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[Chronique] Les Kama Sutra – Vatsyayana

[Chronique] Les Kama Sutra – Vatsyayana

les kama sutra

  • Éditeur : La Musardine (édition de 2015)
  • Pages : 326
  • Genre : Classique
  • Prix : 6.95€
  • Acheter Les Kama Sutra

Il en existe des traductions très récentes, il en existe des versions tronquées, il en existe des illustrées, de gravures ou de photos, mais depuis longtemps était indisponible la toute première traduction française de ce texte incroyable des Kama Sutra. Dans l’esprit qui, depuis l’origine, anime la collection Lectures amoureuses d’offrir au public l’histoire et le meilleur de la littérature érotique, cette version des Kama Sutra datant de 1885 tient une place d’honneur. Car on découvre dans une langue d’une suavité parfaite, même si un tantinet surannée, ce qui défraya la chronique à cette époque et pour de longues années : un catalogue invraisemblable de postures érotiques pour le moins acrobatiques, mais au-delà de cela, tout ce qui se doit faire pour consolider la bonne entente entre hommes et femmes, de la préparation des corps pour la séduction jusqu’à l’art d’arranger sa maison en vue d’une partie de jambes en l’air réussie ! Un bréviaire de l’amour datant de l’Antiquité de l’Inde pour mettre le feu aux poudres et le rose aux joues… Les Kama Sutra, petit ouvrage indispensable aux parfums d’Orient pour développer le goût de la rêverie et des prouesses techniques en matière de sexualité…

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Les Kama Sutra sont, dans les croyances populaires, qu’un recueil de positions sexuelles plus ou moins acrobatiques, mais il n’en est pas seulement question (entre nous, ça doit faire entre 20 et 30% du livre). Et La Musardine nous le démontre avec cette dernière édition qui se base sur une des premières traductions, celle de 1885.

Le reste de l’ouvrage est consacré au choix de l’époux/se, comment le/la quitter, comment consolider son couple et faire en sorte que les autres aient confiance en vous, comment se comporter avec sa belle-famille, ses domestiques et ceux de sa moitié, avec les autres femmes si on est dans un harem ou si le lecteur est un homme qui souhaite s’infiltrer dans un harem. Comment une courtisane doit vivre, comment agencer sa maison, son jardin, sa chambre à coucher… Et j’en passe ! Le tout est axé sur la spiritualité, pour que chaque pratique reste en concordance avec les croyances religieuses des Hindous.

Point d’illustrations dans cette édition, c’est uniquement du texte. Aucune lourdeur dans celui-ci, bien que l’on se base sur la traduction de 1885. Le texte reste facile à lire et à comprendre dans son intégralité. Et bien sûr, si certains termes vous paraissent inconnus, cet ouvrage est accompagné de notes pour faciliter la compréhension.

En bref, bien au-delà du « recueil de positions », Les Kama Sutra est un parfait guide pour qui veut en savoir plus sur ce texte Hindou et en tirer quelques connaissances.

[Chronique] Kushiel, tome 3 : L’avatar – Jacqueline Carey

[Chronique] Kushiel, tome 3 : L’avatar – Jacqueline Carey

kushiel 3


La marque de Kushiel dans l’œil de Phèdre nô Delaunay fait d’elle une élue, et lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Sur son chemin semé de dangers, elle peut compter sur le moine guerrier Joscelin. Bien que la nature de Phèdre soit une source perpétuelle de tourments pour eux deux, Joscelin lui demeure indéfectiblement fidèle. Jamais il n’a trahi son serment: protéger et servir. Mais le destin lui réserve une ultime épreuve. En effet, Phèdre n’a jamais oublié Hyacinthe, son ami d’enfance et, depuis dix ans, elle cherche en vain la clé qui le libérerait de son asservissement éternel. Car Hyacinthe a conclu un pacte avec les dieux pour se sacrifier à la place de son amie et sauver sa patrie. Aussi Phèdre saisit-elle la dernière chance qui lui est donnée de le sauver. Cette quête la conduira au bout du monde, par-delà des royaumes où règne la folie, à la merci de seigneurs de guerre déments et cruels, et face à un pouvoir si immense et terrifiant que personne n’ose en prononcer le nom… 

 

Mon avis

Ah Kushiel… Cette saga m’aura fait passer par toutes les émotions possibles ! Jacqueline Carey a un sacré talent de conteuse, à n’en pas douter. Dans ce dernier tome, Phèdre est chargée de retrouver Imriel. Même sa mère, Mélisande, ne sait pas où il peut bien être : il a été enlevé. Coup politique ou juste fruit du hasard ? En échange de la clé qui pourrait libérer Hyacinthe, Phèdre part avec Joscelin, son cassilin.

