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Tag: fantasy

[Chronique] La lune bleue – Virginie Didier

[Chronique] La lune bleue – Virginie Didier

la lune bleue

  • Éditeur : Auto-édition (2014) (l’auteure étant l’éditrice de Boz’Dodor)
  • Pages : 531
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 4.99€
  • Acheter La Lune bleue

Providence, jeune prêtresse du sanctuaire de la lune bleue, a rêvé : un terrible danger les menace. Saura-t-elle l’empêcher ? Céleste, jeune fille enfermée dans les cachots d’un lugubre château, se pose une question : qui est-elle ? Elles ne le savent pas mais, malgré les siècles qui les séparent, leurs destins sont liés. Sauront-elles se trouver ? Et Céleste acceptera-t-elle son destin, quel qu’il soit ?

Mon avis

La lune bleue est une île regroupant les prêtresse de cette même lune. La particularité de ces femmes est de pouvoir faire des rêves prémonitoires. Une nuit, Providence rêve d’un danger pour le monde où elle vit, et qui concernera une jeune fille qui serait l’élue. Plusieurs années plus tard, Céleste vient au monde, et tout les indices laissent penser que c’est elle la fille de la prophétie. Mais saura-t-elle accepter son destin?

Une chose à retenir pour qui veut lire ce livre: pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer? Du début à la fin, à chaque évènement majeur ou non de l’histoire, même si tous les indices montrent que c’est bien ça, que cinq personnes minimum ont confirmés que oui, effectivement les indices disent vrais, les protagonistes ne seront jamais d’accord, à moins d’avoir eu trente nouveaux indices d’ici là où que le livre se finisse. Très sincèrement, je ne rigole pas. Mais on y reviendra plus tard.

La première chose qui m’a choqué, ce sont les énormes fautes d’orthographe ou grammaticales. Tout le monde en fait, moi la première, mais là c’est à se demander si ce livre a bénéficié d’une relecture quand on tombe sur: « Zara aurait accouché du petit à Orphée » (on dit fils d‘artisans, pas fils à artisans, donc ici d‘Orphée…) ou « Ebien » (vu plusieurs fois, et bien…).

Les personnages ne sont pas travaillés, et leurs prénoms choisis sont des spoils à eux tout seuls: Providence, c’est la providence qui l’a mise sur le chemin des prêtresse, Céleste, pour une raison que je ne spoilerais pas, Félonie (qui appellerais son enfant Félonie?), porte extrêmement bien son nom… Les gentils sont niais et stupides, les méchants sont stupides et se comportent comme des gamins, parlant comme si ils étaient des personnages de dessins-animés pour enfant:

-Qui je suis? Oh, mais je suis ton pire cauchemar ! Grâce à moi tu as oublié qui tu étais. C’est tant mieux, tu te feras moins de soucis et tu me poseras moins de problèmes ! J’étais venu m’assurer que tout avait bien fonctionné. Alors, dis moi, qu’est ce que ça fait d’avoir tout oublié ? Peur j’espère ! Je suis le Roi Xaron, ton seigneur et ton maître et ton pire cauchemar ! Il va falloir être bien obéissante Céleste, car si tu me causes le moindre problème, je n’hésiterais pas à sévir et je te ferais regretter d’être née ! Ah ah ah ah !

Et à l’instar des evils qui se comportent comme des gamins, les enfants de huit ans se comportent en adulte et conspires, montant des complots pour avoir le pouvoir. A huit ans. Oui. Et on revient sur ce que je disais plus haut, les héros ne savent pas prendre une seule décision toute simple malgré le nombres d’indices et de personnages confirmant ces mêmes indices. On perd donc environ 200 pages sur les 531 à voir les personnages principaux se chamailler car pas un ne sais prendre une bonne décision. Si dès le départ, tout le monde prenait les bonnes décisions, ils perdraient beaucoup moins de temps, et par extension, le lecteur aussi.

Concernant la période sur la quelle se roman se déroule, je n’en sais rien. Nous avons l’air d’être dans une époque médiévale étant donné qu’il y a des châteaux, ainsi que des rois et reines, mais ça s’arrête là, l’univers n’étant pas immersif, seul celui de Providence est travaillé, le reste c’est au lecteur de se débrouiller. Nous n’avons aucune dates, même quand plusieurs années s’écoulent, vous l’apprenez en suivant les évènements, en faite uniquement quand la reine compte les années. Les dialogues auraient pu nous mettre sur la voie, mais ils sont des répliques exactes de conversations du 21è siècle, on rajouterais un lol au bout, on s’y croirait presque si on faisait abstraction des châteaux…

Il y a plusieurs incohérences (une sirène, sous l’eau, fait quelques pas…), et beaucoup de contradictions, comme par exemple un personnage est réputé pour sa sagesse, mais en faite nous ne voyons pas du tout un personnage plein de sagesse quand il rentre en action, bien au contraire.

Jusqu’au bout, Céleste et ses camarades, malgré tout ce qu’ils ont pu voir depuis le début de l’histoire et toutes les personnes qui n’ont fait que confirmer chaque choses, ne comprennent qu’à la fin (8 dernières pages pour être précise) qui est Céleste et quel est son véritable rôle. Le lecteur connaissant déjà cette information dès le début ne peut pas s’empêcher de s’énerver au final, car depuis le début les informations sont sous leur nez, juste qu’aucun d’entre eux ne veut y croire.

