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Tag: science-fiction

[Chronique] U4 : Yannis – Florence Hinckel

[Chronique] U4 : Yannis – Florence Hinckel

U4 yannis

  • Éditeur : Nathan (2015)
  • Pages : 401
  • Genre : Science-Fiction
  • Prix : 16.90€
  • Acheter U4: Yannis

Yannis vit à Marseille. Ses parents et sa petite sœur sont morts. Maintenant, il voit leurs fantômes un peu partout – peut-être qu’il devient fou? Quand il sort de chez lui, terrifié, son chien Happy à ses côtés, il découvre une ville prise d’assaut par les rats et les goélands, et par des jeunes prêts à tuer tous ceux qui ne font pas partie de leur bande. Yannis se cache, réussit à échapper aux patrouilles, à manger…

Mais à peine a-t-il retrouvé son meilleur ami que ce dernier se fait tuer sous ses yeux. Il décide alors de fuir Marseille et de s’accrocher à son dernier espoir: un rendez-vous fixé à Paris…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Yannis est à Marseille, dans l’appartement de ses parents quand le drame survient. Le filovirus U4 (U pour Utrecht et 4 pour 4è génération) a tué tous les membres de sa famille. Il ne lui reste plus que son chien Happy… et les fantômes de ses parents qui lui rendent visite. Expert de Warrior of Time (WoT), il reçoit lui aussi le message de Khronos l’invitant à Paris, sous la plus vieille horloge de la capitale pour remonter le temps. Il décide donc de s’y rendre, et espère croiser au passage une autre joueuse de WoT, Lady Rottweiler de Lyon. Mais en court de route, Yannis développe un dédoublement de la personnalité et se prend de temps à autre pour Chevalier Adrial, son avatar dans le jeu…

Yannis est un personnage intriguant, s’en est un, après Koridwen, sur lequel je me suis posé beaucoup de questions pour la suite de l’histoire. Il est tout le contraire de Stéphane : calme, posé, il n’agit pas sur une simple impulsion. L’idée de le mettre en duo avec elle est une très bonne idée, ça a permit de contre-balancer avec la personnalité un tantinet explosive de Stéphane. Ensemble, ils forment un bon groupe et on le ressent bien plus dans ce tome de U4.

On en apprend plus sur Jules, personnage qui apparaît très peu dans les autres tomes de la saga, ce qui donne plus envie de s’intéresser à ce personnage et à son histoire. Il faut dire que Yannis est plus sociable que Kori et Steph, ça aide donc pour découvrir les autres personnages.

En tout cas je ne me suis pas ennuyée avec Yannis, même si je connaissais déjà une bonne partie de son parcours et sa fin, puisque c’est la même que celle de Vincent Villeminot. Cependant, la voir d’un autre œil et découvrir comment il a rencontré certains personnages est intéressant. Pour faire court, c’est un tome très complémentaire à celui de Stéphane.

J’avais déjà lu Florence Hinckel grâce au Chastronaute, ça a donc été un plaisir de découvrir l’auteure avec une plume plus mature et dans un monde moins enfantin !

J’ai donc continué avec Jules, petit dernier que je n’avais pas encore lu, on en reparle très bientôt 😉

[Chronique] U4 : Koridwen – Yves Grevet

[Chronique] U4 : Koridwen – Yves Grevet

u4 koridwen


Cela fait 10 jours que le virus U4 accomplit ses ravages. Plus de 90% de la population mondiale est décimée. les seuls survivants sont des adolescents. L’électricité et l’eau potable commencent à manquer, tous les réseaux de communication s’éteignent. Dans ce monde dévasté, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et pourront-ils changer le cours des choses ?

