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Tag: Chronique

[Chronique] Baad – Cédric Bannel

[Chronique] Baad – Cédric Bannel

baad

  • Éditeur : Robert Laffont (2016)
  • Pages : 480
  • Genre : Thriller
  • Prix : 21.50€
  • Acheter Baad

Barbarie
Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang.
Abomination
Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse.
Affrontement
Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.
Déflagration
Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.

Merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture !

Mon avis

Oussama Kandar, qomaandaan dans la police afghane et officiant à Kaboul, se retrouve avec une enquête des plus ignobles à résoudre : un homme – vraisemblablement un américain – tue des petites filles tous les dix jours. Dans un pays ravagé par la corruption, cela va être compliqué de retrouver cet homme. Tandis qu’en Europe, Nicole Laguna et sa famille se font kidnapper par la Copula, la mafia italienne. Ex-agent des services secrets, elle se retrouve obligée de retrouver un chimiste français qui fabrique une nouvelle version d’une drogue pour la mafia russe, si elle veut un jour revoir son mari et ses enfants. Kandar et Laguna, deux personnes que tout oppose qui doivent trouver des personnes trop bien cachées…

Vous vous en doutez, les deux histoires sont liées et vont s’entrecroiser dans ce récit riche qui nous fait voyager en Afghanistan. L’auteur ayant vécu là-bas, cela donne une certaine saveur à cette histoire. Entre ses paysages et ses personnages bien fouillés, le dépaysement est total. De plus, le contexte géopolitique est réaliste et est très bien retranscrit, l’immersion est parfaite. De plus, les « faits » de cette fiction se déroulent visiblement à la même époque que la notre, et se retrouve lié à l’actualité brûlant du moment : l’État Islamique.

La question des droits des femmes afghanes est évoquée, à travers la RAWA (association révolutionnaire des femmes afghanes), mais aussi à travers des femmes comme celle de Kandar, membre de la RAWA, donc, et Nahid, la mère d’une des petites filles qui va se battre envers et contre les hommes pour tenter de sauver sa fille. Ce sont des personnages forts qui ne nous laissent pas indifférents.

Il y a énormément d’action dans ce roman, entre la traque en Europe de Nicole et celle de Kandar en Afghanistan, on ne s’ennuie pas un seul instant. Et les retournements de situations sont tellement bien placés ! J’ai juste lâché dans les parties en Italie, elles m’apparaissent comme superflues, n’apportant rien à l’enquête et à l’histoire en général vu qu’il ne s’y passe pas grand chose.

Pour finir, juste un mot sur la couverture : elle est simple, mais j’adore le jeu des couleurs ! 🙂

En bref, Baad est un roman très intéressant et qui apporte un dépaysement total, loin de cet Afghanistan décrit par les médias. L’histoire nous prend aux tripes et on se surprend à croiser les doigts pour que ces enquêtes se terminent bien. J’ai beaucoup aimé ce titre, et je pense m’intéresser à ceux que l’auteur a déjà écrit !

[Chronique] Half Bad, tome 3 : Quête noire – Sally Green

[Chronique] Half Bad, tome 3 : Quête noire – Sally Green

half bad 3


L’alliance des sorciers libres a été dispersée. Comme tous ses compagnons, Nathan se cache. Mais il ne renonce pas à la guerre, sa guerre. Une amulette secrète lui donnerait le pouvoir de sauver l’Alliance.
Nathan part à sa recherche, au risque de s’y perdre, et de perdre tout ce qu’il aime.

Mon avis

La fin du deuxième tome m’avait choquée. Je n’ai jamais autant détesté un personnage de fiction de ma vie. Je n’ai jamais non plus fait autant d’allers-retours chez ma libraire en attendant impatiemment la sortie de ce tome final. L’attente a été tellement longue que je n’ai pas pu me retenir de lire les premières pages en VO à la librairie Shakespeare & Co. Moi, une lectrice masochiste ? A peine… 😉

Et aujourd’hui je fais face à un coup de cœur monumental, et je ne m’en suis toujours pas remise ! Tout dans ce dernier tome, dans cette conclusion, était parfait. Tellement que j’en ai pleuré à la fin, j’ai du aller chercher des fins alternatives sur fanfiction.net, chose que je n’avais pas fait depuis la mort de mes personnages préférés dans Harry Potter. Heureusement, les lectrices anglophones partagent ma détresse et ont déjà réécrit les derniers chapitres !

