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[Chronique] La petite mort, Volume 1 – Davy Mourier

[Chronique] La petite mort, Volume 1 – Davy Mourier

la petite mort 1


La Petite Mort est un enfant comme les autres, si ce n’est qu’il a un avenir tout tracé : quand il sera grand, il reprendra le travail de Faucheuse de son père.

Ce qui tombe mal, car la Petite Mort veut être fleuriste.

Mon avis

Comme presque tout achat de livres, il y a toujours une petite histoire derrière, un quelque chose qui a fait que vous avez mis la main au portefeuille et cette BD n’y échappe pas. J’étais à la Fnac avec super-chéri, lui dans le rayon « prix BD de la Fnac » (ou un truc qui y ressemble) et moi dans le rayon BD, tout simplement. Je suis tombée sur La petite mort, j’ai commencé à feuilleter et j’ai trouvé ça drôle. Voulant faire partager ce moment lol à l’homme, je lui envoie un texto pour lui dire de venir voir cette petite merveille. Surprise, il m’a rejointe avec la même BD entre les mains. C’était le prétexte parfait pour l’acheter :

 » – Whoua trop bien tu lisais la même chose que moi, on est trop synchro !
-Ouais je sais, j’aime bien Davy Mourier.
-On devrait se l’acheter, c’est un signe.
-Mais ça va encore nous coûter des sous !
-Ouais mais c’est du Davy Mourier, c’est trop bien et en plus, t’as vu ce gag avec les Témoins de Jéhovah? C’est drôle ! Allez, vient on achète, en plus il y a presque personne aux caisses.  »

Voilà comment j’ai fait craquer l’homme-presque-parfait pour avoir ce petit chef-d’œuvre, digne d’une grande manipulatrice !

Vous l’aurez compris, La petite mort, c’est drôle et je vais essayer de taper une chronique assez objective même si je suis déjà tombée sous le charme.

La petite mort est en âge de faire sa première rentrée des classes (chez les humains), mais également d’apprendre à faucher, avec son père comme professeur. Elle a commencé en fauchant l’imaginaire, car tout être humain perd normalement l’innocence avant de perdre la vie et donc il est plus facile de tuer l’imaginaire qu’un être humain. Morts vidéo-ludiques avec Super Mario Bross (Super Nario Bros dans la BD) et fauchage de l’imaginaire avec Kenny de South Park seront ses toutes premières expériences, entre autre, jusqu’à obtenir son permis de fauche accompagnée.

A l’école, elle tente de s’intégrer au groupe, mais elle n’est pas trop acceptée, en dehors d’un petit garçon qui doit bientôt mourir, mais la petite mort refuse de mélanger boulot et amitié, il faut tout de même garder une limite.

Découpée par plusieurs pages de pubs du style « Hello Kittu » avec Mr. Poulpe en guest, Porc-Kémon : envoyez-les tous à l’abattoir, Waldos : Au bon coin-coin des burgers ou la pub de la Vache qui frit : le meilleur des êtres humains, vous l’aurez compris, l’humour noir et le cynisme dominent dans cette BD, bref tout pour plaire.

D’ailleurs la petite mort a eu un chat, mais le chat rote. Alors, elle l’a appelé Sephi, parce que Sephi rote. Saisissez la référence (un bisous si vous avez compris).

Quant aux graphismes, minimalistes avec des personnages dont les expressions passent majoritairement par les yeux, ils se détachent parfaitement avec un trait plutôt épais. Le style en noir et blanc, proche du cartoon correspond très bien avec l’humour de la BD.

Alors, évidemment moi j’aime. J’aimais déjà le style de Davy Mourier dans 41€ pour une poignée de psychotropes et 50 francs pour tout, mais là avec la petite mort on atteint le coup de coeur. L’humour noir est traité à la perfection et puis je crois que je ne l’ai pas assez dit : c’est drôle.

