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Tag: Roman

[Chronique] Movie Star, Saison 1 : Deauville – Alex Cartier

[Chronique] Movie Star, Saison 1 : Deauville – Alex Cartier

movie star 1

  • Éditeur : Belfond (2016)
  • Pages : 522
  • Genre : New romance
  • Prix : 17€
  • Acheter Movie Star

A votre tour de faire la une des magazines en compagnie d’une star !
Ophélie est une jeune attachée de presse de cinéma. Elle vit à Paris avec son chat (Roméo), son poisson rouge (Juliette), son petit copain (un mec vraiment bien), ses parents (adorables), sa meilleure amie (complètement nympho) et son fantasme érotique de toujours : Michael Brown, un des acteurs les plus bankable et les plus sexy d’Hollywood. Jusque-là rien de très indécent. Jusqu’au jour où son patron envoie Ophélie à Deauville pour son premier festival et qu’elle tombe nez à nez avec Michael dans le hall de l’Hôtel Royal… C’est le début d’une histoire d’amour dangereuse autant que torride où Ophélie devient la girl next door au bras d’une des stars les plus sexy au monde…

Merci aux éditions Belfond pour cette lecture !

Mon avis

Ophélie est attachée de presse dans le milieu du cinéma et une grande fan de Michael Brown, son idole de toujours. Alors que le festival du film Américain à Deauville approche, son boss l’intègre à l’équipe qui s’y rendra, pour s’occuper de Cate Blanchett, alors qu’il sait qu’elle est fan de Michael et qu’il sera présent. Un peu déçue, Ophélie part tout de même à Deauville, sans savoir que son rêve d’adolescente va se réaliser…

C’est sous la forme d’un journal intime que la jeune attachée de presse va nous raconter son périple dans nos terres normandes, accompagnant les stars les plus connues de Hollywood. Ophélie est une jeune femme indépendante, épanouie et cinéphile, mais qui aime Fifty Shades of Grey (Nobody’s Perfect, comme elle dit si bien). Pendant longtemps, elle compare tout à sa saga favorite, dont le contenu est sacrément discutable. En parallèle, les scènes intimes de Movie Star sont placées sous le signe du consentement et sont réalistes, à l’instar du modèle littéraire de la jeune femme. Et entre nous, ça fait du bien.

Prévue en trois tomes qui sortiront tous en 2016, la série Movie Star commence bien avec ce premier tome. Il se lit très bien, c’est fluide, Alex Cartier a un vocabulaire riche et les passages en Corse sont très bien décrits, au point que l’on s’y croirait. Ses personnages sont tous très bien travaillés, que ce soit les principaux comme les secondaires, il ne m’a fallu que quelques lignes pour arriver à les cerner.

Bourré d’humour et de situations cocasses, c’est un premier tome léger. Comme je le disais précédemment, deux autres tomes sont encore à paraître et pour ma part je suivrai la saga. Étant généralement réfractaire à la New Romance, j’ai trouvé ici une comédie rafraîchissante qui sent bon l’été. Si la suite est sur cette lancée, pourquoi s’en priver ?

En bref, Deauville est un premier tome prometteur, plaisant et léger. Ceux qui généralement délaissent la New Romance arriveront très certainement à se réconcilier avec le genre en lisant ce tome-ci. La suite est pour le 28 avril, une date à noter dans vos agendas !

[Chronique] Brunetti entre les lignes – Donna Leon

[Chronique] Brunetti entre les lignes – Donna Leon

brunetti entre les lignes


En ce maussade lundi de printemps, le commissaire Guido Brunetti pensait n’avoir rien d’autre à faire que de lire des rapports, quand il reçoit soudain un appel fiévreux de la directrice d’une prestigieuse bibliothèque vénitienne. Plusieurs livres anciens et de grande valeur ont été endommagés, d’autres ont même disparu. Les employés soupçonnent un chercheur américain venu à plusieurs reprises consulter les livres, mais pour Brunetti, quelque chose ne colle pas.
Prenant l’affaire en main, le commissaire commence par enquêter sur les visiteurs réguliers de la bibliothèque et en conclut que le voleur n’a pas pu agir seul. Mais quand l’un des suspects est retrouvé mort chez lui, l’affaire prend une tournure beaucoup plus sinistre.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Brunetti est appelé par une bibliothécaire qui a découvert l’impensable dans l’établissement où elle travaille : un homme a arraché des pages de livres anciens et rares pour les revendre au marché noir, et plusieurs ouvrages complets ont disparu également. Alors que tous les indices convergent vers un américain venu étudier ces fameux ouvrages, Brunetti va découvrir que la vérité est ailleurs…

