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[Chronique] Des monstres au camping – Isabel & Marc Cantin & Caroline Hüe

[Chronique] Des monstres au camping – Isabel & Marc Cantin & Caroline Hüe

des monstres au camping


Suivez une famille hors du commun !

La famille Mortadel part au camping ! Carniflore en rêvait : se faire des copines, bronzer au bord de la piscine… Mais voilà.
Son frère est un alligator. Sa mère se sert d’un cercueil en guise de transat. Son père mange la crème solaire au lieu de s’en tartiner. Elle-même est mi-vampire, mi-sorcière… Comment passer inaperçus au milieu des humains ?
Les vacances ne s’annoncent pas de tout repos.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Potofeu, père de famille, sorcier pratiquant la magie grise de son état, décide d’emmener sa petite famille, les Mortadel ,en vacance dans un camping… humain. Ça va être la toute première que des habitants de Transylvania vont quitter leur petite ville et même le journal local tient à écrire un article là-dessus. Mais comment Carniflore, sa fille mi-vampire, mi-sorcière, qui souhaite passer des vacances normales et se faire des amis, va réussir à s’infiltrer incognito parmi les humains avec un père sorcier, un frère alligator, une mère mi-vampire, mi-loup-garou et un grand-père loup-garou ?

Dernier roman graphique de chez Nathan, Des monstres au camping est particulièrement drôle. Les situations dans lesquelles se mettent nos personnages sont rocambolesques. Et Carniflore va devoir composer avec sa famille qui ne se comporte pas « normalement » avec les humains, elle va donc devoir courir après chacun d’entre eux pour rattraper leurs catastrophes. C’est fluide, le vocabulaire est adapté pour les jeunes, bref un régal.

Côté illustrations, on retrouve ici Caroline Hüe, que j’avais découvert grâce à Qui veut la peau du yéti ?. Les dessins, en noir et blanc, sont simples et amusants. Ils mettent bien en scène l’histoire et s’y intègrent parfaitement. J’ai adoré retrouver le coup de crayon de Caroline ici !

Petite particularité du roman, il a été réalisé dans le cadre du Feuilleton des Incos, une animation  qui permet de faire découvrir à des classes d’élèves les dessous de l’écriture d’un roman, tout en correspondant avec les auteurs. C’est une très belle initiative pour les jeunes !

[Chronique] Half Bad, tome 1 : Traque blanche – Sally Green

[Chronique] Half Bad, tome 1 : Traque blanche – Sally Green

half bad 1


Dans l’Angleterre d’aujourd’hui, deux clans de sorciers vivent en secret au côté des humains : les adeptes de la magie blanche et les sorciers noirs. Mais la naissance de Nathan vient bousculer l’équilibre des forces car il est à la fois un sorcier blanc et un sorcier noir. Son père est un des plus puissants et cruels sorciers du monde. Sa mère, adepte de la magie blanche, est morte. A 16 ans, Nathan va recevoir ses pouvoirs comme tous les sorciers. Mais il n’est pas comme tous les sorciers… Son clan va décider de l’enfermer : Nathan est piégé dans une cage, battu et menotté. Les frontières entre le bien et le mal n’ont jamais été aussi floues et menacées.

Mon avis

Half bad, c’est l’histoire de Nathan, un sorcier sang-mêlé (mi-noir, mi-blanc). Depuis toujours, les sorciers blancs font la chasse aux sorciers noirs, qui leurs rendent bien en massacrant de temps à autres leurs ennemis. Mais voilà, pour Nathan ça ne va pas être simple tout ça. Parce que son père n’est autre que le plus puissant et dangereux des sorciers noirs…

Un résumé assez succinct pour éviter de trop spoiler l’histoire, qui mérite grandement d’être découverte ! Tout d’abord, si vous avez entendu quelqu’un comparer cette saga à celle d’Harry Potter, rassurez-vous : mis à part le fait que l’histoire se déroule en Grande Bretagne et qu’il y a des sangs-mêlés, il n’y a aucun rapport avec la saga du sorcier à lunette, mais vraiment pas. C’est même à des années lumières, pour tout vous dire !

