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[Chronique] Je m’appelle Leon – Kit de Waal

[Chronique] Je m’appelle Leon – Kit de Waal

Je m'appelle Léon


Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop. Heureusement Leon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Leon n’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…

Merci aux éditions Kero pour cette lecture !

Mon avis

Leon a 9 ans quand son petit frère Jake vient au monde. Mais très vite, il se retrouve à devoir s’occuper de lui à la place de leur mère car elle ne se lève plus, ne mange plus, ne se lave plus. Elle fait une dépression. Alors les enfants sont placés, et Jake part rejoindre une famille d’accueil. Car il est blanc, et Leon est métis dans un pays qui pratique la ségrégation…

Je m’appelle Leon était très intriguant, de part sa couverture (que j’adore), et son résumé. Mais au final, je me suis lassée et je suis passée à côté. Tout a commencé avec le ton enfantin employée qui m’est vite passé au dessus de la tête. Après la première centaine de pages, j’étais déjà plus réticente à retourner à ma lecture en me souvenant la plume de l’auteure. Et puis les longueurs sont vite arrivées, et je me demandais où j’allais.

Puis il a été question des personnages. Seul Leon est abouti. On ressent son mal-être qu’il exprime comme il le peut (colère, mensonges, vols…). Pour les autres, l’auteure n’est pas allée au bout des choses. Il leur manque quelque chose, pour les rendre moins lisses, moins prévisibles. On ne rencontre que des adultes, tous construits sur le même schéma : au début ils plaisent à Leon, il a un intérêt pour eux, puis le déçoivent à des degrés différent.

Quant au sujet du racisme, ce n’est qu’une notion au début, des sous-entendus. Et plus on avance, plus Leon grandit et plus on touche à des questions plus sérieuses (émeutes, violences policières…). Mais on reste encore une fois trop en surface, l’auteure ne va pas au bout des choses. J’ai eu l’impression qu’elle faisait en sorte de rester en retrait de son histoire, de l’Histoire…

Mais globalement, je suis passée à coté de l’intrigue. Car j’attendais le fameux moment du résumé de la quatrième de couverture, où « Il [Leon] décide de passer à l’action », qui arrive tellement tardivement, et d’une façon dont je ne m’attendais pas – je ne l’attendais plus – que j’en étais plus déçue qu’autre chose.

En bref, j’en attendais tellement plus. J’attendais des personnages aboutis, la question du racisme traitée plus au profondeur, au final je suis restée en surface du début à la fin malgré des thèmes qui me plaisent en général.

[Chronique] Là où les lumières se perdent – David Joy

[Chronique] Là où les lumières se perdent – David Joy

Là où les lumières se perdent


L’histoire sombre, déchirante et sauvage d’un jeune homme en quête de rédemption.

Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, McNeely est un nom qui fait peur, un nom qui fait baisser les yeux. Plus qu’un nom, c’est presque une malédiction pour Jacob, dix-huit ans, fils de Charly McNeely, baron de la drogue local, narcissique, violent et impitoyable. Amoureux de son amie d’enfance, Maggie Jenkins, Jacob préfère garder ses distances. Il est le dauphin, il doit se faire craindre et respecter, régler les affaires de son père de la façon la plus expéditive qui soit. Après un passage à tabac qui tourne mal, Jacob se trouve confronté à un dilemme : doit-il prendre ses responsabilités et payer pour ses actes ou bien suivre la voie paternelle ? Alors que le filet judiciaire se resserre autour de lui, Jacob a encore l’espoir de sauver son âme pour mener une vie normale avec Maggie. Mais cela ne pourra se faire sans qu’il affronte son père, bien décidé à le retenir près de lui.

Merci aux éditions Sonatine pour cette lecture !