En bref, ce roman aurait pu faire entre 200 et 300 pages si l’auteur avait conféré un semblant de jugeote à ses personnages, et si le contenu aurait été plus travaillé, il m’aurait très certainement plu. Mais là ce n’est absolument pas le cas, et je n’en ressort rien de positif de cette lecture. Néanmoins merci au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions Boz’Dodor pour ce partenariat.

[Chronique] La loi du Talion, première partie – Mickaël Baudoin

[Chronique] La loi du Talion, première partie – Mickaël Baudoin

la loi du talion part. 1


On m’appelle Coryphé. Je suis un danseur de mort qui valse avec les âmes défuntes. Elles guident ma lame, entraînent mes pas au fil d’une oraison funèbre que seuls les initiés du cercle macabre perçoivent.
Je suis aussi un Déshérité, un banni dont la véritable identité est enfouie dans les méandres parcheminés du Recueil des Oubliés. Malgré l’animosité de mon peuple, la haine même qu’ils éprouvent envers ce que je représente, je dois prendre part au conflit nous opposant à nos anciens esclaves, ces sauvages venus du continent de l’Est. Peut être y gagnerai-je enfin la reconnaissance que ma famille m’a toujours refusée ?

Mon avis

La loi du Talion est un roman fantasy, qui d’après le résumé, met en avant Coryphé, un danseur de mort. Les danseurs de mort sont des déshérités car ce sont des elfes malades rejetés par leur peuple. Nous allons donc suivre Coryphé, elfe mortel parmi les immortels… Enfin en partie. Le roman parle surtout de la guerre entre les elfes et leurs anciens esclaves, des elfes D’JeenLories, mortels eux aussi, et en dehors de trois chapitres, nous n’allons pas vraiment parler de l’histoire de Coryphé. Je m’attendais beaucoup à ce que l’on remonte son enfance à coup de flashbacks, qu’on le suive dans son apprentissage pour devenir danseur de mort, mais ce n’est pas le cas.

L’auteur nous parle de toutes les pièces placées sur l’échiquier de cette guerre, que ce personnage fasse juste une courte apparition ou que ce soit un personnage important pour le reste de l’histoire, ce qui fait que nous avons beaucoup trop de personnages pour si peu de pages (210 selon ma tablette), que nous voyons chacun trop rarement pour pouvoir réellement s’attacher à eux et mieux les comprendre dans leurs actes.

En effet, de ce côté-là aussi j’en attendais beaucoup, car au final seul Coryphé semble avoir été travaillé. C’est un elfe blasé, rejeté par son peuple et qui s’est construit une carapace au fil du temps, faisant de lui un être insensible à toutes remarques négatives. D’un autre côté, nous voyons énormément chez les D’JeenLories Alesham et Hornos, et leur travail commun dans cette guerre se retrouve entaché par des enfantillages du style « tu me dis pas tout, je suis pas content, je me vengerais à la première occasion » et « c’est drôle, il s’énerve car je lui dit rien, continuons dans cette voie-là, ce n’est pas comme si on devait remporter cette guerre », alors que travailler ce duo de sorte à accentuer un peu plus le côté « camarade, mais ennemis en toute maturité » aurait été bien plus intéressant.

Le début de l’histoire est chargé de descriptions au détriment des dialogues, mais au fil des pages le style de l’auteur se fait beaucoup plus fluide. Cependant, j’ai noté de trop nombreuses répétitions, l’auteur n’utilisant pas de synonymes ou ne donnant pas différentes manière de s’exprimer à ses personnages, si bien qu’un elfe immortel dira au début à l’un que sa décision est une crétinerie, Coryphé redira exactement la même chose à la fin du livre au même elfe. Cependant, le découpage des chapitres est fluide, et nous avons moins l’impression de nous emmêler les pinceaux entre tous les personnages car l’auteur consacre un chapitre par personnages, alternant entre les elfes et les D’JeenLories.

Je ne pourrais pas dire que le scénario est original, on y retrouve certains composants qui ne sont pas sans me rappeler Tolkien pour les trop nombreuses descriptions ou G.R.R Martin qui traite un personnage par chapitre. Une guerre entre deux peuples elfiques, avec au milieu un elfe malade qui va très certainement faire gagner cette guerre n’est pas sans me rappeler la trilogie Tyrion et Téclis de William King également.

En bref, je suis loin d’être séduite, je n’ai pas trouvé ce à quoi je m’attendais et j’en ressort quelque peu déçue. Cependant, je remercie le forum Au coeur de l’Imaginarium et les éditions Boz’Dodor pour ce partenariat.

[Chronique] Autres temps : Légendes oubliées – Sébastien Tissandier

[Chronique] Autres temps : Légendes oubliées – Sébastien Tissandier

autres temps légendes oubliées

  • Éditeur : Boz’Dodor (2014)
  • Pages : 95
  • Genre : Fantasy, Steampunk
  • Plus édité

Certaines légendes peuplent notre folklore et notre enfance : quelques unes nous ont marqués profondément, d’autres ont été oubliées depuis longtemps… Le chat aux yeux d’argent dévorera-t-il l’âme de la jeune Evangeline en échange de ses services ?
Quel lourd secret sera mis à jour par le père Martin en enquêtant sur le village d’Angles et sa bête mystérieuse ?
Quelle créature a été réveillée sous un château basque perdu dans la brume ?
Anton parviendra-t-il à tuer cette biche blanche, trophée convoité par tant de chasseurs avant lui ?
Le destin de Séraphine aurait-il été différent si elle n’avait pas agi contre les règles imposées par la Compagnie ?
Le golem de Rabbi Löw changera-t-il les conditions de vie de son peuple et à quel prix ?
Plongez dans l’univers de ces légendes délaissées, où se mêlent créatures fantastiques et ambiance steampunk, cet univers caractéristique issu de la révolution industrielle, où les machines à vapeur dominent.

