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[Chronique] Dix-neuf – Sami Mokaddem

[Chronique] Dix-neuf – Sami Mokaddem

dix-neuf

  • Éditeur : Pop libris éditions (2014)
  • Pages : 406
  • Genre : Thriller, paranormal
  • Prix : 1.86€
  • Acheter Dix-neuf

Une mystérieuse équation mathématique cachée dans une partition musicale, un livre ancien servant à invoquer des forces maléfiques, un secret enfoui au fond d’une tombe punique et une pyramide géante immergée sous les eaux des Bermudes : rien ne semble lier ces éléments, et pourtant…

Lorsque les descendants de trois peintres célèbres sont soudain tués dans trois pays différents, Viviane Silva, agent spécial, découvre que les assassins étaient sur la trace d’un message codé, dissimulé dans l’une des toiles des maîtres.
Un puzzle monstrueux se met alors en place, dévoilant une conjuration démoniaque, qui prépare, depuis le temps de l’Égypte ancienne, l’avènement du règne des Ténèbres sur terre.

Mon avis

Après un premier pas dans le monde du livre avec un recueil de nouvelles, Dix-neuf est le premier roman de l’auteur, et je dois dire que c’est une sacré surprise ! Autant de travail abattu pour un aussi beau résultat, on ne peut rêver mieux pour ce thriller qui prend ses inspirations dans les légendes Lovecraftiennes et Sumériennes pour ne citer qu’elles, mais aussi dans l’histoire avec le passé de Carthage et d’Hannibal Barca.

Mais replantons le décors : d’un côté, Ryan se réveille amnésique et apprend que des amis à lui ont disparus, laissant leur fille adoptive Renée seule. D’un autre, Viviane enquête sur la Golden Dawn (une société secrète anglaise versée dans les sciences occultes), dont leurs membres ont tué son mari et s’apprêtent à faire revenir les Anciens sur terre. Pour les aider, une médium et un professeur qui en connaît long sur Carthage répondront à leurs questions. Mais il y a aussi Adam qui court après Lilith et ses succubes, qui enlèvent des fœtus pour un sacrifice…

Bien qu’il y ai beaucoup de personnages, l’auteur se concentre sur Ryan et Viviane. Ryan, un mathématicien qui est amnésique mais qui retrouve la mémoire petit à petit, et Viviane une enquêtrice qui en connait un rayon sur le paranormal. Leurs compétences et connaissances sont complémentaires, et l’un sans l’autre ils ne pourraient pas avancer. Cependant, l’auteur ne s’attarde pas trop sur le côté psychologique des personnages et des relations qu’ils peuvent avoir entre eux pour se concentrer exclusivement sur l’enquête. Mais pour tout vous dire, j’y ai fait attention qu’à la toute fin du roman, tellement il y a d’informations et de révélations qui arrivent assez fréquemment ! Néanmoins, tout ne nous arrives pas dessus en bloc, l’auteur a su distiller tout cela pour que ça reste agréable à lire.

Alors, bien qu’au départ nos personnages évoluent chacun de leur côté, on fait très rapidement le parallèle entre les découvertes de chacun, qui vont toutes à peu près dans le même sens, car il ne le savent pas encore, mais leur but va être le même au final. En effet, bien que l’auteur pioche dans les légendes lovecraftiennes, summériennes, ou le passé de Carthage et d’Hannibal Barca, entre autres, il compare ces légendes entre elles et fait ressortir les points communs de ces histoires, et nos personnages remontent ainsi jusqu’à leurs ennemis.

Pour revenir au travail de l’auteur, j’ai adoré approfondir ce que l’on apprend déjà dans le roman avec l’annexe qui est complète. Sous forme de notes avec un numéro pour que l’on se réfère à l’endroit où l’auteur en parle dans son histoire, on en apprend plus sur certains faits. Après, libre au lecteur de creuser pour en savoir plus… D’ailleurs, tout cela m’a donné des idées de lectures qui ont inspiré ce roman (les romans de Poe, le Necronomicon, Le roi en jaune…).