Parce que la relation de Nathan et Gabriel… Mon Dieu, que d’émotions ! Quand Sally Green a introduit ce personnage, j’ai tout de suite shippé les deux jeunes hommes, en bonne fujoshi qui se respecte. J’ai croisé les doigts tellement forts pour voir cette relation aboutir… Et dans ce dernier tome, on voit toute l’influence de Gabriel sur Nathan, tout ce qu’il est pour lui… C’est tellement beau au milieu de toute cette violence

Car c’est un tome où Nathan se jette à corps perdu dans ses ultimes objectifs. Sa vengeance, sa haine le consume au point de ne laisser que des cadavres dans son sillage. Sally Green arrive à nous faire ressentir tout ce que Nathan est entrain de vivre sous nos yeux, c’est tellement fort, on ne peut pas en sortir indemne de cette lecture, clairement pas. La narration est particulière, mais je me suis vite habituée, la plume de l’auteure a été ma nouvelle addiction. La saga est tellement prenante que j’ai eu du mal à commencer ma lecture suivante. Alors imaginez un peu quand j’ai appris que les droits de la saga ont été rachetés par la Fox pour en faire une adaptation !

Bon et bien voilà, on y est. C’est la fin. Je ne réalise toujours pas. Depuis que j’ai fini Quête noire, j’erre sur internet, glanant toutes les infos possibles et inimaginables sur une potentielle et prochaine adaptation de Half Bad. Je n’ai jamais été autant accro à une saga depuis Harry Potter, c’est dire tout l’amour que je porte à cette trilogie face à la saga qui m’a vue grandir.

En bref, c’est avec tristesse que je referme ce dernier tome, triste que ce soit fini, triste de cette fin. Sally Green m’aura transportée jusqu’au bout, c’est le genre de saga où l’on est obligés de les relire au moins une fois par an. Le rendez-vous est pris, à l’année prochaine !

[Chronique] Le premier jour du reste de ma vie – Virginie Grimaldi

[Chronique] Le premier jour du reste de ma vie – Virginie Grimaldi

le premier jour du reste de ma vie


Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : gâteaux, invités, décoration de l’appartement… Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière qui fait le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde… Tout quitter pour tout recommencer : une comédie tendre et savoureuse !

Mon avis

Marie quitte son homme le jour de son anniversaire. Comme ça. Mais avant de partir, elle lui a quand même organisé une petite soirée, invité tous ses proches, comme chaque année. Cette même routine qui la ronge. Son mari qui la trompe. Alors elle part en croisière autour du monde pendant 3 mois. Une croisière bien spéciale, puis qu’elle est faite pour les gens qui veulent être seuls. Marie s’attendait avant tout à sortir de son cocon et voir enfin le monde de ses propres yeux et non dans un DVD, mais certainement pas à ce que ce voyage change sa vie…

Et donc, après avoir lu Tu comprendras quand tu seras plus grande, j’avais envie de sortir très rapidement le premier roman de Virginie Grimaldi, alias Ginie sur Femme sweet femme. Un roman qui en plus, vient de sortir en poche !

Et je ne suis pas déçue ! 🙂 C’est un roman qui se lit très (voir trop) vite, il sent bon l’été et invite au voyage auprès de Marie, mais aussi Anne et Camille, deux autres voyageuses qui vont devenir amies avec notre célibataire. Entre l’une qui a envie de coucher avec un homme à chaque escale, l’autre qui veut reconquérir son mari et notre Marie qui ne veut plus d’hommes dans sa vie (sauf Jean-Jacques Goldman, car il faut savoir définir ses priorités), les situations les plus cocasses les unes que les autres vont s’enchaîner.

