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Tag: harcèlement scolaire

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

kasane 2


Après avoir sauté le pas en volant le visage de son amie Iku le jour de la première de la pièce du lycée, Kasane découvre le plaisir d’évoluer sans complexes en public… Sur scène, elle resplendit et sa prestation fait sensation, au point d’attirer le regard d’un vieil ami de sa mère, Kingo Habuta.

Lorsque ce dernier vient trouver l’adolescente, il lui révèle que la grande Sukego Fuchi a connu la même situation qu’elle… Et qu’elle l’a chargé de lui trouver un rôle! Il présente alors Kasane à Nina Tanzawa, une jeune actrice qui tente de percer dans le milieu, avant de lui proposer un étrange marché…

Mon avis

Habuka a trouvé qui Kasane allait bien remplacer. Il met donc la jeune fille en contact avec Nina, une actrice au visage magnifique, mais au jeu de scène qui n’est pas à la hauteur. Alors Kasane va accepter de l’aider, en commençant par lui voler son visage…

Nous reprenons donc là où nous nous étions arrêtés, à la fin du premier tome. Kasane a trouvé quelqu’un a remplacer, et cette personne, Nina, compte beaucoup sur ce remplacement. Mais quand les sentiments s’en mêlent, cela devient autre chose ! Car Kasane va découvrir ces nouveaux sentiments, qui ne vont pas être au goût de tout le monde.

Le personnage de Nina est introduit très rapidement, et dans les grandes lignes, c’est une jeune femme orgueilleuse et désespérée. Nous allons voir sa vie lui échapper – entre la raison du remplacement et Kasane – , malgré ses tentatives pour reprendre le contrôle. C’est un personnage très intéressant, et j’ai hâte de voir son évolution aux côtés de Kasane. Car l’une dans la peau de l’autre, vont comprendre ce que vit l’autre. Est-ce que les filles en ressortiront plus grandies, ou déchirées ?

J’ai tellement hâte de lire la suite, cela promet avec la fin de ce tome, et amènera une perspective très intéressante. De plus, avec la découverte des sentiments autres que la haine pour Kasaneun moment très beau – , c’est une histoire qui fait passer les lecteurs par beaucoup d’émotions différentes.

Graphiquement, les scènes où Kasane a le visage de Nina sont magnifiques, je les trouve plus réussies que celles de Iku, l’ancienne amie de la voleuse. Quant aux planches où Kasane joue sur scènes, elles sont de plus en plus magnifiques !

En bref, une suite meilleure que le premier tome – que j’avais beaucoup aimé. C’est un nouveau coup de coeur pour moi !

[Chronique] Caste Heaven, Volume 1 – Chise Ogawa

[Chronique] Caste Heaven, Volume 1 – Chise Ogawa

Caste Heaven 1


Gouvernée par un système de grades cruel et arbitraire, la jalousie, la convoitise et la peur règnent dans cette école. Parmi les étudiants, Azusa a obtenu le rang de “Roi” lors du précédent jeu. Craint et respecté de tous, il n’a aucune gêne à persécuter ses camarades, mais cette situation change le jour où un nouveau jeu est lancé. Sûr de le remporter une nouvelle fois, Azusa va devoir faire face à la trahison d’un de ses lieutenants, qui va le faire descendre au plus bas rang du classement, celui de souffre-douleur.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Classe de première dans un lycée. Tout à l’air normal. Enfin presque. Dans cette classe, la hiérarchie est déterminée suivant un jeu de carte. Plus la carte trouvée est forte, plus la position de l’élève est élevée. Et plus elle est faible, plus la position de l’élève baisse, au point de faire de certains d’entre eux les punching-balls de la classe…

Voilà un concept bien original, que de gérer la position sociale des protagonistes via un paquet de carte. Je dois bien avouer que c’est tout ce qui m’a plu dans Caste Heaven. Et j’ai bien l’impression que l’on tournera tout de même très vite en rond, tant tout se passe trop vite, la chute comme l’élévation des élèves se passe rapidement, on a très peu de temps pour voir l’empreinte psychologique du jeu sur les élèves, en dehors des réactions vraiment extrêmes de Atsumu, un élève que l’on va suivre dans la deuxième partie.

