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[Chronique] Brother Shuffle ! – Kazuhiko Mishima

[Chronique] Brother Shuffle ! – Kazuhiko Mishima

brother shuffle


Bienvenue chez les Sakurai !
Bien qu’ils soient frères, Haruki et Mafuyu n’ont pourtant rien en commun. Alors qu’Haruki, plus âgé d’une année, est grand, costaud et doté d’un fort caractère, Mafuyu est petit, chétif et aime plus que tout les pâtisseries et les choses mignonnes.
Appréciant leur quotidien fait de gâteaux, peluches et… bagarres, ces deux frères vont pourtant voir leurs habitudes bouleversées le jour où… ils vont échanger leurs corps !
Le fier Haruki va se retrouver dans le corps de son mignon petit frère et Mafuyu va devenir le bad boy du lycée…
Déjà inquiet pour sa réputation et obligé d’endosser le rôle du petit et joyeux élève modèle qu’est Mafuyu, Haruki ne se doute pas encore totalement de ce qui l’attend !

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Mafuyu et Haruki sont frères, et totalement à l’opposé l’un de l’autre. Le plus jeune, Mafuyu, est frêle, toujours très enthousiaste et aime tout ce qui est mignon et les pâtisseries. A côté, Haruki fait toujours la tête, est un peu bagarreur, bref rien à voir avec son pétillant petit frère. Mais après une chute dans les escaliers, ils se rendent compte qu’ils ont échangé leurs corps !

Nous allons suivre Haruki, qui ne va pas être au bout de ses surprises avec le corps de Mafuyu. Entre Akiyama, l’ami de ce dernier, qui va lui faire une révélation qui va le désarçonner, et l’attitude de certains camarades de classe de son frère, il va découvrir une partie de sa vie qu’il ne connaissait pas. Haruki va très vite vouloir récupérer son corps pour rétablir la situation, mais aussi pour mieux saisir ses sentiments…

brother shuffle illu

Brother Shuffle ! est une comédie qui ne manque pas d’humour, même si l’on tombe facilement dans l’exagération par moments. Kazuhiko Mishima s’est beaucoup plus basé sur les sentiments et les émotions que sur les scènes de sexe, qui sont toutes axées sur le consentement mutuel, ce que j’approuve totalement ! L’histoire est plutôt classique, mais ces éléments réunis la rend tout de suite plus intéressante. Et avec cette couverture colorée, c’est frais, c’est une lecture parfaite pour l’été qui approche !

Concernant les graphismes, les dessins sont d’une qualité respectable, mais on notera tout de même quelques défauts. Tout d’abord, j’ai eu du mal dans les premières planches à faire la différence entre les trois personnages principaux, il m’a fallu un petit temps d’adaptation. Les décors sont génériques, presque inexistants, à part quelques cases montrant du mobilier, on finit par se repérer par la force des choses. Mais ce qui m’a surtout sauté aux yeux, ce sont les visages inégaux quand on passe à une vue de profil : les têtes sont beaucoup trop anguleuses, et les proportions deviennent tout de suite moins réalistes. Ce sont juste des petits défauts, mais en général, ça passe.

En bref, Brother Shuffle est une comédie qui sent bon l’été, bourré d’humour et présente des situations rocambolesques qui n’ont pas manqué de me faire sourire. Plus axé sur les sentiments et les émotions véhiculées, on lira plus ce yaoï pour sa petite romance mignonne !

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

gate 1


20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Yoji Hitami, otaku de son état, allait dans un salon quand la ville a été attaquée par des trolls, des dragons et des soldats en armure, tout droit sortis d’une énorme porte qui est apparue entre leur monde et le notre. Militaire avant tout, Yoji prend les choses en main, ce qui lui vaut – une fois l’assaut passé – d’être nommé commandant d’une des six patrouilles qui vont découvrir l’autre côté de la porte…

Une porte séparant un monde d’un autre ? Ce n’est pas sans rappeler la série Stargate. Mais ici, ce sont les forces militaires du Japon qui vont découvrir un Empire en plein moyen-âge, sous fond de fantasy. Entre dragons, elfes, mages et même une demi-déesse, c’est tout un monde – des peuples – à découvrir. Cela reste facile à suivre, le passage d’un monde à l’autre est assez fluide. De plus, les informations nous sont données très rapidement, pour une meilleure compréhension de ce nouvel univers. J’ai totalement adoré ce mélange, et les premières pages m’ont très vite captivée.

