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[Chronique] Le passage – Louis Sachar

[Chronique] Le passage – Louis Sachar

le passage

  • Éditeur : L’école des loisirs (2003)
  • Pages : 278
  • Genre : Classique
  • Prix : 8.99€
  • Acheter Le Passage

Méfiez-vous. Ce livre va vous donner envie de croquer des oignons crus. De creuser des trous de 1 mètre 50 de diamètre et de profondeur. D’escalader une montagne. De respirer vos vieilles baskets. De mettre du rouge à lèvres avant de partir à la poursuite de vos ennemis. De tout savoir sur l’existence oubliée de votre arrière-arrière-arrière-grand-mère. Et ce, même si vous haïssez les liliacées, même si vous détestez l’alpinisme et les travaux forcés, même si vous avez les cosmétiques en horreur autant que les odeurs de pieds, et même si la généalogie et les histoires de famille vous indifférent profondément. Maintenant, pour échapper à tout cela, c’est simple. Il vous suffit de ne pas imiter les centaines de milliers d’adolescents américains qui ont déjà plébiscité ce livre, et de ne jamais l’ouvrir. 

Mon avis

Stanley est envoyé au camp du lac vert, un camp pour jeunes délinquants. Mais qu’a fait Stanley pour mériter d’y être envoyé ? Il est accusé d’avoir volé les chaussures d’une célébrité, alors que celles-ci devaient être vendues pour un refuge de SDF. Or, le vol, ce n’est pas vraiment lui qu’il l’a fait et il va devoir malgré tout composer ses prochains mois avec des personnages haut en couleur, à creuser des trous…

Publié initialement en 1998, Le passage a connu un certain succès aux USA, avant d’être traduit et publié en 2003 dans nos contrées. De moins de 300 pages, Le Passage raconte l’histoire de Stanley, de son arrière-arrière-grand-père-maudit-voleur-de-cochon, ainsi que l’histoire du lac vert et de ses premiers habitants.

Chacune des histoires vont s’entremêler, même si plusieurs siècles séparent les unes des autres et chacune aura des répercussions sur chaque. Tout s’imbrique parfaitement mine de rien, avec une conclusion cohérente et logique ! Le livre est totalement accessible pour des collégiens, avec un humour propre à l’auteur qui ne détonne pas dans le contexte de l’histoire.

Une bonne histoire dont j’en ressors ravie !

[Chronique] La lune bleue – Virginie Didier

[Chronique] La lune bleue – Virginie Didier

la lune bleue

  • Éditeur : Auto-édition (2014) (l’auteure étant l’éditrice de Boz’Dodor)
  • Pages : 531
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 4.99€
  • Acheter La Lune bleue

Providence, jeune prêtresse du sanctuaire de la lune bleue, a rêvé : un terrible danger les menace. Saura-t-elle l’empêcher ? Céleste, jeune fille enfermée dans les cachots d’un lugubre château, se pose une question : qui est-elle ? Elles ne le savent pas mais, malgré les siècles qui les séparent, leurs destins sont liés. Sauront-elles se trouver ? Et Céleste acceptera-t-elle son destin, quel qu’il soit ?

Mon avis

La lune bleue est une île regroupant les prêtresse de cette même lune. La particularité de ces femmes est de pouvoir faire des rêves prémonitoires. Une nuit, Providence rêve d’un danger pour le monde où elle vit, et qui concernera une jeune fille qui serait l’élue. Plusieurs années plus tard, Céleste vient au monde, et tout les indices laissent penser que c’est elle la fille de la prophétie. Mais saura-t-elle accepter son destin?

Une chose à retenir pour qui veut lire ce livre: pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer? Du début à la fin, à chaque évènement majeur ou non de l’histoire, même si tous les indices montrent que c’est bien ça, que cinq personnes minimum ont confirmés que oui, effectivement les indices disent vrais, les protagonistes ne seront jamais d’accord, à moins d’avoir eu trente nouveaux indices d’ici là où que le livre se finisse. Très sincèrement, je ne rigole pas. Mais on y reviendra plus tard.

La première chose qui m’a choqué, ce sont les énormes fautes d’orthographe ou grammaticales. Tout le monde en fait, moi la première, mais là c’est à se demander si ce livre a bénéficié d’une relecture quand on tombe sur: « Zara aurait accouché du petit à Orphée » (on dit fils d‘artisans, pas fils à artisans, donc ici d‘Orphée…) ou « Ebien » (vu plusieurs fois, et bien…).

