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[Chronique] Kaleb, saison 1 – Myra Eljundir

[Chronique] Kaleb, saison 1 – Myra Eljundir

kaleb 1


À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller?

Mon avis

Je m’attendais à tout… Sauf à ça. Le résumé n’est pas vraiment représentatif de ce qui se passe réellement, et est carrément un méga-spoil sur le fin du roman. Ce que l’on nous cache est un semblant de complot sur fond de personnes aux pouvoirs mystiques comme l’empathie, être succube ou médium, entre autres, et qui pour la plupart ne savent pas vraiment se contrôler. C’est pour ça que SENTINEL a été créer, pour les surveiller et les empêchés de sombrer dans le mal. Mais voilà, ils avaient perdu la trace de l’un d’eux, Kaleb, quelques mois après sa naissance. Dix-huit ans après, ils le retrouve, tandis que celui-ci découvre de son côté qu’il a des pouvoirs spéciaux, et qu’un groupe militaire qui n’est autre que SENTINEL est à sa poursuite, et n’hésitera pas à tuer quiconque se mettra en travers de leur chemin…

Pour commencer, Myra Eljundir ne sait pas cacher certains éléments que nous sommes censés découvrir bien plus tard dans l’histoire. J’ai instantanément fait le lien entre Abigail et la fille qui apparaît dans les rêves de Kaleb quand celle-ci appel son supérieur « papa » après qu’elle ai tchaté avec Kaleb , même si on apprend son prénom qu’à la toute fin. J’ai deviné extrêmement rapidement, beaucoup trop vite à mon goût, qui surveillait le jeune empathe, c’était beaucoup trop évident. Comme la boîte à musique, j’ai deviné trop vite qu’elle aurait son rôle elle aussi… C’est frustrant de deviner à l’avance ce genre d’éléments. Mais heureusement, je n’ai pas réussi à deviner le reste de l’histoire et je suis tombée de haut face à certaines révélations.

Côté personnage, je n’ai pas vraiment aimé Kaleb, mais j’ai surtout apprécié de le voir déchiré entre le bien et le mal, découvrant la puissance de son don. Je trouve Abigail totalement passive, même lorsqu’elle découvre son pouvoir, alors qu’il y aurait eu beaucoup à faire, genre pour éviter qu’un petit tas de monde meurt où que d’autres finissent paralysés ou détruits psychologiquement. Il va falloir qu’elle se prenne un bon coup de pied pour se bouger dans les prochains tomes! Quant aux autres, sois ils sont extrêmement passifs, sois totalement détestables. Disons qu’insuffler un peu de psychologie à ses personnages au lieu de leur implanter juste des envies de domination, meurtre, sexe et autre luxure n’aurait pas été du luxe. Mais bon, passons.

J’ai bien aimé l’histoire, aimant beaucoup tout ce qui est surnaturel, et l’écriture fluide de l’auteure m’a transportée jusqu’au bout de ce roman, mais c’était trop prévisible et j’ai déjà ma petite idée sur comment va se dérouler le tome deux. Heureusement que j’ai bien aimé l’histoire, sinon je n’aurais pas pris la peine d’ajouter la suite à ma wishlist. Espérons que pour la suite, l’auteure ai fait évoluer ses personnages.

[Chronique] Les enfants d’Evernight, tome 1 : de l’autre côté de la nuit – Mel Andoryss

[Chronique] Les enfants d’Evernight, tome 1 : de l’autre côté de la nuit – Mel Andoryss

les enfants d'evernight 1


Pour échapper à la pension, Camille fait un vœu à la veille de son treizième anniversaire, avant de s’endormir: ne plus jamais se réveiller. Lorsqu’elle rouvre les yeux, elle découvre que son souhait s’est réalisé. La voici à Evernight, le monde des rêves. Perdue dans cet univers étrange, elle rencontre le Marchand de sable. Malgré le soutien que lui apporte le jeune homme, Camille comprend qu’elle n’est pas la bienvenue : aucun humain n’est toléré à Evernight !