Ce qui caractérise surtout ce premier tome, c’est sa violence. Le monde est violent, les hommes sont violents et rarement tendres entre eux. Et après lecture, quand on repense au fait que Nathan n’est même pas âgé de 16 ans quand il subit tout ça, on est choqué. Puis on envie de lui faire un câlin, parce qu’on s’y attache beaucoup à notre Nathan :3

Côté écriture, le début est assez déstabilisant. L’auteure s’adresse à son personnage principal, lui énumérant les faits. Mais petit à petit, l’auteure revient à un point de vue plus « traditionnel ». Bien qu’il soit fluide et qu’il se laisse lire (une petite soirée pour moi), un réel sentiment d’urgence nous prends pendant la lecture, urgence qui est beaucoup ressentie dans l’écriture. Ce sentiment colle parfaitement à l’histoire, car notre sorcier doit à tout prix trouver une solution avant ses 16 ans pour recevoir ses trois présents.

J’ai tellement hâte de lire la suite ! Mais hââââte >.<

[Chronique] Secret de lune, tome 1 : Croissant de lune – Angélique Ferreira

[Chronique] Secret de lune, tome 1 : Croissant de lune – Angélique Ferreira

croissant de lune secret de lune


« J’ai pitié de vous, Nicolas. Vous n’êtes pas heureux et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Un père qui a honte de votre orientation et de vos choix de carrière, une sœur qui se plaît à vous faire passer pour un idiot, et personne sur qui réellement compter. »

Lorsque les routes de Nicolas Valentin Pontault et d’Iris Sélène Black se croisent, ce n’est pas l’amour qui les unit. Au contraire ! Le premier n’est qu’un jeune homme ordinaire : photographe, modèle et professeur de théâtre à Lyon, son univers bascule le jour où il perd son travail. Déterminé à ne pas se laisser abattre, il décide de saisir cette occasion pour reprendre ses études. La seconde est une jeune bibliothécaire qui tente tant bien que mal d’échapper au clan de sorcières dont elle est l’une des héritières. Traitée comme une pestiférée par les siens, Iris est fermement décidée à ne pas les laisser contrôler sa vie. Malgré ces différences, lorsque Nicolas est transformé en loup, c’est auprès de la jeune femme qu’il trouve réconfort et protection. Au même moment, une étrange série de meurtres s’abat sur la ville, et tout porte à croire que l’assassin en a désormais après eux…

Mon avis

Iris est une jeune sorcière qui a eu le malheur de naître sans pouvoirs. Depuis, elle est traitée en pestiférée par sa mère et ses soeurs, n’acceptant pas cet « échec », cette « tare ». Alors, un jour Iris fuit pour se construire une vie loin des siens, à Lyon, mais son passé la rattrape beaucoup plus vite qu’elle ne l’aurait cru… On ne peut pas fuir comme ça loin d’une puissante famille de sorcière sans que personne ne le sache. Quand elle croise la route de Nicolas, rien ne colle entre eux. Et pour cause, la petite soeur de ce dernier s’était fait passer pour lui sur internet, faisant miroiter un amour inexistant à la jeune sorcière, qui ne s’en est jamais remis. Un soir, Nicolas se fait transformer en loup, ne comprenant pas ce qui lui arrive, il fuit, mais manque de se faire renverser par une voiture. Iris arrive, le sauve et décide de prendre soin de lui, sans savoir qui il est réellement. En parallèle, divers meurtres ont lieux et tout porte à croire que la future victime n’est autre qu’Iris… Mais pourquoi?

Autant l’histoire promet de belles choses et de passer un bon moment, autant le reste ne m’a pas plus séduite que ça, plusieurs points m’ont faite tiquer et il m’a fallu du courage pour ne pas arrêter ma lecture tellement par moment on tombait dans le ridicule le plus total.

