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[Chronique] Torfa et le Roi dragon – Valentin Frété

[Chronique] Torfa et le Roi dragon – Valentin Frété

torfa et le roi dragon

  • Éditeur : Les éditions du Panthéon (2013)
  • Pages : 240
  • Genre : Fantasy
  • Plus édité

Torfa, jeune montagnard, mène une existence paisible à traquer les troupeaux égarés pour le compte des éleveurs de la vallée. Son destin bascule le jour où il se voit confier l’avenir de son royaume. Il doit aider par tous les moyens un jeune dragon à recouvrer le trône qui lui a été usurpé deux siècles plus tôt.

Sans attendre, il quitte sa demeure et traverse le Royaume de Mirslark, affrontant de nombreux ennemis, plus dangereux les uns que les autres. La route est longue à travers ces terres hostiles où la mort guette le voyageur à chaque instant.

Armé de sa vieille épée et de son courage, il plonge dans cette aventure épique, ne sachant pas s’il en sortira vivant ni même s’il parviendra à accomplir son destin.

Mon avis

Torfa est un jeune montagnard, célibataire, qui rend service aux éleveurs de la vallée de temps à autre. Un jour, un vieil homme et un Dragon se présentent à sa porte. L’un est un messager des Dieux, l’autre un jeune Dragon qui a perdu son royaume deux siècles avant, et il se doit de le récupérer pour sauver le monde. Et seul Torfa peut l’aider dans sa quête…

Quand en quatrième de couverture j’ai lu que l’auteur était un joueur de jeu de rôles et de jeux de figurines, je me suis dit qu’on allais bien s’entendre, j’affectionne autant l’un que l’autre. Mais je ne m’attendais pas à avoir l’impression de lire un rapport de jeu de rôle de bout en bout, agrémenté de bout de textes. L’auteur aurait rajouté au beau milieu du texte « Torfa fait un test de perception, il lance un D20 » (un test de perception sert à découvrir si il y a des ennemis ou des trésors dans une pièce), je l’aurais totalement trouvé à sa place.

En effet, c’est tellement RP (RolePlay)! Surtout les échanges entre personnages! C’est typiquement ce que l’on peut entendre autour d’une table de jeu de rôle! C’est poussif, exagéré, drôle par moments, mais ce n’est vraiment pas ce que l’on attend d’un roman de fantasy.

Outre les dialogues, les personnages sont également exagérés. Que ce soit Röllgard, le nain accro à sa bière, Joj l’elfe qui sait incroyablement bien se battre, Ard le voleur/assassin/roublard (je n’ai pas saisi sa catégorie, mais les trois vont tellement bien ensemble), qui est incroyablement bon pour voler/assassiner rapidement et discrètement, et Torfa le montagnard qui est l’exemple type du personnage qui commence niveau un et qui gagne ses niveaux à chaque batailles, le lecteur non habitué aux longues parties de jeu de rôle en aura vite marre.

Et pourtant, moi qui aime bien ça, passer la moitié du livre, le style « jeu de rôle » commençait vraiment à m’épuiser. On sait que le personnage principal a une destinée, donc il ne mourra pas tant qu’elle ne sera pas accomplie avec ses camarades de route, on a pas le frisson habituel pendant une bataille, avec l’espoir que notre personnage principal s’en sortira vivant, puisque de toute façon, il vivra jusqu’au bout.

Malgré le fait que je me sois plus sentie dans une partie de jeu de rôle qu’un roman fantasy, j’ai eu beaucoup de mal à certains moment de ma lecture pour comprendre certaines phrases. De nombreuses coquilles sont à noter et concernant la fin, je l’ai trouvée particulièrement mal écrite. Telle une liste de course, on nous explique la dernière bataille dans les grandes lignes: « Là il tranche un bras. Là il fait ça. Là l’ennemi fait ceci. etc etc », l’auteur ne se prend pas la peine de nous expliquer plus que ça le moment clé que l’on attendais depuis le début de l’histoire.