Mon avis

Jacob Mc Neely est le fils de Charly, le baron de la drogue du coin. Alors qu’il a arrêté les cours pour travailler avec son père, il retombe amoureux de Maggie Jenkins, son amour d’enfance à qui tout réussit. Alors Jacob, déjà pas bien aidé par les tâches que lui donne son père comme passer à tabac des gens, il va se mettre dans les ennuis jusqu’au cou juste pour ce nouveau coup de foudre…

Vu comme ça, cela ne ressemble pas du tout au résumé de l’éditeur. Dans Là où les lumières se perdent, il n’est pas vraiment question d’une rédemption, et l’histoire du filet judiciaire qui se ressert autour de notre personnage principal, j’en cherche encore la trace. Pourtant si cela avait été comme ce résumé, j’aurais pu y trouver un intérêt.

Parce que soyons clairs, j’ai l’impression que l’histoire n’a jamais démarré. Et comme c’est un roman court, cette impression s’accentue très vite, en plus d’avoir une autre désagréable impression, celle qu’il manque quelque chose, même après avoir fini ma lecture. C’est peut-être la traduction qui donne ces effets, ou alors c’était déjà le cas dans la version originale, mais je suis définitivement passée à côté.

On peut tout de même lui reconnaître que c’est un roman fluide qui se lit très vite. Il est bourré de rebondissements, mais il y n’y a rien de foufou. Le contenu reste prévisible, et la fin ne m’a fait ni chaud, ni froid. Ce n’est pas un roman que l’on va lire pour son côté positif : il n’en a pas. Il n’y a pas de joie, de bonheur, un seul acte positif. Alors évidemment, on se lasse vite. Pourtant, j’en ai lu du roman noir, mais j’arrivais à ressentir les émotions que l’auteur voulait nous transmettre. Malheureusement, ici ce n’est pas le cas.

Je ne me suis pas attachée aux personnages. Maggie est trop parfaite pour être réaliste, les « méchants » sont trop manichéens, les personnages qui oscillent entre le bien et le mal sont clichés. Concernant Jacob, il manque de caractère. Il n’est qu’un spectateur passif de sa propre vie, ce qui ne m’a pas aidée non plus.

Bref, Là où les lumières se perdent est un roman dont j’en attendais beaucoup, mais qui ne m’a pas plus touchée que ça. Peut-être suis-je passée à côté, peut-être qu’il n’était pas fait pour moi. Toujours est-il qu’il me laisse un sentiment d’inachevé même plusieurs semaines après l’avoir fini.

[Chronique] New York, esquisses nocturnes – Molly Prentiss

[Chronique] New York, esquisses nocturnes – Molly Prentiss

new york esquisses nocturnes


Début des années 1980 à New York, le downtown est le centre de l’Univers. Artistes et écrivains s’y mêlent dans des squats insalubres. Parmi eux, Raul Engales, un peintre argentin en exil et noctambule désargenté. Un soir, il attire l’attention de James Bennett, critique d’art en vogue du New York Times. Tandis que l’ascension fulgurante de l’un entraîne l’autre sous les projecteurs, une double tragédie les frappe. Dans ce chaos, Lucy, la muse blonde et enjouée de Raul échappée d’une obscure banlieue de l’Idaho, tente de les extraire de leur détresse en composant un triangle amoureux étourdissant.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Raul. James. Lucy. Ils ne sont pas arrivés en même temps sur New York, des dizaines d’années séparent même les jeunes de James ! Mais leurs routes vont se croiser et cela va modifier leur vie à tout jamais…

Nous sommes projetés au début des années 80, et pour être précise, tout démarre le 1er janvier 1980. Où sommes-nous ? A New York, dans le Downtown, là où tous les artistes se regroupent, dans de grandes maisons ou dans des squats. C’est le rêve américain vu par nos trois protagonistes : un argentin, une provinciale et un étudiant devenu critique d’art, tous pleins d’espoirs. Chacun est persuadé que sa vie est faite pour l’art, mais l’art va les perdre un par un.

Car l’on reste dans une dualité du début à la fin. Les riches, les pauvres. Les grandes maisons, les squats. Les gens cultivés dans les grandes villes aux campagnards incultes. L’amour et la haine. L’ascension et la chute. L’un est jamais loin de l’autre, se tapit dans son ombre, prêt à surgir pour porter le coup de grâce. C’est ce que l’on ressent tout au long de notre lecture, restant méfiant d’un bout à l’autre.