Le tout servit avec une plume fluide, une histoire bien construite et grandement servit par un vocabulaire assez riche. Bien que l’enquête soit assez complexe en elle-même, elle reste assez simple à comprendre vu que l’auteur détaille l’ensemble des découvertes, ce qui reste à la portée de tous. J’ai totalement adoré suivre cette enquête et l’ambiance paranormale qui plane sur l’histoire, qui m’a énormément rappelé De fièvre et de sang de Sire Cédric, où deux personnes enquête elles aussi sur des phénomènes paranormaux. Étant également une grande fan de Lovecraft, je suis ravie de retrouver ce grand maître du fantastique ici. Ce livre est pour moi un coup de cœur !

Merci au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions Pop Libris pour ce partenariat, ainsi qu’à l’auteur pour la dédicace !

[Chronique] Hantise – Michelle Jaffe

[Chronique] Hantise – Michelle Jaffe

hantise

  • Éditeur : Hachette (2011)
  • Pages : 408
  • Genre : Thriller jeunesse
  • Prix : 16.25€
  • Acheter Hantise

Heurtée de plein fouet par un chauffard, la jolie Jane est laissée pour morte dans un rosier. Elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé, mais d’étranges messages laissés sur le miroir de l’hôpital et des menaces téléphoniques instillent en elle le doute : a-t-elle réellement été victime d’un accident, ou quelqu’un a-t-il vraiment tenté de la supprimer ? Qui ? Serait-elle en train de perdre la tête ? Et si le tueur était tout proche ?

 

Mon avis

Jane, ultra-populaire, riche et en froid avec sa mère et son beau-père, est retrouvée laisser pour morte au fond d’un rosier. Par chance elle survit, mais ne se souvient pas de ce qui s’est passé. Depuis l’hôpital, elle reçoit d’étranges appels que personne n’entends… Tous pensent qu’elle est en pleine paranoïa et qu’elle délire, jusqu’au jour où elle se souvient de tout.

Hantise est un excellent livre.

Fin.

Vous en voulez plus? Hantise est LE thriller jeunesse à lire absolument (après Réseau(x), bien sûr) ! Michele Jaffe sait tenir le suspens jusqu’à la dernière page et le lecteur en haleine. Je n’aurais vraiment pas pensé que ça se finirait comme ça! De plus, la plume de l’auteur est tellement agréable à lire… Le seul défaut de se livre, sont les très nombreux flashbacks qui ne concernent pas forcément la soirée précédant l’accident, et peuvent se révéler ennuyants par moments.

J’ai lu dans une critique qu’une personne avait détesté ce livre pour la simple raison que le personnage principal est riche, belle et populaire (un conseil, ne lit JAMAIS Hell de Lolita Pille. Jamais), mais c’est ce qui fait que Jane est Jane et qu’elle a cet accident : sans cette popularité et tout le reste, jamais tout cela ne se serait déroulé. Surtout que Jane n’est pas le genre perso principal qui te tape sur les nerfs tout le long de ta lecture parce qu’elle est riche, belle, ect, loin de là ! Et heureusement, me direz-vous.

En bref, que retenir de ce livre? Merveilleusement bien écrit, du suspens, un bon thriller jeunesse, trop de flashbacks et un coup de cœur pour la serial lectrice que je suis!

 Les gens trouvent les habitudes réconfortantes, même si elles sont malsaines. Il faut être très courageux pour admettre qu’on a tort et essayer d’arranger les choses.

[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

black urubu

  • Éditeur : Nathan (2014)
  • Pages : 23
  • Genre : Thriller
  • Exemplaire téléchargeable gratuitement sur lire en live

Lana vit les deux garçons entrer dans le café où elle les attendait. Ses yeux brillèrent. Cèsar était à Barcelone depuis l’avant-veille, et elle se doutait qu’il viendrait ici, sur les ramblas, au café Durrutti, passer une fin de soirée selon ses anciennes habitudes. Du moins la toute jeune femme, 21 ans, l’espérait-elle.

