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[Chronique] La Niña Blanca – Christophe Semont

[Chronique] La Niña Blanca – Christophe Semont

la nina blanca

  • Éditeur : House made of dawn (2014)
  • Pages : 36
  • Genre : Paranormal
  • Plus édité

Même dans le milieu ultra-violent et sans pitié des cartels mexicains, on a peur de la Santa Muerte. Alors quand des barons de la drogue se font assassiner sauvagement et sans explication, la rumeur se répand comme une traînée de poudre : la Niña Blanca rôde…

Mon avis

Quand El Loco est maudit par l’homme qu’il tue pour trahison, sous les yeux des membres de son cartel, il ne se doute pas une seule seconde que la Niña Blanca va lui rendre une petite visite…

C’est un plaisir de plonger dans un nouveau texte de Christophe Semont, auteur de La malédiction de Chango, une nouvelle fort plaisante que j’ai déjà eu loisir à chroniquer. Quel grand plaisir de voir tout ce travail fournit pour une courte nouvelle, que ce soit autour des cartels, l’implication des forces de l’ordre de l’ordre et les légendes mexicaines, notamment la populaire Santa Muerte

Pour un texte aussi court (une trentaine de page), Christophe Semont arrive à planter assez rapidement le décor, la psychologie des personnages, tout ! Avec les descriptions juste des lieux et des évènements, on s’imagine sans peine où les scènes et on plonge très rapidement dans cet univers. On s’y adapte tellement vite qu’on se retrouve à la fin de la nouvelle sans avoir vu les pages défiler !

En tout cas le dépaysement est total et m’a amené à faire quelques recherches pour en savoir plus sur la Santa Muerte, tout comme j’en avais fait pour la Santeria dans la précédente nouvelle de l’auteur. Mais pendant ma lecture, j’avais hâte d’avoir la version de l’auteur sur la Niña Blanca, qui est-elle et pourquoi elle fait tout ça et la fin centrée sur ce personnage m’a grandement  satisfaite, je n’aurais pas pu rêver mieux !

Je ressort de ma lecture plus que satisfaite, c’est un coup de cœur pour moi!

Merci au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions House Made of Dawn pour cette lecture

[Chronique] L’entretien – Antoine Gaiani

[Chronique] L’entretien – Antoine Gaiani

l'entretien

  • Éditeur : House made of dawn (2014)
  • Pages : 91
  • Genre : Contemporain
  • Prix : 2.04€
  • Acheter titre livre

Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cet entretien d’embauche. Laurel Montant le sent bien. Est-ce le fait qu’il ait oublié montre et mallette ou bien les drôles de questions de son interlocuteur ? Et qui est cet impoli masqué qui se trouve avec lui dans la salle d’attente ? Un récit kafkaïen qui perd le lecteur dans une histoire qui pourrait bien s’avérer plus complexe que prévue.

Merci aux éditions House made of dawn et au forum Au coeur de l’imaginarium pour cette lecture !

Mon avis

Edit du transfert de blog, mai 2016 : J’ai écris initialement cet article en novembre 2014, pour le forum Au coeur de l’Imaginarium, mais je ne l’ai jamais publié. J’attendais l’aval de l’administrateur, que je n’ai jamais eu. Peu de temps après, j’ai quitté leur équipe pour des raisons que j’ai longuement détaillées sur la page du blog, à l’époque. Aujourd’hui – et en exclusivité, chanceux ! 😀 – voici mon avis sur L’entretien !

Écrire une chronique sur une nouvelle n’est jamais chose aisée. Mais quand cette nouvelle ne me fait ni chaud, ni froid, ça le devient encore plus…

On suit Laurel qui doit se rendre à un entretien d’embauche. Mais une fois devant son nouveau patron, il apprend que celui-ci n’est autre que le Passeur des âmes vers le Paradis ou l’Enfer… Car il va bientôt mourir, étant dans un état plutôt grave suite à un accident. Mais Laurel ne l’entend pas de cette oreille, et essaye de comprendre l’énigme de sa mort et comment revivre…

