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[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

[Chronique] Gate – Au delà de la porte, Volume 1 – Satoru Sao & Takumi Yanai

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20XX, un été dans le quartier de Ginza en plein cœur de Tokyo, une mystérieuse porte donnant sur un monde parallèle apparaît brusquement. De celle-ci surgissent des monstres et des soldats d’un autre temps. Les Forces japonaises d’autodéfense, les FJA, interviennent et s’installent ensuite dans cet autre monde pour y entreprendre une mission d’exploration…

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Yoji Hitami, otaku de son état, allait dans un salon quand la ville a été attaquée par des trolls, des dragons et des soldats en armure, tout droit sortis d’une énorme porte qui est apparue entre leur monde et le notre. Militaire avant tout, Yoji prend les choses en main, ce qui lui vaut – une fois l’assaut passé – d’être nommé commandant d’une des six patrouilles qui vont découvrir l’autre côté de la porte…

Une porte séparant un monde d’un autre ? Ce n’est pas sans rappeler la série Stargate. Mais ici, ce sont les forces militaires du Japon qui vont découvrir un Empire en plein moyen-âge, sous fond de fantasy. Entre dragons, elfes, mages et même une demi-déesse, c’est tout un monde – des peuples – à découvrir. Cela reste facile à suivre, le passage d’un monde à l’autre est assez fluide. De plus, les informations nous sont données très rapidement, pour une meilleure compréhension de ce nouvel univers. J’ai totalement adoré ce mélange, et les premières pages m’ont très vite captivée.

D’ailleurs, ce premier volume démarre sur les chapeaux de roues ! On ouvre le bal sur l’invasion – ces créatures semblant sortir tout droit d’un film débarquant chez nous. Et pas le temps de chipoter, car on embarque très rapidement avec la patrouille de Yoji. C’est bien plus que poser les bases de l’univers : on y saute à pieds joints directement !gate illu

Nous suivons également la réaction des gouvernements, ceux de notre monde comme ceux au-delà de la porte. Cela apporte toute une dimension politique à Gate et nous permet de constater que les deux univers ne sont pas différents que ça sur certains points. Mais cela reste différents peuples, différentes cultures qui vont devoir apprendre à se connaître et à s’apprivoiser, tant au niveau de leurs stratégies militaires, que leurs mœurs.

Gate – Au-delà de la porte apporte un scénario original et mature, mais qui ne reste pas dénué d’humour. Que ce soit du côté japonais avec Yoji, véritable otaku qui n’en rate pas une avec ses collègues – tout en étant très sérieux quand il s’agit de mener à bien sa mission – , ou les habitants de l’autre côté de la porte quand ils découvrent les vêtements, les armes et les véhicules qui n’ont rien à voir avec les leurs.

Côté graphismes, sans avoir des dessins à couper le souffle, Satoru Sao a réussi à rester cohérent. Pour toute la partie qui se passe dans notre monde ou avec la patrouille, on remarquera un réel effort de recherche pour ce qui est des armes, des véhicules et des tenues militaires, mais aussi un véritable soin apporté aux armures des soldats de l’autre côté de la porte.

Les personnages, bien que nombreux – mais tellement importants chacun à leur façon – sont tous recherchés et très bien détaillés. Une mention spéciale à Rory Mercury dont le chara design me plaît beaucoup ! Les scènes de batailles ne sont pas trop nombreuses et on passe facilement d’une vue d’ensemble à un zoom sur des points importants, tant c’est fluide. Niveau décors, ici on a un sans faute, ils posent l’ambiance à merveille et sont suffisamment détaillés pour que l’on devine en un clin d’œil où on se trouve.

En bref, ce premier volume de Gate – Au-delà de la porte nous annonce une série prometteuse. On est vite plongés dans un univers original, qui oscille entre monde moderne et un Empire très fantasy. J’ai hâte de voir les différentes intrigues politiques se développer, ce qui ne manquera pas d’être très intéressant. Une série à suivre, donc !

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

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Après avoir sauté le pas en volant le visage de son amie Iku le jour de la première de la pièce du lycée, Kasane découvre le plaisir d’évoluer sans complexes en public… Sur scène, elle resplendit et sa prestation fait sensation, au point d’attirer le regard d’un vieil ami de sa mère, Kingo Habuta.

