Archives de
Tag: nathan

[Chronique] Eh bien, dansez maintenant ! – Béatrice Nicodème

[Chronique] Eh bien, dansez maintenant ! – Béatrice Nicodème

eh bien dansez maintenant


Vaux-le-Vicomte, 1661. Le château tout entier s’affaire pour préparer la fête somptueuse que Nicolas Fouquet, surintendant du Roi, veut donner en l’honneur de Louis XIV. Dans cette effervescence, la jeune Perrette ne parvient pas à parler à Fouquet ; pourtant, elle doit lui remettre de toute urgence un message secret de la plus haute importance ! Heureusement, dans sa déconvenue, elle croise le chemin de La Fontaine, proche du surintendant, qui veut bien se charger de cette mission. Mais Perrette découvre que le message a disparu…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Perrette est envoyée séance tenante par sa mère, remettre un message à Nicolas Fouquet. En effet, quelqu’un va attenter à sa vie lors de la fête qu’il organise chez lui pour le roi Louis XIV. Une fois sur place, elle fait la rencontre d’un jeune poète, Jean de La Fontaine. Jean va tout faire pour aider la jeune fille à transmettre son message, jeune fille qui va beaucoup l’inspirer dans ses futurs écris…

Ceci est une fiction historique, bien entendu, tout ceci ne s’est jamais déroulé. Mais on plonge directement dans les intrigues politiques de l’époque, aux côtés d’un poète singulier en manque d’inspiration. C’est donc un poche parfait pour les jeunes qui aborderont le sujet en cours d’année en classe et qui voudraient aller plus loin que ne le suggère le programme scolaire – et son petit prix plaira beaucoup aux parents.

Eh bien, dansez maintenant ! est une histoire qui se déroule sous fond de mystères à résoudre pour notre Perrette et La Fontaine. Le lecteur fait donc travailler son imagination pour tenter de deviner ce qu’il en retourne, et comment éviter les pièges qui se dressent sur le chemin des deux amis. Entre une Perrette qui garde les pieds sur terre, mais qui est trop pressée, ou notre poète rêveur, ça va tout de suite coller…

On croise – et je pense que vous l’avez deviné – beaucoup de personnages qui ont inspiré Jean de La Fontaine par la suite, et on comprend aussi comment il en est venu à comparer les humains aux animaux dans ses textes (le roi = le lion, l’homme qui en veut à Nicolas Fouquet = La vipère, ect…) et puis l’inspiration de certains personnages, à l’instar de Perrette, la fameuse porteuse de lait.

Le tout est écrit par Béatrice Nicodème, dont la plume est fluide et le vocabulaire varié, sans être complexe. C’est vraiment adapté aux plus jeunes, sans tomber dans l’infantilisation. Clairement, un poche qui satisfera petits comme grands…

[Chronique] Half Bad, tome 2 : Nuit rouge – Sally Green

[Chronique] Half Bad, tome 2 : Nuit rouge – Sally Green

half bad 2


Fuir, toujours fuir. Nathan n’a pas le choix.
Les sorciers blancs le pourchassent ; les sorciers noirs le haïssent ; la fille qu’il aime l’a peut-être trahi.
Sans compter que le Don reçu de son père fait de lui une créature indomptable et sanguinaire.
La guerre des sorciers s’engage. Nathan doit choisir son camp.
Mais de tous ses ennemis, le plus redoutable pourrait bien être lui-même.

Mon avis

La suite de Half Bad, je l’attendais avec impatience. Puis la PàL astronomique n’aidant pas, j’ai du attendre avant de me plonger dans ce deuxième tome – encore merci à ma binomette Cece de m’avoir lancé sur cette lecture !
Pour resituer l’histoire, Nathan a fuit le repère de Mercury, laissant derrière lui Gabriel et Annalise. Tandis que son cœur balance entre ces deux-là, Nathan doit composer avec le sauvetage de la demoiselle, le retour de son père dans sa vie et la guerre entre sorciers blancs et sorciers noirs, ainsi que son statut de semi-code fugitif… Pas simple du tout, en gros.

