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Tag: thriller

[Chronique] A pile ou face – Samantha Bailly

[Chronique] A pile ou face – Samantha Bailly

a pile ou face


Emma n’en croit pas ses yeux quand elle reçoit un mail de son frère Maxime.
Impossible ! Absolument impossible !
Les images du passé s’impriment sur sa rétine.
La voiture de Maxime. L’accident.
Les secours qui évacuent son corps sans vie.
Emma s’éloigne de l’ordinateur. S’approche à nouveau.
Ses doigts tremblent. Une pression de l’index.
Le message s’ouvre…

Et si soudain, vous pouviez prévoir l’avenir ?

Mon avis

Emma a perdu son frère Maxime lors d’un accident de voiture. La perte d’un proche n’est jamais facile. Interne au lycée caennais Fresnel, Emma passe son week-end chez sa meilleure amie. Alors qu’elle jette un œil à ses mails, elle en voit un envoyé par son frère… Une blague de mauvais goût ? Un mail de l’au-delà ? Après lecture, Emma va vite être partagée entre le hasard et son esprit cartésien…

Premier thriller jeunesse de Samantha Bailly, j’ai décidé de continuer la découverte de ses titres avec A pile ou face pour la simple et bonne raison qu’il se déroule à Caen, ma ville natale que j’ai quitté récemment. Donc, quand Samantha donne les adresses des lieux où Emma se rend, il m’a été très facile de la situer. Tout particulièrement au 200 rue Caponière, que j’ai toujours trouvé intriguant et un peu effrayant quand je passais tous les jours devant. Un vieux manoir inhabité, derrière un haut portail rouillée et cadenassée, perdu au beau milieu d’arbres, à l’entrée du Nice caennais… De mémoire ça m’est resté ! Bref, je me suis bien imprégnée de l’ambiance !

La fin de A pile ou face de Samantha Bailly, c’est à St Pierre, et tout le roman se déroule à Caen 💕

Une photo publiée par Séverine – BFrei (@aponey_supreme) le

On reste dans une certaine dualité du début à la fin : le présent et le passé, croire au hasard ou le rejeter, rester dans le présent ou se perdre dans un futur hypothétique décidé par des tirages… C’est en plus un roman qui se lit facilement, personnellement je l’ai lu d’une traite. C’est toujours un plaisir de retrouver la plume de Samantha Bailly en général, qui est très agréable à lire, c’est un peu l’assurance de passer un bon moment pour qui adore les romans de l’auteure. En plus, ce n’est pas un thriller des plus complexes, cela reste jeunesse, donc parfaitement adapté au lectorat visé, à ceux qui veulent découvrir ce genre par quelque chose de soft, simple, mais efficace ou ceux qui veulent lâcher un peu les grands thrillers plus poussés psychologiquement.

Côté personnage, on se sent facilement proche de Emma, notre personnage principal. C’est une jeune fille forte, qui ne se laisse pas faire, mais qui tombe facilement dans les ennuis. Bien sûr, elle reste une adolescente qui a des contraintes : lycée, parents, amis,… et ça, Samantha ne l’oublie pas. Pour ces raisons, je l’ai prêté à ma sœur qui est élève à Rostand, juste en face de Fresnel, qui devrait plutôt apprécier et se retrouver dans ce personnage !

En bref, le premier thriller de Samantha Bailly est bien mené, savamment dosé et avec des personnages convainquant. J’ai totalement adoré le fait que tout se déroule à Caen. C’est un thriller à la portée de tous, qui traite les sujets de la voyance et la perte d’un proche sans tomber dans les clichés et le larmoyant. En clair, une belle petite réussite.