Tout d’abord, les innombrables références à Harry Potter m’ont vite énervée. J’aime cette saga, vraiment, mais là pour moi c’était trop. Je peux concevoir que l’auteure est fan, qu’elle ai eu envie de rendre un certain hommage ou autre à Harry Potter, mais qu’on en soit limite à deux références par chapitres, non. Les humains normaux ont hérités d’un nom, comme les moldus de J.K Rowling, à savoir les Apchers. Le nom de famille de Iris est Black, elle est rousse, sa robe de sorcière est rouge et or (Gryffondor), sa tante se nomme Cissy (surnom donné à Narcissa Malefoy par Bellatrix Lestranges) son meilleur ami, Matt, se fait surnommer Draco (Drago dans la version originale), est blond, porte une robe verte (Serpentard). Ils ont tout deux une « bague d’invisibilité » qu’ils se servent à la manière d’Harry dans la saga, c’est-à-dire écouter « aux portes ». Le polynectar is back sous le nom de metamortare et je vous laisse deviner ce qu’on met dans la potion pour prendre l’apparence de quelqu’un… Et je ne reviens pas sur le surnom de « Professeur Rogue » ni l’allusion aux hippogriffes. Pour moi c’est littéralement l’overdose. A ce niveau là, c’est plus de la référence, ni de l’inspiration. J’ai très vite pensé à un début de fanfiction vite transformée en une autre histoire à par entière.

Les chapitres sont découpés entre les différents points de vue de Nicolas et Iris, mais j’ai quand même réussi à me perdre entre les deux, au beau milieu d’un paragraphe j’avais l’impression de revenir à l’un alors qu’on était bel et bien sur l’autre. Normalement, quand il y a des ellipses, une interligne est là pour séparer les deux paragraphes pour bien signifier que l’on a avancé dans le temps (et donc entre temps changer de lieux). Ici point d’interligne, à vous de deviner où nous en sommes, avec qui et quand.

Je m’attendais à de la romance, pas à ce que ça tourne au roman érotique à partir du moment où Iris perd sa virginité. A partir de ce moment là, tout est prétexte pour glisser une scène de sexe tellement crue que s’en est plus dégoutant qu’autre chose. On vient de se disputer parce que tu t’es fait passer pour mon meilleur ami pour me prendre ma virginité? Prend moi sur le capot de la voiture. Elle dort? Et si j’essayais de profiter de sa faiblesse pour coucher avec? Oh, elle est dans le vestiaire, et si je lui sautais dessus? Tient, on est chez mes parents, allons la prendre dans la chambre de ma sœur! On ne se connait pas et tu viens de me gifler et de m’insulter? Vient là que je te prenne en pleine rue contre le mur (et encore celle là est au début du roman). Tout dans ce roman est lié au sexe ou à la nudité, que ce soit l’évènement le plus important chez les sorciers (= l’Unnissance, c’est à dire coucher devant le clan au complet pour engendrer un enfant pour perpétrer la race des sorciers), ou aller chercher des réponses ultra-importantes dans un club libertin pour êtres surnaturels en manque de sensations fortes (où, évidemment, ça se finit en partie de jambes en l’air). On frise le ridicule par moment. A ce niveau là, c’est de l’écœurement total pour qui ne s’y attend pas.

A part son aptitude à pleurer tout le temps et son air fragile, on ne s’attarde pas sur la psychologie de Iris, ni des autres personnages. Je n’ai pas vraiment saisit qui était notre jeune sorcière, étant donné que l’on passe de la fille fragile sans pouvoirs à la puissante maîtresse des potions, héritière des Black qui n’hésite pas à torturer un vampire en guise de punition suite à un jugement, pour partir sur Iris super-dévergondée, revenir à Iris-fragile, et finir par Iris super forte et méga-courageuse à la fin de ce premier tome.

Ce serait un one shot, d’accord, mais il est prévu qu’un autre tome sorte, alors pourquoi ne pas s’attarder sur les personnages? Il est de même pour l’univers qu’on ne fait que survoler d’un bout à l’autre, sans vraiment que l’on nous explique certaines choses, il m’a fallu un sacré bout de temps pour deviner que les apchers étaient des humains normaux par exemple, parce qu’on ne nous explique pas vraiment.

En bref, une histoire brouillon, un univers bâclé et largement inspiré de la saga Harry Potter, des scènes de sexe ridicules et particulièrement crue qui auraient plus leur place dans un roman érotique qu’ici, des personnages que l’on ne prend pas le temps de connaître, une bonne histoire de base qui se retrouve malheureusement gâchée par un travail inachevé. Sans tout ça, j’aurais pu avoir envie de connaître la suite de leur histoire, mais ce n’est pas possible.

Néanmoins, merci au forum Have a Break, Have a Book et les éditions Flammèche pour ce partenariat.