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[Chronique] Deadlock, Volume 2 – Saki Aida & Yuh Takashina

[Chronique] Deadlock, Volume 2 – Saki Aida & Yuh Takashina

Deadlock 2


Matthew le petit chouchou de la prison s’est fait agresser par un monstrueux détenu. Hors de lui, Mickey décide de se venger. Plus tard, interrogé par des gardiens, Yûto refuse de se mettre à table et finit au trou. Là, il se lie d’amitié avec Neto, un autre détenu condamné au même sort.
De retour dans sa cellule, Yûto est affaibli à cause d’une forte fièvre, Dick prend alors soin de lui et devient anormalement attentionné.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

L’enquête de Yûto piétine. Et il se prend les réalités de l’univers carcéral en pleine face. D’abord la mort. Les agressions plus ou moins justifiées par les détenus. La tension monte et Matthew est retrouvé inconscient, blessé. Mickey veut le venger et entraîne ses compagnons avec lui, mais pour Yûto cela ne va pas se passer comme prévu…

Nous sommes toujours à la recherche de Corbus, même si l’enquête n’est qu’un détail dans ce volume, notre ex-flic étant isolé – ce qui ne va pas arranger ses affaires. Mais cela permet de faire rentrer un nouveau personnage prometteur, à savoir Neto. Sans vouloir spoiler, c’est un personnage puissant qui j’en suis sûre, aura une utilité à un certain moment…

Plus on découvre les camarades de Yûto, plus le mystère s’épaissit autour d’eux. On ne saisit pas encore tout, et surtout nos mangakas nous cachent certains éléments, j’en ai bien l’impression ! Il est clair que l’on ne tournera pas en rond dans la suite avec tout ce qui reste à découvrir. En tout cas, de nouveaux liens se font, mais avec cette tension permanente qui monte au point d’éclater à chaque instants, est-ce qu’ils dureront ? Je ne serais pas étonnée de découvrir que Corbus se cache parmi les compagnons de Yûto !

C’est une suite dans la lignée du premier volume, on va de découvertes en découvertes et l’action est omniprésente. Nous n’avons clairement pas le temps de nous ennuyer. Reste à voir comment les derniers actes et éléments auront été assimilés pour les détenus, et dans quel état d’esprit ils seront… Il me tarde de découvrir tout ça !

En bref, si vous n’avez pas encore craqué pour Deadlock, il est encore temps de rattraper la série, qui s’annonce bien prometteuse !

[Chronique] Deadlock, Volume 1 – Saki Aida & Yuh Takashina

[Chronique] Deadlock, Volume 1 – Saki Aida & Yuh Takashina

deadlock 1


Agent de la brigade des stups à Los Angeles, Yûto Lenix, 28 ans, est accusé du meurtre de son coéquipier après que ce dernier a été retrouvé assassiné dans son appartement. Deux semaines auparavant, ils avaient réussi à démanteler l’un des plus gros réseaux de drogue de New York après un an d’infiltration. Victime d’un coup monté, Yûto est condamné et envoyé à la célèbre prison de Schelger où il devient rapidement la cible des autres détenus. Face à cette situation, Yûto refuse l’aide de son codétenu, Dick Burnford, un homme énigmatique respecté par tous les autres détenus. Quelque temps après son arrivée, Yûto reçoit la visite de Mark Hayden, un agent du FBI venu lui proposer sa libération s’il arrive à retrouver Corvus, le mystérieux leader d’un groupe terroriste.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Yûto Lenix est en route pour la prison d’état de Schelger, mais pourtant, il se dit innocent. Avant que cela n’arrive, il était un agent de la brigade des stups de New York, aujourd’hui accusé du meurtre de son collègue et ami Paul McLane. Tout espoir semblait perdu, mais un homme répondant au nom de Mark Hidin et qui travaille pour le FBI lui propose une porte de sortie qu’il ne peut refuser : Yûto sera libéré si il trouve un homme qui se fait nommer Corbus, à la prison où il sera incarcéré…