Elle resta quelques instants encore, assise à sa table rencognée dans la pénombre, au fond du petit bar à tapas. Elle attendit pour se montrer, savourant sa propre impatience. Une boule lui serrait le ventre. Que dirait Cèsar, en la voyant ici ce soir ? Serait-il surpris, distant, fraternel ? Avec lui, elle ne savait jamais sur quel pied danser. C’était ainsi depuis l’enfance.

Mon avis

Black Urubu raconte l’avant. Avant les PIFR (Play it for real), la BCA (Black Clowns Army), avant Nada#1. Deux ans avant Réseau(x), nous retrouvons Cèsar et Vittorio, fêtant la vente de TMWYK (Tell me who ya kill), son application qui permet de mettre en scène grâce à une photo, une personne qui se fait tuer. Cèsar se retrouve insulté sur les réseaux sociaux pour avoir accepté de vendre son application qui était gratuite et l’un d’eux, un politicien (accessoirement un ancien ami), va aller jusqu’à dire que c’est un vautour… Rejoint par Lana, ils vont capturer trois urubus noirs pour les lâcher à la permanence de ce politicien…

Est-ce que cette courte nouvelle est indispensable à la saga? Et bien, pas vraiment. Il n’y a pas de révélations croustillantes, ni quoi que ce soit d’autre. On reprend vraiment que ce que l’on a fait que survoler dans les deux premiers tomes, sur les débuts de Cèsar, la BCA et les PIFR et sa relation avec Lana, comment elle est passée au stade d’amie d’enfance à amie et plus si affinités.

Toujours aussi bien écrit, bien que ce soit une courte nouvelle, l’auteur y a accordé autant d’attention qu’à ses romans, ça a donc été un véritable plaisir que de retrouver notre nada préféré !

Mais pour qui aurait totalement accroché à l’univers et au talent de Vincent Villeminot comme moi, je ne peux que recommander de se plonger au plus vite dans cette nouvelle!

[Chronique] Réseau(x), tome 2 – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x), tome 2 – Vincent Villeminot

réseau(x) 2


À la suite de la reddition de Cèsar Diaz, les polices de toute l’Europe pensent pouvoir enfin respirer. Pendant que les proches de Cèsar– Teodor, son frère ;Vitto et Francesca, ses amis– se cachent au Brésil, d’autres comme Justine, Jérémy ou Sixtine essaient de se reconstruire, loin du réseau DKB. Mais le calme n’est revenu qu’en apparence : quelque part sur les réseaux, le mystérieux Nada#2 devient menaçant. Il annonce qu’un scandale dans lequel des policiers sont impliqués va éclater. Rendez-vous est donné devant le Palais de Justice pour un nouveau « Play it for real » : le jeu recommence…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

 

Mon avis

HIIIIIII ohmondieuohmondieuohmondieu *-* Peut-on faire mieux que le premier tome? Oui, avec ce deuxième tome! 😀

Cèsar, Son Altesse Anarchiste Sérénissime, s’est rendu et depuis voit défiler une ribambelle de policiers qui n’arrivent pas à lui tirer les vers du nez, et des psychiatriques qui y vont tous de leur petit commentaire sur sa schizophrénie. A des kilomètres de là, son frère Teodor, devenu Nada#2, prépare le KO#2 qui révèlera à tous qui sont les véritables coupables depuis le début de cette longue histoire…

Vu le nombre important de personnages dans le premier tome, l’auteur nous a laissé un petit schéma avec les perso importants, qui s’est révélé très utile pour ma part, pour pouvoir replonger dans ce thriller. Dès le prologue, l’action refait surface, pour ne plus nous lâcher jusqu’à la fin du livre.

