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[Chronique] Glitch, tome 1 – Heather Anastasiu

[Chronique] Glitch, tome 1 – Heather Anastasiu

glitch 1


L’amour est une arme.
Dans une société souterraine ou toute émotion a été technologiquement éradiquée, Zoe possède un don qu’elle doit à tout prix dissimuler si elle ne veut pas être pourchassée par la dictature en place.
L’amour lui ouvrira-t-il les portes de sa prison ?

Il y a deux siècles de cela, l’humanité a payé au prix fort ses appétits démesurés lorsque le feu de mille armes nucléaires a littéralement rasé la surface de la planète. Sous terre, au sein de la Communauté, la souffrance et la guerre ne sont plus que de lointains souvenirs : des puces implantées dans le cerveau de ses membres ont permis d’éradiquer enfin toutes ces émotions qui ont bien failli mener les hommes à leur perte…

Mon avis

Zoe a, comme tous les habitants de la Communauté (survivants de la guerre nucléaire qui a rasé la surface de la terre), une puce qui la relie au Lien et qui lui bloque toutes ses émotions, ses sentiments ainsi que sa faculté de penser par elle-même. Sauf qu’un jour, sa puce glitche (elle a bugué, quoi) et elle commence à ressentir différentes émotions. Mais elle commence aussi en parallèle à développer un don pour la télékinésie. Elle doit à tout prix cacher tout ça si elle veut éviter d’être désactivée par les Supérieurs !

Dystopie à forte consonance romantique, Glitch est le premier tome d’une trilogie terminée. On y suit, comme vous vous en serez douté, les premiers glitchs de Zoe qui doit vivre avec, mais les cacher à sa famille et à toute personne qu’elle pourrait croiser, car la délation est fortement conseillée, autorisée, promulguée par tous les moyens – s’en est même un point de leur credo – .

Mais heureusement, une dictature ne va pas sans une bonne résistance, qui est ici représentée par Adrien, l’archétype du beau-jeune-mystérieux-ténébreux-sentimental-amoureux pour qui Zoe développera des sentiments. On à même le droit aux prémices d’un triangle amoureux grâce à Max, le total contraire de Adrien, bad guy qui pense qu’à mettre la donzelle dans son lit (Vient là, j’vais t’apprendre de nouvelles émotions lol) depuis qu’il à découvert le plaisir en solitaire. Voulant fuir ce monde aseptisé, Zoe pourra compter sur ces deux-là.

Quant à l’univers, il est particulièrement oppressant. Tous les humains raccordés au Lien ne pensent plus par eux-mêmes, au point qu’ils donnent tous l’impression d’être des coquilles vides, des robots. Ça se ressent aussi dans leur manière de parler, d’une façon totalement automatisée. Zoe tranche avec tout ce petit monde en réfléchissant, ressentant la peur et la culpabilité à chaque instant. Cependant, je me pose encore pas mal de questions sur cet univers, j’ai bel et bien l’impression que l’auteure ne nous a pas tout dit dans ce premier tome…

Hâte de me mettre à la suite !

[Chronique] La dictature aléatoire – Gabriel Arlys

[Chronique] La dictature aléatoire – Gabriel Arlys

la dictature aléatoire


599…
599 années après Ka…
L’an 2753 après Jésus-Christ selon le décompte utilisé dans l’ancien monde…
Dans la cité d’Anse-la-belle, la civilisation Zéphyr vit en harmonie avec la nature depuis près de six siècles. Cette utopie écologique fut permise grâce à l’avènement de la « puce ». La puce détermine aléatoirement la durée de vie de chaque Zéphyr, entre 40 et 60 ans, réglant ainsi les problèmes de surpopulation, de retraite, d’impact sur l’environnement…
En 599, alors que la civilisation Zéphyr s’apprête à quitter Anse-la-belle pour la transition de fin de siècle, Noa Larsen, un Zéphyr connu et apprécié de tous, va dépasser le seuil fatidique des 60 années de vie. A l’intérieur d’un monde socialement et écologiquement parfait, est-ce que ce dysfonctionnement passera inaperçu ? Ou, est-ce que le bonheur, même collectif, se révèlera n’être qu’un point d’équilibre instable ?

Mon avis

Un jour, un virus décima plus des trois quart de la population. Les survivants se regroupèrent, et cinq d’entre eux formèrent le Cercle de décisions en s’autoproclamant chefs de cette nouvelle communauté appelée Zéphyrs. Leur charte se base essentiellement sur de l’aléatoire: les naissances sont contrôlées mais le géniteur est choisi aléatoirement, les Zéphyrs portent une puce qui se déclenche aléatoirement entre les 40 et 60 ans pour mourir, les habitations sont distribuées aléatoirement, il en est de même pour les métiers. Des débordements se font petit à petit sentir, jusqu’au jour où Noa Larsen dépasse le jour fatidique de ses 60 ans et est toujours vivant. Comment prendre ce nouvel évènement en compte? Les dictateurs qui sont au pouvoirs sauront-ils prendre une bonne décision sans entraîner une révolution?

Bon, bon, bon… Par où commencer? Le speech de base nous propose de passer un bon moment, mais passé la moitié du roman, la suite de ma lecture a été laborieuse. Tout le moment où l’auteur met en scène l’arrivée du virus, comment une nouvelle société se construit, jusqu’à ce que Noa Larsen dépasse les 60 ans, j’ai trouvé ce moment totalement intéressant et j’ai plutôt bien aimer découvrir ce commencement. Mais je me suis ennuyée pendant le reste, la fin a été lu à reculons…

L’autre moitié m’a moins plu, on part dans tous les sens, s’intéressant par exemple pendant un chapitre entier à un cuisinier ou un cauchemar, qui n’a aucune influence sur le reste de l’histoire plutôt qu’à la trame principale. Quand on y revient, j’ai trouvé ces moments lourds et longs et moins passionnants. Ce qui n’a pas aidé, c’est que le caractère de chaque personnages se ressemble au final, il n’y a pas grand chose, en dehors de leur idéologie concernant le futur des Zéphyrs, qui les différencies de ce côté là.

Autre bémol, dès que tous les survivants sont regroupés, ils viennent de différents continents, mais pourtant arrivent tous à se comprendre, une européenne fait même une remarque à une famille d’africains après les avoir écoutés, et nos premiers dirigeants font plusieurs discours à toute la communauté alors qu’en une semaine ils n’ont pas pu apprendre une nouvelle langue…

La fin du roman est trop brute, l’histoire se finit beaucoup trop rapidement par rapport au reste de l’histoire. Certaines explications auraient dû être données, et cette fin un peu plus développée. En bref, un bon début, mais passé la moitié du roman, je me suis ennuyée. Néanmoins, merci au forum Au cœur de l’Imaginarium et aux éditions Boz’Dodor pour ce partenariat!