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[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

kasane 2


Après avoir sauté le pas en volant le visage de son amie Iku le jour de la première de la pièce du lycée, Kasane découvre le plaisir d’évoluer sans complexes en public… Sur scène, elle resplendit et sa prestation fait sensation, au point d’attirer le regard d’un vieil ami de sa mère, Kingo Habuta.

Lorsque ce dernier vient trouver l’adolescente, il lui révèle que la grande Sukego Fuchi a connu la même situation qu’elle… Et qu’elle l’a chargé de lui trouver un rôle! Il présente alors Kasane à Nina Tanzawa, une jeune actrice qui tente de percer dans le milieu, avant de lui proposer un étrange marché…

Mon avis

Habuka a trouvé qui Kasane allait bien remplacer. Il met donc la jeune fille en contact avec Nina, une actrice au visage magnifique, mais au jeu de scène qui n’est pas à la hauteur. Alors Kasane va accepter de l’aider, en commençant par lui voler son visage…

Nous reprenons donc là où nous nous étions arrêtés, à la fin du premier tome. Kasane a trouvé quelqu’un a remplacer, et cette personne, Nina, compte beaucoup sur ce remplacement. Mais quand les sentiments s’en mêlent, cela devient autre chose ! Car Kasane va découvrir ces nouveaux sentiments, qui ne vont pas être au goût de tout le monde.

Le personnage de Nina est introduit très rapidement, et dans les grandes lignes, c’est une jeune femme orgueilleuse et désespérée. Nous allons voir sa vie lui échapper – entre la raison du remplacement et Kasane – , malgré ses tentatives pour reprendre le contrôle. C’est un personnage très intéressant, et j’ai hâte de voir son évolution aux côtés de Kasane. Car l’une dans la peau de l’autre, vont comprendre ce que vit l’autre. Est-ce que les filles en ressortiront plus grandies, ou déchirées ?

J’ai tellement hâte de lire la suite, cela promet avec la fin de ce tome, et amènera une perspective très intéressante. De plus, avec la découverte des sentiments autres que la haine pour Kasaneun moment très beau – , c’est une histoire qui fait passer les lecteurs par beaucoup d’émotions différentes.

Graphiquement, les scènes où Kasane a le visage de Nina sont magnifiques, je les trouve plus réussies que celles de Iku, l’ancienne amie de la voleuse. Quant aux planches où Kasane joue sur scènes, elles sont de plus en plus magnifiques !

En bref, une suite meilleure que le premier tome – que j’avais beaucoup aimé. C’est un nouveau coup de coeur pour moi !

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 1 – Daruma Matsuura

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 1 – Daruma Matsuura

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  • Éditeur : Ki-oon (2016)
  • Genre : Seinen
  • Prix : 7.65€
  • Acheter Kasane

Kasane est une fillette au visage repoussant, presque difforme, régulièrement insultée et maltraitée par ses camarades de classe. Sa mère, actrice de premier plan célèbre pour son immense beauté, lui a laissé pour seul souvenir un tube de rouge à lèvres et une consigne mystérieuse : “Si un jour ta vie devient trop insupportable, maquille tes lèvres, approche l’objet de ta convoitise et embrasse-le.”

Quand, au bord du désespoir, Kasane s’exécute, elle fait une découverte incroyable : le rouge à lèvres légué par sa mère lui permet de s’approprier le visage de ses victimes ! À la fois malédiction et bénédiction, cet héritage va offrir à la jeune femme un avenir auquel elle n’osait rêver jusqu’alors…

Mon avis

Kasane est une jeune fille solitaire. Moquée et subissant les brimades de ses camarades à cause de son visage déformé, la jeune fille se renferme et pense régulièrement à sa mère. Cette dernière lui a légué un rouge à lèvre avant de mourir, qui aurait une bien étrange particularité. Si Kasane l’applique sur ses lèvres, puis embrasse une autre personne, alors elle prendra son visage et pourra dire au revoir à sa laideur. Mais les choses ne vont pas être si simples et l’amènera à se remettre en question…