Mon avis

Dernière sortie du moment des éditions Boz’Dodor, Autres temps : Légendes oubliées est un recueil de nouvelles fantastiques où se mêle avec brio un univers totalement steampunk. L’expression steampunk, qui signifie littéralement punk à vapeur, parfois traduite par futur à vapeur, est un terme inventé pour qualifier un genre de littérature né à la fin du XXe siècle, dont l’action se déroule dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle, dixit l’ami Wiki. Retour sur ces courtes nouvelles…

Matagot, le chat diabolique: On ouvre ce recueil par une nouvelle concernant Matagot, un chat diabolique qui réalise votre vœu. Mais attention, il faut s’occuper de ce chat tout le temps et le nourrir uniquement avec du lait venant d’une femme allaitante. Si on le délaisse, il prend votre âme… Attirée par ce chat, Evangeline, une sorcière et voleuse de talent, vole un livre à la bibliothèque pour avoir la formule qui permet de l’appeler. Va-t-elle réussir à s’occuper du chat jusqu’au bout, ou se fera-t-elle prendre son âme?

Une nouvelle courte qui sonne comme une leçon de morale pour quiconque chercherait la fortune facile: attention au retour de flamme… Cette leçon s’intègre petit à petit à l’histoire: plus Evangeline est riche, plus elle devient superficielle, et plus elle oublie l’animal dangereux qu’est ce chat. En commençant par cette nouvelle, j’ai eu envie de lire les autres au plus vite, étant donné qu’elle m’a beaucoup plu.

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Le secret de la bête d’Angles : Le père Martin, envoyé par le Pape en personne, se rend à l’église d’un hameau qui se dit attaqué par un ours haut comme deux hommes. Une fois sur place, le Père Martin rencontre le Père Cornellius, le maire Gaudone, et un chasseur, Firde. Mais ces trois hommes ne semblent pas prêt de se débarrasser de la fameuse bête qui les attaque…

C’est la nouvelle que j’ai le plus aimé dans ce recueil. Le côté « prêtre exorciste/chasseur de monstres » m’a beaucoup plu, et la façon dont les dirigeants d’un petit hameau se servent d’une peur pour avoir le pouvoir et tenir les habitants sous leur coupe m’a fait penser au film d’horreur « Village ». Les aventures du Père Martin continueront cette année dans La rédempteur, tome 01 : Une lueur dans les ténèbres, aux éditions Boz’Dodor. J’attends impatiemment une date de sortie!

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Le trésor de Carcolh: Le château des Aizens repose sur un sous-sol où se trouve une salle aux trésors. Un jour, le château se fait attaquer par un Carcolh, et le seul espoir réside en Anit, un soldat d’élite, et le prototype d’un scaphandre. Arriveront-ils à sauver les hommes, le château et le trésor?

L’homme ou de la bête, qui sera le plus fort, dans un monde où l’homme dirige tout? Cette nouvelle nous montre que, même si l’homme se croit supérieur en tout, face à une créature indestructible, il n’est plus rien. Encore une fois, cette nouvelle m’a fait penser à une leçon de morale bien amenée, à propos de l’orgueil des hommes.

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Le chasseur et la biche : Anton, un chasseur d’une quarantaine d’année, tombe sur une biche blanche lors d’une chasse aux sanglier. Une fois à l’auberge, il apprend qu’elle protègerait les animaux et qu’elle perdrait les chasseurs au fin fond de la forêt. Une jeune femme, Ania, lui propose de partir à la chasse à la biche blanche avec elle.

C’est la nouvelle qui m’a le moins plu, j’ai très vide deviné ce qu’il en était d’Ania. En effet, une fois que Ania propose à Anton d’aller chasser la biche blanche, j’ai deviné ce qu’il en était, ça m’a sauté aux yeux comme une évidence, et c’est ce qui a fait que cette nouvelle m’a moins plu, j’aime être surprise. Anton se moque du mal qu’il peut faire aux animaux, chasser et un peu comme une raison de vivre, un bon animal et un animal mort pour lui, jusqu’à ce qu’il se rende compte que la biche l’a puni pour sa cruauté.

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L’oiseau de métal : Séraphine et Guiseppe sont mineurs, dans une mine où l’on peine à trouver la moindre pierre précieuse. Un jour, ils découvrent enfin de l’or. Séraphine voit une pierre ovale et bleutée et la prend. Mais au milieu de la nuit, la pierre éclot: c’était un oeuf d’Alicantos, un oiseau métallique qui se nourrit de pierres précieuses. Il a aussi pour mission de protéger les mines et la nature. Alors quand il voit que les mineurs commencent à se servir de machines qui polluent l’endroit, son sang ne fait qu’un tour.

Cette nouvelle est la plus triste de ce recueil, c’est une de mes préférées. J’ai beaucoup pensé à Eragon découvrant la pierre de son dragon au début. En effet, la découverte de la pierre qu’il faut absolument cacher, l’animal que l’on cache aussi pour éviter de se le faire prendre voir tuer… C’est une très belle histoire, mais aussi très triste, avec cette fin que nous a écrit l’auteur.

