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Tag: guerre

[Chronique] Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1 – Ransom Riggs

[Chronique] Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1 – Ransom Riggs

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Jacob est un ado comme les autres, excepté qu’il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d’enfants qu’il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu’il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s’accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu’à suivre les dernières instructions qu’a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle…

Mon avis

Abe est un grand-père comblé, qui aime bien parler de son enfance à Jacob, son petit fils. Il n’a pas eu une vie facile, car à cause de la guerre, il a du fuir la Pologne en laissant ses parents derrière lui. Son seul salut tient à un orphelinat sur une petite île anglaise. Mais les pensionnaires de cet orphelinat étaient particuliers, certains volaient, d’autre faisaient croître la végétation à une vitesse impressionnante, quand d’autres pouvaient faire ressusciter quelqu’un… Mais plus Jacob grandit, moins il y croit. Jusqu’au jour où les contes de fée de son grand-père vont se rappeler à lui…

Encore un titre que je regrette d’avoir lu si tard ! J’étais – of course – attirée par cette couverture (comment ne pas l’être ?), mais le déclic s’est fait quand j’ai appris que c’était Tim Burton qui allait réaliser l’adaptation cinématographique de la saga ! Étant un de mes réalisateurs préféré, j’ai hâte de voir cette lecture sur grand écran, en priant que cette adaptation soit assez fidèle au livre… (Enfin, j’en doute un peu, il n’est pas fait mention de squelettes dans le livre, et Emma a le pouvoir du feu, et non de l’air !)

Et mon intérêt pour le film s’est intensifié après ma lecture (j’ai spammé le bouton « revoir » de la bande-annonce sur YouTube), parce que mon Dieu, qu’est ce que c’était génial !

Déjà, l’histoire des particuliers est très bien tournée. On aurait pu craindre quelques incohérences, mais non ! Surtout par rapport à la construction de l’histoire. En effet, Ransom Riggs a construit son récit autour de photos en noir et blancs qu’il a trouvé dans des collections privées. Et l’authenticité des photos n’est plus à prouver, ce qui rend la lecture encore plus captivante !

De retournements de situation en rebondissements, on découvre donc la fameuse histoire des enfants pendant la seconde guerre mondiale. Le texte est fluide et la traduction est agréable à lire. De plus, l’ennemi est tellement inattendu que c’est le genre de livres qu’il est bon de relire une fois que nous avons toutes les informations en main pour mieux saisir les nuances. En tout cas, ce premier tome m’a assez convaincue de ce côté-là pour que j’ai envie de lire la suite.

Du côté des personnages, j’ai aimé celui de Jacob. Un adolescent normal, qui a des réactions normales, bref un personnage auquel on peut s’identifier assez facilement. Entre la re-découverte des histoires de son grand-père et les événements qu’il va vivre, ses réactions sont authentiques. Cependant, du côté des enfants particuliers, j’ai eu du mal à me faire à l’idée de leur âge réel, car ils en ont pas l’attitude. Ce sont des enfants jusqu’au bout. Peut-être qu’ils seront un peu plus développés dans la suite ? En tout cas, je l’espère !

En bref, ce premier tome de Miss Peregrine et les enfants particulier a été une agréable découverte. La construction du récit est originale, tout en restant cohérente du début à la fin. Il me tarde de me plonger dans la suite et de découvrir le film !

[Chronique] Haut-Royaume, tome 2 : L’héritier – Pierre Pevel

[Chronique] Haut-Royaume, tome 2 : L’héritier – Pierre Pevel

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Après les derniers événements qui ont déchiré le Haut-Royaume, le prince Alan a pris le commandement de la garde d Onyx, garante de l’autorité du souverain. Mais la reine, aussi ambitieuse qu impitoyable, est bien décidée à gouverner à la place de son époux mourant. Menacé par la guerre civile et les luttes de pouvoir, le royaume se trouve plus divisé que jamais. Les desseins du Dragon du Destin sont obscurs, mais ils finissent toujours par s’accomplir.

Mon avis

Dur dur de résumer ce deuxième tome sans spoiler. Très franchement, avec la fin du premier tome, je ne savais pas comment allait s’ouvrir celui-ci. J’avais plusieurs théories, of course, et la pire de mes théories que j’avais imaginé, celle dont j’espère ne jamais voir une ligne… Et bien Pierre Pevel l’a fait. Et il a été cruel.