Dans le tome deux, j’avais l’impression que ce n’était au final qu’une guerre que les Dieux se livraient à travers Phèdre, mais là ce n’est plus une impression : c’est le cas. Et cette fois-ci, ils ne la sauveront plus in-extremis de manière totalement hasardeuse, c’est à l’Élue de Kushiel de trouver les solutions pour se sortir de là.

Ce dernier tome a beaucoup  pris en maturité, alors que la saga est déjà pas mal mature en elle-même, se déroulant 10 ans après les évènements du deuxième tome. Il est également plus axé religion que sexe qu’avant, on y retrouve beaucoup de similitudes avec la Bible (les tablettes des 10 commandements, l’arche, les 1000 ans où Dieu teste son peuple…), mais on y retrouve aussi des similitudes avec les croyances égyptiennes et africaines.

Pour conclure sa saga, Jacqueline Carey boucle ses intrigues et répond aux questions, tout en préparant le terrain pour la saga Imriel qui vient juste après. C’est donc une fin magistrale pour cette saga qui m’aura énormément marquée. Et d’ailleurs, je fais bien de terminer cette saga avant cet été, car la réédition en poche de Imriel sort le 10 juillet dans toutes les bonnes librairies. J’ai hâte de me replonger en Terre d’Ange !

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

le jeu de l'assassin


Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse oeuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l’empereur avant de lui porter le coup fatal. Dirigeant d’un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d’autres besoins… Un assassin n’a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l’enfance. Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu’elle s’est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?

 

Mon avis

Vitala a été entraînée durant toute son enfance à l’assassinat, et plus particulièrement pour une seule cible : l’Empereur Lucien, un homme qui oppresse son pays. C’est enfin le grand jour et Vitala est prête à faire son devoir ! Mais elle n’avais pas prévu qu’elle tomberait amoureuse de l’homme qu’elle a apprit à haïr pendant toutes ces années…

Vu comme ça on s’attend à beaucoup de chose, mais pas à ce que ça tombe dans la niaiserie la plus totale et que ça tourne uniquement autour du sexe en permanence. Car une fois que Vitala rencontre Lucien c’est du sexe, du sexe, du sexe, de la politique, du sexe. Et pas parce qu’ils passent leur temps à coucher ensemble, mais parce que le sexe est une solution à tout : pour infiltrer un camp, pour se battre, pour tuer… Au point que Vitala se dit « bon, cinq hommes c’est troooop, je suis un assassin surentraîné, mais je vais en laisser un me violer avant de tuer les autres ». Oui oui, sérieusement. C’est poussif, exagéré et surtout mal intégré à l’histoire. Mais même les problèmes psychologiques de Vitala tournent autour du sexe ! Ce qui fait qu’elle ne pense qu’à ça du début à la fin du roman. Et aussi un peu à libérer son pays, Riorca.

Vitala est aussi un cliché sur patte de la femme : elle ne sait pas prendre une décision rapidement, elle est têtue mais pas trop, elle est soumise, c’est une véritable girouette,… Bref, elle ne ressemble en rien à une jeune femme assassin qui a passé toute son enfance à assassiner des gardes pour s’entraîner à tuer.

Pour moi, ce roman n’a pas sa place chez Bragelonne, mais plutôt dans la collection Romance de chez Milady. En effet, au final tout le roman est basé sur la romance et le sexe, au détriment de l’univers fantasy qui aurait pu être magnifique si l’auteure avait pris le temps de s’y pencher dessus quelques minutes.

Quel dommage, car la couverture est belle !

