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[Chronique] Soleil noir – Christophe Semont

[Chronique] Soleil noir – Christophe Semont

soleil noir


Promu sergent dans le nord de l’Argentine, Esteban Pantoja s’apprête à fêter son avancement en compagnie de sa femme et de sa fille. Pour eux, ce soir-là, tout va basculer… Adela est serveuse dans un bar de nuit de La Paz. Un boulot comme un autre, en attendant mieux. Depuis quelques mois, elle se bat contre des visions qui la hantent jour et nuit. Ils s’appellent Sergio, Kamila, Federico et Diego. Ils sont jeunes, ils ont la vie devant eux. La vie… et un énorme conteneur, abandonné au cœur de la jungle.
Rien ne les vouait à se rencontrer.
Et pourtant, leurs destins sont liés. Tous vont être les témoins de la folie d’un homme. Car au plus profond de la forêt amazonienne, tapi dans son antre, un serpent attend son heure…

Merci aux éditions Critic pour cette lecture !

Mon avis

Esteban vient tout juste d’être promu sergent. Voulant fêter ça avec sa petite famille, il va chercher sa femme avec sa fille. Sa femme travaille à la banque, s’occupe des derniers clients pendant que son mari l’attend. Mais personne ne repartira de la banque, car un braquage est en cours, et ces hommes sont sans pitié. Plus loin, des enfants découvrent un conteneur rempli de cadavres. A la Paz, Adela, une jeune serveuse, est victime d’hallucinations toutes plus réalistes les unes que les autres. Tandis que Esteban se réveille à l’hôpital, seul rescapé du braquage, il jure vengeance. Tout ce petit monde est lié, mais ne le sait pas encore…

Comme dans tout bon roman où tout est lié mais que nos personnages ne sont pas au courant, on est envoyés d’un bout à l’autre. Car même si on se doute de la liaison, quelle est la base de tout ceci ? Comment en sont-ils venu là, alors qu’ils ne se connaissent pas ? C’est ce que nous allons tenter de déchiffrer aux côtés de Esteban, sur la piste des hommes qui ont tué sa femme et sa fille.
Et pour un court roman de 265 pages, il y a beaucoup de monde ! Avec une vie bien à eux, un passé, mais j’ai tout de même eu du mal à les cerner, du au trop grand nombre, on a pas vraiment le temps de s’attacher à l’un d’entre eux.

Le lien avec l’Histoire est assez facile à deviner, mais là où réside l’intérêt, c’est de chercher à savoir qui a fait quoi, et comment. Du reste, l’enquête est cohérente du début à la fin, et il reste assez difficile à deviner les tenants et les aboutissants tant que nos personnages n’ont pas mis le nez dedans, cela reste assez mystérieux pour éveiller la curiosité du lecteur jusqu’au bout.
Côté écriture, je suis ravie de retrouver Christophe Semont avec Soleil noir ! Les descriptions sont toujours autant réalistes, on a l’impression d’y être. La fin reste ouverte, laissant imaginer le bon comme le pire pour l’après, faisant travailler notre imaginaire. Bien que je n’approuve pas forcément le choix de Adela, c’est une fin comme je les aime : tout est bien qui fini bien ou tout est bien qui fini mal ?

En bref, Soleil noir est un court thriller très intéressant à suivre, du fait du style d’écriture très descriptif de son auteur. Bien que l’on ne s’attache pas forcément aux personnages, on reste concentrés sur l’enquête jusqu’au bout. Une bonne lecture, qui satisfera les grands comme petits lecteurs de ce genre.

[Chronique] Pouvoirs obscurs, tome 1 : L’invocation – Kelly Armstrong

[Chronique] Pouvoirs obscurs, tome 1 : L’invocation – Kelly Armstrong

pouvoirs obscurs 1


Si Chloé était dans un film, personne ne douterait d’elle quand elle avoue voir des fantômes. Dans la vraie vie, son père et sa tante l’envoient à Lyle House, un institut psychiatrique spécialisé pour ados. Les médecins y prétendent qu’elle souffre de schizophrénie.
Mais les pensionnaires ont l’air de cacher eux aussi quelques secrets… Et Chloé ne serait pas étonnée de trouver des squelettes cachés dans les placards. Quand un de ses camarades lui dit qu’elle est peut-être nécromancienne, elle décide de découvrir la vérité sur son pouvoir et sur l’étrange endroit où elle est enfermée.