[Chronique] Pure Blood Boyfriend, Volume 1 – Aya Shouoto

[Chronique] Pure Blood Boyfriend, Volume 1 – Aya Shouoto

pureblood boyfriend 1


Kana, une élève du lycée Sainte Agathe, voit son destin changer du jour au lendemain lorsqu’elle croit apercevoir dans la cohue son ami d’enfance perdu de vue depuis longtemps : Aki. Cette rencontre bouleverse sa vie lorsqu’elle apprend que ce dernier est un vampire…

Mon avis

Pure Blood Boyfriend est un manga qui me tentait déjà depuis un petit bout de temps, sachant qu’il a été écrit par Aya Shouoto, une mangaka très connue dans le monde du Yaoï. Alors, quand Babelio a proposé ce partenariat avec les éditions Kurokawa, que je tiens à remercier, j’ai bien évidemment sauté sur l’occasion !

C’est l’histoire de Kana, une jeune fille qui est un véritable garçon manqué : pas de poitrine, des cheveux très courts, sans compter son visage pas du tout féminin. Elle est membre provisoire de plus des ¾ des clubs de son école, ne pouvant plus faire d’athlétisme suite à un incident provoqué par un de ses camarades de classe, qui ne pense qu’à s’excuser depuis ce jour.

En voulant sauver un petit garçon qui était sur le point de se faire renverser par une voiture, elle se fait renverser à sa place et est sur le point de mourir… Mais son ami d’enfance, Aki, vampire de son état, la sauve et la transforme en esclave. Kana est donc devenue un repas sur patte pour vampire sociopathe et psychopathe…

Ce premier tome sert clairement à poser les bases et donc nous laisse avec une tonne de questions sans réponses et nous laisse entrevoir l’univers vampirique de Aya. Cependant, point de surprise de ce côté-là, ce n’est que du vu et revu : l’hypnose à la The Vampire Diaries, se servir de son sang pour pister ou blesser à la Vampire Knight, toutes les créatures mystiques qui tombent dingues du sang de l’héroïne à la True Blood, bref rien de bien nouveau au pays des vampires. Je pourrais même comparer ce manga à Twilight rien que pour l’instinct de survie quasi nul de Kana, à l’instar de Bella. En effet, rien de plus normal que de devenir une esclave et devenir le repas quotidien de Aki. Rien de plus normal aussi qu’il soit un vampire. Normal. La seule chose qui lui fait peur et qu’un autre de ses amis est une créature mystique qui ne lui veut aucun mal. Logique.

Qui dit shôjo, dit histoire d’amour. Là, le triangle amoureux se dessine parfaitement au fil des pages sans que l’on ait trop à chercher. Côté action la mangaka y va tout doucement, mais côté amour on avance à une vitesse hallucinante. Enfin, c’est un shôjo, quoi de plus normal.

Quand aux graphismes, ils sont très beaux, très détaillés. Une très bonne mise en scène et un bon découpage rendent la lecture agréable. Les personnages sont très expressifs, dynamiques, très stylisés et portent des tenues très jolies, bien travaillées. En un mot, parfaits.

[Chronique] Une place à prendre- J.K. Rowling

[Chronique] Une place à prendre- J.K. Rowling

une place à prendre


Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable.

Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.

Mon avis

Une place à prendre, l’un des derniers bébés de Rowling est une sacré réussite. Un énorme tournant pris par rapport aux aventures de Harry Potter, qui pourtant ne plaît pas à tout le monde. A l‘image de Hell de Lolita Pille, les avis sont assez mitigés, ce que je peux comprendre. On verra par la suite ce qu’il faut pour comprendre et mieux saisir les sentiments que ce que cette histoire est censée véhiculée, mais avant, arrêtons nous sur le speech de départ.

L’histoire s’ouvre sur les derniers moments de Barry Fairbrother, quelques instants avant sa rupture d’anévrisme, le jour de son anniversaire de mariage. L’événement macabre est vite relayé à travers la petite bourgade et une seule question se pose : qui va prendre sa place au conseil paroissial ?