Non pas que je me sois ennuyée pendant ma lecture, mais elle ne m’a absolument pas affectée. L’histoire manque terriblement d’action : en effet, Laurel écoute le Passeur parler de sa vie, lui rappeler ses nombreuses fautes, Laurel nie, essaye de trouver une solution pour s’enfuir, mais rien de plus, au final. Et oui, ce n’est qu’un entretien : le Passeur énumère les fautes, Laurel se pose des questions, ils parlent ensemble jusqu’à la conclusion finale et… c’est tout. Alors certes, il y a tout de même des révélations et de nombreux rebondissements, mais je n’ai rien ressenti non plus de ce côté là : l’étonnement, la stupéfaction, … Rien. Ce qui est plutôt ennuyant, car je m’attends toujours à passer par un panel d’émotions tout au long de ma lecture, ce qui, à mon humble avis, fait vivre l’histoire que nous lisons.

Si tout cela ne m’a absolument pas touchée, c’est que les personnages manquent de vie, ils ne sont pas tellement approfondis. Laurel est un homme qui n’accepte pas la situation aussi facilement que le Passeur le voudrait. A par nier, vouloir partir, et avoir ses petites erreurs rappelées par le Passeur, on en sait pas plus sur ce personnage au final. Tout comme le Passeur, nous n’en savons pas plus également sur lui, si ce n’est qu’il est là pour attendre que Laurel passe de vie à trépas.

Mais dans l’ensemble, cette nouvelle est plutôt bien écrite et se laisse lire, tant l’écriture de l’auteur est fluide. Il n’y a pas de fautes, la syntaxe est bonne, on arrive très vite à la fin sans avoir vu les pages défiler. Mais pour ma part, c’est tout ce que je peux ressortir de cette lecture.

En bref, une petite histoire qui se laisse lire, mais qui ne ma pas plus touchée que ça.

[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

[Chronique] Réseau(x) : Black Urubu – Vincent Villeminot

black urubu

  • Éditeur : Nathan (2014)
  • Pages : 23
  • Genre : Thriller
  • Exemplaire téléchargeable gratuitement sur lire en live

Lana vit les deux garçons entrer dans le café où elle les attendait. Ses yeux brillèrent. Cèsar était à Barcelone depuis l’avant-veille, et elle se doutait qu’il viendrait ici, sur les ramblas, au café Durrutti, passer une fin de soirée selon ses anciennes habitudes. Du moins la toute jeune femme, 21 ans, l’espérait-elle.

Elle resta quelques instants encore, assise à sa table rencognée dans la pénombre, au fond du petit bar à tapas. Elle attendit pour se montrer, savourant sa propre impatience. Une boule lui serrait le ventre. Que dirait Cèsar, en la voyant ici ce soir ? Serait-il surpris, distant, fraternel ? Avec lui, elle ne savait jamais sur quel pied danser. C’était ainsi depuis l’enfance.

Mon avis

Black Urubu raconte l’avant. Avant les PIFR (Play it for real), la BCA (Black Clowns Army), avant Nada#1. Deux ans avant Réseau(x), nous retrouvons Cèsar et Vittorio, fêtant la vente de TMWYK (Tell me who ya kill), son application qui permet de mettre en scène grâce à une photo, une personne qui se fait tuer. Cèsar se retrouve insulté sur les réseaux sociaux pour avoir accepté de vendre son application qui était gratuite et l’un d’eux, un politicien (accessoirement un ancien ami), va aller jusqu’à dire que c’est un vautour… Rejoint par Lana, ils vont capturer trois urubus noirs pour les lâcher à la permanence de ce politicien…

Est-ce que cette courte nouvelle est indispensable à la saga? Et bien, pas vraiment. Il n’y a pas de révélations croustillantes, ni quoi que ce soit d’autre. On reprend vraiment que ce que l’on a fait que survoler dans les deux premiers tomes, sur les débuts de Cèsar, la BCA et les PIFR et sa relation avec Lana, comment elle est passée au stade d’amie d’enfance à amie et plus si affinités.

Toujours aussi bien écrit, bien que ce soit une courte nouvelle, l’auteur y a accordé autant d’attention qu’à ses romans, ça a donc été un véritable plaisir que de retrouver notre nada préféré !