Lorsque ce dernier vient trouver l’adolescente, il lui révèle que la grande Sukego Fuchi a connu la même situation qu’elle… Et qu’elle l’a chargé de lui trouver un rôle! Il présente alors Kasane à Nina Tanzawa, une jeune actrice qui tente de percer dans le milieu, avant de lui proposer un étrange marché…

Mon avis

Habuka a trouvé qui Kasane allait bien remplacer. Il met donc la jeune fille en contact avec Nina, une actrice au visage magnifique, mais au jeu de scène qui n’est pas à la hauteur. Alors Kasane va accepter de l’aider, en commençant par lui voler son visage…

Nous reprenons donc là où nous nous étions arrêtés, à la fin du premier tome. Kasane a trouvé quelqu’un a remplacer, et cette personne, Nina, compte beaucoup sur ce remplacement. Mais quand les sentiments s’en mêlent, cela devient autre chose ! Car Kasane va découvrir ces nouveaux sentiments, qui ne vont pas être au goût de tout le monde.

Le personnage de Nina est introduit très rapidement, et dans les grandes lignes, c’est une jeune femme orgueilleuse et désespérée. Nous allons voir sa vie lui échapper – entre la raison du remplacement et Kasane – , malgré ses tentatives pour reprendre le contrôle. C’est un personnage très intéressant, et j’ai hâte de voir son évolution aux côtés de Kasane. Car l’une dans la peau de l’autre, vont comprendre ce que vit l’autre. Est-ce que les filles en ressortiront plus grandies, ou déchirées ?

J’ai tellement hâte de lire la suite, cela promet avec la fin de ce tome, et amènera une perspective très intéressante. De plus, avec la découverte des sentiments autres que la haine pour Kasaneun moment très beau – , c’est une histoire qui fait passer les lecteurs par beaucoup d’émotions différentes.

Graphiquement, les scènes où Kasane a le visage de Nina sont magnifiques, je les trouve plus réussies que celles de Iku, l’ancienne amie de la voleuse. Quant aux planches où Kasane joue sur scènes, elles sont de plus en plus magnifiques !

En bref, une suite meilleure que le premier tome – que j’avais beaucoup aimé. C’est un nouveau coup de coeur pour moi !

[Chronique] Geofront – Reibun Ike

[Chronique] Geofront – Reibun Ike

Geofront

  • Éditeur : Taïfu Comics (2016)
  • Genre : Shôjo
  • Prix : 8.99€
  • Acheter Geofront

Geofront.
Un monde souterrain dans lequel résident tous les exclus de la société.
Komugida veut quitter à tout prix les sous-sols de Geofront en s’inscrivant dans une université à la surface, mais revient finalement vivre sous terre pour travailler en tant que professeur particulier d’un jeune garçon possédant des dons de divination, du nom de Theo. Le père de ce dernier, Nagasa, est d’après lui un « tueur de la mafia » !
Une vie somme toute ordinaire pour les habitants de ces souterrains, qui tentent tant bien que mal de survivre dans un milieu hostile et exclu de la surface de la Terre. 

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Geofront est une ville souterraine, où y vivent les exclus de la société. On va y suivre Komugida, le professeur particulier de Théo, dont le « père » est tueur à gage. En parallèle, nous allons suivre Momori et Temisun, un homme et une femme – un fleuriste et une danseuse dans un bar – bref deux personnes assez opposées, mais qui vont développer des sentiments l’un pour l’autre…

Les deux histoires en parallèle cassent un peu le rythme du récit, les personnages ne se fréquentant pas (en dehors d’un simple rapport client/fleuriste), leurs histoires vont être totalement différentes. Mais cela pose de bonnes bases si une suite voit le jour, car Geofront est pour l’instant qu’un one shot, Reibun Ike aimerait bien écrire la suite, mais rien n’est prévu pour le moment. J’espère qu’elle le fera, car on reste sur notre faim avec ces intrigues entre Théo, son père et son professeur.