Il a joué avec mes nerfs pendant toute la première partie du roman. J’étais démoralisée et j’avais envie d’arrêter ma lecture là. Heureusement, mon homme l’avait lu avant moi et a su me motiver pour que je n’abandonne pas ! Et je le remercie, car après ce début, j’ai retrouvé très vite l’ambiance du tome 1 🙂 (Et surtout, j’ai hurlé de joie, mais je ne vous en dirais pas plus 😉 )

Ce deuxième tome n’est pas centré sur Lorn, chaque personnage, même secondaire, a le droit à son petit moment (de gloire) (ou pas), et nous font découvrir plus en détails qui ils sont, leurs faux-semblants, complots, attitudesCes personnages que l’on pensait bien connaître apparaissent  sous un autre jour, et pas forcément le meilleur. On découvre des facettes différentes, et cela donne un second souffle très intéressant !

Le contexte géopolitique se complexifie. C’est la guerre ! Tous les coups sont permis, même les moins judicieux… L’Obscure a une place encore plus importante ici et je ne serais pas étonnée que la fin se fera en fonction de ce que l’Obscure aura réussi à faire ou pas auprès de nos protagonistes.

Quant à la fin, je crois que c’est une spécialité de l’auteur que de nous abandonner. Et oui, nous avons encore affaire avec une fin ouverte qui apporte de nouvelles perspectives très intéressantes pour la suite. Le fameux héritier sera-t-il celui de la prophétie des Dragons ?

En bref, c’est une suite dans la lignée du premier tome. Ceux qui avait peur avec la fin du un : accrochez-vous jusqu’à la fin de la première partie, vous aurez de belles surprises ! En attendant, moi je retourne hiberner jusqu’à la sortie du prochain tome…

[Chronique] Half Bad, tome 3 : Quête noire – Sally Green

[Chronique] Half Bad, tome 3 : Quête noire – Sally Green

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L’alliance des sorciers libres a été dispersée. Comme tous ses compagnons, Nathan se cache. Mais il ne renonce pas à la guerre, sa guerre. Une amulette secrète lui donnerait le pouvoir de sauver l’Alliance.
Nathan part à sa recherche, au risque de s’y perdre, et de perdre tout ce qu’il aime.

Mon avis

La fin du deuxième tome m’avait choquée. Je n’ai jamais autant détesté un personnage de fiction de ma vie. Je n’ai jamais non plus fait autant d’allers-retours chez ma libraire en attendant impatiemment la sortie de ce tome final. L’attente a été tellement longue que je n’ai pas pu me retenir de lire les premières pages en VO à la librairie Shakespeare & Co. Moi, une lectrice masochiste ? A peine… 😉

Et aujourd’hui je fais face à un coup de cœur monumental, et je ne m’en suis toujours pas remise ! Tout dans ce dernier tome, dans cette conclusion, était parfait. Tellement que j’en ai pleuré à la fin, j’ai du aller chercher des fins alternatives sur fanfiction.net, chose que je n’avais pas fait depuis la mort de mes personnages préférés dans Harry Potter. Heureusement, les lectrices anglophones partagent ma détresse et ont déjà réécrit les derniers chapitres !

Parce que la relation de Nathan et Gabriel… Mon Dieu, que d’émotions ! Quand Sally Green a introduit ce personnage, j’ai tout de suite shippé les deux jeunes hommes, en bonne fujoshi qui se respecte. J’ai croisé les doigts tellement forts pour voir cette relation aboutir… Et dans ce dernier tome, on voit toute l’influence de Gabriel sur Nathan, tout ce qu’il est pour lui… C’est tellement beau au milieu de toute cette violence

Car c’est un tome où Nathan se jette à corps perdu dans ses ultimes objectifs. Sa vengeance, sa haine le consume au point de ne laisser que des cadavres dans son sillage. Sally Green arrive à nous faire ressentir tout ce que Nathan est entrain de vivre sous nos yeux, c’est tellement fort, on ne peut pas en sortir indemne de cette lecture, clairement pas. La narration est particulière, mais je me suis vite habituée, la plume de l’auteure a été ma nouvelle addiction. La saga est tellement prenante que j’ai eu du mal à commencer ma lecture suivante. Alors imaginez un peu quand j’ai appris que les droits de la saga ont été rachetés par la Fox pour en faire une adaptation !