Nos personnages sont entiers, se dévoilent sans fards. Ainsi, nous en découvrons assez sur Raul, James et Lucy pour nous faire une idée globale de comment ils ont vécu leur arrivée à New York, chacun en étant là pour des raisons différentes, avec leurs particularités. On apprend à les aimer dans leur globalité, malgré certains de leurs actes. On vit leurs émotions, les événements qu’ils vivent, sans détours. Ce sont des personnages très attachants avec qui je serais restée bien plus longtemps !

C’est un premier roman réussi qui plaira beaucoup aux amateurs d’art. On se laisse vite emporter, l’immersion dans ce Manhattan des années 1980 est bonne. Il y a beaucoup de descriptions, par moments trop, mais on s’y fait vite. Avec nos personnages hauts en couleur, que l’on prend le temps d’apprécier avec leurs défauts et qualités, on irait jusqu’au bout du monde !

En bref, New York esquisses nocturnes est une bonne lecture qui m’a faite voyagé. Le retour à la réalité a été rude ! Une des petites pépites de la rentrée littéraire qu’il faut absolument découvrir !

[Chronique] Les mots entre mes mains – Guinevere Glasfurd

[Chronique] Les mots entre mes mains – Guinevere Glasfurd

les mots entre mes mains


Quand Helena Jans van der Strom arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire anglais, la jeune femme, fascinée par les mots, a appris seule à lire et à écrire. Son appétit pour la vie et sa soif de connaissance trouveront des échos dans le cœur et l’esprit du philosophe René Descartes. Mais dans ce XVIIe siècle d’ombres et de lumières, où les penseurs sont souvent sévèrement punis, où les femmes n’ont aucun droit, leur liaison pourrait les perdre. Descartes est catholique, Helena protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut-être leur avenir ? A partir d’une histoire d’amour avérée et méconnue, Guinevere Glasfurd dresse le portrait fascinant d’une femme lumineuse en avance sur son temps. Un roman de passion et de liberté sur fond de fresque envoûtante des Pays-Bas au « siècle d’or ».

Merci aux éditions Préludes pour cette lecture !

Mon avis

Helena Jans van der Strom est une jeune servante. Elle se prépare à une vie de domesticité des plus simples, si ce n’est sa soif d’apprendre à lire et écrire. Mais sa vie va basculer quand René Descartes va venir habiter chez son maître et faire basculer du tout au tout les habitudes de Helena

On commence l’histoire à un moment crucial de la vie notre jeune domestique, obligée de partir. Mais où ? Et pourquoi ? Qui est cet homme à l’air sévère qui l’accompagne ? Autant de questions qui vont vite trouver réponse puisque l’on se retrouve vite propulsés dans un flashback qui nous ramène au premier jour où Helena cherchait une maison où travailler. Et cela, jusqu’au fameux jour où elle doit partir, puis sa suite, maintenant que nous avons tous les éléments en mains.

Et quels éléments ! On a sous nos yeux une histoire d’amour cruelle, mais belle dans sa finalité. Nous avons un homme qui n’assume pas ses actes, parce qu’il a peur pour sa réputation, guidé par un domestique aigri et jaloux. Et de l’autre, une femme amoureuse, constamment rappelée à son rôle de Femme, servant de surcroît et rien d’autre. Cela correspond totalement aux mœurs de l’époque (vous me direz, certains agissent encore comme cela aujourd’hui, malheureusement). Pour ça, on peut dire que l’auteure respecte totalement la période de l’Histoire choisie, que ce soit au niveau des tenues, du langage, du comportement… La religion a tout autant sa place également, étant très présente du début à la fin. Rien n’est oublié, pour une immersion réussie !

On peut y voir une critique de l’époque : le sexisme ordinaire, l’apprentissage réservé aux hommes, l’importance de la religion qui enfermait les hommes comme Galilée, qui osaient remettre en question des choses fondamentales comme la forme de la Terre… Mais c’est surtout et avant tout une histoire d’amour, et il ne faut pas s’attendre à ce que le reste soit plus développé que cela.