On commence ce manga par la toute première utilisation du rouge à lèvre par la jeune fille : les moqueries et insultes sont déjà là – les enfants sont horribles entre eux – et ses camarades ont l’idée de l’humilier lors d’une représentation de Cendrillon en lui offrant le premier rôle. kasaneMais il se trouve que Kasane s’en sort plutôt bien sur scène. Alors que l’instigatrice de ce qui devait être une humiliation éloigne Kasane pour pouvoir finir la pièce à sa place, elle ne s’attendait surement pas à se faire voler son visage. Cet épisode se terminant dramatiquement, la voleuse se jure de ne plus jamais réessayer le rouge à lèvre de sa mère.

Et on avance dans le temps, on passe directement au moment où tout va basculer pour Kasane, qui va se retrouver à briser sa promesse. La voleuse est aujourd’hui plus âgée, et commence à réfléchir à la portée de ses actes : peut-elle voler le visage d’une fille qui lui tendait la main ? Est-ce que derrière le visage d’une autre reste-t-elle une bonne comédienne ? Ou sa laideur prend le dessus de tout ? Elle se rend compte qu’elle aime cette confiance en soi qu’elle n’a pas avec son vrai visage, que tout lui semble plus facile… J’ai particulièrement aimé le cheminement psychologique de Kasane. C’est également le début des questions sur sa mère, avait-elle toujours cette beauté, ou a-t-elle volé un visage – une vie – pour vivre ses rêves sur les planches ?  J’ai hâte de voir comment tout cela évoluera par la suite !

Les graphismes jouent beaucoup sur l’histoire. J’adore ces dessins old-school, la beauté est assez bien représentée, avec des traits très fins, tandis que la laideur n’est jamais totalement montrée, toujours cachée derrière un masque ou les cheveux de Kasane. Cela joue énormément sur l’imaginaire du lecteur qui va essayer de composer un visage à la jeune fille, suivant comment nous percevons nous même la laideur, car après tout, cela reste subjectif. En tout cas, c’est un sans faute, les proportions sont parfaites, les personnages sont tous très bien travaillés et sont facilement reconnaissables malgré leurs ressemblances sur certains plans.

En bref, Kasane – La voleuse de visage est un manga basé sur la beauté, évoluant pour ce premier tome dans un lycée, sur des petites scènes de théâtres scolaires. Il y a fort à parier que le décor change par la suite. Le harcèlement scolaire joue un très grand rôle dans l’histoire de Kasane, car si elle ne vivait pas ces violences, elle ne serait pas obligée de voler le visage des autres pour pouvoir vivre normalement, aller jusqu’au bout de ce qu’elle entreprend. Les graphismes sont ici très important et  ne manqueront pas de ravir ceux qui attendaient avec impatience la publication française de cette série. Pour ma part, je suivrais cette série avec une grande attention !

Chronique publiée initialement sur manga-sanctuary

[Chronique] Assassin’s Creed Awakening, Volume 1- Takashi Yano & Kenzi Oiwa

[Chronique] Assassin’s Creed Awakening, Volume 1- Takashi Yano & Kenzi Oiwa

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1715. Les Pirates règnent en maîtres sur les Caraïbes et viennent d’y fonder leur propre république où corruption, avarice et cruauté sont désormais monnaie courante.

Capitaine sans foi ni loi engagé dans une quête perpétuelle de richesses, Edward Kenway écume sans relâche les mers. Considéré comme l’un des Pirates les plus redoutables de son temps, ce combattant féroce et aguerri va se retrouver malgré lui projeté au cœur du conflit millénaire qui oppose les Assassins aux Templiers…

Mon avis

Assassin’s Creed, qui ne connait pas cette saga ? D’abord un jeu-vidéo, décliné en BD et romans et bientôt en film, nous le retrouvons cette fois-ci sous la forme d’un manga, et nous partons sur les bases de Black Flag. Nous sommes aux côtés de Edward Kenway, un homme qui s’est lancé dans la piraterie pour pouvoir s’offrir – et à sa femme – un avenir meilleur. Mais au cours d’une bataille en mer, la vie d’Edward va changer du tout au tout.

