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[Chronique] Farhenheit 451 – Ray Bradbury

[Chronique] Farhenheit 451 – Ray Bradbury

Fahrenheit 451


451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s’enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d’un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l’imaginaire au profit d’un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.

Mon avis

Ah… Fahrenheit 451, un pilier de la science-fiction, un classique du genre ! Je ne pouvais pas passer à côté de ce livre sans le lire au moins une fois. Maintenant que c’est chose faite, j’ai envie de me mettre à la lecture de grand classiques, comme Jules Verne, Lovecraft, Poe… Un jour, un jour je m’y mettrais!

Ce petit monument à lui tout seul raconte l’histoire de Montag, un pompier dans un futur dystopique. Mais dans ce futur, les pompiers n’éteignent pas des incendies, mais les allument. Mais pourquoi? Parce que les livres sont devenus interdits, parce qu’ils véhiculent des émotions et font réfléchir. En bref, les livres c’est dangereux. Et le boulot de Montag, c’est de brûler les maisons qui contiennent des livres. Mais un jour, Montag vole un livre dans une maison qu’il doit incendier, dans le but de le lire. Sa vision du monde va connaître un sacré changement!

Nous avons ici un sacré panel de personnages affectés à leur manière par l’interdiction des livres: ceux qui résistent, ceux qui sont en fuite, ceux qui ne vivent plus qu’avec une « famille » télévisée sur trois grands écrans de la taille de leurs murs, fuyant les livres comme la peste, et les pompiers.

Nos personnages vivent dans un monde aseptisé, totalement froid, vivent avec les nouvelles technologies et les publicités qu’on leur envoie partout, jusqu’à dans les transports en commun. La culture n’est plus qu’une vaste blague, les gens intelligents sont fuis comme la peste, et quand il s’agit de voter pour un président, ils élisent le plus beau. Bref, tout un programme.

Du haut de ses 213 pages, Fahrenheit est un roman totalement accessible, qui n’a rien de compliqué à lire. Avec l’écriture fluide de Ray Bradbury et une excellente traduction de Messieurs Chambon et Robillot, je l’ai avalé en deux jours. Cependant, n’ayez pas peur des longues descriptions et des longs dialogues si vous vous lancez dans cette lecture, sinon le contenu vous paraitra indigeste (heureusement, grâce à Tolkien je suis habituée).

Pour résumer, Fahrenheit 451 et un classique de la SF que l’on doit de lire au moins une fois dans sa vie. Très prenant, ce petit livre est une merveille…

[Chronique] La dictature aléatoire – Gabriel Arlys

[Chronique] La dictature aléatoire – Gabriel Arlys

la dictature aléatoire


599…
599 années après Ka…
L’an 2753 après Jésus-Christ selon le décompte utilisé dans l’ancien monde…
Dans la cité d’Anse-la-belle, la civilisation Zéphyr vit en harmonie avec la nature depuis près de six siècles. Cette utopie écologique fut permise grâce à l’avènement de la « puce ». La puce détermine aléatoirement la durée de vie de chaque Zéphyr, entre 40 et 60 ans, réglant ainsi les problèmes de surpopulation, de retraite, d’impact sur l’environnement…
En 599, alors que la civilisation Zéphyr s’apprête à quitter Anse-la-belle pour la transition de fin de siècle, Noa Larsen, un Zéphyr connu et apprécié de tous, va dépasser le seuil fatidique des 60 années de vie. A l’intérieur d’un monde socialement et écologiquement parfait, est-ce que ce dysfonctionnement passera inaperçu ? Ou, est-ce que le bonheur, même collectif, se révèlera n’être qu’un point d’équilibre instable ?

Mon avis

Un jour, un virus décima plus des trois quart de la population. Les survivants se regroupèrent, et cinq d’entre eux formèrent le Cercle de décisions en s’autoproclamant chefs de cette nouvelle communauté appelée Zéphyrs. Leur charte se base essentiellement sur de l’aléatoire: les naissances sont contrôlées mais le géniteur est choisi aléatoirement, les Zéphyrs portent une puce qui se déclenche aléatoirement entre les 40 et 60 ans pour mourir, les habitations sont distribuées aléatoirement, il en est de même pour les métiers. Des débordements se font petit à petit sentir, jusqu’au jour où Noa Larsen dépasse le jour fatidique de ses 60 ans et est toujours vivant. Comment prendre ce nouvel évènement en compte? Les dictateurs qui sont au pouvoirs sauront-ils prendre une bonne décision sans entraîner une révolution?