Le décors est planté : un monde souterraine regroupant les exclus de la société, violent, froid, et privé de lumière naturelle. Bien sûr, des habitants veulent en sortir – Komugida a étudié à la surface, mais est revenu car il est quasi-impossible pour un habitant du dessous de trouver un travail au dessus. Ici nous ne voyons pas l’extérieur, donc nous n’avons aucun point de comparaison, mais si la suite est publiée un jour, j’espère que Reibun Ike nous montrera cette partie-là également !

Je n’avais pas vu avant de commencer ma lecture, mais ce manga n’est pas un yaoï ! C’est un shôjo, au scénario très intéressant, mais quiconque se lancerait dans Geofront en espérant y trouver des scènes intimes à la hauteur de ce qu’avait fait la mangaka dans Bi no Kyoujin, sera assez surpris.

Côté graphismes, les personnages sont tous très bien travaillés, les expressions ne sont pas exagérées et les décors sont très immersifs, on se sent tout de suite dans l’ambiance de ce monde souterrain. Pour faire simple, c’est un réel plaisir pour les yeux !

En bref, Geofront pose les bases d’un univers assez intéressant, mais on reste sur notre faim, et malheureusement, aucune suite n’existe actuellement. Une affaire à surveiller de très près !

[Chronique] Konshoku Melancholic – Ringo Yuki

[Chronique] Konshoku Melancholic – Ringo Yuki

konshoku melancholic


Souffrant d’un complexe d’infériorité, Miyashita est un lycéen passionné par la peinture qui passe ses journées isolé dans la salle d’art pour y peindre. Intrigué par ce dernier, Nishimura, un lycéen au caractère enjoué, décide de pénétrer dans son antre pour apprendre à le connaître et l’aider à s’ouvrir au monde, petit à petit. 

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Konshoku Melancholic est un recueil de nouvelles softs, s’adressant aux novices en yaoï. En effet, les thèmes abordés restent banals et tous sous le même format de la relation impossible/improbable, mais qui va finir par se réaliser. Un schéma très classique décliné ici en 11 nouvelles, les premières de Ringo Yuki.

Chaque couple est toujours composé au minimum d’une personne jeune, un lycéen où qui a l’âge de l’être. Les rencontres se font au lycée, dans un bar ou là où habitent nos protagonistes. Et c’est toujours le jeu du « j’aimerais qu’il me remarque/que notre amitié passe à quelque chose de plus intime », avec les mêmes interrogations qui ne sont jamais très loin. Ce n’est pas que cela ne m’intéresse pas, mais ayant déjà lu pas mal de yaoï sur les mêmes thèmes, j’ai tendance à me tourner aujourd’hui vers des scénarios plus originaux.

Côté graphismes, j’adore la couverture avec ses tons chauds. Une fois à l’intérieur, il y a d’énormes problèmes de proportions qui reviennent assez régulièrement. Mis à part les personnages les plus âgés, tous les autres se ressemblent d’une nouvelle à l’autre, alors que nous changeons de couples à chaque fois. Les têtes des personnages passent d’une expression à l’autre en une case, tant la mangaka a voulu faire passer de nombreuses émotions différentes – mais très vives, et cela donne l’impression de passer du coq à l’âne sans que ce soit forcément cohérent (ou alors les personnages sont bipolaires et on ne m’a rien dit). Quant aux décors,  ils sont quasi-inexistants. On peut passer d’une page très bien travaillée, à plusieurs planches bâclées, la qualité est vraiment inégale.

En bref, Konshoku Melancholic n’est pas un mauvais yaoï, loin de là, mais son thème vu et revu et les graphismes bâclés ne plairont pas forcément aux initiés. Quant à ceux qui découvriraient le genre via ce manga, ce côté soft et ces thèmes assez simple leur donneront très certainement envie de creuser un peu plus pour découvrir d’autres titres.