Alors, autant être clairs dès le début, Assassin’s Creed Awakening n’a rien à voir avec le jeu. Les mangakas ont pris les bases de Black Flag, et cela ne va pas plus loin. Et par certains côtés, il y a une question qui me revient sans cesse avec ce premier tome tome : Qu’avez-vous fait à Adewalé et Kidd ?
Dans le jeu, Adé est un esclave noir qui s’est affranchi et est devenu pirate. Second de Kenway, charismatique, edward kenwayprofond, n’hésitant pas à remettre son capitaine sur les rails quand il le faut. Quand Edward le présente à ses « collègues » pirates qui commencent à se la jouer racistes, le capitaine n’hésite pas à prendre la défense de son second qu’il estime beaucoup. Dans le manga, Adewalé n’a pas de nom, n’a que cinq pauvres phrases et la première chose que pense de lui Edward est « Qui m’a fichu cet abruti comme second ».

Et Kidd. Retour au jeu : femme travestie en homme pour faciliter sa carrière en tant que pirate, est un personnage très intéressant dont l’évolution m’avait beaucoup marquée. Son destin est tragique, puisque être une femme et être pirate, c’était pas non plus le top comme situation en 1700. Dans le premier tome de Awakening, Kidd est un homme vaguement androgyne qui a pour secret celui d’être assassinJe trouve cela dommage que l’on passe sous silence – que l’on modifie et mixe – les histoires de ces deux personnages qui représentent une sacré minorité : on en trouvait pas à tous les coins de rue, des esclaves affranchis et des femmes pirates. Pour ce qui est de l’histoire, c’est extrêmement raccourci, modifié et assaisonné à la sauce shônen, à vrai dire je m’y attendais…

Concernant l’époque actuelle, on intègre un nouveau descendant : Masato Yagyû, un adolescent japonais. Abandonné par sa mère et vivant seul avec son père, il est invité par Abstergo à venir tester un jeu-vidéo. En vérité, il va revivre la vie de Edward grâce à l’Animus (Animus qui est celui du premier jeu, dans Black Flag on a des Animus sous forme de PCs). Bien que l’effet de transfert à cause de l’animus soit toujours présent, on pousse plus loin avec ce qui s’est déjà fait avec Sword Art Online : Si Masato meurt dans l’Animus, il meurt IRL aussi. Heureusement que le jeu n’est pas calqué sur ce système !

Côté graphismes, ceux de notre époque ne sont pas folichons, c’est même assez classique. Concernant ceux retraçant la vie de Kenway, un soin a été apporté aux tenues des pirates et les combats sont dynamiques. Mais les expressions sont trop exagérées par moments et il y a peu de décors qui accrochent l’œil.

En bref, Assassin’s Creed Awakening, c’est comme pour le premier roman retraçant la vie d’Ezio Auditore : pas grand chose à voir avec les jeux. Si comme moi vous les avez déjà fini plusieurs fois, et êtes incollables sur l’univers des assassins, il vaut mieux passer. Pour quelqu’un qui n’y a jamais joué ou qui n’a a peine touché aux jeux, ce manga pourrait plaire.

[Chronique] Übel Blatt, Volume 6 – Etorouji Shiono

[Chronique] Übel Blatt, Volume 6 – Etorouji Shiono

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Alors que Koinzell affronte les quatre chevaliers lancés à sa poursuite par Rosen, le comte Barrestar, qui sombre de plus en plus dans la folie ordonne un assaut dévastateur sur la ville libre de Jullas-Abllas.
Au milieu de ce chaos Ato, grièvement blessée, lutte contre la mort…

Mon avis

Übel Blatt m’avait conquise jusqu’ici, aucune fausse note n’était à soulever. Mais voilà, ce sixième volume ne me satisfait pas sur plusieurs points…

Mais revenons à l’histoire. Koinzell est toujours dans la ville libre, cherchant un moyen d’en finir avec Barrestar, qui n’est pas loin. Sauf qu’une petite troupe est à la poursuite du tueur de héros, et que Ato est sur le point de mourir en ayant voulu aider Koinzell.

