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[Chronique] La balle rouge – Patrick Bousquet

[Chronique] La balle rouge – Patrick Bousquet

la balle rouge

  • Éditeur : Serpenoise (2000)
  • Pages : 96
  • Genre : Historique, jeunesse
  • Plus édité

Je suis une balle rouge.
J’appartenais à un enfant nommé Samuel,
mais que tout le monde appelait Sam.
C’était hier…
En Europe.
Pas loin d’ici…
Au temps des nouveaux barbares…

C’est une histoire terrible que la mienne
Une histoire incroyable
Mais aussi une histoire d’espérance.

Alors voilà …

Mon avis

La petite balle rouge nous fait revivre la seconde guerre mondiale, surtout la partie de la Rafle, jusqu’à la fin de la guerre, le tout raconté par une petite balle rouge qui a appartenu à un petit garçon, Samuel. Mais une fois arrivé au camps de concentration, les enfants, les femmes et les personnes âgées sont séparées des hommes valides. Alors Sam laisse sa petite balle à son père, qui reverra sa femme et son fils pour la dernière fois…

La petite balle rouge va donc accompagner Josué pendant toutes ces années, et écoutera ses confidences quand celui-ci sera à bout. La petite balle nous livre en ces 96 pages un condensé de ce qu’il a pu vivre et voir, mais le tout raconté de sorte à ce que son récit soit adapté à tous, même aux plus jeunes. Personnellement, c’est un livre que je n’hésiterais pas à faire lire à mon petit frère ou à ma petite sœur.

Une petite annexe en fin de livre rappelle les grandes dates de la 2nde guerre mondiale, mais aussi à travers une carte où se trouvait les principaux camps allemand (concentration et extermination). Pour ceux qui veulent approfondir après cette lecture, l’auteur nous laisse une filmographie et une bibliographie complète.

Un petit livre touchant et très émouvant, qui n’est malheureusement plus édité. Vous pouvez le trouver d’occasion ou alors peut-être dans une des prochaines boxs de pandore. Moi, c’est grâce à la box que j’ai pu le lire 🙂

[Chronique] Une saison à Longbourn – Jo Baker

[Chronique] Une saison à Longbourn – Jo Baker

une saison à longbourn


Sur le domaine de Longbourn, vivent Mr et Mrs Bennet et leurs vénérables filles, en âge de se marier.
À l’étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans le célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici des êtres de chair et de sang qui, du matin au soir, astiquent, frottent, pétrissent et vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs bien-aimés patrons. Mais ce que les domestiques font dans la cuisine, sans être observés, pendant qu’Elizabeth et Darcy tombent amoureux à l’étage, relève d’eux seuls… Une histoire d’amour peut en cacher une autre, et qui sait quel secret enfoui risque de ressurgir.

 

Mon avis

Vous qui avez lu Orgueil et préjugés de Jane Austen, avez toujours rêvé de découvrir cette histoire vue par d’autres personnages? Et vous aimez la série Downton Abbey? Et bien Jo Baker l’a fait. Sauf que moi, je n’ai ni lu Orgueil et préjugés, ni vu le film, ni lu un seul livre de Jane Austen, et je ne regarde pas Downton Abbey. Une chronique d’une fille complètement lâchée dans un univers qu’elle ne connais pas, maîtrise pas, et qu’elle n’a pas l’habitude de lire. Parce que chez Once upon a Time, on est comme ça, on aime se lancer dans les bras d’un univers totalement inconnu 😀

On y relate donc la petite vie de Sarah, femme de chambre chez les Bennet. Domestique dans cette famille avec Les Hills et Polly, son petit monde parfait sera vite remis en question avec l’arrivée de James Smith, le nouveau valet de la famille. D’abord méfiante, à moitié conspiratrice pour se faire remarquer, elle va remettre en question sa vie de servitude dans la campagne Londonienne, rêvant de vivre à Londres, dans les bras du valet de Netherfield, tandis que James tombera sous son charme…

Jo Baker nous dépeins un portrait de la vie des domestiques du 18è siècle, une vie de semi-esclave quand on y pense, servant une noble famille qui est bien au dessus de leurs petits problèmes de domestiques. Nous allons ainsi les suivre, du lever au coucher, nettoyant, récurant, cuisinant, servant, le tout dans une description très minutieuse de l’instant, pour en faire profiter le lecteur. Mais le lecteur s’ennuiera bien vite après la troisième description de « comment laver les robes et froufrous de ses dames, qu’elles ont tâché dernièrement ». C’est un gros bémol à ce roman, c’est que tout est répété, re-décrit, même si l’acte en lui-même a été fait la veille.

