au contraire, quelqu’un s’en servait ? Ne serait-ce pas les puissants seigneurs du Trône de Glace qui ont lancé ces entités maléfiques contre la forteresse la mieux gardée du Sonrygar ? En tout cas, le Roi du Sonrygar préférera croire en cette version pour se lancer dans une énième guerre contre son voisin… Mais un seul homme peut tout faire changer. Le Maître Loup Obrigan, un druide accompagné de ses deux apprentis, Tobias et Kesher, ont 21 jours et pas un de plus pour innocenter le Rahimir, sinon le Roi Géant du Sonrygar se lancera dans une guerre vengeresse contre eux…

Comment ne pas aimer l’histoire ? Rien qu’elle est plus que géniale : une violence sans nom, de la fantasy pure comme on aime, une limite entre le bien et le mal plus qu’ambiguë, des héros qui n’ont pas froid aux yeux, mais qui ne souffrent pas du syndrome de l’immortalité parce qu’ils ont l’étiquette de super-héros-trop-badass-qui-va-sauver-tout-le-monde-ou-pas, les ennemis ont des raisons valables d’être ce qu’ils sont et l’histoire est tellement cohérente du début à la fin qu’on ne peut qu’en réclamer. Rajoutez à ça le style de l’auteur, à la fois banal, mais très visuel, ce qui fait qu’on est très vite plongés dans les aventures de Obrigan et qu’on arrive sans peine à s’imaginer les scènes qui se déroulent.

Que dire de plus ? La couverture est magnifique, d’ailleurs elle a été dessinée par l’auteur lui-même ! J’ai totalement aimé ce livre et c’est un coup de cœur pour moi. Comme je le disais plus haut, Olivier Peru est un auteur à suivre et j’ai hâte de pouvoir lire ses autres œuvres !

[Chronique] Le donjon de Naheulbeuk, Saison 1, Partie 1 – Lang & Poinsot

[Chronique] Le donjon de Naheulbeuk, Saison 1, Partie 1 – Lang & Poinsot

le donjojn de naheulbeuk


Bon, alors, vous en avez marre des trucs sérieux? Des héros héroïques? Des compagnies propres sur elles? Alors voici l’histoire d’un groupe d’aventuriers pas comme les autres…
Entrez avec eux dans le Donjon de Naheulbeuk à la recherche de la dernière statuette de Gladeulfeurha qui permettra l’accomplissement de la Prophétie !

Mon avis

Il est écrit dans les tablettes de Skélos que seul un gnome des Forêts du Nord unijambiste dansant à la pleine lune au milieu des douze statuettes de Gladeulfeurha enroulées dans du jambon, ouvrira la porte de Zaral Bak et permettra l’accomplissement de la prophétie…

Parfaitement.

A la base, Le Donjon de Naheulbeuk (qu’on nommera LDdN pour la suite), est une série audio qui en est à la quatrième saison actuellement. La série est sortie aussi en romans, en jeu de plateau, jeu de rôle et sera très prochainement sur nos écrans. L’équipe de Pen of Chaos en a fait des concerts et tout un tas de goodies ont suivi par la suite. Bref, LDdN ça envoie du poney sous tout format !

Nous suivons un groupe d’aventuriers composé d’une elfe empotée et extrêmement naïve, une sorcière qui ne pourrait rien faire sans ses livres, un nain cupide et qui n’aime pas l’elfe (qui lui rend très bien), un ranger un peu froussard et nerveux, un barbare porté sur la baston et un voleur quelque peu inutile. On mélange le tout et on obtient une compagnie sans nom complètement loufoque à la recherche de la douzième statuette de Gladeulfeurha, qui serait cachée dans le fameux Donjon de Naheulbeuk. Notre compagnie rencontrera beaucoup de créatures dont le niveau intellectuel est équivalent à le leur (ou pas très loin). Du rire en perspective !

Côté graphisme, même si on sent que la dessinatrice n’est pas à son coup d’essais, elle a une patte graphique bien à elle, en imposant un style que l’on voit rarement. On est plus proche du dessin humoristique et excentrique que ce que l’on voit d’habitude, même si on sent qu’il y a une véritable recherche graphique sur les personnages visant à faire ressortir chez eux leurs principaux traits de caractère, quitte à forcer le trait par moments (par exemple le ranger a toujours l’air énervé). Le découpage case par case est fluide, on suit correctement l’histoire scène par scène sans se retrouver perdu deux cases plus loin. Malgré le fait que la dessinatrice a besoin d’évoluer, l’aspect visuel est tout à fait respectable.