Bon et bien voilà, on y est. C’est la fin. Je ne réalise toujours pas. Depuis que j’ai fini Quête noire, j’erre sur internet, glanant toutes les infos possibles et inimaginables sur une potentielle et prochaine adaptation de Half Bad. Je n’ai jamais été autant accro à une saga depuis Harry Potter, c’est dire tout l’amour que je porte à cette trilogie face à la saga qui m’a vue grandir.

En bref, c’est avec tristesse que je referme ce dernier tome, triste que ce soit fini, triste de cette fin. Sally Green m’aura transportée jusqu’au bout, c’est le genre de saga où l’on est obligés de les relire au moins une fois par an. Le rendez-vous est pris, à l’année prochaine !

[Chronique] Chroniques lunaires, tome 4 : Winter – Marissa Meyer

[Chronique] Chroniques lunaires, tome 4 : Winter – Marissa Meyer

winter

  • Éditeur : Pocket (2016)
  • Pages : 987
  • Genre : Science-Fiction
  • Prix : 22.90€
  • Acheter Winter

La Princesse Winter est admirée par le peuple lunaire pour sa grâce et sa gentillesse. Malgré les cicatrices qui marquent son visage, on dit que sa beauté dépasse de loin celle de sa belle-mère, la Reine Levana.

Winter déteste Levana et sait que cette dernière n’approuverait pas ses sentiments pour son ami d’enfance, le séduisant garde Jacin. Mais la jeune fille n’est pas aussi faible que le croit la reine et cela fait des années qu’elle a entrepris de contrecarrer les plans de sa belle-mère. Avec Cinder et leurs alliés, Winter pourrait même avoir le pouvoir de commencer une révolution et gagner une guerre qui sévit depuis trop longtemps.

Est-ce que Cinder, Scarlet, Cress et Winter seront à la hauteur pour battre Levana et enfin trouver la paix qu’elles méritent?

Mon avis

Enfin, enfin ! Il est sorti ! Je l’attendais avec une telle impatience… Et on y est.
Winter est la belle-fille de Levana, considérée comme folle car elle a des hallucinations, puisqu’elle refuse de se servir de son pouvoir lunaire. Mais le peuple l’aime tout de même, bien plus que Levana, qui comme à son habitude – et avec sa paranoïa légendaire – va être encore plus horrible…

Le conte revisité cette fois-ci est Blanche Neige et les sept nains ! Et encore une fois, le tout s’imbrique extrêmement bien. Tout y est ! Le « chasseur » qui doit tuer la princesse, la pomme, le baiser du sauveur… Ah, tellement d’émotions dans ce tome qu’on en ressort pas indemne ! C’est le tome le plus puissant des quatre au niveau des sentiments et émotions, et on ne peut pas rester indifférents face à tous ces évènements. Clairement, Winter est mon tome préféré ! Il clos merveilleusement bien la saga, tout en restant dans la même veine que les autres tomes, et gardant la même ligne de conduite des personnages à tout instant.

C’est un plaisir de rencontrer enfin la princesse folle, Winter. On voit au delà de sa folie une personne altruiste, toujours prête à tendre la main. C’est un personnage plein de bonté, qui n’a jamais un acte méchant envers quelqu’un. Elle refuse de se servir de son don pour éviter de faire du mal, elle est très douce, aimante. Je crois que Winter rentre dans mon top des personnages littéraires préférés !

Problème de lectrice : je suis à la fois contente d’avoir lu ce dernier tome, découvert cette fin et Winter, mais je suis aussi triste, car il n’y aura plus de prochaine sortie, plus de chroniques lunaires. Il va falloir vraiment que je relise cette saga l’année prochaine, entre un marathon Harry Potter et Le seigneur des Anneaux !

En bref, ce quatrième tome clos en beauté cette saga qui m’aura transportée dans chacun de ses tomes. Marissa Meyer a tout d’une bonne conteuse, et je serais ravie de la retrouver dans d’autres histoires. Les chroniques lunaires est une saga coup de cœur que je recommande sans hésiter !

[Chronique] Il était une lettre – Kathryn Hughes

[Chronique] Il était une lettre – Kathryn Hughes

il était une lettre


Tina est malheureuse auprès d’un mari trop porté sur la boisson et souvent violent. Le week-end, pour ne pas être à ses côtés, elle se réfugie dans une boutique caritative où elle est vendeuse bénévole. C’est alors que sa vie bascule lorsqu’elle y découvre une lettre dans la poche d’un vieux costume. Cette lettre n’a jamais été ouverte, le timbre n’est pas cacheté et elle date de septembre 1939 : c’est une demande en mariage.

