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Tag: Le livre de poche

[Chronique] Bird Box – Josh Malerman

[Chronique] Bird Box – Josh Malerman

bird box

  • Éditeur : Le Livre de poche (2014)
  • Pages : 380
  • Genre : Science-Fiction, Horreur
  • Prix : 15.90 €
  • Acheter Bird Box

Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

Mon avis

Depuis qu’Ils sont arrivés, il ne faut surtout pas regarder dehors. Vous pourriez devenir fous. Ce n’était qu’une rumeur au début. Après tout, des gens qui en tuent d’autres puis mettent fin à leurs jours, c’est malheureusement monnaie courante. Mais ça s’est amplifié. Parce qu’ils ont vu quelque chose qui les a poussés à passer à l’acte. Qui sont-Ils, d’où viennent-Ils ? Le monde entier se pose ces questions, tandis que Malorie se prépare à accoucher au milieu de cette horreur…

Ça a été une véritable surprise ! D’abord attirée par la couverture, je ne pensais pas découvrir un tel récit. Premier roman de Josh Malerman et dont les droits appartiennent à Netflix pour un film (21 décembre 2018, retenez cette date !), Bird Box a tout de la science-fiction horrifique et survivaliste.

On a ici la population mondiale, affolée par une créature, qui n’est jamais décrite ou encore nommée. Nous essayons de deviner qui Elles sont, d’où est-ce qu’Elles viennent, leur but ? On devine tout juste leur présence, quand un personnage ne vient pas mettre un coup de pieds dans nos certitudes. Car personne ne s’accorde sur ce qui est dehors. Véritables créatures ou folie collective ? Tant de questions, et si peu de réponses… Et c’est là où réside tout l’intêret de Bird Box. C’est un roman qui se rapproche de ceux de Lovecraft : des créatures innomables que l’on ne voit pas, que l’on devine et la folie ambiante… Le maître de l’horreur n’aurait pas renié ce titre !

Malorie, une femme forte au milieu du chaos

Le personnage que nous suivons ici est Malorie. Enceinte au début de la crise, elle va se retrouver obligée d’accoucher au milieu du chaos ambiant. Et devoir plus tard, élever ses enfants dans le noir, de façon quasi-militaire. Pour leur survie à tous. C’est une femme forte, qui a beaucoup de courage et qui nous surprends toujours plus au fil des pages. Au détriment des hommes qui préfèrent se ranger derrière leurs peurs, Malorie essaye de contenir les siennes pour survivre.

D’une façon plus globale, je ne me suis pas attachée aux autres personnages – en quelques lignes on peut les perdres assez vite. Cependant, on est très vite pris dans la spirale de leurs émotions. On a peur avec eux, on sursaute quand un nouveau venu frappe à la porte. Leur détresse est palpable. J’étais tellement prise dans l’histoire que j’ai eu du mal à la quitter !

Et tout cela nous tient en haleine. Le pire, ce sont les derniers chapitres. Je n’ai pas pu lâcher mon livre à ce moment-là ! Tout au long de l’histoire, on alterne entre le passé et le présent, pour mieux comprendre le contexte de Bird Box. Et là où j’admire le talent de Josh Malerman, c’est que le rythme n’est pas cassé par ces allers-retours, tout reste fluide et cohérent. Vous avez ici un véritable pageturner !

En bref, il vous reste un peu plus de 3 mois pour dévorer Bird Box avant la sortie du film. Coup de coeur certifié !

[Chronique] Légion, tome 2 : A fleur de peau – Brandon Sanderson

[Chronique] Légion, tome 2 : A fleur de peau – Brandon Sanderson

légion à fleur de peau


Stephen Leeds, surnommé « Légion », est un homme aux capacités mentales singulières lui permettant de générer une multitude d’avatars : des hallucinations aux caractéristiques individuelles variées et possédant une vaste gamme de compétences très spécifiques. Leeds est investi d’une nouvelle mission : retrouver un corps qui a été dérobé à la morgue locale. Il ne s’agit pas de n’importe qui. Le cadavre est celui d’un pionnier dans le domaine de la biotechnologie expérimentale, un homme qui travaillait sur l’usage du corps humain en tant qu’espace de stockage. Il se peut qu’avant sa mort il ait incorporé des données dans ses propres cellules. Ce qui pourrait se révéler dangereux…

Merci aux éditions Le livre de poche de pour cette lecture ! 