[Chronique] Kushiel, tome 2 : L’élue – Jacqueline Carey

[Chronique] Kushiel, tome 2 : L’élue – Jacqueline Carey

kushiel 2


Vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant, Phèdre nó Delaunay a appris l’histoire, la théologie, la politique, les langues étrangères et les arts du plaisir, sous l’égide d’un brillant mentor qui, seul entre tous, a su reconnaître la marque rouge ornant son oeil – le signe de Kushiel qui lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance – afin de devenir une courtisane accomplie… mais aussi une espionne de talent.
Ayant déjoué, au prix de nombreux sacrifices, un complot menaçant d’engloutir sa patrie, elle doit de nouveau affronter les nombreux ennemis qui menacent le royaume.
Car, si le peuple d’Angelin aime la jeune reine sur le trône, d’autres dans l’ombre ne pensent qu’à lui ravir la couronne… Et les comploteurs qui sont parvenus à échapper à la colère des puissants ont plus que jamais soif de pouvoir et de vengeance !
Récit plein de grandeur, de luxuriance, de sacrifice et de conspirations machiavéliques, L’Élue dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques trahis et assiégés, de seigneurs de guerre barbares, de traîtres grandioses… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré !

Mon avis

Phèdre, fraîchement nommée Comtesse de Montrêve, est partie vivre dans sa nouvelle demeure avec Joscelin. Tout se passe bien, quand un jour elle reçoit son manteau sangoire. La dernière personne chez qui elle l’avait laissée n’est autre que la traîtresse Mélisande. Phèdre comprend immédiatement le nouveau petit jeu de son ennemie : Ysandre, la reine de Terre d’Ange est en danger. C’est donc décidé, et Phèdre, malgré l’avis de Joscelin, retourne dans la Ville d’Elua pour reprendre du service auprès de Naamah pour débusquer les traîtres…

Ce deuxième tome est bien plus axé sur la politique et la survie que sur le sexe, comparé au premier tome, bien que ces dernières soient toujours plaisantes à lire. Dans le premier tome, on avait un peu de mal à saisir comment chaque évènement pouvait être liés avant la toute fin, car c’était Anafiel qui réfléchissait à tout ça. Maintenant que c’est Phèdre qui essaye d’assembler les pièces du puzzle, ça m’a paru tout de suite plus clair, j’ai pu suivre l’évolution de son enquête sans être perdue une seule fois.

On rencontre tout un panel de nouveaux personnages, que ce soit des nobles, des pirates, des servants des maisons des plaisirs, Phèdre se liant d’amitié avec énormément de personnes selon les situations dans lesquelles elle se retrouve. Par contre, j’ai trouvé un peu dommage que les dieux interviennent un peu trop souvent pour tirer Phèdre et ses compagnons d’un mauvais pas. Je sais qu’ils font partie intégrante de l’histoire, mais là ça fait beaucoup trop. Heureusement qu’ils ne font pas ça pour tous les personnages, sinon ça aurait été au final qu’une guerre entre les différents dieux des différentes religions/pays où Phèdre se rend.

J’avais déjà remarqué dans le premier tome que les religions décrites dans Kushiel ressemblaient à celles que l’on peut croiser aujourd’hui, le catholicisme et le judaïsme étant les plus prononcées. Mais ayant cette fois-ci la version papier des deux premiers tomes, j’ai donc accès à la carte de l’univers de Kushiel, et c’est exactement la même que dans notre monde. Il est donc très facile de dire à ce niveau-là que Jacqueline Carey s’est inspirée de la 2nde guerre mondiale pour le premier tome (Alba = Angleterre, Terre d’Ange = France, Skaldie = Allemagne).

En bref, un deuxième tome aussi plaisant à lire que le premier, on ne voit pas les pages défiler tellement l’histoire est prenante ! Hâte de lire le dernier tome !

[Chronique] Unbreak me, tome 1 – Lexi Ryan

[Chronique] Unbreak me, tome 1 – Lexi Ryan

unbreak me 1


Maggie n’a que vingt et un ans. Objet de déception pour sa famille si parfaite, elle annule le mariage qui devait l’unir à William Bailey le seul homme qui croyait que son cas n’était pas désespéré. Un an plus tard il s’apprête à épouser sa sœur. À moins que Maggie ne lui demande d’y renoncer… Toujours séduite par le mari de sa sœur, elle rencontre Asher Logan, star du rock et homme brisé, qui l’attire irrésistiblement, un des rares à percevoir ses fêlures sous son masque. Asher la pousse à cesser de faire semblant. Mais, entrer dans cette spirale amoureuse avec Asher, conduirait Maggie à lui révéler ses secrets les plus vils et à lui pardonner les siens. Avec le poids que son passé fait peser sur ses épaules, va-t-elle choisir l’homme qui la soutient ou l’homme qui l’autorise à lâcher prise ?