Mon avis

Les enfants d’Evernight est à la base une BD, dont ce roman en est une adaptation. Ça faisait un petit bout de temps que je la voulais, alors quand j’ai vu que Livraddict et Castelmore s’étaient associé pour nous proposer le roman en partenariat, j’ai tout de suite sauté dessus ! Un grand merci à la team de LA, mais aussi aux éditions Castelmore !

Camille est une jeune londonienne du XIXè siècle de treize ans. C’est la veille de son départ pour le pensionnat, loin de sa maison, loin de ses habitudes, pour continuer ses études, mais Camille ne veut pas y aller. Au moment d’aller se coucher, elle espère si fort qu’il n’y ai pas de lendemain, qu’une fois à son réveil, elle se retrouve sur un nuage de rêve… à Evernight, de l’autre côté de la nuit. Mais sa venue ne se passera pas dans le plus grand secret, elle était attendue, ce n’est pas un hasard si depuis quelques temps il y a beaucoup trop d’enfants qui se réveillent de l’autre côté.

On se retrouve donc dans un monde onirique où les rêves et les cauchemars sont tous regroupés, sous forme de nuages pour les premiers et de monstres aqueux pour ces seconds. Le tout est géré par les seuls enfants autorisés à vivre sur l’île, à savoir le Maître du Temps, le Vendeur de nuits et le Marchand de sable, qui ont bien sûr une autre autorité au-dessus d’eux. On apprend au fil des pages la hiérarchisation d’Evernight, qui fait quoi, leur histoire, le tout au compte-gouttes, avec le sentiment que l’auteur ne nous a pas tout dit dans ce premier tome…

On ressent une grosse influence Steampunk, surtout quand on se retrouve dans les usines du Maître, du Vendeur et du Marchand. En voyant qu’il y avait des baleines volantes, je n’ai pas pu m’empêcher de penser au premier tome du Guide du Voyageur Galactique de Adams Douglas, en repensant à ce cétacé qui n’a vécu que quelques secondes et dont les derniers mots ont été : « Bonjour, sol ! ». Pour sa première séance de dédicace au Dernier bar avant la fin du monde, on nous avait laissé entendre sur FB que l’auteure a écrit principalement là-bas, lieu qui se prête beaucoup à ce genre d’influence, pour y avoir été la semaine dernière, on y est vite immergé.

Concernant les personnages, j’ai beaucoup apprécié North et son Tulpa (Vendeur de nuit), ainsi que Maximilien (Marchand de sable), tous les deux très opposés, mais dont le passé m’intrigue beaucoup, comme celui de Mathias (Maître du temps), qui lui est une énigme à lui tout seul. Cependant, j’ai trouvé que le personnage de Camille n’était pas assez approfondi. En effet, malgré sa passivité, on nous révèle quelqu’un aux humeurs changeantes – un coup courageuse, l’autre coup pleurnicheuse, l’autre coup extra-renfermée et l’autre en total confiance avec un inconnu-, si bien que je n’ai pas vraiment l’impression de la connaître. C’est le personnage que j’ai le moins réussi à cerner.

Ce premier tome m’a fait l’impression d’un énorme prologue, comme le tome un de Le feu de la Sor’cière, il ne se déroule que sur quelques jours. Mais étant donné que c’est une adaptation d’une BD et que généralement les premiers tomes des BD/mangas servent juste à poser les bases, on pardonne. Autre petit bémol, le suspens est bien au rendez-vous mais j’ai quand même deviné avant la fin une énigme qui se posait dès la rencontre de Camille et Sam, presque dans les débuts de leur rencontre, impression confirmée quand il lui donne son costume et quand au final il rentre chez lui, sans trop vouloir spoiler.

En bref, un très bon roman jeunesse qui se laisse lire même à 21 ans, un monde dont j’ai très envie de connaître la suite, des personnages énigmatiques et une très grande envie de lire les BD ! Encore une fois merci aux éditions Castelmore et à la team de Livraddict!

