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[Chronique] Si c’est la fin du monde – Tommy Wallach

[Chronique] Si c’est la fin du monde – Tommy Wallach

si c'est la fin du monde


Et si une météorite avait deux chances sur trois… de faire exploser la Terre dans deux mois ? Alors que la fin de la terminale approche pour Peter, Anita, Andy et Eliza, une météorite apparaît dans le ciel : elle a deux chances sur trois de percuter et faire exploser la Terre deux mois plus tard.
Tout à coup, l’avenir n’a plus la même importance… L’anarchie s’installe peu à peu : violence et pillages se multiplient, beaucoup arrêtent de travailler, la nourriture commence à manquer.
Les quatre adolescents doivent décider maintenant ce qu’ils feront du reste de leur vie, et peut-être, paradoxalement, en profiter pour être enfin libres et heureux, même pour peu de temps…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Comment réagiriez-vous si l’on vous annonçais qu’une météorite allait s’abattre sur terre, signant la fin du monde ? C’est la question qui s’impose à quatre adolescents, Peter, Eliza, Anita et Andy. Quatre jeunes qui allaient finir leur terminale, qui se préparaient à rentrer à la fac, à affronter leur avenir. Mais Zandor – petit nom de la météorite – va mettre fin brutalement à leurs rêves et les questions qu’ils se posaient sur l’après-lycée…

Si c’est la fin du monde est un roman qui se base essentiellement sur les sentiments de ses personnages, leurs actions face à la fin imminente, leur façon à eux d’appréhender l’arrivée de la météorite. Est-ce le moment de faire des bonnes actions ? De tenir un blog ? D’organiser un concert géant en vue de la fin du monde ? Finir en prison ? Trainer avec un dealer/tueur/insérez ici un acte illégal ? Peut-être. Peut-être pas. Mais Zandor approche chaque jours, et soit il effleure la terre, soit il rentre en contact avec elle.

A tout cela va s’ajouter les petits tracas de nos lycéens. Ils ont une vie, ils sont en couple, ont des parents qui ont besoin d’eux, des promesses à tenir tandis que d’autres n’ont pas été respectées, une réputation à tenir, aussi basse soit-elle. Un mal-être. Un avenir qu’ils souhaitaient voir arriver, alors que pour certains, le projet était de rien glander ou de se soustraire à l’autorité parentale. Tout cela n’est plus qu’une futilité, mais Peter, Eliza, Andy et Anita y pensent encore. Bref, autant de petites questions existentialistes et pourtant légitimes, qui rendent le récit plus vivant, plus prenant, car on se met à espérer avec eux que Zandor ne viendra pas.

Côté écriture, on est loin du style simplifié des YA habituelles. Ici l’auteur opte pour un vocabulaire plus poussé, ce qui s’est révélé très intéressant. Et ça fait du bien, aussi ! Tommy Wallach a un style assez descriptif, on se sent immergés dans cet univers pré-apocalypse. Les personnages souffrent tout de même de quelques clichés : la petite sœur à moitié gothique pour être remarquée, le sportif pas très intelligent, la photographe un peu hippie qui saute sur tout ce qui bouge, le drogué qui se moque de tout ce qui arrive et qui a besoin des filles pour comprendre un peu mieux les émotions humaines. On a vu mieux, je vous le concède,  c’est pour moi le seul problème de Si c’est la fin du monde.

En bref, Si c’est la fin du monde se base sur les émotions, actes et sentiments qui arrivent quand on se retrouve confrontés à une telle situation. Il souffre de quelques clichés au niveau des personnages, mais le reste est authentique, vivant. En tout cas, il ne faut pas s’attendre à autre chose qu’un déballage de sentiments, d’émotions et autre remise en question qui arrive à chacun de nos adolescents. Alors à votre avis, fin du monde or not ?

[Chronique] Esclave de sang – Tasha Lann

[Chronique] Esclave de sang – Tasha Lann

esclave de sang


Mon nom est Evy Dumas et je suis une jeune étudiante tout ce qu’il y a de plus banale. Du moins je l’étais jusqu’à ce que j’aie le malheur d’accepter de suivre mes amis à la fête universitaire d’octobre.Ils se sont bien amusés.
Pour moi… disons que la soirée a été intéressante.
Me voilà maintenant ballottée entre la France et l’Écosse, entre la fac et une cité hors du temps dirigée par cinq types carrément flippants.
Des vampires…
Comme ce gars – sublime – qui se croit en droit de diriger ma vie simplement parce que je l’ai vu planter ses crocs dans le cou d’une fille.
Cela vous paraît difficile à croire ?
Et pourtant…

Merci aux éditions Calepin pour cette lecture !