Mon avis

Stephen est un homme particulier. Personne ne sait ce qu’il est – ce qu’il a. En tout cas, c’est très proche de la schizophrénie, mais n’en est pas une. Des troubles schizoïdes ? Peut-être. Toujours est-il qu’il voit des personnes qui n’existent pas et qu’il nomme « aspects ». Chacun de ces aspects a une compétence particulière : psychologue, garde du corps, légiste… Et ils lui sont très utile pour l’aider à résoudre des enquête, mais aussi interagir avec le monde qui l’entoure.

Ce deuxième tome de Légion est mon tout premier Brandon Sanderson, un auteur dont j’entendais que du bien, mais je n’osais pas franchir le pas. C’est donc chose faite ! Mais en commençant une saga par son deuxième tome, car rien ne m’indiquait qu’un premier existait. Cependant, on peut lire ces tomes indépendamment sans se retrouver perdus, puisque l’auteur démarre en douceur et rappelle qui est Stephen et son drôle d’entourage.

Stephen est un personnage très intéressant. Lui et ses aspects sont très bien amenés, et apportent vraiment un plus à l’histoire. Ce sont des personnages à part entière. Beaucoup de choses m’intriguent et m’interpellent, notamment le passé de Stephen, mais j’imagine que nous en saurons plus dans le prochain tome ! En tout cas, je vais lire le premier en attendant, peut-être que j’y trouverais quelques éléments de réponse.

Autant le thème d’un personnage hanté par ses multiples personnalités est très original, autant l’enquête l’est plus ! En effet, Stephen court après le corps d’un homme, un corps où est enregistré dans ses cellules des informations très sensibles, à la manière d’une clé USB géante. C’est très rafraichissant, on se trouve en terrain inconnu avec qu’une seule envie : en savoir plus !

Mon seul regret est que A fleur de peau se lit trop vite ! On est tellement absorbés par l’enquête et les aspects qu’on arrive à la fin, en ayant lu d’une traite l’histoire de Stephen, sans s’en rendre compte. Et j’en veux encore !

En bref, Légion : A fleur de peau est une histoire très intéressante, que l’on peut lire indépendamment du premier tome. Le thème et son histoire sont très originaux, et celle donne envie de découvrir un peu plus l’auteur et ses autres livres. A quand la suite ?

[Chronique] Bubble Gum – Lolita Pille

[Chronique] Bubble Gum – Lolita Pille

bubble gum

  • Éditeur : Grasset, Le livre de poche (2004)
  • Pages : 281
  • Genre : Drame contemporain
  • Prix : 6.10€
  • Acheter Bubble gum

De nos jours, Cendrillon s’ennuie à servir des pastis dans un bistro de province. Le bal dont elle rêve, c’est celui des photos de mode, du cinéma et de la presse people. Ce rêve, Manon va s’efforcer de le réaliser. Elle est jolie, et il ne lui faut qu’un peu d’audace et une robe empruntée pour se glisser dans les soirées parisiennes de la jet set, où elle rencontre Derek, un milliardaire désabusé qui grille sa vie entre la drogue, l’alcool et les orgies. C’est cet homme qui va lui tendre un piège terrible, l’amener au bord de la déchéance et de la folie… La très jeune romancière de Hell, grand succès de librairie déjà traduit en cinq langues, décrit avec une lucidité impitoyable un monde où chacun est prêt à se damner pour un quart d’heure de gloire. Elle impose un tempérament d’écrivain avec lequel, indiscutablement, il va falloir compter.

Mon avis

Quand on me parle de romance contemporaine ou que je lis un livre de ce style, je ne jure que par Lolita Pille. J’ai lu Hell, je suis tombée amoureuse. J’ai lu Bubble Gum, je demande l’auteure en mariage sur le champ. Lolita Pille me fournit ce que j’aime en moins de 300 pages: des romances chaotiques qui se finissent toujours mal, des gens torturés, des gens qui torturent d’autres pour le plaisir… Et qu’est ce que j’aime ça!