caste heaven illus

Mais c’est surtout le côté malsain qui me bloque totalement. On ouvre la première partie sur de la violence, on arrive très vite à un viol et le reste va être dans la même veine, au point qu’il n’y ai que ça : appel au passage à tabac d’un élève, tentative de viol et nouveaux viols, humiliations, élèves de base caste régulièrement maltraités… L’ambiance est oppressante. Ceux qui cherchent de la romance peuvent passer leur chemin, mais ceux qui apprécient ce genre de thème/ambiance aimeront très certainement Caste Heaven pour cela. La deuxième partie est un peu plus soft, mais je ne serais pas étonnée que la nouvelle relation mise en avant prenne un autre tournant par la suite.

Côté graphismes, il n’y a pas de défauts notables, le tout est bien orchestré, mais terriblement banal, générique. Je n’ai pas réussis à m’attacher à un seul des personnages, graphiquement parlant il n’y a rien dans leur chara design qui me pousse à aller vers eux. Tout simplement, ces personnages me mettent mal à l’aise. C’est peut-être l’effet escompté ?

En bref, ce premier tome m’a mise mal à l’aise, que ce soit du côté de l’histoire, des personnages, c’est trop malsain pour moi. La violence pour la violence sans réelle histoire à côté n’est pas ma tasse de thé. Ce premier tome pose les bases et plaira très certainement à de nombreuses lectrices, mais je passe mon chemin. 

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 1 – Daruma Matsuura

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 1 – Daruma Matsuura

kasane 1

  • Éditeur : Ki-oon (2016)
  • Genre : Seinen
  • Prix : 7.65€
  • Acheter Kasane

Kasane est une fillette au visage repoussant, presque difforme, régulièrement insultée et maltraitée par ses camarades de classe. Sa mère, actrice de premier plan célèbre pour son immense beauté, lui a laissé pour seul souvenir un tube de rouge à lèvres et une consigne mystérieuse : “Si un jour ta vie devient trop insupportable, maquille tes lèvres, approche l’objet de ta convoitise et embrasse-le.”

Quand, au bord du désespoir, Kasane s’exécute, elle fait une découverte incroyable : le rouge à lèvres légué par sa mère lui permet de s’approprier le visage de ses victimes ! À la fois malédiction et bénédiction, cet héritage va offrir à la jeune femme un avenir auquel elle n’osait rêver jusqu’alors…

Mon avis

Kasane est une jeune fille solitaire. Moquée et subissant les brimades de ses camarades à cause de son visage déformé, la jeune fille se renferme et pense régulièrement à sa mère. Cette dernière lui a légué un rouge à lèvre avant de mourir, qui aurait une bien étrange particularité. Si Kasane l’applique sur ses lèvres, puis embrasse une autre personne, alors elle prendra son visage et pourra dire au revoir à sa laideur. Mais les choses ne vont pas être si simples et l’amènera à se remettre en question…

On commence ce manga par la toute première utilisation du rouge à lèvre par la jeune fille : les moqueries et insultes sont déjà là – les enfants sont horribles entre eux – et ses camarades ont l’idée de l’humilier lors d’une représentation de Cendrillon en lui offrant le premier rôle. kasaneMais il se trouve que Kasane s’en sort plutôt bien sur scène. Alors que l’instigatrice de ce qui devait être une humiliation éloigne Kasane pour pouvoir finir la pièce à sa place, elle ne s’attendait surement pas à se faire voler son visage. Cet épisode se terminant dramatiquement, la voleuse se jure de ne plus jamais réessayer le rouge à lèvre de sa mère.

