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[Chronique] Quelque part avant l’enfer – Niko Tackian

[Chronique] Quelque part avant l’enfer – Niko Tackian

Quelque part avant l'enfer


Anna est miraculée. Après un accident et deux semaines de coma, elle est toujours en vie. Est-ce la promesse d’un nouveau départ ? Une chance avec son fils et son mari de tout recommencer ?
Mais de l’autre côté, l’espace d’une infime seconde, alors que sa vie était suspendue à un fil, elle a vu le tunnel… une lumière noire, et un homme lui promettant de la tuer…
Il la poursuit encore. Pourquoi l’a-t-il choisie comme témoin de ses crimes ?
Parfois, il vaut mieux ne pas revenir…

Merci à Livraddict et aux éditions Scrineo pour cette lecture !

Mon avis

Quelque part avant l’enfer, premier roman du scénariste, réalisateur et désormais auteur Niko Tackian, est un thriller psychologique qui nous emmènes dans les expériences de mort imminente (EMI)…
Quand Anna, mère de famille, a un accident de la route qui la plonge dans le coma, elle fait une EMI. Bien que ces expériences soient majoritairement positives, la sienne est noire : elle y rencontre un homme qui veut la tuer. Et elle aurait très bien pu l’oublier si cet homme n’existait pas et que ce n’était pas un serial killeur !

Le thème des EMI est extrêmement bien amené et expliqué au lecteur : chiffres, témoignages, tout est là pour nous faciliter la lecture. Le tout s’intègre parfaitement à l’histoire d’Anna, que nous suivons de bout en bout. C’est la première fois que je rencontre ce thème dans un roman, ça a donc été une découverte pour moi.

Ce thriller est bien mené, pas une fois je n’ai deviné qui était le tueur, ni son but. Niko Tackian nous balade jusqu’à la fin, où l’on tombe des nues ! Cependant, c’est le premier roman de l’auteur, on ressent certaines de ses convictions qui transparaissent dans le texte.

Les personnages sont bien travaillés et ont chacun une psychologie poussée. L’auteur a donné une grande importance à chacun d’entre eux ! Mais j’aurais apprécié tout de même d’en savoir plus sur certains personnages, comme celui d’Alain dont on apprend son « passé psychologique » qu’à la toute fin -ceci n’est pas un spoil, promis!-, ça aurait été encore plus immersif.

Dans l’ensemble, j’en ressort satisfaite ! Ce premier roman m’a beaucoup plu, et je pense suivre le travail de l’auteur de près !

[Chronique] Shanoé – Lorris Murail

[Chronique] Shanoé – Lorris Murail

shanoé

  • Éditeur : Scrinéo (2014)
  • Pages : 334
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 16.90€
  • Acheter Shanoé

Louise n’est pas une petite fille comme les autres.
Electro-sensible, sa condition la rend allergique à toutes les ondes électromagnétiques. Pas d’internet, pas de téléphone, de télévision, ni même d’ascenseur… Louise est condamnée à vivre loin de toute la modernité de notre époque.Pour préserver sa santé et lui permettre de vivre une vie normale, son père Stan, agent littéraire, et sa mère peintre, décident de partir et d’acheter une propriété à la campagne où les ondes ne passent pas.

Mais le lieu qu’ils viennent d’investir n’est pas un lieu comme les autres, et le passé violent de cet endroit ne va pas tarder à refaire surface… A mesure que Stan plonge dans l’histoire du château, le comportement de sa fille se fait de plus en plus étrange, et il ne sait que penser : Est-ce la manifestation de forces surnaturelles, ou la preuve que son enfant sombre lentement dans la folie ?

Merci aux éditions Scrinéo et à Livraddict pour cette lecture !

Mon avis

Louise est électrosensible. La moindre petite onde, et elle se met à saigner du nez, elle a des nausées, des veines rouge apparaissent dans ses yeux, et elle a terriblement mal à la tête. Alors ses parents décident d’aller vivre dans une zone dite blanche : une zone où aucune onde ne passe. Ils se retrouvent donc propriétaires du Château du ruet, près de Soumillac, où d’étranges évènements se sont déroulés, et d’autres qui vont apparaître…

Bien que l’auteur essaye d’installer un climat « histoire vraie : la petite Louise qui est à moitié possédée par une sorcière du nom Shanoé », il n’existe ni aucune trace du château, ni des entreprises et personnes citées tout au long du roman. On est donc dans une véritable fiction jusqu’au bout.

Il se passe un certain tas de choses tout au long de ce roman, ce n’est pas l’action qui manque. Mais à l’instar d’un de ses personnages du roman, Lorris ne s’embarrasse pas à nous expliquer ce qui se passe tout au long du roman : on nous suggère des chose, mais ça ne va pas plus loin. On sent que Louise fait de l’écriture automatique et est à moitié possédée par Shanoé, mais ça ne va pas plus loin que ça. Aucune raison n’est donnée quant à tout ça. Il en va de même pour Virginie, la mère artiste de Louise, qui peint une énorme toile avec des éléments qu’elle n’a jamais vu, mais qui existent… Comment? Pourquoi?