Il y a deux choses qui m’ont faite grincer des dents dans ce sixième tome, dont l’un est sous spoiler, donc à vos risques et périls !

Ato
Ato qui est sur le point de mourir, reçoit le sang de Koinzell pour vivre et acquérir de sa puissance, qui rappelons-le, se déclanche grâce au pouvoir de la lune. Sauf que Ato n’attend pas que la lune débarque et commence à se battre 10000 fois mieux qu’avant aux côtés de Koinzell… en plein jour. Logique. Sachant qu’on apprend dans les premiers tomes que Koinzell a mit plusieurs jours avant de se lever après sa transformation!

L’autre problème, c’est que ça tourne méchamment au fan service. Autant avant, voir un sein était parfaitement dans le contexte. Là, c’est totalement gratuit pendant le spoil d’en haut ! Ce n’est pas parce qu’un personnage féminin s’est pris une raclé pendant un combat, que tous ses vêtements sont déchirés (et par magie en plus…) et qu’il reste juste une bande de tissus qui ne cache plus rien… Bref, du fan service sacrément injustifié qui n’a pas sa place ici.

Mais mis à part ça, on avance dans l’intrigue et ça rattrape tout le reste. Le peuple est en train de se poser des questions sur leur héros et sur le tueur de héros… Qui est vraiment mauvais, et qui est vraiment bon? Le peuple se ralliera-t-il derrière Koinzell?

En bref, nous avons déjà vu mieux dans la saga, et j’espère que la suite ne me décevra pas !

 

[Chronique] Judge, Volume 3 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Judge, Volume 3 – Yoshiki Tonogai

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Pour chaque adolescent le mot d’ordre est simple : survivre, quitte à condamner son voisin à mort !
Le jeu continue… prêts pour le second vote ?

Mon avis

Milieu de série, et ça traîne déjà des pieds… Yoshiki Tonogai m’a habituée à bien mieux que ça !

Parce que là, nous n’apprenons rien. La big révélation se voulait être qu’il y ait quelqu’un avec eux qui exécute les sentences, mais très franchement, qui ne s’y attendais pas ? Surtout pour ceux qui comme moi ont pu déjà lire Doubt, on le voyait venir à des kilomètres !

Donc, ce troisième tome se concentre sur le deuxième vote, et point de surprise là aussi : les gentils sont gentils, les méchants sont méchants et je mettrais ma main à couper que le tueur est une tueuse et qu’elle est dans le groupe des gentils. Simple déduction, mais je me trompe peut-être.

Mais je m’attendais à mieux, je m’attendais à de la grosse révélation, qu’on en apprenne plus sur le passé de chacun ! Je m’attendais à tout, sauf à ça ! Maintenant, il y a juste trois fois plus de questions, et pas l’ombre d’une seule réponse… Et certaines similitudes avec Doubt recommencent à pointer le bout de leur nez, ce qui s’annonce pas forcément génial !

J’espère que la suite avancera mieux que ça, parce ce que pour l’instant ce n’est pas gagné !

[Chronique] Tsukihime, Volume 1 – Sasakishonen

[Chronique] Tsukihime, Volume 1 – Sasakishonen

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Victime d’un grave accident dans son enfance, Shiki a hérité d’un pouvoir aussi mystérieux qu’effrayant : il peut discerner les lignes vitales qui traversent chaque objet ou être vivant. En découpant ces lignes, il peut tuer et détruire avec une facilité déconcertante : sa lame s’enfonce comme dans du beurre dans le plus solide des matériaux. Malheureusement, ce pouvoir fait aussi monter en lui d’irrésistibles pulsions meurtrières…

Mon avis

J’avais lu ce premier tome il y a maintenant six ans, et quand je l’ai vu dans la bibliothèque d’un ami, je lui ai emprunté, histoire de me remettre dans le bain. Et pour le coup, j’ai bien fait! Je compte me faire cette série quand j’aurais fini les autres 🙂

