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[Chronique] Le goût des cendres – Maëlig Duval

[Chronique] Le goût des cendres – Maëlig Duval

le goût des cendres


Une jeune fille de province ambitieuse traverse guerre, révolution et épidémie avec toujours le même but : revenir vers sa famille auréolée de gloire.
Alors que les combats font rage aux frontières du royaume, elle s’introduit auprès des puissants d’une grande ville concurrente de la capitale et participe à un complot contre le roi.
D’amis en ennemis, d’espoirs en désillusions, elle se lancera par amour au cœur d’une insurrection, affrontera les préjugés pour sauver sa vie, connaîtra la traîtrise et l’amitié, sans jamais oublier son objectif : rentrer au pays et y être adulée.

Mon avis

Aldire part de chez elle pour retrouver son fiancé qui ne lui donne plus de nouvelles. Parti pour sauver leur région, elle s’imagine le pire et veut en avoir le cœur net. Et… C’est tout, parce qu’il n’y a pas réellement d’intrigue dans ce livre, d’ailleurs ceci ne concerne que la première partie, puisque j’ai abandonné ma lecture après ça.

Je n’avais tout simplement pas l’impression d’avancer dans cette histoire, et quand je suis arrivée à la fin de la première partie, je me suis rendue compte qu’il m’avait fallut trois jours pour lire ces 150 pages ! Je me suis dit « tout ça pour ça ? ». Parce que en faite, Aldire ne sauve pas son fiancé par amour, mais juste pour la gloire et ça m’a paru vide de sens. Le personnage en lui-même ne m’a pas plus touchée que ça, j’ai déjà eu du mal à me faire à son parlé,  mais en plus l’auteure n’est pas cohérente. Un coup elle décrit ce personnage comme excessivement prude, et plus loin elle met en scène Aldire, qui, sur un malentendu, veut faire don de son corps au premier inconnu venu qui lui promet de l’aider à sauver son fiancé…

Côté écriture, ça manque de fluidité et globalement, je n’ai pas apprécié le style de l’auteure. Son univers est trop riche pour un one shot, on en est à la limite de l’overdose. Et ce qui m’a surtout gênée, c’est qu’un pan entier de l’histoire n’est pas écrit, il a lieu dans les premières pages, mais c’est tout. Alors qu’on y fait référence tout un tas de fois dans la première partie, comme si nous étions censés nous souvenir de ce moment – le fameux voyage pour aller sauver le fiancé – , où Aldire rencontre tel personnage qui lui apprend telle chose. Alors qu’à côté, il y a un tas de descriptions inutiles qui alourdissent l’histoire, du style description de tel personnage ultra-secondaire qui se rhabille après avoir troussé une noble encore plus secondaire dans le palais…

Bref, Le goût des cendres (une référence au Maître des illusions de Donna Tartt ?) est un roman qui m’avait attirée par sa couverture et son résumé, mais pour moi, cela s’arrête là.

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

Eragon

  • Éditeur : Bayard (2010)
  • Pages : 679
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 10.90€
  • Acheter Eragon

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l’Empire de l’Alagaësia… Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n’imagine pas alors qu’il s’agit d’une œuf, et qu’un dragon, porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va en éclore… Très vite, la vie d’Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains !

Mon avis

À une époque où je n’étais qu’une collégienne (ça remonte à tellement loin !), le film Eragon était dans toutes les salles obscures. Mes parents sachant que j’étais déjà une fan de fantasy, bercée par Harry Potter et Le Seigneur des Anneaux, ont trouvé que c’était une bonne idée de m’emmener voir le film. Pour tout vous dire, je n’en garde pas tellement de souvenirs, si ce n’est que j’avais plutôt bien aimé, mais rien de bien mémorable (alors qu’à côté, je connais encore les répliques de Mulan sur le bout des doigts – référence de malade, je sais). Je n’ai pris conscience que récemment qu’avant que Eragon soit un film, c’était avant tout un livre, voir même une saga : L’héritage. J’ai donc commencé ce premier tome, essayant vainement de me souvenir du film – sans grand succès.