[Chronique] Caste Heaven, Volume 1 – Chise Ogawa

[Chronique] Caste Heaven, Volume 1 – Chise Ogawa

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Gouvernée par un système de grades cruel et arbitraire, la jalousie, la convoitise et la peur règnent dans cette école. Parmi les étudiants, Azusa a obtenu le rang de “Roi” lors du précédent jeu. Craint et respecté de tous, il n’a aucune gêne à persécuter ses camarades, mais cette situation change le jour où un nouveau jeu est lancé. Sûr de le remporter une nouvelle fois, Azusa va devoir faire face à la trahison d’un de ses lieutenants, qui va le faire descendre au plus bas rang du classement, celui de souffre-douleur.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Classe de première dans un lycée. Tout à l’air normal. Enfin presque. Dans cette classe, la hiérarchie est déterminée suivant un jeu de carte. Plus la carte trouvée est forte, plus la position de l’élève est élevée. Et plus elle est faible, plus la position de l’élève baisse, au point de faire de certains d’entre eux les punching-balls de la classe…

Voilà un concept bien original, que de gérer la position sociale des protagonistes via un paquet de carte. Je dois bien avouer que c’est tout ce qui m’a plu dans Caste Heaven. Et j’ai bien l’impression que l’on tournera tout de même très vite en rond, tant tout se passe trop vite, la chute comme l’élévation des élèves se passe rapidement, on a très peu de temps pour voir l’empreinte psychologique du jeu sur les élèves, en dehors des réactions vraiment extrêmes de Atsumu, un élève que l’on va suivre dans la deuxième partie.

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Mais c’est surtout le côté malsain qui me bloque totalement. On ouvre la première partie sur de la violence, on arrive très vite à un viol et le reste va être dans la même veine, au point qu’il n’y ai que ça : appel au passage à tabac d’un élève, tentative de viol et nouveaux viols, humiliations, élèves de base caste régulièrement maltraités… L’ambiance est oppressante. Ceux qui cherchent de la romance peuvent passer leur chemin, mais ceux qui apprécient ce genre de thème/ambiance aimeront très certainement Caste Heaven pour cela. La deuxième partie est un peu plus soft, mais je ne serais pas étonnée que la nouvelle relation mise en avant prenne un autre tournant par la suite.

Côté graphismes, il n’y a pas de défauts notables, le tout est bien orchestré, mais terriblement banal, générique. Je n’ai pas réussis à m’attacher à un seul des personnages, graphiquement parlant il n’y a rien dans leur chara design qui me pousse à aller vers eux. Tout simplement, ces personnages me mettent mal à l’aise. C’est peut-être l’effet escompté ?

En bref, ce premier tome m’a mise mal à l’aise, que ce soit du côté de l’histoire, des personnages, c’est trop malsain pour moi. La violence pour la violence sans réelle histoire à côté n’est pas ma tasse de thé. Ce premier tome pose les bases et plaira très certainement à de nombreuses lectrices, mais je passe mon chemin. 

[Chronique] Deadlock, Volume 1 – Saki Aida & Yuh Takashina

[Chronique] Deadlock, Volume 1 – Saki Aida & Yuh Takashina

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Agent de la brigade des stups à Los Angeles, Yûto Lenix, 28 ans, est accusé du meurtre de son coéquipier après que ce dernier a été retrouvé assassiné dans son appartement. Deux semaines auparavant, ils avaient réussi à démanteler l’un des plus gros réseaux de drogue de New York après un an d’infiltration. Victime d’un coup monté, Yûto est condamné et envoyé à la célèbre prison de Schelger où il devient rapidement la cible des autres détenus. Face à cette situation, Yûto refuse l’aide de son codétenu, Dick Burnford, un homme énigmatique respecté par tous les autres détenus. Quelque temps après son arrivée, Yûto reçoit la visite de Mark Hayden, un agent du FBI venu lui proposer sa libération s’il arrive à retrouver Corvus, le mystérieux leader d’un groupe terroriste.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Yûto Lenix est en route pour la prison d’état de Schelger, mais pourtant, il se dit innocent. Avant que cela n’arrive, il était un agent de la brigade des stups de New York, aujourd’hui accusé du meurtre de son collègue et ami Paul McLane. Tout espoir semblait perdu, mais un homme répondant au nom de Mark Hidin et qui travaille pour le FBI lui propose une porte de sortie qu’il ne peut refuser : Yûto sera libéré si il trouve un homme qui se fait nommer Corbus, à la prison où il sera incarcéré…

