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[Chronique] Ma famille normale contre les yétis – Vincent Villeminot & Yann Autret

[Chronique] Ma famille normale contre les yétis – Vincent Villeminot & Yann Autret

ma famille normale contre les yétis


L’épidémie de virus Zombie faisant des ravages sur la côte bretonne, ma famille (normale) et moi (Madoloup) sommes rentrés chez nous à la montagne, près du lac Léman. Nous espérions y couler des jours normaux. Mais ma petite sœur Louve, désormais zombie, contamine très vite la région (nous n’aurions peut-être pas dû la laisser aller à la maternelle…) et nous voilà obligés de nous réfugier dans les hauteurs alpines. Le problème c’est que, là-haut, nous tombons… sur une horde de yétis.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Previously, in The Walking Dead Dans l’épisode précédent, le VZ (virus zombie) a décimé la Bretagne. La famille normale décide donc de migrer près du Lac Léman. Mais c’était sans compter Louve-Zombie, qui, de retour à l’école maternelle, n’a pas pu s’empêcher de mordre sa maîtresse et quelques-uns de ses camarades (fallait lui laisser de la viande crue). Retrouvés cernés entre cette nouvelle vague de zombies et les forces de l’ordre (qui ont ravagé les hortensias de La Petite Personne), la famille normale est obligée de fuir à nouveaux… Et se retrouve nez à nez avec les yétis-zombies !

Ayant énormément aimé le premier tome, je ne pouvais que tomber sous le charme du deuxième (et c’est chose faite). Entre l’absurde le plus total, les situations loufoques et le second degré omniprésent, j’ai passé mon temps à rigoler et à lire les calembours et autres jeux de mots à mon entourage (puis après, comme pour le premier, ce tome a fait le tour de la famille, ça va loin le VZ n’empêche). L’histoire est entrecoupée de pages de jeux, tout aussi humoristiques, parsemés de jeux de mots foireux (comme le reste du bouquin, vous me direz). Les jeux permettent de continuer l’histoire sous un autre angle, sans perdre le côté WTF qui caractérise la saga. En tout cas j’approuve, et j’espère qu’on les retrouvera dans les prochains tomes.

On rencontre un nouveau personnage, Tonton-Yann, qui n’est autre que Yann Autret, le collaborateur coauteur de la saga. Décris comme « ponctuel et post-moderne », c’est un personnage qui ne parle pas beaucoup, mais qui sait donner de sa personne (ahahahah) (là je me bidonne toute seule devant ce jeu de mot foireux, applaudissez-moi svp). A tel point qu’il se mutile assez régulièrement pour sauver la famille normale (à un moment il est obligé de dessiner de la main gauche, et ça devient franchement chaotique).

Tonton-Yann est l’illustrateur/enlumineur/artisan graveur officiel de mon père. C’est à dire qu’il travaille depuis le mois d’août sur l’enluminure officielle de Guerre et paix chez les zombies (titre provisoire), roman russe en huit actes, un prologue et un épilogue, signé VanZan, et relatant les aventures de notre famille normale en Ille-et-Vilaine. Sinon, Tonton-Yann parle peu, sauf d’Aragorn, et de Bigoudènes à la rigueur ; il répare des chasses d’eau ; il ne fume pas et boit de l’eau, parce qu’il est ombrageux et zen, austère et affable. Limite Japonais. (Sauf pour ses cheveux, qui seraient plutôt papous, voir néo-guinéens.) (Mais il ne faut pas parler à Tonton-Yann de ses cheveux, ni toucher ses cheveux, ni même regarder ses cheveux.) Nous, on l’aime bien.

Bien que l’humour soit ultra-présent, ainsi que de nombreux running-gags avec Super-Sarouchka, c’est un tome un peu triste, étant donné que l’on perd une personne de la famille, bien que l’on soit au courant dès le prologue (ou alors depuis juin pour les personnes présentes à l’évent’ U4 et qui ont posé des questions à l’auteur – déçue, il s’est pas transformé en ours, remboursez – , je suis présentement au courant du nombre de morts parmi nos personnages préférés jusqu’à la fin de la série, c’est pire que Game of Thrones, si si).

Il paraît qu’au prochain tome, on parlera vampires, et là, je m’attends à tout ce qui relève de l’absurde et à toutes les références alambiquées qu’il est possible de faire. A la maison, on attend ce troisième tome avec une impatience qui frise l’absurde (on me murmure à l’oreille que certains ont proposé à leur prof de français de l’intégrer à leur cours, j’dis ça, j’dis rien, mais elle a refusé – elle y connaît rien, t’façon -. En tout cas, ce gamin ne perd pas le nord). Vivement 2016 !