[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

dans les veines


La canicule enflamme les nuits bordelaises. Une bande de camés dévaste un supermarché. Et tandis que l’on repêche des cadavres exsangues dans la Garonne, des filles perdues poussent leur dernier soupir sur le son du Bathory, nouveau repaire de la faune nocturne. Chargé d’enquêter sur ces événements, le lieutenant Baron suit la trace de tueurs dégénérés avides de sexe, de drogue et de rock’n’roll, bien décidés à saigner la cité girondine.
Vampires… Le mot, absurde, échauffe les esprits, sans que personne n’ose encore le prononcer. Et alors que l’investigation piétine, Lily, la propre fille de Baron, s’entiche de l’inquiétant Damian, pensant trouver dans cette passion toxique un remède à son mal-être.

Mon avis

On a tous connu Twilight. Ne le niez pas, vous avez au moins vu les films. Je ne le nie pas, j’ai les quatre premiers tomes, que j’ai lu à 15 ans et j’avais aimé. Oui, je l’avoue. Bon, j’ai relu le premier tome l’année dernière et j’ai littéralement détesté cette romance dégoulinante, cette « héroïne » naïve sans aucun instinct de survie et son vampire boule de facette totalement ridicule avec son végétarisme. T’es un vampire, tu bouffes de l’humain, point barre. (Rigolez pas, j’ai encore les trois autres tomes à relire et chroniquer – vous l’aurez compris, j’aime souffrir. Comme avec Fifty shades of grey, vous aurez droit à la suite, parceque j’aime bien me taper la tête contre le mur à chaque phrase – en vrai j’ai promis de le faire, et je ne peux pas refuser ce défi, quitte à en perdre des neurones) J’ai détesté les débuts de The Vampire Diaries pour ça (et je déteste encore plus quand je vois la tournure « fan service » que prend la série – tuez-les, et on en parle plus).

Pour moi un bon vampire, c’est  Eric Northman de True Blood, sexe, violence, sang, bref le bien quoi. Et punaise, il brûle au soleil. Cette chose qui fait défaut aux vampires de la bit-lit, le soleil n’est rien pour eux. Mais allez-y, détruisez encore plus le mythe du vampire, je vous en prie, allez-y, enlevez-leurs instincts animaliers, ce qu’ils sont censé être. Aujourd’hui, un bon vampire et un vampire qui souffre de ses erreurs passées, qui est beau, intelligent, gentil, qui n’aime pas ou très peu sa condition, qui tombe amoureux au premier regard et qui se lance dans un jeu du chat et de la souris extrêmement naze, parcequ’au final il finit toujours dans les bras du personnage principal, il la transforme en vampire et la vie est belle pour eux deux. Et en habitués du blog, vous savez que j’ai horreur de ça.

Bref, revenons à Dans les veines. Un jour, zappant les chaînes je suis tombée sur l’émission Rêves et cris de Nolife. Entre nous, je n’aime pas du tout cette émission. Ce jour là, ils recevaient Morgane Caussarieu, l’auteure de ce petit bijou littéraire et j’ai laissé l’émission juste pour le style vestimentaire de Morgane, en grande amoureuse du style gothique, quand les mots « livre anti-twilight » me sont parvenus. Ah ouais, anti-twilight? Des vampires qui brûlent au soleil? Mais on en fait plus des comme ça! Bon, j’ai quand même mis deux ans avant d’acheter ce livre, mais il fallait que je le lise et c’est le livre qui a passé le moins de temps dans ma pile à lire, même pas trois semaines (un évènement quand on voit que certains sont coincés là dedans depuis trois ans).

J’ai tout aimé. Mais vraiment. La seule chose qui m’empêchait de boucler le roman en une nuit, c’est la fatigue. On a des vampires qui brûlent au soleil, pervers, qui font plus dans la violence que dans le sentimentalisme, qui vivent pour le sang et non pour la petite lycéenne du coin qui se trouve minable alors qu’elle ne l’est -presque- pas. Et de l’autre, on a des humains -stop!– comment ça, on a pas de loups-garous? Il y a des personnes qui sont encore capables de ne pas mélanger ces deux mythes ensemble sous un pauvre prétexte quelconque? Oui oui, reprenons si vous le voulez-bien. Donc, on a des humains et qui sont aussi pourris que nos vampires. Du père qui fait de l’inceste, la gamine gothique qui se mutile pour montrer qu’elle existe et une autre qui croit être capable de manipuler un vampire pour aller tuer les gens qu’elle n’aime pas, comme l’archétype de la blondasse du lycée, toujours entourée de son troupeau de mini-poufiasse, la mère alcoolique qui n’a jamais voulu de son enfant, la flic qui a abandonné sa mère et qui lui rend juste visite dans le cadre qu’une enquête, bref tous des pourris.