Ce premier tome met en avant Shiki, une jeune homme qui, depuis un accident, voit des lignes sur les personnes et les objets. En suivant ces lignes avec une lame, il est capable de tuer instantanément et de détruire tout ce qu’il veut. Huit ans après, il croise une jeune femme dans la rue et la tue, sauf que le lendemain, elle est là, bien vivante, car c’est un vampire…

Un tome d’introduction plein de promesses et qui se targue d’avoir de gros scènes d’actions dès le départ, dans un univers totalement mature, voilà l’idée d’un chouette manga que je me fais, et Tsukihime l’a fait. Les personnages sont réfléchis, et se posent des questions sur leurs actes, s’intéressant plus à l’ennemi qu’à la poitrine des filles d’à côté. Et sérieusement, ça fait du bien.

Côté graphismes, le trait est simple mais précis (tout comme l’intrigue). On a à faire à un manga épuré, si épuré que ça en fluidifie la lecture, Sasakishonen ne se perd pas dans les détails. Les personnages sont bien définis, reconnaissables très facilement, que l’on soit en plein flashback ou non.

En bref, que ce soit l’intrigue ou graphiquement, Tsukihime est un manga qui se laisse lire et apprécié, avec une certaine légèreté qui ne dérange pas, malgré le côté « mature » que veut donner le mangaka à sa série.

[Chronique] King’s Game, Volume 1 – Nobuaki Kanazawa & Hitori Renda

[Chronique] King’s Game, Volume 1 – Nobuaki Kanazawa & Hitori Renda

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Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange message qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. À en croire le mystérieux expéditeur du mail, la classe entière participe à un “King’s Game”, un jeu du Roi auquel elle ne peut se soustraire. Jour après jour, à minuit pile, un nouveau défi s’affiche sur le téléphone portable des lycéens, qui finissent par découvrir la cruelle vérité : ils ont 24 heures pour exécuter les ordres du Roi, et la sanction en cas de désobéissance est la mort.

Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? La mort s’abat inéluctablement sur ses jeunes victimes, où qu’elles se trouvent et quoi qu’elles tentent pour s’échapper. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à démasquer le Roi avant qu’il ne soit trop tard ?

Mon avis

J’ai longtemps évité ce manga. Sorti pendant la période où pas mal de mangakas essayaient de surfer sur la vague du succès de Yoshiki Tonogai avec Doubt et Judge, après feuilletage de ce premier tome, il m’était apparu comme un reboot des sagas de Tonogai, avec du sexe en plus. Après lecture, j’en était vraiment pas loin…

En effet, à minuit le Roi envoie un nouveau gage aux élèves d’une même classe et si ils ne réalisent pas son ordre, les élèves qui devaient réaliser ce gage meurent, bien souvent par pendaison. Ça va du gage gentillet du style « embrasse ta voisine de classe » à « couche avec untel, sinon vous mourrez tous les deux ». En bref, que des gages « physiques » (pour ne pas dire sexuels), qui enlèvent tout le côté horrifique du manga. On aurait pu avoir peur si les gages étaient un peu plus diversifiés et si les personnages n’avaient pas des réactions totalement exagérées.

Que ce soit les élèves comme les adultes, les réactions sont trop exagérées. Entre celle qui se prostitue pour gagner un concours de popularité, celui qui bat un de ses camarades parce qu’il a du coucher avec sa copine pour un gage (c’était ça où elle mourrait, estime toi heureux, mec) ou leurs réactions en général face aux ordres du roi, c’est beaucoup trop. Quant aux adultes, les seuls au courant sont des policiers qui n’y croient pas une seule seconde. Je ne sais pas, moi j’enquête sur des suicides inexpliqués de jeunes et une classe entière me dit que c’est la faute du King’s Game et me parle des mails, je prend le groupe au sérieux et tente le tout pour remonter jusqu’au destinataire des mails, ce qui me paraît 10000 fois plus logique.