Le commissaire Brunetti est un personnage récurent des romans de Donna Leon (Brunetti entre les lignes est le 23è tome de la série), caractérisé par son flegme à toute épreuve. Toujours en balade dans Venise, laissant se porter au fil de ses enquêtes qui ne l’inquiètes pas plus que cela. Bref, ce commissaire est un personnage qui se laisse vivre, et c’est assez étonnant dans ce genre de romans où les policiers ont souvent des passés mystérieux et où ils sont détestés par leurs collègues/des durs à cuire/détestent limite tout le monde (sans rire). En tout cas, c’est une première pour moi ! Mais avec un tel personnage, on peut découvrir la série en commençant par son milieu ou la fin : on est jamais perdus, les tomes peuvent se lire indépendamment les uns des autres.

Et donc, c’est le flegme qui caractérise les aventures de Brunetti, j’ai l’impression qu’on lit un Brunetti plus pour son ambiance et ses flâneries dans Venise que pour son cadre policier. Et c’est ce qui fait son point fort, car Donna Leon a un style très descriptif, je me suis imaginé sans trop de difficultés les différents lieux que notre enquêteur visite.

Concernant l’enquête, on ne devine pas un seul instant ce qu’il en est vraiment, l’auteure a su garder le mystère jusqu’au bout. Mais l’enquête manque de punch, et j’ai l’impression d’être restée en surface alors que certains point auraient mérité d’être un peu plus creusés, comme l’aristocratique vénitienne qui se livre à ces achats illégaux de livres volés, que l’on ne fait que survoler. J’ai trouvé la fin très abrupte, on a trouvé le coupable, il a avoué, fin de l’histoire. On ne s’attend pas du tout à une telle coupure et on reste finalement assez surpris.

En bref, Brunetti entre les lignes est un petit policier qui se laisse lire et apprécier pour son ambiance et ses balades dans Venise, mais pour avoir un cadre policier plus intéressant, il devient nécessaire de se diriger vers d’autres romans que celui-ci.

[Chronique] Perle – Anne Bert

[Chronique] Perle – Anne Bert

perle

  • Éditeur : La Musardine (2016)
  • Pages : 181
  • Genre : Érotique
  • Prix : 8.95€
  • Acheter Perle

Perle, « née sous X », ça vous campe un personnage, surtout lorsque l’héroïne découvre, au détour de ses lectures de l’Enfer, que cet X n’est peut-être que la révélation d’un destin sexuel hors du commun. S’appropriant cette lettre comme identité plutôt que de la porter comme une croix, elle va l’incarner dans le monde interlope et libidineux d’un Paris de débauche. Puis rompre avec cette vie, et se retirer en bord de mer, dans la Brière. Mais sur sa route, elle croise Alanik, marinier taiseux, avec qui des horizons nouveaux se déploient. Les légendes locales, la terre, l’eau, les huîtres laiteuses, le bon vin, tout devient prétexte à exacerber un amour torride et pastoral qui en appelle aux cinq sens… et à l’outrance.

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Perle est née sous X. Abandonnée à la naissance, vivant dans une famille adoptive, elle voulait de l’amour, elle a eu la porte. Ce X devient donc son identité, mais aussi un monde de plaisir qui s’ouvre pour Perle, qui ne tarde pas à découvrir les soirées libertines parisiennes. Alors qu’elle s’est trouvée un régulier, elle ne prend plus de plaisir et certains côtés de cet homme l’effraie. Alors la jeune femme plie bagage et part loin des tumultes de la capitale…

L’histoire démarre quand Perle rencontre Alanik et va découvrir une autre facette de la sexualité, différente de ce qu’elle a connu jusqu’ici. Mais j’avoue avoir totalement décroché quand la légende locale devient réalité. Il se dit, en substance, qu’à une certaine période de l’année, si une femme se balade alors qu’elle a eu un rapport sexuel récemment, une flopée de mini-pénis la violera et la rendra totalement nymphomane… Et évidemment, pile quand Perle est là-bas, et elle n’y échappe pas. Tout cela m’a paru tellement incongru ! Je me suis donc penchée sur les scènes érotiques, mais pas une ne m’a émoustillée. C’est un enchaînement de descriptions qui ne laisse place au moindre sentiment, à la moindre émotion.

Mais dans l’ensemble, ce petit poche est bien écrit, Anne Bert a une plume très poétique, malgré quelques envolées lyriques dont on ce serait bien passées. Malheureusement, le mélange poésie/érotisme n’est pas très bien passé, puisque – encore une fois- ce ne sont que des descriptions brèves des actes en eux-mêmes.

En bref, je suis moyennement convaincue par Perle et je n’ai pas réussi à renouer avec l’histoire pendant ma lecture, qui n’a pas correspondu à mes attentes.

