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Tag: fantôme

[Chronique] Bienvenue à Griffstone ! – Eva Ibbotson

[Chronique] Bienvenue à Griffstone ! – Eva Ibbotson

bienvenue à griffstone


Madlyn et son frère Rollo passent l’été au château de Griffstone.
Dès leur arrivée, c’est un désastre ! Le château est humide, en triste état et surtout complètement déserté par les visiteurs. Pour sauver Griffstone, les enfants décident de frapper un grand coup. Ils vont recruter des fantômes. Mais de vrais fantômes. Avec la tête qui se détache. Des poignards plantés sans la poitrine. Et des hurlements à glacer le sang ! Bienvenue à Griffstone !

Mon avis

Encore une agréable découverte faite grâce à La box de Pandore! Encore une fois, merci à l’équipe qui sait faire de très bon choix!

Bienvenue à Griffstone raconte l’histoire de Madlyn et Rollo, envoyés au château de Griffstone pour l’été, pour que leurs parents puissent travailler loin de chez eux. Une fois sur place, ils se rendront compte que les journées portes-ouvertes qu’organise leur oncle Sir George ne rapportent rien. Alors ils ont une idée de génie: et si ils faisaient appel aux fantômes, des vrais de vrais pour attirer les foules?

Bien au delà de la simple histoire d’un frère et d’une sœur prêt à retrousser leurs manches pour sauver le château, il y a une véritable histoire d’écologie derrière tout ça. Car si l’oncle George organise ces portes-ouvertes, c’est pour pouvoir s’occuper d’un troupeau de vaches blanches sauvages qui ont élu domicile dans son parc. Cependant, même si ce côté est montré avec délicatesse mais fermeté au public visé que sont nos têtes blondes, j’ai trouvé que c’était un peu fouillis, que l’auteur s’est emporté à la fin pour une cause qui lui tient à cœur, sans trop penser à l’histoire, au château et à nos fantômes.

Les fantômes sont touchants, et sont considérés comme de vrais personnages, au delà de leur utilité pour attirer les visiteurs. Ils ont leur quart d’heure de gloire, en quelque sorte. Par contre, concernant les Hurlantes, je n’ai pas tellement compris l’utilité à l’histoire, si ce n’est qu’ajouter des pages en plus.

En bref, j’ai passé un bon moment dans cette histoire très tournée jeunesse qui touche des sujets importants. Néanmoins, l’auteur s’est trop emballée concernant cette cause et les Hurlantes ne m’ont pas parues plus intéressantes que cela.

[Chronique] Appartement 16 – Adam Nevill

[Chronique] Appartement 16 – Adam Nevill

appartement 16


Certaines portes devraient toujours rester fermer…

A Barrington House, un immeuble de grand standing dans un quartier chic de Londres, un appartement est inoccupé. Personne n’y entre, personne n’en sort. Et c’est comme ça depuis cinquante ans.
Jusqu’au jour où April, une jeune Américaine, débarque à Barrington House pour visiter l’appartement que lui a légué une mystérieuse grand-tante. Cette dernière, morte dans d’étranges circonstances, a laissé un journal intime où elle révèle avoir été impliquée dans des événements atroces et inexplicables, plusieurs décennies auparavant.
Résolue à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa tante, April commence à reconstituer l’histoire secrète de Barrington House. Une force maléfique habite l’immeuble et l’entrée de l’appartement seize donne sur quelque chose de terrifiant et d’inimaginable…

Mon avis

Ceci est un abandon. J’ai tenu 100 pages, après j’ai tout arrêté. Ça fait deux mois que j’enchaîne les bouquins lourdingues, je n’en peux plus. Mais je vais quand même taper un petit avis, parce que quand même, y’a matière.

Barrington House est un immeuble hanté, ou réside un fantôme et un vortex démoniaque. Il s’y passe des choses étranges, comme des tableaux vivants… Pour couronner le tout, le gardien de nuit a des hallucinations qui sont extrêmement proches de la réalite…

Je ne sais pas si c’est la traduction qui est foireuse ou le style de l’auteur qui gâche tout, mais OH MON DIEU COMBIEN CE LIVRE EST LOUUUURD! Vraiment! Bye bye la fluidité! J’ai du relire plusieurs fois certaines phrases pour pouvoir comprendre où voulait en venir l’auteur, et quand tu commences un livre comme ça, généralement ça n’annonce rien de bon.

Autant les moments où il ne se passe rien de palpitant, le texte est plutôt bien écrit, on arrive à suivre, mais une fois qu’on touche au côté horreur du roman, l’auteur s’éparpille, se répète, perd le lecteur… Comment peut-on avoir peur en lisant un roman d’horreur si on arrive même pas à suivre l’auteur?