[Chronique] Les expats – Chris Pavone

[Chronique] Les expats – Chris Pavone

les expats

  • Éditeur : Fleuve noir (2012)
  • Pages : 491
  • Genre : Thriller
  • Prix poche : 7.90€
  • Acheter Les Expats

Connaissons-nous vraiment les personnes qui partagent notre vie ? Cette question, Kate se la pose souvent, elle qui n’a jamais révélé à son mari, Dexter, qu’elle travaillait pour la CIA. Quand celui-ci lui annonce son embauche au Luxembourg, Kate est ravie. Elle va enfin pouvoir tirer un trait sur son passé. Raccrocher son tablier d’agent, prendre un nouveau départ avec sa famille. Là-bas,

Kate n’a d’autre choix que de se réinventer, s’intégrer dans le milieu très cosmopolite des expatriés, s’occuper de la maison tandis que Dexter, de plus en plus distant, rentre extenué le soir… Paranoïa ou instinct ? Malgré son environnement paisible et quelque peu ennuyeux, se réveille chez Kate une méfiance de plus en plus vive. Pourquoi son mari refuse-t-il de lui donner le nom de son employeur ? Et qui sont réellement Julia et Bill, ce couple d’Américains qui cherchent leur amitié de façon si appuyée ? Car Kate sait bien une chose : si elle a pu garder tant de secrets si longtemps, n’importe qui peut mener une double vie…

Mon avis

Kate et Dexter sont heureux en mariage. Parents de deux garçons, ils ont tout juste de quoi vivre. Pourtant, le couple travaille : Dexter est dans la sécurité informatique et Kate est un agent de la CIA. Rien que ça. Et personne ne le sait. Alors quand son mari lui parle d’aller vivre et travailler au Luxembourg, Kate est ravie, elle va pouvoir mettre fin aux mensonges et arrêter son boulot qui ne lui plaît plus tant que ça. Mais une fois arrivée dans son nouveau pays, cette ancienne de la CIA se méfie d’un couple d’expatriés américains, Julia et Bill. Ils sont partout où ils vont, à chaque endroit, chaque lieu de vacance, tout le temps. Et son mari, Dexter, qui ne lui dit rien sur son travail et esquive le sujet… Que lui cache-t-il ? Qui sont ces expats ? Kate va mener l’enquête…

Point d’action et autre joyeusetés sanguinolentes que l’on retrouve majoritairement dans les thrillers, ici c’est plus sur l’aspect psychologique que joue Chris Pavone. Kate devient-elle paranoïaque, ou a-t-elle raison de se méfier de ses nouveaux amis et de son mari, au point de les suivre, d’entrer sur leurs lieux de travail par effraction ? Kate a bien quitté son travail, mais dur dur pour l’ancienne agente de se comporter comme toutes les mères de famille expatriées : s’occuper de sa maison, de sa famille, prendre le café avec ses ami-e-s expats, ect… Son ancien métier lui colle à la peau, et les journées sont bien longues pour une femme sans emploi.

Il comprenait. La terre avait tremblé sous leurs pieds et il était devenu impossible de savoir où Kate se trouvait au juste.

Ce qui renforce ce sentiment de paranoïa, c’est cette alternance entre le passé de Kate et le présent, qui nous amène nous aussi à nous poser des questions sur Dexter, Julia et Bill. Je reste cependant surprise concernant la fin. Par rapport à toutes les décisions et les actions de Kate, j’ai l’impression que cela ne colle pas beaucoup. Après, cette fin reste ouverte, on ne sait pas si tout est bien qui fini bien ou si au contraire l’ultime décision de Kate les plongera dans les ennuis jusqu’au cou. Mais cela reste surprenant. C’est le seul bémol à propos de Les expats, que j’ai trouvé dans l’ensemble plutôt bien amené. Une certaine tension monte pendant que l’on se met à douter devant les découvertes de Kate et les flashbacks qui interviennent régulièrement.

En bref, Les expats est un bon thriller psychologique, mais il ne faut pas s’attendre à une fin dans la lignée du reste du roman. La tension monte, est ravivée régulièrement par le comportement de nos personnages et leurs décisions, mais s’essouffle dans le dernier chapitre. C’est un roman dans lequel on voyage beaucoup en Europe, et plaira à ceux qui n’aiment pas les huis-clos. A savourer, mais avec précaution !

