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[Chronique] Mon cher stagiaire – Anouk Laclos

[Chronique] Mon cher stagiaire – Anouk Laclos

mon cher stagiaire


Une pétillante quadra devenue veuve avant l’heure se voit confier les rênes de l’empire de champagne Van Styn.

Un jeune étudiant américain à l’ambition débordante et au charme fou rêve d’y faire un stage.

Anouk laisse sa chance à Andrew, dont la soif d’apprentissage va se révéler troublante…

Entre bulles de champagne et déplacements professionnels de rêve commence alors une initiation enivrante aux plaisirs à la française, mais jusqu’où Anouk osera-t-elle aller ?

Merci aux éditions Calmann-Lévy et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Anouk, la quarantaine, veuve, et depuis peu PDG de la société Van Styn, spécialisée dans le champagne, prend un stagiaire sous son aile, un américain assez pudibond. Andrew a soif d’apprendre, que ce soit les ficelles du métier, mais aussi comment donner du plaisir aux femmes, ce que sa nouvelle patronne ne va pas rechigner à lui apprendre, étape par étape…

C’est le premier roman érotique chez Calmann-Lévy, et c’est une sacré surprise. Étant une grande lectrice de romans de ce style, cela me fait toujours plaisir de voir ce genre s’épanouir. Mais ce roman est présenté comme le premier roman érotique français  où c’est une femme qui initie un homme, ce qui est faux. Il suffit de jeter un œil au catalogue de La Musardine pour trouver une pléthore de livres 100% français qui présentent le même thème.

Autant vous le dire, je n’aime pas du tout la couverture rose-grise, c’est même un frein. En librairie, je n’aurais même pas accordé 10 secondes de mon temps pour ce livre. Pour moi, une couverture dans ces tons là me renvoie directement à toutes les publications post-cinquante nuances de Grey de Hugo et Cie, ce moment où cet éditeur a publié énormément de titres faisant l’apologie de la culture du viol sous toutes ses formes. Donc pour moi, une couverture rose-grise, c’est demi-tour tout de suite. Espérons que par la suite les éditions Calmann-Lévy trouveront un style graphique pour leurs romans érotiques qui leur ressemble, et non aux livres des autres.

Et le dernier point gênant, bien que ce soit un pseudo, je n’aime pas quand l’auteur(e) porte le même nom que son personnage principal dans les romans érotiques. On ne sait pas où est la limite entre la fiction et la réalité et ça devient vraiment gênant, j’ai pas forcément envie d’imaginer l’auteure couchant avec un stagiaire.

Bref, parlons maintenant du contenu.

Qui dit roman érotique, dit scènes de sexe. Elles sont peu nombreuses, un bon point, montent crescendo et sont émoustillantes, vraiment bien décrites. Mais le must – qui est aussi le gros point positif de Mon cher stagiaire – c’est qu’il y a du consentement sexuel respecté partout. Oui, oui, vous avez bien lu, cette denrée rare est là et elle est exprimée clairement ! C’est un énorme point positif ! J’ai presque envie d’embrasser l’auteure tellement je suis heureuse que le consentement soit là.

J’ai lu ce livre très rapidement, la plume de « Anouk Laclos » étant fluide, avec un vocabulaire riche, et des descriptions savamment dosées. C’est un livre qui se lit très facilement. Le cadre choisi par l’auteure est bien mis en place, que ce soit la société Van Styn ou les différentes demeures que Anouk et Andrew visitent. Je suis cependant très surprise par la fin ! J’ai d’abord été choquée par ce retournement de situation, de voir dans quelle situation Anouk était mise, mais j’ai finalement trouvé l’énième rebondissement concernant Andrew trop tiré par les cheveux. Je pense qu’on aurait pu s’arrêter à la première révélation, voir la deuxième.

En bref, j’ai l’air sévère comme ça, mais j’en ressort globalement satisfaite. Pour un premier roman de l’auteure, je l’ai trouvé abouti, et son intrigue bien menée. Un peu déroutée par la fin, cependant, mais je retiens en premier lieu que le consentement est présent, qu’il est respecté, et ça, ça fait beaucoup de bien.