Je me suis ennuyée jusqu’à ce que Sarah nourrisse des soupçons à propos de James. En effet, suivre les tranches de vies des domestiques qui blanchissent le linge, ce n’est pas ce qu’on pourrait qualifier d’intéressant, de divertissant, surtout que Sarah ne nourrit aucune idée de liberté ou autre avant ce moment, on ne fait donc que suivre ses tâches ménagères. Quand enfin arrive ce moment, j’ai eu vite envie de savoir où nous mèneraient les idées de Sarah et le mini triangle amoureux entre le valet de Netherfield, James, et la femme de chambre.

Je ne me suis pas attachée à un personnage en particulier. J’ai juste trouvé James mystérieux, mais sans plus. Je n’ai pas particulièrement apprécié Sarah, ni même Polly ou une des filles Bennet, trouvant qu’on ne s’arrête pas vraiment sur chacun des personnages. Certes, nous suivons leurs idées, leurs envies, leur vie, mais que savons-nous de plus, si ce n’est que Mr. Bennet m’a laissé l’impression d’être radin et associable, sa femme un peu folle et leurs filles qui se laissent tomber dans les bras du premier homme riche venu. Côté domestiques, Mr. Hills est vieux, croulant, porté sur la bouteille, sa femme, minutieuse et complètement lourde, Polly, jeune et trop naïve, tout comme Sarah, qui rêve de liberté et de richesse alors qu’elle n’est que servante?

La révélation que l’on attendait durant cette lecture m’a parue un peu fade, compte tenu du reste de l’histoire, et j’en reste un peu déçue, je m’attendais à quelque chose d’autre…

En bref, je ne peux pas tellement dire que j’ai aimé, j’ai laissé cette lecture traîner en longueur et c’est à reculons que je reprenais ma lecture, n’ayant pas vraiment trouvé un élément assez accrocheur dans l’histoire pour me donner envie de continuer. Je réserverais ce roman pour les fans de Jane Austen, d’Orgueil et préjugés et de Downton Abbey. Cependant, merci aux éditions Stock et à Libfly pour ce partenariat.

[Chronique] Le roman du café – Pascal Marmet

[Chronique] Le roman du café – Pascal Marmet

le roman du café


Café, qui es-tu ? Drogue, business, médicament, plaisir, carburant, poison ou un ami qui nous veut du bien ?

Dans les coulisses des légendes illustrant le grain sombre, au cœur d’un colossal commerce voué à l’écologie pour durer, ce récit romanesque se déguste à travers l’amitié d’un jeune aveugle passionné de cafés et de son extravagante amie d’enfance.
Du Brésil au Costa Rica, du Vietnam à la Cote d’Ivoire, rien n’échappe aux regards croisés d’un torréfacteur éco-responsable et d’une pimpante journaliste.

L’essor de cet or brun est une véritable épopée gorgée de rebondissements, de faits d’armes parfois, plus souvent de passions partagées pour le divin breuvage, une histoire liée à l’esclavage, et tout simplement, à l’humanité.
Après la lecture de ces pages qui n’épargnent ni les consommateurs, ni les industriels, vous serez peut être enclin à changer radicalement vos habitudes de café.

Mon avis

Le roman du café nous conte l’histoire de Julien, un jeune torréfacteur malvoyant qui se retrouve sans emploi du jour au lendemain. Profitant d’être sans activité, il part avec sa meilleure amie Johanna à l’autre bout du monde pour en apprendre un peu plus sur le café malgré son énorme connaissance dans le domaine, connaissance qu’il partagera avec nous pendant son voyage.

Les débuts du café, son arrivée en France et ce qu’il en est aujourd’hui, rien ne nous sera épargné. C’est avec le sentiment d’en avoir appris bien plus qu’en une heure de cours de service en lycée hôtelier que je referme ce livre avec l’intime conviction que Pascal Marmet est un auteur à suivre. Merci à lui pour le livre, la dédicace et au forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat.

Pascal Marmet a fait beaucoup de recherches pour ce roman et ça se ressent, tant dans l’histoire que dans l’annexe très bien fournie. La plume de l’auteur nous transporte à travers tout ce travail, partagé entre les discussions de Julien et Johanna. Mais il n’y a pas que le café dans ce livre, mais aussi une histoire familiale et de lourds secrets qui en découlent, tous tenus par une seule personne, François, le grand-père de Julien, le « vieux con » de l’histoire pour qui on a presque pitié.