Très émue que la destinataire n’ait jamais reçu cette demande, Tina va mener l’enquête et découvrir l’histoire bouleversante d’un amour impossible… Celui de Chrissie, jeune sage femme de 17 ans qui tombe éperdument amoureuse du jeune séducteur de son quartier, malgré les réticences de son père, un médecin très strict. La guerre finit par exploser et son grand amour est contraint de partir au front, la laissant enceinte, et seule face à ce secret honteux qui va faire exploser sa cellule familiale.

Pendant que Tina poursuit ses recherches, elle découvre qu’elle aussi est enceinte, mais d’un homme qu’elle n’aime plus. Elle décide d’essayer de retrouver à tout prix Chrissie et son enfant, en espérant ainsi redonner du sens à sa vie. 

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Tina est une jeune femme vivant dans les années 70. Secrétaire, elle travaille bénévolement dans une boutique caritative. Mais Tina est aussi une femme battue. En effet, son mari, porté sur l’alcool et au chômage lui fait vivre un enfer. Alors qu’elle travaille à la boutique, elle trouve une lettre dans une veste. Jamais ouverte, jamais postée, celle-ci date de 1939 et est destinée à une certaine Chrissie. Pour rendre son quotidien un peu moins morne, Tina va tenter de retrouver la fameuse Chrissie pour lui remettre sa lettre…

C’est un récit croisé qui nous est proposé là, alternant entre les points de vue des deux femmes, l’une en 70, et l’autre en 39, une guerre les séparant. On va remonter le passé au fil des découvertes de la jeune secrétaire, quand sa vie n’est pas chamboulée par son mari. Nous allons découvrir que la vie de Chrissie n’a pas été de tout repos, entre sa propre famille et l’auteur de la lettre. Et cela se ressent surtout à travers le personnage du père, un docteur qui se confortait énormément dans la société patriarcale, tout comme l’est en 70 le mari de Tina. Deux hommes tyranniques, deux hommes qui n’avaient pas le moindre respect envers les femmes, mais qui pensaient faire ce qu’ils faisaient pour « leur bien ».

On voyage énormément avec Il était une lettre. Entre les pays anglo-saxons (vous en saurez plus en lisant le livre !), le passé de Chrissie nous emmène partout, à toutes les sources qui pourraient nous permettre de la retrouver. Cela m’a plu de changer de décors, et de découvrir de nouveaux horizons avec nos personnages. Que ce soit les différentes époques et lieux, c’est un véritable dépaysement qui est le bienvenu.

Petite surprise, et qui n’est pas des moindres, Il était une lettre est un roman auto-édité ! Oui, oui ! Bien sûr, il est édité chez nous en français par Calmann-Lévy, mais il n’a pas eu besoin d’un éditeur pour rencontrer son petit succès ! Et pour cause, c’est un roman aboutit, bien écrit et où l’auteure maîtrise parfaitement ses différents sujets, sans trop en faire. Kathryn a su intégrer tout un panel de sentiments et d’émotions qui prennent le lecteur par surprise, du moins cela a été mon cas, car je ne m’attendais pas à un roman aussi poignant.

En bref, Il était une lettre est un excellent roman qui montre que chaque problème a sa solution, même si elle n’est pas pour aujourd’hui, même si elle doit traverser plusieurs pays. C’est un roman prenant, poignant, et qui peut surprendre sur bien des points, mais qui reste juste. Pour ma part, je l’ai adoré !

[Chronique] Half Bad, tome 2 : Nuit rouge – Sally Green

[Chronique] Half Bad, tome 2 : Nuit rouge – Sally Green

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Fuir, toujours fuir. Nathan n’a pas le choix.
Les sorciers blancs le pourchassent ; les sorciers noirs le haïssent ; la fille qu’il aime l’a peut-être trahi.
Sans compter que le Don reçu de son père fait de lui une créature indomptable et sanguinaire.
La guerre des sorciers s’engage. Nathan doit choisir son camp.
Mais de tous ses ennemis, le plus redoutable pourrait bien être lui-même.