Alors, à suivre ou pas ? Mais bien évidemment ! Que ce soit en audio ou en BD ou en jeu de rôle (les seuls que j’ai pu écouter/lire/essayer pour le moment), suivez chers lecteurs, suivez !!

Le site officiel, avec plein de débilité à télécharger gratuitement pour notre plus grand plaisir: Donjon de Naheulbeuk

[Chronique] L’île de sang – Darius Hink

[Chronique] L’île de sang – Darius Hink

l'ile de sang

  • Éditeur : Black Library (2010)
  • Pages : 124
  • Genre : Fantasy
  • Plus édité

Depuis des millénaires, les hauts-elfes protègent l’Île de Sang et la cachent aux yeux du monde à l’aide de brouillards magiques, car ses montagnes souillées par les énergies du Chaos recèlent de terribles secrets, parmi lesquels la Pierre du Phénix, une relique remontant à l’aube des temps. Mais malgré leur vigilance, une grande armée de skavens menée par le seigneur Skreet Verminkin a établi une tête de pont sur l’Île de Sang et menace de s’emparer de la Pierre du Phénix.

Sans attendre, les Asur ont fait appel à des renforts, mais en dépit des héros légendaires qui les ont rejoints, leurs espoirs de repousser la marée d’hommes-rats sont minces. Des hordes de Skavens se jettent sans répits sur leurs défenses, à tel points que les elfes n’ont plus qu’une seule solution: libérer le mal qu’ils avaient juré de juguler en déchaînant la magie noire accumulée au cœur de l’île…

Mon avis

La boîte de départ l’Île de Sang de chez Games Workshop, c’est un peu beaucoup ce qui m’a fait aimer le monde de la figurine, le jeu, la peinture, la collection, le trou dans le portefeuille, pas assez de place pour stocker toutes les figurines… Ahem je m’égare. Mais en 2010, j’ai jeté mon dévolu sur cette magnifique armée elfique, mon homme sur ces affreux hommes-rats et quand la Black Library a sorti le roman narrant la bataille de l‘Île de Sang, il me le fallait absolument !

Nous sommes sur l’Île de Sang, souillée par les énergies du Chaos, gardée par les Hauts-Elfes. Non loin de là, les affreux Skavens, tous clans confondus, cherchent à s’emparer d’un des secrets de cette île : la Pierre du Phénix, une amulette emplie de magie noire et autres âmes de démons pour régner sur le monde. Rien que ça. Enfin chez les Skavens, ce n’est pas compliqué. Tous les clans complotent les uns envers les autres, n’hésitent pas à tuer leurs alliés, ont peur de l’ennemi, ont peur de leurs chefs et entre la mort et la fuite, il n’y a pas grand-chose d’intéressant chez eux. Leur couardise est tout ce qu’il y a à retenir sur ce peuple.

Les Hauts-Elfes, j’en ai déjà longuement parlé dans mes articles sur la saga Tyrion et Téclis de William King. Et en comparaison à cette saga, je trouve que les Elfes sont bien moins représentés. Ce sont des créatures nobles, respectueuses et très réfléchies qui complotent entre elles mais de manière respectueuse, m’voyez? Mais avec Darius Hinks, j’ai plus l’impression de lire une bataille entre humains et hommes-rats qu’autre chose. L’auteur s’éloigne beaucoup de ce que j’appellerais  »la base », le codex des Hauts-Elfes. On retrouve aussi notre très cher Tyrion, mais c’est pour moi une hérésie que de faire appel à lui dans ce roman basé sur la boîte de départ du jeu dont il ne fait absolument pas parti.

Alors, est-ce que c’est bien ou pas ? Intéressant à lire ? Dois-je aller sur le site internet et me le commander maintenant parce qu’il n’est plus du tout trouvable en boutique et que de toute manière ils ne l’ont plus en stock sur le site?

Si vous êtes plus Skavens, allez-y, vous pourriez aimer (enfin, ça ne sert à rien je vous dis, ils ne l’ont plus en stock)!  Vous êtes du côté des Elfes ? Je vous arrête de suite, inutile de l’acheter même à ce prix, vous serez déçus. J’ai moi-même fait une pause d’une semaine dans ma lecture, n’ayant pas du tout aimé. Si vous voulez une bonne histoire elfique -et une bonne histoire tout court-, je ne peux que vous conseiller la saga Tyrion et Téclis de William King, toujours chez Black Library, dont le dernier tome est sorti en début du mois.