Oui, ceci est le fil conducteur de l’histoire : l’élection de son remplaçant. Vu comme ça, je vous comprends, ça ne donne pas vraiment envie d’être lu. Bon, rajoutons à tout cela une grosse dose d’hypocrisie constante entre tout le monde, du sexe, de la violence, de la drogue et vous avez l’avant-dernier Rowling. En bref, pas à mettre entre les mains de tout le monde.

Je me serais bien arrêtée sur les personnages, mais il y en a trop. Beaucoup trop. On est vite perdu, mais plus on avance, plus on repère qui est qui et on commence à relier le tout. Réactions en chaîne, chaque acte perpétré par l’un d’entre eux se répercutera plus tard dans l’histoire sur un autre, menant à des situations plus graves les unes que les autres. L’hypocrisie constante entre les personnages est un autre fil de l’histoire que Rowling exploite à fond sans prendre de pincettes.

Pour comprendre le tout, il faut avoir vécu dans une petite ville, y avoir grandi. Sinon je ne pense pas que l’on puisse comprendre où Rowling veut en venir et ce qu’elle veut nous montrer. Pour avoir vécu dans une petite ville avant de venir habiter à Caen, j’ai vite retrouvé une atmosphère que je connaissais déjà. Dans une place à prendre, nous avons une ville où tout le monde se connait, pleine d’hypocrisie et de condescendance, où tout le monde n’hésite pas à se tirer dans les pattes dans le journal local pour récolter plus d’électeurs à la prochaine élection. A peu de choses près, j’ai vu la même chose dans la petite ville où j’ai grandi. Je pourrais presque changer les noms de l’histoire par ceux que j’ai connu, tellement l’histoire est réaliste. C’est ce réalisme qui m’a fait aimer Une place à prendre.

Côté couverture, je n’aime pas du tout celle du grand format, mais je préfère celle des éditions Le Livre de Poche, qui reflète bien mieux Pagford, à la manière où la petite ville est décrite.

En bref, un roman qui se laisse lire et apprécier quand on passe par-dessus le nombre incalculable de personnages, tous plus importants les uns que les autres.

Edit du transfert de blog : J’ai vu la série, qui comporte trois épisodes. Et OH MON DIEU, j’ai jamais vu quelque chose d’aussi proche de son oeuvre originale ! Et la BO ! Punaise ! Gros gros coup de cœur pour le livre, et la série !

[Chronique] Hell – Lolita Pille

[Chronique] Hell – Lolita Pille

hell

  • Éditeur : Grasset/ Le livre de poche (2004)
  • Pages : 156
  • Genre : Contemporain
  • Prix : 5.10€
  • Acheter Hell

« Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon credo: sois belle et consomme. » Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l’équivalent de votre revenu mensuel, fait l’amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l’essentiel: elle vous méprise profondément…
Jusqu’au soir où elle tombe amoureuse d’Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé.
Ensemble, coupés dum onde, dans un corps à corps passionnel, ils s’affranchissent du malaise qu’ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir.
Entre romantisme et cynisme, voici les débuts d’un « adorable monstre » de dix-neuf ans.

Mon avis

Ella a 19 ans, n’aime pas son prénom et préfère se faire appeler Hell, comme ce qu’elle vit. Hell fait parti de la jeunesse dorée, dépense ce que l’on gagne en un mois en l’espace de 24h, se drogue, couche avec n’importe qui et ne porte que des vêtements de grandes marques. Ses amis ? Elle s’en moque complètement. Ils resteront ses amis tant qu’ils seront aussi friquée qu’elle. Son but dans la vie ? Trouver un mec qui pourra l’entretenir, comme sa mère et sa grand-mère avant elle, histoire de ne jamais avoir à travailler une seule fois. Mais il y a une chose que Hell ne peut s’offrir avec l’argent de ses parents : le bonheur. Mais tout bascule le jour où elle rencontre son alter-ego masculin, Andrea, et que l’amour naît entre eux. Tout se passe bien pendant six mois. Plus de soirées, plus de coke, juste de l’amour et une vie quasi normale. Mais Ella replonge et entraîne dans sa chute l’amour de sa vie…