Mon avis

La suite de Half Bad, je l’attendais avec impatience. Puis la PàL astronomique n’aidant pas, j’ai du attendre avant de me plonger dans ce deuxième tome – encore merci à ma binomette Cece de m’avoir lancé sur cette lecture !
Pour resituer l’histoire, Nathan a fuit le repère de Mercury, laissant derrière lui Gabriel et Annalise. Tandis que son cœur balance entre ces deux-là, Nathan doit composer avec le sauvetage de la demoiselle, le retour de son père dans sa vie et la guerre entre sorciers blancs et sorciers noirs, ainsi que son statut de semi-code fugitif… Pas simple du tout, en gros.

En bonne fujoshi qui se respecte, je shippe Nathan et Gabriel depuis le premier tome, et l’auteure ne laissant que peu d’indices sur les choix de notre personnage principal, il a fallu faire travailler son imagination (ce qui ne m’a pas dérangée outre-mesure…). Pour ceux qui l’on lu, vous avez du deviner ma réaction à la fin de ce deuxième tome donc ! Et en continuant sur le sujet, parlons d’Annalise. Je n’ai jamais autant détesté un personnage ! Depuis le premier tome, elle et moi, ça ne colle pas. Je la sent tellement fausse, tellement exaspérante ! Et très franchement, avec les évènement de Nuit Rouge, comment ne pas la détester encore plus ?

– Les gens bons le restent dans l’adversité. Pas uniquement quand ça leur est facile. Ta mère l’était véritablement.

On rencontre enfin le fameux Marcus un peu plus longuement que dans le premier tome. Et je ne m’attendais pas à ça ! Décrit comme un personnage ultra-violent, meurtrier, insaisissable, qui fait attention à tous les détails pour que tout se déroule bien dans Traque Blanche… Ici nous rencontrons un père qui retrouve son fils, et à part deux-trois intimidations, ce n’est pas ce Marcus calculateur que nous lisons. Ici il est inquiet, prend des décisions qui vont à l’encontre de ses convictions. C’est un personnage qui se révèle touchant, un peu versé dans le sarcasme quand il ne menace personne de mort où qu’il discute avec Nathan, mais c’est tout. Que s’est il passé entre le psychopathe du premier tome et ce personnage-là de Nuit Rouge ?

J’ai franchement aimé ce deuxième tome, ça a été un coup de cœur pour moi. Bourré d’action, de sarcasme, de retournements de situations et de révélation, le tout relevé avec une touche minime de romantisme, il apporte un sacré tournant dans cette saga. Et cette fin, mon Dieu… J’en reste toujours scotchée. L’attente jusqu’au troisième tome va être longue, très longue…

[Chronique] Le dernier métro pour Artala – Ena Fitzbel

[Chronique] Le dernier métro pour Artala – Ena Fitzbel

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Dans le lointain pays d’Artala, les nobles sont dotés de la jeunesse éternelle. L’on raconte qu’Érato, leur impétueuse reine, use de magie pour la leur procurer. Mais la réalité est tout autre…
Le jour où son secret est mis en péril, Érato décide de faire appel à Orfef, un ancien lieutenant de sa garde personnelle, banni quelques années plus tôt. Pour aller le trouver aux confins du royaume, elle s’adresse au meilleur ami de celui-ci, Silas, son chef des armées. Le voyage serait bien plus simple pour Silas s’il n’était pas accompagné du premier lieutenant d’Érato, la piquante Nausicaa, qui l’attire plus que de raison.

Merci aux éditions Sharon Kena pour cette lecture !

Mon avis

A Artala, les nobles sont dotés de la jeunesse éternelle, et il se raconte que le reine, Erato, obtient ce sésame par la magie. Or, la vérité est tout autre et elle risque de vite se retrouver à cours de cette potion qui leur procure la jeunesse éternelle. Pour ce faire, elle fait appel à Nausicaa, son premier lieutenant, Silas, son chef des armées et Orfef, un homme banni du royaume. Sauf que les deux hommes ne portent pas la première lieutenant dans leur cœur, qui le leur rend bien. Du moins, seulement dans les premières pages…

Et c’est là que les choses se corsent. Déjà, envoyer les deux personnes les plus importantes du royaume pour ça alors qu’ils sont en pleine guerre, ce n’est pas le choix le plus judicieux. Ensuite, tout ce petit monde se déteste et nous explique bien les griefs qu’ils ont les uns contre les autres, mais ils finissent quelques pages plus loin entre les cuisses de Nausicaa, sans aucune autre forme de procès (pas en même temps, rassurez-vous). Et c’est là que ça me gêne, parce que ça se passe trop rapidement pour des personnes qui se détestent et qui en sont limite à se cracher à la figure deux pages avant. Tout ça manque de réalisme pour que je puisse pleinement l’apprécier, malheureusement.