Un yaoï qui se déroule dans un univers carcéral, on connaît, par le biais de Under Grand Hotel. Bien que ce titre ne m’ait pas plu, j’ai voulu retenter l’expérience avec Deadlock, sorti récemment. Retour sur le premier tome d’une série qui se déroule à huis-clos, qui m’a charmée par ses graphismes…

deadlock illu 1

On suit donc Yûto, qui arrive à la prison d’état. Il est vite mis dans l’ambiance : remarques déplacées des détenus, le directeur qui le prend à part pour lui rappeler quelle place il vient de quitter et ce que cela donnerait si les prisonniers étaient au courant. Grâce à plusieurs flashbacks bien amenés, on comprend vite comment et pourquoi l’ex-flic est arrivé ici. Une fois que celui-ci fait ses premiers pas dans la prison, le ton est donné : c’est un milieu violent où il vaut mieux se faire petit. L’ambiance est oppressante et on s’attend à tout moment à ce que ses codétenus se retournent contre lui, car une telle tension règne dès le départ que je ne serais pas étonnée que cela arrive très rapidement.

Côté graphismes, c’est juste parfait. La première chose qui m’a marquée, ce sont les yeux des personnages qui sont magnifiques. Un soin particulier leur a été apporté, ils sont tellement expressifs et au risque de me répéter, tellement beaux ! Sinon, les personnages sont très bien représentés, on arrive à les distinguer sans peine et le décors carcéral est très bien représenté. Avec ça, l’immersion est réussie ! Entre nous, j’ai hâte de voir les premières scènes intimes, si elles sont dans la lignée de ce qui nous est présenté dans ce premier tome… Ça promet !

En bref, ce premier tome de Deadlock est très prometteur, tant au niveau de l’histoire que des graphismes. Le milieu carcéral est assez bien représenté et toute cette tension distillée au fil des pages nous promet un contenu explosif. Vivement la suite !

deadlock illu 2

[Chronique] Serre-moi fort – Claire Favan

[Chronique] Serre-moi fort – Claire Favan

serre moi fort


Méfiez-vous de qui vous tend les bras…  » Serre-moi fort.  » Cela pourrait être un appel au secours désespéré. Du jeune Nick, d’abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa sœur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l’incertitude et l’absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l’Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité. Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l’enquête sur la découverte d’un effroyable charnier dans l’Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psycho logique d’une rare violence…

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture !

Mon avis

Nick a perdu sa sœur. Elle devait rejoindre leur mère dans un centre commercial pour faire du shopping,  mais elle n’y est jamais arrivée. La police enquête, piétine, et ne trouve rien tandis que d’autres jeunes filles disparaissent du jour au lendemain. Pendant des années, l’enquête reste au point mort. Des années plus tard, nous suivons Adam Gibson, qui enquête la découverte d’une grotte remplie de cadavres de jeunes femmes, sans savoir que cette enquête allait changer le cours de sa vie…

J’ai totalement adoré la première partie du roman, où l’on suit le jeune Nick qui doit composer avec la disparition de sa sœur et ses parents qui, après une longue période de dépression, sont devenus obsédés par l’enquête policière, au point de rejoindre des groupes de paroles et de monter leur propre association. Et à côté il y a le seul suspect, l’Origamiste, qui court toujours et qui pourtant est au cœur de toutes les discussions des parents de Nick. Une mère intrusive, un père qui s’efface devant la matriarche de la famille, toute la jeunesse du jeune homme se déroule dans l’ombre de sa grande sœur. C’est une première partie très prenante, très forte niveau émotions.

Mais arrivée à la partie de Adam, ça dérape totalement. Je pense que ça devient critique dès l’émeute en prison, un élément très important de l’histoire. Ce passage donne dans la violence et n’est que violence, au point que ça ne paraisse pas crédible. A partir de là, tout s’enchaine avec une telle facilité, par hasard le tueur et l’enquêteur se retrouvent dans le même hôpital, et j’ai décroché. Parce que j’ai senti que l’auteure ne savait plus trop quoi faire de sa fin, comment boucler tout ça rapidement, donnant lieu à des situations incohérentes, peu crédibles, si bien que je ne crois pas un seul instant en cette fin. Quand on recroise Nick dans cette deuxième partie, je ne le reconnais absolument pas, tant dans ses paroles que dans ses actes, tout cela sonne faux.