[Chronique] Soleil noir – Christophe Semont

[Chronique] Soleil noir – Christophe Semont

soleil noir


Promu sergent dans le nord de l’Argentine, Esteban Pantoja s’apprête à fêter son avancement en compagnie de sa femme et de sa fille. Pour eux, ce soir-là, tout va basculer… Adela est serveuse dans un bar de nuit de La Paz. Un boulot comme un autre, en attendant mieux. Depuis quelques mois, elle se bat contre des visions qui la hantent jour et nuit. Ils s’appellent Sergio, Kamila, Federico et Diego. Ils sont jeunes, ils ont la vie devant eux. La vie… et un énorme conteneur, abandonné au cœur de la jungle.
Rien ne les vouait à se rencontrer.
Et pourtant, leurs destins sont liés. Tous vont être les témoins de la folie d’un homme. Car au plus profond de la forêt amazonienne, tapi dans son antre, un serpent attend son heure…

Merci aux éditions Critic pour cette lecture !

Mon avis

Esteban vient tout juste d’être promu sergent. Voulant fêter ça avec sa petite famille, il va chercher sa femme avec sa fille. Sa femme travaille à la banque, s’occupe des derniers clients pendant que son mari l’attend. Mais personne ne repartira de la banque, car un braquage est en cours, et ces hommes sont sans pitié. Plus loin, des enfants découvrent un conteneur rempli de cadavres. A la Paz, Adela, une jeune serveuse, est victime d’hallucinations toutes plus réalistes les unes que les autres. Tandis que Esteban se réveille à l’hôpital, seul rescapé du braquage, il jure vengeance. Tout ce petit monde est lié, mais ne le sait pas encore…

Comme dans tout bon roman où tout est lié mais que nos personnages ne sont pas au courant, on est envoyés d’un bout à l’autre. Car même si on se doute de la liaison, quelle est la base de tout ceci ? Comment en sont-ils venu là, alors qu’ils ne se connaissent pas ? C’est ce que nous allons tenter de déchiffrer aux côtés de Esteban, sur la piste des hommes qui ont tué sa femme et sa fille.
Et pour un court roman de 265 pages, il y a beaucoup de monde ! Avec une vie bien à eux, un passé, mais j’ai tout de même eu du mal à les cerner, du au trop grand nombre, on a pas vraiment le temps de s’attacher à l’un d’entre eux.

Le lien avec l’Histoire est assez facile à deviner, mais là où réside l’intérêt, c’est de chercher à savoir qui a fait quoi, et comment. Du reste, l’enquête est cohérente du début à la fin, et il reste assez difficile à deviner les tenants et les aboutissants tant que nos personnages n’ont pas mis le nez dedans, cela reste assez mystérieux pour éveiller la curiosité du lecteur jusqu’au bout.
Côté écriture, je suis ravie de retrouver Christophe Semont avec Soleil noir ! Les descriptions sont toujours autant réalistes, on a l’impression d’y être. La fin reste ouverte, laissant imaginer le bon comme le pire pour l’après, faisant travailler notre imaginaire. Bien que je n’approuve pas forcément le choix de Adela, c’est une fin comme je les aime : tout est bien qui fini bien ou tout est bien qui fini mal ?

En bref, Soleil noir est un court thriller très intéressant à suivre, du fait du style d’écriture très descriptif de son auteur. Bien que l’on ne s’attache pas forcément aux personnages, on reste concentrés sur l’enquête jusqu’au bout. Une bonne lecture, qui satisfera les grands comme petits lecteurs de ce genre.

[Chronique] Tu tueras Le Père – Sandrone Diazeri

[Chronique] Tu tueras Le Père – Sandrone Diazeri

tu tueras le père

  • Éditeur : Robert Laffont (2015)
  • Pages : 664
  • Genre : Thriller
  • Prix : 21.50€
  • Tu tueras le Père

Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier.
Non loin de Rome, un homme affolé tente d’arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d’une clairière.
Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l’hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s’échapper. Pendant des années, son seul contact avec l’extérieur a été son mystérieux geôlier, qu’il appelle « le Père ».
Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté…

Merci aux éditions Robert Laffont et à Net Galley pour cette lecture !