En bonne fujoshi qui se respecte, je shippe Nathan et Gabriel depuis le premier tome, et l’auteure ne laissant que peu d’indices sur les choix de notre personnage principal, il a fallu faire travailler son imagination (ce qui ne m’a pas dérangée outre-mesure…). Pour ceux qui l’on lu, vous avez du deviner ma réaction à la fin de ce deuxième tome donc ! Et en continuant sur le sujet, parlons d’Annalise. Je n’ai jamais autant détesté un personnage ! Depuis le premier tome, elle et moi, ça ne colle pas. Je la sent tellement fausse, tellement exaspérante ! Et très franchement, avec les évènement de Nuit Rouge, comment ne pas la détester encore plus ?

– Les gens bons le restent dans l’adversité. Pas uniquement quand ça leur est facile. Ta mère l’était véritablement.

On rencontre enfin le fameux Marcus un peu plus longuement que dans le premier tome. Et je ne m’attendais pas à ça ! Décrit comme un personnage ultra-violent, meurtrier, insaisissable, qui fait attention à tous les détails pour que tout se déroule bien dans Traque Blanche… Ici nous rencontrons un père qui retrouve son fils, et à part deux-trois intimidations, ce n’est pas ce Marcus calculateur que nous lisons. Ici il est inquiet, prend des décisions qui vont à l’encontre de ses convictions. C’est un personnage qui se révèle touchant, un peu versé dans le sarcasme quand il ne menace personne de mort où qu’il discute avec Nathan, mais c’est tout. Que s’est il passé entre le psychopathe du premier tome et ce personnage-là de Nuit Rouge ?

J’ai franchement aimé ce deuxième tome, ça a été un coup de cœur pour moi. Bourré d’action, de sarcasme, de retournements de situations et de révélation, le tout relevé avec une touche minime de romantisme, il apporte un sacré tournant dans cette saga. Et cette fin, mon Dieu… J’en reste toujours scotchée. L’attente jusqu’au troisième tome va être longue, très longue…

[Chronique] Les cartographes, Livre 1 : La sentence de verre – S.E. Grove

[Chronique] Les cartographes, Livre 1 : La sentence de verre – S.E. Grove

les cartographes 1


Dans un monde bouleversé, les Etats-Unis sont situés dans un XIXe siècle fabuleux, le Groenland est dans la préhistoire, et l’Afrique du Nord dans un temps qui évoque celui des Pharaons. Quelle est donc la carte qui permettra de réunifier le monde en une seule époque ?

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Sophia habite à Boston, dans le Nouvel Occident. Depuis le Grand Bouleversement, les époques se retrouvent mélangées suivant les pays que l’on traverse. Ses parents, explorateurs de métier, ont disparu dans une des ces époques, sans que l’on sache comment. Élevée par son oncle Shadrack, Sophia est initiée à la cartographie, qui n’a rien de commun avec la notre. Mais un jour, Shadrack est enlevé, tandis qu’à Boston, les dirigeants tentent de faire passer des lois pour fermer leurs frontières aux explorateurs des autres âges. Sophia va donc se lancer à sa recherche, sans savoir que ce voyage changera sa vision du monde, et peut-être bien le monde lui-même…

Tout d’abord, quand j’ai vu la couverture, je suis tombée en amour pour ce livre. Généralement les couvertures des versions originales sont plus belles que les nôtres, mais là, la version française est beaucoup plus belle à mes yeux. Pour une fois, j’ai bien fait de me fier à la couverture, car j’en ressort globalement satisfaite. Étant donné que cette saga est une trilogie, j’ai hâte de voir ce que les graphistes de chez Nathan nous réservent…

Donc, dans ce contexte où l’on parle de la fermeture des frontières chez les extrémistes (bizarrement mes lectures se rapprochent beaucoup de l’actualité en ce moment, et cela n’a rien de rassurant), nous avons Sophia, une jeune fille indépendante qui a su très tôt se débrouiller seule avec son oncle depuis la disparition de ses parents. Elle s’adapte très facilement aux situations, mais elle n’a pas d’horloge interne, ce qui se révèle délicat dans son quotidien. Mais elle n’est pas une Mary Sue, loin de là, puisqu’elle ne pourrait pas mener son entreprise à bien si elle n’était pas épaulée par des femmes et des hommes pendant tout le long de l’histoire (coup de cœur : les femmes sont plus présentes que les hommes, ont plus d’actions, sont plus valorisées et ont plus de dialogues).

