Archives de
Tag: mission

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

le jeu de l'assassin


Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse oeuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l’empereur avant de lui porter le coup fatal. Dirigeant d’un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d’autres besoins… Un assassin n’a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l’enfance. Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu’elle s’est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?

 

Mon avis

Vitala a été entraînée durant toute son enfance à l’assassinat, et plus particulièrement pour une seule cible : l’Empereur Lucien, un homme qui oppresse son pays. C’est enfin le grand jour et Vitala est prête à faire son devoir ! Mais elle n’avais pas prévu qu’elle tomberait amoureuse de l’homme qu’elle a apprit à haïr pendant toutes ces années…

Vu comme ça on s’attend à beaucoup de chose, mais pas à ce que ça tombe dans la niaiserie la plus totale et que ça tourne uniquement autour du sexe en permanence. Car une fois que Vitala rencontre Lucien c’est du sexe, du sexe, du sexe, de la politique, du sexe. Et pas parce qu’ils passent leur temps à coucher ensemble, mais parce que le sexe est une solution à tout : pour infiltrer un camp, pour se battre, pour tuer… Au point que Vitala se dit « bon, cinq hommes c’est troooop, je suis un assassin surentraîné, mais je vais en laisser un me violer avant de tuer les autres ». Oui oui, sérieusement. C’est poussif, exagéré et surtout mal intégré à l’histoire. Mais même les problèmes psychologiques de Vitala tournent autour du sexe ! Ce qui fait qu’elle ne pense qu’à ça du début à la fin du roman. Et aussi un peu à libérer son pays, Riorca.

Vitala est aussi un cliché sur patte de la femme : elle ne sait pas prendre une décision rapidement, elle est têtue mais pas trop, elle est soumise, c’est une véritable girouette,… Bref, elle ne ressemble en rien à une jeune femme assassin qui a passé toute son enfance à assassiner des gardes pour s’entraîner à tuer.

Pour moi, ce roman n’a pas sa place chez Bragelonne, mais plutôt dans la collection Romance de chez Milady. En effet, au final tout le roman est basé sur la romance et le sexe, au détriment de l’univers fantasy qui aurait pu être magnifique si l’auteure avait pris le temps de s’y pencher dessus quelques minutes.

Quel dommage, car la couverture est belle !

[Chronique] Magic Academy – Delphine Garsuault

[Chronique] Magic Academy – Delphine Garsuault

magic academy


« Noir. Tout autour de moi est noir. Je les entends, partout dans les ténèbres. Je sais que ce n’est qu’un rêve, mais cela ne m’empêche pas de frissonner. »

Hikaru et Kaoru sont deux âmes-sœurs de la race des Sylphes (ou filles et fils du vent). Kaoru est la fille du directeur de l’académie de magie ou ils étudient. Ils partent un jour en mission pour l’un de leurs professeurs dans la Forêt des Damnés. Pour la mener à bien, ils font équipe avec un elfe, une sirène, un vampire, et un animorphe. Au cours de cette mission, le lien étrange qui relie Hikaru et Kaoru va être remis en question…

Mon avis

Kaoru et Hikaru sont élèves à l’académie de magie du père de Kaoru et sont des Sylphes (fille et fils du vent) et ont une particularité, celle d’être âme-sœur. Normalement, un magicien trouve son âme-sœur parmi les animaux ou les fées, mais pour Kaoru et Hikaru c’est différent. Alors qu’ils sont envoyés en mission pour le compte de l’académie, Kaoru remarque que Hikaru est beaucoup plus distant et que surtout, leur lien s’affaiblit. Mais pourquoi? Et comment se fait-il que deux magiciens aient réussis à se lier, alors que c’est impossible en temps normal?

J’ai bien aimé Kaoru et son caractère bien trempé, autoritaire par moments, mais pleine de douceur quand il s’agit de son Hikaru. Très sûre d’elle, elle n’hésite jamais à prendre les devants ou prendre certaines initiatives qui pourraient la mener à sa perte. La relation avec son père est un mystère total, mais on sent bien que la relation père-fille n’est plus, leurs rapports sont froids et formels, pour une raison qui nous échappe, du moins jusqu’à la conclusion finale. La relation entre Kaoru et Hikaru est vraiment mignonne, j’ai eu un petit coup de cœur pour ce couple.

Delphine Garsuault a réussi à me transporter avec son écriture fluide et son univers qu’elle a réussi à bien installer en si peu de pages. La fin de cette nouvelle est triste, entre les révélations qui ne sont pas forcément très joyeuses et la mutation finale de Kaoru, l’auteure m’a achevée avec son épilogue, qui confirmait un de mes soupçons concernant la mutation.

Le seul bémol est que c’est trop court, j’aurais bien aimé découvrir ce qui se déroule entre la fin de l’histoire et l’épilogue, qui doit se situer environ une bonne dizaine d’années après les évènements qui se sont déroulés. Il aurait été très intéressant de découvrir comment Kaoru et Hikaru ont digérés toutes les révélations du directeur de l’académie, et suivre la mutation finale de notre Sylphe.

En bref, j’ai passé un très bon moment avec nos deux âmes-sœurs, mon seul regret est que ce soit trop court. Merci au forum Have a Break, Have a Book et aux éditions Chemin-Vert pour ce partenariat.