Mon avis

La commissaire Colomba enquête sur la disparition d’un petit garçon, alors qu’elle est censée être en arrêt. Son supérieur, Rovere, l’envoie sur la piste de Dante, un homme qui a vécu 11 ans dans un silo, alors qu’il n’était qu’un enfant. Son seul contact ? L’homme qui se fait nommer Le Père. Aujourd’hui, complètement psychotique, Dante résout des affaires pour son avocat. Quand Colomba lui parle de la disparition de l’enfant, l’homme ne peut s’empêcher d’y voir un lien avec sa propre affaire. Car Le Père est toujours dehors, en liberté…

J’annonce la couleur, ce livre est un coup de cœur ! Bien que j’ai eu du mal à remettre dans ma lecture avec les attentats (il y a plusieurs passages dans le livre qui fait état d’une bombe qui explose dans un restaurant parisien, avec moult détails sordides), c’est un thriller que j’ai beaucoup aimé. En tout cas, il mérite amplement son succès !

J’ai totalement aimé le personnage de Dante. Je ne saurais expliquer clairement ce qui m’attire dans ce personnage, mais c’est LE personnage que je cherchais – sans succès, jusqu’à aujourd’hui – dans les romans que je lis. Que ce soit sa façon d’interagir avec les autres, de réfléchir, ce qu’il peut dire, son style… Tout dans Dante me plaît. J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à me dire que que j’avais terminé Tu tueras Le Père, mais il se murmure qu’une suite serait en cours d’écriture… Je croise les doigts pour que ce soit le cas !

– Mais tu n’as pas besoin de dormir ?
– Je connais un type qui ne dormait jamais, répondit Dante.
– Et comment il a fini ?
– On lui a tiré une balle dans la tête, maintenant il dort un peu trop.

Concernant l’enquête, bien qu’un moment j’ai deviné une petite partie des choses, il est impossible de deviner et de saisir l’ampleur de toute l’histoire tant que Dante n’en parle pas lui-même une fois tous les éléments réunis. L’enquête part dans tous les sens, ouvre mille et une possibilité, mais arrive au même point, tout en restant cohérent sur toute la ligne. L’auteur a su relier tout ça sans jamais se perdre, chapeau ! J’ai adoré la tournure que l’enquête a prise et la façon dont c’est lié avec notre Histoire. Connaissant déjà un peu le sujet, je n’étais pas sur un terrain inconnu. En tout cas, cette fin m’a convaincue et j’espère lire la suite l’année prochaine !

En bref, Tu tueras Le Père est un excellent Thriller pour ceux qui les aiment poussés, cohérents, et en rapport avec la réalité à nous, lecteurs. Le style de Sandrone Dazieri plaira très vite : un vocabulaire varié, des descriptions parfaites qui aident à l’immersion du lecteur, et des personnages qui ne laissent pas indifférent. En général, ce livre ne laisse pas indifférent ! A se procurer de toute urgence…

[Chronique] Avec tes yeux – Sire Cédric

[Chronique] Avec tes yeux – Sire Cédric

avec tes yeux

  • Éditeur : Presses de la cité (2015)
  • Pages : 550
  • Genre : Thriller
  • Prix : 21.50€
  • Acheter Avec tes yeux

Thomas ne croit que ce qu’il voit, mais personne ne le croit. Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D’épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu’il a déjà fragile. Si ce n’était que ça ! Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d’un autre, torturant une jeune femme… Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.

Merci aux éditions Presse de la Cité et le blog Book en Stock  pour cette lecture !

Mon avis

Thomas fait des rêves horribles en ce moment. Pour essayer de régler le problème, il accepte qu’un psy l’hypnotise. Mais depuis, c’est pire. Il est maintenant en proie à des visions cauchemardesques où il torture une jeune femme jusqu’à la mort. Persuadé que tout cela est réel et que cela va se dérouler prochainement, il tente le tout pour le tout et part à la recherche de la victime pour empêcher que cela arrive. Et c’est là que les ennuis commencent…

Le petit dernier de Sire Cédric (pas si petit que ça) a été un sacré coup de cœur. Et pourtant, il est très angoissant, tant l’auteur joue avec nos peurs. Mais l’histoire donne envie d’y revenir malgré tout; même si l’on ne se sent pas très rassuré pendant la lecture. L’ambiance que Sire Cédric installe dans ses romans est généralement angoissante, ça fait froid dans le dos, mais d’un autre côté, on ne résiste jamais longtemps et on replonge aussi vite dans l’histoire ! Bref, j’aime me faire peur.