Mon avis

Maggie, jeune femme de 21 ans, revient à New Hope pour le mariage de sa soeur Krystal, qui se marie avec l’ex de Mag, William, qu’elle avait planté elle-même deux jours avant son propre mariage, il y a un an. Une fois sur place, William et Maggie se rendent compte qu’ils sont encore amoureux, mais Maggie aime Asher, Rock Star qu’elle connait depuis 5 minutes, et William aime Krystal… Vont-il réussir à se marier, ou tout abandonner?

Je serais booktubeuse, j’aurais un petit compteur de clichés en bas de la vidéo, et il aurait monté assez rapidement. Non mais New Hope (Nouvel Espoir, pour les anglophobes), c’est d’un cliché ! Et puis la sœur Krystal… Krystal quoi ! Quant à Asher la Rock Star bad-guy qui va sauver Maggie de sa détresse sentimentale en couchant avec elle (j’avais une autre phrase, mais on va rester dans le politiquement correct, genre « à coup de… »).

Enfin, je pourrais sortir tout ce que je trouve complètement cliché dans ce bouquin, mais comme il n’y a pas que ça, on ne va pas s’arrêter là. On va aller droit au cœur du problème, là où ça fait mal, là où je pleure, là où j’ai une pensée pour toutes les femmes qui ont subi un jour un viol, et que je prie pour qu’aucune d’elles ne tombe sur ce livre, parce que ça ferait mal. Très mal.

Parce que Maggie s’est faite violée à 15 ans. Jusque là, ça va, j’ai un pincement au cœur. Mais Maggie n’est pas une jeune fille qui se morfond, un viol c’est qu’un détail dans sa vie. Loin de là traumatisée, elle couche avec tout ce qui lui tombe sous la main après ça : le pauvre William à qui elle s’offre sans retenue, des hommes mariés, son prof d’art pour qui elle pose nue. Non, Maggie, ça ne la traumatise pas que tous l’insulte de fille facile, pour elle c’est normal.

A 21 ans, elle s’approche d’Asher, se présente et danse avec lui. Au bout de quelques minutes, son portable vibre, et elle lui susurre à l’oreille : « Est-ce un portable dans votre poche, ou moi qui ai égaré mon vibromasseur? » Puis, quelques heures après, va nager nue dans la piscine de son voisin… Ce que j’en retient? Que le viol transforme la femme en objet sexuel. Et putain, ça me fait mal. Ça me fait mal qu’une femme, une auteure, ose véhiculer ce genre de choses, banalisant un acte tellement horrible, banalisant la reconstruction des victimes, qui elles sont réellement traumatisées, et ne s’offrent pas au village entier… Le sexe fait vendre, mais à ce point là faut pas abuser non plus ! Le respect doit-il donc mourir avec la nouvelle vague d’auteures qui écrivent ce genre de livre? C’est dégradant…

Un autre point qui me fait tiquer, c’est la façon de transformer ses personnages en objets sexuels, qui pensent tous qu’au sexe, tout le temps. Le moindre regard d’Asher et Maggie se transforme en femme fontaine, incapable de se retenir, obligée de se déshabiller devant lui en réclamant – tenez-vous bien – qu’il la baise (nop, pas d’amour, c’est pas assez vendeur). Chère lectrices, si vous lisez ce genre de livre pour lire du sexe, brûlez ce livre, et courez lire un vrai bouquin érotique. Genre, Sex and the Bureau de Juliet Hasting, ou encore les livres de la maison d’éditions La Musardine ! Là, vous aurez des vraies scènes de sexe émoustillantes (non parce que là, c’est niveau fifty shades…) et surtout des histoires qui tiennent la route. Les bouquins du genre Unbreak Me tuent la littérature érotique, la vraie.

Mais bref, passons. L’histoire de Maggie est construite sur son accouchement et l’abandon de son enfant à 20 ans, dans un foyer catholique pour jeunes mères. Étant donné que la majorité aux States est à 21 ans, et qu’elle fait ça dans le dos de ses parents, ça m’étonnerait largement que les bonnes sœurs l’aient accueillie comme ça, sans poser de questions, sans en référer à une autorité compétente (parents, services sociaux, ect…), c’est illogique, ça ne tient pas debout. Enfin vous me direz, c’est comme ça dans tout le bouquin.