Autant nous suivions plus la Black Clowns Army dans le premier tome, autant ici nous suivons plus le rétablissement de la vérité via Alice, Cèsar, Justine et Jérémy. Un tome beaucoup plus axé sur la vérité et ce qu’entraîne chacun des actes depuis le début de cette histoire. Tous les actes insignifiants et dont nous pensions qu’ils ne servaient pas à grand chose dans le premier tome, nous les voyons sous un jour nouveau, et nous comprenons mieux le comment du pourquoi. Nada#1 a pensé à tout!

Réseau(x) est toujours aussi bien écrit, et l’auteur a réussi à bien cacher son jeu concernant les véritables coupables. J’étais loin de m’imaginer que ce serait cette personne-là, même si après les révélations, ça tombe sous le sens ! En tout cas, c’est un véritable page-turner, une fois le prologue lu, je n’ai pas lâché ce deuxième tome avant de l’avoir fini. Et je vous avoue, j’ai même pleuré à la fin tellement ce roman est très prenant !

Est-ce qu’il y aura une suite? Je ne pense pas, le mystère est résolu. Mais je compte lire la nouvelle Black Urubu très prochainement!

En bref, un coup de cœur absolument génial que je conseil à tous 😀

[Chronique] Réseau(x), tome 1 – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x), tome 1 – Vincent Villeminot

réseau(x) 1


Sur les réseaux, tout le monde pense connaître tout le monde. Tout le monde aime, surveille, espionne tout le monde. Mais désormais, une guerre est déclenchée, sur le web et dans le monde réel. Et Sixie, 15 ans, est l’enjeu, le butin, le gibier de tous les combattants…

Mon avis

OHMONDIEU. Comment être objective devant un tel livre? Là, c’est un coup de cœur!

Difficile de lâcher ce livre. La plume de Vincent Villeminot nous transporte avec facilité dans cette histoire à couper le souffle. Dès les premières pages, tout s’enchaîne, ne laissant aucun répit au lecteur qui se voit emporter dans tellement d’histoires à la fois, qu’on peut se sentir perdu. Heureusement, les chapitres sont courts et nous avons le temps de nous adapter à chaque personnages – car il y en a beaucoup – .

J’ai totalement adoré les références multiples à Fight Club, The Social Network, Mary Shelley, Poe ou encore à Saez, Gorillaz, Manson, à nos réseaux sociaux et à WoW (World of Warcraft). Je me suis sentie bien dans cette univers que je maîtrise sur le bout des doigts.

Les réseaux sociaux et les jeux vidéos sont omniprésents, et l’auteur nous démontre les conséquences d’une mauvaise utilisation de ceux-ci: propagation de snuff movies, harcèlement, violence, usage de drogues pour avoir des « visions » pour pouvoir les poster sur le DKB, le réseau fictif imaginé par Vincent Villeminot. De son petit nom bien trouvé de DreamKatcherBook, le DKB est un réseau social devenu aussi célèbre que Facebook. Les utilisateurs ont deux pages dessus: une diurne, où il poste leurs rêves, leurs pensées, leurs photos (bref, comme FB), et une page nocturne pour les cauchemars, en gros, une version presque « gentillette » du deep web pour le grand public.

Il y a une telle diversité de personnages, et l’on prend tellement le temps de les connaître, qu’il est difficile de ne pas s’attacher à eux, mais j’ai eu un coup de cœur pour le personnage de Cèsar/Nada#1, tout dans la folie (et la schizophrénie?), l’exubérance… C’est un pilier central de l’histoire et j’ai hâte de voir comment il évoluera par la suite avec son frère, Teodor.

Le point fort du roman, c’est la façon dont les évènements se déroulent rapidement. Personne n’a le temps de souffler. Nos personnages, et le lecteur avec. On est aux prémices d’une guerre civile et il y a quelque chose de pourri au royaume des flics, et ça ne va pas tarder à se faire savoir!

En bref, j’ai totalement adoré! Je compte me mettre très prochainement sur le tome 2 et Black Urubu, la préquelle de la saga !