On y suit donc Thomas, web-développeur de son état et fraîchement célibataire, qui se retrouve avec ses visions pour le moins étranges. Il va être aidé par Fox, une jeune fille rencontrée sur un canal IRC, et Nathalie, une gendarme qui reste dans les bureaux car son père, plus haut gradé qu’elle, fait tout pour qu’elle n’aille pas sur le terrain. On saute d’un point de vue à un autre sans s’emmêler les pinceaux, et surtout sans jamais deviner ce qu’il en retourne. Et pourtant, Sire Cédric laisse des tas d’indices dans le texte, mais ils sont soit trop minces pour en tirer une conclusion, soit c’est un piège. Dans tous les cas, impossible de deviner avant la fin ce qu’il en est, le secret est bien gardé !

L’intrigue est cohérente, pleine de suspens, et joue avec nos nerfs. La plume de Sire Cédric est toujours agréable à lire. C’est fluide, et l’auteur a un vocabulaire riche. Tous les sujets qu’il aborde sont traités à la perfection, on sent bien que l’auteur s’est documenté avant de se lancer dans l’écriture de Avec tes yeux.

En bref, Avec tes yeux est un thriller horrifique dans la lignée des autres romans de Sire Cédric, peut-être un peu moins fantastique que d’habitude. Si vous ne craignez pas d’avoir la frousse, foncez chez votre libraire !

[Chronique] Adrien English, tome 1 : Ombres funestes – Josh Lanyon

[Chronique] Adrien English, tome 1 : Ombres funestes – Josh Lanyon

adrien english 1


Un beau matin, Adrien English, libraire et aspirant auteur vivant à Los Angeles, se retrouve face à un meurtre. Son ancien camarade de lycée (et employé) a été trouvé poignardé dans une ruelle après qu’il ait été vu en pleine dispute avec Adrien le soir précédent. Naturellement, les flics ont quelques questions à poser à Adrien. Ils ne sont pas vraiment impressionnés par ses réponses et, quelques heures plus tard, quand quelqu’un s’introduit dans la boutique d’Adrien et la vandalise, la police a tendance à penser qu’Adrien essaie de détourner les soupçons qui pèsent sur lui. Mais Adrien n’est pas dupe. Adrien sait qu’il est le prochain sur la liste.

Mon avis

Adrien English est libraire à Los Angeles, auteur à ses heures perdues. Sa vie est sans complications jusqu’au jour où la police lui annonce la mort de son collègue et ami, assassiné la veille. Adrien étant la dernière personne à l’avoir vu et ayant eu une dispute avec, la police pense tenir son coupable. Adrien, attristé par cette nouvelle, ferme la librairie pour le reste de la journée. Mais quand il revient, elle est dévastée. La police ne le croit pas une seule seconde, et pense que le jeune libraire tente de les envoyer sur une autre piste, mais Adrien n’est pas idiot, ni un menteur : il sait qu’il y a quelqu’un qui en a après lui, et il est bien décidé à savoir qui. Il va donc mener son enquête de son côté, seul contre ces policiers qui ne veulent pas voir plus loin…

C’est la première fois que je lis autre chose que les livres de Rohan Lockhart chez cet éditeur, il était temps pour moi de voir ce qui se fait d’autre en romans M/M, et ayant envie de lire un thriller, ce premier tome de Adrien English est très bien tombé, et a fini rapidement dans ma liseuse !

L’histoire est racontée du point de vue d’Adrien, notre jeune libraire célibataire. On va vivre avec lui ses doutes, ses angoisses, mais aussi sa quête de la vérité au milieu de tout ce bazar. Parce que l’auteur nous présente pas moins de cinq coupables potentiels, mais personnellement j’ai vite réduit la liste à seulement deux personnes. Suite à ça, j’ai très vite deviné qui était le coupable. Mais c’était tout de même intéressant de le découvrir si tôt, puisque j’ai pu voir tout ce qu’il faisait pour atteindre sa victime (et ça fait froid dans le dos rien que dit repenser).

 – Les gens changent, non ? C’est le concept de la prison.
– Pas toujours. C’est le concept de la peine de mort.
Adrien à Riordan.