Pour finir, l’écriture n’est vraiment pas top. Les dialogues ne sonnent pas… vrais. Le mot « Putain » revient tellement souvent que j’ai l’impression que s’en est devenu un mot de liaison ! Et surtout, casé à toutes les sauces ! Même dans la phrase, « Tu es douce, putain! ». Ouais, ok, pourquoi pas hein ! La traduction française est horrible, dans le sens où il y a des fautes de frappes, des lettres qui manques, ou encore des mots pas dans le bon ordre dans une même phrase… Si l’histoire est mal écrite, faites au moins un effort de présentation, quoi…

[Chronique] Kushiel, tome 1 : La marque – Jacqueline Carey

[Chronique] Kushiel, tome 1 : La marque – Jacqueline Carey

kushiel 1


Phèdre nô Delaunay a été vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Habitant désormais la demeure d’un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l’histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout…
les arts du plaisir.
Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d’elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque.
Or, lorsqu’elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d’Ange, elle n’a d’autre choix que de passer à l’action.
Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d’embûches, qu’il lui faudra mener jusqu’au bout pour sauver son peuple.

 

Mon avis

La première chose que j’ai dit quand on m’a demandé « C’est comment Kushiel? », c’est « C’est un peu comme GoT (Game of Thrones), mais en mieux traduit ». C’est pour dire, le niveau que j’accorde à cette saga ! Enfin bref, revenons un peu sur l’histoire…

Phèdre est une enfant, vendue à la maison du Cereus par sa mère, car elle n’avait plus d’argent. Sans remords, elle lui tourne le dos et part vivre sa vie. Phèdre grandit donc dans cette maison close (la première des treize de la Ville d’Elua), jusqu’au jour où elle est achetée par Anafiel Delauney, qui veut parfaire son éducation (littéraire, géographique, politique, gymnastique, linguistique, sexuelle, ect…) pour en faire la meilleure des espionnes/courtisanes. Mais Phèdre est marquée du signe de Kushiel, qui, pour faire court, est un Dieu porté sur le masochisme. Ses adeptes sont donc versés dans cet art, surtout ceux qui comme Phèdre portent son signe.
Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où Phèdre met le doigt sur un complot qui vise la couronne, et tout son monde bascule…

Des intrigues politiques, il y en a des tas, et pour tout vous dire, je n’ai réussi à les relier qu’à la fin, quand Phèdre raconte toute son histoire aux Seigneurs de Terre d’Ange. Des intrigues, mais point de complexité dans Kushiel : si à la fin on cherche le lien entre tout ça, le reste est à la portée du lectorat visé, donc totalement compréhensible. Et surtout, des intrigues bien menées, logiques, et qui ne se contredisent pas. En bref, de ce côté là, c’est le paradis !

Le sexe est également très présent dans Kushiel. En même temps, Phèdre est courtisane avant espionne, elle vend son corps pour droper des informations, c’est un point qu’il faut retenir. Cependant, rien de bien choquant ! Les scènes sont extrêmement poétisées, le mot le plus osé est « phallus ». Il faut retenir aussi que Phèdre est maso via Kushiel, mais de ce côté là, la scène la plus extrême est quand elle se fait taillader à l’aide de fléchettes par un de ses clients. Encore une fois, là aussi ça reste très poétisé. Donc rien de bien choquant, faut vraiment être ultra prude pour y trouver quelque chose à redire. Ou cassilin.

Côté écriture, l’auteure a un vocabulaire très riche, j’ai appris des tas de nouveaux mots avec ce premier tome ! Heureusement qu’un dictionnaire est intégré à la Kindle, parce qu’il m’a bien aidé ! L’auteure décrit beaucoup les scènes, les émotions, les lieux, on rentre complètement dans son univers. Ses phrases sont fluides, et pour un pavé de plus de 900 pages, je n’ai pas vraiment vu le temps passé. Autant l’histoire que l’écriture m’ont bien aidé à avancer dans ce premier tome.

En bref, j’ai adoré La marque, et je continuerais la saga !