Côté écriture, c’est frais. C’est fluide, agréable à lire et très immersif grâce aux descriptions qui sont parfaitement employées. S. E. Grove a un vocabulaire riche et a intégré un mini-lexique facile à comprendre dans son univers qui est à la portée de tous. Le seul point noir de premier tome, c’est que par moment l’histoire est cousue de fil blanc. Un peu à la « ta gueule, c’est magique », il arrive que nos personnages se sortent de situations de manières totalement improbables. Ce n’est pas fréquent, mais ça gâche un peu la cohérence de l’histoire.

En bref, ce premier tome de Les cartographes pose les bases d’un univers immersif cohérent, malgré les quelques facilités que je n’espère pas retrouver dans la suite. Cette trilogie aventuro-fantastique plaira aux plus jeunes ainsi qu’aux plus âges qui trouveront leur compte avec La sentence de verre.

[Chronique] Petites histoires de la mythologie – Hélène Montardre

[Chronique] Petites histoires de la mythologie – Hélène Montardre



Mon avis

Sur le même concept que Petites histoires de l’Histoire, Petites histoires de la mythologie raconte aux plus jeunes (public visé : 7/8 ans) l’histoire de la mythologie grecque, sans prise de tête, sous la forme d’une petite histoire toute somme banale. Comme à chaque fois que le parle de mythologie chez Nathan, on retrouve à la barre Hélène Montardre, un nom synonyme de qualité sur ce domaine.  Aujourd’hui, on revient sur les deux dernières sorties de chez Nathan, Apollon le dieu dauphin et le combat de Rémus et Romulus.

Accompagnés de quelques illustrations en noir et blanc, on revient sur la naissance de Apollon et tout ce qu’il a du faire pour construire ses deux temples, ainsi que ses illustres combats. On revient aussi, dans le deuxième ouvrage, sur la vie de Rémus et Romulus. Mais ici, on ne reste pas longtemps sur la légende des enfants élevés par une louve pour aussi faire la lumière sur leur mythe sanglant, bien loin de la douceur enfantine…

Avec un petit dossier qui fait office de documentation de quatre pages, les jeunes pourront approfondir ce qu’ils voient déjà en cours avec ces petits livres. Vraiment faciles à lire, l’écriture de l’auteure est fluide et absolument pas infantilisant,  ce qui reste plaisant à l’heure où les jeunes en 5è sont tenus de décorer leurs cahiers au lieu de se préparer au programme scolaire et au brevet blanc dont ils passeront quelques épreuves l’année prochaine (true story).

Bref, les livres de la collection Petites histoires de la mythologie, c’est un large panel d’informations qui permettra aux plus jeune de compléter ce qu’ils apprennent en cour, de manière ludique et totalement plaisante ! En clair, à mettre entre toutes les mains !

Merci aux éditions Nathan pour ces lectures !

[Chronique] Agence Confettis, tome 4 : Poney Party – Juliette Saumande & Hélène Canac

[Chronique] Agence Confettis, tome 4 : Poney Party – Juliette Saumande & Hélène Canac

agence confettis 4


Pour l’anniversaire de Nathan, son nouveau client, l’Agence Confettis doit relever un défi de taille : le garçon adore les chevaux, mais… il a peur de tout. De tomber, de se faire mal, de marcher dans la rue… Alors aller dans un poney club pour son anniversaire, c’est hors de question ! Nathan fêtera son anniversaire chez lui. Mais comment faire venir un cheval dans un appartement ? Elliot décide de tout mettre en œuvre pour satisfaire son client.

Mon avis

On retrouve les annivexperts pour un nouvel anniversaire à organiser ! Sauf que Elliot n’a pas le moral. En effet, le jeune homme est habitué à voyager aux quatre coins du monde avec ses parents. Or là, il est obligé de rester chez sa cousine, et c’est long ! Alors quand un anniversaire se présente, c’est l’enchainement de catastrophes

Car Nathan n’est pas un client comme les autres : il a peur de tout. C’est handicapant, car la moindre de ses sorties se fait sous protections : casque, genouillères, ect… Il est fan de chevaux, mais ne remontera jamais l’un d’eux. Alors les annivexperts vont lui organiser une poney party, mais comment faire rentrer un équidé dans un appartement ? Et c’est là que les bêtises s’enchainent…

Elliot ment et pousse ses amis à faire de même pour obtenir un poney qui a été abandonné, ne réfléchissant pas aux conséquences de son acte. C’est qu’il a soif d’aventures, le globe-trotter ! Même si ça lui apporte des ennuis… On découvre un Elliot irresponsable, qui ne tient plus en place, et à côté le traumatisme de Nathan, qui ne fait pas un seul pas sans vérifier qu’il n’y a pas le moindre danger… Alors imaginez, organiser un anniversaire !