Et on avance dans le temps, on passe directement au moment où tout va basculer pour Kasane, qui va se retrouver à briser sa promesse. La voleuse est aujourd’hui plus âgée, et commence à réfléchir à la portée de ses actes : peut-elle voler le visage d’une fille qui lui tendait la main ? Est-ce que derrière le visage d’une autre reste-t-elle une bonne comédienne ? Ou sa laideur prend le dessus de tout ? Elle se rend compte qu’elle aime cette confiance en soi qu’elle n’a pas avec son vrai visage, que tout lui semble plus facile… J’ai particulièrement aimé le cheminement psychologique de Kasane. C’est également le début des questions sur sa mère, avait-elle toujours cette beauté, ou a-t-elle volé un visage – une vie – pour vivre ses rêves sur les planches ?  J’ai hâte de voir comment tout cela évoluera par la suite !

Les graphismes jouent beaucoup sur l’histoire. J’adore ces dessins old-school, la beauté est assez bien représentée, avec des traits très fins, tandis que la laideur n’est jamais totalement montrée, toujours cachée derrière un masque ou les cheveux de Kasane. Cela joue énormément sur l’imaginaire du lecteur qui va essayer de composer un visage à la jeune fille, suivant comment nous percevons nous même la laideur, car après tout, cela reste subjectif. En tout cas, c’est un sans faute, les proportions sont parfaites, les personnages sont tous très bien travaillés et sont facilement reconnaissables malgré leurs ressemblances sur certains plans.

En bref, Kasane – La voleuse de visage est un manga basé sur la beauté, évoluant pour ce premier tome dans un lycée, sur des petites scènes de théâtres scolaires. Il y a fort à parier que le décor change par la suite. Le harcèlement scolaire joue un très grand rôle dans l’histoire de Kasane, car si elle ne vivait pas ces violences, elle ne serait pas obligée de voler le visage des autres pour pouvoir vivre normalement, aller jusqu’au bout de ce qu’elle entreprend. Les graphismes sont ici très important et  ne manqueront pas de ravir ceux qui attendaient avec impatience la publication française de cette série. Pour ma part, je suivrais cette série avec une grande attention !

Chronique publiée initialement sur manga-sanctuary

[Chronique] Stop au harcèlement ! – Nora Fraisse

[Chronique] Stop au harcèlement ! – Nora Fraisse

stop au harcèlement


Nous pouvons tous agir contre le harcèlement scolaire.
• Le harcèlement scolaire, c’est quoi ? • Pourquoi c’est grave ? • Comment ça commence ? • Qui est victime ? Qui est harceleur ? • Les témoins sont-ils complices ? • Comment détecter un cas de harcèlement ? Comment aider une victime ? • Comment contrer le cyber-harcèlement ? • Comment éduquer au téléphone portable et aux réseaux sociaux ? • Comment prévenir le harcèlement ? • Qui contacter ? • Quels sont les recours juridiques ?
En France, un enfant sur dix serait victime de harcèlement à l’école et un sur cinq de cyber-harcèlement.
Il est plus que temps d’ouvrir les yeux sur ces pratiques et de s’y attaquer. Enfants, ados, parents, enseignants, victimes, auteurs, témoins, nous pouvons dire STOP !

Merci aux éditions Calmann-Lévy et à NetGalley pour cette lecture !

Mon avis

Nora Fraisse est une mère qui s’est faite connaître en publiant Marion, 13 ans pour toujours, un livre parlant de sa fille qui s’est suicidée suite au harcèlement scolaire qu’elle vivait au collège. Aujourd’hui, Nora revient avec un guide pour prévenir et agir contre le harcèlement, pour que plus jamais l’histoire de sa fille ne se répète.

Le guide est divisé en cours chapitres, répondant à des questions simple : c’est quoi, qui est la victime, qui est le harceleur, comment aider la victime, comment éduquer les jeunes aux réseaux sociaux et portables, qui contacter, que faire en cas de recours juridiques… Bref, ce petit guide touche à tout. Et pour y répondre, à ces questions, Nora Fraisse utilise un vocabulaire simple, ce qui rend l’ouvrage accessible aux plus jeunes qui voudraient s’instruire sur le sujet, qui cherchent des réponses. Les paragraphes sont entrecoupés de témoignages de personnes ayant été victimes, ainsi que des parents amenant leur point de vue sur le sujet. Car le harcèlement scolaire, ce n’est pas qu’une idée : c’est un fait.