Encore une fois, c’est un roman très feel good, qui fait du bien au moral, et ce n’est pas l’ex-mari de notre voyageuse avec son chantage et ses vaines manipulations qui ne vont pas nous gâcher le plaisir ! Au contraire, il nous fait surtout rire avec ses tentatives pour faire revenir son ex-femme, n’ayant toujours pas admis que lui, l’homme viril de la maison, puisse se faire larguer comme une vieille chaussette par son épouse #patriarcat . C’est un roman court, avec des chapitres qui le sont tout autant, mais il n’en faut pas plus pour apprécier l’histoire de ces trois femmes. Je regrette presque d’avoir attendu plus d’un an pour le sortir de ma pile à lire !

En bref, je ressort de cette lecture ravie, avec le sourire, et une folle envie de voyager !

[Chronique] La bourgeoise – Gil Debrisac

[Chronique] La bourgeoise – Gil Debrisac

la bourgeoise


Rebecca Muller est une très belle femme de 37 ans. Mariée à un banquier, oisive et fortunée, elle est le prototype de la bourgeoise de province. Sans enfant, elle trompe son ennui en activités futiles et en dévorant des romans pornographiques qui font surgir de sa mémoire les souvenirs enivrants de sa sexualité précoce. Lors d’un salon du livre, Madame Muller rencontre Gil Debrisac, son auteur préféré, et lui confie que rien ne l’excite davantage que d’inventer des infidélités pour exciter son mari.

Elle met cela aussitôt en pratique et devient la maîtresse de Gil. Les amants vont rapidement se rendre compte qu’ils ont tous deux le même goût prononcé pour la perversité, les relations sexuelles hors-normes, et nous suivrons avec délectation l’itinéraire d’une femme mariée, totalement amorale et infidèle, trompant un mari qui tire un plaisir pervers de son humiliation de bourgeois nanti.
Plongée toujours plus loin dans le stupre et le vice, Rebecca s’abandonnera alors sans retenue dans une hypersexualité qui la fera quitter mari et amant pour connaître l’absolue soumission à l’homme.

Merci aux éditions La Musardine pour cette lecture !

Mon avis

Rebecca Muller, bourgeoise de 37 ans, est mariée à un banquier qui ne la satisfait plus sexuellement. Sa vie est composée de longueurs dans sa piscine, la relecture de son journal intime dans son bain avec sa collection de godes et la lecture des romans érotiques de son amie Clotilde, ainsi que de son auteur favori, Gil D. . Lors d’un salon du livre, elle va faire la rencontre de Gil. Alors que cette entrevue aurait pu en rester-là, ils décident de s’envoyer des lettres, commençant ainsi une relation des plus particulières…

Et donc voilà partie notre bourgeoise avec son auteur fétiche, se racontant d’abord leurs frasques à travers leurs lettres, avant de passer à la pratique, dans des scénarios plus émoustillants les uns que les autres. Et je n’en attendais pas moins après la première partie du roman où nous avons remonté l’adolescence de Rebecca, à partir de sa première fois.

D’ailleurs, Gil et Rebecca continuent de s’écrire par la suite. Moins souvent puisqu’ils passent beaucoup de temps ensemble, mais n’en oublient pas moins leurs échanges épistolaires. Il y en a vraiment pour tous les goûts : orgies, saphisme, soumission-domination… Allant de la chambre à coucher de la bourgeoise aux vitrines des maisons closes belges. Le tout est très bien écrit, avec des descriptions très plaisantes, et on monte crescendo, jusqu’à l’apothéose.

Sauf que je ne suis pas convaincue par cette fin. Tout s’emballe, les révélations sont faites, mais l’auteur fait venir un ultime personnage, Gontran, qui apporte un retournement de situation qui arrive comme un cheveu sur la soupe, c’est la surenchère de trop et je n’arrive toujours pas, même plusieurs jours après, à accepter cette fin. Peut-être que j’étais trop attachée au couple que formaient Gil et Rebecca ?