[Chronique] Serre-moi fort – Claire Favan

[Chronique] Serre-moi fort – Claire Favan

serre moi fort


Méfiez-vous de qui vous tend les bras…  » Serre-moi fort.  » Cela pourrait être un appel au secours désespéré. Du jeune Nick, d’abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa sœur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l’incertitude et l’absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l’Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité. Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l’enquête sur la découverte d’un effroyable charnier dans l’Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psycho logique d’une rare violence…

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture !

Mon avis

Nick a perdu sa sœur. Elle devait rejoindre leur mère dans un centre commercial pour faire du shopping,  mais elle n’y est jamais arrivée. La police enquête, piétine, et ne trouve rien tandis que d’autres jeunes filles disparaissent du jour au lendemain. Pendant des années, l’enquête reste au point mort. Des années plus tard, nous suivons Adam Gibson, qui enquête la découverte d’une grotte remplie de cadavres de jeunes femmes, sans savoir que cette enquête allait changer le cours de sa vie…

J’ai totalement adoré la première partie du roman, où l’on suit le jeune Nick qui doit composer avec la disparition de sa sœur et ses parents qui, après une longue période de dépression, sont devenus obsédés par l’enquête policière, au point de rejoindre des groupes de paroles et de monter leur propre association. Et à côté il y a le seul suspect, l’Origamiste, qui court toujours et qui pourtant est au cœur de toutes les discussions des parents de Nick. Une mère intrusive, un père qui s’efface devant la matriarche de la famille, toute la jeunesse du jeune homme se déroule dans l’ombre de sa grande sœur. C’est une première partie très prenante, très forte niveau émotions.

Mais arrivée à la partie de Adam, ça dérape totalement. Je pense que ça devient critique dès l’émeute en prison, un élément très important de l’histoire. Ce passage donne dans la violence et n’est que violence, au point que ça ne paraisse pas crédible. A partir de là, tout s’enchaine avec une telle facilité, par hasard le tueur et l’enquêteur se retrouvent dans le même hôpital, et j’ai décroché. Parce que j’ai senti que l’auteure ne savait plus trop quoi faire de sa fin, comment boucler tout ça rapidement, donnant lieu à des situations incohérentes, peu crédibles, si bien que je ne crois pas un seul instant en cette fin. Quand on recroise Nick dans cette deuxième partie, je ne le reconnais absolument pas, tant dans ses paroles que dans ses actes, tout cela sonne faux.

Concrètement, et sans vouloir spoiler, on apprend qui est le tueur à la fin de la première partie et je pense que le roman m’aurait plu jusqu’au bout si l’affrontement entre le tueur et Adam aurait été plus psychologique, plus puissant, en plaçant la révélation ultime sur l’identité du tueur à la toute fin. Ce qui donnerait une fin ouverte autant surprenante que celle présente, plus cohérente, crédible, bluffante. Mais je n’ai pas le pouvoir de réécrire les livres ! 😉

En bref, Serre-moi fort est un thriller qui démarre sur les chapeaux de roues, mais qui s’essouffle trop rapidement, perdant en cohérence et en crédibilité au fil des pages. La première partie est très bonne, bien dans le thème, mais la fin me laisse de marbre.

[Chronique] A pile ou face – Samantha Bailly

[Chronique] A pile ou face – Samantha Bailly

a pile ou face


Emma n’en croit pas ses yeux quand elle reçoit un mail de son frère Maxime.
Impossible ! Absolument impossible !
Les images du passé s’impriment sur sa rétine.
La voiture de Maxime. L’accident.
Les secours qui évacuent son corps sans vie.
Emma s’éloigne de l’ordinateur. S’approche à nouveau.
Ses doigts tremblent. Une pression de l’index.
Le message s’ouvre…

Et si soudain, vous pouviez prévoir l’avenir ?

Mon avis

Emma a perdu son frère Maxime lors d’un accident de voiture. La perte d’un proche n’est jamais facile. Interne au lycée caennais Fresnel, Emma passe son week-end chez sa meilleure amie. Alors qu’elle jette un œil à ses mails, elle en voit un envoyé par son frère… Une blague de mauvais goût ? Un mail de l’au-delà ? Après lecture, Emma va vite être partagée entre le hasard et son esprit cartésien…

Premier thriller jeunesse de Samantha Bailly, j’ai décidé de continuer la découverte de ses titres avec A pile ou face pour la simple et bonne raison qu’il se déroule à Caen, ma ville natale que j’ai quitté récemment. Donc, quand Samantha donne les adresses des lieux où Emma se rend, il m’a été très facile de la situer. Tout particulièrement au 200 rue Caponière, que j’ai toujours trouvé intriguant et un peu effrayant quand je passais tous les jours devant. Un vieux manoir inhabité, derrière un haut portail rouillée et cadenassée, perdu au beau milieu d’arbres, à l’entrée du Nice caennais… De mémoire ça m’est resté ! Bref, je me suis bien imprégnée de l’ambiance !