La construction du récit et de l’enquête est cohérente, je ne me suis pas perdue une seule fois dans ce récit. La plume de Josh Lanyon est fluide, et il a du vocabulaire. On ne tourne pas en rond, et on va droit au but, ce qui est agréable. Cependant, j’ai trouvé quelques descriptions un peu longues qui cassent le rythme du récit.
A la traduction, on retrouve Marc G., l’auteur de The Gardener, qui traduit lui-même son webcomic, c’est donc un travail de qualité que j’attendais de ce côté-là, et je n’ai pas été déçue !

Ce premier tome pose les bases de la saga, qui a un sacré potentiel. Quand la suite sera traduite, je la lirais à coup sûr !

[Chronique] Expérience Noa Torson #2 : Ne regarde pas – Michelle Gagnon

[Chronique] Expérience Noa Torson #2 : Ne regarde pas – Michelle Gagnon

expérience noa torson 2


Noa se bat contre la corporation qui manipule le sinistre projet Perséphone. Avec l’aide d’autres adolescents, elle sillonne les Etats-Unis pour empêcher le kidnapping de nouveaux cobayes. De son côté, Peter, resté à Boston, met à profit ses aptitudes au piratage pour s’introduire dans le système informatique de l’organisation.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Le premier tome avait des défauts, mais le contenu se suffisait à lui-même et m’avait tout de même donné envie de lire la suite. On y est et… Dans quoi suis-je tombée ? C’est la déception livresque du mois, déception est un mot fort, mais je ne trouve pas mieux et je n’ai pas aimé, alors on s’en contentera je pense. Donc, toujours à la poursuite du projet Perséphone, Noa et Peter (Vallas), chacun de leur côté, s’entraident pour trouver des entrepôts où sont les adolescents SDF qui se font kidnappés et ouvrir le corps pour subir tout un tas d’expérimentations médicales. En somme, ce qui était prévu à la fin du premier tome, aucune surprise de ce côté là.

Et donc, « sans surprise » est la marque de fabrique pour ce deuxième roman, on commence déjà par la facilité qui caractérisait le premier tome. Noa réussit tout ce qu’elle entreprend, encore une fois. Peter fait des trucs inutiles qui ne fonctionnent qu’à moitié, en prenant des risques absurdes. Encore une fois. Voilà, on reprend les même, et on recommence.

Sauf que là, l’auteure a voulu installer… roulement de tambours… de la romance ! Et le triangle amoureux, c’est pour les faibles, nous on préfère les parallélépipèdes. S’en est tellement le bordel que j’ai du faire un schéma pour me souvenir qui est avec qui, et pareil pour qui déteste qui ! Et je désapprouve, on peut très bien écrire du jeunesse sans que ça tourne à de la romance. Surtout qu’ici, elle ne sert à rien et n’a aucun impact sur l’histoire.

Une fois n’est pas coutume, on envoie la valse des incohérences : Zeke se prend une balle dans le flanc, mais continue à faire sa petite vie, escalader une fenêtre et porter un corps, ainsi que courir (il n’est toujours pas soigné à ce stade-là). Taylor est à la fois attachée et encadrée par des soldats, mais se retrouve aussi à l’autre bout du terrain, en liberté et en fuite (Taylor est une ado de 15 ans, les soldats sont des anciens de l’armée et des mercenaires surentraînés). Peter est sous les effets d’un gaz paralysant mais maîtrise Mason, le mec surentraîné qui défonçait des portes d’un coup de botte dans le premier tome.

Et alors la fin… La fin, c’est toujours le moment des révélations, des plot twists de malade qui font décrocher la mâchoire du lecteur qui ne peut dire que « haaaan nan pas possible ». Pas là. On a bien une révélation, mais pardon, la façon dont c’est mis en scène me fait doucement rire, pour ne pas dire ricaner. Soit on veut prendre les personnages et le lecteur pour un naïf, soit on y croit dur comme fer, sauf que rien ne colle. Oh oui, ça pourrait coller, mais non. C’est juste exaspérant.

Je n’aurais qu’un conseil : fuyez, pauvres fous !