Bon, bon, bon… Par où commencer? Le speech de base nous propose de passer un bon moment, mais passé la moitié du roman, la suite de ma lecture a été laborieuse. Tout le moment où l’auteur met en scène l’arrivée du virus, comment une nouvelle société se construit, jusqu’à ce que Noa Larsen dépasse les 60 ans, j’ai trouvé ce moment totalement intéressant et j’ai plutôt bien aimer découvrir ce commencement. Mais je me suis ennuyée pendant le reste, la fin a été lu à reculons…

L’autre moitié m’a moins plu, on part dans tous les sens, s’intéressant par exemple pendant un chapitre entier à un cuisinier ou un cauchemar, qui n’a aucune influence sur le reste de l’histoire plutôt qu’à la trame principale. Quand on y revient, j’ai trouvé ces moments lourds et longs et moins passionnants. Ce qui n’a pas aidé, c’est que le caractère de chaque personnages se ressemble au final, il n’y a pas grand chose, en dehors de leur idéologie concernant le futur des Zéphyrs, qui les différencies de ce côté là.

Autre bémol, dès que tous les survivants sont regroupés, ils viennent de différents continents, mais pourtant arrivent tous à se comprendre, une européenne fait même une remarque à une famille d’africains après les avoir écoutés, et nos premiers dirigeants font plusieurs discours à toute la communauté alors qu’en une semaine ils n’ont pas pu apprendre une nouvelle langue…

La fin du roman est trop brute, l’histoire se finit beaucoup trop rapidement par rapport au reste de l’histoire. Certaines explications auraient dû être données, et cette fin un peu plus développée. En bref, un bon début, mais passé la moitié du roman, je me suis ennuyée. Néanmoins, merci au forum Au cœur de l’Imaginarium et aux éditions Boz’Dodor pour ce partenariat!

[Chronique] Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas – Tahereh Mafi

[Chronique] Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas – Tahereh Mafi

insaisissable 1


“Ne me touche pas” je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas. J’aimerai qu’il me touche mais ne lui dirais jamais. Des choses arrivent quand on me touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles.
Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un accident. Un crime. 264 jours sans parler ni toucher personne. Jusqu’au moment où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle aime en secret depuis toujours.

Mon avis

Juliette est enfermée depuis 264 jours depuis qu’elle a commis l’irréparable. Il se passe des choses étranges avec elle, personne ne peut la toucher sans en subir les conséquences. Ça fait presque un an qu’elle vit seule, dans un asile, avec aucun contact extérieur, jusqu’au jour où Adam, un ancien camarade de classe, partage sa cellule avec elle…

L’univers est particulièrement bien amené, le Rétablissement également, on est pas perdu une seule seconde. Cependant, on en sait encore trop rien de la hiérarchie du Rétablissement, si ce n’est que deux personnes, dont un que nous ne croisons pas une seule fois de tout ce premier tome. Et, nous en savons un peu plus sur la résistance mise en place, le Point Oméga.

La romance mise en avant dans le résumé, résume à peu près l’ambiance du livre: pleurs de Juliette, Juliette dit non à tout, Juliette tombe amoureuse, Juliette coeurcoeurlove jusqu’à la fin du livre. Je suis très peu habituée à la dystopie pour pouvoir être clairement objective sur le sujet, mais du peu que j’ai lu jusqu’ici, la romance était moins mise en avant, ce qui m’a énormément gênée. De plus, pour quelqu’un qui ne veut pas être touchée, je trouve qu’elle se fait beaucoup trop peloter à mon goût. Pour tout vous dire, j’ai eu beaucoup de mal avec Juliette en général. Tant qu’elle n’a pas rejoint Castle (promis, no spoil), je la trouve trop naïve, trop nunuche et trop dégoulinante d’amour fou pour moi.