C’est toujours aussi bien écrit : fluide, un vocabulaire adapté, mais pas infantilisant, sans aucune leçon de morale. Les thèmes s’intègrent bien à l’histoire  et chaque enfant y trouvera son compte. Pour un petit livre de 133 pages, on en demande pas plus.

Côté graphismes, c’est très bien pour le public visé : des dessins simples, en noir et blanc (bien que je les aurais préférés en couleur), les personnages sont bien travaillés et il y a peu de décors. Les enfants seront ravis, les adultes trouveront que ça manque de dynamisme. Mais à la base, ces petits livres ne sont pas pour nous !

L’histoire se boucle, comme d’habitude, sur quelques conseils et idées pour un anniversaire réussi. Et bien sûr, un tome qui se lit indépendamment des autres, comme les trois premiers!

[Chronique] Agence Confettis, tome 3 : Carton rouge – Juliette Saumande & Hélène Canac

[Chronique] Agence Confettis, tome 3 : Carton rouge – Juliette Saumande & Hélène Canac

agence confettis 3


Malo et Zadig sont les meilleurs amis du monde et ils partagent tout, depuis leur passion pour le foot jusqu’à leur fête d’anniversaire, pour laquelle ils ont contacté l’Agence Confettis. Mais l’affaire se complique quand Malo se met en tête d’éblouir à tout prix la jolie Scarlett, quitte à se fâcher avec son copain… Comment organiser un anniversaire réussi quand les deux rois de la fête se détestent ?

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Ah l’Agence Confettis… J’adore ces petits romans ! J’ai passé l’âge, pourtant, mais l’histoire me plaît ! Cette fois-ci, les annivexperts vont devoir organiser un double anniversaire pour Malo et Zadig, deux meilleurs amis qui partagent tout et ont les mêmes goûts. Mais les deux garçons tombent amoureux de Scarlett, et Zadig ne supporte plus le comportement de son ami. Les annivexperts vont-ils réussir à réconcilier les deux amis avant leur anniversaire commun ?

Différents thèmes, encore une fois, qui nous sont proposés là et qui conviennent parfaitement aux jeunes lecteurs. On commence avec la première amourette de cours d’école, avec un triangle amoureux, ce qui entraine le deuxième thème : l’amitié n’est pas éternelle, et il peut y avoir des hauts comme des bas dans une telle relation, mais il faut savoir pardonner et tourner la page. Et enfin, apprendre à s’affirmer et dépasser sa timidité, sous forme de mini-conseils. Le tout est vraiment bien tourné, en tout cas !

C’est toujours aussi bien écrit : fluide, un vocabulaire adapté, mais pas infantilisant, sans aucune leçon de morale. Les thèmes s’intègrent bien à l’histoire  et chaque enfant y trouvera son compte. Pour un petit livre de 133 pages, on en demande pas plus.

Côté graphismes, c’est très bien pour le public visé : des dessins simples, en noir et blanc (bien que je les aurais préférés en couleur), les personnages sont bien travaillés et il y a peu de décors. Les enfants seront ravis, les adultes trouveront que ça manque de dynamisme. Mais à la base, ces petits livres ne sont pas pour nous !

L’histoire se boucle, comme d’habitude, sur quelques conseils et idées pour un anniversaire réussi. Et bien sûr, un tome qui se lit indépendamment des autres, comme les deux premiers!

[Chronique] Les concentrés – La musique et Les monuments de France

[Chronique] Les concentrés – La musique et Les monuments de France



 

Mon avis

J’avais déjà présenté la collection Les concentrés sur le blog en mars dernier, ces petits livres bien fournis et toujours aussi bien présentés. Aimant plutôt bien ces petits ouvrages (et mon petit frère aussi, ils font parti des livres que je ne reverrais, je pense, jamais dans ma bibliothèque), donc quand j’ai eu l’opportunité de découvrir les petits derniers sur la musique et les monuments français, je n’ai pas hésité.