[Chronique] S’occuper en t’attendant – Marion Favry

[Chronique] S’occuper en t’attendant – Marion Favry

s'occuper en t'attendant


Pour oublier son amant, homme marié, mais lâche – pour «s’occuper en attendant» –, Marion Favry explore un registre infini de plaisirs charnels en compagnie d’hommes de substitution. Aucune pratique n’échappe à sa soif d’abandon : boîtes, saunas, clubs, couples échangistes, toujours avec ce regard scrutateur d’une narratrice qui observe les réactions de ses compagnons de chair et tente d’analyser les siennes, nullement dupe du fait que peut-être tout ceci est vain. Mais que c’est, après tout, une option comme une autre pour gagner l’oubli et la liberté d’être… La crudité de ce « je » féminin a de quoi surprendre : le ton est franc, le vocabulaire explicite, proche de l’oralité parfois, mais le style maîtrisé permet d’éviter l’écueil de la vulgarité.

S’occuper en t’attendant est un récit très « brut » de la part d’une femme, contrebalancé par des harangues à l’amant qui parlent d’amour perdu et de sentiments écornés… Une juxtaposition parfaitement réussie.

Mon avis

Quand je lis un roman érotique, j’attends deux choses spécifiques pour ce genre de livre. La première, que l’histoire soit émoustillante. La deuxième, est qu’il y ait un minimum d’histoire derrière, que ce ne soit pas du sexe pour sexe uniquement. Après, je me base sur mes critères de base : que ce soit bien écrit, entre autre. Et S’occuper en t’attendant est largement en dessous de mes attentes. Et à vrai dire, j’en suis surprise ! Ce n’est pas le premier livre que je lis de La Musardine, et même si tous ne m’ont pas plu pour diverses raisons, dans l’ensemble ça restait généralement plaisant à lire et j’en sortais juste mitigée, s’en était pas au point de me forcer à lire un chapitre tous les soirs pour finir le livre. Parce que là, ça a été le cas.

Enfin bref, rentrons dans le vif du sujet.

Premier problème, il n’y a pas d’histoire derrière, pas de temps de répit entre deux scènes de sexe, on renchaîne sur une autre directement. En faite, on ne fait que ça, suivre les déboires sexuels du personnage principal. Il y a juste un petit speech comme quoi elle couche pour oublier son amant, elle râle contre lui (dans sa tête) à chaque fin de chapitres pendant un laps de temps assez court et c’est tout, ça ne va pas plus loin.

Deuxième problème, l’histoire n’est absolument pas émoustillante. Tout d’abord, parce que c’est extrêmement répétitif, les mêmes pratiques reviennent à chaque fois et dans le même ordre. Ce sont des pratiques toutes plus banales les unes que les autres, même si une fois ou deux l’auteure s’autorise une pratique un peu osée, ça ne va pas plus loin. En clair, ça manque d’originalité. Ensuite,  le vocabulaire utilisé est anti-émoustillant. Les phrases « Vu le morceau à y fourrer, c’était mieux ainsi » ou « Je me sens garnie comme un panier gastronomique du jour de l’An » sont un répulsif à plaisir, très clairement. Une, deux phrases, j’aurais fermé les yeux… Sauf qu’il y en a tout le temps !  Le problème réside aussi dans le fait que le personnage principal passe son temps à comparer ses coups d’un soir à son ancien amant, et de leur trouver tout un tas de défauts en pleine action (et comment oublier son amant si on passe son temps à le comparer aux autres, mmh?). Non, ce n’est absolument pas émoustillant.

Quant à la qualité d’écriture, je ne suis pas satisfaite également. L’écriture n’est pas fluide et les phrases sont courtes, donnant une impression d’urgence qui n’a pas lieu d’être dans ce roman. En effet, quelle urgence quand on enchaîne juste les coups d’un soir sans autre histoire à côté?

En bref, j’en ressort surprise et déçue, je m’attendais à mieux. Néanmoins, merci au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions La Musardine pour ce partenariat.

[Chronique] Sex and the Bureau – Juliet Hastings

[Chronique] Sex and the Bureau – Juliet Hastings

sex and the bureau


Quand un stage de management est pris en main par Kate, les exercices d’affirmation personnelle sont brutalement transposés sur le terrain du sexe. Nick le cabotin, Edmond l’aristocrate, l’énigmatique Christopher et la très inhibée Sophie vont-ils se découvrir en se prêtant au huis clos torride que Kate leur a préparé ? Ce roman très contemporain explore les jeux du pouvoir et du sexe dans le monde des affaires… au féminin.