[Chronique] La mémoire des anges – Martine Delomme

[Chronique] La mémoire des anges – Martine Delomme

 

la mémoire des anges


Issue d’une grande famille de producteurs de cognac, Mauve, interprète à Bruxelles, revient au château de Bassan pour assister aux funérailles de sa soeur Véronique. L’accueil est glacial. Douze ans auparavant, elle avait rompu ses fiançailles avec l’homme qui avait finalement épousé sa soeur, puis coupé toute relation avec sa famille. Contre toute attente, la défunte l’a nommée tutrice légale de Guillaume, sept ans, et Laurie, cinq ans, deux enfants aujourd’hui orphelins.

Mais Paule, vieille tante acariâtre qui a toujours régné en maître sur le domaine, n’entend pas les choses ainsi. Et pour cause, le lendemain des obsèques, le maître de chai annonce à Mauve que l’entreprise est au bord de la faillite. Or, si elle veut protéger l’héritage de son neveu et de sa nièce, Mauve doit absolument redresser la situation. Elle prolonge son séjour à Bassan, le temps de trouver des alternatives, mais compte bien rentrer au plus vite à Bruxelles où elle mène une existence heureuse avec Liang, l’homme qui partage sa vie. Supportera-t-il d’être séparé d’elle longtemps ? Vient l’heure des décisions. Mauve choisit de se battre pour sauver le domaine et préserver
les enfants…

Merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Lévy  !

Mon avis

Mauve, interprète à Bruxelles a fuit sa famille de producteurs de cognac il y a 12 ans. Aujourd’hui, elle est obligée de revenir au manoir familial, car les drames s’enchaînent. Après que sa sœur se soit suicidée, c’est au tour du mari de celle-ci de disparaître, laissant deux jeunes enfants orphelins. Alors que plus rien ne la retient à Bassan, Mauve apprend que sa sœur et son beau-frère l’on désignée comme tutrice légale, au cas où quelque chose leur arriverait. En plus de l’éducation de son neveu et de sa nièce, Mauve doit sauver l’entreprise familiale, composer ses journées avec sa vieille tante qui la déteste plus que tout, et faire face à tous ces secrets de famille qui remontent à la surface…

Petite sortie de fin d’été de chez Calmann-Lévy, La mémoire des anges m’a interpellée par son résumé. Je me demandais, mais comment cette Mauve pourra gérer tout ce qui lui tombe dessus et conserver sa vie qu’elle s’est construite loin de sa famille ? J’ai donc plongé au plein cœur de cette famille, qui garde bien des secrets plus noirs que les autres… Voir même trop.

Car cela m’a gênée pendant ma lecture. Oui, il peut y avoir des lourds secrets dans une famille, ainsi que des drames irréparables, mais… Autant ? A quasiment chaque chapitre, un nouveau drame tombe, des secrets sont dévoilés, tous plus horribles les uns que les autres. C’est clairement de la surenchère, et on se demande, mais où s’arrêtera l’auteure ? Parce qu’elle est allée vraiment trop loin. Tout arrive à une seule et même personne, et c’est un peu trop gros pour passer.

Ça a été une lecture sympathique, mais elle ne m’a pas donné envie d’y revenir quand je reposais ma Kindle. Et pourtant, une fois dedans l’histoire est prenante, l’envie de savoir comment s’en sortirait Mauve ne m’a pas lâchée une seule fois, mais ce n’était pas suffisant. C’est un roman bien écrit, on sent que Martine Delomme connaît bien son sujet – le cognac – mais quand elle en parle à travers son maître de Chai, André, c’est d’une manière académique qui tranche totalement avec le ton du roman.

En bref, La mémoire des anges est une lecture sans prise de tête, mais il ne faut pas chercher plus loin.