Les personnages ne sont pas travaillés, et leurs prénoms choisis sont des spoils à eux tout seuls: Providence, c’est la providence qui l’a mise sur le chemin des prêtresse, Céleste, pour une raison que je ne spoilerais pas, Félonie (qui appellerais son enfant Félonie?), porte extrêmement bien son nom… Les gentils sont niais et stupides, les méchants sont stupides et se comportent comme des gamins, parlant comme si ils étaient des personnages de dessins-animés pour enfant:

-Qui je suis? Oh, mais je suis ton pire cauchemar ! Grâce à moi tu as oublié qui tu étais. C’est tant mieux, tu te feras moins de soucis et tu me poseras moins de problèmes ! J’étais venu m’assurer que tout avait bien fonctionné. Alors, dis moi, qu’est ce que ça fait d’avoir tout oublié ? Peur j’espère ! Je suis le Roi Xaron, ton seigneur et ton maître et ton pire cauchemar ! Il va falloir être bien obéissante Céleste, car si tu me causes le moindre problème, je n’hésiterais pas à sévir et je te ferais regretter d’être née ! Ah ah ah ah !

Et à l’instar des evils qui se comportent comme des gamins, les enfants de huit ans se comportent en adulte et conspires, montant des complots pour avoir le pouvoir. A huit ans. Oui. Et on revient sur ce que je disais plus haut, les héros ne savent pas prendre une seule décision toute simple malgré le nombres d’indices et de personnages confirmant ces mêmes indices. On perd donc environ 200 pages sur les 531 à voir les personnages principaux se chamailler car pas un ne sais prendre une bonne décision. Si dès le départ, tout le monde prenait les bonnes décisions, ils perdraient beaucoup moins de temps, et par extension, le lecteur aussi.

Concernant la période sur la quelle se roman se déroule, je n’en sais rien. Nous avons l’air d’être dans une époque médiévale étant donné qu’il y a des châteaux, ainsi que des rois et reines, mais ça s’arrête là, l’univers n’étant pas immersif, seul celui de Providence est travaillé, le reste c’est au lecteur de se débrouiller. Nous n’avons aucune dates, même quand plusieurs années s’écoulent, vous l’apprenez en suivant les évènements, en faite uniquement quand la reine compte les années. Les dialogues auraient pu nous mettre sur la voie, mais ils sont des répliques exactes de conversations du 21è siècle, on rajouterais un lol au bout, on s’y croirait presque si on faisait abstraction des châteaux…

Il y a plusieurs incohérences (une sirène, sous l’eau, fait quelques pas…), et beaucoup de contradictions, comme par exemple un personnage est réputé pour sa sagesse, mais en faite nous ne voyons pas du tout un personnage plein de sagesse quand il rentre en action, bien au contraire.

Jusqu’au bout, Céleste et ses camarades, malgré tout ce qu’ils ont pu voir depuis le début de l’histoire et toutes les personnes qui n’ont fait que confirmer chaque choses, ne comprennent qu’à la fin (8 dernières pages pour être précise) qui est Céleste et quel est son véritable rôle. Le lecteur connaissant déjà cette information dès le début ne peut pas s’empêcher de s’énerver au final, car depuis le début les informations sont sous leur nez, juste qu’aucun d’entre eux ne veut y croire.

En bref, ce roman aurait pu faire entre 200 et 300 pages si l’auteur avait conféré un semblant de jugeote à ses personnages, et si le contenu aurait été plus travaillé, il m’aurait très certainement plu. Mais là ce n’est absolument pas le cas, et je n’en ressort rien de positif de cette lecture. Néanmoins merci au forum Au coeur de l’Imaginarium et aux éditions Boz’Dodor pour ce partenariat.