Mon avis

Evy est une étudiante droite dans ses bottes : pas d’alcool, pas de garçon, très impliquée dans ses études et son petit boulot à la fac. Alors qu’elle accompagne ses deux meilleures amies à une soirée d’un de leurs camarades, une étudiante va disparaitre. Une soirée qui va changer la vie de Evy de tout au tout…

C’est un roman que j’ai lu d’une traite, mais qui me laisse dubitative. Je me demande si une suite est prévue, car ce livre me fait l’effet d’un gros prologue à quelque chose de plus grand, plus dans le ton de A.B.I.E ou encore de Éclat nocturne. Tout se déroule trop vite, on a très peu d’indications temporelles donc il est dur de se situer dans le temps et de savoir combien de temps les choses durent (sauf une fois où un délais en semaine et lâché, mais j’en reste surprise, étant donné que l’auteure y passe très peu de temps). Je pense que plus de descriptions sur certains moments auraient aidé aussi à mieux comprendre le comportement de Evy à la fin, par exemple, car vu comment elle repousse son vampire tout le temps (sauf en hypnose, évidemment), ça ne colle pas des masses.

La fin en général me parait assez brute, elle me laisse un gout d’inachevé, ainsi que le sentiment que ce livre n’est que le premier tome d’une saga. Du moins, je l’espère ! Parce que j’aimerais bien en apprendre plus sur l’univers vampirique de Tasha Lann, même si je vous avoue que j’ai eu un peu peur quand Jehan, vampire de son état, s’est inscrit à la fac pour retrouver une humaine, avec un style vestimentaire que ne renierait pas Stefan Salvatore de Vampire Diaries… Et il ne brule pas au soleil, malheureusement.

Evy est une jolie fille qui s’ignore, attire tous les beaux mecs, mais qui continue à se dévaloriser (cliché, je sais). En parlant des « beaux mecs », c’est une belle bande psychopathes. Un violeur qui tente de profiter de Evy quand elle a trop bu, un autre qui la sauve mais qui profite quand même de son état d’ébriété, et un autre qui n’a pas connaissance de la notion de consentement quand la demoiselle lui dit non dans sa chambre étudiante… Visiblement, aucun de ces gars n’a vu la vidéo Tea Consent. Mention tout de même aux scènes de sexe sous hypnose qui sont très érotiques, bien amenées et bien écrites (bien que je doute que la notion de consentement soit encore respectée à ce niveau-là, l’hypnose ne permettant pas d’agir de soi-même).

Bref, Esclave de sang est une petite bit-lit pas très longue, assez commune et qui souffre de quelques clichés. Le sentiment d’inachevé me fait penser qu’une suite devrait voir le jour, et je serais très intéressée de voir ce que cela donnerait. Et n’oubliez pas, ne forcez personne à boire une tasse thé !

[Chronique] Prince Captif, tome 2 : Le guerrier – C.S. Pacat

[Chronique] Prince Captif, tome 2 : Le guerrier – C.S. Pacat

prince captif 2

  • Éditeur : Milady (2015)
  • Pages : 415
  • Genre : Fantasy, M/M
  • Prix : 14.90€
  • Acheter Le guerrier

Alors que leurs royaumes sont sur le point d’entrer en guerre, Damen et son nouveau maître, le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence ouverte des champs de bataille. Contraint de dissimuler son identité, Damen est de plus en plus attiré par le dangereux et charismatique Laurent. Mais alors que la fragile confiance entre les deux hommes se renforce, les secrets de leurs passés risquent de leur porter un coup fatal… 

Mon avis

Laurent et Damen évoluent loin du Palais dans ce deuxième tome, mais les intrigues de Vère les suivent où qu’ils soient. Parti aux frontières du pays sur les ordres de son oncle avec son esclave, Laurent va devoir déjouer les plans machiavéliques due régent, tandis que Damen se démène pour garder son secret et garder son maitre en vie. Alors que le nom de Damen et sa véritable fonction risquent d’être dévoilés à tout moment, et qu’il va devoir choisir entre son prince et son pays, les complots s’enchainent…

Quel plaisir que de retrouver ces deux-là ! Autant le premier tome était loin de tout rapport minimum amical entre les deux hommes – oui, le fouet, les menaces, tout ça – , ici il règne une tension sexuelle affolante ! Et bien que le moment sexe tarde à venir (l’auteure est sadique), c’est une scène très, très érotique qui nous est livrée ici. Le sadisme de C.S. Pacat va jusqu’à nous rajouter un chapitre bonus qui revient sur cette scène où Laurent et Damen explorent de nouveaux horizons avec une sacré surprise à la clé… Heureusement que la suite est pour avril, car je vous avoue que je ne pourrais pas tenir plus longtemps !