Avec une police agréable et une mise en avant des phrases et passages les plus importants, ainsi qu’un encart à chaque fin de chapitre, qui retrace les grandes idées, l’ouvrage se veut ouvert à tous. Adultes, élèves, le tout est vraiment très accessible. De plus, l’annexe est très bien fournie, avec une liste de numéros, sites internet et ouvrages à consulter pour aller plus loin. Comme plusieurs autres lecteurs, je suis d’avis que ce livre doit être reconnu d’utilité publique et devrait figurer dans chaque établissement scolaire pour le rendre encore plus accessible pour ceux qui sont touchés de près par le harcèlement scolaire. Et son petit prix aidant, il est très facile de se le procurer !

En bref, Stop au harcèlement ! Le guide pour combattre les violences à l’école et sur les réseaux sociaux et un ouvrage pédagogique, court mais complet, ainsi que très accessible. Un guide à mettre entre toutes les mains, sans hésiter !

[Chronique] Miss pain d’épices – Cathy Cassidi

[Chronique] Miss pain d’épices – Cathy Cassidi

miss pain d'épices


A l’école primaire, Cannelle était le bouc émissaire, celle que personne ne voulait avoir comme amie. Alors, à la rentrée de sixième, elle arrive au collège relookée et devient l’amie d’une fille cool. Depuis, elle tient son rôle de fille populaire à la perfection. Mais l’arrivée de Sam, un garçon décalé qui se moque du regard des autres, bouleverse tout. Cannelle craque pour lui, et c’est réciproque, mais sa meilleure amie le déteste. Cannelle réussira-t-elle à assumer ses sentiments, et surtout… à ne plus avoir peur d’être elle-même ?

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Canelle est une jeune fille mal dans sa peau. Rejetée par ses camarades de l’école primaire, elle se renferme sur elle-même. Pour la rentrée en sixième, la jeune fille se relooke, se lisse les cheveux et fait tout pour que personne ne sache combien elle est peu sûre d’elle. En un sens, tout fonctionne, l’élève la plus populaire de sa classe est devenue sa meilleure amie. Mais à quel prix ?

Je n’avais pas réellement compris pourquoi autant de monde, et des lectrices plus ou moins âgées adoraient Cathy Cassidy et ses livres. Après tout, c’est du jeunesse pour un public visé entre 10 et 12 ans, non ? Et bien, avec Miss pain d’épices, j’ai compris. Bien que ce soit un livre destinés aux plus jeunes, je l’ai trouvé vraiment poussé dans les sujets qu’aborde l’auteure. Que ce soit le harcèlement scolaire, le mensonge, les relations profs-élèves, la recherche d’identité des pré-ados, de leurs goûts, la relation avec les autres… Cathy Cassidy traite chaque sujet avec la même importance, le même sérieux, montrant aussi bien les conséquences, mais aussi comment s’en sortir. C’est court, mais intense. Je n’ai jamais lu un livre jeunesse aussi abouti, il est clair que je vais m’intéresser aux autres livres de l’auteure !

Côté écriture, c’est un livre à la portée de tous : pas de vocabulaire complexe, c’est fluide, il y a peu de descriptions, mais on se retrouve tellement absorbés par les émotions que véhicule Cathy dans son texte, qu’on arrive à la fin en se demandant pourquoi c’est déjà fini. Clairement, un(e) jeune n’ayant pas l’habitude de lire s’en sortira très bien avec ce roman, cela pourrait même donner envie de lire plus. Si mon enfance n’avait pas commencé par Harry Potter, mais par ce livre, l’effet aurait été le même, vous pouvez en être sûr !