Mais pour qui aurait totalement accroché à l’univers et au talent de Vincent Villeminot comme moi, je ne peux que recommander de se plonger au plus vite dans cette nouvelle!

[Chronique] Calling Cthulhu : Le magicien – Gaëlle Dupille

[Chronique] Calling Cthulhu : Le magicien – Gaëlle Dupille

le magicien

  • Éditeur : L’ivre-book (2014)
  • Pages : 47
  • Genre : Horreur
  • Plus édité

Londres, 1933. Mortimer Sax n’a qu’un rêve : égaler le talent de son idole, le magicien Simon Balthazar, mystérieusement disparu 10 ans plus tôt. Aussi, lorsque Mortimer décroche un emploi de prestidigitateur au cabaret le Craft, où le Grand Balthazar connut la gloire, il pense avoir atteint son ambition. Sa rencontre avec Nina, la belle acrobate, une incroyable découverte dans l’un des murs de la chambre qu’il occupe au Craft et l’apparition régulière d’une effrayante créature dans ses rêves vont lentement changer sa vie. Peu à peu, le magicien timide et complexé va prendre de l’assurance et connaître la gloire avant de sombrer peu à peu dans la folie.

Mon avis

Sax a un rêve : celui d’être prestidigitateur au cabaret le Craft, et devenir ainsi aussi célèbre que son idole, Simon Balthazar, qui a connu la gloire au même endroit avant de disparaître mystérieusement 10 ans plus tôt. Une fois sur place, il va faire une découverte étrange dans sa chambre, mais il va aussi se mettre à rêver d’une créature dont il n’a pas comprit le nom et qu’il surnommera Lou…

Qu’il est plaisant de se retrouver cette fois-ci non pas du côté du témoin de la folie ambiante, mais de celui qui va faire la découverte de Cthulhu et qui va sombrer petit à petit ! On va suivre cette transformation de notre personnage, qui va suivre les ordres du Dieu Ancien pour avoir gloire, fortune, et plaire aux dames. En contrepartie il doit construire un portail pour faire revenir Cthulhu parmi nous.

Cependant, pour quelqu’un qui a lu Le mythe de Cthulhu et autres nouvelles de Lovecraft,  comprendre Cthulhu peut déranger. En effet, j’ai plus l’habitude de voir l’Ancien parler en une langue qui s’approche du gaélique (Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn, par exemple) qu’en une langue totalement compréhensible pour le lecteur. L’idée du portail m’a un peu gênée, de mémoire Cthulhu dort dans sa demeure de R’lyeh la morte, dont Lovecraft a laissé dans ses écrits l’emplacement précis (47°9′S 126°43′W, sur terre donc). Donc un portail sur terre pour faire venir une créature qui est déjà sur terre me laisse un peu dubitative. Néanmoins, mis à part ce parti prit de l’auteur, cette nouvelle reste un écrit de qualité.

Cette nouvelle est fluide, bien écrite, avec des descriptions très précises, on  imagine donc sans peine le cabaret Craft, la chambre de Sax ou encore l’étrange portail. La fin est magnifique et reste dans la lignée des écrits de Lovecraft: cruelle. En bref, c’est une bonne nouvelle qui se laisse lire et apprécier.

Merci au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions L’ivre Book pour ce partenariat.

[Chronique] Le rédempteur, tome 1 : Une lueur dans les ténèbres – Sébastien Tissandier

[Chronique] Le rédempteur, tome 1 : Une lueur dans les ténèbres – Sébastien Tissandier

le rédempteur 1

  • Éditeur : Boz’Dodor (2014)
  • Pages : 68
  • Genre : Steampunk, Fantasy
  • Plus édité

Parmi les mystères inexpliqués que relatent certaines légendes, une grande partie d’entre eux sont le fait de créatures surnaturelles. Peu de gens sont les témoins de ces manifestations car une branche secrète de l’église veille et résout ces affaires dans l’ombre : ce sont les Rédempteurs. Un an après la résolution du « Secret de la bête d’Angles », le Père Martin est envoyé à Tréfonds, une ville minière dont la construction de la voie ferrée souterraine est perturbée par d’étranges meurtres. Aidé par Li-Mei, une Éclaireuse du Siège, le Père Martin tente de dénouer cette énigme. Mais ce qu’ils vont découvrir est sur le point de bouleverser l’ordre établi par le Siège lui-même. Que cachent les meurtres de Tréfonds? Pourquoi cette affaire semble-t-elle se liée au mystère de la bête d’Angles?