Dans Bubble Gum, nous suivons Manon, une jeune provinciale qui rêve de quitter sa petite bourgade pour Paris. Un vacancier, George, lui amène cette solution sur un plateau d’argent, il la veut en tant que mannequin pour Vanity, à la condition qu’elle monte à la capitale. Alors le jour de ses 21 ans, Manon se fait la malle et s’installe à Paris, mais George ne veut pas d’elle. Plus d’avenir fait de strass et de paillettes, elle finit serveuse, sous les ordres d’un homme qu’elle nommera « l’Ordure ». Elle va croiser la route de Derek, bientôt la trentaine, milliardaire. Il s’ennuie, alors pour s’occuper, il a trouvé un jeu: il va choisir quelqu’un, puis le détruire mentalement, tout doucement. Et ce quelqu’un, ce sera Manon…

Manon était prête à croire en n’importe quoi, elle avait des yeux, mais elle ne voyait rien, puisqu’elle ne voulait rien voir

La lente montée dans la folie est juste sensationnelle, voir Manon tomber petit à petit est un sacré spectacle, mais Derek n’en sort pas indemne non plus, il tombe lui aussi un peu plus dans la folie, sachant qu’il était déjà bien enfoncé dedans. On les accompagnent tous les deux, dans ce qu’ils appellent un « couple », un couple où l’amour est à sens unique, même infiniment petit, ce sentiment est là, bien présent. Drogues, orgies, alcools, chirurgie esthétique, le monde de Manon n’est plus que superficialité et anti-dépresseurs, pour la plus grande joie de Derek.

Dans ce monde, des millions d’êtres, relativement normaux, donc plutôt laids et plutôt bêtes, comme le veut la norme, revendiquaient leur droit d’aller montrer leur laideur et leur bêtise à des millions d’autres êtres laids et bêtes, qui se délectaient du pathétique de leurs semblables, ignorant qu’en fait d’écran, il n’y avait qu’un miroir.

Ce roman, très fluide, nous amène à nous poser des questions, sur n’importe quel sujet, délirant ou non. Le seul petit bémol est qu’à la fin, Manon a une arme, un revolver. Six balles donc, mais en tire carrément le double, si ce n’est le triple, sans recharger une seule fois. Petit bémol qui a son importance concernant la conclusion finale de l’histoire, mais je suis prête à passer au dessus de ça. Le suspens est à son comble tout le long de l’histoire, on tombe de haut, on remonte avec Manon pour retomber plus bas avec elle, jamais je n’aurais deviné la fin que Lolita Pille a prévu pour Derek et Manon.

Était-ce la télé qui faisait le con, ou le con qui faisait la télé? On pouvait tester son couple à déjeuner, et son inculture à dîner. Des gamines de huit ans voulaient être sexy. D’autres n’avaient trouvé pour se faire remarquer que de revendiquer leur droit de porter le voile au lycée. Finalement, à l’école, on a bel et bien interdit le port du voile, et celui du string aussi.

En bref, encore un bon moment de passé avec un roman de Lolita Pille, le suspens est à son comble, des personnages torturés, tout c’que j’aime!

[Chronique] Une place à prendre- J.K. Rowling

[Chronique] Une place à prendre- J.K. Rowling

une place à prendre


Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable.

Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.

Mon avis

Une place à prendre, l’un des derniers bébés de Rowling est une sacré réussite. Un énorme tournant pris par rapport aux aventures de Harry Potter, qui pourtant ne plaît pas à tout le monde. A l‘image de Hell de Lolita Pille, les avis sont assez mitigés, ce que je peux comprendre. On verra par la suite ce qu’il faut pour comprendre et mieux saisir les sentiments que ce que cette histoire est censée véhiculée, mais avant, arrêtons nous sur le speech de départ.

L’histoire s’ouvre sur les derniers moments de Barry Fairbrother, quelques instants avant sa rupture d’anévrisme, le jour de son anniversaire de mariage. L’événement macabre est vite relayé à travers la petite bourgade et une seule question se pose : qui va prendre sa place au conseil paroissial ?

Oui, ceci est le fil conducteur de l’histoire : l’élection de son remplaçant. Vu comme ça, je vous comprends, ça ne donne pas vraiment envie d’être lu. Bon, rajoutons à tout cela une grosse dose d’hypocrisie constante entre tout le monde, du sexe, de la violence, de la drogue et vous avez l’avant-dernier Rowling. En bref, pas à mettre entre les mains de tout le monde.

Je me serais bien arrêtée sur les personnages, mais il y en a trop. Beaucoup trop. On est vite perdu, mais plus on avance, plus on repère qui est qui et on commence à relier le tout. Réactions en chaîne, chaque acte perpétré par l’un d’entre eux se répercutera plus tard dans l’histoire sur un autre, menant à des situations plus graves les unes que les autres. L’hypocrisie constante entre les personnages est un autre fil de l’histoire que Rowling exploite à fond sans prendre de pincettes.