Un yaoï qui se déroule dans un univers carcéral, on connaît, par le biais de Under Grand Hotel. Bien que ce titre ne m’ait pas plu, j’ai voulu retenter l’expérience avec Deadlock, sorti récemment. Retour sur le premier tome d’une série qui se déroule à huis-clos, qui m’a charmée par ses graphismes…

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On suit donc Yûto, qui arrive à la prison d’état. Il est vite mis dans l’ambiance : remarques déplacées des détenus, le directeur qui le prend à part pour lui rappeler quelle place il vient de quitter et ce que cela donnerait si les prisonniers étaient au courant. Grâce à plusieurs flashbacks bien amenés, on comprend vite comment et pourquoi l’ex-flic est arrivé ici. Une fois que celui-ci fait ses premiers pas dans la prison, le ton est donné : c’est un milieu violent où il vaut mieux se faire petit. L’ambiance est oppressante et on s’attend à tout moment à ce que ses codétenus se retournent contre lui, car une telle tension règne dès le départ que je ne serais pas étonnée que cela arrive très rapidement.

Côté graphismes, c’est juste parfait. La première chose qui m’a marquée, ce sont les yeux des personnages qui sont magnifiques. Un soin particulier leur a été apporté, ils sont tellement expressifs et au risque de me répéter, tellement beaux ! Sinon, les personnages sont très bien représentés, on arrive à les distinguer sans peine et le décors carcéral est très bien représenté. Avec ça, l’immersion est réussie ! Entre nous, j’ai hâte de voir les premières scènes intimes, si elles sont dans la lignée de ce qui nous est présenté dans ce premier tome… Ça promet !

En bref, ce premier tome de Deadlock est très prometteur, tant au niveau de l’histoire que des graphismes. Le milieu carcéral est assez bien représenté et toute cette tension distillée au fil des pages nous promet un contenu explosif. Vivement la suite !

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[Chronique] 10 count, Volume 2 – Rihito Takarai

[Chronique] 10 count, Volume 2 – Rihito Takarai

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Kurose a brusquement mis fin aux séances alors que Shirotani commençait à lui faire confiance. Choqué ce dernier refuse de sortir de chez lui. Kurose lui envoie alors un message.
Kurose a-t-il compris ce que Shirotani cache tout au fond de lui ? La relation entre le psychologue peu sympathique et le secrétaire mysophobe prend une autre tournure.

Mon avis

Kurose annonce à Shirotani qu’il ne souhaite mettre un peu de distance, et ainsi faire une pause dans leurs séances. Choqué par cette décision, Shirotani se coupe du monde extérieur et ne se rend plus sur son lieu de travail. Inquiet, son collègue Mikami tente de joindre le psychiatre pour essayer de faire revenir son collègue à la raison, sans savoir que cela allait définitivement changer la relation des deux hommes…

Et oui, la relation entre Shirotani et Kurose va connaitre de sacrés changements ! Le psychiatre revient, mais refuse de garder ses sentiments pour lui et les exposent à son malade, qui va s’en retrouver troublé. Cela aurait pu en rester là, mais Kurose va plus loin et impose des contacts physiques à Shirotani, oubliant sa maladie… Et la notion de consentement ne devient qu’une limite floue qui n’est plus respectée, ce qui m’a surprise étant donné que Rihito Takarai n’est jamais allée jusque là. Bien sûr que Shirotani a aimé ça, mais il ne le voulait pas.

C’est discutable, d’une ça va trop vite, le premier tome présentait les prémices d’une romance entre un homme très atteint qui ne pouvait même pas serrer la main des autres et un psychiatre neurasthénique, le second est carrément sexuel. Et de deux, la méthode de Kurose – alors qu’il est psychiatre – n’est vraiment pas là pour aider son patient. On lâche totalement le côté psychologique qui m’avait beaucoup plu dans le premier tome. C’est dommage, d’autant plus que d’habitude j’adore regarder ces scènes intimes, elles sont toujours très sensuelles et très plaisantes à regarder, mais cette fois-ci elles m’ont plus gênée qu’autre chose avec ce contexte.