Côté personnages, rien de bien transcendant, j’en ai bien peur, que ce soit Seth ou Apryl…

C’est donc avec regret que je referme ce livre, parce que le résumé était tellement tentant…

[Chronique] Les contes du 5è étage – Vincent Palacio

[Chronique] Les contes du 5è étage – Vincent Palacio

les contes du 5eme etage

  • Éditeur : House Made of Dawn (2014)
  • Pages : 154
  • Genre : Science-Fiction
  • Prix : 1.99€
  • Acheter titre livre

7 petits contes baroques qui dépeignent la vie de personnages gentiment pathétiques et parfaitement losers. Cependant, le style de Palacio n’est jamais triste ou pessimiste. On s’amuse toujours de cette vie misérable que mènent ses personnages : un rocker à l’égo démesuré, une mamie aux supers pouvoirs, un loup minable qui gâche sa vie et celle des autres, un amnésique qui a coulé une chape de béton sur son passé ou encore un VRP aux rouflaquettes ringardes qui vend des déambulateurs aux vieux de la campagne. Si tout est drôle dans ce melting-pot négligé et fourre-tout, on n’oubliera pas de se poser au moins une vraie question philosophique : Qui se souviendra d’Elvis dans 100 000 ans ?

Mon avis

Venckman, notre conteur, vit au 5è étage d’un phare. Batteur dans un groupe de rock, il partage son phare avec quelques fantômes dont Edgar Allan Poe qui squatte son placard. Il relève des détails de sa vie pour pouvoir écrire des petites histoires. C’est ainsi que nous allons découvrir le fantôme noir qui vit dans la maison d’un amnésique, celle d’un VRP qui vend des déambulateurs à des petits vieux perdus dans la campagne et une de ses clientes aux super-pouvoirs, Ginette, ou encore l’histoire de Muguene, un loup au statut d’Omega qui doit passer une visite médicale. L’idée du loup? Parce qu’il a vu trop de reportages animaliers. Celui de Ginette et ses pouvoirs? Parce qu’un petit vieux s’est envolé juste en face de lui…

J’avais prévu ici un petit speech bien sentit, mais après tout, boaf. Trop de phrases. Pour faire court, n’espérez pas trouver des réponses ou des questions dans ces lignes. Si vous voulez vraiment savoir quel est le sens de la vie… Eh ben, c’est par là.

J’ai adoré découvrir dans quel monde vivait Venckman, son univers délirant qui n’a pas de sens et qui n’a pas été sans me rappeler celui de Adams Douglas dans son célèbre Guide du Voyageur Galactique. C’est délirant, ça part dans tous les sens, et surtout c’est drôle. Autant j’ai apprécié les tranches de vie de notre conteur, ce côté fourre-tout et bordélique, autant je n’ai pas aimé les nouvelles autour de Ginette, le fantôme noir et Muguene.

Quand j’ai commencé la première histoire, celle du fantôme noir, je n’ai pas compris ce qui se passait. Au début on commence avec le fantôme, où il vit dans la maison, l’auteur met en place une atmosphère digne des bons films d’horreurs, puis tout d’un coup, sans prévenir, on se retrouve avec un groupe de quatre amis (dont notre amnésique) qui se droguent et discutent de tout et rien. Quid du fantôme noir? L’atmosphère que l’auteur avait installé? Plus rien, tout envolé, jusqu’à la dernière page où le fantôme revient, mais l’effet n’est plus le même qu’au début, étant donné que nous nous retrouvions dans une soirée pizza/jeux-vidéos/drogue/discutions banales où il ne se passait rien. Limite quand l’auteur a ouvert une parenthèse pour faire revenir Venckman au beau milieu de cette histoire, j’étais contente, car ça redonnait un coup de pied à l’histoire et donnait envie de continuer.

Puis est venu le tour de Ginette et de son vendeur de déambulateurs. J’avais bien compris que la partie la plus intéressante se trouverait à la fin de cette histoire et j’avais vu juste: tout le moment où le VRP explique sa vie, boit un café, conduit sa voiture (ce qui fait les 3/4 de l’histoire de Ginette, comme pour le fantôme noir) est longue, limite ennuyante et j’ai eu hâte d’en finir au plus vite. Quand on découvre Ginette, la petite vieille aux super-pouvoirs, le rythme s’accélère, l’action est présente et … L’histoire de Ginette est finie.

Quant à la dernière, celle du loup Muguene, je n’ai pas aimé du début à la fin. Je l’ai trouvée longue, lourde, je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir, j’ai du faire quatre pauses pendant cette nouvelle pour me mettre à lire autre chose et revenir plus tard, sinon je crois que je ne l’aurais pas finie.

Quand ça partait dans tous les sens avec Venckman, quand il nous décrivait sa ville, les problèmes de portes dimensionnelles ou son concert, ça passait, on arrivait à se caler sur le rythme assez rapide et on suivait. Mais avec les nouvelles, le rythme se retrouve cassé, un moment c’est lent, calme et ça a du sens, pour repartir quelques pages plus loin avec un rythme assez rapide et du non-sens à la pelle. J’ai mis deux jours à lire les 154 pages de cette nouvelle, en me disant que si je finissais l’histoire actuelle, j’aurais à nouveau les histoires délirantes de notre conteur…

En bref j’en sors assez mitigée, parceque la vie de Venckman, ses délires et son non-sens, son humour et son sarcasme me plaisent, mais je n’ai pas apprécié les nouvelles dont le rythme se trouve cassé, et dont des fois où on se demande où voulait en venir l’auteur…

Néanmoins, merci au forum Have a Break, Have a Book et à Made House of Dawn éditions pour ce partenariat.