Pour comprendre le tout, il faut avoir vécu dans une petite ville, y avoir grandi. Sinon je ne pense pas que l’on puisse comprendre où Rowling veut en venir et ce qu’elle veut nous montrer. Pour avoir vécu dans une petite ville avant de venir habiter à Caen, j’ai vite retrouvé une atmosphère que je connaissais déjà. Dans une place à prendre, nous avons une ville où tout le monde se connait, pleine d’hypocrisie et de condescendance, où tout le monde n’hésite pas à se tirer dans les pattes dans le journal local pour récolter plus d’électeurs à la prochaine élection. A peu de choses près, j’ai vu la même chose dans la petite ville où j’ai grandi. Je pourrais presque changer les noms de l’histoire par ceux que j’ai connu, tellement l’histoire est réaliste. C’est ce réalisme qui m’a fait aimer Une place à prendre.

Côté couverture, je n’aime pas du tout celle du grand format, mais je préfère celle des éditions Le Livre de Poche, qui reflète bien mieux Pagford, à la manière où la petite ville est décrite.

En bref, un roman qui se laisse lire et apprécier quand on passe par-dessus le nombre incalculable de personnages, tous plus importants les uns que les autres.

Edit du transfert de blog : J’ai vu la série, qui comporte trois épisodes. Et OH MON DIEU, j’ai jamais vu quelque chose d’aussi proche de son oeuvre originale ! Et la BO ! Punaise ! Gros gros coup de cœur pour le livre, et la série !

[Chronique] Journal de Stefan, Tome 1 : Les origines – L.J. Smith

[Chronique] Journal de Stefan, Tome 1 : Les origines – L.J. Smith

journal de stefan 1

  • Éditeur : Hachette/Le livre de poche (2011)
  • Pages : 259
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 6.90€
  • Acheter Les origines

Mystic Falls, 1864. Stefan Salvatore vit avec son père, qui arrange son mariage avec une jeune fille de bonne famille, Rosalyn. Malgré son sens des convenances et des traditions, Stefan a du mal à se résigner totalement à cette union qu’il ne désire pas. C’est alors qu’arrive Katherine, que le père de Stefan recueille après que la jeune fille a perdu toute sa famille dans un terrible accident. Stefan tombe aussitôt sous le charme de cette mystérieuse personne. Un charme qui va s’exercer également sur Damon, le frère de Stefan, de retour du front. Un triangle amoureux d’une dangereuse sensualité commence alors à se dessiner… Mais bientôt des événements sanglants se succèdent dans la région. On soupçonne la présence de vampires. Lorsque sa fiancée est retrouvée morte dans des conditions atroces, les soupçons de Stefan grandissent.

 

Mon avis

J’ai mes petites habitudes quand je fini un livre et que je m’apprête à taper mon article. En dehors d’un café et de mon grignotage habituel, je lis les avis des autres chroniqueurs, histoire de ne pas écrire la même chose, pour sortir au final un avis quasi-unique, dont vous n’aurez pas une seule ligne venant d’un autre blog. Et parfois, quand j’en lis certain, je me demande si nous avons lu le même livre, vu la même série en rapport, ou si c’est moi qui ai une autre version du livre. Et le Journal de Stefan n’y échappe pas. Là, pour le coup, je me suis demandé si les autres chroniqueurs avaient lu le livre en entier et pas sauté certains chapitre. Il est donc temps pour moi de rétablir une certaine vérité autour de se livre, et de lui rendre un avis qui correspond vraiment à son contenu.

Replongeons donc dans le journal intime (enfin pas si intime…) de Stefan Salvatore, jeune homme de 17 ans, sur le point de se fiancer à Rosalyn -un mariage arrangé- , tiraillé entre la belle et douce Katherine Pierce, fraîchement arrivée en ville avec sa domestique, Emily, et sa future épouse, terne, pour qui il n’éprouve rien du tout. Mais heureusement pour Stefan, un coup de chance (ou de crocs), le sortira de ce futur mariage dont il n’a pas envie, et la belle Katherine n’y semble pas étrangère…
Le livre reprend les flahsbacks de la série  »The Vampire Diaries » sur le passé de Stefan, l’arrivée de Katherine et le comportement des frères Salvatore avec elle. Là où la série ne fait que suivre juste les informations importantes, ce journal les reprends, les décortiques, et  l’on en apprend pas mal sur la connaissance des vampires dans la famille Salvatore, l’intégration au conseil des fondateurs de Stefan, ce qu’il savait sur Katherine mais pourquoi il n’a rien fait pour la dénoncer, et pourquoi au final, il ne s’intéressait plus tellement à elle.