Le tout se laisse lire agréablement bien, l’écriture de l’auteure étant fluide et nous transporte avec facilité. Avec les nombreuses descriptions, on imagine sans peine les lieux où se trouve Juliette, et certains dialogues m’ont faite sourire. Cependant, au début de l’histoire, Tahereh Mafi à la fâcheuse habitude de rayer pas mal de phrases de Juliette, ce qui se révèle assez énervant au final. Mais plus nous avançons dans l’histoire, moins les phrases sont rayées.

En bref, malgré un personnage principal que je n’ai pas trop apprécié, j’ai plutôt bien aimé ce premier tome de la saga Insaisissable, et je lirais très certainement la suite.

[Chronique] Divergent, tome 1 – Veronica Roth

[Chronique] Divergent, tome 1 – Veronica Roth

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Dans le Chicago dystopique de Béatrice, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d’une vertu: les Sincères, les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, et les Erudits. Sur un jour désigné de chaque année, tous les adolescents âgés de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, la décision est entre rester avec sa famille et être qui elle est, les deux sont incompatibles. Alors, elle fait un choix qui surprend tout le monde, y compris elle-même.
Mais Tris a aussi un secret, celui qu’elle a caché à tout le monde parce qu’elle a été averti qu’il peut signifier la mort. Et comme elle découvre un conflit croissant qui menace de percer cette société en apparence parfaite, elle apprend aussi que son secret pourrait l’aider à sauver ceux qu’elle aime… Ou pourrait la détruire.

Mon avis

Vous avez vu le film, vous l’avez aimé, mais vous n’avez pas lu ce premier tome? Oubliez tout de suite le film qui se montre moins bien par rapport au livre, sur bien des points. Ah, moi aussi j’ai bien aimé le film, surtout sa bande originale (du Woodkid, quoi!), mais la romance était beaucoup trop présente à mon goût. Étant persuadée que ça ne devait pas être le cas dans le livre, je me suis dit que ce serait bien de le lire. Et j’ai bien fait…

Nous retrouvons donc Tris, jeune Altruiste, à la veille de la cérémonie du Choix, celui de choisir sa faction, après un test. Mais le test n’est pas concluant, elle est divergente. C’est avec ce lourd secret qu’elle va choisir d’aller vivre avec les Audacieux. Mais comment vivre dans une faction qui est le total opposé de celle que l’on a quitté, avec un lourd secret qui peut vous tuer, le tout dans la préparation d’un énorme conflit politique qui prend de l’ampleur jour après jours?

Les gens avides de pouvoir et qui finissent par l’obtenir vivent dans la terreur de le perdre. Et c’est pour cette raison qu’il ne faut en donner qu’à ceux qui ne le désirent pas.

Divergent est extrêmement bien écris. Fluide, on se laisse très facilement transporter par l’écriture de l’auteure et on s’imagine sans peine dans un Chicago ravagé, avec chacun sa couleur de vêtement qui représente sa faction. Les lieux sont bien décris, ainsi que l’atmosphère qui règne et les tentions entre les factions, on s’y croirait presque. C’est un univers bien plus sombre que celui dépeint dans le film…

J’ai bien aimé le personnage de Tris. Malgré les embûches, les problèmes, menaces et les sentiments qu’elle développe, ce n’est pas l’héroïne bad-ass qui réussi tout du premier coup. Elle a un certain répondant, ses petites faiblesses et un certain caractère qui s’affirme jour après jour. Elle n’hésite pas à se remettre en question quand ça ne va pas, et n’est pas extrêmement naïve. Pour moi, c’est l’héroïne parfaite! 🙂

Le départ de Quatre ne me dit rien qui vaille. C’est comme s’il nous laissait seuls avec une baby-sitter dont le passe-temps favori serait d’aiguiser des couteaux.

En bref, j’ai bien aimé ce premier tome. Ce n’est pas un coup de cœur, mais s’en est pas loin! Si bien que je me suis pris ce tome en papier avec le deuxième! Je ne peux que vous conseiller de foncer l’acheter!