En bref, pour une première avec cette auteure, j’en ressort globalement satisfaite. Bien que je ne sois pas convaincue par cette fin et cet ultime personnage, cela m’a donné envie de découvrir ses autres ouvrages 🙂

[Chronique] La sélection, tome 5 : La couronne – Kiera Cass

[Chronique] La sélection, tome 5 : La couronne – Kiera Cass

La couronne

  • Éditeur : Robert Laffont (2016)
  • Pages : 333
  • Genre : Dystopie
  • Prix : 16.90€
  • Acheter La Couronne

Il ne doit en rester qu’un.

Vingt ans après la Sélection d’America Singer, et malgré l’abolition des castes, la famille royale d’Illeá doit à nouveau faire face au mécontentement du peuple : l’heure est venue de lancer une nouvelle Sélection.

Sa mère à l’article de la mort, son père dévasté, il est temps pour la princesse Eadlyn de passer à la vitesse supérieure dans le processus de la Sélection. Encore novice aux jeux de l’amour et du pouvoir, détestée par une partie de l’opinion publique, elle doit pourtant choisir au plus vite son Élite de six prétendants.

Devenir femme, épouse et reine en l’espace de quelques semaines, telle est la lourde tâche qui repose sur les épaules de la princesse. Mais le cœur peut se révéler un précieux allié, pour qui sait l’écouter…

Mon avis

La fin de cette ultime sélection s’annonce, et Eadlyn va devoir faire son choix. Mais entre son rôle de future mariée, future épouse et future reine, et tous les problèmes auxquels elle doit faire face, elle va devoir précipiter son choix. Le choix de tout sa vie, celui où elle ne pourra jamais revenir en arrière. Entre le cœur et la raison, quelle va être sa décision ?

C’est enfin la conclusion de La Sélection. La vraie, cette fois-ci ! Et c’est une bonne fin qui nous est présentée-là, la saga se conclue merveilleusement bien. Beaucoup n’ont pas apprécié qu’après l’annonce du prétendant sélectionné,  la saga s’arrêtait-là. Rappelez-vous que c’était déjà le cas dans le premier arc, alors personnellement, cela ne m’a pas gênée. Il n’en fallait pas plus, de toute façon !

J’ai apprécié que l’on découvre les coulisses de la politique d’Illéa, du côté des conseillers royaux. On est allés beaucoup plus loin, lâchant le côté midinette du début de la saga. Est-ce que j’irais jusqu’à dire que La Sélection a pris en maturité ? Oui, assurément. Et même qu’un couple homosexuel est mis en avant,  ce qui a été une agréable surprise, cette diversité fait beaucoup de bien, dans cette sélection 100% hétéro 🙂

Concernant le choix du sélectionné , je suis très contente, car il était dans mon top 3 ! Sans spoiler, voici le top que j’avais établi :

  1. L’homme choisi par Eadlyn qui représente la raison
  2. L’homme choisi par Eadlyn qui représente l’amour
  3. L’homme qui représente la roue du carrosse, je lui donnais 25% de chances d’êtres pris !

Je n’étais vraiment pas loin, pour le coup !

En bref, cette ultime sélection clos la saga merveilleusement bien. D’abord réticente, je suis ravie d’avoir passé le cap et d’avoir continué malgré les défauts du premier tome. J’espère qu’une série ou un film verra rapidement le jour, vu que les droits ont été acquis par Warner Bros en 2015.

[Chronique] Tu comprendras quand tu seras plus grande – Virginie Grimaldi

[Chronique] Tu comprendras quand tu seras plus grande – Virginie Grimaldi

tu comprendras quand tu seras plus grande


A 32 ans, Julia, psychologue ne croit plus au bonheur. Après avoir perdu surccessivement son père, son fiancé et sa grand-mère, elle se laisse aller sans réagir. Jusqu’au jour où elle répond, sur un coup de tête, à une offre d’emploi de thérapeute en maison de retraite à Biarritz.

Merci aux éditions Fayard pour cette lecture !