En bref, ce deuxième tome va beaucoup trop vite et je suis dérangée par cette absence de consentement. Je continuerais tout de même la série, avec l’espoir de retrouver une relation plus saine par la suite.

Edit du transfert de blog, juin 2016 : Après confirmation auprès de lecteurs, la suite est toujours marquée par cette absence de consentement. Ce sera donc sans moi, malheureusement.

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 1 – Daruma Matsuura

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 1 – Daruma Matsuura

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  • Éditeur : Ki-oon (2016)
  • Genre : Seinen
  • Prix : 7.65€
  • Acheter Kasane

Kasane est une fillette au visage repoussant, presque difforme, régulièrement insultée et maltraitée par ses camarades de classe. Sa mère, actrice de premier plan célèbre pour son immense beauté, lui a laissé pour seul souvenir un tube de rouge à lèvres et une consigne mystérieuse : “Si un jour ta vie devient trop insupportable, maquille tes lèvres, approche l’objet de ta convoitise et embrasse-le.”

Quand, au bord du désespoir, Kasane s’exécute, elle fait une découverte incroyable : le rouge à lèvres légué par sa mère lui permet de s’approprier le visage de ses victimes ! À la fois malédiction et bénédiction, cet héritage va offrir à la jeune femme un avenir auquel elle n’osait rêver jusqu’alors…

Mon avis

Kasane est une jeune fille solitaire. Moquée et subissant les brimades de ses camarades à cause de son visage déformé, la jeune fille se renferme et pense régulièrement à sa mère. Cette dernière lui a légué un rouge à lèvre avant de mourir, qui aurait une bien étrange particularité. Si Kasane l’applique sur ses lèvres, puis embrasse une autre personne, alors elle prendra son visage et pourra dire au revoir à sa laideur. Mais les choses ne vont pas être si simples et l’amènera à se remettre en question…

On commence ce manga par la toute première utilisation du rouge à lèvre par la jeune fille : les moqueries et insultes sont déjà là – les enfants sont horribles entre eux – et ses camarades ont l’idée de l’humilier lors d’une représentation de Cendrillon en lui offrant le premier rôle. kasaneMais il se trouve que Kasane s’en sort plutôt bien sur scène. Alors que l’instigatrice de ce qui devait être une humiliation éloigne Kasane pour pouvoir finir la pièce à sa place, elle ne s’attendait surement pas à se faire voler son visage. Cet épisode se terminant dramatiquement, la voleuse se jure de ne plus jamais réessayer le rouge à lèvre de sa mère.

Et on avance dans le temps, on passe directement au moment où tout va basculer pour Kasane, qui va se retrouver à briser sa promesse. La voleuse est aujourd’hui plus âgée, et commence à réfléchir à la portée de ses actes : peut-elle voler le visage d’une fille qui lui tendait la main ? Est-ce que derrière le visage d’une autre reste-t-elle une bonne comédienne ? Ou sa laideur prend le dessus de tout ? Elle se rend compte qu’elle aime cette confiance en soi qu’elle n’a pas avec son vrai visage, que tout lui semble plus facile… J’ai particulièrement aimé le cheminement psychologique de Kasane. C’est également le début des questions sur sa mère, avait-elle toujours cette beauté, ou a-t-elle volé un visage – une vie – pour vivre ses rêves sur les planches ?  J’ai hâte de voir comment tout cela évoluera par la suite !

Les graphismes jouent beaucoup sur l’histoire. J’adore ces dessins old-school, la beauté est assez bien représentée, avec des traits très fins, tandis que la laideur n’est jamais totalement montrée, toujours cachée derrière un masque ou les cheveux de Kasane. Cela joue énormément sur l’imaginaire du lecteur qui va essayer de composer un visage à la jeune fille, suivant comment nous percevons nous même la laideur, car après tout, cela reste subjectif. En tout cas, c’est un sans faute, les proportions sont parfaites, les personnages sont tous très bien travaillés et sont facilement reconnaissables malgré leurs ressemblances sur certains plans.