D’ailleurs, ce premier volume démarre sur les chapeaux de roues ! On ouvre le bal sur l’invasion – ces créatures semblant sortir tout droit d’un film débarquant chez nous. Et pas le temps de chipoter, car on embarque très rapidement avec la patrouille de Yoji. C’est bien plus que poser les bases de l’univers : on y saute à pieds joints directement !gate illu

Nous suivons également la réaction des gouvernements, ceux de notre monde comme ceux au-delà de la porte. Cela apporte toute une dimension politique à Gate et nous permet de constater que les deux univers ne sont pas différents que ça sur certains points. Mais cela reste différents peuples, différentes cultures qui vont devoir apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, tant au niveau de leurs stratégies militaires, que leurs mœurs.

Gate – Au-delà de la porte apporte un scénario original et mature, mais qui ne reste pas dénué d’humour. Que ce soit du côté japonais avec Yoji, véritable otaku qui n’en rate pas une avec ses collègues – tout en étant très sérieux quand il s’agit de mener à bien sa mission – , ou les habitants de l’autre côté de la porte quand ils découvrent les vêtements, les armes et les véhicules qui n’ont rien à voir avec les leurs.

Côté graphismes, sans avoir des dessins à couper le souffle, Satoru Sao a réussi à rester cohérent. Pour toute la partie qui se passe dans notre monde ou avec la patrouille, on remarquera un réel effort de recherche pour ce qui est des armes, des véhicules et des tenues militaires, mais aussi un véritable soin apporté aux armures des soldats de l’autre côté de la porte.

Les personnages, bien que nombreux – mais tellement importants chacun à leur façon – sont tous recherchés et très bien détaillés. Une mention spéciale à Rory Mercury dont le chara design me plaît beaucoup ! Les scènes de batailles ne sont pas trop nombreuses et on passe facilement d’une vue d’ensemble à un zoom sur des points importants, tant c’est fluide. Niveau décors, ici on a un sans faute, ils posent l’ambiance à merveille et sont suffisamment détaillés pour que l’on devine en un clin d’œil où on se trouve.

En bref, ce premier volume de Gate – Au-delà de la porte nous annonce une série prometteuse. On est vite plongés dans un univers original, qui oscille entre monde moderne et un Empire très fantasy. J’ai hâte de voir les différentes intrigues politiques se développer, ce qui ne manquera pas d’être très intéressant. Une série à suivre, donc !

[Chronique] Movie Star, saison 2 : Venise – Alex Cartier

[Chronique] Movie Star, saison 2 : Venise – Alex Cartier

movie star 2


Ophélie a quitté Christophe son boyfriend idéal sans hésiter un instant le jour où Michael, l’acteur le plus sexy au monde, devant Brad Pitt et Georges Clooney réunis, a proposé à la petite française de l’emmener en croisière sur le My pleasure, son magnifique yacht ancré aux larges des côtes corses. Au programme des vacances pour Ophélie : champagne, luxe et amour dans les bras de son fantasme absolu en compagnie de Laure, sa meilleure amie, toujours aussi nympho.

Mais combien de temps peut durer une idylle avec une star hollywoodienne ? Pourquoi ne reste-t-on jamais avec les mecs bien comme Christophe ? Et surtout que va-t-il advenir d’Ophélie à la fin de l’été, une fois perdue son innocence sentimentale et sexuelle, lorsqu’au Festival de Venise les masques vont tomber ?

Merci aux éditions Belfond pour cette lecture !

Mon avis

Pour ce deuxième tome de Movie Star, nous retrouvons Ophélie là où nous l’avions laissée, ce moment où elle plaque Christophe pour partir en croisière avec Michael, dans l’espoir – toujours le même – de devenir sa femme. Sauf que justement, elle n’est pas l’officielle, et toutes les bonnes choses ont une fin…
Car oui, il faut bien retourner au travail, à sa petite vie parisienne, loin du luxe du yacht de son amant. Et là, Ophélie va aller de désillusions en désillusions sur cet homme qu’elle glorifiait depuis des années.