La fin de A pile ou face de Samantha Bailly, c’est à St Pierre, et tout le roman se déroule à Caen 💕

Une photo publiée par Séverine – BFrei (@aponey_supreme) le

On reste dans une certaine dualité du début à la fin : le présent et le passé, croire au hasard ou le rejeter, rester dans le présent ou se perdre dans un futur hypothétique décidé par des tirages… C’est en plus un roman qui se lit facilement, personnellement je l’ai lu d’une traite. C’est toujours un plaisir de retrouver la plume de Samantha Bailly en général, qui est très agréable à lire, c’est un peu l’assurance de passer un bon moment pour qui adore les romans de l’auteure. En plus, ce n’est pas un thriller des plus complexes, cela reste jeunesse, donc parfaitement adapté au lectorat visé, à ceux qui veulent découvrir ce genre par quelque chose de soft, simple, mais efficace ou ceux qui veulent lâcher un peu les grands thrillers plus poussés psychologiquement.

Côté personnage, on se sent facilement proche de Emma, notre personnage principal. C’est une jeune fille forte, qui ne se laisse pas faire, mais qui tombe facilement dans les ennuis. Bien sûr, elle reste une adolescente qui a des contraintes : lycée, parents, amis,… et ça, Samantha ne l’oublie pas. Pour ces raisons, je l’ai prêté à ma sœur qui est élève à Rostand, juste en face de Fresnel, qui devrait plutôt apprécier et se retrouver dans ce personnage !

En bref, le premier thriller de Samantha Bailly est bien mené, savamment dosé et avec des personnages convainquant. J’ai totalement adoré le fait que tout se déroule à Caen. C’est un thriller à la portée de tous, qui traite les sujets de la voyance et la perte d’un proche sans tomber dans les clichés et le larmoyant. En clair, une belle petite réussite.

[Chronique] Néogicia, tome 1 : Second Éveil – Fabien Fournier

[Chronique] Néogicia, tome 1 : Second Éveil – Fabien Fournier

néogicia

  • Éditeur : Olydri éditions (2014)
  • Pages : 313
  • Genre : Science-Fantasy
  • Prix : 8.81€
  • Acheter Second Eveil

Dans un monde dominé par la magie, les néogiciens, une civilisation portée par une puissance nouvelle appelée technologie, ont fondé l’Empire, dont la capitale est Centralis.

Saly Asigar, une jeune olydrienne, entreprend de rejoindre ce peuple. Pour y prétendre, elle doit subir une injection, l’isolant définitivement des flux magiques parcourant le monde d’Olydri. Une telle pratique n’est pas sans risques. Dans l’hypothèse d’une incompatibilité génétique, elle mourrait ou pire encore ! Elle pourrait muter en ce que les scientifiques appellent une aberration.

A l’aube de ce second éveil, la procédure semble prendre une tournure inattendue…

Mon avis

Saly est une jeune olydrienne en passe de devenir néogicienne. Depuis toujours, elle s’est sentie attirée par la technologie, au grand dam de la magie… Et de ses parents. C’est enfin le grand jour pour la jeune fille, mais pour cela elle va devoir subir une injection qui la mutera soit en olydrienne, soit en aberration. Une fois rentrée dans la cabine, son référent commence à lui parler de son choix et la suite va prendre une tournure pour le moins habituelle, à laquelle la jeune femme ne s’attendait pas…

Depuis sa sortie en 2014, j’ai Néogicia dans ma PàL, avec pour objectif de le lire après les romans Noob. Je n’ai toujours pas fini cette saga, mais cela tombe bien car je me suis arrêtée au tome 2.5, dont les évènements sont liés à ce premier tome. Mais ce qui m’a décidée à passer le cap, c’était la sortie imminente de la BD (que je n’ai toujours pas acheté, le salon du livre parisien approchant et bouleversant mes priorités livresques). Bref, il était vraiment temps que je sorte Second Éveil de ma PàL !

Néogicia est un spin-off de Noob, se concentrant sur les PNJ, qui ont leur vie propre (ce qui n’est pas sans rappeler Log Horizon) et pour qui le game over est une mort finale et définitive. On peut commencer cette saga sans lire Noob, nous ne sommes pas perdus un seul instant, puisqu’à l’image de Saly, nous découvrons un nouvel univers. Je recommanderais tout de même de lire Noob pour ceux qui ne l’ont pas fait et qui voudraient  en savoir plus sur la base de l’univers, l’Empire, la Coalition, l’Ordre et le reste. Mais ce n’est pas indispensable.