La plume de Guinevere Glasfurd est fluide, elle a un vocabulaire riche, mais pas complexe pour autant.  Une plume qui touche au plus profond des émotions, avec de la colère, de la jalousie, de l’incompréhension, de l’amour. Entre son immersion plus que réaliste et ses personnes très bien travaillés, on a ici une petite pépite de la rentrée littéraire, qui saura vous faire voyager !

En bref, Les mots entre mes mains est une romance historique basée sur une histoire vraie : celle d’un amour entre Descartes et une servante. Bien sûr, ce qui l’entour n’est qu’une fiction, mais une fiction bien écrite et qui vous prendra aux tripes !

[Chronique] La sélection, tome 5 : La couronne – Kiera Cass

[Chronique] La sélection, tome 5 : La couronne – Kiera Cass

La couronne

  • Éditeur : Robert Laffont (2016)
  • Pages : 333
  • Genre : Dystopie
  • Prix : 16.90€
  • Acheter La Couronne

Il ne doit en rester qu’un.

Vingt ans après la Sélection d’America Singer, et malgré l’abolition des castes, la famille royale d’Illeá doit à nouveau faire face au mécontentement du peuple : l’heure est venue de lancer une nouvelle Sélection.

Sa mère à l’article de la mort, son père dévasté, il est temps pour la princesse Eadlyn de passer à la vitesse supérieure dans le processus de la Sélection. Encore novice aux jeux de l’amour et du pouvoir, détestée par une partie de l’opinion publique, elle doit pourtant choisir au plus vite son Élite de six prétendants.

Devenir femme, épouse et reine en l’espace de quelques semaines, telle est la lourde tâche qui repose sur les épaules de la princesse. Mais le cœur peut se révéler un précieux allié, pour qui sait l’écouter…

Mon avis

La fin de cette ultime sélection s’annonce, et Eadlyn va devoir faire son choix. Mais entre son rôle de future mariée, future épouse et future reine, et tous les problèmes auxquels elle doit faire face, elle va devoir précipiter son choix. Le choix de tout sa vie, celui où elle ne pourra jamais revenir en arrière. Entre le cœur et la raison, quelle va être sa décision ?

C’est enfin la conclusion de La Sélection. La vraie, cette fois-ci ! Et c’est une bonne fin qui nous est présentée-là, la saga se conclue merveilleusement bien. Beaucoup n’ont pas apprécié qu’après l’annonce du prétendant sélectionné,  la saga s’arrêtait-là. Rappelez-vous que c’était déjà le cas dans le premier arc, alors personnellement, cela ne m’a pas gênée. Il n’en fallait pas plus, de toute façon !

J’ai apprécié que l’on découvre les coulisses de la politique d’Illéa, du côté des conseillers royaux. On est allés beaucoup plus loin, lâchant le côté midinette du début de la saga. Est-ce que j’irais jusqu’à dire que La Sélection a pris en maturité ? Oui, assurément. Et même qu’un couple homosexuel est mis en avant,  ce qui a été une agréable surprise, cette diversité fait beaucoup de bien, dans cette sélection 100% hétéro 🙂

Concernant le choix du sélectionné , je suis très contente, car il était dans mon top 3 ! Sans spoiler, voici le top que j’avais établi :

  1. L’homme choisi par Eadlyn qui représente la raison
  2. L’homme choisi par Eadlyn qui représente l’amour
  3. L’homme qui représente la roue du carrosse, je lui donnais 25% de chances d’êtres pris !

Je n’étais vraiment pas loin, pour le coup !

En bref, cette ultime sélection clos la saga merveilleusement bien. D’abord réticente, je suis ravie d’avoir passé le cap et d’avoir continué malgré les défauts du premier tome. J’espère qu’une série ou un film verra rapidement le jour, vu que les droits ont été acquis par Warner Bros en 2015.