[Chronique] Dérapages – Danielle Thiéry

[Chronique] Dérapages – Danielle Thiéry

dérapages


Un corps d’enfant, très déconcertant, est découvert sur une plage du Nord de la France. Un cas troublant, qui laisse totalement perplexes les médecins légistes. Même le commissaire Edwige Marion, qui dirige un important service de la PJ parisienne, n’a jamais rien vu de tel. Au même moment, Edwige Marion, récupère sa fille Nina, choquée et couverte de sang. Elle a fui Londres et sa soeur Angèle. Nina est mutique. Angèle et son mari, un scientifique renommé, ont disparu. Quels peuvent être les liens entre cet enfant mort noyé, une adolescente, et un scientifique spécialiste du génome humain… Commence pour la commissaire Marion une enquête complexe, aux ramifications internationales, et qui va vite sombrer dans l’horreur. 

Merci aux éditions Versilio et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Quels peuvent être les liens entre cet enfant mort noyé, une adolescente, et un scientifique spécialiste du génome humain…

Vingtième roman de Danielle Thiéry, et exactement le onzième où elle met en scène le personnage de Edwige Marion, Dérapages est un thriller qui m’a tenue en haleine du début à la fin. Quand je ne pouvais pas lire, je n’arrêtais pas d’y penser, échafauder des théories (et à part un petit bout d’une, aucune n’a tenu la route !).

On suit l’enquête du commissaire Marion, qui se retrouve avec un mystère qui la dépasse : une créature retrouvée morte sur la plage qui ressemble à une jeune enfant, sa fille qui débarque de Londres couverte de sang et la sœur de sa fille, disparue avec son mari, un éminent scientifique… Et pas l’ombre d’un indice, d’une réponse, rien. Pas même pour le lecteur, qui découvre chaque élément avec Edwige Marion. L’auteure nous mène en bateau jusqu’au bout !

Comme je le disais plus haut, ce n’est pas la première fois que Danielle utilise le personnage de Marion dans ses romans, mais on est pas perdus pour autant, son passé nous est expliqué quand il le faut. Ainsi, même pour moi qui n’ai pas lu ses romans, je n’ai pas eu de problème pendant ma lecture, c’est un très bon point.

L’écriture est saccadée, on se sent dans l’urgence de la situation, de l’enquête qui piétine, l’agacement et la baisse de moral des différentes personnes qui enquêtent sur ces affaires. Histoire racontée du point de vue de l’auteure, on a accès à un large panel de personnages hauts en couleurs. Danielle a été la première femme commissaire divisionnaire, et ça se ressent dans toute la lecture : on sent qu’elle sait de quoi elle parle et ça donne un côté très réaliste à l’histoire, un réalisme qui manque cruellement à nos chères séries américaines.

J’ai passé un très bon moment avec ce roman qui m’a faite frémir, une lecture le soir dans une maison à colombage normande, perdue dans la campagne m’a bien mise dans l’ambiance !

[Chronique] Quelque part avant l’enfer – Niko Tackian

[Chronique] Quelque part avant l’enfer – Niko Tackian

Quelque part avant l'enfer


Anna est miraculée. Après un accident et deux semaines de coma, elle est toujours en vie. Est-ce la promesse d’un nouveau départ ? Une chance avec son fils et son mari de tout recommencer ?
Mais de l’autre côté, l’espace d’une infime seconde, alors que sa vie était suspendue à un fil, elle a vu le tunnel… une lumière noire, et un homme lui promettant de la tuer…
Il la poursuit encore. Pourquoi l’a-t-il choisie comme témoin de ses crimes ?
Parfois, il vaut mieux ne pas revenir…

Merci à Livraddict et aux éditions Scrineo pour cette lecture !

Mon avis

Quelque part avant l’enfer, premier roman du scénariste, réalisateur et désormais auteur Niko Tackian, est un thriller psychologique qui nous emmènes dans les expériences de mort imminente (EMI)…
Quand Anna, mère de famille, a un accident de la route qui la plonge dans le coma, elle fait une EMI. Bien que ces expériences soient majoritairement positives, la sienne est noire : elle y rencontre un homme qui veut la tuer. Et elle aurait très bien pu l’oublier si cet homme n’existait pas et que ce n’était pas un serial killeur !