En bref, Kasane – La voleuse de visage est un manga basé sur la beauté, évoluant pour ce premier tome dans un lycée, sur des petites scènes de théâtres scolaires. Il y a fort à parier que le décor change par la suite. Le harcèlement scolaire joue un très grand rôle dans l’histoire de Kasane, car si elle ne vivait pas ces violences, elle ne serait pas obligée de voler le visage des autres pour pouvoir vivre normalement, aller jusqu’au bout de ce qu’elle entreprend. Les graphismes sont ici très important et  ne manqueront pas de ravir ceux qui attendaient avec impatience la publication française de cette série. Pour ma part, je suivrais cette série avec une grande attention !

Chronique publiée initialement sur manga-sanctuary

[Chronique] Assassin’s Creed Awakening, Volume 1- Takashi Yano & Kenzi Oiwa

[Chronique] Assassin’s Creed Awakening, Volume 1- Takashi Yano & Kenzi Oiwa

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1715. Les Pirates règnent en maîtres sur les Caraïbes et viennent d’y fonder leur propre république où corruption, avarice et cruauté sont désormais monnaie courante.

Capitaine sans foi ni loi engagé dans une quête perpétuelle de richesses, Edward Kenway écume sans relâche les mers. Considéré comme l’un des Pirates les plus redoutables de son temps, ce combattant féroce et aguerri va se retrouver malgré lui projeté au cœur du conflit millénaire qui oppose les Assassins aux Templiers…

Mon avis

Assassin’s Creed, qui ne connait pas cette saga ? D’abord un jeu-vidéo, décliné en BD et romans et bientôt en film, nous le retrouvons cette fois-ci sous la forme d’un manga, et nous partons sur les bases de Black Flag. Nous sommes aux côtés de Edward Kenway, un homme qui s’est lancé dans la piraterie pour pouvoir s’offrir – et à sa femme – un avenir meilleur. Mais au cours d’une bataille en mer, la vie d’Edward va changer du tout au tout.

Alors, autant être clairs dès le début, Assassin’s Creed Awakening n’a rien à voir avec le jeu. Les mangakas ont pris les bases de Black Flag, et cela ne va pas plus loin. Et par certains côtés, il y a une question qui me revient sans cesse avec ce premier tome tome : Qu’avez-vous fait à Adewalé et Kidd ?
Dans le jeu, Adé est un esclave noir qui s’est affranchi et est devenu pirate. Second de Kenway, charismatique, edward kenwayprofond, n’hésitant pas à remettre son capitaine sur les rails quand il le faut. Quand Edward le présente à ses « collègues » pirates qui commencent à se la jouer racistes, le capitaine n’hésite pas à prendre la défense de son second qu’il estime beaucoup. Dans le manga, Adewalé n’a pas de nom, n’a que cinq pauvres phrases et la première chose que pense de lui Edward est « Qui m’a fichu cet abruti comme second ».

Et Kidd. Retour au jeu : femme travestie en homme pour faciliter sa carrière en tant que pirate, est un personnage très intéressant dont l’évolution m’avait beaucoup marquée. Son destin est tragique, puisque être une femme et être pirate, c’était pas non plus le top comme situation en 1700. Dans le premier tome de Awakening, Kidd est un homme vaguement androgyne qui a pour secret celui d’être assassinJe trouve cela dommage que l’on passe sous silence – que l’on modifie et mixe – les histoires de ces deux personnages qui représentent une sacré minorité : on en trouvait pas à tous les coins de rue, des esclaves affranchis et des femmes pirates. Pour ce qui est de l’histoire, c’est extrêmement raccourci, modifié et assaisonné à la sauce shônen, à vrai dire je m’y attendais…

Concernant l’époque actuelle, on intègre un nouveau descendant : Masato Yagyû, un adolescent japonais. Abandonné par sa mère et vivant seul avec son père, il est invité par Abstergo à venir tester un jeu-vidéo. En vérité, il va revivre la vie de Edward grâce à l’Animus (Animus qui est celui du premier jeu, dans Black Flag on a des Animus sous forme de PCs). Bien que l’effet de transfert à cause de l’animus soit toujours présent, on pousse plus loin avec ce qui s’est déjà fait avec Sword Art Online : Si Masato meurt dans l’Animus, il meurt IRL aussi. Heureusement que le jeu n’est pas calqué sur ce système !