Mon avis

Chloé est élève dans une école d’art. Tout se passe pour le mieux, quand un fantôme apparaît devant elle au lycée. Le diagnostique des médecins? Schizophrène, parce qu’elle entend et voit des choses qui ne devraient pas exister. Elle est donc envoyée à Lyle House, un foyer pour jeunes adolescents qui ont des troubles psychiatriques. Mais une fois sur place, Chloé va apprendre qu’elle n’est pas schizophrène, mais nécromancienne et qu’elle n’est pas seule. Et également qu’il se cache des squelettes dans les placards de Lyle House…

Une nécromancienne enfermée dans un foyer, ça promettait des choses assez énormes! Et pourtant, je me suis ennuyée… La cause au côté trop jeunesse du roman, malheureusement. Et c’est ce que je trouve dommage dans la plupart des romans jeunesse : on vise un public jeune, et on le prend pour un demeuré qui ne réfléchi pas une seule seconde sur l’intrigue, l’histoire, les personnages,… alors le tout est mâché, simplifié, puis recraché en une sorte de bouillie dans laquelle on te donne toutes les clés en main pour comprendre dès les premières pages ce qui se passe vraiment. Mon frère de 11 ans est tellement soulé avec ce genre de bouquins jeunesse qu’il s’est mit à lire Le Seigneur des Anneaux et a tenté de me piquer l’intégrale du Trône de Fer. Et pourtant, des bons livres jeunesses existent, Pierre Bottero en a écrit des magnifiques qui se laissent lire à tout âge!

Donc, pour qui ne veut pas se creuser la tête un minimum, ce livre est bien, vraiment. C’est fluide, ça se laisse lire. Mais dans tous les cas, on pourrait regretter un certain manque d’action, qui n’apparaît que vers la fin du livre. Disons que vivre les divagations de Chloé et une petite romance qui se forme à peine, c’est très mince pour aider le lecteur à s’accrocher jusqu’au bout.

En bref, un roman extrêmement jeunesse, à qui il manque un peu plus d’action pour que je puisse l’apprécier complètement. La suite de la saga se fera sans moi! D’ailleurs, le quatrième tome est prévu pour le 19 novembre

[Chronique] Appartement 16 – Adam Nevill

[Chronique] Appartement 16 – Adam Nevill

appartement 16


Certaines portes devraient toujours rester fermer…

A Barrington House, un immeuble de grand standing dans un quartier chic de Londres, un appartement est inoccupé. Personne n’y entre, personne n’en sort. Et c’est comme ça depuis cinquante ans.
Jusqu’au jour où April, une jeune Américaine, débarque à Barrington House pour visiter l’appartement que lui a légué une mystérieuse grand-tante. Cette dernière, morte dans d’étranges circonstances, a laissé un journal intime où elle révèle avoir été impliquée dans des événements atroces et inexplicables, plusieurs décennies auparavant.
Résolue à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa tante, April commence à reconstituer l’histoire secrète de Barrington House. Une force maléfique habite l’immeuble et l’entrée de l’appartement seize donne sur quelque chose de terrifiant et d’inimaginable…

Mon avis

Ceci est un abandon. J’ai tenu 100 pages, après j’ai tout arrêté. Ça fait deux mois que j’enchaîne les bouquins lourdingues, je n’en peux plus. Mais je vais quand même taper un petit avis, parce que quand même, y’a matière.

Barrington House est un immeuble hanté, ou réside un fantôme et un vortex démoniaque. Il s’y passe des choses étranges, comme des tableaux vivants… Pour couronner le tout, le gardien de nuit a des hallucinations qui sont extrêmement proches de la réalite…

Je ne sais pas si c’est la traduction qui est foireuse ou le style de l’auteur qui gâche tout, mais OH MON DIEU COMBIEN CE LIVRE EST LOUUUURD! Vraiment! Bye bye la fluidité! J’ai du relire plusieurs fois certaines phrases pour pouvoir comprendre où voulait en venir l’auteur, et quand tu commences un livre comme ça, généralement ça n’annonce rien de bon.

Autant les moments où il ne se passe rien de palpitant, le texte est plutôt bien écrit, on arrive à suivre, mais une fois qu’on touche au côté horreur du roman, l’auteur s’éparpille, se répète, perd le lecteur… Comment peut-on avoir peur en lisant un roman d’horreur si on arrive même pas à suivre l’auteur?

Côté personnages, rien de bien transcendant, j’en ai bien peur, que ce soit Seth ou Apryl…

C’est donc avec regret que je referme ce livre, parce que le résumé était tellement tentant…