Ce roman part sur une bonne base, malheureusement trop peu exploitée. Le lecteur qui n’y connais rien au jeu de rôle ne saura pas noter les similitudes et sera vite blasé face à ce style assez exagéré. En bref, il faudra s’accrocher pour finir jusqu’au bout ce qui n’est au final qu’un « porte-monstre-trésor » perpétuel…

Merci aux éditions du Panthéon et au forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat.

[Chronique] Alice – Lisa Laurence Hocq

[Chronique] Alice – Lisa Laurence Hocq

alice

  • Éditeur : Les éditions du Panthéon (2014)
  • Pages : 53
  • Genre : Fantastique
  • Prix : 6.99€
  • Acheter Alice

«Sans réfléchir je me suis levée à la hâte, ai fait quelques pas, puis suis tombée par terre. Je suis ligotée, je ne suis pas seule, ne me sentant pas vraiment menacée par cet humain.
J’ouvris les yeux et là je vis… non, pas possible, un elfe ! Je me croyais la dernière de mon espèce.»

Alice va encore se faire renvoyer. Elle a déjà connu cinq lycées différents. Seul reproche à lui faire : dire la vérité. Dès son plus jeune âge, elle s’est jurée de ne laisser aucune place au mensonge. Le pardon pour seule règle, un cheval de bataille, même. Les mots sont ses armes et le courage son bouclier.
Au prix de combats sanglants, son entourage n’hésite pas à aller de sacrifice en sacrifice pour préserver la princesse des elfes, la dernière représentante de la communauté.

Mon avis

Quand j’ai vu cette jolie couverture et ce résumé alléchant, j’ai tout de suite sauté sur ce service de presse qui m’avait l’air très prometteur (il m’en faut peu..). Mais qu’elle ne fût pas ma déception une fois ce livre fini…

Alice change très régulièrement d’école, elle a déjà connu cinq lycées différents. Elle ne comprend pas pourquoi, mais à chaque fois, elle s’attire des ennuis. Dans son nouveau lycée, elle sent que quelqu’un l’observe, elle a toujours su quand quelqu’un la regardait, même dans son dos. Une fois rentrée chez elle le soir, elle se fait enlever. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que c’est une Elfe et que Sébastien, son camarade de classe, est déjà au courant et va l’aider…

Comment ça, que ça ressemble à une chose près au premier tome de La Trilogie des Trylles de Amanda Hocking? En dehors de la race elfique (Troll dans Trylle), c’est presque ça. Sauf que dans Alice, il n’y a pas de logique.

Point positif, ça se lit vite, c’est fluide. Mais c’est incohérent, et Alice défie les lois de la logique. Problème de temps, de lieu, de présence de certains personnages, incohérence entre les évènements, tout y passe. Entre Alice qui ne peut plus bouger ses jambes suite à un malaise (?) et qui met K.O un homme peu de temps après (qu’est ce qui se passe entre temps ? ), ou avoir une blessure grave à la hanche qui l’empêche de courir, deux secondes après elle saute aux arbres comme si de rien n’était, j’ai eu du mal à suivre.

D’habitude, quand on avance dans le temps ou que l’on change de lieu, nous sommes avertis. Pas dans Alice, à vous de comprendre ou nous sommes, avec qui, et surtout pourquoi. Oui, pourquoi parce qu’on ne comprend pas vraiment où veut en venir l’auteure, et certaines situations me font poser la même question. Très sincèrement, la plupart du temps je n’ai pas compris certaines scènes, que ce soit l’espionnage de Sébastien, pourquoi Alice est convoquée dans le bureau de je ne sais pas qui (vraiment, je n’ai pas compris qui c’était), quand elle rentre chez elle et qu’elle essaye de se cacher des meurtriers qui sont venus la chercher, bref, la plupart du temps ça relevait du miracle si c’était un minimum cohérent et logique à la fois.

En bref, je suis très déçue de ce livre dont une suite est prévue, et très clairement, je ne le conseillerais pas.

Néanmoins, merci aux Éditions du Panthéon et au forum Have a Break, Have a Book pour ce partenariat.