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Le Golem de Rabbi Löw: Le Rabbi Löw a créé un golem de métal et de glaise pour protéger le peuple juif des persécutions du peuple catholique. Mais, alors que tout semble bon pour mettre le golem en marche, le Rabbi découvre qu’il a été trahi…

Cette nouvelle n’est autre qu’une version de la légende du Rabbin Loew, pour défendre la communauté des pogroms, revisitée façon steampunk. Ici, le golem n’est plus seulement de glaise, mais est de métal et à vapeur, la glaise agissant comme une espèce d’armure pour protéger la création du Rabbi. L’auteur a totalement réussi à s’approprier ce mythe en l’adaptant à son univers.

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J’ai totalement adoré ce recueil. L’écriture de Sébastien Tissandier, fluide, nous transporte avec facilité dans son univers, et on imagine sans peine où se déroulent les différentes scènes de ce recueil. Allant de leçons de morales en reprise de mythe, l’auteur manie avec facilité ses différentes créations. J’ai plus particulièrement aimé Le secret de la bête d’Angles, le côté exorciste, l’homme qui ne se laisse pas abattre par ses ennemis, et L’oiseau de métal, mais dire mes raisons pour cette nouvelle serait spoiler une magnifique histoire qui vaut la peine d’être lue.

Un grand merci aux éditions Boz’Dodor et au forum Au coeur de l’Imaginarium pour cette agréable découverte!

[Chronique] Le seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau – J.R.R. Tolkien

[Chronique] Le seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau – J.R.R. Tolkien

SDA 1


Dans les vertes prairies de la Comté, les Hobbits, ou Semi-hommes, vivaient en paix…
jusqu’au jour fatal où l’un d’entre eux, au cours de ses voyages, entra en possession de l’Anneau Unique aux immenses pouvoirs. Pour le reconquérir, Sauron, le seigneur ténébreux, va déchaîner toutes les forces du Mal… Frodon, le Porteur de l’Anneau, Gandalf, le magicien, et leurs intrépides compagnons réussiront-ils à écarter la menace qui pèse sur la Terre du Milieu?

Mon avis

Quel plaisir de se replonger dans les aventures de Bilbon, Frodon, Merry & Pippin, Aragorn, Legolas et Gandalf! Après avoir vu au moins cinq fois chacun des films, il était temps que je me mette aux livres. Entre le Seigneur des Anneaux et moi, c’est une grande histoire d’amour et ma première plongée dans la fantasy, à la sortie des films. Harry Potter était sortit ou allait sortir à l’époque, et notre école primaire nous emmenais un samedi par mois au cinéma. On avait vu le tout premier Harry Potter, et en sortant de la salle, j’ai vu l’affiche du SdA. Rentrant chez moi le soir, j’ai parlé avec mes parents, histoire de les convaincre d’aller voir « Le seigneur des Agneaux » (oui, agneaux). Bon, une fois au cinéma, il n’était plus question d’un animal mais d’un anneaux. Du coup, on est quand même aller le voir, et depuis je voue un culte à cette saga…

Pas la peine de faire un méga résumé de l’affaire, vous la connaissez tous, au moins. Bilbon lègue son anneau trouvé dans « Bilbo le Hobbit » à Frodon, avant de partir à Fondcombe. Sauf que voilà, ce n’est pas un simple anneau ordinaire: C’est l’Anneau Unique, jadis celui de Sauron, le Seigneur des Ténèbres avant Voldemort. Frodon est donc chargé d’une seule et unique mission: détruire l’Anneau dans la Montagne du Destin, avant que Sauron et ses sbires mettent la main dessus.

Le livre est 10 000 fois mieux au film. Le film est beau, génial, mais passe au dessus de plein d’évènements et de personnages qui ont tellement d’importance. J’ai par exemple découvert Tom Bombadil, Glorfindel, les fils d’Elrond, et une pléthore de personnages plus intéressant les uns que les autres.

Le voyage de Frodon est très détaillé. Il y a des tonnes et des tonnes de descriptions, si bien que l’on sait ce qu’a fait chaque jour le Porteur de l’Anneau durant son voyage. Agrémenté de chants, on en découvre beaucoup sur l’histoire de la Terre du Milieu et de ses habitants. Les lecteurs pourraient trouver ces longues descriptions et chants de six pages rébarbatif, mais ayant commencé Tolkien par « Bilbo le Hobbit« , ça ne m’a pas plus dérangée que ça, aillant déjà eu un aperçu de son travail.

Lire cette saga, c’est le bien pour quiconque voudrait en savoir plus sur la quête de l’Anneau et sa communauté, ainsi que la Terre du Milieu. Une certaine continuité s’étant installée entre Bilbo le Hobbit et SdA (comme avec les trolls changés en pierre), lire ce livre vous amènera irrémédiablement à lire l’autre, vous êtes prévenus.

Du coup, j’ai tellement bien aimé ce premier tome, que je lirais le deuxième le mois prochain! 🙂

[Chronique] Chroniques de Shaa’l, tome 1 : L’esprit du dragon – Anne Muller

[Chronique] Chroniques de Shaa’l, tome 1 : L’esprit du dragon – Anne Muller

chroniques de shaa'l 1

  • Éditeur : Etherna (2013)
  • Pages : 426
  • Genre : Fantasy
  • Plus édité

Éloigné de sa famille pour son propre salut dès sa plus tendre enfance, le jeune zéphyr devra apprendre, écouter et comprendre son destin pour devenir l’un des plus grand Rêveurs d’Etherna. Malgré les perversions et les complots dont il est indirectement victime, il devra s’élever et trouver le chemin qui mène vers ce qui l’attend. La route est longue. Les épreuves multiples et les traumatismes nombreux. Repoussé par les pro-dragons à cause de ses origines religieuses, renié par les siens pour avoir été éclaboussé par le mal incarné, parviendra-t-il à dépasser la haine et la rancœur qui coule dans ses veines et accepter sa véritable nature? Rêveur. Âme corrompue par la malfaisance des grands dragons de lumière ou clairvoyant prophète né pour guider les mortels vers la paix et la véritable solidarité ?
Rien n’est joué. Le pari est osé et la victoire, des plus improbables.