Mais revenons donc à l’histoire. Eragon est un adolescent de quinze ans qui trouve un œuf de dragon dans la forêt. Il ne sait pas encore ce que c’est, ni ce que sa trouvaille va engendrer. Sur les conseils de Bron, le garçon va apprendre à se servir de ses nouveaux pouvoirs pour combattre Galbatorix et ses armées, sinon ce sera la fin pure et simple de l’Empire.

Ne vous soumettez à personne, ni de corps, ni de cœur. Sachez garder votre esprit libre de toute entrave. Combien se croient libres, qui ne sont que prisonniers sans menottes ! Prêtez votre oreille à chacun, mais réservez votre cœur aux hommes qui le méritent. Respectez ceux qui vous gouvernent, mais ne leurs obéissez pas aveuglément. Utilisez votre logique et votre sens critique pour comprendre ce qui vous arrive, mais ne passez pas votre temps à émettre des jugements. Ne pensez pas que quelqu’un vous est supérieur parce qu’il est plus haut placé ou plus fortuné que vous. Soyez équitable envers tous afin que personne ne cherche à se venger de vous. Soyez prudents avec l’argent. Croyez ferme en ce que vous professez,  afin que les autres vous écoutent. Enfin, en amour… […] Mon seul conseil est d’être honnête. Je ne connais pas de moyen plus efficace pour gagner durablement un cœur ou pouvoir prétendre au pardon. Je n’ai rien à ajouter. – Garrow à Eragon et son cousin.

C’est un petit pavé de 679 pages, je craignais de passer beaucoup de temps sur ce premier tome, mais pas du tout ! Il ne m’a fallu que quatre jours pour en venir à bout tellement c’était facile à lire, c’est un véritable pageturner. L’écriture de l’auteur y est pour beaucoup, Paolini ayant une plume fluide, mais surtout il y a énormément de descriptions, plutôt longues, mais je les ai trouvées belles, immersives et avant tout, utiles. Ce qui m’a beaucoup plu aussi, c’est que l’auteur prend son temps pour tout : les négociations, Saphira et son évolution, l’apprentissage d’Eragon, les voyages d’une cité à une autre… Comparé au film où tout se fait dans un laps de temps assez court, ce premier tome s’étend sur plusieurs semaines !

J’ai apprécié la façon dont l’auteur a monté son personnage principal, Eragon. Il a quinze ans et se comporte réellement comme tel, c’est un véritable adolescent : impatient, arrogant, et qui ne va pas forcément suivre les conseils de ses aînés. Mais l’aventure qu’il va vivre va lui faire prendre en maturité, ce qui est tout autant agréable. C’est un personnage qui est amené à encore évoluer dans le temps, et il me tarde de voir où son chemin va le mener.

En bref, j’ai beaucoup aimé ce premier tome et j’ai hâte de lire la suite des aventures d’Eragon !

La vie ne vaut rien quand tu renonces à changer ton sort et à la vivre. Mais considère les options qui s’offrent à toi. Choisis-en une, et consacre-toi à elle. À chaque pas que tu feras, ton espoir grandira, et tu te rapprocheras du but.

[Chronique] Bleu Saphir – Kerstin Gier

[Chronique] Bleu Saphir – Kerstin Gier

bleu saphir


Longtemps, Gwendolyn pensa être une lycéenne comme les autres. Bon, d’accord, elle voyait des fantômes dans les couloirs de son lycée ; mais d’abord elle n’en voyait qu’un, et puis personne n’est parfait. Pour le reste, rien à dire. Jusqu’au jour où Gwendolyn comprit : elle n’était pas une lycéenne comme les autres. Marquée du sceau des Veilleurs du temps, elle doit désormais voyager à travers les âges, fermer un Cercle auquel elle ne comprend rien, partir à la recherche d’autres Veilleurs dans le passé, et affronter un comte du XVIIIe siècle, soi-disant immortel. Et puis quoi encore ? Tout ce qu’elle voudrait, elle, c’est que son (beau) Gideon l’embrasse pour de bon. Est-ce vraiment trop demander ? Elle est le rubis, la douzième, l’ultime voyageuse. Avec elle, le Cercle est refermé, le secret révélé. Un secret qui remonte à la nuit des temps.