En bref, Miss pain d’épices est un livre jeunesse à la portée de tous, abouti et vraiment poussé dans les sujets abordés. C’est un livre qui se veut positif, malgré les sujets durs, l’auteure ne tombe pas dans le mélodramatique. A mettre de toute urgence dans sa bibliothèque !

[Chronique] #Scandale – Sarah Ockler

[Chronique] #Scandale – Sarah Ockler

#scandale

  • Éditeur : Nathan (2015)
  • Pages : 407
  • Genre : Young Adult
  • Prix : 16.90€
  • Acheter #scandale

L’enfer c’est les autres… et Facebook.
Le soir du bal d’automne, Lucy se retrouve au bras de Cole, le petit-copain de sa meilleure amie, cette dernière étant malade. Emportée par l’euphorie et son amour secret pour le jeune homme, Lucy finit par commettre l’irréparable : l’embrasser. Mais bientôt, une photo de son baiser avec Cole est postée sur son propre compte Facebook, ainsi qu’une série de photos présentant ses amis dans des situations compromettantes. En quelques heures, le lycée entier la déteste et pour elle, l’enfer commence…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Lucy va au bal au bras de Cole, le petit ami de sa meilleure amie, qui le lui a demandé. Mais lors de la soirée, elle l’embrasse. Le lendemain matin, elle rentre chez elle et se rend compte que son smartphone a disparu. Une fois connectée à Facebook, elle voit la photo d’elle embrassant Cole et d’autres embarrassantes de ses amis, publiés sur son propre compte. Et ainsi, le harcèlement commence…

Ah, les réseaux sociaux et les jeunes, beaucoup vivent à travers eux aujourd’hui et ne font plus la part des choses. C’est le cas pour les élèves du lycée de Lucy qui participent à un concours de photos la plus compromettante et scandaleuse sur la page de Lady Blabla. Alors quand les photos de la demoiselle sont publiées, elles finissent bien évidemment sur la page de la Lady et provoque le scandale, ainsi qu’un harcèlement envers Lucy, même si elle n’est pas la fautive.

Et tout de ce côté-là est bien expliqué et mis en scène d’une manière très réaliste. C’est sans conteste le bon côté du roman. Mais son point faible, c’est que je n’ai pas ressenti l’intensité des relations : le début d’une relation amoureuse, une amitié vieille de dix ans qui se brise, une haine entre sœurs… C’est plat et ça sonne bateau. Rien de tout cela n’est fort et c’est un peu dommage pour un roman sur l’harcèlement où on compte généralement sur les relations avec ses amis et ses proches pour s’en sortir.

Mais à part ce problème, ce roman est bien écrit, ça se laisse lire, c’est fluide. Le vocabulaire n’est pas complexe, bref de la Young Adult dans toute sa splendeur, il ne faut pas en demander plus. J’ai tout de même passé un bon moment de lecture et je le recommanderais aux personnes qui veulent lire un roman sur le cyber-harcèlement et l’harcèlement en général, à la sauce ado.

[Chronique] Hate list – Jennifer Brown

[Chronique] Hate list – Jennifer Brown

hate list

  • Éditeur : Albin Michel (2012)
  • Pages : 404
  • Genre : Drame
  • Prix : 6.90€
  • Acheter Hate list

« C’est moi qui ai eu l’idée de la liste. Je n’ai jamais voulu que quelqu’un meure. Est-ce qu’un jour on me pardonnera ? »

C’est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu’ils ont écrite pour s’amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l’établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s’est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses. Jusqu’au matin où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée…

Mon avis

Valérie et son copain Nick sont persécutés tous les jours par leurs camarades de promo. Chaque fois qu’un élève les embêtes, ils notent son nom dans un petit carnet rouge, la liste de la haine. Mais un jour, Nick arrive au lycée et met un terme à tout ça dans un bain de sang. Il blesse Valérie, et met fin à ses jours. Quelques mois après, Val retourne en cours et essaye de vivre après cette tuerie et tente de se reconstruire…

Je crois que je ne m’attendais pas à ça. Quand j’ai ouvert ce livre, je pensais que Val chercherait à savoir pourquoi son copain est passé à l’acte. Mais en faite, nous suivons surtout cette reconstruction, comment les gens vivent l’après, l’impact que ça a eu sur eux et ça ne va pas plus loin.