Côté graphismes, le découpage des cases n’est pas fluide avant la fin du manga qui est bien plus structuré. Les dessins sont bien réalisés, le trait est fin, mais on peut regretter que les expressions des personnages soient autant exagérées que dans le texte et qu’elles soient réutilisées en permanence, sans se donner la peine de les modifier légèrement. Les personnages sont bien travaillés et on les reconnait parfaitement, tout en restant dans les codes du manga. Le style et beaucoup trop fouillis (pour ne pas dire bordélique), on en prend plein les yeux, mais pas dans le bon sens du terme.

En bref, ce premier tome ne m’a pas plus séduite que ça, j’en suis presque déçue. Je lirais le deuxième tome pour laisser une chance à ce manga, mais il est clair que ce ne sera pas tout de suite pour moi.

[Chronique] Judge, Volume 2 – Yoshiki Tonogai

[Chronique] Judge, Volume 2 – Yoshiki Tonogai

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Pris au piège par le mécanisme du jeu, les adolescents se résignent à procéder au vote. Seulement, à l’heure de choisir qui doit mourir, quelqu’un manque à l’appel… Le garçon au masque d’ours a préféré se cloîtrer dans sa cellule, condamnant ainsi tout le monde à mort.

Mais pour Hiro, pas question de sacrifier qui que ce soit ! Il pense avoir trouvé la solution-miracle. Encore faut-il que ses compagnons d’infortune acceptent de se faire confiance. Si un seul d’entre eux doute, c’est la mort qui les attend au tournant…

Mon avis

Ayant trouvé toute la suite de Judge d’occas’ pour le prix d’un manga, je me suis dit que j’allais faire un petit effort avec cette saga. Hé oui, la fan de Doubt qui est en moi n’a pas trop aimé l’auto-plagiat de son mangaka, et les énoooormes ressemblances avec la première série de Mr. Tonogai.

Bref, on retrouve nos jeunes, tous enfermés les uns avec les autres, dans l’attente de leur jugement. En effet, nous les avions laissés au premier tome en plein vote. Ils avaient trouver l’idée de tous voter pour sois même, pour éviter que l’un d’eux subisse le jugement… Est-ce qu’ils l’ont fait?

Cette fois-ci, notre mangaka s’améliore et tente de faire oublier les similitudes avec Doubt en changeant certains traits de caractères, les accentuant et nous fait oublier les connaissances de nos personnages, en mettant en avant d’autres traits de leur personnalité, d’autres connaissances à leur disposition. Du coup, on à moins l’impression que nous lisons une V.2 de Doubt, en espérant qu’il reste sur cette lancée par la suite.

La tension est à son comble, c’est quand on croit que c’est enfin bon, que Yoshiki Tonogai ré-installe un climat de peur et de paranoïa  – mais qui est un habitué de ses œuvres cherche là où aucun personnage n’a encore chercher pour se sortir de là. J’avais déjà ma petite idée en tête, et je crois bien que je vais rester sur celle-ci, à savoir que ça doit être leurs proches qui leur joue ce coup-là. On verra bien si j’ai raison, héhé!

En bref, une bonne suite, des améliorations, croisons les doigts pour que ce soit pareil par la suite!

[Chronique] Übel Blatt, Volume 5 – Etorouji Shiono

[Chronique] Übel Blatt, Volume 5 – Etorouji Shiono

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Après avoir éliminé sa première cible, Köinzell se dirige vers la ville libre de Jullas-Abllas pour y préparer l’assassinat du comte Barestar et poursuivre sa sombre vengeance.
Mais les rumeurs concernant le « rebelle tueur de héros » se répandent comme la poudre et les obstacles sont de plus en plus nombreux sur la route de Köinzell…

Mon avis

Nous retrouvons notre semi-elfe suite à sa première victoire contre le Comte Schtemwolech, dans la ville libre de Jullas-Abllas, tâtant le terrain pour s’occuper de sa prochaine cible, le Comte Barestar, devenu complètement paranoïaque depuis qu’il sait que Koïnzell est à sa poursuite. Tellement il en a peur, qu’il voit n’importe où un signe qu’une personne veut le tuer, même si ce n’est pas forcément le cas. Ses hommes, obligés de donner des résultats, n’hésitent pas à tuer, violer, torturer, mener une véritable inquisition dans le comté, mais ils croiseront la route du semi-elfe, bien décider à ne pas laisser les autres mourir à cause d’un seul homme.