[Chronique] xxx Holic, Volume 2 – CLAMP

[Chronique] xxx Holic, Volume 2 – CLAMP

xxx holic 2


Petit à petit, Watanuki s’habitue à son job. Finalement, être l’homme à tout faire d’une voyante a du bon. C’est un bon sujet de conversation pour aborder les filles et surtout une certaine Himawari. Mais cette dernière semble bien plus intéressée par
Domeki, le beau gosse du lycée. Pour arranger les affaires de Watanuki, notre voyante Yûko propose d organiser une soirée spéciale histoires de fantômes …

Mon avis

Nous avions laissé dans le tome précédent Watanuki et Yûko s’occuper de l’arrivée de Clow et Sakura, deux personnages de Tsubasa Reservoir Chronicles, une autre série de chez CLAMP. Là où je m’attendais à ce qu’ils nous suivent pendant ce deuxième tome, à la place le tout est expédié en cinq pages pour recentrer l’histoire sur Watanuki. J’avoue que je suis un peu déçue pour le coup.

Yûko continue de faire découvrir le monde de la voyance et de la médiumnité à Watanuki, tout en lui expliquant qu’il ne sera pas seul pour l’aider à se débarrasser de ses visions, grâce à Domeki, un personnage un peu solitaire. Watanuki rencontrera aussi Himawari, une jeune fille qui lui plaît énormément.

Comme c’est un seinen, je ne m’attendais pas à ce que le ton de ce manga soit extrêmement léger, ni que notre médium boit plus que de raison à chaque fois qu’elle en a l’occasion. Je m’attendais beaucoup à ce que cette suite devienne de plus en plus sérieuse, mais visiblement l’équipe de CLAMP en a décidé autrement.

En bref, une histoire très légère auquel on s’y fait vite, mais qui par moments vire plus vers le shôjo. J’ai hâte que l’histoire décolle vraiment, il y a tellement de choses à faire avec le thème de la voyance, la médiumnité et les fantômes!

[Chronique] xxx Holic, Volume 1 – CLAMP

[Chronique] xxx Holic, Volume 1 – CLAMP

xxx holic 1


Lycéen, Kimihiro Watanuki est poussé malgré lui par une force étrange qui le fait entrer dans la maison d’une médium, Yûko Ichihara, qui attendait cette visite inéluctable. Face à ses déclarations, Kimihiro reste perplexe, et afin de parer à son scepticisme, la médium lui révèle des détails concernant son passé, notamment un lourd secret lié aux forces occultes. Pour se débarrasser des visions qui l’assaillent, Kimihiro accepte un petit boulot d’homme de ménage chez cette médium plutôt difficile à vivre…

Mon avis

Le hasard n’appartient pas à ce monde, tout n’est que fatalité.

Kimihiro est un lycéen peu ordinaire qui a depuis toujours, des visions de démons, fantômes, et autres fumées représentant le mal qui ronge les gens. Un jour, alors qu’il subit encore une fois ces visions, il se retrouve malgré lui dans une boutique tenue par une médium, Yuko.

C’est une boutique. Une boutique où on exauce les vœux. Mais en échange, je reçois une compensation proportionnelle au vœu.

C’est ainsi que notre héros se retrouve bonne à tout faire chez Yuko, pour qu’elle réalise son souhait : ne plus avoir ces visions. C’est sur ce speech assez original que notre histoire va se dérouler. Philosophie et pouvoirs occultes seront au rendez-vous. Nous irons à la rencontre de quelques clients de Yuko, qui réclament son aide ou se retrouvent, comme Kimihiro, malgré eux à la boutique.

Quant aux personnages, ils sont tout simplement attachants. Nous y retrouvons Moro & Maru, les premiers employés de Yuko, qui n’arrêtent pas de faire tourner en bourrique notre héros. Yuko, la médium, est une jeune femme qui n’en fait qu’à sa tête, et qui aime bien laisser Kimihiro s’occuper des basses besognes. Mais attention, quand elle se met au travail, elle retrouve tout son sérieux. Et Kimihiro, notre pauvre lycéen qui doit supporter ces trois là. Il est tout ce qu’il y a de plus sérieux, mais il perd facilement son sang-froid.

Les graphismes ne m’ont pas plus attirée que ça. J’ai eu beaucoup de mal au début pour m’y habituer , mais au final on s’y fait très bien. J’ai tout particulièrement adoré les tenues de la médium, qui sont très jolies, ainsi que le style de la boutique. Cependant, à la fin du manga, on change de style graphique qui est assez déroutant : en effet, les dernières cases sont un croisement avec la saga Tsubasa Reservoir Chronicles. Au lieu d’adapter le style graphique de ce dernier à xxx Holic, ils l’ont laissé tel quel, ce qui est assez dommage.