Côté personnages, je ne me suis pas attachée à l’un d’entre eux en particulier, Erato est censée avoir un certain âge et pourtant manque de maturité. Nausicaa n’est pas mieux, qui se comporte en gamine et qui est une vraie girouette. Du côté des hommes, ça manque de cohérence dans les décisions qu’ils prennent vis-à-vis de leur caractère, même si c’est pour faire fonctionner le triangle amoureux… Bah c’est un peu foireux, en faite.

Mais le tout se laisse lire, c’est fluide, Ena Fitzbel a du vocabulaire et sait de quoi elle parle, l’univers en lui même est bien monté. Je reste cependant assez surprise du mélange seconde guerre mondiale/mythologie grecque pour la trame, mais au final ça a du sens.

En bref, Le dernier métro pour Artala est une romance fantastique qui gagnerait plus en cohérence si le tout était moins rapide et si les prises de décisions correspondaient réellement au caractère du personnage. J’en ressort mitigée, car je ne m’attendais clairement pas à ça.

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

Eragon

  • Éditeur : Bayard (2010)
  • Pages : 679
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 10.90€
  • Acheter Eragon

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l’Empire de l’Alagaësia… Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n’imagine pas alors qu’il s’agit d’une œuf, et qu’un dragon, porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va en éclore… Très vite, la vie d’Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains !

Mon avis

À une époque où je n’étais qu’une collégienne (ça remonte à tellement loin !), le film Eragon était dans toutes les salles obscures. Mes parents sachant que j’étais déjà une fan de fantasy, bercée par Harry Potter et Le Seigneur des Anneaux, ont trouvé que c’était une bonne idée de m’emmener voir le film. Pour tout vous dire, je n’en garde pas tellement de souvenirs, si ce n’est que j’avais plutôt bien aimé, mais rien de bien mémorable (alors qu’à côté, je connais encore les répliques de Mulan sur le bout des doigts – référence de malade, je sais). Je n’ai pris conscience que récemment qu’avant que Eragon soit un film, c’était avant tout un livre, voir même une saga : L’héritage. J’ai donc commencé ce premier tome, essayant vainement de me souvenir du film – sans grand succès.

Mais revenons donc à l’histoire. Eragon est un adolescent de quinze ans qui trouve un œuf de dragon dans la forêt. Il ne sait pas encore ce que c’est, ni ce que sa trouvaille va engendrer. Sur les conseils de Bron, le garçon va apprendre à se servir de ses nouveaux pouvoirs pour combattre Galbatorix et ses armées, sinon ce sera la fin pure et simple de l’Empire.

Ne vous soumettez à personne, ni de corps, ni de cœur. Sachez garder votre esprit libre de toute entrave. Combien se croient libres, qui ne sont que prisonniers sans menottes ! Prêtez votre oreille à chacun, mais réservez votre cœur aux hommes qui le méritent. Respectez ceux qui vous gouvernent, mais ne leurs obéissez pas aveuglément. Utilisez votre logique et votre sens critique pour comprendre ce qui vous arrive, mais ne passez pas votre temps à émettre des jugements. Ne pensez pas que quelqu’un vous est supérieur parce qu’il est plus haut placé ou plus fortuné que vous. Soyez équitable envers tous afin que personne ne cherche à se venger de vous. Soyez prudents avec l’argent. Croyez ferme en ce que vous professez,  afin que les autres vous écoutent. Enfin, en amour… […] Mon seul conseil est d’être honnête. Je ne connais pas de moyen plus efficace pour gagner durablement un cœur ou pouvoir prétendre au pardon. Je n’ai rien à ajouter. – Garrow à Eragon et son cousin.