Fabien Fournier nous présente donc les néogiciens que nous avions déjà vu à travers le personnage de Ivy. De ce côté-là – installation de l’univers, explications, … – le roman souffre de quelques longueurs, mais un nouvel univers n’est jamais facile à mettre en place, surtout quand il faut tout faire pour que le lecteur puisse saisir les tenants et les aboutissants, mais surtout pour se démarquer de la saga principale.

La différence majeure entre ces deux sagas, c’est que Néogicia est bien plus sérieux que Noob, moins axé sur l’humour, mais sur des choses plus concrètes : la mort, la guerre… Tout ça n’est que background dans Noob, tout ça devient réalité avec Second Éveil. Il y a quelques références à des œuvres majeures de la SFFF, mais celle qui m’a le plus marquée, c’est celle des glissinfos, qui ne sont pas sans me rappeler les notes volantes qui s’engouffrent dans les ascenseurs du Ministère de la Magie, dans Harry Potter.

gif harry potter neogicia

J’ai totalement apprécié le fait que ce soit des personnages féminins mis en avant, à savoir Saly et Loreley. Ce sont des personnages qui ne se cantonnent pas à des petits rôles sans plus. J’ai vraiment hâte de voir l’évolution des filles dans la suite ! Car Saly est un personnage fort qui a ses faiblesses, mais qui nous montre tout un tas de facettes de sa personnalité plus intéressantes les unes que les autres. A côté, Loreley est une jeune « Golgotha » (c’est à elle qu’elle m’a fait penser dès son apparition), qui revendique son homosexualité haut et fort. C’est tellement rafraichissant !

En bref, pour un premier tome, Fabien Fournier a réussi à réinventer son univers sans que ce soit redondant où qu’on retombe dans du Noob pur et dur : Néogicia est totalement différent. La suite promet d’être très intéressante, surtout dans l’évolution des personnages et de leur situation. Hâte que celle-ci sorte !

[Chronique] Bel ordure – Élise Fontenaille

[Chronique] Bel ordure – Élise Fontenaille

bel ordure

  • Éditeur : Calmann-Lévy (2016)
  • Pages : 227
  • Genre : Romance
  • Prix : 17€
  • Acheter Bel ordure

Un dimanche matin glacial de janvier, dans Paris déserté,Eva se rend au commissariat. Elle n’a pas fermé l’oeil de la nuit; Adama a fait le siège de son appartement. Eva et Adama se sont aimés. Un amour fou. Une passion compliquée. Tout les séparait. Eva est une lle de l’aube plutôt solitaire, Adama, un oiseau de nuit connu du Tout-Paris. Elle est aussi petite, ronde, blonde et blanche qu’il est grand, noir et sculptural. Eva est foudroyée par leur rencontre, émerveillée par leurs différences, fascinée par cet homme sans attaches, qui ne possède rien et semble ne vivre qu’au présent. Mais passés les premiers mois d’aveuglement, le mystère s’estompe pour révéler, derrière sa stupéfiante beauté, une autre facette d’Adama. Adama boit, Adama la trompe, Adama vit des femmes qu’il rencontre, Adama sait-il seulement aimer ?

Merci Babelio et Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Eva rencontre Adama, qu’elle trouve très beau. De fil en aiguille, une relation s’installe entre ces deux-là. Mais comment en sommes-nous arrivés à ce que Eva dépose une main courante, un beau matin après les attentats parisiens ? Avec elle, nous allons remonter ces derniers mois avec Adama, l’homme le plus mystérieux et attirant que Eva n’avait jamais rencontré. De leur rencontre à leur séparation, remontée d’une romance peu commune…

Ce récit commence par cet Adieu à Adama : la main courante, le refus de lui ouvrir la porte, nous avons là une Eva qui a les yeux bien ouverts sur la situation – la sienne, celle de son amant – et qui agit en conséquence des choses. Mais Élise Fontenaille revient sur la Eva du passé, aux yeux fermés, aveuglée par l’amour qu’elle porte à son oiseau de nuit. L’amour qu’elle porte à Adama est de plus en plus fort, et leurs parties de jambes en l’air sont plus intenses au fil des pages. Jusqu’à ce que vienne l’élément perturbateur, la chose qui fait que Eva veut des réponses à ses questions, et qu’elle ouvre lentement les yeux.

