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[Chronique] Codex Memoriæ, tome 0 : Le sacrifice des dieux – Christophe Michaud

[Chronique] Codex Memoriæ, tome 0 : Le sacrifice des dieux – Christophe Michaud

le sacrifice des dieux


Suivez un enquêteur du Saint Office au jour le jour par l’intermédiaire de son journal. Vivez son enquête de l’intérieur. Soyez confronté à ses découvertes, à ses cauchemars, à ses doutes. A la lecture d’un livre terrible, il plongera au cœur des secrets les plus obscurs. Son esprit résistera-t-il à ces révélations que l’Église nous cache ?
Partez sur les traces de l’indicible dans un voyage initiatique et parcourez l’Europe. Assisterez-vous au sacrifice des Dieux ?
Ce récit illustré inspiré de l’univers de H.P. Lovecraft vous emmènera dans les contrées inexplorées de son œuvre.

Mon avis

Marcel Salcovetti est un enquêteur du Saint Office, un peu comme l’inquisition, mais à sa manière. Un jour, le Vatican l’envoie en mission à Naples, pour arrêter une groupe d’individus qui s’adonnent à la sorcellerie. Essayant d’intégrer le mouvement, il est amené à traduire un ancien livre, qui lui fait d’abord faire des cauchemars, puis des actes de plus en plus horribles… Arrivera-t-il à s’en sortir?

Nous suivons notre enquêteur à travers son journal entrecoupé de photos, dessins et articles de journaux, d’abord cohérent dans les dates et dans ses écrits, puis petit à petit, Marcel se mélange dans les jours, a des moment d’amnésie et sombre petit à petit dans la folie… C’est avec quelques frissons que l’on découvre ses actes avec lui, que l’on découvre ce qu’il a fait dans ses moments d’amnésie. J’avoue avoir lu cet ebook d’une seule traite! Une fois dedans, il n’y a pas moyen de s’arrêter tellement nous sommes pris dans cette lente descente aux enfers de notre enquêteur, qui nous prend aux tripes.

Avec son écriture fluide, l’auteur nous transporte dans le monde de l’horreur avec une telle facilité qu’on se retrouve à la fin du livre, à en réclamer encore. On ressent derrière cette fiction tout le travail et la recherche de Christophe Michaud pour rester cohérent du début à la fin, dans les différents mythes qu’il aborde.

Le seul petit bémol que je soulèverais est que dans la version ebook, les articles de journaux sont trop petits pour être lus entièrement. N’ayant pas (pour l’instant) la version papier, je ne me prononcerais pas sur cette dernière. Cependant, même sans lire les coupures de journaux, il est tout à fait possible de suivre l’histoire, sans se retrouver perdu par la suite.

En bref, c’est un coup de cœur pour moi! Ça faisait quelques mois qu’un livre ne m’avait pas autant transporté ni même autant séduite. Merci beaucoup à l’auteur, Christophe Michaud, et au forum Au coeur de l’imaginarium pour cette agréable découverte! Maintenant, il ne me reste plus qu’à me procurer la version papier de ce petit bijou!

[Chronique] Calling Cthulhu : L’autre Dieu – Catherine Loiseau

[Chronique] Calling Cthulhu : L’autre Dieu – Catherine Loiseau

calling cthulhu l'autre dieu


Arrivée dans un nouveau monde dans une machine à voyager entre les univers, Samantha est séparée de ses compagnons et se réveille au fond d’un puits, près d’une étrange forêt. Elle doit vite retrouver les autres membres de son équipe avant qu’il ne leur arrive malheur. Mais quelles sont ces créatures qui vivent dans cet univers et guettent les humains dans l’ombre ? Quelle est donc cette ville nommée « Arkham » ? Sans parler de ce mystérieux guide, un certain monsieur Carter…
Dans cette aventure de la Ligue des Ténèbres, Catherine Loiseau nous fait participer à un voyage étonnant.

Mon avis

Samantha, Tom, Lady Astley et le Professeur Nutter voyagent entre différents univers grâce à leur machine à voyager entre les univers, jusqu’au moment où une force invisible commence à contrôler l’appareil, au grand dam des quatre voyageurs. Sous le choc de l’appareil, Sam passe par le hublot et se réveille dans un puits… Aucune trace des trois autres et de la machine, alors Samantha décide d’aller à leur recherche, menée par cette force invisible, qui lui fera visiter Arkham et lui montrera ses plus étranges habitants.

L’autre Dieu est un texte plutôt banal, qui ne m’a rien fait ressentir. Je n’ai pas eu peur, à l’instar de notre groupe qui a peur d’Arkham. Je n’ai pas non plus ressenti de joie quand il le fallait. Les sentiments que cette nouvelle est censée faire véhiculer ne sont tout simplement pas présents.

