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[Chronique] La Brigade de l’ombre, tome 2 : Ne te fie à personne – Vincent Villeminot

[Chronique] La Brigade de l’ombre, tome 2 : Ne te fie à personne – Vincent Villeminot

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Le type tressaillit en sentant le métal froid des menottes.
– Capitaine Jobert… Brigade des goules.
Elle vit les épaules se raidir, il commença à trembler.
– Tu comprends de quoi je te parle ?
– Je… Je…
Il se mit à pleurer, comme un môme.
– C’est la première fois ? demanda Diane.
– J’ai… j’ai blessé quelqu’un ?
Elle éprouva soudain un profond sentiment de pitié et de colère mêlées.
« Blessé ? si tu savais… Tu n’imagines même pas. »

Merci aux éditions Casterman et à Livraddict pour cette lecture !

Mon avis

Dans le premier tome de La Brigade de l’ombre, première saga noire de Vincent Villeminot à destination d’un jeune public, les goules tuaient. Et c’était là toute la raison de l’existence de la Brigade de Marcowicz. Derrière ces simples meurtres, il y a des contaminés. Et une haine de ces contaminés qui se transforment en goule, c’est un sujet assez tabou dans la société. Ne te fie à personne passe un cran au dessus : maintenant, quelqu’un s’en prend aux contaminés, d’une manière assez violente. Des goules meurent. La Brigade, bien que cela ne rentre pas dans son champ d’action, va tenter de résoudre cette affaire sans trop faire de bruit, alors que Brabant essaye à tout prix de faire tomber Marcowicz et son équipe…

A la fin du premier tome, j’imaginais que la suite pourrait très bien se lire indépendamment, vu que l’enquête était bouclée dans les dernières pages avec son lot de conclusions. Et bien c’est le cas ! On repart sur une toute nouvelle enquête, même si j’émet quelques réserves. Certe, on peut suivre intégralement cette nouvelle enquête sans problème, mais c’est tout. Si on veut saisir toute l’importe du syndrôme, la contamination, le Zoo, les goules, mieux saisir pourquoi les personnes réagissent à tel ou tel moment, il faut lire le premier tome, indubitablement. Je ne pense pas que l’on puisse tout saisir sans cette lecture.

Ce deuxième tome reste captivant et effrayant, Vincent Villeminot a réussi son pari. N’oublions pas que c’est sa première saga dans ce genre ! Nous retrouvons ici un découpage des chapitres assez court, dont le rythme se retrouve cassé par les extraits du journal d’Adé, la benjamine de Marcowicz. Et ce n’est pas un mal, cela permet de souffler entre les chapitres qui restent intenses, et de découvrir une nouvelle atmosphère, un autre état d’esprit.

Les personnages restent très liés les uns aux autres, une action d’un d’entre eux aura forcément un impact sur d’autres, et ainsi de suite, dans une parfaite cohérence. On aime retrouver cette Brigade particulière, aux membres atypiques, qui deviennent de plus en plus mystérieux (Jimy Hendrix pour ne citer que lui !) quand à côté des révélations tombent sur d’autres.

Et en parlant de révélations, on commence à avoir des débuts de réponses par rapport à certaines choses révélées dans La prochaine fois ce sera toi (d’où l’intêret de le lire avant). Mais aussi de nouvelles questions, tout est fait pour nous tenir en haleine et donner envie de lire la suite !

En bref, ce deuxième tome de La Brigade de l’ombre est bon. Il reste dans la lignée du premier, globalement il n’y a rien à redire, si ce n’est qu’il est temps que je m’attaque au dernier tome !

[Chronique] Le copain de la fille du tueur – Vincent Villeminot

[Chronique] Le copain de la fille du tueur – Vincent Villeminot


Charles vient d’intégrer un internat pour « gosses de riches », perdu au cœur des montagnes suisses. Avec Touk-E, son coloc, ils font les quatre cents coups pour tuer le temps… Jusqu’à l’arrivée de Selma. Cette fille est mystérieuse, solaire, solitaire… et fille d’un célèbre trafiquant de drogue.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Quand j’ai fermé Les traqueurs d’Antoine Bombrun, j’avais la grosse impression d’avoir perdu mon temps, et j’avais envie de lire quelque chose qui me ferait oublier cette lecture, qui relèverait le niveau. Alors quand j’ai vu qu’un roman de Vincent Villeminot traînait dans mon bureau et que je ne l’avais toujours pas lu, je me suis – limite – jetée dessus pour mieux le dévorer… Trois heures plus tard, je l’avais fini, j’étais vidée, j’étais enfin satisfaite.