Mon avis

Julie traverse une très mauvaise passe. En quelques temps, elle a perdu son fiancé, son père, et sa grand-mère. Que lui reste-t-il à part un bout de canapé chez une amie, à Paris ? Pas grand chose. Alors elle accepte un job de thérapeute dans une maison de retraite, à Biarritz. Mais c’est quelques mois auprès des résidents vont l’amener à s’ouvrir et à aller de l’avant…

Virginie Grimaldi, c’est avant tout Ginie de Femme sweet Femme, où elle raconte tout ce qui lui passe par la tête, ou ce qui se passe dans sa vie (ou alors elle parle de ses poils :mrgreen: ). Entre les spams, ses problèmes avec Groupon, sa vie de famille, sa belle-mère, l’amour et dans le pré ou ses poils, donc, elle oscille entre un ton mordant, drôle, ou parfois elle nous donne juste envie de la serrer dans nos bras.

Bref, cela va faire au moins quatre ans que je lis Ginie et que je ne m’en lasse pas ! Alors quand j’ai appris qu’elle avait écrit un livre, je me suis pressée de me le commander (on est acheteuse compulsive ou on l’est pas). Mais ayant une pile à lire astronomique, je n’ai pas sorti ce livre très rapidement, à vrai dire c’est qu’après la lecture de Tu comprendras quand tu seras plus grande que je me suis décidée à le dévorer (parce qu’il n’y a pas d’autre mot 😀 )

Et donc ? Venons en aux faits. Déjà, on va commencer par déclencher l’alerte coup de cœur, histoire de situer un peu mon amour pour ce livre ! 🙂 Et oui, il en faut pas moins. Parce qu’on retrouve le style de Ginie, son fameux ton mordant. C’est comme si elle avait mis ses articles de blogs bout à bout, et je n’en suis pas si loin que ça, puisqu’elle nous parlait déjà de maison de retraite, de sa grand-mère et d’une certaine maladie en A. ces dernières années. En plus de son récent voyage à Biarritz ! (groupie, moi ? Non, presque pas… 😳 ).

Et Virginie le confirme à la fin de son livre, remerciant les personnes qui ont bien voulu qu’elle reprenne leur histoire, qu’elle s’en inspire pour ses personnages, qui sont tous aussi touchants les uns que les autres (sauf Léon, on est bien d’accord ! ). Tout ça pour dire qu’on se sent aussi proche de Julie que de Ginie, c’est un peu comme si les deux femmes ne faisaient qu’une.

Puis, Tu comprendras quand tu seras plus grande est un véritable page turner ! Je n’ai pas vu les pages défiler. C’est un livre bourré d’humour, tendre, bref très feel good. Julie nous emmène avec elle, dans sa découverte de la maison de retraite et ses résidents, mais aussi dans son questionnement sur elle-même, sur ce qu’elle vit et comment elle l’appréhende. Quand on arrive à la fin, on est d’abord déçus de voir qu’on va bientôt devoir refermer le livre. Mais je suis d’abord restée bouche bée, car je n’avais pas deviné un tel dénouement ! J’avais tout imaginé, mais certainement pas ça. Je me suis vraiment éclatée de bout en bout avec cette lecture. Alors, merci Ginie

En bref, Tu comprendras quand tu seras plus grande est un roman très feel good qui vous fera passer du rire aux larmes en quelques pages. Oui, Virginie a bien fait de se lancer dans l’écriture, et j’espère de tout cœur qu’elle continuera encore !

[Chronique] Café men ! – Ryô Takagi

[Chronique] Café men ! – Ryô Takagi

café men !


Trois ans après avoir été séparé de son frère, Ôya peut enfin revenir travailler avec lui au café « La Maison ». C’est dans ce lieu dont il raffole qu’il a autrefois échangé pour la première fois un baiser avec Haruka, le décorateur du café, qu’il n’a plus jamais revu par la suite.
Encore bercé par ce souvenir, il n’aspire qu’à une seule chose, le retrouver.
C’est à ce moment qu’apparaît un étrange personnage, blond peroxydé et
antipathique, ressemblant étrangement à Haruka et qui serait apparemment le petit-ami de son frère, avec qui les premiers contacts seront pour le moins électriques.