Mon avis

J’annonce l’erreur du siècle, j’ai vu le film avant de lire le livre. Si tu as lu et vu les deux, alors tu sais de quoi je parle. Pour les autres, je suis méga-spoilée sur le tome 3. Bon, j’aurais très certainement oublié d’ici ma lecture de Vert Émeraude, mais en attendant, je vis avec ça. C’est tellement horrible, le spoil. Bref.

On retrouve Gwendolyn, qui est depuis une semaine une veilleuse du temps, et voyage à travers celui-ci pour récupérer le sang des veilleurs, pour fermer le cercle en dépit de la prophétie à laquelle elle ne comprend rien. Et pour cause, personne ne veut lui dire ce qu’il en est, y comprit Gideon.

On fait un pas considérable dans l’histoire en en apprenant plus sur les Veilleurs, le Comte, Lucy et Paul, ainsi que le grand-père de Gwendolyn. Un nouveau personnage fait également son apparition, sous les traits du petit-frère de Gideon. Mais aussi Xemenius, un petit démon qui va se prendre d’amitié pour notre jeune voyageuse.

Kerstin Gier nous fait avancer dans son intrigue, sans nous laisser deviner ce qu’elle a prévu pour le dernier tome. Mais au delà de l’intrigue des Veilleurs, on va suivre une petite intrigue amoureuse. Nos personnages, encore des adolescents, vont découvrir l’amour et ce qui en découle, avec des réactions propres aux adolescents, ce que j’avais admiré dans Rouge Rubis.

En clair, Bleu Saphir est une excellente suite dans la lignée du premier tome, et nous promet une fin fantastique. Hâte de mettre la main sur le dernier tome…

[Chronique] Kushiel, tome 3 : L’avatar – Jacqueline Carey

[Chronique] Kushiel, tome 3 : L’avatar – Jacqueline Carey

kushiel 3


La marque de Kushiel dans l’œil de Phèdre nô Delaunay fait d’elle une élue, et lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance. Sur son chemin semé de dangers, elle peut compter sur le moine guerrier Joscelin. Bien que la nature de Phèdre soit une source perpétuelle de tourments pour eux deux, Joscelin lui demeure indéfectiblement fidèle. Jamais il n’a trahi son serment: protéger et servir. Mais le destin lui réserve une ultime épreuve. En effet, Phèdre n’a jamais oublié Hyacinthe, son ami d’enfance et, depuis dix ans, elle cherche en vain la clé qui le libérerait de son asservissement éternel. Car Hyacinthe a conclu un pacte avec les dieux pour se sacrifier à la place de son amie et sauver sa patrie. Aussi Phèdre saisit-elle la dernière chance qui lui est donnée de le sauver. Cette quête la conduira au bout du monde, par-delà des royaumes où règne la folie, à la merci de seigneurs de guerre déments et cruels, et face à un pouvoir si immense et terrifiant que personne n’ose en prononcer le nom… 

 

Mon avis

Ah Kushiel… Cette saga m’aura fait passer par toutes les émotions possibles ! Jacqueline Carey a un sacré talent de conteuse, à n’en pas douter. Dans ce dernier tome, Phèdre est chargée de retrouver Imriel. Même sa mère, Mélisande, ne sait pas où il peut bien être : il a été enlevé. Coup politique ou juste fruit du hasard ? En échange de la clé qui pourrait libérer Hyacinthe, Phèdre part avec Joscelin, son cassilin.

Dans le tome deux, j’avais l’impression que ce n’était au final qu’une guerre que les Dieux se livraient à travers Phèdre, mais là ce n’est plus une impression : c’est le cas. Et cette fois-ci, ils ne la sauveront plus in-extremis de manière totalement hasardeuse, c’est à l’Élue de Kushiel de trouver les solutions pour se sortir de là.

Ce dernier tome a beaucoup  pris en maturité, alors que la saga est déjà pas mal mature en elle-même, se déroulant 10 ans après les évènements du deuxième tome. Il est également plus axé religion que sexe qu’avant, on y retrouve beaucoup de similitudes avec la Bible (les tablettes des 10 commandements, l’arche, les 1000 ans où Dieu teste son peuple…), mais on y retrouve aussi des similitudes avec les croyances égyptiennes et africaines.