Koridwen a survécu à tous les habitants de son hameau de Bretagne. Avec l’aide d’Yffig, elle les a inhumés les uns après les autres, puis le vieil homme est lui aussi décédé. Le jour de ses 15 ans, suivant les dernières volontés de sa mère, la jeune fille ouvre une enveloppe laissée par sa grand-mère. Dans ce courrier, il est question d’un long voyage et de mondes parallèles.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Koridwen habite dans un petit hameau de Bretagne, dans la ferme de ses parents. Comme tous les adolescents de son âge, elle a été épargnée par le filovirus U4 : U pour Utrecht, 4 pour 4è génération. Tous les adultes et les jeunes enfants sont morts, sauf rares exceptions. L’électricité et l’eau potable commencent à manquer et des gangs violents se forment. La jeune fille, experte du jeu en ligne massivement multijoueur WOT (Warriors of Time), a reçu un message de Khronos, le maître du jeu, qui invite les joueurs à Paris, sous la plus vieille horloge de la capitale, pour remonter le temps. Mais aussi, la grand-mère de Koridwen lui a laissé une prophétie et un héritage bien particulier avant de mourir…

Après Stéphane, j’ai décidé de continuer U4 avec Koridwen, au caractère bien trempé. Avec son cousin, nous allons la suivre dans son voyage à Paris sur son tracteur, où les signes de la prophétie de sa grand-mère vont se faire de plus en plus nombreux et ouvrent des perspectives très intéressantes pour la saga en général.

On y croise également les autres personnages d’U4 : Stéphane, Yannis et Jules (bien qu’on en sache encore très peu sur ce personnage). On relit donc certaines scènes déjà vues dans U4 : Stéphane, mais cette fois-ci avec une autre vision de la situation. Il est agréable de voir aussi que les autres auteurs ont bien saisis la personnalité des autres personnages et rendent donc les dialogues et autres réactions tout à fait appropriées et cohérentes.

Côté écriture, c’est la première fois que je lis Yves Grevet, qui a une plume douce et très agréable à lire. Le tout est fluide et les descriptions sont bien détaillées, laissant l’imaginaire du lecteur faire le reste du travail. Une réussite donc, pour cette version d’U4 que j’ai adoré !

Ensuite, mon choix s’est porté sur Yannis, que j’ai déjà fini à l’heure où j’écris cet article. Il me reste donc Jules

[Chronique] U4 : Stéphane – Vincent Villeminot

[Chronique] U4 : Stéphane – Vincent Villeminot

U4 stéphane


Cela fait 10 jours que le virus U4 accomplit ses ravages. Plus de 90% de la population mondiale est décimée. les seuls survivants sont des adolescents. L’électricité et l’eau potable commencent à manquer, tous les réseaux de communication s’éteignent. Dans ce monde dévasté, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et pourront-ils changer le cours des choses ?

Stéphane est la fille d’un célèbre épidémiologiste lyonnais. Convaincue qu’il a survécu à l’épidémie, elle ne veut pas rejoindre le groupe d’adolescents qui s’organisent pour survivre. Si son père ne revient pas ou si les pillards qui contrôlent le quartier arrivent avant lui, son dernier espoir résidera dans un rendez-vous fixé à Paris.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Stéphane, comme d’autres adolescents de son âge, est une survivante du virus U4. U pour Utrecht, la ville où est paru le virus, 4 pour quatrième génération. Les rares adultes vivants sont militaires… Et peut-être son père. Avant la coupure d’internet, Stéphane a reçu un message particulier sur Warrior of Time (WOT) du maître du jeu Khronos. Il donne rendez-vous aux experts du jeu à Paris, sous la plus vieille horloge de la ville pour remonter le temps et empêcher que cette catastrophe n’arrive. Mais est-ce qu’on peut réellement remonter le temps ?