Mon avis

Quand Kyradieuse a vu que je lisais quelques romans érotique, elle m’a tout de suite conseillé Sex and the Bureau, qu’elle a bien aimé. Voulant découvrir d’autres textes que ceux de La Musardine, mais ne pas tomber dans les pseudos-romans érotique à la Fifty Shades of Grey, j’ai suivi son conseil, et j’ai bien fait car j’ai passé un excellent moment!

Nous suivons donc Kate, qui en a marre de son boulot : un jour sa patronne lui dit qu’elle doit arrêter de faire des formations en interne et bosser plus sur leurs dossiers, mais le lendemain elle lui retire tous ses dossiers pour qu’elle puisse former quatre personnes, pour qu’ils s’affirment plus dans leur travail. Kate accepte, mais décide aussi que c’est la dernière. Après cette formation, elle démissionne ! Donc, autant prendre du plaisir pendant cette dernière formation, en faisant tourner tous leurs exercices autour du sexe…

Vous l’aurez donc compris, point de romance alambiquée avec son lot de questions (pseudo)existentielles ici, ce ne sera que du sexe sur fond de formation professionnelle ! On pourrait cependant craindre que les scènes de sexe ne soient pas justifiées, et que le tout tourne à l’orgie dès les premières pages, mais cela n’arrive pas, le tout étant justifié à chaque fois. L’auteur prend beaucoup en compte la psychologie de ses personnages : ainsi donc, Sophie qui est très prude, ne se lâchera que dans les 100 dernières pages, comparé à Nick qui saute sur tout ce qui bouge, se fera remarquer dès son entrée dans l’histoire.

Sex and the Bureau est très bien écrit. L’écriture de Juliet est fluide, agréable à lire, et ne s’embête pas avec un vocabulaire pompeux, sans tomber dans le trash. Les scènes de sexe manquent un peu de détails par moment, mais n’en restent pas moins émoustillantes pour le lecteur.

En bref, un roman érotique agréable à lire, vraiment bien écrit que je recommande fortement !

[Chronique] Megan Chase, tome 1 : Démons personnels – Stacia Kane

[Chronique] Megan Chase, tome 1 : Démons personnels – Stacia Kane

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« Chers auditeurs, je suis Megan Chase, psychologue. Je suis là pour vous aider à tuer vos démons personnels. »
Jamais je n’aurai pensé être prise au sérieux en prononçant ces mots sur les ondes. Malheureusement, les démons existent bel et bien, et je suis apparemment l’une des seules à ne pas l’avoir remarqué. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui me prennent pour leur ennemie et cherchent à m’éliminer. Et ma célébrité nouvelle risque de leur faciliter la tâche… Comment devenir en une phrase la cible de toutes les haines? Demandez-moi, je vous expliquerai !

Mon avis

Pour le TTC du mois, j’ai voulu laisser Livraddict choisir à ma place, grâce à la nouvelle fonctionnalité « Un livre au hasard ». Et du coup, je me suis retrouvée avec ce premier tome de la saga Megan Chase! Je lis très très peu de bit-lit depuis que j’ai lu certains livres qui m’ont bien dégoutée. Mais heureusement, il y a aussi de bons livres à lire de ce style !

Megan Chase est une télépathe thérapeute qui se sert de son pouvoir pour aider les gens à aller mieux. Un jour, elle accepte de participer à une émission de radio dont la phrase d’accroche est « je vais vous aider à tuer vos démons personnels ». Sauf que les démons l’ont mal prit, et essaye de mettre la main sur notre chère Megan pour éviter toute tentative de meurtre sur ces bêtes cornues. En bref, de l’action en perspective! Et action, il y a! Les démons ne vont pas lui laisser le temps de se reposer, même si elle a des gardes du corps démoniaques ou un amant digne des amants que l’on trouve dans la bit-lit !