Pour conclure sa saga, Jacqueline Carey boucle ses intrigues et répond aux questions, tout en préparant le terrain pour la saga Imriel qui vient juste après. C’est donc une fin magistrale pour cette saga qui m’aura énormément marquée. Et d’ailleurs, je fais bien de terminer cette saga avant cet été, car la réédition en poche de Imriel sort le 10 juillet dans toutes les bonnes librairies. J’ai hâte de me replonger en Terre d’Ange !

[Chronique] Prince Captif, tome 1 : L’esclave – C.S. Pacat

[Chronique] Prince Captif, tome 1 : L’esclave – C.S. Pacat

Prince Captif 1


Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d’Akielos. Mais lorsque son demi-frère s empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d’un royaume ennemi.
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s’allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume.
Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l’homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr… 

Merci aux éditions Milady et à Babelio pour cette lecture en avant-première !

 

Mon avis

Damen est le prince hériter d’Akiléos. Son père venant de mourir, il se prépare à remplir ses nouvelles fonctions. C’était sans compter son demi-frère Kastor qui le capture et l’envoie en cadeau chez l’ennemi, comme esclave sexuel du Prince Laurent et prend le pouvoir à sa place. Pour le peuple, Damen est mort également. Entravé et réceptionné à Vere, il se voit obligé de servir le prince ennemi dont il a tué le grand frère il y a quelques années sur le champ de bataille, il devient donc primordial pour lui de dissimuler son identité à tout prix !

Si vous vous attendez à de la romance entre les deux princes, ça ne va pas être le cas. Il n’y aura pas non plus de scènes de sexes entre eux deux. En effet, l‘auteure reste logique sur toute la ligne : Damen déteste ce peuple et ses dirigeants, tout comme Laurent déteste ceux de Damen, surtout qu’il se méfie de son cadeau -normal-. Aussi, tout dans leur comportement indique qu’ils n’ont pas envie de l’autre : Laurent le traitre vraiment comme un esclave et le prince déchu déteste ce personnage arrogant, froid, calculateur et particulièrement violent.

On suit toute l’histoire du point de vue de Damen, un esclave qui passe ses journées enfermé avec pour seule occupation d’échafauder des plans pour pouvoir s’échapper et rallier son pays. Il ne se passe donc pas grand chose, mis à part pendant ses quelques sorties aux côtés de Laurent où il rencontrera un peuple particulièrement décadent. Il ne faut donc pas s’attendre à de l’action. (Mais peut-être dans le tome 02 : Le guerrier ? )

A l’image de Laurent, ce premier tome a des passages assez violents qui ne plairons pas à tous : viols, tortures, humiliations et j’en passe… Personnellement ça ne m’a pas plus dérangé que ça dans la mesure où cela s’inscrit parfaitement dans l’histoire et l’univers, ce n’est pas juste un rajout fantaisiste de l’auteure. Il faut bien se mettre en tête que l’on suit l’histoire d’un homme rabaissé au rang d’esclave, ça ne va pas être amour, fleurs, paix et petits câlins sous la couette !

Le tout est servit par l’écriture fluide de C.S. Pacat, avec des descriptions justes et précises des lieux et des scènes que l’on s’imagine sans peine, nous plongeant dans l’histoire avec plus de facilité. Le vocabulaire est simple, pas trop complexe. J’ai lu ce livre en deux petites soirées et je compte faire de même avec la suite prochainement !

Si vous comptez lire ce livre, retenez juste une chose : les personnages ne paraissent pas être ce qu’ils sont vraiment

[Chronique] Brune du lac, tome 3 : Prête pour le tournoi ! – Christelle Chatel & Sébastien Pelon

[Chronique] Brune du lac, tome 3 : Prête pour le tournoi ! – Christelle Chatel & Sébastien Pelon

brune du lac 3


Brune se prépare au grand tournoi qui va avoir lieu au château. Elle espère pouvoir être l’écuyère de son père, le chevalier Enguerrand. Mais celui-ci n’a pas l’air de se soucier vraiment d’elle… au contraire d’Oldaric, un étrange combattant qui affrontera Enguerrand pendant le concours.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Brune du lac : Prête pour le tournoi est le troisième tome d’une saga fantasy destinée aux jeunes enfants (8 ans). Dans un petit format et avec sa grande police, ce tome plaira aux plus jeunes.