Le personnage que j’ai le moins aimé est Johanna. Tout en elle m’exaspère : son trop plein d’assurance qui tape sur les nerfs, son arrogance et son instinct de survie quasi-nul n’aide pas beaucoup. Mais sois elle n’a pas d’instinct de survie, sois elle est idiote, mais pour moi on ne lâche pas son meilleur ami au Brésil (même s’il est en bonne compagnie) pour suivre un mec dont on ne connait rien et qui nous tape sur les nerfs. Je penche pour l’instinct de survie quasi-nul, si elle rencontrait Anastasia Steele ou Bella Swan, elles s’entendraient à merveille.

Avec le roman du café, on voyage, on apprend, on rêve, mais surtout on découvre le café sous un autre œil. Un super bon moment passé en compagnie de Julien et de l’histoire du café, que je relirais sans hésiter !

[Chronique] Les carnets du gueuloir, Volume 1 : JOS – Poulos, Meunier & Oliv’

[Chronique] Les carnets du gueuloir, Volume 1 : JOS – Poulos, Meunier & Oliv’

JOS


1918
Les hommes ne naissent pas tous égaux. Pour certains, c’est comme si le malheur s’était agrippé à eux dès leur naissance et ne voulait plus les lâcher. Comme la poisse. Pour ceux-là, la haine, l’injustice… Et au bout du chemin, la mort. Au mieux. Au pire, le bagne dans la moiteur du trou du cul du monde, au-delà des mers, chez les damnés de la terre. Mais Jos ne veut pas mourir. Pas sans avoir remis son histoire à l’endroit. Quitte à devenir une brute au pays des brutes…
1944

Mon avis

Les carnets du gueuloir raconte l’histoire de Joseph, un jeune homme à qui la vie ne réussit pas tellement. Abandonné par son père à la naissance, une mère morte en accouchant, il se retrouve élevé par le curé du village et la bonne à tout faire. Tous les deux feront leur possible pour lui assurer la meilleure éducation, l’envoyant chez les jésuites pour devenir plus tard médecin. Mais Jos est tombé amoureux de Manon, une fille de son village et décide de tout plaquer pour elle. Le Père Vivien ne l’entend pas de cette oreille et ils se quittent fâchés. Mais le lendemain, son corps est retrouvé par la bonne et un seul coupable est désigné dans cette affaire : Jos. Condamné à dix ans de bagne, il est envoyé en Guyane avec d’autres bagnards, mais tout ce ne se déroulera pas comme dans ce petit village où il était protégé autrefois…

J’avoue que je me suis perdue dans cette BD, j’en suis à ma deuxième lecture avant de taper cette chronique, c’est pour dire. Le début est très brouillon, les idées jetées sur le papier sont bonnes, mais malheureusement ne sont pas assez exploitées ni même correctement travaillées. Je me suis demandée plusieurs fois « Mais où veulent-ils en venir ? Pourquoi ? ». Certaines situations sont trop attendues, on devine bien avant les petites révélations ce qu’il en est réellement. La surprise n’est pas au rendez-vous, un gros sentiment d’inachevé plane au dessus de l’histoire, on sent qu’il manque quelque chose, un petit rien qui aurait donné un coup de pep’s à cette lecture.

Côté graphisme (à voir sur le site de l’éditeur), je ne raffole pas spécialement de ce genre de dessins, ce n’est pas un style que j’apprécie et j’ai généralement tendance à le fuir, à tord par moment. Les visages sont caricaturaux, trop… lisses. Trop vides. Où sont les expressions ? Les sentiments que le dessin est censé véhiculé ?

Le tome 02 serait a priori sortit 7 ans après (vraiment a priori), mais il n’y a aucune trace sur le site de l’éditeur, seule la Fnac propose la suite, mais aucun visuel n’est proposé, pas de résumé, la seule info est que ce n’est pas la même équipe qui a reprit la BD. En bref, je suis face à un flop total qui aurait pu être évité en retravaillant la trame principale, c’est dommage.