L’histoire n’est pas une romance. C’est l’histoire d’un groupe de vampire qui se déplace de villes en villes pour chercher à se nourrir, laissant une traînée de cadavres derrière eux. En parallèle nous suivons Lily qui s’est entichée de l’un d’eux, pensant que les vampires sont gentils et que son Damian lui, il ne tue pas. Et on suit son père, un flic qui enquête sur les meurtres qui se déroulent dans sa ville, Bordeaux. L’histoire est gore, horrible et sanglante.

L’auteure ne s’embarrasse pas des bonnes mœurs, partant dans l’inceste, les vampires qui se nourrissent de bébés et de jeunes enfants, la drogue, l’alcool, détaillant les cadavres et autres gorges arrachées à la perfection et les scènes de torture ont réussies à m’impressionner. L’écriture fluide, un bon découpage de chapitre, les changements de point de vue parfaitement réalisés, Morgane Caussarieu à tout d’une bonne conteuse d’histoire de vrais vampires. En bref, une auteure à suivre de très très près! (du coup, j’ai ajouté toute sa bibliographie dans ma wishlist)

Pour public averti, of course.

[Chronique] Des vacances de rêve – Grand Petit Plus

[Chronique] Des vacances de rêve – Grand Petit Plus

des vacances de rêve

  • Auto-édition (2014)
  • Pages : 43
  • Genre : Fantastique, horreur
  • Plus édité

La respiration de Mélanie devint plus régulière, plus lente : elle se rendormait déjà. Compte tenu de sa fatigue, Jack aurait bien aimé suivre le même chemin : se jeter, sans frein, dans le gouffre du sommeil après avoir dévalé, tel un parapente, sa conscience en trois quatre foulées. Sauf qu’il y avait un frein. Une question. Une drôle de question qui faisait comme une rallonge à la piste d’envol. Une sacrée rallonge puisqu’il n’en voyait même pas le bout. Et qu’y avait-il à son extrémité ? Quelque chose ? Rien du tout ? Quoi d’autre ? Une main ? Tranchée net alors, et au niveau du poignet encore ? En train de faire de l’auto-stop sur le bas-côté ? Avec la ferme intention de monter en route ? Histoire d’accompagner Jack sur le long, le très long chemin qui mène au repos ? Et que poserait-elle comme question, cette main ? Une question simple : pourquoi cette angoisse Jack ? Pourquoi regardes-tu comme ça dans le rétroviseur ? Comme si j’étais là, sur la banquette arrière, en train de te parler ? Je pourrais t’agripper la nuque et te griffer avec mes ongles crochus ? Mais ce n’est pas possible Jack ! Ton esprit dérape ! Tu perds le contrôle ! Ta grosse poubelle qui te sert à penser est en train de quitter la route Jack ! Tu sais où ça conduit une direction assistée par la PEUR ?

Mon avis

Jack est en vacance à Saint-Malo avec sa femme, Mélanie. Le soir venu, Jack rejoint sa femme dans son lit, qui dort déjà. Soudain, elle s’agite, crie, se débat, hurle. Mélanie est en plein cauchemar. Une fois que Jack a réussi à la réveiller, elle lui explique ce qu’elle a vu : une main décharnée lui griffait le dos, une main de cadavre. Avant de se recoucher, Mélanie lui demande de regarder sous le lit, Jack s’exécute et croit y voir la forme d’une main. Choisissant de ne rien dire à sa femme, il se recouche. Le lendemain, au moment de lui passer de la crème solaire sur le dos, il remarque de longues griffures le long de sa colonne vertébrale… Et si ce n’était pas seulement un rêve ?