Concrètement, et sans vouloir spoiler, on apprend qui est le tueur à la fin de la première partie et je pense que le roman m’aurait plu jusqu’au bout si l’affrontement entre le tueur et Adam aurait été plus psychologique, plus puissant, en plaçant la révélation ultime sur l’identité du tueur à la toute fin. Ce qui donnerait une fin ouverte autant surprenante que celle présente, plus cohérente, crédible, bluffante. Mais je n’ai pas le pouvoir de réécrire les livres ! 😉

En bref, Serre-moi fort est un thriller qui démarre sur les chapeaux de roues, mais qui s’essouffle trop rapidement, perdant en cohérence et en crédibilité au fil des pages. La première partie est très bonne, bien dans le thème, mais la fin me laisse de marbre.

[Chronique] Le donjon – Jennifer Egan

[Chronique] Le donjon – Jennifer Egan

le donjon


Danny et Howie ont partagé les mêmes jeux d’enfants, des mondes inventés, peuplés de héros et de salauds, jusqu’à ce que Howie plonge dans la dépression suite à un tour sinistre combiné par son cousin. Vingt ans plus tard, les rôles ont été redistribués : Howie a fait fortune alors que Danny accumule les échecs.À la demande de Howie, il le rejoint pour rénover un château médiéval en Europe de l’Est. Dans un climat de paranoïa extrême, coupés du monde extérieur, les protagonistes vont alors rejouer le terrible événement de leur adolescence. Au même moment, depuis la cellule d’une prison américaine, Ray raconte une histoire qui relie étrangement les délits du passé et du présent…

Merci aux éditions Stock et Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Danny et Howie sont cousins. Tandis que Danny est considéré comme le bon garçon qui collectionne les réussites, Howie de son côté s’est renfermé sur lui-même suite à un drame, et a enchaîné tout ce qu’il ne fallait pas faire, comme toucher à la drogue. Alors qu’ils sont adultes aujourd’hui, la situation s’inverse : Danny est la déception de ses parents, tandis que tout réussi à son cousin. Étant au courant du désarrois de son cousin, Howie l’invite dans un pays de l’Est pour retaper un vieux château. Ils sont loin de se douter qu’ils vont revivre le drame de leur enfance… En parallèle, Ray, détenu d’une prison américaine, raconte cette même histoire lors d’un atelier d’écriture… Mais comment peut-il être au courant ?

J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire jusqu’à ce que l’on rencontre Ray. Car avant, je ne comprenais pas pourquoi l’auteure avait écrit son roman comme si une autre personne racontait l’histoire à sa place, et je n’avais pas saisi où Jennifer Egan voulait en venir. Puis il y a eu Ray, et tout s’est éclairé. Clairement, l’histoire devient intéressante quand on comprend le personnage. On tente alors de deviner son lien avec Danny et Howie, comment est-il parvenu au courant de cette histoire, et c’est le moment où j’ai surtout extrapolé sans jamais m’approcher de la vérité. Une chose est sûre, Jennifer Egan cache bien son jeu ! En tout cas, Ray est en prison et il doit bien y avoir une raison à tout ceci…

Danny : Martha –
La ferme.
Elle avait raison, il s’apprêtait à le dire. Et il n’y manqua pas : Je t’aime.
S’il te plaît.
Et tu m’aimes.
Tu perds la boule.
[…] Martha (exaltant) : Ce n’est pas de l’amour, c’est une sorte de délire érotique.
Danny : C’est ça l’amour.

Globalement, c’est très bien écrit : fluidité, richesse du vocabulaire… Mais là où le bât blesse, c’est la traduction. Sans avoir lu la version originale, on repère tout de même les endroits où la traductrice s’est emmêlée les pinceaux. Et ce qui revient souvent également, c’est que la traductrice s’est perdue entre les noms des personnages, si bien que certains moments, Danny se fait la conversation à lui-même, alors qu’en vérité il échangeait quelques mots avec Howie au sujet de la restauration du château.

En bref, Le donjon est un petit roman qui ne paye pas de mine, mais dont l’histoire prend tout son sens quand l’on croise le personnage de Ray. Un roman à préférer si possible en VO si on veut éviter la traduction qui est hasardeuse par moments.