[Chronique] Le châle de cachemire – Rosie Thomas

[Chronique] Le châle de cachemire – Rosie Thomas

le chale de cachemire


Pays de Galles, 1940. Jeune mariée, Nerys Watkins quitte la campagne galloise pour accompagner son mari missionnaire affecté en Inde. Alors que la guerre du Cachemire éclate, elle découvre Srinagar, la ville au bord du lac, où les Britanniques habitent de luxueux bateaux et dansent, flirtent et cancanent comme s’il n’y avait pas de guerre. Nerys est entraînée dans une dangereuse amitié et, au moment où elle retrouve son mari, l’innocente épouse galloise n’est plus la même femme. Des années plus tard, alors que Mair Ellis débarrasse la maison de son père, elle découvre un éblouissant châle ancien et une boucle de cheveux d’enfant. Se rendant au Cachemire sur les traces de ses grands-parents, Mair se lance dans une quête qui changera à jamais sa vie.

Ce récit épique mêle secrets de famille, amour sur fond de guerre et liaisons dangereuses. Avec comme toile de fond une évocation vivante et superbement documentée de l’Inde des années 1940, cette saga familiale bouleversante a connu un grand succès populaire et critique outre-Manche.

 

Mon avis

A la mort de son père, Mair se retrouve avec son frère et sa sœur pour vider leur maison d’enfance, devenue vide depuis le départ de leur dernier parent. En faisant quelques cartons dans la chambre de ce dernier, elle trouve enveloppé un somptueux châle avec une mèche de cheveux, qui auraient appartenu à sa grand-mère, Nerys. N’ayant pas vraiment d’attaches aux Pays de Galles et regrettant de ne pas avoir pu se renseigner sur ses grands-parents maternels avant que sa mère décède, elle décide de se rendre en Inde pour apprendre l’histoire de ce châle et apprendre comment Nerys Watkins, une femme de missionnaire ait pu se retrouver en possession d’un châle kani qui vaut pas moins de 1500 roupies, en bref une petite fortune.

En parallèle, nous suivons l’histoire de Nerys et son mari Evans au pays du cachemire en 1942 ainsi que leur travail de missionnaire, l’histoire du châle, mais aussi comment Nerys, timide et assez renfermée, enfermée dans ses convictions s’est affirmée en tant que femme auprès de ses amies Myrtle et Caroline, mais aussi auprès de Rainer, un jeune homme qui ne laisse pas les femmes indifférentes.

Se retrouver propulsée en Inde en 1942 dans un roman est une grande première pour moi et j’ai adoré cette expérience parce que l’auteure a réussi à retranscrire les faits de l’époque sans fausses notes, mais aussi a réussi à adapter son histoire tout autour de la guerre, très présente en Inde à l’époque, entre la seconde guerre mondiale, Pearl Harbor et les Japonais qui ont débarqués sur place, mais aussi les conflits entre les musulmans et les hindous. Je crois qu’entre l’histoire de Mair et Nerys, c’est celle de cette dernière que j’ai le plus apprécier. Nerys était une femme bien vivante, qui a subit des épreuves qui en aurait détruit plus d’une femme, mais qui a réussi à se relever et aider ses amies qui avaient besoin d’elle. A côté, j’ai trouvé Mair assez distante, froide et particulièrement seule même si elle rencontre plusieurs personnes sur son chemin. Les relations qu’elle entretient avec les différents protagonistes ne sont traités qu’en surface et sans comprendre comment, on voit dans le fond un début d’une histoire d’amour entre Mair et un de ses nouveaux amis. Je n’ai pas réussi à saisir les sentiments que Rosie Thomas voulait faire véhiculer à travers ce personnage. Sa propre découverte de l’Inde est intéressante, mais je n’ai pas plus apprécié que ça. Tout cette partie est restée en surface également, sans s’attaquer à la partie immergée de l’iceberg et c’est un sentiment d’inachevé que j’ai ressentit pendant toute son enquête.

Ma lecture a été particulièrement longue, j’avais l’impression de ne pas avancer en terme de lecture tandis que je voyais l’histoire défiler. Il y a très peu de dialogues et beaucoup de longues descriptions qui pourront dérouter les lecteurs qui ne s’y attendent pas. Le découpage des chapitres est assez fluide, passant d’un personnage à un autre assez facilement, il est très facile de s’y retrouver. Concernant la fin, j’ai eu beaucoup de mal à finir le livre. Certes, la conclusion des recherches de Mair est intéressante mais j’ai trouvé le reste particulièrement lourd à cause des longues descriptions, qui pour certaines n’apportent pas vraiment un plus à l’intrigue.

En bref, je ressort assez mitigée de ma lecture. J’ai beaucoup aimé les passages dans les années 40 et la conclusion de Mair, mais le reste ne m’a pas plus séduite que ça. Je tenais tout de même à remercier les éditions Charleston et le forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat qui m’a faite voyager 🙂