Le thème des EMI est extrêmement bien amené et expliqué au lecteur : chiffres, témoignages, tout est là pour nous faciliter la lecture. Le tout s’intègre parfaitement à l’histoire d’Anna, que nous suivons de bout en bout. C’est la première fois que je rencontre ce thème dans un roman, ça a donc été une découverte pour moi.

Ce thriller est bien mené, pas une fois je n’ai deviné qui était le tueur, ni son but. Niko Tackian nous balade jusqu’à la fin, où l’on tombe des nues ! Cependant, c’est le premier roman de l’auteur, on ressent certaines de ses convictions qui transparaissent dans le texte.

Les personnages sont bien travaillés et ont chacun une psychologie poussée. L’auteur a donné une grande importance à chacun d’entre eux ! Mais j’aurais apprécié tout de même d’en savoir plus sur certains personnages, comme celui d’Alain dont on apprend son « passé psychologique » qu’à la toute fin -ceci n’est pas un spoil, promis!-, ça aurait été encore plus immersif.

Dans l’ensemble, j’en ressort satisfaite ! Ce premier roman m’a beaucoup plu, et je pense suivre le travail de l’auteur de près !

[Chronique] Expérience Noa Torson #1 : Ne t’arrête pas – Michelle Gagnon

[Chronique] Expérience Noa Torson #1 : Ne t’arrête pas – Michelle Gagnon

expérience noa torson 1


Noa se réveille sur une table d’opération, une cicatrice en travers de la poitrine. Elle ne sait pas où elle est, ni ce qui lui est arrivé. Alors elle prend la fuite, des tueurs lancés à ses trousses.
La jeune fille, hackeuse de génie et solitaire, pense semer facilement ses poursuivants. Elle se trompe: pour la première fois de sa vie, si elle veut survivre, Noa a besoin d’aide. Car elle est la clé d’un terrible secret. Et ceux qui la traquent n’ont aucune intention de la laisser s’échapper.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Noa Torson se réveille sur une table d’opération, une cicatrice en travers de la poitrine. L’infirmier lui explique qu’elle a eu un accident, mais l’explication ne convient pas à Noa qui comprend très vite qu’elle a été enlevée… Elle décide donc de fuir et d’essayer d’en apprendre plus sur son opération. Mais ce n’est pas facile quand vous avez des hommes armés jusqu’aux dents à votre poursuite !

Michelle Gagnon propose là un thriller sur fond de groupes d’hackeurs qui font down des sites pour se venger d’une entreprise ou d’une personne qui bafoue les lois en toute impunité. Oui, comme Anonymous, mais avec un chef à sa tête : « Vallas ». Le côté « hackeur », internet&Co est bien exploité, mais cependant dans un langage qui pourrait en rebuter plus d’un lecteur s’il n’a qu’une expérience limitée avec l’informatique (pour rester vague). Ce livre m’a fait pensé à Réseau(x) sur certains points, mais pas jusqu’à être aussi bien. Parce que Expérience Noa Torson est bien écrit, mais souffre de quelques facilités.

En effet, tout se passe assez facilement, Noa comme « Vallas » ne rencontrent limite aucun problème à chaque fois qu’ils tentent quelque chose pour s’approcher de la vérité. Bon, sauf « Vallas » au début, qui se fait supprimer son ordinateur… Mais, dans une ville comme Boston où l’accès à un ordinateur peut se faire à la bibliothèque, et le fait qu’il reçoive d’énormes sommes d’argents de ses parents aident à contourner ce petit problème… Un peu plus de complexité n’aurait pas fait de mal, quelques embûches également : c’était beaucoup trop simple et on remonte assez rapidement jusqu’au « gros bonnet ».

Mais mis à part ce problème, l’histoire est assez captivante en elle-même pour faire tenir jusqu’au bout de ce premier tome : pourquoi Noa? Pourquoi la cicatrice? Les parents de « Vallas »? L’ex-copine de « Vallas »? Qui est Mason? Beaucoup de questions se posent, certaines restent sans réponse à la fin de ce premier tome, mais ça reste pour moi suffisant pour me donner envie de lire la suite, mais ce ne sera pas une priorité quand elle sortira.