Jack voit déjà des signes avant-coureur d’un quelconque esprit qui cherche à rentrer en contact avec les êtres vivants au stade où il a réveillé Mélanie. Bon. Quand il rentre chez lui et voit une lettre de l’ancien locataire qui a vécu la même chose et qui pense comme lui, il y croit également, mais pas une seule inquiétude sur le fait qu’un homme qu‘il ne connait pas est rentré dans son appartement pour lui laisser une lettre dans laquelle il avoue avoir le double des clés. En bref, notre personnage principal est naïf.

La découverte des cadavres me laisse perplexe, avec un sentiment de « comment c’est trop pas possible ». Disons que si je dormais sur un matelas dans lequel il y a deux corps, niveau confort, ça se sentirait. Et puis des corps frais de trois mois, ça m’étonnerait que ça sente la rose là dedans… Des détails, mais des détails hyper flagrants.

Côté fluidité, ce n’est pas trop ça. Le résumé (qui est en faite un extrait du livre) en est un parfait exemple. Un autre exemple est que dans la première moitié, l’auteur nous colles des parenthèses à toutes les sauces :

C’est un peu étroit (Jack était très grand), un peu bas de plafond (c’était un ancien basketteur), limite oppressant (avec ses 1m95, tout plafond qui ne faisait pas 3 mètres de hauteur le rendait nerveux), mais très dépaysant.

C’est vraiment dommage, car derrière tout ça on sent une volonté de l’auteur de bien faire, les passages de terreur font peur, les personnages ont leur caractère propre, le speech de départ est original (du moins pour moi, c’est ma première lecture de ce style). Chaque passage n’est pas assez poussé, ce qui mériterait que l’on s’attarde dessus est juste résumé en quelques phrases. D’accord, c’est une nouvelle, mais ce n’est pas une raison pour ne pas étayer son récit quand même. J’ai aussi tiqué sur le langage un peu trop familier, avec ses « un chiotte, merde, pisse, putain » à toutes les sauces dans la première partie de la nouvelle, qui ne font pas parti des dialogues, mais de la narration de l’auteur.

En bref, une petite lecture qui se laisse lire en même pas 30 minutes, une bonne idée de départ qui aurait pu me séduire sans tous ces petits défauts, que l’on pardonne à l’auteur étant donné que c’est son tout premier livre. C’est en forgeant que l’on devient forgeron, de ce fait je souhaite bonne chance et bon courage à l’auteur et le remercie pour ce partenariat, ainsi que le forum Have a Break, Have a Book.

[Chronique] END, Volume 1 : Elisabeth – Merli & Canepa

[Chronique] END, Volume 1 : Elisabeth – Merli & Canepa

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Imaginez…
Si le monde autour de vous jamais ne se mouvait.
Si le murmure du vent et le chuchotement de la pluie se répétaient inexorablement dans leur devenir monotone…
Si le silence, souverain, régnait jusqu’à ce que l’invisible ne soit vôtre…
Tel est mon univers.
Un monde où la berceuse du temps a cessé d’entonner sa complainte.
Un monde anémié, privé de toutes couleurs, où les esprits et les âmes perdues trouvent enfin la paix dans leurs mausolées solennels et sans âge…
J’ai 13 ans.
Elisabeth est mon nom.
Mes cheveux sont blancs comme la vie.
Si le cœur vous en dit, vous pourrez me rencontrer.
Mais pour cela, il vous faudra mourir…

Mon avis

Élisabeth assiste à son propre enterrement. Comment est-elle morte ? C’est un mystère, personne ne le sait, toutes les versions officielles

divergent. Ses anciennes camarades de classe doutent, elles aussi. Alors, elles projettent d’aller avec Nora, la meilleure amie d’Élisabeth, au fin fond de la forêt qui borde leur école pour trouver des réponses… De son côté, Élisabeth se prépare pour un énième rituel, pour pouvoir retourner dans le monde de sa sœur et lui délivrer un ultime message…

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L’histoire est belle, très poétisée. Nous ne savons pas vraiment si notre petite héroïne est morte, si c’est un esprit ou si au final elle est juste enfermée dans un monde onirique, le mystère reste entier jusqu’à la toute fin. Qui, comment, pourquoi, où ? Beaucoup de questions, mais très peu de réponses dans ce premier tome qui ne sert qu’au final à poser les bases d’une histoire très prometteuse.