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Ôya, séparé de son frère Hisaya depuis trois ans, va enfin pouvoir retourner le voir, et travailler dans son salon de thé, « La maison ». Mais si il est aussi pressé d’y revenir, c’est dans l’espoir d’y croiser « par hasard » Haruka, le décorateur du salon de thé, qui l’a embrassé trois ans plus tôt, juste avant son départ…

C’est un schéma assez classique qui va se répéter trois fois dans ce yaoï : un des employé du café va tomber amoureux – mais ne le sait pas encore, ou alors vaguement -, la personne concernée fait semblant de le repousser, puis bien sûr, ils finissent tous par s’avouer leur sentiments et *insérez ici une scène de sexe*. C’est assez réducteur, vu comme ça ! Mais je dois bien avouer que c’était trop banal, trop répétitif.

Aussi, c’était prévisible, il n’y avait aucune surprise durant cette lecture. Et comme on ne s’intéresse que vaguement au salon de thé, qui ne sert au final que le théâtre des amours des trois couples, on en fait vite le tour. Seul le décors principal – « La maison », donc – et quelques pâtisseries dans un des chapitres nous rappellent où nous sommes, tandis que les six hommes se tournent autour dans un espèce de jeu du chat et de la souris. Il manquait un je-ne-sais-quoi qui aurait pu réveiller mon intérêt, aurait pu pimenter un peu plus ces relations qui se ressemblent…

Côté graphismes, globalement c’est correct, il y a juste un petit problème de proportions au niveau des visages dans quelques planches. Au début, les personnages rougissent pour tout et rien, même dans des situations totalement inappropriées, mais cela ne dure pas très longtemps.

En bref, Café Men ! est un one shot assez banal, à réserver à ceux qui découvrent le yaoï. En effet, tout y est pour démarrer en douceur, puisque celui-ci est assez soft, et reprend des éléments déjà vus dans d’autres publications.

[Chronique] Re:Monster, Volume 1 – Kogitsune Kanekiru et Haruyoshi Kobayakawa

[Chronique] Re:Monster, Volume 1 – Kogitsune Kanekiru et Haruyoshi Kobayakawa

re monster 1


Après une mort des plus sauvages, Kanata Tomokui se réveille pour constater qu’il s’est réincarné en gobelin. D’abord dérouté, il parvient cependant bien vite à s’adapter, en partie grâce à sa faculté d’« absorption » qui lui permet d’obtenir les pouvoirs de tout ce qu’il mange, le faisant évoluer de façon fulgurante et de prendre rapidement la tête de sa tribu. Désormais, il est temps pour la race des gobelins d’entrer dans une nouvelle ère ! Découvrez un univers sans pitié régi par la loi du plus fort, où la plus faible des espèces doit être prête à tout pour survivre !!

Merci aux éditions Ototo pour cette lecture !

Mon avis

Kanata est un humain. Renforcé par plusieurs opérations, il possède aussi un pouvoir d’absorption : il gagne des compétences en mangeant des objets, animaux, humains et créatures. Mais un soir, après une beuverie, Kanata est tué par une de ses amies et se réincarne dans le corps d’un bébé gobelin qui va vite grandir…

Adaptation d’un light novel, autant le dire tout de suite, je ne suis pas convaincue et j’ai bien l’impression d’être passé à côté de l’histoire. Cela vient surtout du fait que je me suis demandée pendant toute ma lecture « Et maintenant, il va se passer quoi ? ». Kanata se réincarne, devient Gobu-Rô, un gobelin qui va très vite évoluer, il va chasser, se faire des vêtements, gravir les échelons… Mais c’est tout. Quel est son but ? Que va-t-il faire de concret, d’intéressant ? En réalité, il ne se passe pas grand chose en dehors de ça. 