Côté graphismes, ceux de notre époque ne sont pas folichons, c’est même assez classique. Concernant ceux retraçant la vie de Kenway, un soin a été apporté aux tenues des pirates et les combats sont dynamiques. Mais les expressions sont trop exagérées par moments et il y a peu de décors qui accrochent l’œil.

En bref, Assassin’s Creed Awakening, c’est comme pour le premier roman retraçant la vie d’Ezio Auditore : pas grand chose à voir avec les jeux. Si comme moi vous les avez déjà fini plusieurs fois, et êtes incollables sur l’univers des assassins, il vaut mieux passer. Pour quelqu’un qui n’y a jamais joué ou qui n’a a peine touché aux jeux, ce manga pourrait plaire.

[Chronique] Bi no Kyoujin, Volume 1 – Reibun Ike

[Chronique] Bi no Kyoujin, Volume 1 – Reibun Ike

bi no kyoujin


Pour certains, ce sentiment s’apparente à du sado-masochisme, pour Kabu et Nirasawa, c’est de l’amour.
Alors que Kabu s’apprête à prendre la relève de son père à la tête du clan, Nirasawa est toujours présent à ses côtés et le soutient. Leur relation est toujours aussi torturée, mais rien ne peut s’opposer à l’irrésistible obsession qu’ils ont l’un envers l’autre.

Merci aux éditions Taïfu Comics et à Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Kabu est le fils d’un boss yakuza. Bien qu’il marche dans ses traces, Kabu ne se considère – et ne s’accepte – pas en tant que yakuza. La santé du boss n’étant pas au top, il se doit de désigner ses successeurs, dont son fils. Mais celui-là ne l’entend pas de cette oreille et annonce à son oncle Sagawa qu’il lui laisse sa succession. Mais Sagawa se rend compte que s’il est nommé boss, il aura toujours moins de ressources que Kabu et exige de celui-ci qu’il lui cède soit une de ses sociétés, soit son homme de main et amant, Nirasawa… L’amour passera-t-il avant tout, ou le yakuza préfèrera-t-il garder ses sociétés ?

Bi no Kyoujin (deux tomes de prévus) est la suite de Bi no Isu, sorti en 2008 (2012 en France). N’ayant pas lu ce one-shot, il aurait été normal que je sois perdue. Mais heureusement, cela n’a pas été le cas grâce au premier bonus du manga, qui arrive quelques planches après le début des hostilités. C’est un flashback qui revient sur la rencontre particulière de Kabu et Nirasawa, et comment ils en sont venus à collaborer ensemble (et plus si affinités). Avec ce bonus, on se retrouve bien armés pour comprendre la suite, et surtout ce qui lie ces deux hommes.

Car Kabu et Nirasawa entretiennent une relation charnelle. Bien que l’on peut douter des sentiments du fils du boss, Nirasawa assume totalement son amour pour son maitre et amant. C’est le jour et la nuit entre les deux hommes. Tandis que Kabu incarne le seme viril avec du poil, peu porté sur les sentiments, direct et franc dans ses paroles jusqu’à en manquer de tact, Nirasawa est quant à lui l’uke aux traits plus féminins, qui assume ses sentiments, mais qui fait un peu vierge effarouchée par moments (surtout quand son amant est très direct).

Qui dit yaoï, dit scènes intimes entre les deux hommes, qui sont nombreuses – et heureusement, pas au détriment de l’histoire – puisque Kabu exprime clairement ses envies sexuelles – bien plus que Nirasawa. Ces scènes sont pour la plupart violentes, sans ignorer la notion de consentement, mais chargées d’érotisme. Graphiquement c’est beau, et l’on ne peut qu’apprécier ces visuels.

En bref, Bi no Kyoujin est une suite qui se laisse apprécier, même si on n’a pas lu le début, grâce à un bonus qui nous ramène à la rencontre des deux amants. Sous fond de trafic de drogues et succession chez les yakuza, on ne peut qu’espérer que Kabu et Nirasawa pourront vivre pleinement leur histoire !