[Chronique] De fièvre et de sang – Sire Cédric

[Chronique] De fièvre et de sang – Sire Cédric

de fièvre et de sang


Une jeune fille se réveille entièrement nue et entravée sur un matelas couvert de sang. Elle sait qu’elle va mourir, toute tentative de fuite semble inutile. La douleur n’est rien en comparaison de la peur panique qui s’est emparée d’elle…
Le commandant Vauvert mène l’enquête en compagnie d’une profileuse albinos, Eva Svärta. Personnage excentrique et hors-norme, Eva a un véritable sixième sens qui fait d’elle une redoutable traqueuse de l’ombre. Ensemble, ils vont tenter de remonter la piste d’un tueur en série qu’ils croyaient mort et qui a pour habitude de vider entièrement ses victimes de leur sang. S’agit-il d’une réincarnation, d’un spectre, d’un homme, d’une femme, d’une créature d’un autre monde ?

Mon avis

Quand j’ai commencé à lire De fièvre et de sang, je ne pensais pas que je me retrouverais à manger plus de 600 pages en deux jours, et à ajouter toute la bibliographie de Sire Cédric dans ma wishlist. Et pourtant, c’est ce qui vient de se passer…

On suit le commandant Vauvert et une profileuse albinos, Eva, qui enquêtent sur la disparition de plusieurs jeunes femmes. Ils retrouvent la dernière victime, Eloïse Lombard, chez ses kidnappeurs, les frères Salaville. Ils retrouvent également sur place une vingtaine de cadavres pendus par les pieds, le visage arraché, toutes vidées de leur sang. La maison est pleine de pentacles et noms de divinités/démons tracés au sang sur les murs et le sol. Après la mort des frère et six mois d’enquête, l’affaire et classée. Jusqu’au jour où les meurtres recommencent de plus belle, pile un an après le sauvetage d’Eloïse…

Ce roman est un véritable page-turner! L’écriture fluide de l’auteur y est pour beaucoup, mais aussi l’ambiance angoissante qui plane sur l’histoire, et qui ne nous lâche pas jusqu’au bout! Entre paranormal et ésotérisme, Sire Cédric nous fait passer par tout un panel d’émotions très rapidement.

De plus, l’histoire est extrêmement bien menée! Rien, aucun indice qui pouvait nous faire deviner la fin avant nos personnages principaux, un thriller vraiment bien ficelé en somme. Mon seul regret, c’est qu’on en apprenne pas plus sur le passé d’Eva et Vauvert. Autant celui de notre profileuse est un minimum expliqué (même si je trouve ça trop peu), celui de Vauvert nous est totalement inconnu.

Mais malgré ça, j’en ressort extrêmement satisfaite, et très contente de cette lecture, c’est un coup de cœur pour moi. Vous aimez les romans horrifiques et les thrillers bien ficelés? Alors De fièvre et de sang est fait pour vous!

[Chronique] Le fourgon – Jacques Desponds

[Chronique] Le fourgon – Jacques Desponds

le fourgon


Frank est a priori un type comme vous et moi. En tout cas, c’est un génie des affaires car en quelques années, avec sa société de fabrication et de distribution de meubles de bureau, il a bâti une fortune colossale. Tout lui sourit : sa réussite entrepreneuriale est flamboyante, son mariage avec Shirley un rêve fabuleux couronné par la venue au monde de Daphné et de Jérôme. Mais Frank sent peu à peu le vide envahir son existence trépidante. La mort accidentelle de son fils va encore amplifier son désarroi existentiel, au point qu’il décide de quitter la Suisse et d’émigrer en Floride avec Shirley et Daphné. Menant la vie insouciante d’un riche rentier, il ne se doute pas que le mauvais sort va s’acharner sur lui : problèmes familiaux, lettres de menace de mort…
Souvent le destin nous joue des tours insidieux, qui font brutalement basculer dans un abîme de tourments une existence pourtant soigneusement planifiée. De quoi être entraîner dans une spirale destructrice !