C’est un petit pavé de 679 pages, je craignais de passer beaucoup de temps sur ce premier tome, mais pas du tout ! Il ne m’a fallu que quatre jours pour en venir à bout tellement c’était facile à lire, c’est un véritable pageturner. L’écriture de l’auteur y est pour beaucoup, Paolini ayant une plume fluide, mais surtout il y a énormément de descriptions, plutôt longues, mais je les ai trouvées belles, immersives et avant tout, utiles. Ce qui m’a beaucoup plu aussi, c’est que l’auteur prend son temps pour tout : les négociations, Saphira et son évolution, l’apprentissage d’Eragon, les voyages d’une cité à une autre… Comparé au film où tout se fait dans un laps de temps assez court, ce premier tome s’étend sur plusieurs semaines !

J’ai apprécié la façon dont l’auteur a monté son personnage principal, Eragon. Il a quinze ans et se comporte réellement comme tel, c’est un véritable adolescent : impatient, arrogant, et qui ne va pas forcément suivre les conseils de ses aînés. Mais l’aventure qu’il va vivre va lui faire prendre en maturité, ce qui est tout autant agréable. C’est un personnage qui est amené à encore évoluer dans le temps, et il me tarde de voir où son chemin va le mener.

En bref, j’ai beaucoup aimé ce premier tome et j’ai hâte de lire la suite des aventures d’Eragon !

La vie ne vaut rien quand tu renonces à changer ton sort et à la vivre. Mais considère les options qui s’offrent à toi. Choisis-en une, et consacre-toi à elle. À chaque pas que tu feras, ton espoir grandira, et tu te rapprocheras du but.

[Chronique] Angelfall, tome 1 : Penryn et la fin du monde – Susan Ee

[Chronique] Angelfall, tome 1 : Penryn et la fin du monde – Susan Ee

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Les anges ne sont pas ce que l’on croit. Ils détruisent le monde, éradiquent l’espèce humaine.

Dans San Francisco dévasté, Penryn, 17 ans, doit sauver sa jeune soeur, enlevées par ces monstres. Sa seule solution : forcer l’un d’eux à l’aider…

Raffe, privé de ses ailes, voit dans cette alliance contre-nature son dernier espoir. Une jeune femme et son pire ennemi se trouvent liés malgré eux.

Une relation dangereuse… Mais jusqu’à quel point ?

Mon avis

Penryn vit avec sa sœur, handicapée, et sa mère, schizophrène qui n’a plus son traitement. Le monde est ravagé à cause des anges qui livrent une guerre sans merci contre les humains. Pourquoi ?
Lors d’une de ses sorties avec sa mère et sa soeur pour trouver de la nourriture, la petit sœur de Penryn se fait enlever par un ange qui venait juste de couper les ailes d’un de ses semblables. Ni une, ni deux, l’adolescente propose un marché à l’ange blessé, Raffe. Il l’aide à s’infiltrer dans le nid pour qu’elle puisse sauver sa sœur, et elle, elle l’aide à y retourner à la manière d’un humain, n’ayant plus d’ailes… Vont-ils tenir jusqu’au bout alors qu’ils sont ennemis ?

Angelfall, de l’urban fantasy jeunesse légère avec laquelle l’auteure joue avec nous, elle ne nous a clairement pas tout dit dans ce premier tome et on le sent bien. Là où tout aurait pu s’arrêter et finir en one-shot, Susan Ee a su faire en sorte que l’on veuille en savoir plus, car tout est loin d’être fini quand on referme ce livre…

Penryn est un personnage qui est très travaillé, tout en elle est cohérent, le moindre détail de sa personnalité a vraiment été pensé pour rester logique par rapport aux autres personnages qui l’entourent. Elle et Raffe sont nos personnages principaux et il est agréable de les suivre. Néanmoins, je n’aurais pas dit non à une version du point de vue de l’ange, qui apporterait plein de nouveaux éléments.

Car oui, toute l’histoire est du point de vue de l’adolescente. L’écriture est fluide, ça se laisse lire et le vocabulaire est tout ce qui a de plus simple. Le livre est a la porté des adolescents, vraiment, un jeune qui n’a pas l’habitude de lire s’en sortira très bien avec ce livre !

En bref, j’en ressort quelque peu satisfaite, bien que je reste perplexe face au choix des éditeurs d’avoir édité le tome 01 chez Fleuve édition, puis la suite uniquement chez Pocket Jeunesse… J’espère que ça ne fera pas trop dépareillé dans ma bibliothèque !