Parce que mis à part le sexe, cette fin ! Pendant tout le roman, on vit des intrigues à la Kushiel, très prenantes et où on se demande comment nos personnages principaux vont s’en sortir. Mais la fin, la fin ! Laurent est très fort, c’est notre Mélisandre, il n’y a pas à dire. Pas aussi perfide, mais pour avoir autant de coups d’avance et pour arriver pile à cette conclusion, je ne serais pas étonnée si certaines révélations devaient arriver dans le prochain tome !

Laurent reste tout de même un mystère. Bien qu’il s’ouvre un peu plus dans ce tome, on reste tout de même sur notre faim et j’aimerais bien voir ce personnage solitaire parler plus, se détendre et se laisser aller avec un Damen qui lui ne pense qu’à sa porte de sortie qu’il peut obtenir en suivant son maitre. Toujours obsédé par le reconquête de son royaume, il essaye de survivre et de suivre tant bien que mal le rythme de ces intrigues. Nous en apprendrons peut-être plus sur lui dans le prochain tome, en tout cas je l’espère !

En bref, ce deuxième tome est à la hauteur du premier. Bien qu’ici Laurent et Damen passent à la vitesse supérieure, rien n’est gagné et tout se jouera dans le dernier et troisième tome. Les scènes de sexe ne sont pas obscènes et sont plus calées sur le consentement que dans le premier, au contraire ça transpire d’érotisme tellement c’est bien écrit. L’attente de quelques mois est dure, très dure !

[Chronique] Love Letters to the Dead – Ava Delleira

[Chronique] Love Letters to the Dead – Ava Delleira

love letters to the dead


Au commencement, c’était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est réellement passé, la nuit où May est décédée.

Mon avis

La prof d’anglais de Laurel donne un devoir à sa classe : écrire à une personne décédée. La jeune fille décide tout d’abord d’écrire à Kurt Cobain, parce que sa sœur May l’adorait. Mais May est morte, et plus rien n’est comme avant. Là où cela ne devait être qu’un simple devoir, Laurel va écrire et raconter sa vie à une dizaine de célébrités disparues, à la manière d’un journal intime…

C’est ma période romans épistolaires, je crois bien. Peut-être parce que j’aime moi-même correspondre ou parce que je trouve que l’on se dévoile plus dans une lettre que n’importe comment, j’aime les romans épistolaires car je m’attends à retrouver ce genre de choses. Et comme j’habite enfin près d’une bibliothèque avec un fond récent, je n’ai pas pu m’empêcher d’emprunter ce roman. Et donc.

Love Letters to the Dead n’a pas été la lecture enthousiasmante à laquelle je m’attendais, malgré le stickers délavé en forme de cœur que ma bibliothécaire a apposé sur sa couverture. Car l’on reste majoritairement en surface et que le contenu manque de profondeur. Ceci est expliqué par le fait que le rythme se retrouve tout d’abord cassé par le passé de chacune des personnalités à qui Laurel écrit. Elle leur parle de leur enfance, leurs exploits, leur disparition… Bref on est vite coupés dans notre élan. Je vous avoue que je me suis accrochée pour ne pas sauter ces passages, parce qu’entre nous je me fiche que telle star ai fait une overdose, qu’une autre se soit suicidée ou qu’untel ai disparu, ce n’est pas pour cela que je me suis lancée dans cette lecture.

Beaucoup moins de destinataires aurait aidé aussi, puisque l’histoire est décousue entre chaque personnalités. Alors qu’à côté de cela, une seule et unique lettre est destinée à May, alors que plus de lettres pour sa sœur auraient donné plus de poids, plus de profondeur à cette histoire et au drame vécu, et surtout cela aurait justifié le lien que l’on nous décris dans chacune des lettres. Se mettre en colère contre May au lieu de Kurt aurait donné plus d’impact, par exemple. Mais on ne va pas réécrire l’histoire !

Mais ce livre est sacrément humain. Les filles ne sont pas toutes l’archétype de la blondasse populaire et les garçons ont des sentiments, les expriment, pleurent en public, ils font des erreurs. Et ça c’est beau. Et ce qui est beau aussi, c’est que toutes les relations ne sont pas 100% hétéros : il y a aussi des relations homosexuelles, les jeunes se cherchent et se découvrent à cette période. Aussi, les familles ne sont pas toutes calquées sur le modèle papa-maman-un ou deux enfants-happy. Elles sont composées, séparées, en deuil, tristes. On pourrait presque reprocher qu’il n’y ai pas une seule famille avec les deux parents encore présents, en faite.