Et je ne suis pas convaincue non plus par le fait qu’il garde son pouvoir d’absorption alors qu’il a perdu tout le reste à sa mort, ni qu’une voix dans sa tête lui indique qu’il gagne un niveau quand il évolue (là, j’ai pas compris pourquoi…), ou quand il a de nouvelles compétences, qu’on ne nous explique pas à quoi elles servent (même si certaines sont assez compréhensibles), des compétences qui s’accumulent et qu’il gagne en grand nombre très facilement, donc on en oublie très vite les trois quart.

remonster illu

Je reste sceptique face à l’évolution des gobelins (ils peuvent évoluer en… vampire, ou en minotaure par exemple), ni même comment ils sont présentés. Dans tous les jeux, livres, univers, j’ai toujours vu les gobelins comme des petites créatures, souvent à la peau verte, qui compensent leur manque de force par leur vivacité et leur intelligence. Des bestioles jamais gentilles, toujours sournoises. Alors que là, c’est limite si il ne faut pas leur expliquer par quel bout il faut tenir une épée (j’exagère, mais l’idée est là).

Sinon la narration est originale, elle est à la première personne et n’offre que peu de dialogues. Graphiquement, ce n’est pas époustouflant, c’est bon, mais sans plus.

En bref, j’ai l’impression d’être passée à quelque chose, mais même après une relecture du manga, je reste autant peu convaincue par l’histoire de Kanata. Ce premier volume me fait l’effet d’un gros prologue qui traine en longueur, mais qui ne m’a pas assez captivée pour me donner envie de lire la suite.

[Chronique] Cet été-là – Sarah Ockler

[Chronique] Cet été-là – Sarah Ockler

Cet été-là


D’après Frankie, la meilleure amie d’Anna, rien ne vaut les plages de Californie pour tomber amoureuse. Et si elles rencontrent au moins un garçon par jour, Anna a toutes les chances d’en trouver un qui lui plaise. En théorie … Dans la réalité, Anna n’a aucune envie de passer l’été à flirter en bikini. Parce qu’elle a déjà vécu une première, et secrète, histoire d’amour : avec le grand frère de Frankie, un an plus tôt, juste avant qu’il ne meure brutalement, laissant Frankie et Anna Anéanties derrière lui…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Matt est le grand frère de Frankie. Tous les deux sont les meilleurs amis de Anna depuis… Toujours. C’est un trio inséparable, les filles allant même s’habiller pareil. Le soir de l’anniversaire d’Anna, Matt lui avoue ses sentiments, qui sont réciproques. Alors ils commencent à sortir ensemble, mais en cachette. Quand Matt est enfin prêt à mettre sa petite sœur au courant, il meurt au volant de sa voiture. Un an après, Frankie n’est toujours pas au courant et Anna doit vivre avec ce lourd secret. Mais l’été risque d’être fort en révélations quand les filles partent ensemble en vacance, avec les parents de Frankie

C’est le deuxième roman de Sarah Ockler que je lis, et j’ai bien plus adoré Cet été-là que #Scandale. En effet, ce petit dernier est plus vivant, plus prenant, on ressent enfin quelque chose pendant la lecture. Les relations sont plus réalistes, les dialogues sonnent plus vrais. Et en plus, il se lit aussi bien et aussi vite que son grand frère, alors que demander de plus ?

Frankie était, avant l’accident, une jeune fille tout à fait normale, sans histoire. Aujourd’hui, elle porte des tenues courtes, fume, se maquille à outrance et s’invente une vie délurée pour que ses parents la remarque, pour qu’elle ne soit plus seulement « la sœur du gars qui est mort » aux yeux des autres. On ne peut pas la blâmer pour son égoïsme, chacun vit le deuil à sa façon, mais elle n’a plus les pieds sur terre. A côté, Anna était et reste quant elle la même qu’avant, le poids de la perte de Matt en plus, qu’elle aimait secrètement depuis des années, tandis qu’elle doit vivre son deuil presque en secret, puisque personne ne savait quelle était sa relation avec son meilleur ami.