On y suit donc Brune, fille d’un chevalier. Elle pourrait vivre une vie de princesse au château, mais veut à tout prix suivre les traces de son père, quitte à faire des bêtises. Brune est une jeune fille très indépendante et casse le mythe de la jeune fille un peu cucul qui souhaite vivre dans le rose et les paillettes.

Ce tome-ci peut se lire indépendamment de la saga. Pour moi qui n’a jamais lu les autres tomes, je ne me suis pas perdue une seule fois, puisque l’auteure rappelle les évènements précédents. Cependant, l’auteure prend trop de raccourcis pour arriver au plus vite à la conclusion finale, sautant des passages qui auraient mérité plus d’attention. Ça paraît bancal aux yeux des plus âgés, mais ça ravira les plus jeunes qui n’ont pas l’habitude de lire.

Côté illustrations, c’est bien dessiné. La mise en couleur est très réussie, restant dans un style très enfantin, s’adressant au public visé, mais sans être trop simpliste.

En bref, un roman jeunesse qui ravira les très jeunes lecteurs !

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

[Chronique] Le jeu de l’assassin, tome 1 – Amy Raby

le jeu de l'assassin


Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse oeuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l’empereur avant de lui porter le coup fatal. Dirigeant d’un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d’autres besoins… Un assassin n’a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l’enfance. Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu’elle s’est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?

 

Mon avis

Vitala a été entraînée durant toute son enfance à l’assassinat, et plus particulièrement pour une seule cible : l’Empereur Lucien, un homme qui oppresse son pays. C’est enfin le grand jour et Vitala est prête à faire son devoir ! Mais elle n’avais pas prévu qu’elle tomberait amoureuse de l’homme qu’elle a apprit à haïr pendant toutes ces années…

Vu comme ça on s’attend à beaucoup de chose, mais pas à ce que ça tombe dans la niaiserie la plus totale et que ça tourne uniquement autour du sexe en permanence. Car une fois que Vitala rencontre Lucien c’est du sexe, du sexe, du sexe, de la politique, du sexe. Et pas parce qu’ils passent leur temps à coucher ensemble, mais parce que le sexe est une solution à tout : pour infiltrer un camp, pour se battre, pour tuer… Au point que Vitala se dit « bon, cinq hommes c’est troooop, je suis un assassin surentraîné, mais je vais en laisser un me violer avant de tuer les autres ». Oui oui, sérieusement. C’est poussif, exagéré et surtout mal intégré à l’histoire. Mais même les problèmes psychologiques de Vitala tournent autour du sexe ! Ce qui fait qu’elle ne pense qu’à ça du début à la fin du roman. Et aussi un peu à libérer son pays, Riorca.

Vitala est aussi un cliché sur patte de la femme : elle ne sait pas prendre une décision rapidement, elle est têtue mais pas trop, elle est soumise, c’est une véritable girouette,… Bref, elle ne ressemble en rien à une jeune femme assassin qui a passé toute son enfance à assassiner des gardes pour s’entraîner à tuer.

Pour moi, ce roman n’a pas sa place chez Bragelonne, mais plutôt dans la collection Romance de chez Milady. En effet, au final tout le roman est basé sur la romance et le sexe, au détriment de l’univers fantasy qui aurait pu être magnifique si l’auteure avait pris le temps de s’y pencher dessus quelques minutes.

Quel dommage, car la couverture est belle !

[Chronique] Les nains, tome 2 : La lame de feu – Markus Heitz

[Chronique] Les nains, tome 2 : La lame de feu – Markus Heitz

les nains 2

  • Éditeur : Milady (2008)
  • Pages : 415
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 25€
  • Acheter Les nains

L’armée des Orcs avance, et les Humains s’allient pour endiguer sa progression, toujours menée par les Albes impitoyables. Seuls les Nains pourraient les sauver.
Ces derniers,divisés par des conflits internes, tentent de désigner leur nouveau roi et, bien malgré lui, Tungdil fait partie des prétendants au trône. Pour les départager, on assigne une mission au jeune Nain et à son rival – qui ne souhaite qu’une seule chose : la guerre contre les Elfes. Ils doivent se rendre dans la forge de Dragonhaleine au coeur des Montagnes Grises afin de forger la Lame de Feu. Cette arme mythique est la seule qui pourrait permettre de défaire le mage Nôd’onn et l’empêcher de livrer le Pays de Sûr aux créatures de Tion.
Tungdil et ses compagnons parviendront-ils au bout de leur quête ? Le sort du monde dépend de leur réussite.