Côté graphisme, ils sont tout aussi magnifiques. Le trait fin, les dessins extrêmement bien travaillés, on a l’impression que les personnages sont des poupées de porcelaine tellement il y a peu de couleurs chaudes utilisées dans ce livre, l’ambiance y est plutôt froide, ce qui correspond au thème principal de cette BD : la mort.

Trois tomes sont prévus, ainsi que des spinoffs*, mais en attendant nous n’avons pas de date de sortie pour le deuxième tome qui sera axé sur la meilleure amie d’Élisabeth, Nora, juste que l’auteure travaille actuellement dessus**. Il est clair que je vais suivre de prêt tout ça, j’ai hâte d’avoir la suite !

Voir d’autres extraits sur le site de l’éditeur

*Source : L’interview des auteures sur Madmoizelle.com

**Source : La page FB de Barbara Canepa (en réponse à une de ses fans italiennes, tout dernier commentaire)

 

[Chronique] Journal de Stefan, Tome 1 : Les origines – L.J. Smith

[Chronique] Journal de Stefan, Tome 1 : Les origines – L.J. Smith

journal de stefan 1

  • Éditeur : Hachette/Le livre de poche (2011)
  • Pages : 259
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 6.90€
  • Acheter Les origines

Mystic Falls, 1864. Stefan Salvatore vit avec son père, qui arrange son mariage avec une jeune fille de bonne famille, Rosalyn. Malgré son sens des convenances et des traditions, Stefan a du mal à se résigner totalement à cette union qu’il ne désire pas. C’est alors qu’arrive Katherine, que le père de Stefan recueille après que la jeune fille a perdu toute sa famille dans un terrible accident. Stefan tombe aussitôt sous le charme de cette mystérieuse personne. Un charme qui va s’exercer également sur Damon, le frère de Stefan, de retour du front. Un triangle amoureux d’une dangereuse sensualité commence alors à se dessiner… Mais bientôt des événements sanglants se succèdent dans la région. On soupçonne la présence de vampires. Lorsque sa fiancée est retrouvée morte dans des conditions atroces, les soupçons de Stefan grandissent.

 

Mon avis

J’ai mes petites habitudes quand je fini un livre et que je m’apprête à taper mon article. En dehors d’un café et de mon grignotage habituel, je lis les avis des autres chroniqueurs, histoire de ne pas écrire la même chose, pour sortir au final un avis quasi-unique, dont vous n’aurez pas une seule ligne venant d’un autre blog. Et parfois, quand j’en lis certain, je me demande si nous avons lu le même livre, vu la même série en rapport, ou si c’est moi qui ai une autre version du livre. Et le Journal de Stefan n’y échappe pas. Là, pour le coup, je me suis demandé si les autres chroniqueurs avaient lu le livre en entier et pas sauté certains chapitre. Il est donc temps pour moi de rétablir une certaine vérité autour de se livre, et de lui rendre un avis qui correspond vraiment à son contenu.

Replongeons donc dans le journal intime (enfin pas si intime…) de Stefan Salvatore, jeune homme de 17 ans, sur le point de se fiancer à Rosalyn -un mariage arrangé- , tiraillé entre la belle et douce Katherine Pierce, fraîchement arrivée en ville avec sa domestique, Emily, et sa future épouse, terne, pour qui il n’éprouve rien du tout. Mais heureusement pour Stefan, un coup de chance (ou de crocs), le sortira de ce futur mariage dont il n’a pas envie, et la belle Katherine n’y semble pas étrangère…
Le livre reprend les flahsbacks de la série  »The Vampire Diaries » sur le passé de Stefan, l’arrivée de Katherine et le comportement des frères Salvatore avec elle. Là où la série ne fait que suivre juste les informations importantes, ce journal les reprends, les décortiques, et  l’on en apprend pas mal sur la connaissance des vampires dans la famille Salvatore, l’intégration au conseil des fondateurs de Stefan, ce qu’il savait sur Katherine mais pourquoi il n’a rien fait pour la dénoncer, et pourquoi au final, il ne s’intéressait plus tellement à elle.