C’est un plaisir que de retrouver la plume de Vincent Villeminot pour U4 : quatre livres, quatre auteurs, la même histoire vue par quatre personnages qui ne se connaissent pas. Et aujourd’hui, c’est celui consacré à Stéphane dont nous allons parler. La jeune fille (oui, oui) n’a pas froid aux yeux et est très terre à terre. Mais aussi un peu à fleur de peau, très méfiante. Je dirais même nerveuse par moments, la situation est tellement tendue. Son objectif est de retrouver son père, ce qui ne va pas être simple, car le pays est plongé dans le chaos. Il n’y a plus d’électricité, ni d’eau courante, les jeunes qui ne vivent pas dans les R-Points sont agressés/tués par les gangs ou par les militaires. Ambiance.

Stéphane va croiser sur son chemin les autres personnages d’U4 : Yannis, Jules et Koridwen, tous joueurs experts de WOT. Et si j’ai commencé U4 par ce personnage, c’est non pas pour le résumé ni au hasard, c’est juste pour retrouver la plume de Vincent Villeminot. Après Réseau(x) et Ma famille normale contre les zombies (je n’ai pas encore lu Instincts, mais ça ne saurait que tarder), j’avais hâte de voir le travail de l’auteur sur un univers apocalyptique. Et je n’en suis pas déçue, loin de là ! J’ai même tellement adoré qu’il m’a fallu qu’une soirée pour lire ce roman. Raconté à la première personne de l’indicatif, l’histoire se laisse lire très facilement. On a le droit aussi à quelques ascenseurs émotionnels très bien placés (je n’en attendais pas moins venant de cet auteur).

Après ma lecture, le choix s’est imposé de lui-même pour la suite d’U4 : j’ai donc continué une semaine après sur Koridwen. A l’heure où j’écris cette chronique, il est déjà fini et j’ai maintenant très envie de lire l’histoire de Yannis !

[Chronique] Sword Art Online, tome 1 : Aincrad – Reki Kawahara

[Chronique] Sword Art Online, tome 1 : Aincrad – Reki Kawahara

SAO 1


Un « game over » entraînera une mort réelle.
Kirito a accepté cette certitude depuis qu’il a décidé de combattre en « solo » à l’intérieur de l’Aincrad, cette gigantesque forteresse volante qui sert d’univers au redoutable jeu en ligne connu sous le nom de Sword Art Online.
Comme lui, des milliers de joueurs connectés, pris au piège dans ce monde virtuel où le moindre faux pas peut être fatal, luttent pour regagner leur liberté. Kirito veut conquérir seul les cent étages qui le mèneront au combat final, mais c’est sans compter sur l’obstination d’Asuna, une habile épéiste avec qui il va devoir s’allier.
Démarre alors une course effrénée pour survivre dans un monde où l’art de l’épée fait loi. 

Merci aux éditions Ofelbe et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Kirito se connecte à son nouveau jeu, Sword Art Online. Il a eu la chance de l’essayer en avant-première en tant que bêta-testeur et a tout de suite adhéré au côté immersif du jeu. Car SAO est une simulation. Pendant que le corps est en « veille », le joueur connecté à un casque de réalité virtuelle va pouvoir se projeter littéralement dans le jeu. Mais au moment de se déconnecter, il remarque que le bouton pour quitter le jeu a tout bonnement disparu. C’est là que le créateur du jeu fait son apparition et annonce aux 10.000 joueurs qu’ils ne peuvent pas réintégrer leurs corps et la vie réelle car il les a tout simplement bloqués dans le jeu, volontairement. Comment faire pour sortir ? Il faut battre le dernier boss du niveau 100 et ça ne va pas être simple quand un Game Over est définitif et vous tue autant dans le jeu que dans la vie réelle…

Vous êtes bien dans un jeu-vidéo, mais vous n’êtes plus là pour jouer.

Sword Art Online est à la base un roman, adapté en animé et en manga, ce que l’on appelle communément un Light Novel. Très répandus au Japon, ça l’est un peu moins en France où nos éditeurs ne publient que les Light Novel des grosses séries : Naruto, One Pièce, Fairy Tail, Vampire Knight… Et c’est dommage, car je trouve ces romans très complémentaires aux mangas, généralement. Heureusement pour nous, c’est là qu’interviennent les éditions Ofelbe avec un catalogue 100% Light Novel !