Oui, parce que qui dit bit-lit, dit sexe! (S’en est presque blasant) Mais heureusement, Greyson, alias l’amant parfait dans l’univers de Stacia Kane, sais se retenir (comparé à Megan, si elle le pouvait, se serait tout le temps). Par chance, nous n’avons pas de triangle amoureux digne de ce nom, et ça j’apprécie, parce que sinon bonjour la romance qui prendrait le pas sur l’histoire…

Dans tous les cas, ça me plaît, mais il y a une chose qui ne va pas : c’est cliché, prévisible, et par moment trop plat. Non parce que le coup de l’amant parfait qui te dit des horreurs devant ton ennemi et fait genre qu’il te déteste pour te protéger, oui… bon… ça c’est déjà vu 15691 fois déjà. Ou encore l’ennemi, tu n’est pas censé savoir que c’est lui le méchant, mais tu le sais quand même parce que l’auteur laisse trop d’indices sur place. Et quand il n’y a ni sexe, ni action, ni moment intéressant, c’est trop plat, il ne se passe rien et l’auteur te le fait bien sentir.

Bref, j’aurais pu continuer la saga… Mais pas l’temps d’niaiser. Il me faut plus que ça pour me tenir en haleine !

[Chronique] Pré-sentiment, tome 1 : Réminiscence – Éloïse Clunet

[Chronique] Pré-sentiment, tome 1 : Réminiscence – Éloïse Clunet

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Cassandre possède des dons lui permettant d’entrevoir l’avenir, qui ont fait d’elle une jeune fille à part. L’arrivée de Lucas, un jeune homme d’abord vu en rêve avec un inconnu devant une colonnade céleste, va bouleverser sa vie. Il entreprend de la séduire et l’aide à développer ses dons, malgré des drames qui s’enchaînent autour d’elle. Elle découvre qu’elle fait partie d’un groupe d’individus doués de pouvoirs psychiques où elle n’a malheureusement pas que des amis. Il y aura Aaron, le protecteur, et une très puissante et énigmatique rivale.

Mon avis

Ce premier tome de Pré-sentiment met en avant Cassandre, une jeune fille qui a toujours eu des intuitions qui se sont révélées être justes. Après avoir rêver de deux inconnus, elle rencontre l’un d’eux, qui devient élève dans la même formation qu’elle. Entre eux deux, se sera le coup de foudre… Mais qui est donc le deuxième homme qu’elle avait vu, et qu’est-ce que c’est que cette espèce de présence terrifiante qu’elle ressent?

Ce premier tome est une agréable surprise, je ne m’attendais pas du tout à ça. Et pourtant, les débuts s’annonçaient mal. Étant le premier livre de l’auteure, il comporte quelques cafouillages, et le style des premiers chapitres est tout sauf fluide. Mais plus on avance dans l’histoire, plus la plume d’Eloïse se fait précise et devient très agréable à lire.

J’étais devenue totalement réfractaire à ce style de livres depuis ma lecture de Secret de Lune, de Angélique Ferreira. En effet, les trop nombreuses scènes de sexe improbables m’avaient plus donner envie de vomir et me rendaient mal à l’aise (un comble pour une lectrice de romans érotiques). Ici, les scènes de sexes sont totalement probables, peu nombreuses et surtout réfléchies par notre personnage principal qui prend la peine de se questionner sur son irrésistible attirance pour Lucas et Aaron et sur la facilité déconcertante qu’elle a à abandonner ses principes pour eux. Sincèrement, chapeau!

L’univers de Cassandre nous est expliqué petit à petit, mais je trouve qu’il nous manque certaines informations de ce côté là, j’ai l’impression d’avoir survolé le moment des révélations où elle apprend qui elle est, et le comment du pourquoi de toutes ses questions. J’espère que l’on reviendra dessus dans le tome 02, histoire d’approfondir un peu tout ça, car il y a forcément une raison derrière (me retenir de spoil, je dois).

J’ai totalement adoré le personnage de Lucas, son petit côté énigmatique et « je suis là surtout quand tu ne t’y attends pas ». Cependant, je ne peux pas en dire plus, sinon ce serait du spoil et gâcherait totalement le plaisir de la découverte à de potentiels lecteurs…

En bref, malgré quelques cafouillages, j’ai adoré découvrir Cassandre, Lucas et Aaron et j’ai hâte de connaître la suite de leurs aventures! En attendant, il me reste plus qu’à me le procuré en version papier! Merci beaucoup à l’auteure, Eloïse Clunet pour ce service de presse 🙂