Cependant, ceux qui cherchent de l’action pour ce premier tome risques d’être déçus. En effet, à part la guerre et les attaques sur les animaux, rien de bien méchant de ce côté là. L’histoire tourne principalement autour du triangle amoureux Stefan/Katherine/Damon, Rosalyn, l’amour de Jonathan Gilbert pour Pearl (et encore), et sur les décisions des fondateurs de la ville contre les suceurs de sang et rien de plus, en bref un tome qui pourrait être ennuyant pour une personne qui ne s’intéresse ni à la série ni aux livres  »Journal d’un vampire » (qu’il faudrait que je me procure), mais les fans en trouveront sûrement un intérêt quelconque, qui ne rêverait pas de lire les journaux du mystérieux Stefan ?

Ce livre n’est pas un coup de cœur, ni même mon préféré. Il se laisse lire, mais rien de plus, le manque d’action y compte pour beaucoup. Je lirais quand même la suite, qui me semble bien plus prometteuse avec la fin de ce premier tome que nous offre L.J Smith!

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

[Chronique] Miserere – Jean-Christophe Grangé

miserere

  • Éditeur : Albin Michel/Le livre de poche (2008)
  • Pages : 635
  • Genre : Thriller
  • Prix : 8.50€
  • Acheter Miserere

Ce sont des enfants.
Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits.
Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille.
Mais leur pureté est celle du Mal.

 

Mon avis

Miserere est ma deuxième lecture chez Grangé, et je n’étais pas particulièrement emballée, vu que j’en attendais beaucoup la première fois. J’y suis donc allé à reculons, n’en attendant pas des masses. Et là, je dois vous avouer que j’ai été bluffée ! J’ai eu du mal par moment à arrêter ma lecture, restant accrochée à l’histoire particulière de nos héros…

Mais replaçons le contexte : Lionel Kasdan, Arménien, la soixantaine, flic de la BRI à la retraite, est appelé par le Père de sa paroisse en urgence : leur chef de chorale, Wilhelm Goetz, un Chilien, est retrouvé mort. La seule chose que l’on trouve sur la scène du crime est une empreinte de chaussure en taille 36, donc enfant, dans le sang encore frais. Même si à partir de ce moment là on sent que les enfants sont la clé de toute l’histoire, Grangé fait en sorte de ne pas tout nous révéler de suite.
A côté, nous découvrons Cédric Volokine, Russe, une beauté à en faire tomber n’importe quelle femme, flic à la BPM (Brigade de Protection des Mineurs), et accessoirement un junkie en désintox. Son intérêt pour l’enquête ? Les enfants. Son passé dont il ne se souvient plus. Un mystère, un flou complet autour de ces deux hommes, cachant un lourd passé qui nous sera révélé au fil de l’histoire…

C’est du grand – très grand Grangé. Le roman tape dans le trash, le gore, la violence, la torture. Les détails sordides. Ce n’est pas du violent histoire de dire  »je fais du violent pour du violent et basta ». La violence est très bien intégrée à l’histoire, choquant par moment. Autant l’histoire est fictive, les fais historiques sont bien réels. Aucune fausse note de ce côté là, l’auteur a su retranscrire parfaitement l’histoire violente du Chili et les recherches nazies sur l’être humain, donnant un côté réaliste à notre histoire.

– La névrose est la drogue de l’homme qui ne se drogue pas.
Volokine acquiesça  en rajustant sa sacoche. Il ne comprenait pas la phrase mais il aurait pu ajouter une autre réflexion, à son propre sujet. Lui avait opté pour la totale. La drogue, et aussi les névroses…

Côté personnage, je me suis attachée à Volokine, le plus mystérieux de notre histoire. Son style, ses mystère, son addiction à la drogue, son côté  »méchant garçon », on a envie de l’aider, de découvrir son passé avec lui, briser tout le mystère qui l’entoure. Son partenaire, Kasdan, a lui aussi une part de mystère qui l’entoure, mais ça ne m’a pas plus intéressé que ça. Quand il déballe son passé au Cameroun, une case se complète, mais je n’ai pas trouvé que cela donnait un plus à l’histoire.