Dans la première partie, nous allons suivre l’évolution de Kirito et du monde virtuel, comment les joueurs qui veulent se battre s’organisent  pour tenter de survivre, les clans qui se montent, les tensions… Mais aussi dans la deuxième partie, on suit les joueurs plus bas niveau, ceux qui ont peur de sortir de la ville, ceux qui tiennent les commerces, qui tentent de s’organiser sans avoir à risquer leurs vies, mais avec aussi ceux qui le vivent très mal psychologiquement, et ceux qui vont jusqu’au suicide, ne supportant plus de rester dans l’Aincrad. C’est ainsi que la deuxième partie se concentre sur quatre histoires, quatre jeunes filles qui croisent la route de Kirito

On retrouve les codes du shonen, ce qui est assez dérangeant au début mais on s’y fait. Par contre, ça devient vraiment… étrange quand on lit une scène de fan service. C’est déjà assez dérangeant dans les shonen, mais à l’écrit ça l’est plus. Imaginez, dans les anime, la scène banale de la fille qui tombe sur le héros, qui malencontreusement tâte un de ses seins pendant la chute, avec une tête de débile qui bave, la fille qui s’énerve et lui tape dessus avant de continuer l’histoire. Imaginez ça, décrit dans un roman avec les pensées du perso principal. C’est… gênant.

Il y a aussi pas mal de raccourcis de pris, ce que j’imagine être le découpage du manga, très certainement. Ainsi, l’histoire donne l’impression de se dérouler sur une semaine, alors qu’elle se passe sur deux bonnes années. Mais ça n’enlève rien au fait que c’est bien écrit, le vocabulaire est à la portée de tous, même le vocabulaire propre aux jeux-vidéos, car un lexique à la fin du roman explique tout ce qu’il faut savoir.

Quant aux illustrations, c’est magnifique. Je me demande si elles sont tirées du manga ou dessinées à l’occasion pour le roman, mais c’est du beau travail : le trait est propre, les personnages sont très expressifs, bref tout ça me donne très très envie de me pencher sur la version manga et la version anime de Sword Art Online. Vivement la suite !

[Chronique] Les Bertignac, tome 1 : L’homme à l’œil de diamant – Paul Eyghar

[Chronique] Les Bertignac, tome 1 : L’homme à l’œil de diamant – Paul Eyghar

les bertignac 1

  • Éditeur : Hugo et Cie (2011)
  • Pages : 484
  • Genre : Science-fiction
  • Plus édité

Salut, je m’appelle Tarko. Quand nous sommes pris dans une tempête tropicale, ma sœur Lou et moi, et que notre petit avion s’écrase au cœur de l’Amazonie, nous ne donnons pas cher de notre peau. Il faut dire qu’en plus des mygales, des anacondas et des caïmans, nous sommes attaqués au milieu de la jungle par des dinosaures d’un autre âge. Pourtant, grâce à l’aide inespérée de Toulouse, un aventurier chercheur de diamants, de son guide Mato Grosso, un indien Bororo maousse costaud et de la tribu des indiens Murmures, du clan des Invisibles, nous allons échapper aux dangers de la jungle. Mais je comprends vite que rien n’est dû au hasard, et qu’un destin magique m’attend pour affronter un adversaire bien plus terrifiant : l’Homme à l’œil de Diamant. 

Mon avis

Tarko et Lou s’écrasent dans la forêt amazonienne. A peine sortis de la carcasse de l’avion, leur pilote se fait manger par un T-rex ! Cherchant à fuir le plus rapidement possible, ils tombent sur Toulouse et Mato Grosso qui vont les aider à survivre dans cette jungle impitoyable… Et… Et si leur crash n’était pas seulement dû aux conditions météorologiques désastreuses?