Car c’est toujours un plaisir que d’ouvrir un roman de Vincent Villeminot. Depuis que je l’ai découvert grâce à sa saga Réseau(x), il devient rare que l’on ne cause pas de ses dernières sorties sur le blog. Et pour cause ! C’est un rare auteur dont je peux acheter tous les romans les yeux fermés. Car je sais que je ne serais jamais déçue. Et encore une fois, c’est le cas ici. Voyons donc ce qui se cache derrière ce titre qu’on relit toujours deux fois, Le copain de la fille du tueur…

Ici nous faisons la rencontre de Charles, un étudiant. C’est le fils d’un écrivain célèbre, mais malheureusement mourant. Il a été envoyé par ce dernier poursuivre ses études en Suisse, dans un internat pour « gosses de riches ». Il y vit une scolarité des plus normales (et relativement calme) jusqu’au jour où Touk-E fait son arrivée à l’internat. Touk-E se révèle être un élève intriguant, et ce côté-là va attirer Charles qui va voir sa vision des choses changer du tout au tour. Mais sa vie va vraiment prendre un tournant inattendu quand Selma, fille d’un trafiquant de drogues va rejoindre elle aussi les rangs des élèves…

Comme d’habitude, on retrouve la patte de Vincent Villeminot. Son humour particulier, qu’il sait si bien distiller au fil des pages, au bon endroit, au bon moment. C’est aussi un oneshot très rythmé, très descriptif et également mélancolique. Des mois après sa lecture, je me souviens encore de la sortie en forêt de Charles et Selma, j’arrive encore à imaginer les différents décors qu’ils ont traversé, la mélancolie du moment, ce qu’ils ont partagé. C’est un des passages qui m’a le plus touchée !

Les personnages mettent du temps à se dévoiler, mais une fois que les révélations sur chacun d’entre eux sont faites, nous ne sommes pas déçus. Cela renforce les côtés intriguants de Touk-E et Selma de manière assez subtile ! On apprend à les découvrir au fil des pages, sans êtres bombardés d’informations à leur sujet. En clair, Vincent Villeminot a bien équilibré son histoire et la façon dont il la raconte.

En bref, face à cette romance belle et cruelle à la fois, teintée de mélancolie, mais également drôle par moments, je ne peux encore une fois que m’incliner. C’est une réussite ! Un coup de coeur amplement mérité pour ce Young Adult à la couverture qui attirera l’oeil des lecteurs 🙂

[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

black urubu

  • Éditeur : Nathan (2014)
  • Pages : 23
  • Genre : Thriller
  • Exemplaire téléchargeable gratuitement sur lire en live

Lana vit les deux garçons entrer dans le café où elle les attendait. Ses yeux brillèrent. Cèsar était à Barcelone depuis l’avant-veille, et elle se doutait qu’il viendrait ici, sur les ramblas, au café Durrutti, passer une fin de soirée selon ses anciennes habitudes. Du moins la toute jeune femme, 21 ans, l’espérait-elle.

Elle resta quelques instants encore, assise à sa table rencognée dans la pénombre, au fond du petit bar à tapas. Elle attendit pour se montrer, savourant sa propre impatience. Une boule lui serrait le ventre. Que dirait Cèsar, en la voyant ici ce soir ? Serait-il surpris, distant, fraternel ? Avec lui, elle ne savait jamais sur quel pied danser. C’était ainsi depuis l’enfance.

Mon avis

Black Urubu raconte l’avant. Avant les PIFR (Play it for real), la BCA (Black Clowns Army), avant Nada#1. Deux ans avant Réseau(x), nous retrouvons Cèsar et Vittorio, fêtant la vente de TMWYK (Tell me who ya kill), son application qui permet de mettre en scène grâce à une photo, une personne qui se fait tuer. Cèsar se retrouve insulté sur les réseaux sociaux pour avoir accepté de vendre son application qui était gratuite et l’un d’eux, un politicien (accessoirement un ancien ami), va aller jusqu’à dire que c’est un vautour… Rejoint par Lana, ils vont capturer trois urubus noirs pour les lâcher à la permanence de ce politicien…

Est-ce que cette courte nouvelle est indispensable à la saga? Et bien, pas vraiment. Il n’y a pas de révélations croustillantes, ni quoi que ce soit d’autre. On reprend vraiment que ce que l’on a fait que survoler dans les deux premiers tomes, sur les débuts de Cèsar, la BCA et les PIFR et sa relation avec Lana, comment elle est passée au stade d’amie d’enfance à amie et plus si affinités.

Toujours aussi bien écrit, bien que ce soit une courte nouvelle, l’auteur y a accordé autant d’attention qu’à ses romans, ça a donc été un véritable plaisir que de retrouver notre nada préféré !

Mais pour qui aurait totalement accroché à l’univers et au talent de Vincent Villeminot comme moi, je ne peux que recommander de se plonger au plus vite dans cette nouvelle!