[Chronique] Les stagiaires – Samantha Bailly

[Chronique] Les stagiaires – Samantha Bailly

les stagiaires


Ophélie, Arthur, Hugues et Alix viennent tous d’horizons différents. Leur seul point commun : ils rêvent de travailler chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l’édition de mangas et de jeux vidéo, pilier dans le secteur de l’industrie créative.
Une réalité s’impose rapidement : beaucoup de candidats, peu d’élus. Désormais, le stage est devenu une étape obligatoire pour ces jeunes qui sont à la croisée des chemins dans leurs vies professionnelles et affectives.
Provinciale tout juste débarquée, Ophélie a laissé derrière elle petit ami et logement, et doit faire face aux difficultés de la vie parisienne.
Étudiant en école de commerce, Arthur est tiraillé entre les grands projets qu’on a pour lui et son envie de mettre la finance entre parenthèses. À leurs côtés, Alix, passionnée de mangas, ne jure que par ses sagas favorites, et Hugues, graphiste, teste ses limites dans les soirées électro…
Dans une atmosphère conviviale, travail et vie privée s’entremêlent.
Pourtant, une question demeure en fond sonore : qui restera ?

Quand la « génération Y » entre en collision avec le monde du travail : un récit marquant dans lequel beaucoup de jeunes adultes se reconnaîtront.

Mon avis

Quand j’ai vu ce livre sur Livraddict, je me suis dit qu’il devait automatiquement me plaire, c’était obligé. Le résumé, la couverture, il m’en faut peu pour me faire craquer. Quand j’ai appris que Samantha Bailly venait au salon du livre de Caen, c’était l’occasion rêvée pour acheter ce livre et au passage rencontrer l’auteure, au demeurant fort sympathique 🙂

Nous suivons une équipe de stagiaires, Ophélie, Arthur, Hugues et Alix, dans la célèbre entreprise Pyxis, connue pour ses mangas et ses jeux-vidéos. Ils y sont tous pour six mois, mais espèrent décrocher le Saint Graal en fin de stage: un emploi. Pour un salaire quasi-misérable (400€), ils vont enchaîner les heures supplémentaires avec des supérieurs pas faciles à vivre. Entre la chargée de com’ tout le temps scotchée à son portable, overbookée telle une parfaite working girl, celui qui est là car il est un ami d’enfance du PDG et qui regrette après toutes ces années son choix, leur stage ne sera pas des plus calme.

Il y a une date de péremption pour en vouloir à nos parents de nous pousser vers de mauvais choix.

Les stagiaires est très bien écrit. Avec l’écriture fluide de Samantha Bailly, nous sommes transportés dans la petite vie trépidante des stagiaires. J’ai lu le livre d’une traite, appréciant au passage les petites références geek et les musiques en début de chaque chapitres, qui illustrent bien l’ambiance qui va suivre.

Nous allons suivre tout particulièrement Ophélie et Arthur, tous deux aux antipodes l’un de l’autre. Ophélie, fille de restaurateurs, vivait à Rennes avec Quentin, avec qui elle est en couple depuis deux ans. Quand elle décroche son stage sur Paris, elle est heureuse, mais la réalité de la vie la rattrape: Paris, c’est cher, il faudra payer seule les factures, le loyer, les repas, le tout avec seulement 400€ en poche, ce qui ne va pas être simple. Quant à Arthur, c’est un fils à maman. Il vit dans le 1er arrondissement chez ses parents, boit plus que de raison, consomme de la drogue régulièrement et trompe sa copine, Juliette, qui subit son comportement jour après jours.

On rencontre également Alix, Hugues, Vincent et Enissa, tous venant d’horizons différent, mais avec le même but, celui d’obtenir un emploi. On s’attache très vite à ce petit groupe qui essaye tant bien que mal de se faire une place au sein de cette entreprise. Mais entre vie personnelle et vie professionnelle, est-il bon de mélanger les deux? C’est ce que nous verrons également au fil des pages…

Les filles jolies veulent être intelligentes, les filles intelligentes veulent êtres jolies. Je ne demande pas à avoir le corps de rêve d’Enissa, mais je voudrais seulement qu’un garçon s’intéresse à moi, qu’il ne voit personne d’autre. Tu comprends?

En bref, j’ai passé un très bon moment en compagnie de nos stagiaires, pour une première lecture de cette auteure, je suis ravie et je compte m’intéresser à ses autres ouvrages, qui ont l’air tous plus intéressants les uns que les autres 🙂

les stagiaires dédicace