Pour rappel, ces petits livres sont adaptés pour le programme scolaire des 9-10 ans, c’est donc un très bon complément qui nous est proposé là, bien sûr, dans une version moins rébarbative que ce que l’ont retrouve dans nos écoles !

Chaque ouvrage est séparé en section, par thèmes bien définis, le tout pour pouvoir se repérer plus facilement. Bien sûr, tout n’y est pas en 80 pages, mais l’essentiel est là et c’est ce qui suffit à nos petites têtes blondes. Les pages se présentent toutes de la même manière : une fiche d’identité (de la personne, du bâtiment, du lieu, ou de l’instrument de musique…) avec des anecdotes sous les titres « Hallucinant ! », « Dur » ou encore « Trop gore! », pour le plus grand plaisir des jeunes. Quand c’est utile, une frise chronologique est là pour rappeler les grandes dates. Le tout est agrémenté d’un texte et d’illustrations. C’est clair, précis, et le langage est à la portée de tous.

Ce qui est intéressant sur ces deux ouvrages, c’est que pour La musique, on ne s’arrête pas aux fondateurs de tel ou tel genre, et on en évince pas : ainsi les jeunes pourront lire un article sur le rap, tout en lisant la bio des Daft Punk, ou pour les plus traditionnels, découvriront la naissance de la musique classique et apprendront tout ce qu’il faut savoir sur Mozart. Côté monuments, bien sûr nous avons les immanquables : Tour Eiffel, Château de Versailles ou encore les galeries Lafayettes, mais on découvre aussi des monuments moins connus des jeunes, comme Le palais idéal ou les Hospices de Beaune.

Je n’en avais pas parlé dans mon premier article, mais cette collection s’adapte à la nouvelle ère numérique ! Une application (Androïd et iOS) existe et permet à l’utilisateur de tester ses connaissances après lecture. Les adultes peuvent également s’en servir en augmentant la difficulté . Je ne l’ai pas encore testée sur mon sujet test (spoiler : c’est mon voleur de livres), mais il y a fort à parier qu’il resterait scotché devant rien que pour éclater les scores !

En bref, des petits livres à mettre entre toutes les mains.

Livres lu grâce aux éditions Nathan !

[Chronique] Expérience Noa Torson #2 : Ne regarde pas – Michelle Gagnon

[Chronique] Expérience Noa Torson #2 : Ne regarde pas – Michelle Gagnon

expérience noa torson 2


Noa se bat contre la corporation qui manipule le sinistre projet Perséphone. Avec l’aide d’autres adolescents, elle sillonne les Etats-Unis pour empêcher le kidnapping de nouveaux cobayes. De son côté, Peter, resté à Boston, met à profit ses aptitudes au piratage pour s’introduire dans le système informatique de l’organisation.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Le premier tome avait des défauts, mais le contenu se suffisait à lui-même et m’avait tout de même donné envie de lire la suite. On y est et… Dans quoi suis-je tombée ? C’est la déception livresque du mois, déception est un mot fort, mais je ne trouve pas mieux et je n’ai pas aimé, alors on s’en contentera je pense. Donc, toujours à la poursuite du projet Perséphone, Noa et Peter (Vallas), chacun de leur côté, s’entraident pour trouver des entrepôts où sont les adolescents SDF qui se font kidnappés et ouvrir le corps pour subir tout un tas d’expérimentations médicales. En somme, ce qui était prévu à la fin du premier tome, aucune surprise de ce côté là.

Et donc, « sans surprise » est la marque de fabrique pour ce deuxième roman, on commence déjà par la facilité qui caractérisait le premier tome. Noa réussit tout ce qu’elle entreprend, encore une fois. Peter fait des trucs inutiles qui ne fonctionnent qu’à moitié, en prenant des risques absurdes. Encore une fois. Voilà, on reprend les même, et on recommence.

