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[Chronique] Morwenna – Jo Walton

[Chronique] Morwenna – Jo Walton

Morwenna

  • Éditeur : Folio (2016)
  • Pages : 417
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 8.20€
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Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privé à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres, notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Alors qu’elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère ? Elle peut chercher dans les livres le courage de se battre.

Merci aux éditions Folio et à Livraddict pour cette lecture !

Mon avis

Morwenna – qui préfère qu’on l’appelle Mori – est une jeune galloise très loin de son pays. Fuyant sa mère, et tentant de faire le deuil de sa sœur jumelle, elle tente de faire sa petite vie dans l’école privée d’Arlinghust. Mais entre son père qu’elle n’avait jamais vu, les sœurs de ce dernier, son handicap et les fées, est-ce qu’elle pourra retrouver une vie calme pour finir ses études ?

C’est difficile de résumer ce livre sans en dire trop. L’ambiance y est particulière, c’est un récit à la fois beau et étrange.  Mais en tout cas, il ne m’a pas laissée indifférente. On suit Mori à travers son journal intime, où elle raconte sans détours ses journées, ses théories, la magie,  ses liens avec les gens qui l’entoure… On commence avec son arrivée à Arlinghust, pour finir là où tout a commencé, ses racines : Le pays de Galles.

Car il faut savoir qu’il n’y a pas tellement d’action ni de rebondissements, c’est juste la vie d’une jeune fille scolarisée, dotée de pouvoirs, bien qu’avec la magie on pourrait y voir une métaphore du passage à la vie adulte. Au final, le côté fantasy est très peu présent dans ce one shot. Tout dépend si l’on est plus terre à terre et que l’on part sur l’idée de la métaphore, où si on accepte pleinement la magie présente.

Comme l’indique le résumé, il y a énormément de références à des titres majeurs de la science-fiction des années 60-80 (pour faire large), mais il n’y a pas besoin d’être lecteur de SF pour les saisir, Mori expliquant assez souvent pourquoi elle en vient à ce livre, ce passage, ce personnage, cet auteur… En tout cas, c’est un roman qui se lit vite, c’est assez fluide et Jo Walton a un vocabulaire riche.

Le roman est parsemé de jolies citations sur les lecteurs, les livres et les bibliothèques qui ont fait chavirer mon coeur de lectrice, dont en voici une en particulier :

Bibliotropes, a dit Hugh. Comme les tournesols sont héliotropes, nous sommes naturellement attirés par la librairie.

En bref, Morwenna est une jolie fantasy assez soft pour ceux qui ne seraient pas habitués par ce genre. Un roman que l’on peut lire pour son côté magique, ou alors se contenter d’y voir une métaphore sur le passage de la vie adulte. Dans tous les cas, ce n’est pas un roman qui vous laissera indifférent !

[Chronique] 20th Century Boys, Volume 2 – Naoki Urasawa

[Chronique] 20th Century Boys, Volume 2 – Naoki Urasawa

20th century boys 2


Kenji continue tranquillement son enquête et découvre que cet « Ami » pourrait en fait être un ancien de ses camarades d’enfance. Il retrouve aussi la belle Yukiji qui, alors qu’ils étaient enfant, était réputée pour être « la fille la plus forte du monde ». Entre les deux jeunes gens semble se nouer une drole de complicité, mais Kenji a du mal à passer le cap !

Mon avis

20th Century est le manga qui m’a mit une claque l’année dernière, je ne m’attendais vraiment pas à ça. On ne se le cache pas, la couverture n’est pas belle, mais le contenu est mille fois mieux à l’intérieur ! Ne dit-on pas qu’il n’y a que la beauté intérieure qui compte ? 🙂

On retrouve Kenji qui mène toujours son enquête autour d’Ami et sa secte, qui ne prévoit ni plus ni moins que de gouverner le monde -en le détruisant, sinon ce n’est pas marrant- , suite à un délire de gamins. En effet, quand Kenji était enfant, il a inventé avec son groupe d’amis, tout un univers où ils étaient les maîtres du monde, en ayant même réfléchi à comment en arriver là, avec quelles armes, avec quelles villes à détruire en premier. Ce qu’ils ne pensaient pas quand ils étaient plus jeunes, c’est que l’un d’entre eux pourrait reprendre ce qu’ils ont inventé pour le réaliser… Kenji retrouvera Yukiji, une amie d’enfance qui elle se souvient du moment où ils ont créé leur univers et l’aidera dans son enquête.