Cette suite est beaucoup plus axée sur le sexe, j’avoue m’être un peu lassée de toutes ces scènes de sexe qui s’enchaînent. Heureusement, avec l’arrivée de Laure, cela donne un second souffle à l’histoire, plus de fraicheur. J’ai d’ailleurs adoré avoir son point de vue, bien loin du « vagin sur patte vulgaire » qu’elle était décrite par Ophélie. On découvre ici un personnage sensible, bien dans sa peau et sa sexualité.

Cependant, il y a un passage qui m’a fait levé un sourcil. Quand cela commence par « je ne suis pas féministe, mais…« , je crains pour la suite. Et là, l’idée était que « je ne suis pas féministe, mais je trouve que le consentement c’est très important », et de là, Ophélie rétorque « bon bah puisque Laure le pense, je vais demande à Michael de respecter mes décisions », car ce dernier boudait parce que son amante refusait certaines pratiques.

Je souhaite juste que les choses soient claires concernant le consentement : il n’y a pas besoin d’être féministe ou d’avoir l’aval de quelqu’un pour réclamer ce qui nous est dû. L’auteur ne voulait sans doute pas véhiculer le message dans ce sens-là, mais pour ma part c’est de cette façon que je l’ai pris. Mais on reparlera plus en détail du consentement sexuel dans la littérature dans un prochain article, car il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet.

Edit 22/05/2016 : Après discussion avec l’auteur, il est apparu que nous partagions le même point de vue sur le consentement sexuel, ce qui confirme que Alex Cartier ne voulait pas présenter les choses comme cela. Nous sommes donc sur la même longueur d’onde concernant ce sujet qui a son importance, quelque soit le support où il est présenté.

Bref. Laure n’est pas le seul personnage qui rejoint la croisière, nous avons aussi Charlie, le frère de Michael, un homme mystérieux, réservé, très à l’écoute des autres et toujours présent. Sa présence laisse présager un triangle amoureux pour la suite, mais j’ai hâte d’en savoir plus sur ce personnage ! En tout cas, la fin de Movie Star promet d’être très intéressante : un nouveau décors, le point de vue de Laure que j’espère voir plus souvent pour contrebalancer avec ceux de Ophélie, et le fameux choix : Michael ou Charlie ? Espérons qu’elle choisira le bon !

En bref, Venise est pour moi un tome un peu en deçà du premier, j’aurais préféré que l’on reste avec moins de scènes de sexe pour plus de réflexion sur l’avenir de Ophélie avec un des Brown, car il y aurait beaucoup eu a dire avec le comportement de Michael. J’ai hâte de voir ce que donnera le dernier tome de cette saga !

[Chronique] Geek Girl, tome 4 – Holly Smale

[Chronique] Geek Girl, tome 4 – Holly Smale

Geek girl 4


C’est la rentrée, et Harriet est RA-VIE : cette année, c’est sûr, elle va prendre un nouveau départ et se faire plein d’amis. Malheureusement, malgré tous ses efforts, les amis se font rares… Même Nat, sa meilleure amie, l’évite, et Toby, son harceleur personnel, ne veut plus la voir !
C’est pourquoi, quand on lui propose un shooting au Maroc, elle accepte aussitôt. Et peu importe si le photographe s’est trompé et pense travailler avec une autre mannequin (beaucoup plus expérimentée), Harriet est prête à tout… pour briller.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Harriet est de retour en Angleterre après le fiasco « New York » et compte sur cette nouvelle année pour se faire des amis. Les premiers jours, elle se retrouve seule, mais quand son visage se retrouve placardé dans tout le pays, du jour au lendemain tous ses camarades deviennent instantanément ses amis, sauf un qui résiste à la Harriet-mania. Mais une telle amitié est-elle vraiment réelle ?