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Altea sert enfin à quelque chose, comme aider Koïnzell à prendre la fuite ou pour se cacher dans la ville libre grâce à ses contacts, des personnes qu’elle avait fait passé à l’époque pour qu’ils se rendent dans un endroit sûr. Du côté des Comtes, on se prépare, mais c’est surtout le Marquis Glenn qui prend les devants en envoyant -encore- ses hommes à la recherche de Koïnzell, qui se retrouve dans un face à face assez sanglant, arrivera-t-il à s’en sortir?

Je suis contente de voir qu’un bon coup de pied a été donné à l’histoire, notamment du côté d’Altea et des Comtes, vu qu’on apprend certaines petites choses sur leur passé commun et que certains personnages semblent ne plus être inactifs. L’histoire avance et la fin de ce cinquième tome est particulièrement décisive, certains évènements vont engendrés une petite suite de problème qu’il faudra très vite prendre en considération…

[Chronique] Pandora Hearts, Volume 1 – Jun Mochizuki

[Chronique] Pandora Hearts, Volume 1 – Jun Mochizuki

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Oz Vessalius, 15 ans, est l’héritier d’un des quatre grands duchés du pays. Le jour de sa cérémonie de passage à l’âge adulte, des bourreaux masqués le précipitent dans un monde sombre et confus : l’Abysse, pour un crime dont il ignore tout. Dans cette prison à l’écart du temps, il rencontre Alice, une jeune fille aux pouvoirs mystérieux, qui lui propose de nouer un pacte pour l’arracher à ce cauchemar. Mais l’organisation secrète Pandora, qui a pour mission de lever le voile sur les mystères de l’Abysse, attend son retour de pied ferme…

Mon avis

Pandora Hearts a été LA surprise de ce début d’année. On m’a offert ce premier tome pour mes 21 ans (merci Vince ! :) ), et je ne m’y attendais absolument pas. C’est un manga dont on me parlait souvent, m’en disant que du bien et je n’ai jamais pensé un seul instant à le mettre dans ma wishlist, ni même à le feuilleter en librairie. Si on ne me l’avait pas offert, je crois que ce manga serait resté dans les méandres de l’oubli et franchement, ça aurait été dommage. Retour sur un shonen simple, au scénario qui change de l’ordinaire, mais terriblement efficace…

Oz est un jeune garçon de quinze ans qui s’apprête à assister à sa cérémonie de passage à l’âge adulte, que tout jeune aristocrate se doit de réaliser. Mais rien ne se passe comme prévu pendant la cérémonie, et Oz est envoyé dans l’Abysse, lieu qui tient de légende terrifiante, voir même de contes de vieilles femmes pour effrayer les enfants qui ne sont pas sages. Sauf que la réalité est tout autre, l’Abysse existe et elle renferme des monstres appelés chains, des espèces de bestioles super bizarres et flippantes

Ce premier tome est clairement un tome d’introduction, aka le « je pose mes bases, ceci est un prologue, revenez au tome 2, on commencera à parler sérieusement ». L’univers est posé, l’ambiance également, les personnages principaux sont présentés, bref à part un peu d’action, il ne faut pas en attendre beaucoup de ce premier tome -comme tous les premiers tomes des shonens-.

Côté graphisme, rien de révolutionnaire. Vous avez lu Vampire Knight, Secret Service : Maison de Ayakashi ? Bah c’est pareil en faite. Les moments les plus sombres de l’histoire me font penser à Kaori Yuki… Bon ce n’est pas un mal, ce sont de bons mangakas, on sent bien d’où vient l’influence de Jun, mais comme c’est son tout premier manga, on lui pardonne très facilement !

En bref, un premier tome d’introduction simple mais efficace, quelques passages sombres et une grosse influence dans le dessin qui ne passe pas inaperçue, un bon petit moment de lecture avec une seule envie une fois ce premier tome achevée, celle de lire la suite.