Merci à Sébastien Tissandier pour cette lecture !

 

Mon avis

Un an après les évènements du tome zéro : Le secret de la bête d’Angles de Le rédempteur, nous retrouvons le Père Martin en route pour Tréfonds, une ville minière dont le chantier de construction de la voie ferrée souterraine est brutalement arrêté depuis qu’un meurtrier aux yeux rouges sévit… Une fois sur place, il fait la rencontre de Li-Mei une jeune éclaireuse qui va l’aider à résoudre son enquête.

L’auteur nous plonge directement dans l’histoire, servie avec de belles descriptions des lieux où le Père Martin se trouve, si bien que l’on arrive à se représenter assez facilement le paysage et les différentes scènes, rien n’est laissé au hasard. Il en est de même avec les personnages, qui sont vraiment bien travaillés. Bien que ce soit une nouvelle, Sébastien Tissandier a très bien réfléchit à son univers, et où il veut nous emmener. L’ensemble est plutôt bien écrit. L’écriture de l’auteur étant fluide, on se laisse facilement transporter, et les descriptions se laissent lire toute seules.

Ce premier tome commence tout doucement, le temps de laisser au lecteur le temps de prendre ses marques, puis se termine avec une fin magistrale: une enquête se termine, mais l’histoire du Père Martin n’en est pas finie pour autant… Nous découvrons par petites bribes le passé de Martin, mais nous n’en savons pas plus pour l’instant. Mais quelque chose me dit que notre Rédempteur traîne un passé assez lourd derrière lui.

J’ai adoré le personnage de Li-Mei, tout dans l’action! Avec Martin, je trouve qu’ils forment une bonne équipe, j’espère qu’on les reverra souvent ensemble, bien que je me doute qu’ils seront séparés pour aller mener à bien d’autres missions, chacun de leur côté.

En bref, un premier tome qui m’a beaucoup plu et qui me donne envie de continuer la saga! Vivement la sortie du deuxième tome!

[Chronique] Werwolf – Tiéphaine G. Szuter

[Chronique] Werwolf – Tiéphaine G. Szuter

werwolf

  • Éditeur : House made of dawn (2014)
  • Pages : 51
  • Genre : Fantastique
  • Plus édité

Enlisés dans la campagne russe à bord de leur char, quatre soldats allemands errent en quête de secours.

Le froid, la fatigue et la peur pèsent sur eux depuis trop longtemps.

Mais le vrai danger vient peut-être d’ailleurs, de quelque chose qui dépasse leur imagination de simple soldat. Car que peuvent être ces ombres abominables qui rôdent de plus en plus près du char lorsque la nuit tombe ?

 

Mon avis

Werwolf (qui se prononce Vervôlf), est une courte nouvelle fantastique se basant sur les rumeurs et autres mythes qui entourent les troupes d’élite SS. Nous y suivons quatre soldats allemands qui tentent de rallier leurs lignes, en 1944. Deux vétérans, un bleu et un ex-SS qui se retrouvent malgré eux poursuivis par une bête sombre qui ne pense que par la vengeance…

L’auteur maîtrise totalement son sujet: l’Ordre Noir, l’Ahnenerbe, les armes et autres engins utilisés pendant la guerre (notamment les chars). Mais un gros problème persiste: vous avez intérêt à être calé sur ce sujet, sinon vous n’allez pas comprendre grand chose, car il n’y a pas d’annotations expliquant tel ou tel terme, ce qu’est par exemple l’Ahnenerbe, la véritable signification du Wolfsangel, ou ce qu’est un shrapnel.