Geek Girl et moi, c’est un peu un coup de coeur depuis que j’ai découvert la saga. Alors évidemment, j’ai été ravie de recevoir le nouveau tome des aventures de Harriet, qui cette fois-ci s’envole au Maroc. Mais sa carrière est au point mort, au point qu’on la confond avec une autre mannequin, bien plus talentueuse et plus expérimentée qu’elle, chose qu’elle ne va pas démentir pour faire cette nouvelle campagne de publicité…

Holly Smale nous montre de plus en plus la dark side du mannequinat et de la célébrité. Harriet se retrouve à poser avec des animaux dont les espèces sont protégées, et ce, en toute illégalité. Elle tourne dans une publicité dans des conditions peu appréciables, dont le réalisateur est un homme imbu de lui-même, à l’égo extrêmement démesuré. Le respect pour le modèle a disparu. Et une fois en Angleterre, c’est son visage placardé partout qui lui vaudra un élan d’affection de la part de 99% de ses camarades… La célébrité peut faire changer le regard des gens sur une personne, au point qu’un ennemi peut vouloir devenir son meilleur ami le lendemain. Des amitiés totalement fausses, donc !

Avec ce quatrième tome, Harriet a beaucoup pris en maturité, comme nous le montrent certaines de ses décisions. C’est une énorme évolution pour ce personnage qui avait l’habitude de fuir ou de se cacher derrière les adultes et ses powerpoints à chaque nouvelle difficulté ! J’ai tellement hâte de découvrir la suite avec le retour de Wilbur…

En bref, ce quatrième tome des aventures de Harriet est plutôt bien mené, plus mature et amène plusieurs pistes de réflexions tout à fait intéressantes. J’en ressort convaincue et satisfaite, et j’ai hâte de découvrir le prochain tome ! Vivement l’année prochaine 🙂

[Chronique] Le cas Noah Zimmerman – Sharon Guskin

[Chronique] Le cas Noah Zimmerman – Sharon Guskin

le cas noah zimmerman


Janie est une célibataire endurcie, alors rien de surprenant à ce qu’elle décide de garder le bébé conçu avec un parfait inconnu sur une plage en vacances. Mais quatre ans plus tard, élever seule le petit Noah ne s’avère pas être une mince affaire : cauchemars à répétition et troublantes références à des scènes de violence perturbent terriblement le garçonnet. Quand Janie le couche le soir, il réclame sa vraie maman et demande à rentrer chez lui…

Aucun médecin n’est capable de diagnostiquer ce mal, alors quand Janie découvre l’existence d’un certain Dr Anderson, psychiatre ayant fait de nombreuses recherches sur la réincarnation, elle tente sa chance auprès de lui. Elle ignore cependant qu’Anderson est atteint d’aphasie (un trouble du langage assez rare) et qu’il est sur la sellette. Pour le docteur, le cas Noah Zimmerman pourrait renverser la tendance et lui permettre de briller enfin aux yeux de tous. Encore faut-il découvrir si Noah est véritablement habité par l’esprit d’un autre…
Entre drame familial monoparental et suspense dans le monde de la réincarnation, une lecture hypnotisante.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Noah Zimmerman est un jeune garçon de 4 ans, qui vit seulement avec sa mère, Janie. Il n’a jamais connu son père. Janie l’a rencontré en vacances et ne l’a plus jamais revu depuis cette aventure extra-conjugale. Mais plus Noah grandi, plus son comportement est bizarre. Il connait des choses qu’il ne devrait pas savoir à son âge, comme l’intégralité de la saga Harry Potter, et il a une peur bleue de l’eau, disant qu’on l’a déjà noyé, ou encore que sa mère n’est pas sa vraie mère… Mais qu’est ce qui ne va pas chez Noah Zimmerman ?

La réincarnation, que l’on y croit ou non, est le thème principal de la dernière sortie de chez Calmann-Lévy. A travers Noah et le docteur Anderson, nous allons découvrir le sujet à travers une fiction. Anderson, médecin de son état, écrit un livre sur les cas de réincarnation qu’il a rencontré dans sa vie et propose à Janie de l’aider à régler le problème de Noah en retrouvant sa « vraie mère », que le garçon réclame toujours plus.

Janie est un personnage fort. Elle doit faire face, en tant que mère célibataire, aux problèmes déclenchés par Noah, ses crises d’asthme, ses crises quand elle le douche, mais aussi son entreprise où elle est l’unique employée et patronne. Et les problèmes de Noah l’empêchent d’aller travailler, et par conséquent ne lui ramène plus de salaire. Et, en plus, les médecins qui s’enchaînent jusqu’à Anderson qui débarque avec ses théories qui peuvent paraître farfelues au premier abord ! Et pourtant, elle reste debout.