Sauf que là, l’auteure a voulu installer… roulement de tambours… de la romance ! Et le triangle amoureux, c’est pour les faibles, nous on préfère les parallélépipèdes. S’en est tellement le bordel que j’ai du faire un schéma pour me souvenir qui est avec qui, et pareil pour qui déteste qui ! Et je désapprouve, on peut très bien écrire du jeunesse sans que ça tourne à de la romance. Surtout qu’ici, elle ne sert à rien et n’a aucun impact sur l’histoire.

Une fois n’est pas coutume, on envoie la valse des incohérences : Zeke se prend une balle dans le flanc, mais continue à faire sa petite vie, escalader une fenêtre et porter un corps, ainsi que courir (il n’est toujours pas soigné à ce stade-là). Taylor est à la fois attachée et encadrée par des soldats, mais se retrouve aussi à l’autre bout du terrain, en liberté et en fuite (Taylor est une ado de 15 ans, les soldats sont des anciens de l’armée et des mercenaires surentraînés). Peter est sous les effets d’un gaz paralysant mais maîtrise Mason, le mec surentraîné qui défonçait des portes d’un coup de botte dans le premier tome.

Et alors la fin… La fin, c’est toujours le moment des révélations, des plot twists de malade qui font décrocher la mâchoire du lecteur qui ne peut dire que « haaaan nan pas possible ». Pas là. On a bien une révélation, mais pardon, la façon dont c’est mis en scène me fait doucement rire, pour ne pas dire ricaner. Soit on veut prendre les personnages et le lecteur pour un naïf, soit on y croit dur comme fer, sauf que rien ne colle. Oh oui, ça pourrait coller, mais non. C’est juste exaspérant.

Je n’aurais qu’un conseil : fuyez, pauvres fous !

[Chronique] Roi de pique – Kat Spears

[Chronique] Roi de pique – Kat Spears

le roi de pique


Jesse, jeune homme cynique, est coupé de ses propres sentiments depuis le suicide de sa mère. Au lycée, ses combines et son tempérament de manipulateur sont bien connus de ses camarades et du personnel. Un jour, Ken lui demande de lui arranger un rendez-vous avec une certaine Bridget. Mais lorsque Jesse rencontre la jeune fille, sa carapace se fragilise.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Traumatisé par la mort de sa mère, Jesse, 17 ans, alias Sway (qui est le titre VO de Roi de pique), s’est coupé de ses sentiments. Il n’a qu’une amie, qui l’aide dans le petit commerce qu’il s’est monté : vente de corrigés, de devoirs, de papiers d’identités, de drogue, d’alcool, rendez-vous arrangés… Quasi tous les élèves lui doivent un service et même le proviseur s’est laissé avoir par les services de son élève. Bref, on peut tout obtenir de Sway, à condition d’avoir de quoi payer et d’être prêt à lui rendre un service un jour ou un autre. Quand Ken, quaterback un peu idiot du lycée, lui demande de lui arranger un rendez-vous avec Bridget, Jesse redécouvre l’amour, même si cela va mettre son entreprise en péril…

Ma première réaction a été « ça ? Pour un public visé d’environ 14 ans ? » (Parce qu’il faut savoir qu’on reçoit les service presse de chez Nathan avec un communiqué où est indiqué, entre autres, l’âge du public visé). Un livre avec de la drogue, de l’alcool, des prostituées et le sujet de la mort ? Euh… Vraiment ? Je sais que notre société évolue (je me sent vieille en disant ça, du haut de mes 22 ans), mais je l’aurais plus mit pour des jeunes d’environ 16 ans, pas moins. Ça m’a vraiment choquée au départ, mais une fois la surprise passée, j’ai pu apprécier pleinement ce roman.

J’ai tout de suite adoré le cynisme de Jesse, les personnages sarcastiques, quand c’est bien tourné, sont en général mes préférés. L’humour est très présent et fait passer des sujets importants (drogue, ect…) avec légèreté, et quand on parle de la mort, on ne tombe pas dans le larmoyant. En gros, c’est arrivé il y a des années et il n’y a pas de quoi en faire tout en drame et ça j’apprécie, car on reste dans le ton du roman. Léger.

 – Ben, tu t’en fous peut-être, mais moi, je voudrais que quelqu’un s’intéresse à qui je suis vraiment. Peut-être que je n’ai pas envie d’être comme toi.
– Mais putain, ça change quoi ? Tout le monde joue un rôle en permanence. Personne n’est sincère. D’accord, toi, il y a des trucs que tu ne peux pas cacher, comme ta façon de marcher ou de parler, mais on ment tous tout le temps sur qui on est et sur ce qu’on ressent.