En bref, Love Letters to the Dead est une plongée dans le deuil d’une adolescente qui a beaucoup de mal à accepter la perte de sa sœur. Malheureusement, on regrettera le manque de profondeur et les passages sur la vie des célébrités disparues qui cassent le rythme. Sois l’auteur en fait trop (les destinataires nombreux, aucune famille avec deux parents, …) ou pas assez (il aurait été plus intéressant de découvrir la famille de Laurel que les familles de ses amies et qu’elle écrive plus de lettres à May, …), il manque ce juste milieu qui aurait équilibré ce roman à la perfection.

[Chronique] Dracula – Bram Stoker

[Chronique] Dracula – Bram Stoker

dracula

  • Éditeur : J’ai lu (1897)
  • Pages : 680
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 4.70€
  • Acheter Dracula

Répondant à l’invitation du conte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu’éprouver une angoisse grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les portes de son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l’apesanteur…
Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d’un homme qui n’est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres…

Mon avis

Jonathan Harker, jeune clerc de notaire, se rend dans les Carpates pour rendre une visite à un client : le Comte Dracula. Vivant seul dans son château, celui-ci prépare sa venue à Londres où il a acquit, grâce au travail de Jonathan, une nouvelle demeure. Bienveillant, poli et ayant la conversation agréable, Dracula reste tout de même intriguant pour son invité : jamais présent le jour, il ne mange jamais et ne se reflète pas dans les miroirs, ainsi que plusieurs autres signes assez étranges. Se rendant compte de la nature de son hôte, Jonathan va chercher le moyen de partir de son château où il se rend compte qu’il est prisonnier…

C’est à travers des lettres, des journaux intimes et des coupures de presse que nous allons vivre cette histoire. Cela nous permet de mieux nous situer dans le temps et de mieux comprendre les différents points de vue des principaux protagonistes. Il n’y a pas de répétitions, car l’histoire s’enchaine d’un journal à l’autre, on ne reste pas bloqués indéfiniment sur le même évènement. Cependant, il arrive fréquemment que l’on se demande pourquoi les personnages abordent tel ou tel sujet, jusqu’à arriver à la conclusion, car tout ce que l’on peut lire est lié. Attendez-vous tout de même à quelques longueurs, puisque les personnages racontent en détail les évènements et certains personnages comme Van Helsing parlent énormément (voir trop). Cela peut gêner, mais si vous vous accrochez, vous ne le regretterez pas !

L’ambiance jetée sur ce roman est mystérieuse, on découvre petit à petit la créature qu’est le vampire, la base même de ce qu’il est. Certains passages se veulent clairement érotiques, quand par exemple le vampire « boit » ses victimes. Mais cela reste très léger, on reste tout de même dans une veine fantastique et la romance vampirique n’a pas sa place ici. En tout cas, on se laisse prendre au jeu, on reste aux aguets et on croise les doigts pour nos personnages principaux tellement l’ambiance est prenante.

Attention cependant, si vous avez une conscience féministe, certains passages vous feront grincer des dents. Les femmes sont toutes ici en position de victimes qui font des erreurs. Quand l’action s’intensifie, Mina, la femme de Jonathan, est écartée des actions des hommes car étant une femme, ses compagnons estiment que c’est un pauvre esprit faible qui pourrait devenir aliénée si elle découvrait les horribles détails sur le vampire qu’est Dracula… Et bien sûr, les femmes sont toutes sauvées par les hommes, et si leur sauvetage prend du temps, c’est à cause des erreurs… d’une femme.

Seules les femmes vampires ne sont pas vues en victimes, à la place ce sont des femmes qui puent la luxure à 4000km à la ronde, Vade Retro Satanas. On excuse l’auteur, en 1897 les hommes n’étaient pas encore très évolués au sujet de la femme, mais voilà un peu comment on considérait le sexe féminin à l’époque : des faibles ou des aguicheuses. Ça donne envie !

En bref, malgré un sexisme sous-jacent, Dracula est un classique dont on ne peut passer à côté, c’est la base même du vampire, créature dénaturée depuis bien des années. L’ambiance mystérieuse est très prenante, et malgré que ce soit un sacré pavé, l’histoire se lit assez vite si on a pas peur des quelques longueurs présentes.

[Chronique] Les limites de l’enchantement – Graham Joyce

[Chronique] Les limites de l’enchantement – Graham Joyce

les limites de l'enchantement


Elevée par Maman Cullen dans la campagne anglaise, Fern vit dans un monde en marge du nôtre. Un monde en osmose avec la nature et les esprits qui la peuplent, un monde sur lequel, si vous êtes initié, vous pouvez avoir prise. Mais Fern va devoir faire face à la réalité et à la société moderne qui la rattrapent. Déjà, des hippies sont venus s’installer près de leur maison, les envahissant avec leurs drôles de moeurs et leur musique hypnotisante.