[Chronique] A la croisée des mondes : La tour des anges – Philipp Pullman

[Chronique] A la croisée des mondes : La tour des anges – Philipp Pullman

a la croisée des mondes 2


Ayant franchi le pont entre les mondes édifié par Lord Asriel, son père, l’intrépide Lyra se retrouve dans la cité de Cittàgazze, la ville au-delà de l’aurore, où des spectres mangeurs d’âmes rôdent dans les rues, où les lointains battements d’ailes des anges résonnent au-dessus d’une mystérieuse tour. Mais Lyra n’est pas sans allié. Car le jeune Will Parry, à la recherche de son père disparu depuis de longues années, a également pénétré dans cet étrange royaume par une porte magique. Ensemble, Lyra et Will vont entamer un périlleux voyage à travers les dimensions, et découvrir un secret mortel: un objet d’une puissance extraordinaire et dévastatrice. Mais à chaque étape de leur périple, ils se rapprocheront d’un danger plus funeste encore – et de l’incroyable vérité sur leur propre destinée…

 

Mon avis

Ma lecture du premier tome de cette saga avait été laborieuse et c’est à reculons que je me suis attaquée au deuxième, n’en attendant pas trop mais espérant tout de même une amélioration dans le style d’écriture de l’auteur, mais aussi sur le personnage de Lyra. Mes attentes ont-elles été comblées ? Oui et non.

Nous retrouvons Lyra dans le nouveau monde, Cittàgazze, où elle rencontrera Will, un jeune homme sans daemon qui a atterri ici pour fuir des personnes de son monde à lui, un Oxford ressemblant à s’y méprendre à celui de Lyra, dont la technologie est équivalente à la nôtre. Il cherche son père, un explorateur qui a disparu il y a de cela plusieurs années…

Cittàgazze est une ville sans adultes. Seuls les enfants habitent ici à cause des Spectres, des créatures qui se nourrissent uniquement des adultes, les changeant en créatures mi-mortes, mi-vivantes qui ne s’intéressent plus à rien. C’est dans ce monde que Lyra et Will trouveront refuge et chercheront des solutions à leurs problèmes respectifs.

Dans le dernier tome, nous découvrions que Lord Asriel était en vérité le père de Lyra, que Mme Coulter était sa mère et que tous les deux sont complètement fous. En effet, quand on cherche à lancer une guerre contre Dieu, on ne doit pas vraiment être sain d’esprit, mais ce n’est que mon avis. Enfin tout le monde semble croire que ça peut marcher, donc tous les anges et autres créatures se joignent à Lord Asriel et les sorcières vont devoir tenir une réunion pour savoir si oui ou non, elles aussi rejoindront la bataille…

Enfin, enfin ce tome n’est pas uniquement axé sur Lyra ! Même, petit moment de joie, Will la remet à sa place et pour la première fois de sa vie elle va participer aux tâches ménagères ! Ses aventures l’ont faite grandir, à l’instar de son daemon qui mérite aussi une petite prise de maturité au passage, espérons-le pour le dernier tome. D’ailleurs, une chose me chiffonne. L’aspect pratique d’un daemon est que du moment que son propriétaire n’a pas atteint la puberté, il peut changer d’apparence à volonté, sans limite de taille. Alors, pourquoi Pantalaimon ne se transforme pas en cheval pour aller plus vite quand Lyra et Will doivent parcourir de très longues distances au lieu de s’amuser à se transformer en cochon, chèvre et sauterelle ? Rien que pour l’aspect pratique, le voyage serait plus cours pour eux.

Philip Pullman a changé de style d’écriture et c’est franchement agréable comparé au premier tome qui était plutôt un calvaire à lire. Ce n’est pas encore ça, mais on s’approche plus d’une lecture fluide qui donne envie d’y revenir. Par contre, je ne sais pas ce que l’auteur a avec les fins de ses romans… Dans le premier, il se terminait sur Lyra qui rentre dans le nouveau monde et je me suis faite la remarque si je n’étais pas au courant qu’il y avait une suite, je ne l’aurais jamais devinée. Ici, le tome se termine en plein dans un moment crucial de l’histoire, comme ça. C’est comme si je m’étais arrêté dans cet avis à  »Par contre, je ne sais pas ce que l’auteur a avec les fins de ses romans… », et paf, fin, à la prochaine. Néanmoins, cette fin donne envie de lire la suite vu qu’on s’arrête dans un moment important.

En bref, du mieux, mais ce n’est pas encore ça. La suite ne peut qu’être meilleure, du moins je croise les doigts !