Ce premier tome est totalement loufoque, l’histoire est tournée en dérision du début à la fin, que ce soit les différentes péripéties, actions, le personnage principal qui passe à deux doigts de la mort tous les deux chapitres, les ennemis… Tout est exacerbé. Il en va de même pour toutes les informations instructives délivrées par l’auteur tout au long du livre ! Mais mélanger les deux, c’est drôle au début, puis devient vite lourd passé la moitié du livre.

Ce livre d’un peu moins de 500 pages se lit vite, mais donne l’impression que personne ne se repose dans ce roman : il se passe toujours quelque chose ! Et comme Tarko et Lou sont des enfants, je doute qu’ils puissent réellement suivre ce rythme.

Il y a énormément de personnages, et bien que certains soient plus que secondaires, ils ont tous une grande importance dans l’histoire, chacun amenant sa pierre à l’édifice dans un chaos ordonné qui fait que nous ne sommes pas perdus un seul instant.

En bref, un bon roman jeunesse malgré ses quelques défauts. Dommage que l’auteur n’ai jamais écrit la suite !

[Chronique] Un manoir pour refuge – Ena Fitzbel

[Chronique] Un manoir pour refuge – Ena Fitzbel

un manoir pour refuge


Élève au lycée français de Prague, Mila vit chez sa grand-mère depuis la disparition de ses parents.
Chaque nuit, elle fait ce rêve étrange et rassurant d’un manoir perdu au fin fond de la lande écossaise.
Elle y retrouve une amie chère à son cœur et rencontre Kenneth, un mystérieux jeune homme dont elle tombe amoureuse.
Un jour, lors d’un atelier de dessin-écriture, Mila révèle à sa classe l’existence du manoir. Le soir même, se trouve bouleversé le rêve qu’elle croyait immuable : elle découvre que ses camarades du lycée se sont glissés dans la peau de nouveaux domestiques.
Mila doit se rendre à l’évidence : son rêve n’est pas comme les autres.

Merci aux éditions L’ivre-Book et au forum Au cœur de L’imaginarium pour cette lecture !

 

Mon avis

Mila est élève au lycée français de Prague où elle présente sa nouvelle, tirée de son rêve récurrent qui la présente sous les traits d’Elsa qui rend visite à son amie Bridget dans son manoir écossais. Le soir même, son rêve change pour la première fois : des élèves de sa classe y sont également ! Mais comment ont-ils fait ? Et pourquoi quand l’un d’entre eux meurt dans ce monde onirique, il ne se réveille pas dans la vraie vie ? C’est en arpentant les passages secrets du manoir que Mila et ses amis découvriront la vérité sur ce lieu…

Petit roman science-fiction publié initialement en 2014 chez Bookélis en papier, puis en numérique cette année chez L’ivre-Book, Un manoir pour refuge est le premier roman de l’auteure, que j’ai adoré. J’ai réussi à m’immerger très rapidement dans l’histoire grâce aux descriptions justes des lieux et des différentes scènes, j’avais l’impression de vraiment y être. Ni trop nombreuses, ni trop courtes, ni trop longues, ni trop petites, Ena Fitzbel a su trouver un juste milieu. De plus, avec une écriture fluide qui se lire très facilement et avec un vocabulaire des plus simple, Un manoir pour refuge est un livre qui se veut ouvert à tous, et rend l’immersion d’autant plus facile.

Il y a beaucoup de personnages dans ce roman, sans compter leurs « adaptations » dans le rêve, et pourtant je n’étais pas perdue une seule fois. Les personnages sont travaillés, même les personnages secondaires et s’intègrent bien à l’histoire. Chacun apporte sa pierre à l’édifice ! Cependant, quand Mila et son amie Tif cherchent lesquels de leurs camarades se sont glissés dans la peau des nouveaux habitants du manoir, je trouve que l’auteure prend des raccourcis un peu trop rapide et qui sonnent un peu bancals : à peine ont-ils prononcé une phrase qu’elles les reconnaissent immédiatement, alors qu’ils n’ont pas la même voix, le même physique, voir même certains pas le même caractère. Ces parties-là me paraissent un peu trop floues et auraient mérités qu’on s’y attarde un peu plus.

