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[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

[Chronique] Dans les veines – Morgane Caussarieu

dans les veines


La canicule enflamme les nuits bordelaises. Une bande de camés dévaste un supermarché. Et tandis que l’on repêche des cadavres exsangues dans la Garonne, des filles perdues poussent leur dernier soupir sur le son du Bathory, nouveau repaire de la faune nocturne. Chargé d’enquêter sur ces événements, le lieutenant Baron suit la trace de tueurs dégénérés avides de sexe, de drogue et de rock’n’roll, bien décidés à saigner la cité girondine.
Vampires… Le mot, absurde, échauffe les esprits, sans que personne n’ose encore le prononcer. Et alors que l’investigation piétine, Lily, la propre fille de Baron, s’entiche de l’inquiétant Damian, pensant trouver dans cette passion toxique un remède à son mal-être.

Mon avis

On a tous connu Twilight. Ne le niez pas, vous avez au moins vu les films. Je ne le nie pas, j’ai les quatre premiers tomes, que j’ai lu à 15 ans et j’avais aimé. Oui, je l’avoue. Bon, j’ai relu le premier tome l’année dernière et j’ai littéralement détesté cette romance dégoulinante, cette « héroïne » naïve sans aucun instinct de survie et son vampire boule de facette totalement ridicule avec son végétarisme. T’es un vampire, tu bouffes de l’humain, point barre. (Rigolez pas, j’ai encore les trois autres tomes à relire et chroniquer – vous l’aurez compris, j’aime souffrir. Comme avec Fifty shades of grey, vous aurez droit à la suite, parceque j’aime bien me taper la tête contre le mur à chaque phrase – en vrai j’ai promis de le faire, et je ne peux pas refuser ce défi, quitte à en perdre des neurones) J’ai détesté les débuts de The Vampire Diaries pour ça (et je déteste encore plus quand je vois la tournure « fan service » que prend la série – tuez-les, et on en parle plus).

Pour moi un bon vampire, c’est  Eric Northman de True Blood, sexe, violence, sang, bref le bien quoi. Et punaise, il brûle au soleil. Cette chose qui fait défaut aux vampires de la bit-lit, le soleil n’est rien pour eux. Mais allez-y, détruisez encore plus le mythe du vampire, je vous en prie, allez-y, enlevez-leurs instincts animaliers, ce qu’ils sont censé être. Aujourd’hui, un bon vampire et un vampire qui souffre de ses erreurs passées, qui est beau, intelligent, gentil, qui n’aime pas ou très peu sa condition, qui tombe amoureux au premier regard et qui se lance dans un jeu du chat et de la souris extrêmement naze, parcequ’au final il finit toujours dans les bras du personnage principal, il la transforme en vampire et la vie est belle pour eux deux. Et en habitués du blog, vous savez que j’ai horreur de ça.

Bref, revenons à Dans les veines. Un jour, zappant les chaînes je suis tombée sur l’émission Rêves et cris de Nolife. Entre nous, je n’aime pas du tout cette émission. Ce jour là, ils recevaient Morgane Caussarieu, l’auteure de ce petit bijou littéraire et j’ai laissé l’émission juste pour le style vestimentaire de Morgane, en grande amoureuse du style gothique, quand les mots « livre anti-twilight » me sont parvenus. Ah ouais, anti-twilight? Des vampires qui brûlent au soleil? Mais on en fait plus des comme ça! Bon, j’ai quand même mis deux ans avant d’acheter ce livre, mais il fallait que je le lise et c’est le livre qui a passé le moins de temps dans ma pile à lire, même pas trois semaines (un évènement quand on voit que certains sont coincés là dedans depuis trois ans).

J’ai tout aimé. Mais vraiment. La seule chose qui m’empêchait de boucler le roman en une nuit, c’est la fatigue. On a des vampires qui brûlent au soleil, pervers, qui font plus dans la violence que dans le sentimentalisme, qui vivent pour le sang et non pour la petite lycéenne du coin qui se trouve minable alors qu’elle ne l’est -presque- pas. Et de l’autre, on a des humains -stop!– comment ça, on a pas de loups-garous? Il y a des personnes qui sont encore capables de ne pas mélanger ces deux mythes ensemble sous un pauvre prétexte quelconque? Oui oui, reprenons si vous le voulez-bien. Donc, on a des humains et qui sont aussi pourris que nos vampires. Du père qui fait de l’inceste, la gamine gothique qui se mutile pour montrer qu’elle existe et une autre qui croit être capable de manipuler un vampire pour aller tuer les gens qu’elle n’aime pas, comme l’archétype de la blondasse du lycée, toujours entourée de son troupeau de mini-poufiasse, la mère alcoolique qui n’a jamais voulu de son enfant, la flic qui a abandonné sa mère et qui lui rend juste visite dans le cadre qu’une enquête, bref tous des pourris.