En lecture commune avec ma partenaire bloguesque, Diary of Book Reader

[Chronique] Le livre et l’épée, tome 1 : La voie de la colère – Antoine Rouaud

[Chronique] Le livre et l’épée, tome 1 : La voie de la colère – Antoine Rouaud

la voie de la colere


An 10 de la République, dans la cité portuaire de Masalia.
Dun-Cadal n’est plus que l’ombre de lui-même. Trahi par ses amis et accablé par la mort de son apprenti, celui qui fut le plus grand général de l’Empire déchu passe désormais son temps à boire dans une taverne.
Il s’est détourné de la politique, des aventures, et même de l’Histoire. Mais l’Histoire n’en a pas fini avec lui.
Viola est une jeune historienne à la recherche de l’épée de l’Empereur, symbole de l’ancien régime. Elle sait que Dun-Cadal est la dernière personne à avoir été en possession de la précieuse relique, qu’il aurait cachée pendant les dernières heures de la révolution.
Curieusement, c’est lorsqu’elle met enfin la main sur l’ancien chevalier que débute une série d’assassinats. L’un après l’autre, tous les anciens alliés de Dun-Cadal sont abattus par un homme qu’il a bien connu : l’assassin personnel de l’Empereur. L’ex-général en est convaincu : aucun de ces événements n’est le fruit du hasard. Dans l’ombre se dessine une conspiration qui va bouleverser le destin de chacun. Des secrets vont être révélés au fur et à mesure que Dun-Cadal va raconter son histoire. La véritable histoire.

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier la team de Babelio et les éditions Bragelonne pour m’avoir permise de découvrir ce petit chef-d’œuvre en avant-première ! Franchement, aucune déception, une histoire à couper le souffle, des retournements de situation inattendus et des révélations énormes, sans compter une fin dont on ne peut imaginer l’issue sans lire jusqu’au dernier mot l’histoire du Général Dun-Cadal Daermon et son chevalier, Grenouille… Et d’un livre qui, paraît-il, contiendrait toute la destinée des hommes en ses pages…

Mais replaçons l’histoire dans son contexte : nous sommes en l’an 10, à Masalia, Dun-Cadal n’est plus que l’ombre de lui-même et attend sa mort dans le fond d’une chope de vin, avec le souvenir cuisant du jour où la Main de son Empereur a annoncé la mort de Grenouille, son apprenti, un petit bout d’homme qu’il a fait évoluer pour qu’il atteigne le statut de chevalier. Il n’y a plus d’Empire depuis 10 ans – il n’y a plus qu’une République dont il ne sait rien. Dun ne s’intéresse plus aux affaires de ce monde et préfère rester dans l’ignorance, répétant un quotidien qui ne laisserait jamais imaginé qu’il fût ne serait-ce qu’un jour un Général : il se lève, va boire à la taverne et se fait ramener chez son amante, Mildrel, une courtisane du temps de l’Empire. Et ainsi va la vie de Dun, jusqu’au jour où une historienne de la République, Viola, va venir lui demander de raconter ses derniers souvenirs de l’Empire, sa rencontre avec Grenouille pour deviner ou se cache l’Épée Eraëd qu’il a prit sur le corps de l’Empereur Ashim Reyes, le jour de son assassinat. Ce qu’il ne sait pas, c’est que tout tourne autour du fameux livre.

C’est donc ainsi que se déroule la première partie du livre. Nous remontons les dernières années de l’Empire, la rencontre de Grenouille et l’ascension de ce dernier. Grenouille n’est qu’un gamin des Salines, fuyant son peuple qui se révolte contre l’Empire. Il n’a plus de nom, plus de famille, plus rien. Dun cherchera à en savoir plus sur son apprenti, mais jamais il ne révèlera son histoire. Il cache une grande partie de mystère et l’auteur mettra tout en œuvre pour que nous sachons rien. La première partie ne fait qu’exposer les faits du passé, jusqu’au moment où justement un fantôme du passé revient et décide de venger ce que fût l’empire en s’en prenant à d’éminentes personnes de la République, sous les yeux du vieux Général.
La deuxième partie répond à toutes les questions de la première, les révélations sont faites et à l’instar de la première partie racontée par Dun, celle-ci est racontée par rapport à ce qu’a vécu Grenouille en parallèle. Une sorte de reboot de l’histoire, une version 2.0 plus détaillée des faits rapportés dans la première partie. L’histoire continue malgré les sauts dans le passé, et l’auteur laisse la fin du livre pour le présent, dont les actes des protagonistes deviennent plus frappants quand on a passé l’étape des révélations sur toutes les zones d’ombre.