Que dire de plus? Je ressors globalement satisfaite cette lecture et j’ai hâte de découvrir les autres écrits de Ena Fitzbel !

[Chronique] Chroniques lunaires, tome 1 : Cinder – Marissa Meyer

[Chronique] Chroniques lunaires, tome 1 : Cinder – Marissa Meyer

chroniques lunaires 1

  • Éditeur : Pocket (2013)
  • Pages : 412
  • Genre : Science-Fiction
  • Prix : 17.90€
  • Acheter Cinder

A New Beijing, Cinder est une cyborg. Autant dire une paria. Elle partage sa vie entre l’atelier où elle répare des robots et sa famille adoptive. A seize ans, la jeune fille a pour seul horizon les tâches plus ou moins dégradantes qu’elle doit accomplir pour ses sœurs et sa marâtre.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son robot de compagnie – son seul ami -, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu’éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n’a aucune chance de s’épanouir, surtout que le royaume est menacé par la terrible reine de la Lune !
Débute alors pour Cinder une aventure incroyable, où elle découvrira que le sort de l’humanité est peut-être entre ses mains.

 

Mon avis

Cinder est une cyborg amnésique depuis l’accident qui a coûté la vie de ses parents. Elle a été adoptée par une famille asiatique vivant à New Beijing qui ne l’a jamais totalement acceptée. Sous le couvert de sa tutelle, sa marâtre la prend pour une domestique et elle veut à tout prix lui interdire d’aller au bal que donne le prince Kai… Une réécriture du conte de Cendrillon, sans la bonne fée !

Cinder est mécanicienne pour subvenir aux besoins de sa famille d’accueil, dans un monde où les droïdes de compagnie et autres font partie intégrante du paysage. Mais aussi un monde ravagé par la létumose, une maladie qui emporte des milliers de citoyens sur son passage et dont aucun remède existe. Mettons par dessus les Lunaires qui veulent assouvir les Terriens, de la manière la plus subtile qui sois, mais je n’en dirais pas plus…

Bref, c’est un univers bien fourni avec plusieurs intrigues qui se présentent à nous, le tout très bien ficelé et cohérent. Ce premier tome est un récit très bien mené et qui ne s’emmêle pas les pinceaux. Un véritable pageturner, je n’ai pas vu le temps défiler pendant ma lecture.

Cependant, j’ai très vite deviné qui était Cinder (son origine ainsi que son passé) très tôt, trop rapidement ! Un peu déçue de ce côté là, car même si je n’ai eu la confirmation qu’en deux parties et dont la dernière à la fin de ce premier tome, je le savais déjà, donc pour la surprise et le cliffangher, on repassera…

J’ai en tout cas très envie de découvrir la suite, bien qu’un peu septique, car nous suivrons d’autres personnages que ceux du premier tome. Je lirais la suite, mais avec des pincettes…

[Chronique] Soixante-Six, tome 1 : La prisonnière – Michel J. Lévesque

[Chronique] Soixante-Six, tome 1 : La prisonnière – Michel J. Lévesque

soixante-six 1

  • Éditeur : Hugo & Cie (2011)
  • Pages : 372
  • Genre : Science-Fiction
  • Plus édité !

Que se passe-t-il à Tea Walls, une petite localité américaine située au cœur d’une banlieue en apparence paisible ? La jeune Alexia Lincoln, capitaine des meneuses de claques de son école secondaire, y mène une vie banale de petite fille riche. Jusqu’au jour où le voile qui masquait la vérité est levé. Au même moment, en Californie, la ville de Hastings Horizon est balayée par une épidémie foudroyante qui décime sa population à la vitesse grand V. Coïncidence ? Et d’où provient ce virus inconnu qui transforme ses victimes en zombies assoiffés de chair et de sang ? Jack Soho, truand notoire, tente d’arracher sa famille à cette malédiction. Les événements décrits dans ce livre ont défrayé la chronique il y a quelques années. Jamais auparavant un témoignage aussi percutant n’était venu faire la lumière sur une machination à ce point tentaculaire et diabolique.