La plume d’Élise est très légère, à l’image de son récit, mais très imagée. Je me suis imaginée sans peine les différents lieux, les différentes scènes sans aucun soucis, bien que j’aurais apprécié avoir plus de descriptions sur les personnages, auxquels on ne s’attache finalement pas – ou très peu. Adama, on sent directement qu’il y a quelque chose qui ne va pas, surtout par la façon dont s’ouvre Bel Ordure, le personnage est trop mystérieux pour qu’on ne connaisse autre chose de lui que ses coucheries et qu’un quelconque passé sur les planches. Et Eva est photographe et aime Adama. Nous n’en savons pas tellement plus. 

Concernant la fin, je l’ai trouvée assez prévisible, je m’y attendais. Quelle autre fin pouvait-il y avoir ? Aucune autre, c’est évident. Mais cela manque de surprise, de fraicheur. C’est trop attendu. En prenant un peu de distance entre la lecture et le moment où j’écris cet avis, Bel Ordure ne me paraît pas plus inoubliable que ça, le début m’ayant plus marqué que le reste, sans relief.

En bref, Bel Ordure est une courte romance, mais malheureusement pas inoubliable. Je l’ai lu d’une traite, mais cela ne m’a pas plus touchée que cela. Prévisible, personnages peu attachants, on a l’impression d’être laissé à l’écart dans cette lecture où on aurait envie d’en savoir plus.

[Chronique] Hunger Games, tome 2 : L’embrasement – Suzanne Collins

[Chronique] Hunger Games, tome 2 : L’embrasement – Suzanne Collins

hunger games 2


Après avoir gagné les Jeux de la Faim, Katniss Everdeen et Peeta Mellark retournent dans leur district. Alors que la « tournée de la victoire » dans le pays est sur le point de commencer, elle est visitée par le président de Panem. Il explique que le tour qui leur a permis de sortir tous deux vainqueurs des jeux, considéré comme un acte de rébellion envers le Capitole, donne des idées aux 12 districts du pays.

Il la menace de tuer son meilleur ami, Gale, si elle ne peut prouver à tout Panem que son acte n’était pas une provocation, mais un acte irréfléchi commandé par son amour fou pour Peeta.

Mon avis

Katniss et Peeta ont gagné les Jeux de la faim. Mais pour le Capitole, et plus précisément le Président Snow, cela sonne comme un acte de rébellion : il ne devait y avoir qu’un seul survivant. Le tonnerre gronde dans les districts qui voient en l’acte des faux amoureux la première pierre d’un soulèvement. Pour Snow, une seule solution se présente pour endiguer tout cela : renvoyer Katniss dans l’arène, pour qu’elle meurt « naturellement » plutôt que dans un « accident » qui ferait d’elle un symbole de la rébellion, un martyr pour tous ces gens. Et pour bien faire, les jeux de l’Expiation moissonnent cette fois-ci dans les gagnants des précédentes éditions. Katniss va devoir s’en sortir une nouvelle fois encore, mais saura-t-elle se faire des alliés pour contrer les plans de Snow ?

Étant maintenant bien rassurée sur la saga Hunger Games, j’ai pu commencer ce deuxième tome sereinement. Pour rappel, j’ai commencé par le premier film, qui est à des milliers de kilomètres du bouquin. Mais le deuxième, Catching Fire, est beaucoup plus proche du livre, c’est tout de suite plus intéressant que de voir Katniss qui dort pendant les 3/4 du jeu quand elle ne surjoue pas, ou alors de voir que le caméraman a grave la tremblote.

Et l’Embrasement m’a tenue en haleine du début à la fin. Avec toutes les machinations de Snow, c’est un peu comme si Maugrey Fol Œil vous criait VIGILANCE CONSTANTE toutes les 5 minutes. Mais c’est appréciable, car cela amène une véritable réflexion (à nous, aux personnages, à propos de l’histoire), qui prend le pas sur l’action pure et dure. Il ne s’agit plus ici de tuer pour rester en vie et rentrer dans son petit district pour y couler des jours heureux : il faut déjouer les plans de Snow, tout en faisant en sorte que cela reste a peu près acceptable pour ce dernier, et éviter qu’il fasse tuer l’entourage de Katniss. Tout cela amène des rebondissements à n’en plus finir et laisse présager un dernier tome très intéressant.

Du côté des personnages, Katniss est toujours aussi froide, mais avec les plans de Snow, elle va devoir se composer un nouveau panel de sentiments et autres émotions – même factices – si elle ne veut pas perdre sa famille et ses amis. Par contre, je trouve que Peeta en fait trop sur l’amour qu’il porte à Katniss. Comment peut-il penser à ça pendant ces moments cruciaux ? (Mais j’avoue, il a des bons talents d’orateur !). Tout comme Gale, alors là j’ai pas compris comment on passe d’une relation amicale et platonique à du roulage de pelle dans les règles. Les gars c’est pas le moment, hein ! Vraiment pas. J’ai cependant adoré Haymitch, surtout dans les moments où il lâche la bouteille. Il s’est révélé être très intéressant et plein de ressources.