Il en va de même pour les différents mots orthographiés en allemand, il n’y a aucune annotation. Heureusement pour moi, l’Allemand était ma LV1 et j’ai passé quelques temps dans un lycée bavarois, mais tous les lecteurs n’ont pas une connaissance de la langue. Par contre, il est dommage de constater que les villes citées par nos personnages principaux ne sont pas, elles, en allemand (Hanovre -> Hannover…). Car si on se lance dans cette voie-là, autant y aller jusqu’au bout.

Dans l’ensemble, l’histoire est plutôt bien écrite, mais c’est trop plat. Il n’y a aucune tension, et je ne l’ai pas ressentie à travers nos quatre soldats, traqués à la fois par les Russe, leurs partisans, et quelques loups-garous… On s’inquiète un peu, une fois passer les trois quart de la nouvelle, mais ça ne m’a pas plus touchée que ça.

Je trouve également dommage que l’ex-SS ne tienne pas sur ses positions. En effet, Wolfhart ne veut plus rien à voir avec son passé dans l’Ordre Noir et le projet Werwolf, mais nomme ses chars avec des noms de loups (dont notamment Fenrir, et je trouve dommage que ce nom soit utilisé dans 90% des histoires sur les loups-garous, ça manque cruellement d’originalité), et qu’il explique son passé dans la SS (et donc le projet Werwolf), très facilement à ses subalternes.

En bref, un gros potentiel, mais qui se retrouve gâché par le fait d’être obligé d’aller chercher les informations sur internet alors qu’une annotation en bas de page aurait suffit.

Merci au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions House Made of Dawn pour ce partenariat.

[Chronique] Le rédempteur, tome 0 – Sébastien Tissandier

[Chronique] Le rédempteur, tome 0 – Sébastien Tissandier

le rédempteur tome 0

  • Éditeur : Boz’Dodor (2014)
  • Pages : 23
  • Genre : Fantasy, Steampunk
  • Plus édité

Une mystérieuse bête terrorise une région de Bretagne. Elle semble immortelle : aucun chasseur, aucun piège n’a eu raison d’elle jusqu’à présent. Le Père Martin, un jeune prêtre atypique, est dépêché sur place par le Siège afin de mener l’enquête et de résoudre ce mystère. Quel lourd secret cache cette bête fantastique ? Face à la réalité de la supercherie qu’il va mettre à jour, le Père Martin saura-t-il mettre sa compassion pour cette bête de côté afin de résoudre cette affaire ?

Mon avis

Petite nouvelle tirée du recueil Autres Temps, légendes oubliées de Sébastien Tissandier, Le rédempteur raconte l’histoire de Martin, un jeune prêtre spécialisé dans les affaires paranormales. Prenant ses ordres directement de sa Sainteté, il est envoyé à Angles pour résoudre le mystère de la bête qui effraie la région…

J’avais déjà lu cette nouvelle dans le premier recueil de l’auteur et ce qui m’avait beaucoup plu lors de ma première lecture, c’est le côté « prêtre/exorciste/chasseur » qu’incarne le Père Martin. Un mystère l’entoure, et j’aimerais bien découvrir son passé. C’est donc avec plaisir que je m’y suis replongée en attendant la sortie du premier tome de la saga, qui est prévue pour le 20 octobre.

Steampunk et fantasy se mêlent à la perfection, et l’auteur arrive en quelques pages à poser son univers, le tout avec une plume fluide qui nous transporte avec facilité. Pour ma part, je suis conquise!

Retrouvez les aventures du Père Martin dès maintenant en téléchargeant gratuitement l’épisode zéro sur le site des éditions Boz’dodor, et le premier épisode le 20 octobre.

A suivre…

[Chronique] Funestes murmures – Nathy

[Chronique] Funestes murmures – Nathy

funestes murmures


La mort prend bien des visages, parfois, elle peut être la compagne de toujours ou bien être la pire crainte.
Ici, Nathy nous emmène au travers de six nouvelles dans des rencontres parfois inattendues. L’auteur joue avec les clichés éculés, les clins d’œil et les références tant musicales que littéraires.