– Tu veux rétablir la grande balance de la planète ? Forcer les multinationales à rendre leur liberté à leur main-d’œuvre ?
– Je veux qu’un jour, les multinationales ne puissent plus parler de « leur » main-d’œuvre. Qu’il n’y ait plus de possessif possible. Parce qu’il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’exploités.
Volokine expira lentement un filet de fumée :
– C’est irréel. C’est de l’utopie.
– C’est de l’utopie. C’est pour ça que c’est réel.
Francesca disait vrai. L’homme est fait pour rêver, c’est à dire pour combattre, et non subir. C’est la loi de l’évolution. Et surtout, l’homme est fait pour la poésie. Or, l’utopie est poétique. Et la poésie aura toujours raison contre le réalisme.

Un livre que je conseille vivement à tout amateur de thrillers…

Petit plus : L’adaptation cinéma du livre est prévue dans les salles pour le 26 juin 2013. Mais je ne vous conseille pas d’aller le voir. En effet, le scénariste a prit des libertés énormes, comme remplacer Volokine par un autre du nom de Salek, et a tout changé, de son nom à son histoire. Et comme le dénouement final du livre tient aussi sur le passé de Cédric, je vois mal comment il pourrait placer la fin de Grangé. C’est dommage !

[Chronique] Le journal d’Anne Frank

[Chronique] Le journal d’Anne Frank

le journal d'anne frank


Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans  » l’Annexe  » de l’immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l’un des plus émouvants sur la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi.

Mon avis

Tout le monde connait le journal d’Anne Frank, c’est un fait. Enfin tout le monde… Mais je reviendrais sur ce sujet plus tard ! Ce journal, c’est le témoignage d’une jeune fille juive, qui du jour au lendemain se retrouve obligée de se cacher avec sa famille, vivre en clandestinité, pour éviter de partir dans un de ces camps.

Vu qu’elle l’a écrit entre 12 et 14 ans, il est tout à fait compréhensible pour des jeunes de cet âge là. J’avais lu moi-même ce journal quand j’étais au collège, et ça m’avait touchée. En le relisant aujourd’hui, j’ai pu me rendre compte que Anne, dans cette épreuve, a beaucoup gagné en maturité. Ce qui est au début, juste un rapport quotidien de ce qui se passe dans l’annexe (disputes, vols, amitié, ect), devient plus philosophique, un travail sur notre jeune auteure, un point de vue plus mature sur ce qui se passe à l’annexe. La postface du livre nous en dit plus sur l’arrestation des habitants, ce qu’ils sont devenus, et comment la guerre s’est déroulée à partir du moment où la famille Frank se cache. Nous y trouvons aussi une mini-biographie sur Anne, qui nous permet d’en savoir un peu plus. Le seul point négatif, est qu’il n’y a pas de dessin ou plan de l’annexe, comme sur l’ancienne édition.

Je suis toujours étonnée de voir que ce livre n’est pas obligatoire au programme scolaire, ou qu’il n’est pas distribué au collège. A notre époque, ont nous offrait des dictionnaires qui ne nous ont pas servi à grand chose. Presque pas un mot sur le Journal en cours, le seul exemplaire du collège se trouvait au CDI et avait l’air presque neuf tellement il était peu lu. On oblige nos jeunes à lire des livres anciens en cours, des livres qui aujourd’hui ne les intéresses pas et leur donne une mauvaise image de la lecture, alors que la littérature française ne se compose pas uniquement de Guy de Maupassant ou de Victor Hugo. On fait 5 cours sur la 2nde guerre mondiale, et le double voir le triple pour apprendre le PIB des pays, qui euh… Franchement, ne sert pas à grand chose. Bref, ce livre là je compte bien le garder, pour le faire lire à mes enfants plus tard, car si l’école ne les envois pas lire de bons livres, n’essayent pas d’accroître plus que ça leur culture générale… Qui le fera ?

En bonus, une VDM publiée aujourd’hui:

Aujourd’hui, professeur de français au collège, je demande à mes élèves d’acheter le Journal d’Anne Frank. L’un d’entre eux m’a demandé le nom de l’auteur. VDM

[Chronique] Anges et démons – Dan Brown

[Chronique] Anges et démons – Dan Brown

anges et démons


Robert Langdon, le célèbre spécialiste de symbologie religieuse, est convoqué au CERN, en Suisse, pour déchiffrer un symbole gravé au fer rouge retrouvé sur le corps d’un éminent homme de science. Il s’agirait d’un crime commis par les Illuminati, une société secrète qui vient de resurgir après une éclipse de quatre siècles et a juré d’anéantir l’Église catholique. Langdon ne dispose que de quelques heures pour sauver le Vatican qu’une terrifiante bombe à retardement menace !