Mon avis

Trois semaines. C’est le temps que j’ai passé pour lire entièrement ce livre, alors que 426 pages auraient du me prendrent deux jours, voir trois. Pourquoi ais-je mis autant de temps pour finir ce livre? Retour sur une saga fantasy qui part sur de bonnes bases, malheureusement trop peu exploitées…

Comme son nom l’indique, Chroniques de Shaa’l nous compte la vie de Shaa’l, un jeune zéphyr qui a la particularité de rêver. Mais c’est très mal vu chez les pro-dieux que sont les zéphyrs. Alors qu’il accompagnait son père et l’ami de celui-ci, Pense-Vent pour retrouver sa mère partie pour faire un rituel complexe, il assiste, impuissant, à la mort de ses deux parents. Le vieil ami de son père ne perd pas une seconde et le dépose loin de la capitale, Elathian, en Aschalabys, endroit où vivent de nombreux pro-dragons, des rêveurs. Il devra se faire une place chez eux, tout en apprenant à être un bon rêveur et réfléchissant à sa vengeance.

Très sincèrement, ce tome n’aurait pas du s’appeler Chroniques de Shaa’l, mais Chroniques de Pense-Vent et Alenstidh contre un complot politique, avec un peu de Shaa’l dedans. C’est bien simple, une fois l’enfant laissé aux mains des pro-dragons, on passe plus de temps à enquêter et fuir avec l’ex-capitaine Alenstidh et Pense-Vent l’archéologue, seule la fin est centrée sur le personnage principal de l’histoire, ce qui est dommage, car je trouve cette partie de l’histoire bien plus intéressante que les lourds complots politiques imbuvables avec toutes ces guildes et ces races.

En effet, il y en a tellement que l’auteur n’a pas pris la peine de les amener un par un pour laisser le temps au lecteur de tout assimiler, à la place nous avons un index avant le roman contenant toutes les races d’Etherna (oui, le même nom que la maison d’édition, ça m’a étonnée sur le moment), à vous de vous souvenir de tout, parce que pas une seule explication ne sera donnée de tout le roman. Pour ma part, je n’ai rien retenu.

Le début de l’histoire est long, fastidieux, on a l’impression que l’auteure ne sais pas du tout où elle veut en venir et ne donne clairement pas envie de continuer à lire le reste. Tant que l’enfant reste avec Pense-Vent, ça manque de fluidité, de profondeur, d’explications et de descriptions. Passé ce moment, le reste de l’histoire se lit bien (mais pas plus rapidement), c’est fluide, mais il y a beaucoup trop de descriptions, qui empiètent trop sur l’histoire pour vraiment apprécier cette dernière. J’ai beaucoup apprécié les passages concernant Shaa’l car on s’intéressait enfin au personnage principal et à sa formation de rêveur, mais malheureusement, ce sujet là est trop peu exploité.

Le reste de l’histoire est composée de complots politiques et autres machinations plus lourds les uns que les autres. On ne fait que caresser du bout des doigts la surface, sans vraiment rentrer dedans. Nous restons, à l’instar de l’archéologue et de l’ex-capitaine, des spectateurs car pas un n’essaye de déjouer ce qui se trame devant lui.

Shaa’l est le seule personnage qui m’a accrochée, l’ayant trouvé bien plus intéressant que les autres. Mais son manque évident de réaction face à la mort de ses parents, de devoir vivre dans une cité de gens qui le déteste, sans essayer de fuir ne m’a pas vraiment plu.

Quant à la fin, elle me laisse dubitative. Elle donne l’impression que le roman a été coupé en deux, mais pas au bon moment car il se finit au beau milieu d’une action d’une extrême importance pour Shaa’l.

En bref, j’en attendait beaucoup de ce roman et au final j’en sort déçue et fatiguée de cette longue lecture. Néanmoins, merci aux éditions Etherna et au forum Au cœur de l’imaginarium pour ce partenariat.

[Chronique] Torfa et le Roi dragon – Valentin Frété

[Chronique] Torfa et le Roi dragon – Valentin Frété

torfa et le roi dragon

  • Éditeur : Les éditions du Panthéon (2013)
  • Pages : 240
  • Genre : Fantasy
  • Plus édité

Torfa, jeune montagnard, mène une existence paisible à traquer les troupeaux égarés pour le compte des éleveurs de la vallée. Son destin bascule le jour où il se voit confier l’avenir de son royaume. Il doit aider par tous les moyens un jeune dragon à recouvrer le trône qui lui a été usurpé deux siècles plus tôt.

Sans attendre, il quitte sa demeure et traverse le Royaume de Mirslark, affrontant de nombreux ennemis, plus dangereux les uns que les autres. La route est longue à travers ces terres hostiles où la mort guette le voyageur à chaque instant.

Armé de sa vieille épée et de son courage, il plonge dans cette aventure épique, ne sachant pas s’il en sortira vivant ni même s’il parviendra à accomplir son destin.