[Chronique] Mon mari est un homme formidable, l’intégrale – Eve de Candaulie

[Chronique] Mon mari est un homme formidable, l’intégrale – Eve de Candaulie

mon mari est un homme formidable


Ici, la jalousie est un vecteur d’excitation intense. Tous vos repères se décalent doucement, subtilement et toujours plus profondément. Tout est possible : être une femme libérée, laisser les sens éveiller le corps, puis le laisser se laisser aller, afin que l’aventure devienne en elle-même un délicieux itinéraire. Suivez-moi…

Belles lectures indécentes,

Eve de Candaulie

Merci aux éditions La musardine pour cette lecture !

Mon avis

Eve et son mari sont candaulistes. Le candaulisme – comme ça, vous vous coucherez moins bête, rassurez-vous, moi non plus je ne connaissais pas cette pratique avant ma lecture de ce titre 🙂 – c’est quand l’homme éprouve du plaisir en exposant sa femme ou une image d’elle a d’autres personnes. Mais aussi, on parle de candaulisme quand une femme couche avec d’autres personnes (hommes, femmes, un seul, plusieurs…), et que son mari est consentant et qu’il regarde. Voilà pour la petite définition. Pour le placer dans le contexte de Mon mari est un homme formidable, celui d’Eve adore la prendre en photo et/ou la filmer pendant qu’elle se donne à d’autres personnes.

Et, petite originalité, Eve et son homme existent. Ceci est donc une histoire vraie – leur histoire – que nous livre Eve, sans fioritures. Une sorte de journal intime, donc, mais pas si intime que cela (l’on peut d’ailleurs retrouver Eve sur son site web).

 Assez étrangement mais tout à fait logiquement, le réel offrait une saveur plus intense en ajoutant des représentations encore plus tangibles aux illusions fantasmagoriques. Au coeur de la nuit les pampilles de verre des lustres ravivaient le flamboiement des vieux ors. Mon regard s’illuminait. Une lumière douce semblait s’être réanimée en moi, histoire de vivre à nouveau un peu plus fort. Tout, dans cet acte improvisé, était à la hauteur des réminiscences érotiques qu’il m’évoquait. La fracture s’estompait entre les faits et les caprices de l’imagination.

Les faits sont donc réels, et cela ne m’a pas plus dérangée que ça. Eve a une façon de raconter sa vision du candaulisme et de ses parties de jambes en l’air tout juste émoustillante, pleine de complicité, un peu comme une meilleure amie qui raconte ses dernières histoires de fesse, à sa façon. Bref, rien de bien gênant si c’est ce que vous vous demandiez. De plus, le thème de la liberté sexuelle et de l’épanouissement est très présent et l’on comprend très vite que c’est ce que prône l’auteure : la liberté, le consentement, prendre du plaisir, se laisser aller… autant de valeurs saines que l’on ne peut qu’approuver !

Le tout est assez plaisant à lire, malgré quelques longueurs quand Eve raconte son point de vue sur telle ou telle situation. Comme pour Femme de vikings, j’ai lu l’intégrale, bien que Mon mari est un homme formidable ai été publié initialement en six épisodes, illustrés de photos tirées du site d’Eve, le tout divisé en chapitres. Bref, de quoi tenir le lecteur en haleine sans que cela soit forcément répétitif.

Le premier épisode est gratuit, est vous auriez tort de ne pas en profiter…

[Chronique] Femme de vikings, l’intégrale – Carl Royer

[Chronique] Femme de vikings, l’intégrale – Carl Royer

femme de vikings


Seconde moitié du IXe siècle, quelque part dans le comté de York. Terrifiés, bourgeois et paysans se terrent dans leurs villages : partout dans la campagne, débarqués sur le littoral comme chaque printemps, les Danois rôdent, pillent et violent. Emportée par la tourmente, Nora, jeune saxonne encore vierge, découvre le sexe et ses plaisirs face à l’ennemi juré. Les Vikings sont brutaux, insensibles, sans pitié. Pourtant, ils éveillent en elle des fantasmes dont elle n’avait pas soupçonné l’existence. Jusqu’où une paysanne retournée par le stupre peut-elle aller pour assouvir ses pulsions ? La loyauté, l’honneur, la raison… Ces mots ont-ils encore du sens face à l’appel du sexe ?