Cependant, ceux qui cherchent de l’action pour ce premier tome risques d’être déçus. En effet, à part la guerre et les attaques sur les animaux, rien de bien méchant de ce côté là. L’histoire tourne principalement autour du triangle amoureux Stefan/Katherine/Damon, Rosalyn, l’amour de Jonathan Gilbert pour Pearl (et encore), et sur les décisions des fondateurs de la ville contre les suceurs de sang et rien de plus, en bref un tome qui pourrait être ennuyant pour une personne qui ne s’intéresse ni à la série ni aux livres  »Journal d’un vampire » (qu’il faudrait que je me procure), mais les fans en trouveront sûrement un intérêt quelconque, qui ne rêverait pas de lire les journaux du mystérieux Stefan ?

Ce livre n’est pas un coup de cœur, ni même mon préféré. Il se laisse lire, mais rien de plus, le manque d’action y compte pour beaucoup. Je lirais quand même la suite, qui me semble bien plus prometteuse avec la fin de ce premier tome que nous offre L.J Smith!

[Chronique] Les ailes brisées – Marie Liondor

[Chronique] Les ailes brisées – Marie Liondor

les ailes brisées


Il leva le bras et un silence soudain s’abattit sur eux : le vent cessa de souffler, les feuilles s’immobilisèrent et tout se figea dans une effrayante inertie.

Qui donc est Robyn? D’où viennent ses dons exceptionnels? Ce sont les questions que se pose Manon en croisant la route  de cet être angélique à l’étrange regard émeraude. Mais lorsque la réponse lui apparaît, à la suite d’un terrible accident, elle apprend que leur histoire a véritablement commencé il y a plus de deux siècles…

Mon avis

Les Ailes Brisées a été une très belle découverte, qui m’a transportée comme jamais ne l’avait fait un livre depuis la saga Harry Potter. Je remercie d’ailleurs les éditions Calepin de m’avoir permis de découvrir ce petit bijou grâce à l’un de leurs concours.

Tout d’abord, ce qui m’a poussée à participer, c’est la beauté de la couverture. Si je me souvient bien, c’est la première fois que je trouve une couverture belle, et il est rare qu’elle nous montre « l’esprit » de l’histoire qui va suivre. Elle a été réalisée par Delphine de D-Dream Factory, dont vous pouvez lire son interview sur le blog de l’Antre de leurs mots.

Je n’ai pas pu lâcher ma lecture, jusqu’au dernier mot. C’est bien simple, dès la lecture du prologue, je me suis tout de suite sentie plongée dans l’histoire. Ce qui pourrait passer pour une simple et banale histoire d’amour à la Twilight, nous laisse contempler une histoire qui a commencé 300 ans plus tôt, et nous irons de rebondissements en rebondissements pour connaître l’identité de notre Robyn et son histoire – leur histoire. Nous ferons aussi un agréable saut dans le temps, pour comprendre ce qui lie Robyn et Manon, qui n’est pas du tout désagréable. Particulièrement long, il se laisse découvrir et apprécier. Sa longueur n’est en aucun cas un point négatif, étant donné que les chapitres sont courts, donnant une fluidité à l’histoire.

Quant aux personnages, ils ont leurs caractères bien à eux, qui les rendraient presque vivants. Je veux dire par là, que d’habitude ont sent une légère différence entre les personnages : d’un côté les gentils, de l’autre les méchants, mais là l’auteure va bien plus loin. C’est comme si Marie Liondor leur avait « insufflé » une âme. Ses personnages sont si bien détaillés que j’en suit arrivée à pouvoir les comparer avec mon entourage…

Ce livre est juste un véritable coup de cœur, il est clair que je pourrais le relire une dizaine de fois que je ne m’en lasserais pas!