[Chronique] Kitty Norville, tome 1 : Kitty et les ondes de minuit – Carrie Vaughn

[Chronique] Kitty Norville, tome 1 : Kitty et les ondes de minuit – Carrie Vaughn

kitty norville 1


« Bonne nuit Denver. C’est Kitty qui vous parle sur K-NOB. Il est minuit, c’est l’heure du crime et je m’ennuie. Je vais donc vous saouler de blabla jusqu’à ce qu’un auditeur appelle. A ma grande surprise, ça a tout de suite sonné. Cool. Je n’aurais pas à mendier.
– Est ce que tu crois aux vampires ? Silence. N’importe quel autre DJ lui aurait renvoyé illico une réponse bien torchée sans même y penser – encore un de ces tarés à la recherche d’un peu d’attention. Mais je n’étais pas n’importe quel autre DJ…. »

Vous l’aurez compris, je suis animatrice radio et la nocturne n’est pas de tout repos ! Quand j’ai commencé mon émission, les ondes de minuit, je m’attendais à tout sauf à recevoir l’appel de tous les dépressifs du monde de la nuit. Eh oui, tous y passent : vampires, sorcières, lycanthropes… Il est vrai qu’étant moi même un loup garou, mes auditeurs sont en confiance. Seulement, le succès est tel que ça commence à s’agiter dans l’ombre. Que ce soit ma meute ou la clique vampirique du coin, ils préfèreraient que je me taise…définitivement.

Mon avis

Un peu de bit-lit pour changer nos habitudes ! Kitty Norville, c’est l’histoire de … Kitty Norville (Bravo Frei, continue comme ça ! ), une jeune louve-garou qui tient une émission nocturne de radio un peu particulière : les vampires et les loups-garous à moitié dépressifs ou en quête de conseils peuvent l’appeler et avoir des réponses à leurs questions existentielles. Sauf que leurs maîtres ne voient pas ça d’un bon œil : chez les vampires, on pense que « l’autorité » est saquée, dans le sens où au lieu de voler chercher secours auprès de leurs maîtres, les dents longues préfèrent s’en remettre à la louve. Et de l’autre côté chez les loups-garous, on pense un peu pareil, mais on pense surtout à faire de la « politique » au sein même de sa propre meute en se servant de la louve (ou en essayant de la tuer, au choix).

Et c’est là tout le point fort de ce premier tome des aventures de Kitty Norville : on s’intéresse plus à la politique entre meutes/clans qu’au sexe et ça fait du bien, j’ai toujours un peu peur de tomber dans des espèces de triangles amoureux foireux avec que du sexe quand je lis de la bit-lit. J’en ai fait l’amère expérience une fois, je ne tenterais pas une deuxième fois. Enfin bref, on parle politique inter-espèce, guerre de territoire et tout le bazar qui s’en suit : c’est donc un roman qui s’annonce très intéressant sur bien des points de vue, vous ne trouvez pas ?

Mais il y a quand même un défaut ! Oui, bah tout le monde n’est pas parfait, mais… Là où on commence l’histoire, l’existence d’êtres surnaturels n’est pas révélé, c’est encore un secret, avec un grand « s » majuscule. Et quand Kitty fait son « coming-out » pendant son émission, personne n’a l’air véritablement choqué d’apprendre qu’il n’y a pas que des humains sur terre, mais aussi des trucs dangereux mi-bestiole, mi-chauve-souris. Bien sûr, ça fait les choux gras, tout le monde dit « Ohlala c’est une louve-garou », mais ça n’a pas l’air de les surprendre plus que ça, c’est comme si demain Closer annonçait une big révélation sur votre star préférée super hard style « Norman Reedus est en vérité un walker ! », et que tout le monde s’en tamponnait l’oreille avec une babouche alors que c’est : 1. grave 2. ça ouvre des milliers de possibilité pour l’être humain.

Mis à part ça, le roman est fluide et la traduction est excellente sur bien des points, même les expressions typiquement américaines sont conservées, disons que pour une fois on s’y croirait vraiment, aux States. Disons que j’ai mis quatre petites heures pour avaler ce roman de 312 pages. Autant dire que j’y suis allée très rapidement !

Cependant, une questions me taraude et je n’arrive pas à trouver la réponse : mais à quand la suite aux éditions J’ai Lu? Parce que le reste de la saga est en grand format chez Pygmalion, mais : 1. j’ai commencé chez J’ai lu, ça va faire moche dans la bibliothèque et 2. … Vous avez vu les couvertures GF? C’est d’un cliché… Bref, si vous avez la réponse, n’hésitez pas à m’en faire part !