Et nous allons remonter les cas de réincarnation rencontrés par Anderson au fil des ans, en Inde, mais aussi de vrais cas, calés entre les chapitres, des cas sérieux et prouvés comme vrais. Cela fait froid dans le dos, mais le sujet est très bien traité, que ce soit le moment où les familles prennent conscience que quelqu’un d’autre est dans le corps de leur enfant, ou comment vivre l’après, quand l’enfant grandi. C’est un livre très bien écrit, fluide, et très prenant. Je l’ai lu en une fois, ayant eu très envie de connaitre le dénouement.

En bref, Le cas Noah Zimmerman est une fiction très intéressante sur la réincarnation, dont le sujet est bien traité. J’ai passé un très bon moment de lecture, et je relirais bien un jour ce roman !

[Chronique] Légion, tome 2 : A fleur de peau – Brandon Sanderson

[Chronique] Légion, tome 2 : A fleur de peau – Brandon Sanderson

légion à fleur de peau


Stephen Leeds, surnommé « Légion », est un homme aux capacités mentales singulières lui permettant de générer une multitude d’avatars : des hallucinations aux caractéristiques individuelles variées et possédant une vaste gamme de compétences très spécifiques. Leeds est investi d’une nouvelle mission : retrouver un corps qui a été dérobé à la morgue locale. Il ne s’agit pas de n’importe qui. Le cadavre est celui d’un pionnier dans le domaine de la biotechnologie expérimentale, un homme qui travaillait sur l’usage du corps humain en tant qu’espace de stockage. Il se peut qu’avant sa mort il ait incorporé des données dans ses propres cellules. Ce qui pourrait se révéler dangereux…

Merci aux éditions Le livre de poche de pour cette lecture ! 

Mon avis

Stephen est un homme particulier. Personne ne sait ce qu’il est – ce qu’il a. En tout cas, c’est très proche de la schizophrénie, mais n’en est pas une. Des troubles schizoïdes ? Peut-être. Toujours est-il qu’il voit des personnes qui n’existent pas et qu’il nomme « aspects ». Chacun de ces aspects a une compétence particulière : psychologue, garde du corps, légiste… Et ils lui sont très utile pour l’aider à résoudre des enquête, mais aussi interagir avec le monde qui l’entoure.

Ce deuxième tome de Légion est mon tout premier Brandon Sanderson, un auteur dont j’entendais que du bien, mais je n’osais pas franchir le pas. C’est donc chose faite ! Mais en commençant une saga par son deuxième tome, car rien ne m’indiquait qu’un premier existait. Cependant, on peut lire ces tomes indépendamment sans se retrouver perdus, puisque l’auteur démarre en douceur et rappelle qui est Stephen et son drôle d’entourage.

Stephen est un personnage très intéressant. Lui et ses aspects sont très bien amenés, et apportent vraiment un plus à l’histoire. Ce sont des personnages à part entière. Beaucoup de choses m’intriguent et m’interpellent, notamment le passé de Stephen, mais j’imagine que nous en saurons plus dans le prochain tome ! En tout cas, je vais lire le premier en attendant, peut-être que j’y trouverais quelques éléments de réponse.

Autant le thème d’un personnage hanté par ses multiples personnalités est très original, autant l’enquête l’est plus ! En effet, Stephen court après le corps d’un homme, un corps où est enregistré dans ses cellules des informations très sensibles, à la manière d’une clé USB géante. C’est très rafraichissant, on se trouve en terrain inconnu avec qu’une seule envie : en savoir plus !

Mon seul regret est que A fleur de peau se lit trop vite ! On est tellement absorbés par l’enquête et les aspects qu’on arrive à la fin, en ayant lu d’une traite l’histoire de Stephen, sans s’en rendre compte. Et j’en veux encore !

En bref, Légion : A fleur de peau est une histoire très intéressante, que l’on peut lire indépendamment du premier tome. Le thème et son histoire sont très originaux, et celle donne envie de découvrir un peu plus l’auteur et ses autres livres. A quand la suite ?

[Chronique] Le guide de survie de l’enfant normal dans un monde magique – Fabrice Colin

[Chronique] Le guide de survie de l’enfant normal dans un monde magique – Fabrice Colin

Le guide de survie de l'enfant normal dans un monde magique


– Ce crapaud est-il vraiment un prince ?
– Quelle musique écouter avec un troll ?
– Mon petit frère est un extraterrestre
– Que faut-il emporter dans une quête ?