Mon avis

Torfa est un jeune montagnard, célibataire, qui rend service aux éleveurs de la vallée de temps à autre. Un jour, un vieil homme et un Dragon se présentent à sa porte. L’un est un messager des Dieux, l’autre un jeune Dragon qui a perdu son royaume deux siècles avant, et il se doit de le récupérer pour sauver le monde. Et seul Torfa peut l’aider dans sa quête…

Quand en quatrième de couverture j’ai lu que l’auteur était un joueur de jeu de rôles et de jeux de figurines, je me suis dit qu’on allais bien s’entendre, j’affectionne autant l’un que l’autre. Mais je ne m’attendais pas à avoir l’impression de lire un rapport de jeu de rôle de bout en bout, agrémenté de bout de textes. L’auteur aurait rajouté au beau milieu du texte « Torfa fait un test de perception, il lance un D20 » (un test de perception sert à découvrir si il y a des ennemis ou des trésors dans une pièce), je l’aurais totalement trouvé à sa place.

En effet, c’est tellement RP (RolePlay)! Surtout les échanges entre personnages! C’est typiquement ce que l’on peut entendre autour d’une table de jeu de rôle! C’est poussif, exagéré, drôle par moments, mais ce n’est vraiment pas ce que l’on attend d’un roman de fantasy.

Outre les dialogues, les personnages sont également exagérés. Que ce soit Röllgard, le nain accro à sa bière, Joj l’elfe qui sait incroyablement bien se battre, Ard le voleur/assassin/roublard (je n’ai pas saisi sa catégorie, mais les trois vont tellement bien ensemble), qui est incroyablement bon pour voler/assassiner rapidement et discrètement, et Torfa le montagnard qui est l’exemple type du personnage qui commence niveau un et qui gagne ses niveaux à chaque batailles, le lecteur non habitué aux longues parties de jeu de rôle en aura vite marre.

Et pourtant, moi qui aime bien ça, passer la moitié du livre, le style « jeu de rôle » commençait vraiment à m’épuiser. On sait que le personnage principal a une destinée, donc il ne mourra pas tant qu’elle ne sera pas accomplie avec ses camarades de route, on a pas le frisson habituel pendant une bataille, avec l’espoir que notre personnage principal s’en sortira vivant, puisque de toute façon, il vivra jusqu’au bout.

Malgré le fait que je me sois plus sentie dans une partie de jeu de rôle qu’un roman fantasy, j’ai eu beaucoup de mal à certains moment de ma lecture pour comprendre certaines phrases. De nombreuses coquilles sont à noter et concernant la fin, je l’ai trouvée particulièrement mal écrite. Telle une liste de course, on nous explique la dernière bataille dans les grandes lignes: « Là il tranche un bras. Là il fait ça. Là l’ennemi fait ceci. etc etc », l’auteur ne se prend pas la peine de nous expliquer plus que ça le moment clé que l’on attendais depuis le début de l’histoire.

Ce roman part sur une bonne base, malheureusement trop peu exploitée. Le lecteur qui n’y connais rien au jeu de rôle ne saura pas noter les similitudes et sera vite blasé face à ce style assez exagéré. En bref, il faudra s’accrocher pour finir jusqu’au bout ce qui n’est au final qu’un « porte-monstre-trésor » perpétuel…

Merci aux éditions du Panthéon et au forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat.

[Chronique] La marque de Tétraskèle, tome 1 : Les filles du destin – J.M. Bonnel

[Chronique] La marque de Tétraskèle, tome 1 : Les filles du destin – J.M. Bonnel

la marque de tétraskèle


Au royaume d’Isylas, ce sont les femmes qui se succèdent sur le trône royal. La marque de Tétraskèle les protègent.. jusqu’à la vingt et unième génération. Car la prophétie annonce qu’alors destruction, malheur et désolation s’abattront sur le royaume.

Lorsque vient ce temps maudit, ce sont des jumelles qui naissent.. Laquelle devra monter sur le trône ? Peut-on empêcher que la prophétie s’accomplisse ? Nul n’a la réponse à ces questions, pas même le demi-orque ou la nécromancienne attachés à la famille royale.

Bientôt, les deux sœurs auront atteint l’âge adulte, ne sera-t-il pas trop tard?

Mon avis

La Reine Isaure est sur le point d’accoucher, et de mettre au monde une fille qui porterait la marque de Tétraskèle, la marque qui décide si oui ou non l’enfant apportera malheur ou bonheur sur la dynastie des Gylwann. Mavika et Gorak, une elfe nécromancienne et un demi-orque, sont appelés pour aider la Reine à accoucher et vérifier la marque d’Hécate. Sauf que ce n’est pas une fille que met au monde la Reine, mais deux jeunes filles qui naissent sans marque…
Quinze années plus tard, Syane et Fauve sont réveillées par une étrange douleur à l’épaule, la marque de Tétraskèle fait son apparition. Pour départager les deux princesses et savoir laquelle des deux pourra monter sur le trôle, Mavika part avec Fauve et Gorak avec Syane, afin de parfaire leur éducation en vue de l’épreuve finale qui décidera qui de Fauve ou Syane montera sur le trône…

C’est avec appréhension que j’ai ouvert ce premier tome, et pourtant j’en ressort satisfaite. L’univers qu’a installé l’auteur est simple, facile à comprendre, mais il est aussi très facile de s’y immerger. Sa plume, fluide, a réussi à me transporter dans l’histoire des deux jumelles. Nous suivons Syane et Fauve séparément, mais gardant une certaine logique et une cohérence, que ce soit au niveau des lieux que du temps.