[Chronique] Claude Gueux – Victor Hugo

[Chronique] Claude Gueux – Victor Hugo

claude gueux

  • Éditeur : Folio (édition de 2015)
  • Pages : 135
  • Genre : Classique
  • Prix : 2.50€
  • Acheter Claude Gueux

« Claude Gueux, honnête ouvrier naguère, voleur désormais, était une figure digne et grave. Il avait le front haut, déjà ridé, quoique jeune encore, quelques cheveux gris perdus dans les touffes noires, l’oeil doux, la lèvre dédaigneuse. C’était une belle tête. On va voir ce que la société en a fait. » S’inspirant d’un fait divers qui eut lieu à Paris en 1832, et quelques années après Le Dernier Jour d’un condamné, Victor Hugo écrit un nouveau plaidoyer contre la peine de mort. Il dénonce la misère qui frappe les classes laborieuses, l’intransigeance bornée des chefs, et montre l’enchaînement fatal qui conduit les pauvres au crime. Ce n’est pas l’individu qu’il faut condamner, c’est la société qu’il faut réformer. Dans un débat toujours actuel, il prône l’éducation contre la prison.

Merci à Livraddict et aux éditions Folio pour cette lecture !

Mon avis

Claude Gueux était un homme pauvre, qui vivait avec sa compagne (non-mariés) et son enfant. Faisant parti de la classe laborieuse, sans travail et donc sans argent, l’homme se met à voler pour pouvoir nourrir sa maisonnée. Mais Claude se fait prendre, et fini en prison. Et parce que là-bas, il estime que le Directeur est méchant envers lui, il va le tuer. Claude Gueux est condamné à mort. Ceci est l’histoire vraie sur laquelle Victor Hugo a écrit ce roman contre la prison et pour l’éducation du peuple.

On attaque ce roman, non pas part l’histoire de Claude Gueux, mais par la préface d’Arnaud Laster. Bien qu’elle amène des éléments nouveaux pour saisir l’ampleur du texte de Hugo, cette partie est longue et fastidieuse, on en voit pas le bout. Car on penserait qu’il serait difficile de lire du Victor Hugo à cause du vocabulaire employé (le roman a été écrit en 1832), mais le texte de l’auteur est bien plus facile à lire et à assimiler que celui du préfacier qui l’a écrit à notre époque.

Mais revenons au texte en lui-même. On commence donc par l’histoire de Claude, à partir de son emprisonnement, la description d’Hugo du lieu et de son Directeur, jusqu’à son dernier jour. Et à partir de là, c’est un véritable plaidoyer que nous a écrit la Hugo, contre la prison et pour l’éducation, contre une société discriminante envers les siens. C’est un texte intemporel, énormément de questions soulevées par Hugo sont encore d’actualité aujourd’hui. Et comme je le disais plus haut, c’est un texte qui reste simple et facile à lire, ainsi qu’à comprendre. Le tout est accompagné d’un dossier très complet pour aller encore plus loin.

C’est un livre très intéressant, qui amène à se questionner, à réfléchir. C’est une lecture très instructive, qui m’a donné envie de découvrir les autres ouvrages de l’auteur…

[Chronique] Under Grand Hotel, Volume 1 – Mika Sadahiro

[Chronique] Under Grand Hotel, Volume 1 – Mika Sadahiro

under grand hotel 1

  • Éditeur : Taïfu Comics (2010)
  • Genre : Yaoï
  • Plus édité

New York, Long Island, Sen Owari, étudiant japonais, est incarcéré dans la prison souterraine de niveau 3, Under Ground Hotel. Il y fait la rencontre de Sword Fish, le caïd des lieux, et conclut un pacte charnel avec lui pour assurer sa protection. C’est le début d’une relation sauvage et intense entre les deux hommes, enfermés tous les deux jusqu’à la fin de leur vie dans un univers où seuls règnent la violence et le sexe…

 

Mon avis

Under Grand Hotel est une duologie qui se déroule dans une prison souterraine américaine : Under Ground Hotel. Quand Sen est incarcéré là-bas, il se rend compte qu’il doit absolument trouver un protecteur. Il va le trouver en la personne de Sword Fish et va accepter de coucher avec lui pour éviter le danger constant qui règne dans ce lieu où même les surveillants sont corrompus.