Mon avis

Frank est un homme sans problème, un génie des affaires qui s’est bâti une fortune colossale en quelques temps. Tout allait pour le mieux pour Frank: une femme aimante, Shirley et deux enfants géniaux, Jérôme et Daphné. Mais tout part en morceaux quand Jérôme perd la vie dans un accident de voiture. N’aillant plus le goût à rien, Frank part en Floride se faire une nouvelle fortune avec nouvel associé, Jim. Mais une fois sur place, la vente d’un de ses fourgons va vite entraîner une spirale destructrice…

Frank nous livre une rétrospective de sa vie, depuis le jour de sa rencontre avec sa femme, Shirley, jusqu’au dernier jour de sa vie. Une spirale de sentiments et d’émotions, à la fois prenante et totalement destructrice, qui font que l’on ne peut pas lâcher ce livre avant de l’avoir fini. Mais, parce qu’il y en a un, j’ai deviné la plupart des évènements du livre. Que ce soit la sexualité de Daphné, de comment l’auteur des lettres de menaces de morts veut réaliser son acte (no spoil, promis), ce qui se passe avec Shirley quand elle accepte son dernier travail à L.A, tout ça, je l’avais deviné, ce qui me déçoit car je m’attendais beaucoup à ce que ce thriller nous surprenne, que le suspens soit au rendez-vous, mais ce n’est pas le cas.

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Frank, à la fois complexe et simple, qui nous présente toute un panel de sentiments et de réactions très réalistes face à des menaces, la perte d’un proche, l’amour ou autre. On apprend a aimer et détester avec lui les personnes qui l’entoure.

Outre ce détail qui m’a déçue, ce livre est plutôt bien écrit dans son ensemble. Dans un style plutôt soutenu, Frank nous emmène à travers le long chemin qu’il a parcouru, son désarroi, son amour, sa tristesse et ses doutes. On se retrouve happés dans cette spirale de sentiments, l’histoire de toute une vie.

En bref, un bon livre très bien écrit, mais qui manque cruellement de suspens, le lecteur devine très facilement où l’auteur veut en venir, c’est une lecture sans prise de tête, très agréable. Merci aux éditions Rebelle et à Babelio pour cette masse critique!

[Chronique] Sang d’encre – Karine Quasevi

[Chronique] Sang d’encre – Karine Quasevi

sang d'encre

  • Éditeur : Overlook Publishing (2013)
  • Pages : 171
  • Genre : Thriller
  • Prix : 4.99€
  • Overlook Publishing n’existe plus

Eden Camp est une jeune fille en apparence normale, stable et sérieuse. Cependant, sous les traits de cette adolescente d’à peine 14 ans, se cache en réalité une véritable personnalité psychopathe. Après avoir commis son premier meurtre, la jeune femme commence alors son lent voyage dans le pays du macabre, s’amusant à imaginer différents stratagèmes, afin d’apprécier au mieux chaque homicide. Défiant alors toutes les limites, franchissant sans cesse de nouvelles barrières elle se transforme en une machine à tuer sadique et sans morale. Mais comment attirer vers soi les médias internationaux et devenir numéro 1 quand, avant elle, d’autres sont également allés aussi loin ? Une plongée vertigineuse dans nos limites psychologiques. A lire avec précaution.

Mon avis

Eden Camp est une jeune fille de 14 ans au visage angélique, à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Vraiment ? Hem, regardons donc de plus près cette jeune adolescente, sans problèmes et issue d’une famille modeste…

Ce qu’aime Eden, c’est voir les personnes souffrir. Regarder la petite lueur de peur s’éteindre dans leur regard. Imaginer le meilleur scénario pour pouvoir assouvir ses pulsions. Et n’importe qui fera l’affaire, de sa meilleure amie au petit garçon se balançant seul sur sa balançoire à la personne qu’elle croisera au supermarché…
Nous allons la suivre pendant son escalade vertigineuse du crime, ses découvertes en la matière de souffrance physique, son goût pour la torture, et la façon dont elle réfléchira pour mener à bien ses plans, pour apprécier pleinement ses meurtres. Parce que oui, le principal, c’est le plaisir qu’elle prendra en découpant ses victimes.