[Chronique] Ma famille normale contre les zombies – Vincent Villeminot

[Chronique] Ma famille normale contre les zombies – Vincent Villeminot

ma famille normale contre les zombies


Je m’appelle Madoloup, et je suis une fille normale. Alors je n’avais pas prévu de me casser le coude le jour de mon arrivée en vacances. Mais ce n’est pas là que les choses ont vraiment dérapé. Non. C’est plutôt quand les goélands sont devenus fous. Qu’ils se sont mis à attaquer les gens. Qu’ils ont contaminé ma petite sœur. Qu’on a appris qu’il s’agissait d’une épidémie de Virus Zombie. Que mon père a décapité Papy. Et qu’on s’est retrouvés assiégés par dix mille morts-vivants qui voulaient rentrer par les toilettes…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

 

Mon avis

Ma famille normale contre les zombies est le dernier roman graphique de Vincent Villeminot, un auteur qui m’a déjà fait voyager avec la saga Réseau(x), qui était une saga assez sérieuse, en comparaison avec cette dernière sortie. Donc quand j’ai vu ce nouveau titre, j’ai sauté de joie ! Et du coup, il me faut absolument cette petite perle de l’absurde dans ma bibliothèque !

Ici, Vincent Villeminot raconte les petites aventures de sa famille, le tout tourné avec un cynisme et dans l’absurde la plus totale, avec de nombreuses références à ses autres titres et à pas mal d’auteurs de livres classiques. Pour ma part, toutes ces références ne m’ont pas gênée, car elles s’intègrent parfaitement à l’histoire sans pour autant dénaturer le contenu.

Je disais plus haut que l’auteur jouait avec le cynisme et l’absurde, et c’est le cas du début à la fin, en restant dans un juste milieu qui m’a beaucoup fait rire : les personnages changent de nom (absurdes, bien sûr !) régulièrement, les situations sont loufoques, les dialogues entre les personnages sont très très absurdes… En tout cas, c’est ce côté là qui m’a beaucoup plu !

Cependant, il n’y a pas beaucoup d’action dans ce livre, mis à part une fâcheuse histoire avec un ours (une autre référence aux livres de l’auteur) qui n’a pas plu à pas mal de lecteurs, mais pour ma part je trouve que c’est tellement absurde que ça s’intègre extrêmement bien à l’histoire.

Qui dit roman graphique, dit dessins, qui par moment illustrent l’histoire ou alors sont la continuité directe du roman. On ne peut s’en passer sans le risque d’être un peu perdu dans cette histoire abracadabrantesque, car ils sont vraiment importants pour une compréhension totale.

En bref, un roman graphique qui m’a énormément plu et je suis ravie de découvrir une plume plus légère de Vincent Villeminot, bien que j’ai adoré son côté beaucoup plus sérieux dans Réseau(x).

[Chronique] Fathom, Volume 3 – Michael Turner

[Chronique] Fathom, Volume 3 – Michael Turner

fathom 3


Les aventures d’Aspen Matthews qui après avoir frôlé la mort, se retrouve en contact avec une race inconnue, probablement d’origine extraterrestre, vivant au fond des océans et préparant une guerre de conquête pour contrôler les nations de la surface.

Mon avis

Nous retrouvons la belle Aspen Matthews, devenue une véritable machine à tuer entre les mains de Killian. N’ayant pas connaissance de toute sa puissance, Aspen va se laisser guider (pour ne pas dire manipuler) pour servir les desseins de celui qui lui a révélé l’existence de son peuple, sous l’œil attentif et bienveillant de Kyla, une jeune femme qui fait sa première apparition dans l’histoire. Encore une fois, et ça en devient presque chagrinant, nous ne connaîtrons pas le nom du peuple d’Aspen, qui restera donc pour moi  »les créatures de l’eau » (original, je sais). Un moment, un humain les surnomment le peuple poisson, j’espère que ce n’est pas ça le nom original…

Même si notre orpheline est devenue une boule d’énergie et une machine à tuer, elle n’en éprouve pas moins des remords, et se rend compte après sa naïveté énorme du deuxième tome, qu’elle fonce tête baissée sans réfléchir, mais accepte quand même de continuer d’être le joujou de Killian. Heureusement, retournement de situation, Aspen apprend que Killian est le bad guy de l’histoire, et Kyla une alliée de taille. Et c’est ainsi que Aspen rejoint le camps adverse, pour prendre l’initiative de renverser Killian et sa troupe de supers-méchants. Comme pour les derniers tomes, nous remontons dans le passé de l’orpheline, pour découvrir sa famille, l’apparition de ses premiers pouvoirs, et un morceau de l’histoire de son peuple, ce qui répond à pas mal de questions par rapport à notre héroïne.

En bref, une suite agréable avec de l’action, et des retournements de situation inattendus qui donnent un nouveau ton à notre histoire !