Jesse
, c’est un peu le côté dark side avec son trafic, il est cynique et se refuse la moindre petite empathie, vit avec son père qui est toujours en tourné dans les bars locaux avec son groupe de rock, entre l’alcool et les filles faciles. Sway se fout un peu de tout, pour généraliser. Alors qu’à côté, Bridget c’est un peu le rayon de soleil dans sa vie : jolie, intelligente, altruiste, elle s’implique dans une association pour handicapé depuis que son frère l’est. Elle aime les gens, la vie… Bref tout le contraire de Sway, et les opposés s’attirent, c’est bien connu !

Côté écriture, pour un premier roman de l’auteur, chapeau ! C’est un véritable pageturner, il ne m’a fallu qu’une journée pour en venir à bout. C’est fluide, le vocabulaire n’est pas des plus complexe (c’est du young adult, on en demande pas plus) et le roman est truffé de références musicales appréciables. Si Kat Spears continue sur cette lancée, il y a des chances que je lise ses futurs ouvrages !

Bref, un roman léger à l’humour décapant, mais attention à ne pas le mettre entre toutes les mains ! Et tout ça, ça sort le 10 septembre dans toutes les bonnes librairies.

😂 #sway #roidepique #onedirection

Une photo publiée par Severine Chat-Cal (@aponey_supreme) le 9 Août 2015 à 8h14 PDT

[Chronique] La seule façon de te parler – Cathy Ytak

[Chronique] La seule façon de te parler – Cathy Ytak

la seule façon de te parler


Nine est en cinquième mais devrait être en quatrième. Elle traîne son année de retard comme un boulet. Elle n’aime pas le collège, au point d’en être malade.
Il y a bien Ulysse, le pion, un beau jeune homme noir dont elle est secrètement amoureuse… Et puis il y aussi Noah, le frère d’Ulysse.
Alors… Se rapprocher du frère pour mieux se rapprocher d’Ulysse ? L’idée est séduisante.
Seulement, parler avec Noah, ce n’est pas facile. Pas facile du tout, même…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Nine est une collégienne qui souffre de phobie scolaire. Sa phobie lui a fait redoubler sa cinquième, et elle ne s’en sort toujours pas. Son seul réconfort, c’est de voir Ulysse à l’ouverture du collège. Ulysse est surveillant et elle craque pour lui. Elle cherche désespérément un moyen de lui parler, vaincre sa timidité, même si elle sait que la différence d’âge entre eux et énorme. Alors, elle tente de se rapprocher du petit frère d’Ulysse, Noah. Mais ça ne va pas être simple se faire comprendre, car Noah est sourd-muet ! Nine décide donc de suivre un module d’apprentissage de la langue des signes pour pouvoir communiquer avec lui, et pourquoi pas se faire un ami ?

J’adooore les poches de chez Nathan, malgré mes 22 ans j’apprécie ces petites histoires. Et La seule façon de te parler ne fait pas exception ! J’ai surtout apprécié ici le réalisme de l’histoire (ce n’est pas pour rien qu’elle a été lue et approuvée par des enseignants !), Nine se comporte réellement comme une collégienne en détresse scolaire et qui a du mal avec ses profs, ses parents et le peu d’amis qu’elle a. C’est une véritable bouffée d’air frais !

Nine est donc un peu exclue dans son école, elle va s’attacher à des élèves différents grâce à son apprentissage de la langue des signes, et ainsi s’ouvrir à de nouveaux horizons, faire un pas de plus vers la tolérance, voir la vie autrement que par sa phobie scolaire, s’imaginer un avenir. Cela va lui faire beaucoup de bien !

L’histoire est courte (131 pages) et se lit rapidement grâce à l’écriture fluide de l’auteure. Le vocabulaire est à la portée d’un collégien qui n’aurait pas l’habitude de lire. Une petite annexe conclue ce livre par une liste de sites à visiter pour en apprendre plus sur la langue des signes.

En bref, un beau livre sur la tolérance, l’acceptation de soi et la différence à mettre entre toutes les mains !