Plusieurs thèmes sont abordés ici. Entre entretenir un secret sur une longue durée, le deuil, le premier amour, comment tomber amoureux sans avoir l’impression de trahir celui que l’on a toujours aimé et qui est mort, l’amitié qui évolue pas forcément comme on le voudrait, et la fameuse première fois, un sujet qui revient très souvent entre les deux filles. Tous les sujets sont très bien traités, sans tomber dans l’excès. Pour le coup, Sarah Ockler a su doser et faire entrer en scène ces thèmes aux bons moments, ce qui rend l’histoire harmonieuse et cohérente.

En bref, bien loin de #Scandale, Cet été-là est un second roman très intéressant, où l’on ressent tout un panel d’émotions. Les thèmes abordés sont très bien traités, et ces vacances au soleil donnent envie d’aller lire sur les plages. Alors, pourquoi se priver ?

[Chronique] S’enfuir – Martyn Bedford

[Chronique] S’enfuir – Martyn Bedford

s'enfuir

  • Éditeur : Nathan (2016)
  • Pages : 412
  • Genre : Young Adult
  • Prix : 16.95€
  • Acheter S’enfuir

Gloria mène une vie normale d’adolescente de 15 ans. Et elle s’ennuie. Jusqu’au jour où un garçon mystérieux fait irruption dans sa classe : Uman est drôle, intelligent, d’une assurance désarmante. Il faut ce qu’il veut sans attacher la moindre importance à ce que les autres pensent. Il est tout ce que Gloria voudrait être. Il est la promesse de vivre pleinement, de vibrer, d’aimer. Alors quand il lui propose de partir, de camper dans la forêt, de choisir leur destination à pile ou face… Gloria s’enfuit avec lui sans regrets, et sans prévenir personne.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Gloria, une jeune fille de 15 ans, est tout ce qui a de plus normale. Pas de drame, rien. Juste une adolescente comme les autres. Mais petit à petit, son rapport avec les autres change. Ses parents sont de moins en moins présents, elle ne s’amuse plus quand elle rejoint ses amies dans leur café préféré… Pire, elle a l’impression d’être prise dans une affreuse routine où elle se dit « à quoi bon ? ». Mais Uman, 16 ans, va intégrer sa classe, et sa désinvolture va plaire petit à petit à Gloria. Au fil de leurs discussions, ils vont choisir de vivre, libres. De s’enfuir.

C’est une lecture légère, sans prise de tête, un de ces livres qu’il est bon de sortir l’été. Car ici, bien que l’on suive deux adolescents en fugue, c’est un véritable road trip qui nous est raconté. Mais Gloria ne raconte pas cela à nous, plutôt à la police. La narration est originale, car c’est sous forme de questions/réponses (vingt, comme l’indique le titre en VO : Twenty questions for Gloria). En tout cas, c’est bien écrit, fluide.

Gloria est une jeune fille désabusée, qui se remet en question, qui se fait une petite introspection de sa vie et se retrouve à se demander quel est le sens de tout cela. Dans ce « à quoi bon ? », c’est toute son amertume qui ressort, que ce soit au niveau des études, de ses relations avec les autres, le but de la vie… Et à côté nous avons Uman, sa porte de sortie, qui arrive en cours d’année, entouré de mystères et qui prend la vie comme elle vient : sans prise de tête.

J’ai eu peur que le thème de la fugue sois traité par dessus la jambe, mais finalement je l’ai trouvé très réaliste. On passe par plusieurs étapes : la peur d’être attrapée, elle pense à ses parents. Puis vient l’euphorie : la liberté, ne plus avoir de règles,  on voit tout le côté génial de cette fugue. Puis enfin, la réalité rattrape les protagonistes : plus d’argent, plus de quoi se nourrir, on est facilement agressé, on se sent seul… J’ai été très surprise de voir un roman jeunesse prendre ce sujet très au sérieux.

En bref, S’enfuir est une lecture légère, absolument pas prise de tête, où deux adolescents nous montre leur mal être face à ce qu’ils vivent, jusqu’où ils sont prêt à aller pour briser cette routine. Pour moi ça a été une bonne lecture qui va me rester en tête pendant un temps !