Mon avis

Autant le premier tome de la saga restait dans une ligne sérieuse et ne se permettait pas une ligne humoristique, autant dans le deuxième tome, l’humour est plus présent à travers un nouveau personnage qui va tenir compagnie à Tungdil dans son épopée : Bavragor, un nain alcoolique et borgne qui est le meilleur tailleur de pierre de son clan. Mais aussi avec les jumeaux Boëndil et Boïndil, l’aventure va être plus légère.

Plus légère ne veut pas dire que Tungdil n’a pas oublié qu’il doit ab-so-lu-ment forger la Lame de Feu pour terrasser Nôd’Onn le Dédoublé avec ses nouveaux amis. Il rencontrera aussi des alliés improbables sur sa route, qui l’aideront tous à leur manière à parvenir à ses fins.

Les batailles sont toujours aussi nombreuses et toujours plaisantes à lire grâce à la fluidité de l’auteur qui ne se lasse pas de nous détailler chaque combat. Ainsi, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer pendant cette lecture. En trois heures, le dernier tome était lu !

Bien que l’ont soit dans de la fantasy pure, l’auteur installe également de la romance. D’abord très discrète, elle s’affirme au fil des pages sans devenir cependant partie intégrante : c’est le petit bonus, la cerise sur le gâteau qui fait plaisir, en somme.

Pour ce premier arc, Markus Heitz s’en est très bien sortit ! Pas une fois j’ai deviné l’issue de ce dernier tome, ni même me suis ennuyée. J’ai hâte de pouvoir lire les autres arcs sur Les nains, qui ont été regroupés en intégrale chez Bragelonne (Les nains, La guerre des nains, La revanche des nains et Le destin des nains). Pour moi qui n’est pas familière avec ce petit peuple, c’est une réussite !

[Chronique] Kushiel, tome 2 : L’élue – Jacqueline Carey

[Chronique] Kushiel, tome 2 : L’élue – Jacqueline Carey

kushiel 2


Vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant, Phèdre nó Delaunay a appris l’histoire, la théologie, la politique, les langues étrangères et les arts du plaisir, sous l’égide d’un brillant mentor qui, seul entre tous, a su reconnaître la marque rouge ornant son oeil – le signe de Kushiel qui lui vaut d’éprouver à jamais le plaisir dans la souffrance – afin de devenir une courtisane accomplie… mais aussi une espionne de talent.
Ayant déjoué, au prix de nombreux sacrifices, un complot menaçant d’engloutir sa patrie, elle doit de nouveau affronter les nombreux ennemis qui menacent le royaume.
Car, si le peuple d’Angelin aime la jeune reine sur le trône, d’autres dans l’ombre ne pensent qu’à lui ravir la couronne… Et les comploteurs qui sont parvenus à échapper à la colère des puissants ont plus que jamais soif de pouvoir et de vengeance !
Récit plein de grandeur, de luxuriance, de sacrifice et de conspirations machiavéliques, L’Élue dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques trahis et assiégés, de seigneurs de guerre barbares, de traîtres grandioses… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré !

Mon avis

Phèdre, fraîchement nommée Comtesse de Montrêve, est partie vivre dans sa nouvelle demeure avec Joscelin. Tout se passe bien, quand un jour elle reçoit son manteau sangoire. La dernière personne chez qui elle l’avait laissée n’est autre que la traîtresse Mélisande. Phèdre comprend immédiatement le nouveau petit jeu de son ennemie : Ysandre, la reine de Terre d’Ange est en danger. C’est donc décidé, et Phèdre, malgré l’avis de Joscelin, retourne dans la Ville d’Elua pour reprendre du service auprès de Naamah pour débusquer les traîtres…

Ce deuxième tome est bien plus axé sur la politique et la survie que sur le sexe, comparé au premier tome, bien que ces dernières soient toujours plaisantes à lire. Dans le premier tome, on avait un peu de mal à saisir comment chaque évènement pouvait être liés avant la toute fin, car c’était Anafiel qui réfléchissait à tout ça. Maintenant que c’est Phèdre qui essaye d’assembler les pièces du puzzle, ça m’a paru tout de suite plus clair, j’ai pu suivre l’évolution de son enquête sans être perdue une seule fois.