Désillusionnée avant l’age je dégueule sur la facilité des sentiments.
Ce qu’on nomme l’amour n’est que l’alibi rassurant de l’union d’un pervers et d’une pute que le voile rose qui couvre la face effrayante de l’inéluctable Solitude.
Je me suis carapaçonnée de cynisme, mon coeur est châtré, je suis l’affreuse Dépendance, la moquerie du Leure universel; Eros planque une faux dans son carquois.
L’amour, c’est tout ce qu’on a trouvé pour aliéner la déprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l’orgasme. C’est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale geule, qui sublime votre existence mesquine.

Dès le départ, j’ai détesté Hell. Elle arrive, nous prends de haut et nous fait bien comprendre que nos vies sont misérables à côté de la sienne. Franchement, je n’ai eu qu’une envie au début : qu’elle souffre, qu’un malheur quelconque lui tombe dessus, qu’elle ne s’en tire pas comme ça. Mais plus on tourne les pages, plus on se rend compte de son malheur, que sa vie est vraiment misérable, et qu’en vérité elle est seule. J’ai pensé que sa rencontre avec Andrea la détruirait, il est un peu le bad boy que toutes les filles cherchent à avoir, et chaque demoiselle qui a pu repartir avec lui a fini dans un état lamentable, oubliées dans des clubs libertins ou attachées à son radiateur pendant que Monsieur partait tout le week-end au Casino de Deauville… En bref, je m’attendais à ce qu’il lui réserve le même traitement qu’aux autres, ça n’aurait été que justice. Ah, l’amour…

A partir de ce jour, j’étais foutu, j’étais accro. Dépendre de quelqu’un d’autre que de moi-même, m’affaiblir, me torturer, c’était tout ce que je redoutais.

La relation entre Andrea et Hell est forte, même si aucun des deux ne veux l’avouer à l’autre. L’intensité de leur relation se ressent, je me suis même surprise à vouloir un happy end pour eux. Andrea fait rêver Ella, l’emmène partout, s’accroche à elle au point de se détruire lui même consciemment : l’amour, le vrai. On ressent leur détresse au moment de leur séparation, quand ils tentent tout les deux de relever la barre… Ce n’est pas une lecture dont on en sort indemne, soit on aime, soit on n’aime pas. Pour ma part, j’ai mis du temps avant de pouvoir me consacrer à l’écriture de cet avis. J’ai regardé le film aussi, mais je l’ai trouvé plat, et je n’ai pas ressenti l’intensité de leur relation comme dans ma lecture. Je pense que l’un des deux protagonistes en voix off pour raconter leur histoire et partager leurs véritables sentiments n’aurait pas été de trop pour saisir l’importance de leur relation et l’impact de leurs actes.

En bref, ce livre est un véritable coup de cœur pour moi, qui m’a beaucoup fait réfléchir sur la jeunesse d’aujourd’hui qui préfère fuir la réalité en se droguant ou en buvant, et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à certaines personnes qui ont fait parti de mon entourage, pour qui l’histoire aurait très bien pu être écrite pour eux, qui répètent et répéterons toujours les mêmes erreurs, qui finiront seuls, malheureux, avec leurs vieux démons, à l’image de Hell.