L’expulsion les guette, faute d’avoir payé le loyer. Après avoir aidé tant de personnes des environs, Fern pense bien trouver, à son tour, un peu de réconfort auprès de ses voisins. Mais cela ne sera pas si simple. Les limites de l’enchantement est une chronique douce-amère de l’Angleterre rurale dans les années 1960. Graham Joyce tisse un portrait sensible et touchant d’une jeune femme à qui personne n’a jamais appris à vivre dans un monde en mutation.

Merci aux éditions Folio et à Livraddict pour cette lecture !

Mon avis

Fern est une jeune femme qui vit dans une chaumière, loin du village, avec Maman Cullen. Maman n’est pas vraiment sa mère, mais tout le monde l’appelle ainsi. Capable de déclencher des accouchements, des avortements ou encore de découvrir le sexe d’un bébé avant sa naissance rien qu’en l’écoutant, elle vit au milieu des plantes qui guérissent et tuent, et enseigne petit à petit son savoir à sa jeune protégée. Guérisseuse un peu sorcière, Maman se retrouve hospitalisée – elle n’est plus toute jeune. Fern va donc devoir prendre la relève et affronter le réel, ses dangers, et découvrir un monde où même si vous avez sauvé la vie d’un homme, il ne vous le rendra pas. Quittant petit-à-petit l’imaginaire pour rentrer dans l’ère de modernisme qui pointe son nez dans les années 60 (études, diplômes, ect…), Fern s’en sortira-t-elle sans Maman ?

C’est un roman qui navigue entre deux époques, entre deux mondes. Resterons-nous attachés au passé, ou au contraire, embrasserons-nous le futur ? Resterons-nous dans l’imaginaire, avec cette magie sous-jacente ou accepterons-nous la réalité ? On oscille entre les deux, avec une Fern qui ne sait plus ou donner de la tête. C’est une jeune fille loin d’être naïve, qui marche dans les pas de Maman tout en essayant de s’ouvrir au monde, même si celui-ci ne veut pas d’elle. Bien sûr, l’imaginaire et tout le savoir de Maman l’accompagne, mais y croit-elle vraiment ?

La dualité est un thème qui reste ancré jusqu’à la fin, entre l’horreur et l’amour, le passé et l’avenir, l’amitié qui se construit et se défait, le réel et l’imaginaire, la haine des villageois qui se montrent amicaux par moments, les hippies qui sont tantôt présentés sous leur meilleur jour, puis rabaissés au rang de drogués inconscients de leurs actes. Chaque personnage, lieu, sentiment, exprime cette dualité du mieux que possible. A nous et à Fern de choisir de quel côté nous souhaitons être…

Graham Joyce a un style planant. On plane littéralement, on se laisse emporter par son style, très descriptif, qu’on a l’impression de faire parti des meubles de cette petite chaumière perdue dans la campagne. Fern se pose des tas de questions sur Maman, sa foi, ses connaissances… Mais aussi sur elle. Bien que nous n’ayons pas toutes les réponses, on se dit que le plus gros et le plus dur est passé pour la jeune fille. Il ne lui reste plus qu’à faire ses choix et construire sa vie ! La fin m’a faite sourire et je pense relire ce livre prochainement. Maintenant que j’ai toutes les réponses, certains détails apparaitrons sous un autre jour, ce qui rendra cette histoire encore plus prenante qu’elle ne l’est déjà. Et bien que l’auteur nous ai quitté en 2014, il a laissé une petite dizaine de livres derrière lui qu’il me tarde de découvrir.

En bref, l’histoire de Maman Cullen et de Fern est touchante, poignante. On reste dans une dualité jusqu’au bout, et cette fin ouverte nous laisse imaginer quel chemin prendra la jeune fille. Le style de l’auteur est très prenant, on arrive vite à la fin sans s’en rendre compte. Assurément, un petit bijou de fantastique qu’il faut absolument découvrir !

[Chronique] Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur – Harper Lee

[Chronique] Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur – Harper Lee

ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

  • Éditeur : Grasset (ed. 2015)
  • Pages : 480
  • Genre : Historique
  • Prix poche : 6.60€
  • Acheter titre livre

Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort.

Merci aux éditions Grasset et à NetGalley pour cette lecture !