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Nora, fille de paysans dans le Comté de York, se terre dans la maison familiale. En effet, les danois pillent le village et tous savent le traitement qu’ils réservent aux femmes. Alors que l’un d’eux se tient face à elle, recroquevillée, il est arrêté par les hommes du village. Qu’il soit emprisonné ne va pas empêcher la jeune saxonne de lui offrir son corps, et ainsi découvrir les plaisirs charnels et braver tous les interdits…

Initialement publiée en six épisodes, Femme de vikings raconte l’histoire de Nora la paysanne partie vivre chez les vikings en tant que deuxième femme de son danois, et qui va s’offrir à tous. Trois épisodes lui sont consacrés et sont de son point de vue, tandis que les restants sont du point de vue de Denisc, un homme du village de Nora, qui la caressait au détour d’une grange. Resté au pays et enrôlé dans l’armée, il a la charge de défendre et de protéger les habitants de ces terribles viking et de la femme qui les mènent.

Comme cela a été publié en épisodes, il a fallu tenir le lecteur en haleine, et donc proposer du contenu à chaque sortie. Donc, du sexe dans chaque épisode, ceux qui ne s’attendent pas à autant de luxure seront vite déboussolés – les autres au contraire, y trouveront leur compte. Cependant, il y a une histoire derrière. Celle-ci est cohérente, mais je l’ai trouvée plus intéressante du point de vue de Denisc. La fin est assez surprenante, mais colle parfaitement à l’histoire.

Côté écriture, c’est fluide. Carl Royer a un vocabulaire riche et ne fait pas dans la demi-mesure. Cependant, il y a peu de descriptions, ce qui ne m’a pas plus gênée que cela. Il est agréable de suivre Nora et Denisc, ils ont un cheminement bien particulier et une vision des choses différente. Ce sont des personnages avec un fort caractère et qui sont bien travaillés – bien plus que ce que l’on s’attendrait à croiser dans un roman érotique, ce qui n’est pas forcément pour me déplaire.

Les thèmes abordés sont pour tous les goûts ! Outre la loyauté et l’honneur remis en cause, voir même la folie, on aborde ici le saphisme, le triolisme, l’esclavagisme sexuel… Et j’en passe ! Ainsi chaque lecteur y trouve son compte.

En bref, c’est une intégrale agréable à lire, très chaude ! Et Le premier épisode est gratuit, pourquoi ne pas en profiter ?

[Chronique] La sélection, tome 4 : L’héritière – Kiera Cass

[Chronique] La sélection, tome 4 : L’héritière – Kiera Cass

la sélection 4


Il y a vingt ans, America Singer est entrée dans la sélection et a gagné le cœur du prince Maxon. Maintenant le temps est venu pour la princesse Eadlyn de suivre les traces de ses parents en ayant sa propre sélection. Eadlyn ne s’attend pas à ce que sa sélection soit aussi belle que celle de ses parents. Mais, alors que la compétition commence, elle découvre que trouver son propre bonheur n’est peut-être pas aussi difficile qu’elle le croyait.

Mon avis

Attention, spoiler sur le premier arc ! La lecture de cette chronique ce fait à vos risques et périls !

La sélection devait s’arrêter après les trois tomes principaux (hors nouvelles, hors-séries et recueil), mais l’auteure a décidé de continuer l’aventure avec la descendante de la dernière gagnante, America. Une princesse, une femme, qui sait qu’elle sera Reine un jour. Elle considère l’amour comme une faiblesse, mais quand les 35 mâles candidats débarquent au palais… Elle voit la vie autrement !

Et donc oui, on se souvient de Maxon et America, actuels dirigeants de Illéa, contre les castes et ce système de sélection qu’ils ne souhaitent pas imposer à leurs descendants. Mais voilà, ça se révolte aux quatre coins du pays, il faut donc une distraction pour le peuple le temps que le couple royal réfléchisse à une solution qui contenterait le peuple (nos propres dirigeants IRL ne font pas mieux, donc perso je ne me suis pas posée la question du bien fondé de la décision). Et la distraction choisie est le retour de la Sélection, et c’est Eadlyn, princesse royale, qui va en faire l’expérience, qui devient par la force des choses la première femme à choisir dans l’histoire de la Sélection

La princesse Eadlyn n’est pas comme sa mère qui changeait d’avis tous les quatre matins, quand elle veut (ou pas) quelque chose, elle s’y tient. Elle est forte est indépendante, et surtout réfléchie ! Et puis même si elle rechigne à la faire, elle a toutes les raisons du monde de faire cette dernière Sélection. En tout cas, j’ai beaucoup plus aimé ce personnage à celui de sa mère, il n’y a pas à dire !