On vit… comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore. Chaque jour est l’inconsciente répétition du précédent: on mange autre chose, on dort mieux, ou moins bien, on baise quelqu’un d’autre, on sort ailleurs. Mais c’est pareil, sans but, sans intérêt. On continue, on se fixe des objectifs factices. Pouvoir. Fric. Gosses. On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustré, pour l’éternité, soit on y parvient et on se rend compte qu’on s’en fou. Et puis on crève. Et la boucle est bouclée. Quand on se rend compte de ça, on a singulièrement envie de boucler la boucle immédiatement, pour ne pas lutter en vain, pour déjouer la fatalité, pour sortir du piège. Mais on a peur. De l’inconnu. Du pire. Et puis qu’on le veuille ou non, on attend toujours quelque chose. Si non, on presserait sur la détente, on avalerait la plaquette de médocs, on appuierait sur la lame du rasoir jusqu’à ce que le sang gicle.
On tente de se distraire, on fait la fête, on cherche l’amour, on croit le trouver, puis on retombe. De haut. On tente de jouer avec la vie, pour se faire croire qu’on la maitrise. On roule trop vite, on frôle l’accident. On prend trop de coke, on frôle l’overdose. Ça fait peur aux parents, des gênes de banquiers, de PDG, d’hommes d’affaires, qui dégénèrent à ce point là, c’est quand même incroyable. Il y en a qui essaient de faire quelque chose, d’autres qui déclarent forfait. Il y en a qui ne sont jamais là, qui ne disent rien, mais qui signent le chèque à la fin du mois. Et on les déteste parce qu’ils donnent tout et si peu. Tant pour qu’on puisse se foutre en l’air et si peu de ce qui compte vraiment. Et on finit par ne plus savoir ce qui compte, justement. Les limites s’estompent. On est comme un électron libre. On a une carte de crédit à la place du cerveau, un aspirateur à la place du nez, et rien à la place du cœur, on va en boîte plus qu’on ne va en cours, on a plus de maisons qu’on a de vrais amis, et deux cents numéros dans notre répertoire qu’on appelle jamais. On est la jeunesse dorée. Et on a pas le droit de s’en plaindre, parce que il paraît qu’on a tout pour être heureux. Et on crève doucement dans nos appartements trop grands, des moulures à la place du ciel, repus, bourrés de coke et d’antidépresseurs, et le sourire aux lèvres.

[Chronique] Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé – J.K. Rowling

[Chronique] Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé – J.K. Rowling

Harry potter et le prince de sang mêlé


Dans un monde de plus en plus inquiétant, Harry se prépare à retrouver Ron et Hermione. Bientôt, ce sera la rentrée à Poudlard, avec les autres étudiants de sixième année. Mais pourquoi le professeur Dumbledore vient-il en personne chercher Harry chez les Dursley ?

Mon avis

L’avant dernier tome des aventures de Harry, une relecture que je me devais de faire après ma première lecture qui doit bien remonter à 7-8 ans. D’une première part, parce que cette saga est plus que géniale et qu’on a beau la relire à chaque fois, on retombe vite amoureux du style de J.K Rowling et on redécouvre des petits détails de l’histoire. Et de l’autre part, c’est que la première fois que j’ai lu ce tome, je n’ai pas su apprécier ma lecture comme il le fallait. En effet, dans celui-ci l’auteure donne une énorme prise de maturité à ses personnages et développe des sentiments à la fois simples et complexes comme l’amour mais nous met aussi face à la mort d’une manière bien plus brusque que dans le tome précédent où Sirius nous a quitté. Et quand notre première lecture se fait à l’âge de 13-14 ans, à moins d’avoir été confronté à ce genre de choses dans la vie, on ne peut vraiment apprécier et comprendre ce tome, et surtout saisir les sentiments qu’il est censé véhiculé. Enfin, maintenant c’est chose faite avec cette relecture !

Et donc, cette fois-ci nous ne retrouvons pas directement notre petit héros, mais l’ex-Premier Ministre de la Magie, Fudge, en compagnie de Scrimgeour, son remplaçant, se présentant au Premier Ministre moldu, comme il est usage de le faire quand on prend ce genre de poste. Exposition des derniers actes de Voldemort, mise en garde contre le danger qui rôde, et explication des dispositifs de sécurité mis en place pour le Premier Ministre vont rythmer l’entrevue des trois hommes.
Non loin de là, une autre soirée va être rythmée autrement. En effet, Narcissa Malefoy, la mère de Drago, accompagnée de sa sœur Bellatrix Lestranges, rendent visite à Severus Rogue pour lui demander service, bien que Bellatrix s’y oppose fermement. Nous y apprenons que le fils Malefoy a été choisi par Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom pour faire quelque chose… Mais quoi ? Pourquoi ? Et en quoi Severus peut-il l’aider ? C’est que nous essayerons – en compagnie de Harry – de découvrir pendant cette année scolaire…