L’histoire ne m’a absolument pas touchée. Je sais, c’est tragique, ça a fait l’actualité il y a quelques années… Mais la façon dont l’histoire est racontée ne m’a plus touchée que ça. C’est un peu le même schéma de ce genre de roman à succès : les parents du personnages principal font comme s’ils n’entendent pas leur enfant en train de se remettre au fond de leur lit d’hôpital, qui se font des idées sur la situation, des élèves/amis qui font semblant d’apprécier le personnage principal, un policier qui enquête et qui ne croit pas une seule seconde la survivante, un psychiatrique de l’hôpital à côté de la plaque, la survivante qui sort avec le bad guy qui vit dans un logement insalubre avec la mère qui change de mec comme de chemise… Oui, à peu de chose près, c’est les mêmes éléments que dans Hantise que j’ai lu ce mois-ci…

Je n’ai pas trouvé que tout le blabla sur « la haine des autres a amené Nick à se venger blabla… » soit vraiment convaincant. En faite, ça a fait l’effet inverse, parce que tout ça ne vient qu’à la fin du roman, devant une palanquée de caméra et non dans un contexte plus réaliste.

En bref, j’en ressort déçue. Je m’attendais à autre chose, et le contenu ne m’a pas convaincue. Dommage!

[Chronique] Cruelles – Cat Clarke

[Chronique] Cruelles – Cat Clarke

cruelles

  • Éditeur : Robert Laffont (2013)
  • Pages : 419
  • Genre : Drame
  • Prix : 17.90€
  • Acheter Cruelles

Lors d’un séjour avec sa classe en Écosse, Alice et sa meilleure amie Cass sont coincées dans une cabane avec Polly, l’asociale de service, Rae, la gothique aux terribles sautes d’humeur et Tara, la reine des pestes. Populaire, belle et cruelle, cette dernière prend un malin plaisir à humilier les autres. Cass décide qu’il est grand temps de donner à Tara une leçon qu’elle n’est pas prête d’oublier. Va alors se mettre en marche une succession d’événements qui vont changer la vie de ces filles à jamais.

Mon avis

Alice King, jeune lycéenne de 16 ans, part en voyage scolaire en Écosse, dans un trou perdu. Sur place, elle partage son chalet avec sa meilleure amie, Cass, une gothique trop renfermée sur elle-même, Rae, une fille totalement asociale, Polly, mais aussi avec Tara, la peste de service, mais aussi la plus populaire. Cass et Polly n’en pouvant plus des humiliations publiques quotidiennes que leur fait subir Tara, elles décident de monter un plan pour lui faire peur. Mais quand Tara meurt pendant l’exécution de ce plan, quelle solution reste-t-il aux filles?

Ce roman porte bien son nom… Cruelles. Parce que c’est cruel ce qui arrive, cruelle est leur décision, cruel est la vie après la mort de Tara. L’histoire s’ouvre sur son enterrement, et à partir de là, j’ai eu qu’une seule envie: celle de découvrir au plus vite comment elle est morte. Et une fois passé ça, on se demande bien comment les filles vont faire pour garder le secret, certaines vont changer après ça…

Je n’ai pas vu les 400 pages passer, Cat Clarke nous emmène avec elle dans ce drame, sans nous lâcher une seule seconde. L’histoire est plutôt bien écrite, fluide, allant à l’essentiel. Que dire de plus? Je n’ai vraiment aucun point négatif à soulever de ce côté là, si ce n’est qu’une coquille qui s’est glissée dans le texte, inversant les personnages Polly/Rae pendant un très court moment.