Sang d’encre est particulièrement court, 171 pages, mais il n’en faut pas plus pour parler de la vie criminelle de Eden. Les chapitres n’ont pas de nom, mais des citations. Passé les premiers chapitres, ont comprend que ce sont des citations de divers assassins, qui collent parfaitement avec l’univers glauque de l’histoire. Seul bémol, je me demande juste si le livre a eu une relecture quelconque avant sa publication : fautes de syntaxe et d’orthographe, certains passages sont dépourvus de ponctuations tandis que certaines phrases sont bourrées de virgules alors qu’il n’y a pas lieu d’avoir.

En bref, une lecture courte mais qui se laisse savourer si on passe les petits problèmes de fautes d’ortho/syntaxe/ponctuation 🙂

[Chronique] Correspondances criminelles – Julien Martin

[Chronique] Correspondances criminelles – Julien Martin

correspondaces criminelles


Après une trahison, Anna Vendetta va connaître une escalade criminelle, mais des personnes se mettront sur sa route. Notamment le procureur Jérémy Marceur et le commissaire Guillaume Moute. Anna finira-t-elle en prison, ou bien réussira-t-elle à conserver sa liberté, tout en faisant illégalement fortune ?

 

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier l’auteur de Correspondances Criminelles, Julien Martin, pour sa confiance pour ce partenariat et cette très sympathique découverte. Malgré ses 144 pages, ce petit roman à su se montrer très addictif…

Nous suivons ici Anna, une jeune femme qui se retrouve sans rien – plus de maison, plus d’argent – à cause de son ex-mari, Philippe, qui est parti avec ses biens, après l’avoir arnaquée. Le livre s’ouvre sur une lettre du malfrat, lui disant oh combien il l’a toujours détestée, qu’il ne l’a jamais aimée, et que surtout, la plupart des personnes de son entourage ont contribués à son arnaque. Seule, en colère, la touchante et naïve Anna se retourne vers une de ses amies, Rosalie, pour qu’elle l’aide à retrouver Philippe et qu’elle la loge quelque temps. En échange, Rosalie peut lui demander ce qu’elle veut, ce sera oui. Son amie accepte, et en échange, Anna devra aller récupérer des paris illégaux chez des parieurs… Elle gravira tous les échelons chez un bookmaker, se construisant un véritable réseau mafieux qui s’étend au niveau national, ce qui la rendra quasi-intouchable.

En parallèle nous suivons Philippe, qui a fuit aux États-Unis, plus précisément à Las Vegas, avec Sophie, une amie d’Anna qui a aidé son ex-mari à lui voler ses biens. Il continuera son escalade du crime en se servant de Sophie, qui cherchera par tous les moyens de se débarrasser de lui, mais il lui fait des propositions tellement alléchantes, qu’elle ne peut plus rien lui refuser, et qu’elle continuera à le servir, malgré qu’il ne soit pas honnête avec elle.

Nous suivrons aussi Jérémy, procureur, et Guillaume, un commissaire, qui chercheront à démanteler le réseau d’Anna, mais aussi se mettront sur la piste de Philippe et Sophie, car cette dernière est partie sans laisser de trace avec un homme dont tout le monde se méfie.

On suit nos protagonistes à travers des échanges de lettre, un chapitre pour une correspondance entre deux personnes, passant à trois ou plus à la fin du livre. Seul petit bémol, c’est l’échange de lettres entre Anna et Rosalie alors qu’elles habitent ensemble.

En bref, un petit roman qui se laisse lire vite, à lire sans modération !

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

miserere

  • Éditeur : Albin Michel/Le livre de poche (2008)
  • Pages : 635
  • Genre : Thriller
  • Prix : 8.50€
  • Acheter Miserere

Ce sont des enfants.
Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits.
Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille.
Mais leur pureté est celle du Mal.