Les personnages ont leur caractère bien à eux, et de ce côté là nous ne sommes pas en reste. Au contraire de l’univers un peu trop simple, la psychologie des personnages et un peu plus complexifiée, pour notre plus grand plaisir.
En bref, une bonne petite histoire de fantasy, pour les jeunes et moins jeunes qui ne veulent pas se prendre la tête dans une grosse histoire pleine de complot et de trahisons en tout poil un peu tirées par les cheveux.

-On s’arrête ici, ordonna Mavika à Fauve.
– Et pourquoi ce village plutôt qu’un autre? Qu’est ce qui te rebutait chez les deux premiers?
– Je n’aimais pas la couleur! Ni les vêtements des villageois! lui répondit Mavika.
– Tu plaisantes? Demanda Fauve incrédule.
-Non, pas du tout, j’ai même adhéré à un mouvement de soutien pour les vêtements élégants, lança Mavika d’un ton sacarstique. Si les villageois ne sont pas bien vêtus, on ne s’arrête pas! Allez, entre dans ce magasin au lieu de poser des questions stupides!

Je n’ai qu’un seul regret, celui que c’est une histoire de fantasy un peu trop jeunesse qui s’adresse aux non-initiés de ce genre ou au plus jeunes. C’est justement sa trop grande simplicité qui m’a frappée. Cependant, ce détail ne m’a pas empêché de boucler ce roman en une soirée. Ces quatre heures en compagnie de nos deux jumelles m’ont assez satisfaite pour que j’aille jusqu’à commander le deuxième tome, qui sort aujourd’hui.

Je remercie les éditions Hachette, ainsi que la team de Babelio.com pour ce partenariat et cette très sympathique découverte.

[Chronique] Sales bêtes ! – Les artistes fous associés

[Chronique] Sales bêtes ! – Les artistes fous associés

sales bêtes

  • Éditeur : Les artistes fous associés (2014)
  • Pages : 255
  • Genre : SFFF
  • Ebook gratuit sur le site des Artistes fous associés

Chimères, animaux-totems, transformations bestiales, animal tapi en soi qui se dévoile, conscience émergeant chez la bête, créatures mythologiques, improbables, quotidiennes… Ou tout simplement regards croisés entre l’homme et l’animal, entre lutte, répulsion, respect et fraternisation, proximité dérangeante et fascination.
Dans cette deuxième anthologie, Les Artistes Fous Associés explorent la thématique animale à travers 20 récits tour à tour horrifiques, poétiques, sarcastiques, émouvants, tragiques, gores, sexuels, dans un format allant de la micro-nouvelle à la novella. Venant des quatre coins de la francophonie, leurs auteurs et illustrateurs sauront réveiller la (sale) bête qui sommeille en vous !

Mon avis

Sales bêtes! Et un recueil de nouvelles regroupant une vingtaine de courtes histoires de 25 auteurs et illustrateurs, dont le thème – vous l’aurez deviné – sont les bêtes, animaux, créatures mythologiques, ect… La qualité est au rendez-vous dans ce recueil, je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant ma lecture, pestant même quand certaines se finissaient trop vite à mon goût. Rajoutez à ça de magnifiques illustrations à chaque début de nouvelles dont j’ai craqué pour certaines. En somme, de belles découvertes.

Autant certaines sont drôles et font pas mal de jeux de mot comme Tau Rho de Herr Mad Doktor, autant d’autres font réfléchir concernant les tests sur animaux et la façon dont les êtres humains traitent ces derniers, comme avec  Clic de Maniak, Notre Dame des Opossums de Southeart Jonas, La dépression du chat de Gallinacé Ardent, Cobaye #27 de Eric « Udeka » Noël, La parole du Rhinocéros de Ana Minsk ou encore Les maîtres ne vinrent plus de Ludovic Klein. On voyage aussi en plein dans le folklore japonais avec Manger les rêves de Romain d’Huissier.

Tau Rho n’est pas seulement drôle, mais est aussi dérangeante, tout comme Parasite de Vincent T. et La bête noire de Julien Heylbroeck, qui nous font sortir de notre zone de confort. Après tout, c’est aussi le but de ce recueil de nous faire sortir de nos petites habitudes livresques! Et sur ce coup, c’est réussi.

Les nouvelles vont ainsi du plus petit insecte, en passant par les singes et les sirènes, dont une des nouvelles est signée Morgane Caussarieu, auteure plutôt habituée à écrire sur les vampires, mais qui arrive cependant à nous faire voyager en quelques pages dans un univers qu’elle n’a pas l’habitude de traité avec Un arrière goût d’éternité.

Côté illustration, j’ai eu un coup de coeur pour pas mal d’elles, mais si je devais en garder qu’une seule, se serait celle illustrant la nouvelle Deuxième évènement de Ludovic Klein, faite par Cham:

illu sales betes

En bref, j’ai beaucoup apprécié ce recueil de nouvelles et d’illustrations, j’ai découvert des auteurs et des artistes qui méritent d’êtres suivis. Un grand merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions des Artistes fous associés pour cette agréable découverte 🙂

[Chronique] Magic Academy – Delphine Garsuault

[Chronique] Magic Academy – Delphine Garsuault

magic academy


« Noir. Tout autour de moi est noir. Je les entends, partout dans les ténèbres. Je sais que ce n’est qu’un rêve, mais cela ne m’empêche pas de frissonner. »