Mon avis

Jem et Scout sont deux jeunes enfants élevés par leur père, seul. Avocat et irréprochables sous tout rapports, Atticus essaye d’éduquer son fils et sa fille dans le respect du prochain, qu’il soit blanc ou noir, en pleine période de la Grande Dépression. Mais les enfants vont être confrontés à la dure réalité de la vie quand leur père se retrouve à devoir défendre Tom, un noir accusé de viol sur une blanche. Car tout le monde n’est pas aussi ouvert d’esprit que Atticus

En grandissant, tu verras des blancs tromper des noirs tous les jours, alors n’oublie pas ce que je vais te dire : lorsqu’un blanc se comporte ainsi avec un noir, quels que soient son nom, ses origines et sa fortune, ce blanc est une ordure. – Atticus à Jem

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est un livre qui m’intéresse énormément depuis que j’ai lu le premier tome de la saga Chroniques des enchanteurs de Kami Garcia. Mais quand j’ai vu nos couvertures françaises, je me suis maudite de ne pas lire en anglais ! Car il faut bien se l’avouer : les couvertures VF proposées jusqu’ici sont vieillottes, elles sont d’un autre temps et ne donnent clairement pas envie de posséder ni même d’ouvrir ce livre. Et donc quand j’ai vu que les éditions Grasset allaient rééditer ce livre, et avec une jolie couverture colorée, l’espoir est revenu ! Je compte d’ailleurs me le procurer également au format papier, pour l’intégrer à ma petite collection.

Mais venons-en à l’histoire. Harper Lee aborde ici la Grande Dépression, vue par deux enfants, Jem et Scout. Sans tomber dans l’infantilisation, le sujet est très bien amené, en douceur. Les enfants vont découvrir que les adultes qu’ils croisaient tous les jours ne sont pas aussi parfaits qu’ils semblaient être : ils se révèlent racistes, violents, injurieux. Bien sûr, ils ne peuvent pas saisir toute la portée des actes de ces adultes, mais nous, lecteurs, nous comprenons pour eux et assimilons les évènements tels qu’ils sont. Jem et Scout comprennent en substance, et se rendent compte du poids qui pèse sur les épaules de leur père. A leur manière, ils vont essayer de soutenir Atticus dans sa tâche.

Ces douze hommes sont des personnes raisonnables dans la vie quotidienne, mais tu as vu que quelque chose se mettait entre eux et la raison. Tu as vu la même chose l’autre soir devant la prison. Si cette troupe s’est retirée, ce n’est pas parce qu’il s’agissait d’hommes raisonnables, mais parce que nous étions là. Il y a quelque chose dans notre monde qui fait perdre la tête aux hommes. Ils ne pourraient pas être juste s’ils essayaient. – Atticus à Jem.

On se laisse porter au fil de l’histoire, si bien que l’on ne se rend pas compte que l’on tourne les pages, jusqu’à arriver à la fin. On voit, comme je le disais plus, avec nos yeux d’adultes ce que les enfants voient avec un regard innocent, presque naïf dans certains cas. Cette compréhension à deux vitesses amène une perspective très intéressante ! Harper Lee a un vocabulaire riche, sans pour autant que cela rende le texte complexe. Je me suis tellement laissé prendre au jeu entre les deux points de vue que j’ai eu pendant quelques instants, l’impression de vivre à Maycomb même, avec pour voisins, les Finch et Boo.

En bref, c’est enfin une réédition jolie qui est proposée pour les lecteurs et aidera certainement beaucoup d’autre à passer le cap avec une couverture qui tient la route. La plume de l’auteure est tellement captivante, qu’on se retrouve plongés jusqu’au cou dans l’histoire. Les deux points de vue – le notre et celui des enfants- amène une perspective intéressante et originale, qui plaira aux lecteurs de tout poil.

[Chronique] GMO Project Next-Gen : Interlude – Rohan Lockhart

[Chronique] GMO Project Next-Gen : Interlude – Rohan Lockhart

interlude

  • Éditeur : MxM Bookmark (2015)
  • Pages : 98
  • Genre : Science-fiction, Romance
  • Prix : 10€
  • Acheter Interlude

« Je n’ai jamais quitté Triel. » Cette phrase, teintée de mélancolie et d’envie, Ash l’avait prononcé au cours d’une discussion à l’aéroport et depuis, Keisuke l’entendait résonner dans son esprit. Elle le prenait aux tripes, le remuait, lui donnait des rêves fous d’évasions à ses côtés. Embarquez avec Ash et Kei pour une escapade amoureuse sur la côte Ouest des Etats-Unis.

Couverture spéciale pour les contributeurs Ulule !

Mon avis

Ash n’a jamais quitté Triel, Ruby s’en est toujours assurée. Kei voulant lui faire plaisir, il lui organise une virée loin de Triel, avant qu’ils ne soient séparés par la rentrée scolaire. Est-ce que le voyage plaira à Ash, lui qui n’est jamais parti ? En route pour la côté ouest des États-Unis !