L’histoire n’est pas une romance. C’est l’histoire d’un groupe de vampire qui se déplace de villes en villes pour chercher à se nourrir, laissant une traînée de cadavres derrière eux. En parallèle nous suivons Lily qui s’est entichée de l’un d’eux, pensant que les vampires sont gentils et que son Damian lui, il ne tue pas. Et on suit son père, un flic qui enquête sur les meurtres qui se déroulent dans sa ville, Bordeaux. L’histoire est gore, horrible et sanglante.

L’auteure ne s’embarrasse pas des bonnes mœurs, partant dans l’inceste, les vampires qui se nourrissent de bébés et de jeunes enfants, la drogue, l’alcool, détaillant les cadavres et autres gorges arrachées à la perfection et les scènes de torture ont réussies à m’impressionner. L’écriture fluide, un bon découpage de chapitre, les changements de point de vue parfaitement réalisés, Morgane Caussarieu à tout d’une bonne conteuse d’histoire de vrais vampires. En bref, une auteure à suivre de très très près! (du coup, j’ai ajouté toute sa bibliographie dans ma wishlist)

Pour public averti, of course.

[Chronique] Sang d’encre – Karine Quasevi

[Chronique] Sang d’encre – Karine Quasevi

sang d'encre

  • Éditeur : Overlook Publishing (2013)
  • Pages : 171
  • Genre : Thriller
  • Prix : 4.99€
  • Overlook Publishing n’existe plus

Eden Camp est une jeune fille en apparence normale, stable et sérieuse. Cependant, sous les traits de cette adolescente d’à peine 14 ans, se cache en réalité une véritable personnalité psychopathe. Après avoir commis son premier meurtre, la jeune femme commence alors son lent voyage dans le pays du macabre, s’amusant à imaginer différents stratagèmes, afin d’apprécier au mieux chaque homicide. Défiant alors toutes les limites, franchissant sans cesse de nouvelles barrières elle se transforme en une machine à tuer sadique et sans morale. Mais comment attirer vers soi les médias internationaux et devenir numéro 1 quand, avant elle, d’autres sont également allés aussi loin ? Une plongée vertigineuse dans nos limites psychologiques. A lire avec précaution.

Mon avis

Eden Camp est une jeune fille de 14 ans au visage angélique, à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Vraiment ? Hem, regardons donc de plus près cette jeune adolescente, sans problèmes et issue d’une famille modeste…

Ce qu’aime Eden, c’est voir les personnes souffrir. Regarder la petite lueur de peur s’éteindre dans leur regard. Imaginer le meilleur scénario pour pouvoir assouvir ses pulsions. Et n’importe qui fera l’affaire, de sa meilleure amie au petit garçon se balançant seul sur sa balançoire à la personne qu’elle croisera au supermarché…
Nous allons la suivre pendant son escalade vertigineuse du crime, ses découvertes en la matière de souffrance physique, son goût pour la torture, et la façon dont elle réfléchira pour mener à bien ses plans, pour apprécier pleinement ses meurtres. Parce que oui, le principal, c’est le plaisir qu’elle prendra en découpant ses victimes.

Sang d’encre est particulièrement court, 171 pages, mais il n’en faut pas plus pour parler de la vie criminelle de Eden. Les chapitres n’ont pas de nom, mais des citations. Passé les premiers chapitres, ont comprend que ce sont des citations de divers assassins, qui collent parfaitement avec l’univers glauque de l’histoire. Seul bémol, je me demande juste si le livre a eu une relecture quelconque avant sa publication : fautes de syntaxe et d’orthographe, certains passages sont dépourvus de ponctuations tandis que certaines phrases sont bourrées de virgules alors qu’il n’y a pas lieu d’avoir.

En bref, une lecture courte mais qui se laisse savourer si on passe les petits problèmes de fautes d’ortho/syntaxe/ponctuation 🙂