Mon avis

Tout d’abord, petites précisions sur cette édition française ! Soixante-Six est à la base une saga Québecoise, dont les deux premiers tomes (Les Tours du château et Le Cercueil de cristal) ont étés publiés en France par Hugo&Cie sous le nom Soixante-Six, tome 1 : La prisonnière, mais ils n’ont jamais édité la suite (c’était soit ça, soit les bouquins érotiques new romances.). Si vous voulez lire cette saga, lancez-vous dans sa version originale ! Perso c’est que je vais faire pour lire la suite 🙂

Enfin, revenons à l’histoire. Dans une petite ville nommée Tea Walls, Lexia et d’autres adolescents se rendent compte qu’ils sont manipulés et qu’ils ne devraient pas être ici. Dans une autre ville, Hasting Horizon, Jack Soho et ses frères, ainsi que sa sœur, doivent faire face à une invasion de zombies. Et si ce qui se passait à Tea Walls avait un lien avec la pandémie à Hasting Horizon?

Nous suivons en chapitres alternés la vie de Lexia et Jack, chacun de leurs côtés et chacun qui tombent de haut devant certaines révélations qui sont toutes en lien avec les autres. L’histoire avance assez rapidement, ce qui fait que le lecteur n’est jamais laissé trop longtemps dans le flou et a les réponses à ses questions bien vite. L’écriture de l’auteur étant fluide, cette lecture se fait assez rapidement !

Les personnages étant assez jeunes, il est facile pour le jeune lecteur de s’identifier à l’un où à l’autre. Même les plus âgés auront leur comptant dans ce premier tome avec Jack Soho, le seul personnage du côté des gentils qui soit un tantinet adulte.

En bref, j’ai bien aimé ce premier tome qui nous emmène de rebondissements en rebondissements, et ai passé un très bon moment. Je lirais la suite chez l’éditeur Québecois !

[Chronique] Les survivants du silence – Jean-Michel Ponzio

[Chronique] Les survivants du silence – Jean-Michel Ponzio

les survivants du silence

  • Éditeur : Carabas (2009)
  • Genre : Science-Fiction
  • Plus édité

Votre périple commence ici !

Mon avis

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, cette BD est étrange. Très, très étrange. L’auteur appelle ça du mystère, moi de l’incompréhension totale face à son univers qu’il n’a pas voulu partager avec ses lecteurs. Du coup, c’est au lecteur d’essayer de comprendre ce qu’il lit, ce qu’il voit, et comment il peut interpréter ça.

Ce qui va suivre n’est qu’une pure théorie de ma part :

Nous suivons deux êtres humanoïdes, peut-être des humains génétiquement modifiés après un cataclysme qui a tué presque tous les habitants de la terre (maladie? climat? guerre?). Ils ont oublié leurs souvenirs et ne savent pas ce qu’ils font là. Leur moyen de communication est par la pensée, et ensemble ils vont essayer de comprendre ce qui s’est passé, comment ils en sont arrivé là, qui sont-ils, mais tout n’a l’air qu’un perpétuel cycle de vie et de mort…

Vous l’aurez compris, même moi je n’ai pas trop saisis la trame de fond de cette histoire, l’auteur ayant voulu tout garder pour lui. Et c’est bien dommage, car ça ne me donne pas envie de lire la suite (qui est donc la fin).

Concernant les graphismes, on à l’impression que les dessins sont inachevés et manquent de fluidité. Le découpage des cases est chaotique et il arrive que l’on ai du mal à suivre d’une case à l’autre l’histoire. Personnellement, il m’a fallu trois lectures pour essayer de comprendre un minimum.