Se situant juste après les évènement du deuxième tome, et bien loin de l’action qui caractérise la saga, c’est un spin-off plein d’émotions et de sentiments qui nous est proposé-là. Contenter Ash n’est pas une mince affaire, alors pour Kei qui a toujours peur de tout faire foirer, on s’attend à tout ! Et pourtant, on est emporté par la vague des sentiments des deux jeunes hommes. Et puis, ils sont tellement mignons avec leurs réactions, qu’on ne peut que craquer !

Les deux garçons vont pouvoir en profiter pour se rapprocher et franchir une étape dans leur relation. Cet éloignement des petits tracas du quotidien leur fait beaucoup de bien ! On y découvre ici un Ash plus calme et qui réfléchit avant de mettre mal à l’aise le pauvre Kei, qui lui s’ouvre plus et accepte de plus en plus son homosexualité. Est-ce que le couple survivra à la séparation qui les attends ? Je l’espère bien !

Ce hors-série est accompagné d’illustrations de Lehanan, qui sont magnifiques ! Ce sont des crayonnés en noir et blanc, et pour certaines planches, elles sont très sensuelles !
Il y a également une bande-dessinée, de Xian Nu, qui est aussi la dessinatrice du manga Amour Sucré ! Une saga que j’ai abandonné bien vite à cause du scénario trop plat. Mais je suis ravie de la retrouver ici, et de voir combien son coup de crayon a évolué depuis !
Le bonus BD est clairement plus manga, et nous amène à une scène qui s’est déroulée quand Ash et Kei étaient encore des enfants. Alors que Ash fête ses 9 ans, il retrouve son ami en pleur, et pour le consoler, lui fait une promesse…

En bref, ce petit hors-série sur Ash et Kei est indispensable pour les fans du couple. Bourré d’émotions et de sentiments, on est loin de l’action pour plus de romantisme. Les illustrations accompagnant le texte sont magnifiques et apportent une touche de sensualité qui ravira bien des lecteurs-trices…

interlude non contributeurs
La couverture d’Interlude pour les non-contributeurs !
[Chronique] LOG Horizon, tome 1 – Mamare Touno & Kazuhiro Hara

[Chronique] LOG Horizon, tome 1 – Mamare Touno & Kazuhiro Hara

log horizon 1


Elder Tale est le MMORPG qui rassemble le plus grand nombre de joueurs sur le net, mais lors de la sortie de sa douzième extension, tous ceux qui s’étaient connectés se retrouvent prisonniers du jeu, dont 30000 rien qu’au Japon. Ignorant comment ils sont arrivés là et s’ils pourront en sortir un jour, beaucoup perdent la volonté d’avancer. Mais Shiroe, un des joueurs les plus connus et les plus respectés du jeu refuse d’abandonner. Aidé de ses fidèles compagnons Akatsuki et Naotsugu, il va tenter de convaincre les  » Aventuriers  » de ne pas se laisser abattre et de bâtir une nouvelle société dans ce monde virtuel qui est maintenant le leur…

Merci aux éditions Ofelbe et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Shiroe joue à Elder Tale, un MMORPG. Tout se passe pour le mieux, il vient même d’installer la douzième extension, Les pionniers de la Noosphère. Mais il se réveille dans la ville de départ, Akiba, sans avoir la possibilité de quitter le jeu… Coincé dans Elder Tale avec des milliers d’autres joueurs, celui qui a eu l’habitude d’évoluer en solo va être obligé de se rapprocher des guildes pour comprendre ce qui se passe…

Alors, vu comme ça, on a l’impression de lire un deuxième Sword Art Online. Rassurez-vous : ce n’est pas le cas, et sur bien des points. Tout d’abord, LOG Horizon offre une aventure beaucoup plus mature, basée sur la gestion de cette crise, avec les bons comme les mauvais côtés et surtout en mettant l’accent sur le comportement des joueurs, enfermés et livrés à eux-mêmes, qui prennent conscience qu’ils ne sont plus régis par la loi telle qu’ils la connaissaient dans le monde réel, alors que le côté action est plus mis de côté.

Après tout, ici nous ne savons pas s’il existe une sortie. La mort n’est pas définitive, les PNJ (personnages non-joueurs) semblent dotés d’une intelligence propre et non plus dirigés par l’intelligence artificielle (IA). Bref, sommes-nous dans un jeu… Ou un monde parallèle ? Est-ce seulement la réalité ? Il faut s’organiser pour survivre, et Shiroe semble décidé à prendre les choses en main.