D’ailleurs, Harry est toujours chez les Dursley, attendant la visite de Dumbledore, mais il n’y croit pas tellement. Serait-ce une blague de mauvais goût ? Pour éviter d’avoir une déception pareille alors que nous sommes seulement au début de l’été, il n’a rien préparé et attend, avec sa chouette Hedwige, de voir si son directeur va réellement venir, et qu’elle ne fût pas sa surprise quand Dumbledore sonne à la porte de son oncle et sa tante ? Abusant quelque peu de toute l’hospitalité dont les Dursley sont capables de faire envers un homme vêtu d’une robe et d’un chapeau de sorcier, et qui se sert d’une baguette magique, nous apprenons quelques petites choses sur la protection magique dont Harry bénéficie chez sa tante et son oncle jusqu’à sa majorité, et nous suivons les deux sorciers dans un petit village, pour rendre visite à un ancien professeur de Poudlard, Orace Slughorn, pour le tirer de sa retraite. Harry ira passer la suite de ses vacances au Terrier, chez les Weasley.

Orace n’est pas un personnage que j’apprécie tellement. Son truc, c’est la  »collection » d’élèves un tant sois peu célèbres ou ayant un parent connu, et les réunir dans le Club de Slug, et ainsi donner quelques soirées avec eux pour les mettre en contact avec des sorciers qui sont déjà passés par le Club et qui ont acquis une certaine notoriété aujourd’hui. Il ne s’intéresse pas tellement aux autres élèves, se souvenant à peine de leurs prénoms. Slughorn a tout d’un bon professeur, mais il ne faut pas compter sur lui quand un peu d’action se présente, car il perd tout ses moyens. Tout ce qu’il est capable de faire, c’est se vanter de ses relations et les cadeaux qu’il reçoit des personnes qui sont passées par son Club. En somme, un personnage extrêmement secondaire dont j’aurais aimé qu’on laisse de côté pour le reste de l’histoire, mais Rowling en a décidé autrement pour le vieux professeur.

L’année scolaire débute donc pour nos héros avec la menace d’un Voldemort qui commence à se bouger et tuer tout ceux qui ne veulent pas le suivre au côté de ses Mangemorts, l’ambiance générale n’est donc pas à la joie. Harry va avoir de nouveau des cours particuliers – pas avec Rogue cette fois ci – mais avec Dumbledore en personne, pour l’aider à combattre le Seigneur des Ténèbres. Autre nouveauté pour notre sorcier, il est le capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor ! En somme, une année quasi-normale, ponctuée par les couples qui se font et se défont, et la jalousie, car l’un ne va pas sans l’autre… Sans oublier le Prince de Sang-Mêlé, qui va être l’élément majeur du succès de Harry en potion, mais aussi de nombreuses disputes avec Hermione qui ne supporte pas de ne plus être la meilleure, et va donc chercher par tout les moyens à convaincre Harry que le vieux livre de cours du Prince n’est pas bon pour lui, et qu’il faut qu’il le rende.

La fin de ce tome est magistrale, et m’a fait versé une larme, car même si je m’y attendais et que je connaissais déjà cette fin, on ne peut s’imaginer que cela finisse comme ça. Est-ce que cette fin aurait pu être évitée ? Si je n’aurais pas lu le dernier tome, j’aurais dit oui. Mais en faite, non. Même si au final Malefoy est convaincu de ne pas aller jusqu’au bout (ça se ressent quand il abaisse sa baguette), d’autres pactes et accords ont eu lieu pour que cette fin se déroule comme prévu, et donc même si cet événement est le plus triste que j’ai eu à lire dans Harry Potter, il se devait d’y être.