En bref? A oublier.

[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

[Chronique] Frontières bombardées et autres nouvelles – Thibault Guillerm

frontières bombardées


Ces pages relatent de multiples fragments d’existence liés à la Terre. Car, les chemins empruntés par ces êtres n’ont d’autre point de convergence que cet amas d’eau et de pierre à l’énergie impalpable, au symbolisme puissant. Que l’on plonge dans ses profondeurs ou que l’on se contente d’en observer les aventures, la Terre nous happe et nous enchante. Elle nous tourmente. Et pour finir, elle nous relâche dans une gerbe fantastique de rêve ou de sang.

Mon avis

Frontières bombardées et un recueil de cinq nouvelles plus ou moins courtes, traitant avec une petite pointe de philosophie différent sujets, tels que la création et l’apocalypse, mais qui met surtout ses personnages dans des situations où ce dernier se rend compte qu’il n’est au final qu’infiniment petit face aux grandeurs qui l’entoure, le tout en naviguant sur trois genre : science-fiction, fantasy et fantastique.

La première nouvelles, Frontières bombardées, met en scène Liipatha, un étudiant humanoïde qui travaille dans un centre de recherche sur la création d’univers. Nous arrivons dans ce récit au début de l’expérience, et tout en suivant la création d’univers, nous suivons les réflexions de Liipatha devant un tel exploit.
Ensuite, nous continuons sur Le choc des cultures, qui met en scène un paysan qui a son premier contact avec une forme de vie extra-terrestre, qui engendrera des évènements d’une ampleur qu’il n’aurait jamais deviné…
Avec Sombre humeur, nous suivons Ulysse, rescapé de la race humaine alors que la terre à l’air d’être recouverte par les eaux. Nous suivons son analyse de la situation, sur son radeau perdu au milieu des eaux.
Le Silloneur met en scène un personnage qui parcourt le monde sans que personne ne sache qui il est. En tout cas, il à l’air aussi âgé que la Terre qu’il arpente jour après jour. C’est sans conteste une nouvelle métaphorique.
Et pour finir, Les yeux de l’enfer, un texte fantasy sur un chasseur qui est à la recherche d’un dragon, jusqu’au jour où il tombe dessus…

Ces nouvelles ont l’air sans rapport au premier abord, mais mettent toute en scène un personnage qui se retrouve infiniment petit devant les grandeurs qui l’entoure. Bien que ce soit plus flagrant dans certaines nouvelles que d’autres, c’est un thème qui prédomine ce recueil. On ressort de cette lecture avec une réflexion sur la place de l’homme dans l’univers, comme avec Frontières bombardées où Liipatha remet en cause tout ce qu’il sait sur son univers, sur sa petite place dans un monde qui le dépasse, pour au final se reprendre et revenir à son observation.
C’est un peu le même schéma utilisé avec Le choc des cultures, où le paysan se remet en cause après avoir envoyer les extra-terrestres à Washington, pour se reprendre plus tard et revenir à son champ de haricot, sans plus de pensées sur ses actes. Mais aussi, ces nouvelles font réfléchir sur le côté matérialiste des humains, sur l’importance que l’on donne aux choses comme l’argent, dans Sombre Humeur.

Je ne m’attendais pas en lisant ce recueil à voir autant de sujets de réflexion et autant de questions soulevées, m’attendant plus à des nouvelles SFFF sans plus. C’est une réelle surprise très agréable, car cette lecture reste divertissante et rafraîchissante. L’auteur ayant une plume assez fluide, c’est un recueil qui se laisse lire très rapidement. Personnellement, je pense que certaines nouvelles (Frontières bombardées, Sombre humeur et Les yeux de l’enfer) pourraient être retravaillées pour offrir une histoire un peu plus longue – pourquoi pas un roman?

En bref, une courte lecture sympathique qui amène à réfléchir et qui se laisse apprécier !

Merci à l’auteur pour cette lecture !