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[Chronique] Love Whispers, even in the Rusted Night – Ogeretsu Tanaka

[Chronique] Love Whispers, even in the Rusted Night – Ogeretsu Tanaka

love whispers even in the rusted night


Mayama et Yumi sont deux amis qui se connaissent depuis le collège. Séparés au moment de leur entrée au lycée, ceux-ci se retrouvent quelques années après par hasard. Alors que Mayama est à l’université, Yumi travaille dans un restaurant en tant que livreur. Malgré ces années passées sans donner de nouvelles, aucun n’a oublié l’autre, notamment Mayama qui a toujours été captivé par la joie de vivre apparente de Yumi.
Désormais installé avec son petit ami, ce dernier semble cependant vouloir dissimuler certaines choses à Mayama qui compte bien découvrir ce que cache le sourire de son ami…

« Derrière le masque que je te montre se cache un homme au sourire brisé qui espère qu’un jour, peut-être, il trouvera le bonheur… »

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

TRIGGER WARNING : Violences conjugales. Si ce genre de situations est gênante ou inconfortable à lire pour toi, il est encore temps de changer de page !

Yumi aime Kan depuis le lycée. Mais depuis que celui-ci est rentré dans la vie active, il bat Yumi régulièrement et de plus en plus violemment. Mais Yumi l’aime, et son petit ami redeviendra peut-être comme avant, comme au lycée ?  Mais quand un ancien ami du lycée, Mayama, lui tend la main, d’autres perspectives s’offrent à lui même s’il ne veut pas les voir, ni même les accepter…

Même pas 200 pages pour parler des violences conjugales, c’est très peu. Court, mais intense.  Pour tout vous dire, je savais que ce serait un sujet dur, mais pas à ce point-là. Quand j’ai commencé ma première lecture, j’ai vite reposé mon manga dès les premières scènes violentes. Je crois que je n’y étais tout simplement pas préparée. J’ai laissé une petite semaine avant de recommencer depuis le début, et j’ai cette fois-ci pu aller jusqu’au bout.

Le sujet est bien traité. Vraiment. J’ai trouvé la réaction de Yumi réaliste. Son syndrome de Stockholm ne peut pas être plus vrai que ce vivent les personnes victimes de violences conjugales : cette volonté de rester auprès de Kan malgré les coups, parce qu’il l’aime et qu’il pourrait redevenir « comme avant », qu’il lui dise oui pour tout, qu’il refuse de voir et d’accepter l’aide de MayamaC’est un sujet traité avec maturité et sérieux, et cela change beaucoup des yaoïs qui présentent ces relations comme des situations normales. Cependant, j’aurais bien aimé en apprendre plus sur Kan, le comment du pourquoi il en est venu là, car nous ne suivons pratique que Yumi pendant tout le long du tome.

Côté graphismes, Love Whispers est vraiment bien travaillé. Les graphismes sont très durs, mais justes. Globalement je n’ai pas grand chose à redire, c’est du beau travail et j’apprécie tout particulièrement le soin apporté aux visages des personnages.

En bref, Love Whispers, even in the Rusted Night est un beau manga, dur et à ne pas laisser à la portée de n’importe qui, mais juste. Assurément, les prochaines publications de Ogeretsu Tanaka seront à suivre ! N’oubliez pas un #TW Violences conjugales en cas de partage de l’article !

[Chronique] Tsukihime, Volume 1 – Sasakishonen

[Chronique] Tsukihime, Volume 1 – Sasakishonen

tsukihime 1


Victime d’un grave accident dans son enfance, Shiki a hérité d’un pouvoir aussi mystérieux qu’effrayant : il peut discerner les lignes vitales qui traversent chaque objet ou être vivant. En découpant ces lignes, il peut tuer et détruire avec une facilité déconcertante : sa lame s’enfonce comme dans du beurre dans le plus solide des matériaux. Malheureusement, ce pouvoir fait aussi monter en lui d’irrésistibles pulsions meurtrières…

Mon avis

J’avais lu ce premier tome il y a maintenant six ans, et quand je l’ai vu dans la bibliothèque d’un ami, je lui ai emprunté, histoire de me remettre dans le bain. Et pour le coup, j’ai bien fait! Je compte me faire cette série quand j’aurais fini les autres 🙂

Ce premier tome met en avant Shiki, une jeune homme qui, depuis un accident, voit des lignes sur les personnes et les objets. En suivant ces lignes avec une lame, il est capable de tuer instantanément et de détruire tout ce qu’il veut. Huit ans après, il croise une jeune femme dans la rue et la tue, sauf que le lendemain, elle est là, bien vivante, car c’est un vampire…

Un tome d’introduction plein de promesses et qui se targue d’avoir de gros scènes d’actions dès le départ, dans un univers totalement mature, voilà l’idée d’un chouette manga que je me fais, et Tsukihime l’a fait. Les personnages sont réfléchis, et se posent des questions sur leurs actes, s’intéressant plus à l’ennemi qu’à la poitrine des filles d’à côté. Et sérieusement, ça fait du bien.

Côté graphismes, le trait est simple mais précis (tout comme l’intrigue). On a à faire à un manga épuré, si épuré que ça en fluidifie la lecture, Sasakishonen ne se perd pas dans les détails. Les personnages sont bien définis, reconnaissables très facilement, que l’on soit en plein flashback ou non.

En bref, que ce soit l’intrigue ou graphiquement, Tsukihime est un manga qui se laisse lire et apprécié, avec une certaine légèreté qui ne dérange pas, malgré le côté « mature » que veut donner le mangaka à sa série.