C’est toujours étrange de lire une scène de fan service dans un roman. Mais on s’y fait, à ce style très shônen qui démarque un light novel d’un roman fantasy de base. Bien sûr, étant donné que Elder Tale est un MMO, on ne coupe pas aux termes spécifiques. Cependant, ils sont bien expliqués, ce qui devrait permettre aux lecteurs non-joueurs de ne pas se sentir perdus, et peut-être même de nous rejoindre du côté obscur de la force, qui sait ?

Il est rare que j’aborde l’objet-livre en lui-même, mais cette édition française est parfaite ! Outre de réunir les deux premiers romans en un seul, on retrouve plusieurs illustrations et des fiches des personnages disséminés de parts et d’autres du light novel. Mais surtout, on retrouve deux dépliants en début et fin du livre, regroupant des illustrations recto-verso magnifiques, dont une carte annotée de Akiba. C’est du très beau travail, et le soin apporté à ces dépliants donne à eux seuls, l’envie de s’y plonger pour voir à quel moment cela correspond.

En bref, malgré quelques coquilles, ce premier tome de LOG Horizon plaira aux fans de fantasy en quête d’originalité, et ceux qui voulaient passer à une étape supérieur après SAO, en privilégiant les aspects techniques d’une telle situation plutôt que la baston, bien qu’il y ai tout de même quelques scènes d’action. On apprécie aussi les illustrations, qui apportent une certaine plus-value au livre en lui-même. 

[Chronique] La passe-miroir, tome 2 : Les disparus du Clairdelune – Christelle Dabos

[Chronique] La passe-miroir, tome 2 : Les disparus du Clairdelune – Christelle Dabos

la passe miroir 2


Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.

Mon avis

On reprend ce deuxième tome avec les derniers évènements du premier, à savoir la rencontre de Ophélie et Farouk, l’esprit de famille du Pôle. Mais la situation à la Citacielle devient de plus en plus compliquée quand des nobles disparaissent sans laisser de traces. A qui la jeune liseuse va-t-elle pouvoir faire confiance, alors que tous semblent attendre qu’elle fasse un faux pas, que Thorn est encore plus fuyant qu’avant et révèle pourquoi il voulait spécifiquement Ophélie comme femme, et que sa famille va bientôt arriver à la cour ?

Ah, ce deuxième tome ! Quand j’ai fini ma lecture, j’en étais toute retournée ! Coup de cœur pour cette suite ? Assurément ! J’avais déjà déclenché l’alerte coup de cœur pour le premier, mais comment faire autrement ? Déjà, le contexte de Les disparus du Clairdelune est plus sombre, plus sérieux, on parle de disparitions, de potentiels décès, d’un danger imminent qui plane au dessus de Ophélie qui semble être la prochaine à disparaître si le coupable n’est pas trouvé. Ce qui m’a surtout marquée, c’est la perfidie et la manipulation, bien plus présentes dans ce tome. Et la relation (enfin, relation est un grand mot) de la liseuse avec Farouk ne va pas l’aider à se faire des amis, surtout parmi ceux qui détestent son fiancé, Thorn (à savoir, la cour complète).

Et Thorn, en parlant de lui… Dans le premier tome, il me donnait l’impression d’être un ours mal-léché totalement misanthrope, ici il arrive -avec beaucoup de mal – à dévoiler ses sentiments (enfin, surtout on devine, parce que ça reste Thorn), et nous le croisons bien plus souvent dans ce tome-là ! Ophélie et lui vont-ils réussir à construire quelque chose avec tous ces complots autour d’eux ? Oh, et mention spéciale à la mère de Ophélie, qui m’aura bien faite rire quand elle rencontre elle aussi Farouk !

On découvre petit à petit qu’il y a un lien religieux derrière tout cela. Dieu est de la partie, et il n’a pas franchement envie de rire, et ses adeptes non plus. Et avec cette fin, tout ceci me fait penser à A la croisée des mondes, quand le père de Lyra se lance dans une guerre contre Dieu. Est-ce que cela sera le cas aussi dans La passe-miroir ? I don’t know, mais on verra bien. En tout cas, cette fin chamboule tout – et m’a bien chamboulée aussi – et laisse ouvert tout un champ de possibilités que j’ai hâte de découvrir dans le prochain tome !

En bref, ce deuxième tome surpasse mes espérances et je suis presque déçue de l’avoir fini aussi vite, l’attente pour le prochain tome va être longue. Plus de sérieux, plus d’émotions et un contexte bien plus sombre apporte plus de maturité à cette saga – non pas qu’elle en ai eu nécessairement besoin. Les disparus du Clairdelune comblera tous les fans de la saga qui attendait avec impatience le grand retour des fiancés.