Côté écriture, Kiera Cass a corrigé un des défauts majeur du premier arc, à savoir l’absence des caméras ! Un peu fort pour une télé-réalité… Cette fois-ci, elles sont présentes tous les jours, ainsi que les photographes, pour pouvoir immortaliser et rediffuser ces moments. Il y a aussi énormément d’action au sein de cette Sélection, notre princesse en voit des belles : harcèlement, candidat qui lève la main sur elle, le peuple qui lui lance des tomates lors d’une sortie avec les candidats… Cela ne s’annonce pas si simple que ça pour Eadlyn !

En bref, cet avant dernier tome est très bon et relève le niveau général de la saga. La fin me laisse scotchée, j’ai peur pour la suite ! Pas au niveau de si je pourrais aimer ou non, mais j’ai peur pour certains personnages… J’attends beaucoup du dernier tome qui se révèlera, j’en suis sûre, haut et fort en émotions !

[Chronique] La sélection, tome 3 : L’élue – Kiera Cass

[Chronique] La sélection, tome 3 : L’élue – Kiera Cass

la sélection 3

  • Éditeur : Robert Laffont (2014)
  • Pages : 360
  • Genre : Dystopie
  • Prix : 16.90€
  • Acheter L’élue

La Selection prend un ultime tournant. Quant à America, sa vie à changée pour de bon. Et elle est decidée à se battre. Pour Maxon. Mais d’autres concurentes se sont dangereusement rapprochées du prince. La seule solution: Riposter.

Mon avis

America est enfin décidée à remporter la Sélection, malgré tout ce qui s’est passé. Elle n’est plus la favorite du peuple, les raids des insurgés sont de plus en plus violents, le roi la déteste plus que tout et essaye de la faire craquer, ce qui n’est pas simple pour revenir dans la compétition ! A la base, ce tome devait être le tout dernier de la saga. Mais, à la plus grande surprise des lecteurs, Kiera Cass a décidé d’écrire une suite ! Pourquoi ? Aucune idée, mais je pense que le fait que la Warner ait récupéré les droits d’adaptations sur la saga pour en faire un film a du donner des idées à l’auteure. Après, on ne va pas s’en plaindre, cela permet aux nostalgiques de La Sélection de retourner à Illéa

A mon plus grand plaisir, Kiera Cass continue sur sa lancée et ce tome est le plus axé politique que les trois premiers, Maxon et America faisant plus d’actions au sujet des castes, des insurgés, qui eux ne sont pas en reste non plus. Que ce soit les nordistes et les sudistes, ça bouge énormément. Très franchement, c’est mon tome préféré ! Je préfère largement une America battante, des vrais drames et non une histoire de robe déchirée et plus de politique (et oui, on est au palais, pas dans une série télé !).

Vous n’êtes pas sans savoir (à moins que vous ne débarquiez sur le blog pour la première fois), que je suis modératrice sur Livraddict, mais plus particulièrement de la section Discutons par genre, qui regroupe tous les topics sur vos livres et sagas préféré(e)s. Au cours d’un passage sur le topic de la saga pour vérifier les derniers posts, je suis tombée sur un d’une membre qui spoilait la fin et commençait à parler de la suite (dont qui est le personnage principal du quatre, et qui est ses parents). Les aléas de la modération, malheureusement ! Mais malgré ce spoil, j’ai tout de même douté concernant le nom de la gagnante pendant ma lecture, surtout vers la fin avec les deux gros revirements de situation.