Les personnages sont tout ce qu’il y a de plus banals: Samantha, l’héroïne est le garçon manqué qui préfère troqué sa robe contre un pantalon, Tom un manipulateur, Lady Astley une voleuse, tous deux sur d’eux, et le Professeur Nutter est fou. En bref, il ne faut pas s’attendre à de l’originalité.

Je n’ai malheureusement pas trouvé le lien avec Chtulhu, n’étant pas cité une seule fois sur les 27 pages de cette nouvelle. La force invisible que l’on devine étant « L’autre Dieu », n’est représenté que par une statue d’un être humain. Aucun lien n’est fait avec le Grand Ancien, alors qu’il y aurais eu beaucoup à faire avec le temple qui est au milieu de l’océan.

En bref, j’ai trouvé cette nouvelle trop banale pour le sujet traité, je m’attendais à de l’originalité. La mention « Calling Cthulhu » n’a pas vraiment sa place ici. Une nouvelle qui se laisse lire, mais qui malheureusement ne m’a pas séduite.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions L’ivre-Book pour ce partenariat.

[Chronique] Calling Cthulhu : L’appel du Great Auld Ane – Aurélie Gisbert

[Chronique] Calling Cthulhu : L’appel du Great Auld Ane – Aurélie Gisbert

calling cthulhu l'appel du great auld ane


Cthulhu s’invite le temps d’une soirée dans la capitale des Gaules… et chamboule le programme arrosé d’un quatuor d’amis !
Entre humour et peur, suivez les péripéties de ces quatre compagnons confrontés malgré eux au Grand Ancien.

Mon avis

Quatre amis, poursuivant leur barathon dans les rues lyonnaises se retrouvent nez-à-nez avec le Grand Ancien, Cthulhu, qui arrache le pont de la Guillotière. Pensant que c’est une hallucination due à l’alcool, ils éclatent de rire et pensent à rentrer chez eux, quand l’idée monte tout doucement… Un espèce de poulpe géant est bel et bien en train de détruire Lyon! Ni une, ni deux, ils se dirigent vers le bar The Great Auld Ane et tombent ni plus ni moins sur les créatures qui ont invoqué le Grand Ancien!

 – Qu’est-ce que c’est que ça ?

– Oh, ça ? On dirait un tentacule géant qui embarque le pont de la Guillotière.

Un silence meuble nos bouches rendues grandes ouvertes par le spectacle et les vapeurs capiteuses. Des hurlements et des cris plombent méchamment l’ambiance. Puis j’articule la seule question qui me semble convenir :

– Rappelez-moi combien de pintes on a bues jusque-là ?

Je m’attendais à avoir peur en parcourant cette nouvelle, mais à la place j’ai surtout ri de la situation des quatre colocataires qui ont attendu limite la moitié de la nouvelle pour se rendre contre que tout ceci était réel. A grand renfort de flashbacks sur toute la soirée avant l’arrivée de Cthulhu dans leur ville, on remonte petit à petit le début du barathon pour comprendre comment nos amis en sont arrivés là, si bien qu’on passe plus de temps à se remémorer leur beuverie plutôt que de chercher une solution au problème, mais au moins certain points de l’histoire sont éclaircis. Sans ces flashbacks, le reste de la nouvelle aurait été incompréhensible.

Nos quatre amis sont Tom, un chômeur, Phil, qui vient de se faire quitter par sa copine, Lou, qui vient juste de perdre son travail, et la narratrice qui n’a pas de nom, qui est en vacances. J’ai eu beau chercher et relire la nouvelle, je n’ai pas trouvé son prénom, ce qui est dommage, peut-être un oubli de l’auteur, ou fait exprès? Nous n’avons pas d’autres détails sur nos personnages, si ce n’est que Lou à la fâcheuse tendance de s’emporter assez facilement. Mais comme c’est une nouvelle très courte (24 pages), on comprend très bien que la psychologie des personnages ne soit pas plus développée que ça.

Les créatures, des espèces d’hommes-poissons visqueux et pas très aimables, non contents d’invoquer Cthulhu, s’amusent aussi à transformer les êtres humains qui consomment au The Great Auld Ane en hommes-poissons version ratés, qui ne tiennent que des propos incohérents sur la venue du Grand Ancien à Lyon ainsi que son rituel, destinés à mourir…

Cette petite nouvelle se lit très vite, on ne voit pas défiler la vingtaine de pages, étant donné que nous sommes très vite transportés par le style de l’auteure. Précise dans sa narration, Aurélie Gisbert nous emmènes là où elle veut que nous soyons, gardant une parfaite cohérence du début à la fin. J’ai apprécié ce court moment, dommage que ce ne soit pas plus long, ayant beaucoup ris.

Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions L’ivre Book pour ce partenariat.