En bref, ce deuxième tome de Hunger Games apporte un tournant dans la saga qui est dangereux, mais prometteur. J’ai hâte de voir comment l’auteure va se dépatouiller entre Gale et Peeta qui aiment Katniss – Et Katniss qui aime Gale mais ne dirait pas forcément non à Peeta (il fait un peu troisième roue du carrosse, le pauvre garçon). C’est un tome plus axé sur la réflexion que l’action, et ces deux-là mélangés pour le dernier tome devraient donner un beau résultat !

[Chronique] Il était une lettre – Kathryn Hughes

[Chronique] Il était une lettre – Kathryn Hughes

il était une lettre


Tina est malheureuse auprès d’un mari trop porté sur la boisson et souvent violent. Le week-end, pour ne pas être à ses côtés, elle se réfugie dans une boutique caritative où elle est vendeuse bénévole. C’est alors que sa vie bascule lorsqu’elle y découvre une lettre dans la poche d’un vieux costume. Cette lettre n’a jamais été ouverte, le timbre n’est pas cacheté et elle date de septembre 1939 : c’est une demande en mariage.

Très émue que la destinataire n’ait jamais reçu cette demande, Tina va mener l’enquête et découvrir l’histoire bouleversante d’un amour impossible… Celui de Chrissie, jeune sage femme de 17 ans qui tombe éperdument amoureuse du jeune séducteur de son quartier, malgré les réticences de son père, un médecin très strict. La guerre finit par exploser et son grand amour est contraint de partir au front, la laissant enceinte, et seule face à ce secret honteux qui va faire exploser sa cellule familiale.

Pendant que Tina poursuit ses recherches, elle découvre qu’elle aussi est enceinte, mais d’un homme qu’elle n’aime plus. Elle décide d’essayer de retrouver à tout prix Chrissie et son enfant, en espérant ainsi redonner du sens à sa vie. 

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Tina est une jeune femme vivant dans les années 70. Secrétaire, elle travaille bénévolement dans une boutique caritative. Mais Tina est aussi une femme battue. En effet, son mari, porté sur l’alcool et au chômage lui fait vivre un enfer. Alors qu’elle travaille à la boutique, elle trouve une lettre dans une veste. Jamais ouverte, jamais postée, celle-ci date de 1939 et est destinée à une certaine Chrissie. Pour rendre son quotidien un peu moins morne, Tina va tenter de retrouver la fameuse Chrissie pour lui remettre sa lettre…

C’est un récit croisé qui nous est proposé là, alternant entre les points de vue des deux femmes, l’une en 70, et l’autre en 39, une guerre les séparant. On va remonter le passé au fil des découvertes de la jeune secrétaire, quand sa vie n’est pas chamboulée par son mari. Nous allons découvrir que la vie de Chrissie n’a pas été de tout repos, entre sa propre famille et l’auteur de la lettre. Et cela se ressent surtout à travers le personnage du père, un docteur qui se confortait énormément dans la société patriarcale, tout comme l’est en 70 le mari de Tina. Deux hommes tyranniques, deux hommes qui n’avaient pas le moindre respect envers les femmes, mais qui pensaient faire ce qu’ils faisaient pour « leur bien ».

On voyage énormément avec Il était une lettre. Entre les pays anglo-saxons (vous en saurez plus en lisant le livre !), le passé de Chrissie nous emmène partout, à toutes les sources qui pourraient nous permettre de la retrouver. Cela m’a plu de changer de décors, et de découvrir de nouveaux horizons avec nos personnages. Que ce soit les différentes époques et lieux, c’est un véritable dépaysement qui est le bienvenu.

Petite surprise, et qui n’est pas des moindres, Il était une lettre est un roman auto-édité ! Oui, oui ! Bien sûr, il est édité chez nous en français par Calmann-Lévy, mais il n’a pas eu besoin d’un éditeur pour rencontrer son petit succès ! Et pour cause, c’est un roman aboutit, bien écrit et où l’auteure maîtrise parfaitement ses différents sujets, sans trop en faire. Kathryn a su intégrer tout un panel de sentiments et d’émotions qui prennent le lecteur par surprise, du moins cela a été mon cas, car je ne m’attendais pas à un roman aussi poignant.