Je n’en ressors pas particulièrement emballée, de ce manga. J’en étais à compter les pages car rien de palpitant ne s’y passe, c’est toujours le même schéma : Sen se fait violer et/ou accepte de coucher avec tel ou tel personnage et/ou se fait tabasser, Sword fait son jaloux pour une raison x ou y, puis le défend suite à son viol ou son passage à tabac (quand ce n’est pas les deux en même temps ou si ce n’est pas Sword qui le viole. TROP CLASSE.).

Rajoutons par dessus qu’il n’y a pas de scénario, c’est de la drague, du sexe, des viols à foison et de la violence. Même si l’entrée de nouveaux personnages pourraient nous faire penser qu’il va se passer quelque chose, on est vite déçus. Désillusion, j’écris ton nom. Et mention spéciale au chapitre WTF qui est totalement incohérent et illogique. Mais je n’ai pas envie de vous spoiler.

Côté graphisme, c’est old-school. Et pourtant, ce manga n’est pas si vieux que ça (2011 en France, 2009 au Japon). Les expressions des personnages sont mal rendues, soit on est dans l’excès et on se demande ce qu’il arrive à nos personnages, soit ces derniers sont totalement inexpressifs, au bord de la dépression. Pour la proportion des corps, c’est pareil, soit le corps est beau, bien dessiné, bien proportionné, soit la planche d’après il perd 40 kilos et gagne un mètre avec des jambes à rallonge. Il faut faire un choix. Soit l’un, soit l’autre…

Bref, c’est un manga que j’ai eu d’occasion, donc du coup je ne regrette pas trop l’achat, mais il est clair que je ne lirais pas la suite !

[Chronique] Chuuut ! – Janine Boissard

[Chronique] Chuuut ! – Janine Boissard

chuuut !

  • Éditeur : Robert Laffont (2013)
  • Pages : 320
  • Genre : Drame
  • Prix poche : 6.80€
  • Acheter Chuuut !

«On se tait, on se tient.» Telle est la devise des Saint Junien. L’arrivée de Nils, «l’enfant prodigue» que personne n’attendait, va faire voler en éclats l’unité de cette famille en apparence si parfaite… Un beau château entouré de vignes, près de Cognac. C’est celui d’Edmond de Saint Junien, exploitant du «nectar des dieux». Devise de la famille : «On se tait, on se tient !» Quoi qu’il arrive. Et même lorsqu’il s’agit de Roselyne, la fille aînée, la «fille perdue», dont on est sans nouvelles depuis des années. L’arrivée au château de son fils, Nils, dix-huit ans, dont tous ignoraient l’existence, va faire exploser un lourd secret de famille et voler en éclats l’unité apparente des Saint Junien. Heureusement, l’amour est là.

Mon avis

Est-ce que la personne qui a écrit ce résumé a lu le livre ? Non mais sérieusement ? Voici mon propre résumé: Au moment de la mort de sa mère, Nils, dix-sept ans (même ça, c’est faux !), quitte Amsterdam pour rejoindre la demeure familiale, dirigée d’une main de maître par son grand-père, Edmond de Saint Junien. Son arrivée ne va pas plaire à tous, va révéler quelques jaloux, mais aussi des personnes paranoïaques, fausses et menteuses. Quelques semaines après son arrivée, il est retrouvé dans une cabane, avec le corps sans vie de la petite Maria entre ses bras. Ses tantes arrivent sur place, et l’accuse de viol et de meurtre, car c’est forcément sa faute, toutes les preuves sont contre lui. Mais est-ce vraiment lui?

Voilà, un résumé qui résume mieux que l’autre.

Dans l’ensemble, l’histoire est plutôt bien, mais il y a pas mal de défauts. Tout d’abord, à la page 84, j’ai deviné qui était le véritable coupable, et pourquoi. Sur 320, ça craint. L’auteur n’a fait aucun effort pour cacher les éléments, malheureusement. Ensuite, les éléments ajoutés en plus à l’histoire, histoire de rajouter des pages en plus. L’histoire du petit Paulin qu’une des cousines garde, la relation entre cousins germains, la vie d’Agnès et son nouveau né… Bref, autant de petites choses qui n’influent pas sur l’histoire et qui servent un peu à rien.