Il y a aussi un gros manque d’émotions : je n’ai rien ressentit pendant ma lecture. Là où j’aurais du être triste, contente, joyeuse, avoir peur… Rien. Je n’ai pas ressentit non plus les émotions que les personnages sont censés véhiculer, et ça m’a ennuyée. Clairement, je me suis ennuyée car je n’ai rien ressenti pendant toute ma lecture. Mis à part ça, l’histoire reste bien écrite dans l’ensemble et se laisse lire assez facilement.

En bref, un roman qui aurait pu me plaire si le tout aurait été plus… vivant.

[Chronique] La maîtresse de guerre – Gabriel Katz

[Chronique] La maîtresse de guerre – Gabriel Katz

la maitresse de guerre


Fille d’un maître d’armes, Kaelyn rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres rêvent d’un beau mariage. Elle a le talent, l’instinct, la volonté. Mais cela ne suffit pas : c’est un monde dur, un monde d’hommes, où la place d’une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles.

Il va falloir lutter.

Alors elle s’engage dans la grande armée qui recrute des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n’a voulu lui enseigner.

Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l’invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes…

 

Mon avis

Je tiens à remercier la team de Livraddict ainsi que les éditions Scrineo pour ce huitième partenariat, qui clos en même temps la toute première année d’existence de Once Upon a Time ! Et donc pour finir en beauté, quoi de mieux qu’une lecture géniale ? Aller, trêve de blabla, rentrons dans le sujet !

Kaelyn est fille unique. Ses parents ont tellement espéré avoir un enfant pour pouvoir perpétrer leur nom, à s’en remettre à des Dieux et dans des sacrifices pendant des années pour pouvoir l’obtenir, qu’ils n’ont pas été mécontent d’avoir une fille à la place d’un garçon. Son père lui a appris le maniement des armes, mais à sa mort, personne ne veut finir la formation de Kaelyn, parce que c’est une fille et elle doit penser à se marier, fonder une famille.

A partir de là, j’ai eu un peu peur de la suite de l’histoire. J’ai eu peur de tomber dans le machisme, les clichés et autres. J’ai croisé les doigts pour que l’histoire ne tourne pas comme ça et ce fut avec une véritable joie que j’ai lu la suite qui s’annonçait très bien, loin des idées que je me faisais.

La fille du maître d’arme finit donc par s’enrôler dans l’armée de la libération qui doit partir pour Azman, un pays de cannibales esclavagistes et polygames, dans l’espoir de finir sa formation. Mais une fois sur place, ses camarades se font tuer et elle finit entre les mains d’un maître de guerre, Hadrian, qui la prend chez lui pour en faire une esclave. Ok, là aussi j’ai eu peur de la suite, je l’avoue. Mais une fois de plus, j’ai été étonnement surprise !

Plusieurs choses sont soulevées dans ce roman, mais deux m‘ont marquée. Tout d’abord, la quête d’identité de notre héroïne. Tantôt fille du Nord, du côté des rouges, tantôt Azmanienne et de leur côté, elle est un peu comme ballottée entre ces deux pays et se cherche. Heureusement que Hadrian est là pour la guider, sinon elle serait vraiment perdue dans tout ce bazar. Ensuite, le rôle de la femme dans la société. Depuis nous avons beaucoup évolué, mais à l’époque de Kaelyn, la femme n’a pas vraiment de fonction, si ce n’est que de faire la popotte, se marier et s’occuper de ses enfants. Et pourquoi pas partager les rumeurs et autres radotages avec les copines dans les bains publics. Alors, une fille à l’armée, entourée de milliers d’hommes qui ne pensent qu’à la mettre dans leur lit parce qu’elle ne ressemble pas à une vache, c’est pas tellement la joie au camp. Ces deux sujets ont été parfaitement traités par Gabriel Katz, on a limite frôlé le coup de coeur. Je pense m’intéresser dans un futur proche à ses autres publications, c’est un auteur prometteur.

Les personnages, dans leur complexité, leurs sentiments sont extrêmement bien travaillés. De plus, l’écriture fluide de l’auteur nous transporte, ce n’est clairement pas un livre compliqué à comprendre ou à lire, pas une seule fois je me suis arrêtée pour relire une phrase, pas une seule fois j’ai buté sur un mot, rien. Un roman très visuel, on s’imagine très bien les scènes, l’action, mais aussi les différents lieux où Kaelyn se rendra.

Cette lecture a été une véritable surprise, j’ai passé un très bon moment en compagnie de nos héros et j’ai particulièrement aimé la fin. Je pense que c’est un livre que je relierais plus d’une fois !

(Et puis vous avez vu cette couverture? Elle est magnifique, mais Kaelyn n’est pas brune, mais rousse 🙄 )