Mon avis

Recueil de nouvelles ayant pour thème commun la mort, Nathy met en scène différents personnages qui vont rencontrer la faucheuse sous multiples formes…

La mort vient sous la forme de différents personnages démoniaques dans chacune des nouvelles. J’ai trouvé dommage que les morts se répètent: des visions oniriques accompagnées la plupart du temps de rêves érotiques, puis le personnage se rend compte qu’il a été piégé, et meurt plus ou moins brutalement. Cependant, une nouvelle se démarque et ne répète pas le même schéma que les autres. En effet, Le temps rattrapé est la seule qui propose une mort différente. Certes, elle vient toujours d’un démon, mais nous nous y attendons beaucoup moins.

La première nouvelle, L’ange de la Mort, aurait pu me séduire si elle aurait été plus travaillée. Elle est la plus courte des nouvelles, et pour cause il manque énormément d’éléments. On nous laisse entrevoir une mythologie autour de l’ange de la Mort qui a besoin d’une reine, et donc tue une jeune fille pour ça, mais c’est tout. Il aurait été très intéressant que l’on en sache plus sur le sujet. Fix n’offre pas quant à elle une mort directe de la part d’un démon, mais venant d’un élément extérieur amené par ce dernier, mais ça reste dans l’ensemble la même chose: vision onirique, le personnage principal voit le démon au moment de mourir…

L’écriture est fluide, les nouvelles se laissent lire en très peu de temps. Malheureusement, le recueil est parsemé de fautes d’orthographes, jusqu’à dans les titres. J’en ressort déçue, car l’auteur m’avait habituée à mieux dans Anamorphose: Invictus Tenebrae, son premier roman, et toutes ces répétitions me laissent sur ma faim.

Merci au forum Au cœur de l’Imaginarium et aux éditions Lune Écarlate pour ce partenariat.

[Chronique] Le mythe de Cthulhu – H.P. Lovecraft

[Chronique] Le mythe de Cthulhu – H.P. Lovecraft

le mythe de chtulhu


Partout dans le monde renaissent des rituels hideux, typiques d’un culte blasphématoire que l’on croyait disparu à jamais : le culte de Cthulhu. Les peuplades primitives se révoltent pour adorer d’odieuses idoles à l’effigie de la monstrueuse créature céphalopode, endormie depuis des millions d’années dans sa demeure sous-marine de R’lyeh. Les temps seraient-ils venus ? A travers les Etats-Unis, quelques hommes courageux, comme le professeur Angell, de Providence, l’inspecteur Legrasse et le premier lieutenant Johansen, vont tenter de s’opposer au réveil de Cthulhu. Mais que peut le courage contre une abomination venue d’outre-espace, dont la simple vue suffit à vous faire perdre la raison ?

Mon avis

Depuis le temps que je lis des adaptations de l’Appel de Cthulhu, il était temps que je lise le texte originel, celui qui est à l’origine de bien des œuvres plus ou moins magnifiques…

Les nouvelles de Lovecraft étant courtes, elles sont regroupées dans plusieurs recueils, mais je ne peux que vous conseiller que de lire les recueils de la même maison d’édition. En effet, le groupage des nouvelles est assez random, ce qui fait que d’un éditeur à l’autre, ce n’est pas les même. Cette présente édition regroupe:

-Celui qui chuchotait dans les ténèbres
-La couleur tombée du ciel
-La peur qui rôde
-La tourbière hanté
-Par-delà le mur du sommeil
-L’appel de Cthulhu

Toutes les nouvelles commencent par le même schéma: une approche d’un monde/d’une créature surnaturelle par un œil rationnel et scientifique, puis qui plonge petit à petit dans ce surnaturel, allant jusqu’à l’horreur par moments. Lovecraft met en scène des créatures venant de mondes qui ne sont pas sur notre plan d’existence, qui interagissent d’une manière ou d’une autre avec l’être humain. Le tout est conté à la manière d’un journal que le personnage principal nous livrerait, d’abord avec beaucoup de rigueur, puis en glissant doucement dans le fantastique avec de plus en plus d’incertitudes et de craintes.  On voit ainsi l’approche rationnelle qu’avait le narrateur de notre monde s’effriter petit à petit pour laisser place à une multitude de « vérités » qui dépassent l’entendement.