Mon avis

Anges & Démons a été écrit bien avant le célèbre Da Vinci Code, du même auteur, et ce fut une réelle surprise, que de voir que A&D est bien mieux ficelé que le Da Vinci. On y retrouve notre héros, Robert Langdon, professeur d’Harvard, spécialiste de symbologie religieuse, qui se retrouve une fois de plus avec un cadavre sur les bras et une énigme à résoudre. Mais cette fois-ci, l’enjeu est de taille : si il ne réussit pas, il aura des milliers de morts sur les bras.

J’ai eu du mal à m’accrocher au début. Tout le passage au CERN est long et fastidieux. A moins d’adorer que l’on vous fasse un long discours sur les protons, les neutrons, les masses et tout ce qui s’en suit, les 140 premières pages vous donneront plus envie d’arrêter toute suite cette lecture, et reléguer ce tome aux livres-barbecue. Pour ma part, quand j’ai commencé à voir qu’on parlait de la célèbre confrérie des Assassins, et en même temps de Rome, la famille Borgia et le Vatican, j’ai tout de suite posé mon livre pour me refaire un « Assassin’s Creed Brotherhood ». L’histoire prend enfin tout son sens et devient tout de suite plus intéressante quand l’enquête commence enfin, au Vatican.

Du début de l’enquête à sa résolution, en revanche, je n’ai pas pu lâcher ce roman, pas même pour faire une pause. Cette partie là est très intéressante, on en apprend pas mal sur le Vatican et l’art religieux. L’intrigue est bien menée, nous laisse réfléchir sur notre propre théorie, pour voir au final que cinq pages plus loin, on s’est trompé.

Mais le côté « quand il n’y en à plus, il y en à encore » est très présent à la fin. On va de révélations en révélations alors que 50 pages plus tôt, la conclusion de l’enquête était donnée. Certes, cette fin ajoute plus de crédit aux actes perpétrés par celui qui a fait renaître le mythe des Illuminati, mais elle est trop longue pour ce qui est censé être une conclusion finale.

C’est ce que j’appellerai sans conteste un bon livre, qui se laisserait relire sans prises de tête, si on oublie le début fastidieux et cette fin trop longue.

[Chronique] Mon journal intime – Lisa Azuelos

[Chronique] Mon journal intime – Lisa Azuelos

mon journal intime

  • Éditeur : JC Lattès/Le livre de poche (2009)
  • Pages : 158
  • Genre : Contemporain – adaptation
  • Prix : 5€
  • Acheter Mon journal intime

Lisa Azuelos est réalisatrice. Après Ainsi soient-elles et Comme t’y es belle, elle signe aujourd’hui LOL (Laughing Out Loud) et nous dévoile le journal intime de sa jeune héroïne. Où la réalité de la vie quotidienne d’une adolescente dépasse l’imagination des parents les plus paranos…

Mon avis

Le journal intime de Lola est la première chose que je voulais lire après avoir vu le film LOL. Et puis un beau matin, un swap à fait que ! → Dans ma PAL !

Comme son nom l’indique, on y trouve ici le journal intime de Lola, une adolescente perdue entre ses amours, le lycée, sa famille et ses amis, bref son point de vue. J’ai tout d’abord été déçue du format du livre. A l’instar de 41€ pour une poignée de psychotropes et 50 francs pour tout de Davy Mourier, on y trouve pas du tout le côté « journal intime ». Le pire, c’est que dans le film ET dans le livre, on parle du format agenda de ce journal. Ici, on y trouve des dates écrites au stylo, et un résumé du jour suivant les grands moments du film tapé en « Times new roman », bref de la même écriture que cet article.

Ce qui m’a aussi déçue, c’est les photos/post-it/emballage de préservatif et de sucette qui sont mal fait. Toujours en comparaison à 41€, ça ne fait pas du tout effet photo ou post-it. L’emballage de sucette souffre d’un photoshopage rose horrible, quand à ce qui est censé être un emballage de préservatif est juste un dessin. Et quand je vois que ce dernier et cité dans la lettre de la mère de Lola pour s’excuser d’avoir lu le journal, comme n’étant pas un dessin mais vraiment un emballage, ça m’hérisse le poil. Quand aux photos, la plupart ne sont même pas issus du film, mais du making-off. Quelques-unes ont étés prises dans les loges. Je trouve que c’est décevant, c’est censé être le journal de Lola, une lycéenne. Pas d’une jeune star projetée sous les feux des projecteurs.