On rencontre tout un panel de nouveaux personnages, que ce soit des nobles, des pirates, des servants des maisons des plaisirs, Phèdre se liant d’amitié avec énormément de personnes selon les situations dans lesquelles elle se retrouve. Par contre, j’ai trouvé un peu dommage que les dieux interviennent un peu trop souvent pour tirer Phèdre et ses compagnons d’un mauvais pas. Je sais qu’ils font partie intégrante de l’histoire, mais là ça fait beaucoup trop. Heureusement qu’ils ne font pas ça pour tous les personnages, sinon ça aurait été au final qu’une guerre entre les différents dieux des différentes religions/pays où Phèdre se rend.

J’avais déjà remarqué dans le premier tome que les religions décrites dans Kushiel ressemblaient à celles que l’on peut croiser aujourd’hui, le catholicisme et le judaïsme étant les plus prononcées. Mais ayant cette fois-ci la version papier des deux premiers tomes, j’ai donc accès à la carte de l’univers de Kushiel, et c’est exactement la même que dans notre monde. Il est donc très facile de dire à ce niveau-là que Jacqueline Carey s’est inspirée de la 2nde guerre mondiale pour le premier tome (Alba = Angleterre, Terre d’Ange = France, Skaldie = Allemagne).

En bref, un deuxième tome aussi plaisant à lire que le premier, on ne voit pas les pages défiler tellement l’histoire est prenante ! Hâte de lire le dernier tome !

[Chronique] Le Seigneur des Anneaux : Les deux tours – J.R.R. Tolkien

[Chronique] Le Seigneur des Anneaux : Les deux tours – J.R.R. Tolkien

le sda 2


Le royaume de Gondor s’arme contre Sauron, le seigneur des ténèbres, qui veut asservir tous les peuples libres, hommes et elfes, nains et Hobbits.
Mais la vaillance des soldats de Minas Tirith ne peut rien contre la puissance maléfique de Mordor. Un fragile espoir, toutefois, demeure : le Porteur de l’Anneau s’approche de la montagne où brûle le feu du destin, seul capable de détruire l’Anneau Unique et de provoquer la chute de Sauron…

Mon avis

Que je suis fière d’avoir enfin lu ce deuxième tome ! Je suis tellement contente, même si ça m’a pris une bonne semaine ! Nous retrouvons la Communauté après qu’ils aient traversé la Moria, direction la Crevasse du Destin pour détruire l’anneau. Mais tout ne se passe pas comme prévu…

Encore une fois, la version livre apporte des tas de révélations sur la Communauté elle-même et  sur l’univers de Tolkien, mais permet de voir les personnages sous un autre œil, avec des scènes qui ont été raccourcies dans le film, à mon plus grand regret.

J’ai adoré découvrir l’univers des Ent, et surtout Sylvebarbe, qui nous raconte tout sur les siens : les Entures, les Ent-femmes, l’histoire de son peuple, comment les Ents sont devenus ce qu’ils sont… C’est sans conteste mon passage préféré ici ! Mais j’ai aussi bien aimé découvrir Arachne, l’araignée qui garde le passage du Mordor, comment elle est arrivée là, son lien avec Sauron…

L’action est beaucoup plus présente que dans le premier tome, les grandes batailles se mettant en place, d’autres ayant lieu, ce qui donne une impression de « rapidité » à la lecture : Frodon doit se dépêcher de détruire l’anneau ! Il y a cependant moins de chants dans ce deuxième tome que dans le premier et sont bien plus court, et les descriptions sont toujours aussi longues et bien fournies, un lecteur qui veut en découvrir plus sur Le Seigneur des Anneaux sera entièrement satisfait par ce tome.

Que dire de plus sur ce deuxième tome? J’en ressort ravie et absolument satisfaite. J’ai hâte de lire la suite et fin de cette saga !