L’élue est un tome plein de surprises. Outre la fin inattendue (si vous l’avez lu, vous savez de quoi je parle), on en apprend beaucoup sur les castes inférieurs, les sudistes, et on découvre le vrai visage des dernières Sélectionnées en lice. Et pour certaines, j’ai été très étonnée, surtout par rapport au personnage de Céleste, qui nous amène une autre facette de sa personnalité.

Bref, ça a été une superbe conclusion pour ce premier arc et c’est avec appréhension que je vais me lancer dans L’héritière, car que raconter après tout ça ? Est-ce que le nouveau personnage sera à la hauteur de mes attentes ? J’aurais bientôt réponse à mes questions…

[Chronique] La sélection : Histoires secrètes – Kiera Cass

[Chronique] La sélection : Histoires secrètes – Kiera Cass

la sélection histoires secrètes


Ce hors-série exceptionnel vous propose une plongée fascinante dans le coeur et l’esprit de Maxon et d’Aspen, les deux jeunes hommes qui se livrent bataille pour conquérir America Singer.
Avant qu’America n’arrive au Palais pour la Sélection, il y avait déjà une fille dans la vie de Maxon. La nouvelle « Le Prince » s’ouvre sur la semaine précédant l’arrivée des trente-cinq candidates et suit Maxon lors de la première journée de compétition.
Élevé en tant que Six, Aspen Leger n’aurait jamais imaginé intégrer un jour la très réputée Garde royale affectée au Palais. À travers le quotidien d’Aspen, la nouvelle « Le Garde » lève le voile sur cet univers très fermé auquel America n’aura jamais accès…
Ce recueil regorge de bonus : une scène coupée, les play-lists des deux premiers tomes, et des révélations en cascade !

Mon avis

La sélection, c’est comme les Chroniques lunaires : plus il y a de nouvelles, mieux c’est. Heureusement pour nous, les éditions Robert Laffont ont pensé à en faire un recueil agrémenté d’une interview de l’auteure et d’une playlist sur les deux premiers tomes de la saga.

On retrouve d’abord Maxon dans la nouvelle « Le Prince« , une préquelle. Qu’était la vie du Prince avant la Sélection ? A-t-il déjà aimé quelqu’un ? Et au niveau de sa relation avec ses parents, comment était-il avec eux ? Et surtout, comment a-t-il vécu le début de la Sélection et sa première rencontre avec America ? Bref, tout ce qu’on se posait sur Maxon. On en apprend énormément sur ce personnage et indirectement sur les motivations du Roi. Cette nouvelle permet de voir d’un autre œil la Sélection et de confirmer certaines petites choses vis-à-vis du Roi, la politique d’Illéa ou encore les Sélectionnées.

On enchaîne avec un autre point du triangle amoureux, à savoir Aspen, dans la nouvelle « Le garde« . Ici, on reprend certains passages des premiers tomes et on les voit des yeux de l’ex d’America et ce qu’il en pense. Outre la romance dégoulinante pour essayer de se remettre avec America, alors que ça fait quelques semaines qu’il l’a plaquée, on voit ce qui se passe au palais : la garde, les servants, la relation entre le Prince et le Roi, la tyrannie de celui-ci, la résistance à petite échelle des gardes. On rencontre aussi des personnages secondaires que nous avions aperçus dans les premiers tomes.

Ce sont donc deux nouvelles très intéressantes et qui servent énormément, elles nous permettent de voir au delà de la simple Sélection. J’approuve !

Comme je le disais plus haut, une interview de l’auteure et une playlist de la saga concluent ce hors-série. Alors, je n’ai pas écouté la playlist parce que je trouve ce rajout inutile et n’a aucun lien avec l’histoire. Autant ça colle dans Phaenix, autant là c’est du rajout de pages inutile. Et l’interview, je ne l’ai pas lue non plus. Je ne me sens pas assez « proche » de la saga et de l’auteure pour lire ce genre de choses. Par exemple, je lirais volontiers une interview de Morgane Caussarieu, Carina Rozenfeld, Vincent Villeminot ou encore J.K Rowling que Kiera Cass, je n’en ressent pas l’intérêt.

En bref, un bon petit recueil et j’ai hâte de lire le prochain qui regroupera les autres nouvelles !