 

Mon avis

Miserere est ma deuxième lecture chez Grangé, et je n’étais pas particulièrement emballée, vu que j’en attendais beaucoup la première fois. J’y suis donc allé à reculons, n’en attendant pas des masses. Et là, je dois vous avouer que j’ai été bluffée ! J’ai eu du mal par moment à arrêter ma lecture, restant accrochée à l’histoire particulière de nos héros…

Mais replaçons le contexte : Lionel Kasdan, Arménien, la soixantaine, flic de la BRI à la retraite, est appelé par le Père de sa paroisse en urgence : leur chef de chorale, Wilhelm Goetz, un Chilien, est retrouvé mort. La seule chose que l’on trouve sur la scène du crime est une empreinte de chaussure en taille 36, donc enfant, dans le sang encore frais. Même si à partir de ce moment là on sent que les enfants sont la clé de toute l’histoire, Grangé fait en sorte de ne pas tout nous révéler de suite.
A côté, nous découvrons Cédric Volokine, Russe, une beauté à en faire tomber n’importe quelle femme, flic à la BPM (Brigade de Protection des Mineurs), et accessoirement un junkie en désintox. Son intérêt pour l’enquête ? Les enfants. Son passé dont il ne se souvient plus. Un mystère, un flou complet autour de ces deux hommes, cachant un lourd passé qui nous sera révélé au fil de l’histoire…

C’est du grand – très grand Grangé. Le roman tape dans le trash, le gore, la violence, la torture. Les détails sordides. Ce n’est pas du violent histoire de dire  »je fais du violent pour du violent et basta ». La violence est très bien intégrée à l’histoire, choquant par moment. Autant l’histoire est fictive, les fais historiques sont bien réels. Aucune fausse note de ce côté là, l’auteur a su retranscrire parfaitement l’histoire violente du Chili et les recherches nazies sur l’être humain, donnant un côté réaliste à notre histoire.

– La névrose est la drogue de l’homme qui ne se drogue pas.
Volokine acquiesça  en rajustant sa sacoche. Il ne comprenait pas la phrase mais il aurait pu ajouter une autre réflexion, à son propre sujet. Lui avait opté pour la totale. La drogue, et aussi les névroses…

Côté personnage, je me suis attachée à Volokine, le plus mystérieux de notre histoire. Son style, ses mystère, son addiction à la drogue, son côté  »méchant garçon », on a envie de l’aider, de découvrir son passé avec lui, briser tout le mystère qui l’entoure. Son partenaire, Kasdan, a lui aussi une part de mystère qui l’entoure, mais ça ne m’a pas plus intéressé que ça. Quand il déballe son passé au Cameroun, une case se complète, mais je n’ai pas trouvé que cela donnait un plus à l’histoire.

– Tu veux rétablir la grande balance de la planète ? Forcer les multinationales à rendre leur liberté à leur main-d’œuvre ?
– Je veux qu’un jour, les multinationales ne puissent plus parler de « leur » main-d’œuvre. Qu’il n’y ait plus de possessif possible. Parce qu’il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’exploités.
Volokine expira lentement un filet de fumée :
– C’est irréel. C’est de l’utopie.
– C’est de l’utopie. C’est pour ça que c’est réel.
Francesca disait vrai. L’homme est fait pour rêver, c’est à dire pour combattre, et non subir. C’est la loi de l’évolution. Et surtout, l’homme est fait pour la poésie. Or, l’utopie est poétique. Et la poésie aura toujours raison contre le réalisme.

Un livre que je conseille vivement à tout amateur de thrillers…

Petit plus : L’adaptation cinéma du livre est prévue dans les salles pour le 26 juin 2013. Mais je ne vous conseille pas d’aller le voir. En effet, le scénariste a prit des libertés énormes, comme remplacer Volokine par un autre du nom de Salek, et a tout changé, de son nom à son histoire. Et comme le dénouement final du livre tient aussi sur le passé de Cédric, je vois mal comment il pourrait placer la fin de Grangé. C’est dommage !