En bref, un tome excellent mais néanmoins triste, et j’ai hâte de pouvoir relire la fin des aventures de nos héros !

gif HP et le prince de sang mêlé

[Chronique] Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

[Chronique] Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

Le bleu est une couleur chaude


Emma, une jeune femme, se rend chez les parents de son amie Clémentine. Ils l’attendent pour manger et elle doit aussi récupérer des affaires que lui laisse Clémentine, selon ses dernières volontés. En effet, Clémentine vient de décéder à l‘hôpital, des suites d’un problème cardiaque. Emma, sa petite amie, se remémore les dernières lignes écrites par Clémentine avant de mourir. Son amour si grand et si pur, elle ne cesse de lui répéter que c’était la plus belle chose de sa vie. Emma retrouve son journal intime dans la chambre et commence à le lire. Elle y raconte son quotidien, depuis l’époque du lycée. Emma découvre alors sa sensibilité et ses états d’âmes d’adolescents, comme jamais elle n’aurait pu le découvrir. Sa première rencontre avec un étudiant du nom de Thomas. En l’attendant dans la rue, Clémentine croise un couple de lesbienne, dont l’une des jeunes filles la regarde d’un regard bleu azur. Clémentine fait cette nuit là un rêve étrange : elle imagine la jeune fille croisée dans l’après-midi qui la rejoint dans son lit. Au matin, elle se sent très perturbée d’avoir fait ce rêve étrange. Elle retrouve ses amis au lycée qui lui demande comment c’est passé son rendez-vous avec Thomas. Paniquée de son rêve, elle décide de passer à l’action avec lui…

Mon avis

Le bleu est une couleur chaude relate l’histoire de Clémentine, l’histoire de sa vie lue par sa compagne, Emma. En effet Clémentine, suite à une maladie, est décédée, et l’une de ses dernières volontés et que la femme de sa vie lise le contenu de ses journaux intimes chez ses parents à partir de l’année où elles se sont rencontrées, jusqu’à la triste étape du dernier séjour à l’hôpital. C’est ainsi que nous allons revivre leur rencontre, leurs déboires mais aussi un voyage dans l’adolescence de Clémentine, de l’acceptation de sa sexualité à tous les problèmes de la vie de couple.

Clémentine a 15 ans, et pour son anniversaire vient de recevoir un journal intime, qu’elle se promet de tenir jusqu’au bout cette fois-ci. Ça va faire un mois qu’elle est rentrée au lycée et l’élève de terminal, Thomas, l’intéresse vaguement mais ses copines la pousse à avoir une relation avec, et pour seul argument, c’est qu’il est mignon et qu’il soit en terminale. Alors Clém’ accepte et l’attend sur une grande place, où elle croisera un regard bleu azur, celui d’une jeune femme aux cheveux bleus qui l’intriguent, et en rêvera même certaines nuits… Clémentine est une jeune fille sage, qui n’imaginerait jamais avoir des sentiments pour une fille vu qu’on lui a toujours apprit que l’amour ne pouvait que s’exprimer entre un homme et une femme et que toutes autres relations sont considérées comme étant contre-nature. L’acceptation de sa sexualité ne va pas être une chose aisée, mais Emma sera là pour l’aider !

Quant à Emma, elle a déjà accepté sa sexualité depuis quelques temps. Elle est avec Sabine, qu’elle a rencontré aux Beaux-Arts, une jeune femme très jalouse, portée sur l’hystérie. Emma va à son tour aider Clémentine à s’accepter, à comprendre ce qu’elle est tout en lui apportant son amour et son aide vis à vis des embûches que Clèm’ rencontrera tout au long de l’histoire. Emma est une jeune femme très mature, patiente. Et même si on connait la fin, on espère tout au long de leurs aventures que ça se finisse en happy end …

Le parti pris graphique est très intéressant puisque la dessinatrice a fait le choix de relater tout les souvenirs de Clémentine en noir et blanc, sauf pour les cheveux de sa compagne qui ressortent grâce à une touche de bleu. Cette couleur est utilisée pour attirer notre attention vers les choses qui semblent les plus importantes pour Clèm’. Cela nous donne vraiment l’impression de plonger dans ses souvenirs, et rend la lecture plus immersive. Les traits du dessin sont simples mais donnent aux personnages des attitudes très expressives. Quand les dessins sont en couleurs, elles sont sobres et douces ce qui créer une cohérence avec le reste de la BD.