On avance dans l’histoire, nous en apprenons plus sur Ami, son organisation, mais aussi sur le passé de Kenji, de sa famille et de ses amis, ce qu’ils sont devenus depuis toutes ces années à travers de nombreux flashbacks, mais qui ne nous dérangent pas tant que ça. Cependant, les questions que je me posais au premier tome restent en suspend, rien n’a encore été éclairci pour l’instant.

En bref, un très bon deuxième tome à la hauteur de mes espérances, même si j’attendais des réponses, en même temps nous ne sommes qu’au deuxième tome. J’ai très envie de connaître le fin mot de l’histoire, c’est sans hésiter que je lirais la suite !

[Chronique] 20th Century Boys, Volume 1 – Naoki Urasawa

[Chronique] 20th Century Boys, Volume 1 – Naoki Urasawa

20th century boys


Kenji est seul avec sa mère pour s’occuper de son magasin, depuis que sa sœur a disparu il doit aussi prendre soin de sa petite nièce Kanna. Il habite depuis toujours ce quartier, croise régulièrement ses anciens camarades de jeu et semble avoir définitivement mis de côté ses ambitions, ses vieux rêves. Pourtant un jour il entend parler d’un couples qui a soudainement disparu près de chez lui, sur leur porte il aperçoit un étrange dessin qui commence à l’intriguer, un dessin qui lui rappelle le groupe qu’il formait avec ses copains, gamins, et avec qui il s’était engagé à « protéger le monde »… Mais c’est avec la mort de l’un d’eux, « Donkey », que les choses s’affolent dans sa tête. Il va alors commencer son enquête et tenter de découvrir qui est ce mystérieux « Ami » qui dirige le groupe qui se cache sous ce dessin.

Mon avis

20th Century Boys est un manga que j’ai lu pour le baby challenge manga de Livraddict. Ce Seinen m’a surprise sur deux points, et à mon grand étonnement, j’ai aimé ce premier tome (je me voyais déjà le mettre en vente…).

Le premier point qui m’a beaucoup étonnée est le graphisme. Il suffit de voir la couverture pour se rendre compte que ce n’est pas ce qui attire le plus. Et généralement, mes achats de mangas se font surtout, en dehors du synopsis, à la vue de la couverture. Si je n’aurais pas du le lire pour ce baby challenge, je ne l’aurais jamais acheté. Les graphismes sont très détaillés, que ce soit aux nervures des feuilles aux lignes des journaux dans les étalages. C’est, on peut le dire, une grande claque pour cette lecture.

Le deuxième point, l’histoire. Je m’attendais à du post-apocalyptique (surtout quand Ami dit « c’est la fin du monde »), ou l’archétype du héros qui va sauver le monde à lui tout seul pour débusquer le mystérieux Ami. Mais pas du tout. On suit en parallèle l’histoire de nos héros aujourd’hui, mais aussi dans l’enfance. Leurs anecdotes, ainsi que celles d’Ami, sont renvoyées vers des flashbacks qui font avancer l’histoire. Heureusement qu’elles sont là, parce que pour l’instant, du moins dans ce premier tome, seuls les flashbacks font avancer l’histoire. C’est donc sur fond de sectes et autres groupes « spirituel », meurtres et retour en enfance que va se dérouler cette saga.

Néanmoins, plus on avance dans l’histoire, plus des questions se posent et elles restent sans réponse. Et plus on s’en posent, plus le héros s’en pose aussi. Et ainsi de suite, on fini le tome sans avoir tellement de réponses à nos questions, on reste sur notre faim.

Je n’hésiterais pas à me prendre la suite, l’histoire est captivante et promet de belles lectures.