Ce qui a été particulièrement déroutant, c’est le changement de point de vue que l’auteur change tous les deux paragraphes. Un temps, c’est la point de vue d’une cousine, puis le point de vue de l’auteur, ect… Des fois, le changement s’opère en plein milieu de paragraphe. En bref, pour la fluidité, on repassera.

Mais en dehors de tout ça, l’histoire et l’enquête qui suit après la découverte du coupable est fort sympathique, mais ça s’arrête là. J’en ressort mitigée, et pas plus satisfaite que ça. Dommage!

[Chronique] Voilà l’aurore – Damien Ruzé

[Chronique] Voilà l’aurore – Damien Ruzé

voila l'aurore


Après dix-huit mois derrière les barreaux, Stan retrouve simultanément la liberté et la capacité de lâcher la bride à son ambition démesurée. Objectif : prendre du galon, tracer son chemin dans le cercle très fermé des truands patentés, grimper dans la hiérarchie de l’illégalité. Seulement gaffe, hors de question de retomber. Fini l’amateurisme et les comparses branquignollés. Terminé. Durant son séjour au frais, Stan a accouché d’une pure idée, lumineuse, imparable, un truc à breveter. Il va l’appliquer. Seul contre tous. Déterminé. Et tandis qu’au plus profond des bois de la Sologne se déploient les joutes de la folie et de la cruauté, le destin – cet insatiable joueur de dés – va exaucer le fraîchement relaxé, plaçant sur son chemin un cartel d’individus à l’abyssale dangerosité.

Mon avis

Stan vient de sortir de prison. Enfin, après dix-huit mois au trou, il était temps qu’il sorte. Mais avant de partir, il a réfléchi sur un éventuel plan de carrière, comment s’en sortir une fois dehors, pas question de refaire des casses avec une équipe de bras-cassés qui se prennent pour Mesrine, mais une fois sur place détalent comme des lapins. Alors, il va voler des voitures, les revendre à un garagiste qui se moque de la provenance, du moment qu’il peut se faire du fric là dessus. Stan lui, espère toucher beaucoup, il voit trop grand, trop gros, agis plus qu’il ne réfléchi et ne voit pas le coup venir, se rend compte de ses erreurs une fois le dos au mur…

Une prostituée court aussi vite qu’elle le peut, sa vie en dépend. L’homme aux yeux bleus lui a bien dit: au nord, un tunnel, sa sortie, elle sera libre. Elle a une heure pour se sortir de là, passer ce délais, il lâche les chiens et se lancera dans une véritable chasse à cours avec ses amis. Et si tout cela n’était qu’un piège?

Bohr est un flic libidineux qui ne pense plus qu’à partir à la retraite et aux films pornographiques. Mais la retraite, même pour un haut gradé, n’est pas si élevée que ça. Alors, il pense à passer de l’autre côté, préparant un ultime coup pour conquérir une jeune femme et un petit paquet d’argent au passage… Qu’est ce qu’on ne ferait pas par amour et l’appât du gain?

Ces histoires, on pense d’abord qu’elles sont indépendantes, puis on se rend compte, petit à petit, que tout est lié. Damien Ruzé par sur les chapeaux de roues, tel une balle tirée, pour ne s’arrêter qu’à la toute fin, avec de petites phrases courtes, incisives, souvent sans compléments ni verbes, donnant vite le tournis et un rythme assez rapide à notre lecture. Ce n’est pas vraiment le style d’écriture que j’apprécie et que j’ai l’habitude de lire, mais je m’y suis vite habitué. Cependant, je n’ai pas assez aimé pour pouvoir me relancer dans une telle lecture un jour. Le vocabulaire utilisé est assez cru, bien souvent de l’argo, mais malheureusement l’emploi des synonymes ne se fait pas assez souvent, si bien que toutes les fois où les personnages se mettent à fumer, ils sortent tous une « tige » pour se la griller, ce qui devient assez redondant une fois qu’on a passer la moitié du livre.