[Chronique] Réseau(x), tome 2 – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x), tome 2 – Vincent Villeminot

réseau(x) 2


À la suite de la reddition de Cèsar Diaz, les polices de toute l’Europe pensent pouvoir enfin respirer. Pendant que les proches de Cèsar– Teodor, son frère ;Vitto et Francesca, ses amis– se cachent au Brésil, d’autres comme Justine, Jérémy ou Sixtine essaient de se reconstruire, loin du réseau DKB. Mais le calme n’est revenu qu’en apparence : quelque part sur les réseaux, le mystérieux Nada#2 devient menaçant. Il annonce qu’un scandale dans lequel des policiers sont impliqués va éclater. Rendez-vous est donné devant le Palais de Justice pour un nouveau « Play it for real » : le jeu recommence…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

 

Mon avis

HIIIIIII ohmondieuohmondieuohmondieu *-* Peut-on faire mieux que le premier tome? Oui, avec ce deuxième tome! 😀

Cèsar, Son Altesse Anarchiste Sérénissime, s’est rendu et depuis voit défiler une ribambelle de policiers qui n’arrivent pas à lui tirer les vers du nez, et des psychiatriques qui y vont tous de leur petit commentaire sur sa schizophrénie. A des kilomètres de là, son frère Teodor, devenu Nada#2, prépare le KO#2 qui révèlera à tous qui sont les véritables coupables depuis le début de cette longue histoire…

Vu le nombre important de personnages dans le premier tome, l’auteur nous a laissé un petit schéma avec les perso importants, qui s’est révélé très utile pour ma part, pour pouvoir replonger dans ce thriller. Dès le prologue, l’action refait surface, pour ne plus nous lâcher jusqu’à la fin du livre.

Autant nous suivions plus la Black Clowns Army dans le premier tome, autant ici nous suivons plus le rétablissement de la vérité via Alice, Cèsar, Justine et Jérémy. Un tome beaucoup plus axé sur la vérité et ce qu’entraîne chacun des actes depuis le début de cette histoire. Tous les actes insignifiants et dont nous pensions qu’ils ne servaient pas à grand chose dans le premier tome, nous les voyons sous un jour nouveau, et nous comprenons mieux le comment du pourquoi. Nada#1 a pensé à tout!

Réseau(x) est toujours aussi bien écrit, et l’auteur a réussi à bien cacher son jeu concernant les véritables coupables. J’étais loin de m’imaginer que ce serait cette personne-là, même si après les révélations, ça tombe sous le sens ! En tout cas, c’est un véritable page-turner, une fois le prologue lu, je n’ai pas lâché ce deuxième tome avant de l’avoir fini. Et je vous avoue, j’ai même pleuré à la fin tellement ce roman est très prenant !

Est-ce qu’il y aura une suite? Je ne pense pas, le mystère est résolu. Mais je compte lire la nouvelle Black Urubu très prochainement!

En bref, un coup de cœur absolument génial que je conseil à tous 😀

[Chronique] Réseau(x), tome 1 – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x), tome 1 – Vincent Villeminot

réseau(x) 1


Sur les réseaux, tout le monde pense connaître tout le monde. Tout le monde aime, surveille, espionne tout le monde. Mais désormais, une guerre est déclenchée, sur le web et dans le monde réel. Et Sixie, 15 ans, est l’enjeu, le butin, le gibier de tous les combattants…

Mon avis

OHMONDIEU. Comment être objective devant un tel livre? Là, c’est un coup de cœur!

Difficile de lâcher ce livre. La plume de Vincent Villeminot nous transporte avec facilité dans cette histoire à couper le souffle. Dès les premières pages, tout s’enchaîne, ne laissant aucun répit au lecteur qui se voit emporter dans tellement d’histoires à la fois, qu’on peut se sentir perdu. Heureusement, les chapitres sont courts et nous avons le temps de nous adapter à chaque personnages – car il y en a beaucoup – .

J’ai totalement adoré les références multiples à Fight Club, The Social Network, Mary Shelley, Poe ou encore à Saez, Gorillaz, Manson, à nos réseaux sociaux et à WoW (World of Warcraft). Je me suis sentie bien dans cette univers que je maîtrise sur le bout des doigts.

Les réseaux sociaux et les jeux vidéos sont omniprésents, et l’auteur nous démontre les conséquences d’une mauvaise utilisation de ceux-ci: propagation de snuff movies, harcèlement, violence, usage de drogues pour avoir des « visions » pour pouvoir les poster sur le DKB, le réseau fictif imaginé par Vincent Villeminot. De son petit nom bien trouvé de DreamKatcherBook, le DKB est un réseau social devenu aussi célèbre que Facebook. Les utilisateurs ont deux pages dessus: une diurne, où il poste leurs rêves, leurs pensées, leurs photos (bref, comme FB), et une page nocturne pour les cauchemars, en gros, une version presque « gentillette » du deep web pour le grand public.

Il y a une telle diversité de personnages, et l’on prend tellement le temps de les connaître, qu’il est difficile de ne pas s’attacher à eux, mais j’ai eu un coup de cœur pour le personnage de Cèsar/Nada#1, tout dans la folie (et la schizophrénie?), l’exubérance… C’est un pilier central de l’histoire et j’ai hâte de voir comment il évoluera par la suite avec son frère, Teodor.

Le point fort du roman, c’est la façon dont les évènements se déroulent rapidement. Personne n’a le temps de souffler. Nos personnages, et le lecteur avec. On est aux prémices d’une guerre civile et il y a quelque chose de pourri au royaume des flics, et ça ne va pas tarder à se faire savoir!

En bref, j’ai totalement adoré! Je compte me mettre très prochainement sur le tome 2 et Black Urubu, la préquelle de la saga !