Ces questions te hantent ? Tu es confronté(e) à l’une de ces situations ? Alors ouvre vite ce livre et lis-le sans attendre ! C’est une question de survie…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture ! 

Mon avis

Les enfants sont hantés par certaines questions, et pas forcément celles que vous croyez. Que faut-il emporter dans une quête ? Comment survivre dans l’estomac d’un ogre ? (réponse : de la même façon que si vous êtes dans l’estomac du Hamsterzilla) Mon animal familier vient-il d’un autre monde ?
En tant que parent, vous ne pouvez apporter de réponses à ce genre de questions ? Alors ce guide est fait pour vous également !

Ce guide est illustré, avec des dessins qui donnent le ton ! L’ambiance est complètement décalée et satisfera les plus jeunes lecteurs. Car après tout, ce guide est pour les enfants ! En outre, le guide est composé de questions-réponses, de portraits pour par exemple faire la différence entre une momie et une mamie, des interviews d’enfants et de créatures sur leurs expériences, ainsi que des tops.

L’auteur, Fabrice Colin, reprend les bases de guides que j’ai déjà pu voir sur internet, sur divers sites spécialisés ou non dans tel ou tel domaine, et a réussi à détourner tout ça, avec une très grande habilité, pour en faire un guide fantastique destiné aux plus jeunes. C’est un guide très drôle, absurde et bourré de second degré, une source inépuisable de rires pour qui apprécie les univers de fantasy et fantastique.

En bref, Le guide de survie de l’enfant normal dans un monde magique est un petit condensé de rigolades en tout genre, plutôt bien amené et bien pensé, que les jeunes lecteurs apprécieront !

[Chronique] Lettre à Hervé – Eric Sagan

[Chronique] Lettre à Hervé – Eric Sagan

lettre à hervé


Il y a 24 ans, tout a commencé par un cahier qu’Hervé n’aurait jamais du voir. Puis, il y a eu cette lettre. 24 ans après l’avoir écrite, 24 ans après avoir osé la donner à son destinataire, voici que la vie la renvoie à l’expéditeur, brute, touchante et drôle.

Pour parler de ce livre, il faut raconter l’histoire du livre lui-même.
Il était une fois un garçon d’une vingtaine d’années. Qui tombe amoureux d’un mec. D’un mec hétéro. Rien de très original.
Mais ce garçon se met en tête d’écrire une lettre. Dans cette lettre, il va raconter sa vie, son enfance, ses peurs, ses péripéties d’enfant normal, ou presque, péripéties touchantes, souvent drôles, parfois choquantes, toujours humaines.

Cette lettre il la donne à Hervé. Et il la donnera également plus tard à ses parents, en se rendant compte qu’il n’avait jamais rien écrit de mieux pour expliquer qu’il était différent.Des années passent. Il reçoit alors l’appel d’un inconnu : le psychologue de son père. Il apprend que son père s’était lui aussi servi de cette fameuse lettre, pour parler de son fils sur le divan. Pourquoi ce psy avait-il appelé ? Pour demander l’autorisation de faire lire cette lettre à un autre patient, dont le fils était gay, lui aussi. Pour l’aider à accepter son fils.
Cette histoire, vraie, et d’autres événements de la vie, allaient finir par convaincre l’auteur de publier cette lettre, sous forme de fiction, en préservant l’authenticité de l’original.
Voici donc « Lettre à Hervé ».

Merci à l’auteur et Livraddict pour cette lecture ! 

Mon avis

Une lettre. Puis une autre. Pour expliquer, pour être compris. Eric a écrit cette lettre à Hervé, une déclaration d’amour, dans un monde où on est prompts à juger bien vite. Alors Eric raconte son enfance, ses expériences, comment il en est venu à aimer les hommes. Comme le dit l’auteur, n’y voyez pas une romance avant de commencer ce livre, car ceci n’en est pas une.

Peut-on réellement critiquer et donner une note à un livre où l’auteur s’y dévoile sans fard ? L’expérience est ardue, mais on aime bien les défis sur OUAT. Car oui, Lettre à Hervé est une histoire vraie, c’est la vie de l’auteur qui est déroulée sous nos yeux. Eric se dévoile, avec ses erreurs, ses réussites, ses joies, ses peines, défauts et qualités… C’est très personnel, mais c’est ce qui rend ces lettres si touchantes, si poignantes.