Je ne vais pas vous spoiler plus l’histoire que ça, mais pour moi c’est clair : à quand la suite ? Je ne me suis pas ennuyée du début à la fin, l’histoire est prenante et ne laisse pas un seul moment deviner la suite. Les personnages sont charismatiques et on comprend leur motivations derrière cette flopée de complots en tout genre. Un livre qui fera plaisir à tout amateur de fantasy, et qui séduira plusieurs d’entre vous, j’en suis certaine !

Si l’histoire vous tente, le livre sortira le 31 octobre 2013 😉

[Chronique] A la croisée des mondes : Les royaumes du nord – Philip Pullman

[Chronique] A la croisée des mondes : Les royaumes du nord – Philip Pullman

les royaumes du nord


Ce n’était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son daemon Pantalaimon, parmi les Érudits de Jordan Collège, passant ses journées à courir dans les rues d’Oxford à la recherche éperdue d’aventures.

Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d’une extraordinaire particule. D’une taille microscopique, la Poussière que l’on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord – est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises…

Jetée au coeur d’un terrible conflit, Lyra sera forcée d’accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s’opposent des forces que nul ne l’avait préparée à affronter.

 

Mon avis

L’amie qui m’a prêté la trilogie de A la croisée des mondes m’avait prévenue : le premier tome n’est pas le meilleur, mais la suite rattrape le tout. Heureusement qu’elle m’a prévenue, sinon j’aurais arrêté ma lecture dès les 4 premiers chapitres, et je lui aurait rendu ses livres.

L’histoire commence sur Lyra, une jeune fille qui a la faculté de bien mentir, et, comme à son habitude, désobéit à ses tuteurs et va dans des endroits où elle n’a pas le droit d’aller. Ses tuteurs sont des érudits et le maître du très célèbre Jordan Collège, à Oxford. Ils font tout pour l’aider à grandir, surtout intellectuellement mais mademoiselle Lyra n’en a que faire et préfère jouer à lancer de la boue sur les enfants Gitan de passage en ville… Donc, comme à son habitude, elle désobéit à ses tuteurs et se cache dans une salle interdite où va se dérouler une réunion de la plus grande importance, sur une particule extraordinaire et un monde caché qui n’est pas facile à voir. Elle sera mêlé à tout cela, car tel et son destin… Mais si elle est au courant de son destin, alors tout le monde mourra…

Je pense que vous avez pu sentir que je n’apprécie pas tellement Lyra. J’ai eu envie à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche de la remettre à sa place pendant les ¾ de l’histoire. Avec ses airs supérieurs parce que son oncle est Lord, ou parce qu’elle vit à Jordan Collège, je me demande comment elle réussit à se faire des amis… Elle se déplace toujours avec son daemon, Pantalaimon, qui serait à priori un équivalent de son âme. Et dans le monde où elle vit, tout les humains ont un daemon bien à eu. Un daemon, qu’est ce que c’est? Il prend la forme d’un animal, et peux changer son apparence tant que son maître n’a pas atteint la puberté. Une fois atteinte, le daemon prend une forme définitive qui ressemble au caractère de son maître.

J’ai eu beaucoup de mal à saisir le style de Philip Pullman. Jusqu’au 100 dernières pages, l’auteur se met à nous blinder des paragraphes énormes de détails insignifiants sur des choses totalement inutiles dont on se passerais bien. Et au contraire, les moments qui mériteraient qu’on s’attarde dessus sont passés à la trappe. Si bien que par moment, une action majeure pour l’histoire se produit, et on a pas plus d’explications. Elle s’est produite, et c’est tout. L’auteur prend des raccourcis énorme sur ces moment là, ce qui rend la lecture limite dérangeante. Mais pendant les 100 dernières pages, il se rattrape et se concentre sur l’action (et encore, dans les dernières pages il reprend cette habitude), et non la couleur et la taille d’un bâtiment pendant 20 lignes, bâtiment qu’on ne reverra pas de l’histoire…
Je me suis aussi ennuyée jusqu’au départ de Lyra de Jordan Collège. Il ne se passe rien avant, on revient tout le temps sur Lyra-et-ses-bêtises, Lyra-et-ses-mensonges, Lyra-et-sa-gueguerre-contre-les-enfants-gitans, Lyra-et-son-oncle-pas-du-tout-proche-d’elle… Et enfin quand elle part, enfin on s’intéresse, au présent, enfin on s’intéresse à l’histoire.

La fin du premier tome est simple, mais efficace. Pourtant, on à l’impression que l’histoire s’arrête là et qu’il n’y a pas de suite. En tout cas, tant qu’on est pas prévenu de la  »qualité » du premier tome, on ne peut imaginer qu’une suite à vu le jour. Je lirais la suite, en espérant que ce soit bien meilleur que cette lecture…