Nos personnages ne sont pas des héros, des bad-boys qui feraient tomber n’importe quelle fille en un clin d’oeil, ce sont tous des pourris. Stan est un jeune drogué qui a les yeux plus gros que le ventre et qui ne réfléchit pas assez, Swan est le parfait petit chef trop observateur et qui ose le tout pour le tout. Cependant, j’ai trouvé dommage que l’on ne s’intéresse pas d’assez près des autres, comme Bohr, la jeune femme qui l’a séduit ou encore les autres compagnons de casse de Stan et Swan, parcequ’au final on ne sait pas vraiment qui est dans le gros coup de la fin, ni pourquoi Stan spécifiquement, ni même ce que devient le propriétaire de la casse auto alors que c’est quand même un élément majeur du final. Beaucoup trop de questions qui restent soulevées à mon goût pour que je puisse apprécier pleinement ce roman.

Un jour il régnerait. Un jour il serait le roi de la Marge. Il en possédait l’étoffe. Les couilles. Il suffisait de réfléchir. D’échafauder des plans à base d’idées originales. De faire mouliner son citron. De faire marcher son cigare. CQFD. Il était un peu rouillé. Il manquait d’entraînement voilà tout. Il allait s’échauffer. Se muscler. Remonter le peloton. Rattraper le retard. Et gagner. Pas à tortiller.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et à Rouge Sang éditions pour ce partenariat.

[Chronique] Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban – J.K. Rowling

[Chronique] Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban – J.K. Rowling

harry potter et le prisonnier d'azkaban


Sirius Black, le dangereux criminel, qui s’est échappé de la forteresse d’Azkaban, recherche Harry Potter. C’est donc sous bonne garde que l’apprenti sorcier fait sa troisième rentrée. Au programme : des cours de divination, la fabrication d’une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes… Mais Harry est-il vraiment à l’abri du danger qui le menace ? Un livre époustouflant qui vous emportera dans un tourbillon de surprises et d’émotions.

 

Mon avis

Nous retrouvons Harry Potter, notre célèbre sorcier de tout juste 13 ans, dans la seule famille qui lui reste, les Dursley. Sa tante et son oncle, Pétunia et Vernon, s’apprêtent à recevoir Marge, la sœur de ce dernier. La tante Marge fait toujours en sorte d’être horrible avec Harry, car pour elle, son frère aurais du l’abandonner dans un orphelinat plutôt que de le garder. Le jeune sorcier fait toujours en sorte de rester calme en sa présence, mais elle sortira la phrase de trop, celle qui précipitera le départ de Harry.
Une fois dehors, il se fait récupérer par le Magicobus, d’où il apprendra que le célèbre mais néanmoins dangereux Sirius Black s’est échappé d’Azkaban, la grande prison pour sorciers. Déposé à Londres, plus précisément au Chaudron Baveur, Harry est accueilli par le Ministre de la magie en personne, persuadé qu’il va se faire renvoyé de Poudlard. Heureusement pour lui, ce n’est pas le cas, et il est autorisé à rester à Londres le temps de retourner au Collège.

Pour une fois depuis les deux premiers tomes, l’année scolaire se déroulera presque normalement. Dressage d’hippogriffes, divination dans des tasses de thé, cours de potions et matchs de Quidditch seront au rendez-vous. En dehors du procès contre Buck, l’hippogriffe de Hagrid, les Détraqueurs qui gardent l’école et qui font irruption de temps à autres à des endroits où ils ne devraient pas se trouver, les matchs de Quidditch et Sirius Black qui tentera d’approcher Harry, tout se passera à peu près normalement pendant ce laps de temps. En dehors de l’action en début et en fin du livre, on assiste à une année scolaire riche en apprentissage pour notre sorcier.
Bien entendu, on en apprend plus sur le passé des personnages, notamment sur ceux de Lupin, Sirius et Rogue, mais aussi sur le moment où les parents de Harry furent tués,  »grâce » aux Détraqueurs.

Ça a été un réel plaisir que de relire ce tome, l’humour et l’écriture de J.K Rowling nous appelle à une relecture des tomes, et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que je vais me lancer dans la lecture du prochain tome des aventures de notre sorcier : Harry Potter et la coupe de feu !