Deux lettres. Dès que l’on ouvre ce livre et qu’on plonge dans le passé d’Eric, il devient impossible d’arrêter cette lecture, tant elle nous prend aux tripes. La première lettre, écrite à 24 ans, est celle que l’auteur a donné à Hervé, celle transposant sa vie. La deuxième, écrite à « presque quarante-huit, juste le double, c’est étrange« , en décembre 2015, est… dévastatrice. On en reste bouche-bée, on la relit, on veut être bien sûr de ce que nous avions lu quelques secondes plus tôt. On s’attend à tout, sauf à ça.

Que l’auteur soit gay et qu’il soit tombé amoureux d’un hétéro n’est, à mon avis, pas le sujet principal de Lettre à Hervé. C’est à mon sens une lettre plus axée sur l’acceptation et l’évolution d’un homme. On remonte l’enfance, l’adolescence. Les premiers émois, le rejet des autres, cette envie de rentrer dans le moule, même si on ne le souhaite pas, pour appartenir au groupe. Des idées que l’on pensait paroles d’évangile, et dont nous en pensons le contraire aujourd’hui – comme l’auteur sur les femmes, par exemple. Bref, la lettre d’une vie…

En bref, ce livre est une histoire vraie qui vous prendra aux tripes, et dont vous aurez du mal à quitter votre lecture tellement c’est prenant. Une lettre sur la vie, une déclaration d’amour, un beau message, c’est tout ce qu’est Lettre à Hervé.

[Chronique] Maestra – L.S. Hilton

[Chronique] Maestra – L.S. Hilton

maestra

  • Éditeur : Robert Laffont (2016)
  • Pages : 372
  • Genre : Thriller érotique
  • Prix : 18.90€
  • Acheter Maestra

Le jour, Judith Rashleigh est assistante dans un hôtel de ventes aux enchères londonien qui l’exploite malgré ses diplômes et son talent. La nuit, elle officie dans un bar à hôtesses où elle séduit sans effort.
Judith sait qu’elle doit jouer le jeu. Pour faire carrière et pour charmer les hommes, elle a appris à être une gentille fille… Jusqu’à ce qu’elle découvre une gigantesque escroquerie autour d’une fausse toile de maître. Licenciée avant d’avoir pu faire éclater le scandale, Judith décide de fuir avec un riche client sur la Côte d’Azur. Là-bas, un monde décadent et corrompu les attend. Là-bas, elle goûtera à la vengeance. La gentille fille deviendra femme fatale.

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture !

Mon avis

Judith est assistante auprès d’un grand groupe qui gère des ventes aux enchères d’œuvres d’art. Désabusée par ce milieu où elle pensait avoir plus de considérations, elle se met à travailler en parallèle dans un bar de nuit où elle joue les hôtesses sexy auprès d’hommes volages, jusqu’au jour où elle découvre une escroquerie à l’hôtel des ventes, et qu’elle se retrouve virée avant d’avoir pu creuser cette affaire. Judith décide donc de fuir avec un de ses clients du bar, direction la France…

Le sexe, ça fait vendre, que ce soit bon ou mauvais, ça on l’a bien compris avec Fifty Shades. Du coup, quand Maestra a débarqué dans nos contrées, la presse généraliste n’a pas hésité, que dis-je, s’est empressée de faire le lien avec la saga de E.L. James, alors que ces livres n’ont rien en commun ( C’est à se demander si ces journalistes lisent vraiment les livres… Ou juste les communiqués de presse). Mais est-ce que Maestra est bon ? J’en ressort sacrément mitigée…

Ce roman est un thriller érotique, et je ne suis pas convaincue par ce mélange, l’auteure n’ayant pas su doser correctement les deux genres. D’un côté, on a le thriller qui ne m’a pas convaincue. Maestra porte cette étiquette pour ses trois-quatre meurtres et sa pseudo-enquête de fin un poil tirée par les cheveux. Concernant le côté érotique, ce n’est pas ça non plus. Alors oui, la notion de consentement est respectée ici, Judith assume et vit pleinement sa sexualité, mais c’est tout. Ce n’est pas émoustillant, rien. On reste dans une surenchère entre les meurtres et les scènes de sexe, l’auteure n’ayant pas su s’arrêter à temps. Toujours ce problème de dosage. Rajoutons à ça des personnages pas attachants, malgré le passé larmoyant qu’on essaye de leur coller…