Ce format ne laisse place qu’à très peu de dialogues et beaucoup de descriptions, qui ne sont pas sans me déplaire pour ma part. Écrites aux alentours de 1920-1930, ces nouvelles sont intemporelles, elles auraient pu être écrites hier, ça aurait été pareil, et c’est ce qui fait tout leur charme.

En bref, pour ma première plongée dans le monde de Lovecraft, j’en sort pleinement satisfaite et me donne envie de continuer sur cette lancée!

[Chronique] Le sens de la vie – Sylvain Lamur

[Chronique] Le sens de la vie – Sylvain Lamur

le sens de la vie


Quand la rumeur de cette exposition extraordinaire arrive aux oreilles de Inigo et de son amant, ils ne peuvent résister à la tentation d’aller y jeter un coup d’oeil par eux-mêmes.
Il faut dire que l’annonce est sensationnelle : l’artiste De Bruyne aurait confectionné une sculpture qui vous dévoile le sens de la vie. Rien de moins.
Les voilà partis sans attendre vers l’étrange et légendaire ville de Tihème où l’œuvre transcendantale est exposée.

Un Court Lettrage qui vous plongera dans un monde à part, à la frontière du Western et du Steampunk.

Mon avis

Il y a des livres, leur résumé vous tente. Voilà un peu ce qui s’est passé quand j’ai vu Le sens de la vie : du western mélangé à du steampunk, j’imaginais que ce serait sur fond de philosophie sur le thème du sens de la vie. En effet, une sculpture qui permettrait d’enfin comprendre, ça promet ! Oui mais voilà, on promet, on s’attend à quelque chose, et puis on l’a pas. Et on déchante…

Le côté western? Je l’ai cherché, à vrai dire. Et je ne l’ai pas trouvé, étant donné qu’aucune indication permettait de comprendre que nos personnages principaux étaient en plein dedans. Cependant, le côté steampunk est bien présent, et nous offre une agréable traversée dans cet univers, la plume de Sylvain Lamur nous transportant très facilement avec une fluidité très agréable.

Si je n’étais pas satisfaite par ce côté western absent, je m’attendais à l’être avec une vision du sens de la vie par l’auteur, au travers de ses personnages. Mais non. A la place, nous avons un personnage féminin répondant au nom de Lili, qui se retrouve recherchée par les femmes bafouées de Tihème pour avoir couché avec leurs maris, qui rejoint le couple gay. Couple gay qui se fait agresser par un groupuscule homophobe de la ville, ce qui prend beaucoup de place dans l’histoire. Et le sens de la vie, dans tout ça ? On voit la question nous passer sous le nez, pour laisser place à une nouvelle placée sous le signe de l’homoromance. Même si ce genre de lecture ne me gêne pas, j’en ai toute une pile à lire de dédiée si l’envie me prend d’en lire. Sauf que là, non, ce n’est pas vraiment ça que je voulais.

L’on me donnerait le pouvoir de réécrire cette nouvelle, j’enlèverais le personnage de Lili et son histoire, qui ne fait qu’appesantir cette nouvelle, et nous éloigne de notre but principal. Sans ce personnage, on aurait très certainement nos réponses. Car Lili n’apporte pas que ce problème, mais aussi celui de fournir une fin totalement brutale et qui frustre le lecteur. Quid de Inigo? Quid de la sculpture et son sculpteur? Tant de questions sans réponses…

Mais sans ça, à la fin, peut-être que l’auteur ne savait pas comment conclure son histoire, mais il couche sur le papier ses idées, sans trop chercher si elles s’imbriquent bien ou pas, pour justifier le fait que nous n’aurons plus un mot sur le sens de la vie, et le tout donne l’impression de brouillon inachevé.

J’en ressort déçue. Je voulais faire l’expérience d’une lecture western mélangée au steampunk, découvrir une vision du sens de la vie, on me la met sous le nez et on me la promet, pour au final me dire « Et bah non, et puis c’est pas grave »… En bref, je ne suis pas satisfaite de cette nouvelle.

Néanmoins, merci aux éditions House Made of Dawn et Au coeur de l’imaginarium pour ce partenariat