J’ai totalement adoré le personnage d’Alice, totalement torturée par ses sentiments et le drame, qui ne sais plus où donner de la tête. Plus elle en apprend sur cette histoire sordide, plus on sent son désespoir et son envie d’en finir avec ce lourd secret. Sans vouloir spoiler, je m’étais imaginé une fin totalement différente pour Alice, autant dire que celle-ci m’a surprise, mais j’en reste tout de même satisfaite.

En bref, pour une première plongée dans les romans de Cat Clarke, je suis ab-so-lu-ment satisfaite et très contente! Merci beaucoup à ma binôme Cece de m’avoir aider à sauté le pas en me le choisissant pour notre lecture mensuelle !

[Chronique] Dengeki Daisy, Volume 1 – Kyousuke Motomi

[Chronique] Dengeki Daisy, Volume 1 – Kyousuke Motomi

dengeki daisy 1


« Quoi qu’il arrive, je te protègerai.” Depuis la mort de son frère, l’unique parent qui lui restait, Teru vit seule, avec pour soutien moral, le téléphone portable que son frère lui a donné et sur lequel elle reçoit les mails d’un personnage mystérieux se faisant appeler “Daisy”. Un jour, pour une raison idiote, elle se retrouve à travailler au service de Kurosaki, le gardien du lycée aux allures de voyou. Mais ce vaurien n’aurait-il pas quelque chose à cacher à Teru ?

 

Mon avis

Le résumé ne donne pas envie, n’est-ce pas ? Mais il ne faut jamais rester sur une mauvaise impression telle que la couverture ou le résumé, c’est bien une chose que j’ai retenu, comme par exemple avec 20th Century Boys de Naoki Urasawa !

Dengeki Daisy, c’est l’histoire de Teru, une lycéenne boursière qui n’a plus de famille depuis deux ans, depuis le jour où son frère est mort. Avant de partir, il lui a laissé un téléphone portable contenant une adresse mail, celle de Daisy, promettant qu’à partir de maintenant Daisy le remplacera et sera toujours là pour elle, qu’il la protégera quoi qu’il arrive. Depuis ce fameux jour, elle se confie à son mystérieux inconnu, dont elle ne connait que le pseudo, ne l’ayant jamais rencontré.

Teru et les élèves boursiers sont persécutés par les élèves riches, et la demoiselle se laisse faire et part tout raconter à Daisy, qui compatit. Non je rigole, ce shôjo nous fais l’immense honneur de ne pas tomber dans les clichés de ce style, et nous avons une héroïne combattante qui n’hésite pas à faire face à ces élèves et aide ceux qui subissent leur comportement, n’en parlant même pas à Daisy. En voulant renvoyer des balles de tennis sur le terrain, l’une d’entre elle fini malencontreusement dans une fenêtre, et Teru et son camarade fuient l’endroit pour éviter de rembourser les dégâts. En rentrant en classe, elle tombe nez à nez avec Tasuku, le gardien de l’école, qui lui demande de payer en nature pour la fenêtre cassée.

Tasuku, gardien pervers de l’école ? Noooon. Enfin si. Un peu. En vérité Teru se retrouve  »larbin » et s’occupe de l’école à sa place, tandis qu’il joue au Mah-jong sur son ordi. On ne tarde pas à faire le lien entre Daisy et lui dès les premières pages, et on sent qu’une histoire d’amour commence entre nos deux protagonistes, même si Tasuku se refuse tout sentiment envers Teru, et que la demoiselle ne voit que par Daisy. Plusieurs questions se posent quand même. Comment Tasuku connaissait le frère de Teru ? Comment est-il mort ? Et leurs parents, pourquoi eux aussi sont morts, et comment ? Pourquoi Tasuku, informaticien de son état se retrouve gardien d’un lycée ? En bref, des questions dont j’aimerais bien avoir les réponses au prochain tome…

Côté graphismes, le travail est de qualité, les dessins sont soignés et le découpage des scènes est fluide. Seul petit bémol, à trop vouloir faire passer des émotions, certains dessins en deviennent presque ridicules, trop exagérés, ce qui tranche avec le reste du manga .

Que de dire plus? Je veux la suite!