Hikaru et Kaoru sont deux âmes-sœurs de la race des Sylphes (ou filles et fils du vent). Kaoru est la fille du directeur de l’académie de magie ou ils étudient. Ils partent un jour en mission pour l’un de leurs professeurs dans la Forêt des Damnés. Pour la mener à bien, ils font équipe avec un elfe, une sirène, un vampire, et un animorphe. Au cours de cette mission, le lien étrange qui relie Hikaru et Kaoru va être remis en question…

Mon avis

Kaoru et Hikaru sont élèves à l’académie de magie du père de Kaoru et sont des Sylphes (fille et fils du vent) et ont une particularité, celle d’être âme-sœur. Normalement, un magicien trouve son âme-sœur parmi les animaux ou les fées, mais pour Kaoru et Hikaru c’est différent. Alors qu’ils sont envoyés en mission pour le compte de l’académie, Kaoru remarque que Hikaru est beaucoup plus distant et que surtout, leur lien s’affaiblit. Mais pourquoi? Et comment se fait-il que deux magiciens aient réussis à se lier, alors que c’est impossible en temps normal?

J’ai bien aimé Kaoru et son caractère bien trempé, autoritaire par moments, mais pleine de douceur quand il s’agit de son Hikaru. Très sûre d’elle, elle n’hésite jamais à prendre les devants ou prendre certaines initiatives qui pourraient la mener à sa perte. La relation avec son père est un mystère total, mais on sent bien que la relation père-fille n’est plus, leurs rapports sont froids et formels, pour une raison qui nous échappe, du moins jusqu’à la conclusion finale. La relation entre Kaoru et Hikaru est vraiment mignonne, j’ai eu un petit coup de cœur pour ce couple.

Delphine Garsuault a réussi à me transporter avec son écriture fluide et son univers qu’elle a réussi à bien installer en si peu de pages. La fin de cette nouvelle est triste, entre les révélations qui ne sont pas forcément très joyeuses et la mutation finale de Kaoru, l’auteure m’a achevée avec son épilogue, qui confirmait un de mes soupçons concernant la mutation.

Le seul bémol est que c’est trop court, j’aurais bien aimé découvrir ce qui se déroule entre la fin de l’histoire et l’épilogue, qui doit se situer environ une bonne dizaine d’années après les évènements qui se sont déroulés. Il aurait été très intéressant de découvrir comment Kaoru et Hikaru ont digérés toutes les révélations du directeur de l’académie, et suivre la mutation finale de notre Sylphe.

En bref, j’ai passé un très bon moment avec nos deux âmes-sœurs, mon seul regret est que ce soit trop court. Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions Chemin-Vert pour ce partenariat.

[Chronique] Le royaume d’Estompe – Deveney & Domas

[Chronique] Le royaume d’Estompe – Deveney & Domas

le royaume d'estompe


Il était une fois Noémie, une jeune fille de 12 ans.
Le jour de l’enterrement de son grand-père,
elle découvre l’automne de la vie, les brumes
de la tristesse et les larmes de son père.

La nuit qui suit, alors qu’elle s’endort avec difficulté dans la demeure familiale, Noémie entend un appel à l’aide. Dans un rêve lointain, un jeune prince vient de voir son Roi vaincu et enlevé par l’Estompe, inquiétante créature ennemie du Royaume. Elle va alors basculer dans un monde onirique et parallèle au nôtre où, en compagnie de Mister Piggs, son cochon en peluche, du Prince et du Chevalier Mulhot, elle va se lancer à la recherche du Roi disparu. Elle devra alors affronter la mort, l’oubli et le silence.

Mon avis

J’ai découvert cette BD au salon du livre « Des planches et des vaches » d’Hérouville Saint Clair et j’ai profité de l’occasion pour me la faire dédicacée et discuter un peu avec la dessinatrice qui s’essayait pour la première fois à la fantasy avec cette BD. En tout cas je ne regrette pas mon achat, c’est un véritable petit bijou.

Le Royaume d’Estompe raconte l’histoire de Noémie, une jeune fille de 12 ans, qui retourne chez ses grands-parents paternel. D’habitude l’été et les rires ponctuent ses venues chez eux, mais cette fois-ci nous sommes en automne et la tristesse domine, car Noémie et ses parents sont venus pour l’enterrement de son grand-père. Une fois couchée, elle entend un appel à l’aide. Aidée de sa peluche-cochon Pigg, elle plonge dans le rêve d’un homme qui vient de perdre son père le Roi: il a été enlever par l’Estompe, une créature maléfique qui prend des formes plus horribles les unes que les autres. Accompagnée du Prince, de son cochon et du Hérault Mulot, Noémie va plonger dans les profondeurs de ce monde onirique pour sauver le Roi, coûte que coûte…

L’histoire est enfantine, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier le message qu’elle véhicule autour de la perte d’un être qui nous est cher. Le seul bémol est que pendant la première moitié de la BD, il fallait chercher les solutions, c’était argumenté, mais une fois partis avec le Hérault, les solutions tombent toutes seules, le travail est limite mâché pour notre Noémie, qui au final n’a plus besoin de réellement réfléchir pour arriver au bout de son périple. J’aurais vraiment apprécier que le style « quête » sois présent jusqu’au bout, et non jusqu’à la moitié de l’histoire, qui est très belle au demeurant.

Côté dessin, tout est fait à la peinture, ce qui nous replonge vraiment dans le monde de l’enfance. Les dessins sont propres, très bien fait même si ils sont un peu simples par moment, mais ce n’est pas gênant car ça nous plonge un peu plus dans l’histoire, avec des dialogues très bien fournis.

En bref, un petit coup de cœur pour cette magnifique BD pour enfants, mais aussi pour adultes.