En bref, Il était une lettre est un excellent roman qui montre que chaque problème a sa solution, même si elle n’est pas pour aujourd’hui, même si elle doit traverser plusieurs pays. C’est un roman prenant, poignant, et qui peut surprendre sur bien des points, mais qui reste juste. Pour ma part, je l’ai adoré !

[Chronique] Sword Art Online, tome 2 : Fairy Dance – Reki Kawahara

[Chronique] Sword Art Online, tome 2 : Fairy Dance – Reki Kawahara

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Kazuto Kirigaya, plus connu sous le pseudonyme de Kirito, revient sain et sauf de sa quête de la forteresse d’Aincrad, alors qu’Asuna « l’Éclair Fulgurant » , la fille dont il est tombé éperdument amoureux à l’intérieur de SAO ne se réveille malheureusement pas de son long coma…
Kazuto se rend à l’hôpital autant qu’il le peut pour veiller sur elle, soutenu par sa sœur Suguha. C’est lors d’une de ces visites que Kazuto apprend de la bouche même de Nobuyuki Sugô, un ingénieur-programmeur, que ce dernier est sur le point de se marier avec Asuna sans attendre son réveil.
Au même moment, Agil, un ancien compagnon de lutte de Kazuto, lui signale qu’un avatar ressemblant étrangement à Asuna, serait retenu prisonnier dans un nouveau VRMMO qui fait fureur :  « ALfheim Online » ! 

Mon avis

Kazuto Kirigaya se réveille à l’hôpital, après avoir passé deux ans dans le VRMMO Sword Art Online sous le pseudo Kirito. Deux mois plus tard, il est toujours à l’hôpital, mais plus qu’en simple visiteur. En effet, il rend visite quotidiennement à Asuna, toujours endormie, accrochée à son Nerve Gear. Kazuto est désespéré et ne sait quoi faire pour sauver la fille qu’il aime. Mais l’espoir revient quand Agil, un ancien joueur de SAO lui parle de ALfheim Online, un nouveau VRMMO qui fait fureur, er où l’on a pu apercevoir une jeune fille enfermée dans une cage qui ressemble étrangement à Asuna. Le jeune homme va donc se lancer dans ce jeu pour sauver celle qu’il aime…

Fairy Dance est la suite de Aincrad, le premier tome de cette saga. Comme le précédent, ce livre regroupe deux tomes de la version japonaise, mais cette fois-ci le récit n’est absolument pas décousu, on garde une certaine continuité jusqu’au bout. Autre nouveauté, nous ne suivons plus uniquement le point de vue de Kazuto, mais également celui de sa sœur, Suguha et pendant quelques instants, celui de Asuna. Notre personnage principal n’est pas seul, et cela permet d’avoir un point de vue extérieur sur la situation qui n’est pas désagréable. 

Je n’étais sûr d’être en vie qu’au beau milieu de la mort.
– Kirito

Nous avons donc affaire ici à un nouveau jeu. Exit Sword Art Online et sa politique meurtrière, bonjour à ALfheim Online. Un nouvel univers, de nouvelles règles, de nouvelles compétences à apprendre, avec ici la magie qui n’avait pas voix au chapitre dans le premier tome. Dans ALO, les joueurs incarnent des fées et par conséquent réalisent le rêve des hommes : voler. C’est un jeu où le Player Killer est fortement encouragé, et dont le but est d’atteindre le sommet de l’Arbre Monde, une quête qui s’avère bien plus difficile que d’atteindre le dernier étage de l’Aincrad.

Je reste tout de même assez surprise que ALO ai marché, commercialement parlant, alors qu’il est sorti quelques temps après la capture des joueurs dans SAO. On aurait pu croire que les gens seraient vaccinés, mais bon ! Bienvenue dans ALfheim Online, un jeu dans lequel on ne peut mourir définitivement, mais qui cache une réalité terrifiante…

On alterne dans ce deuxième tome entre des phases in game et IRL, puisque l’on peut sortir du jeu normalement. On va donc voir Kazuto évoluer dans la vie réelle, aux côtés de sa sœur Suguha, qui pratique le kendo. Le jeune homme va devoir réapprendre à vivre dans un monde sans épées dans le dos, plus de compétences spéciales, reprendre l’école, reprendre tout simplement le cours de sa vie, même si Asuna occupe toutes ses pensées. Son retour à la réalité peut-il être complet sans le retour de l’Éclair Fulgurant ?

En bref, Fairy Dance est une bonne suite pour Sword Art Online. Un nouvel ennemi, un nouveau jeu, de nouveaux personnages, tous les ingrédients sont là pour revivre une aventure aux côtés de Kirito, sans le côté mortel dans la balance. On apprécie la continuité, et que ce tome ne soit pas décousu comme le précédent, permettant de mieux apprécier cette nouvelle lecture.