De plus, je pense qu’il aurait été plus intelligent de laisser une ado écrire ce mini-journal. Là, on le sent que c’est un adulte qui l’a écrit. On le voit surtout à la tournure des phrases, des mots qui ne seraient jamais employés par une jeune fille, surtout dans son journal. Et Lisa Azuelos n’a même pas l’excuse que son personnage est doué, vu que c’est un peu une « mauvaise élève ». Des « Lol » et « Mdr » placés toutes les dix lignes, j’ai plus l’impression de voir une de mes belles-sœurs écrire qu’une ado. Quant à la lettre de la mère de Lola, à part un plus grand emploi de mots dits « complexes », le style d’écriture ne change pas à celui de sa fille, c’est dommage.

Ce livre apporte quand même un petit plus à l’histoire initiale, disons que je le conseillerais plus à une personne qui a aimé le film, sinon le lecteur ne trouverait pas un grand intérêt à lire ce journal.

[Chronique] Vampirates, Tome 1 : Les démons de l’océan – Justin Somper

[Chronique] Vampirates, Tome 1 : Les démons de l’océan – Justin Somper

Vampirates


2505. Le niveau des océans a monté. Une nouvelle ère de piraterie a commencé. Pris dans une violente tempête, Grace et Connor, des jumeaux, font naufrage au milieu de l’océan. Recueilli par un bateau pirate, Connor apprend très vite à manier le sabre. Mais est-il fait pour devenir pirate ? Grace, quant à elle, se trouve à bord d’un mystérieux navire. Enfermée à double tour, elle sait qu’on ne lui fera pas de mal tant qu’elle suivra les règles dictées par le capitaine.
Naviguant l’un et l’autre vers des eaux inexplorées, une seule chose compte désormais pour eux : se retrouver.

Mon avis

Vampirates est un livre dont je me suis retrouvée « propriétaire temporaire » il y a maintenant 2 ans. On me promettait une bonne lecture. Les seules chroniques de Livraddict sur ce livre me le promettait aussi, mais leurs auteurs se demandaient oh pourquoi, les éditions Hachette ont arrêté la publication au troisième tome. Faute de public, paraît-il. Mais pourquoi ? Après avoir lu ce premier tome, je crois avoir la réponse à votre question.

D’un premier abord, le style d’écriture est déplaisant. Des phrases très courtes et mal tournées par moment, rendant la compréhension compliquée. L’auteur se répète énormément, il n’est pas rare de voir répété trois fois la même information dans le même chapitre. Les chapitres seraient long, ça irait. Mais là ils font entre trois et dix pages . Les prénoms des personnages sont trop souvent répétés même quand le chapitre ne parlent que de trois d’entre eux. Il est très rares qu’ils soient remplacés par des « la sœur de Connor », « son garde du corps », « son frère ». Bref, de quoi rendre la lecture… Insipide. J’ai eu l’impression de lire un livre pour enfants.

Ensuite l’histoire. Replaçons le contexte. Nous sommes en 2505, dans le futur donc. Deux faux jumeaux vivent avec leur père dans un phare. Sept ans après, ce dernier meurt. Les autorités du village ne s’inquiètent pas de placer les deux enfants de 14 ans à l’orphelinat, ou même dans la famille qui se propose de les accueillir. Non, c’est à eux de choisir où ils doivent aller. Ils vont nargué la directrice de l’orphelinat et la mère qui se propose de les garder, puis ils fuient sur un bateau, autrefois celui de leur père mais saisit par la banque, vers je-ne-sais-où. Il y a une tempête, ils se font recueillir chacun par un navire différent. Le frère chez des pirates normaux, et la sœur par les Vampirates. Des vampires-pirates qui font tout pour contrôler leur soif pour pas la mordre… J’ai envie de crier au what the fuck tant cette histoire ne tient absolument pas debout ! (Comme le film Warm bodies avec l’humaine qui sort avec un zombie… )

L’histoire serait creusée, elle avancerait, ça irait. Mais même pas. J’ai trouvé ce premier tome ennuyeux. À chaque chapitre, on passe de Connor à Grace. Les passages du frère sont totalement vides de sens et sans aucun intérêt, j’ai préférer à partir de la page 150 de ne plus les lire. Quand aux passages de la sœur, ils sont un peu plus intéressants, mais on tape dans l’illogique et l’incohérence totale.

Bref, comme dirait mon chéri, c’est un livre-barbecue. Un livre qui sert à allumer le barbec’ du dimanche, au moins les 10,50€ du bouquin ne seront pas perdus pour tout le monde… Vous l’aurez compris, je ne prendrais pas la peine de lire la suite.