Mais cela reste fluide, L.S. Hilton a du vocabulaire et on ne tombe pas dans une répétition agaçante. Il y a une bonne documentation sur le marché des œuvres d’art et tout ce qui entoure ce domaine, et c’est bien le seul point positif de Maestra. Il paraît qu’une suite serait prévue, mais que raconter de plus, si ce n’est que de continuer à surenchérir sur les deux tableaux ? Sexe, meurtres, et alors ? Quoi d’autre ? Car c’est comme cela que nous est présentée la fin. Il paraît même qu’un film verra le jour, mais alors là, ne comptez pas sur moi, de même si la fameuse suite est publiée un jour.

En bref, Maestra est un thriller érotique absolument pas convainquant, qui reste dans la surenchère du début à la fin. Les personnages ne sont pas attachants, le seul côté que j’ai apprécié, c’est quand Judith remettait le pied à l’étrier et se remettait dans le marché des œuvres d’art. Mais comme cela ne dure pas longtemps au profit de plus de meurtres et de sexe…

[Chronique] Geofront – Reibun Ike

[Chronique] Geofront – Reibun Ike

Geofront

  • Éditeur : Taïfu Comics (2016)
  • Genre : Shôjo
  • Prix : 8.99€
  • Acheter Geofront

Geofront.
Un monde souterrain dans lequel résident tous les exclus de la société.
Komugida veut quitter à tout prix les sous-sols de Geofront en s’inscrivant dans une université à la surface, mais revient finalement vivre sous terre pour travailler en tant que professeur particulier d’un jeune garçon possédant des dons de divination, du nom de Theo. Le père de ce dernier, Nagasa, est d’après lui un « tueur de la mafia » !
Une vie somme toute ordinaire pour les habitants de ces souterrains, qui tentent tant bien que mal de survivre dans un milieu hostile et exclu de la surface de la Terre. 

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Geofront est une ville souterraine, où y vivent les exclus de la société. On va y suivre Komugida, le professeur particulier de Théo, dont le « père » est tueur à gage. En parallèle, nous allons suivre Momori et Temisun, un homme et une femme – un fleuriste et une danseuse dans un bar – bref deux personnes assez opposées, mais qui vont développer des sentiments l’un pour l’autre…

Les deux histoires en parallèle cassent un peu le rythme du récit, les personnages ne se fréquentant pas (en dehors d’un simple rapport client/fleuriste), leurs histoires vont être totalement différentes. Mais cela pose de bonnes bases si une suite voit le jour, car Geofront est pour l’instant qu’un one shot, Reibun Ike aimerait bien écrire la suite, mais rien n’est prévu pour le moment. J’espère qu’elle le fera, car on reste sur notre faim avec ces intrigues entre Théo, son père et son professeur.

Le décors est planté : un monde souterraine regroupant les exclus de la société, violent, froid, et privé de lumière naturelle. Bien sûr, des habitants veulent en sortir – Komugida a étudié à la surface, mais est revenu car il est quasi-impossible pour un habitant du dessous de trouver un travail au dessus. Ici nous ne voyons pas l’extérieur, donc nous n’avons aucun point de comparaison, mais si la suite est publiée un jour, j’espère que Reibun Ike nous montrera cette partie-là également !

Je n’avais pas vu avant de commencer ma lecture, mais ce manga n’est pas un yaoï ! C’est un shôjo, au scénario très intéressant, mais quiconque se lancerait dans Geofront en espérant y trouver des scènes intimes à la hauteur de ce qu’avait fait la mangaka dans Bi no Kyoujin, sera assez surpris.

Côté graphismes, les personnages sont tous très bien travaillés, les expressions ne sont pas exagérées et les décors sont très immersifs, on se sent tout de suite dans l’ambiance de ce monde souterrain. Pour faire simple, c’est un réel plaisir pour les yeux !

En bref, Geofront pose les bases d’un univers assez intéressant, mais on reste sur notre faim, et malheureusement, aucune suite n’existe actuellement. Une affaire à surveiller de très près !