Petit plus : le film adapté de Le Bleu est une couleur chaude, sous le nom de La vie d’Adèle, sort au cinéma le 09 octobre 2013, irez-vous le voir ? Edit du transfert de blog, 2016 : J’ai vu le film plusieurs mois après sa sortie, ça a été une énorme déception, l’histoire n’est absolument pas respectée, et n’est qu’au final un film racontant une romance F/F d’une femme qui vit dans un classe aisée, et une autre qui vient d’une famille qui est dans la classe moyenne. Le tout pour dire que ces femmes ne peuvent avoir une histoire d’amour, car elles ne sont pas du même milieu. Ils ont juste gardé le fait que Adèle (j’ai envie de rire…) trompe sa copine, mais ça sert bien l’histoire du « elle vient de la classe moyenne, alors vous comprenez… » . Bref, encore un film qui n’aurait jamais du voir le jour !

[Chronique] Anita Blake, tome 1 : Plaisirs coupables – Laurell K. Hamilton

[Chronique] Anita Blake, tome 1 : Plaisirs coupables – Laurell K. Hamilton

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Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent « l’Exécutrice » et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c’était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n’est pas toujours très exaltant et mon patron m’exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s’en servir. Tuer des vampires, c’est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d’enfance. Depuis qu’ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il yen a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !

Mon avis

Je n’ai jamais trop compris ceux qui aiment la bit-lit. Il suffit d’aller à la FNAC, de prendre le premier bouquin de ce genre qui nous tombe sous la main pour avoir envie d’éclater de rire… Personnellement je l’ai fait, et lire des résumés sur des amours interdits entre une bestiole mi-ange, mi-vampire et une autre mi-loup garou, mi-bestiole inconnue, ça m’a fait rire (depuis le vigile me regarde de travers quand je rentre dans le magasin, hum). Mais cette fois-ci, avec Anita Blake, j’ai eu une véritable surprise : des vampires violents, qui brûlent au soleil, et qui n’ont aucune compassion pour les humains. Perso, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une vraie histoire de vampire à lire !

Et bien c’est ce que nous offre Laurell K. Hamilton, à travers ce premier tome, d’une lignée de 21 bouquins. Anita est réanimatrice. Comprenez par là, que son gagne-pain c’est de relever les morts à la nuit tombée, à la demande de la famille, pour n’importe quelle raison. Sa passion est de tuer du vampire, ce qui lui à valu le nom d’Exécutrice parmi les suceurs de sang. Mais depuis quelques temps des maîtres vampires meurent, et la maîtresse vampire de la ville, Nikolaos, décide de lui confier l’enquête. Enfin confier est un vaste mot. En réalité, si Anita ne les aides pas à trouver ce psychopathe, elle mourra. Et si elle les aide aussi. Mais l’Executrice n’est pas du genre à se laisser tuer…

Anita est un personnage que j’aime bien. Même si elle sais qu’elle peut tuer à tour de bras, elle garde cependant la tête froide et retient que elle aussi, elle peut mourir à tout moment. Son très fort caractère lui a valu des ennuis, mais je trouve que sans, elle perdrait tout son charme. Elle reste très humaine, et ressent ce que n’importe qui ressentirait face à un troupeau de vampire : la peur. C’est donc sans étonnement que l’on verra notre héroïne à travers certaines émotions fortes.

Cependant, le tome reste très gore. L’auteure n’hésite pas à nous décrire le détail d’une gorge arrachée, ou d’un cadavre frais. J’ai trouvé que même si c’était bien écrit et parfaitement fluide, Laurell a cherché par moment à placer de la violence là où il n’y aurais pas lieu d’être, pour remplir quelques pages de plus. Je lirais tout de même la suite, qui me semble très prometteuse !