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[Chronique] GTO, tome 01 – de Tôru Fujisawa

[Chronique] GTO, tome 01 – de Tôru Fujisawa


Ancien voyou, chef de gang, Eikichi Onizuka décide un jour de devenir prof.

Sa vocation n’a rien de pédagogique. Ce qu’il veut, c’est pouvoir sortir avec les étudiantes du lycée où il travaille.

Pourtant, on se rend compte que le sens de la justice et de l’honneur de notre héros vont l’amener à devenir un véritable enseignant…

Mon avis

Il y a déjà 19 ans, je découvrais le premier épisode de GTO à la télé. J’avais pas tout compris et les termes « mangas » et « animes » m’étaient totalement inconnus. Les années ont passé, je n’avais aucun a priori sur la saga et je souhaitais la découvrir. Après tout, c’est une saga culte et il aurait été bête de passer à côté. Et vous me connaissez, ça peut prendre des années avant qu’un livre arrive dans ma pàl – et surtout – qu’il en ressorte. Il a fallut que je le croise dans un rayon de livres d’occasions il y a 4 ans pour que je l’achète ! Et je ne l’ai lu que maintenant.

J’aurais mieux fait d’oublier

Je n’ai jamais été emballée par les histoires d’adultes qui veulent coucher avec des mineures et qui romantisent totalement la situation. De surcroit quand il y a une telle relation, biaisée par leurs rôles : le prof, qui représente l’autorité, cherche à coucher avec des élèves mineures qui lui doivent obéissance et respect pendant leur scolarité. Voyeurisme, projet d’isoler une élève… Chouette, un manga qui respecte les femmes ! (non)

Il en va de même pour les violences envers les élèves. Qui fait ça ? Qui se prépare avec un gang de motard pour enlever et torturer des élèves parce qu’ils lui ont fait un sale tour ? Dans quel monde ça se passe ? Et ne cherchont pas d’excuse, ni d’humour, c’est juste inquiétant.

Oui, c’est inquiétant, ça sort bien de la tête d’un homme, qui dans son manga sexualise toutes les mineures qu’il dessine. Sa vision des ado japonaises est très réductrice, sexiste, hyper sexualisées. C’est juste horrible. Qui un jour s’est dit : C’est ok les gars, on édite ça ?

Alors oui, c’est sorti dans les années 90, le mangaka est japonais ect mais enfaite ça ne servira jamais d’excuse à mes yeux quand Pika a offert à cette saga une réédition en 2017. Ça laisse songeur.

En bref ? On évite. 

[Chronique] Sixtine, Livre I – Caroline Vermalle

[Chronique] Sixtine, Livre I – Caroline Vermalle

  • Éditeur : Hachette (2013)
  • Genre : Thriller, Aventure
  • Prix : 4.99€
  • Acheter Sixtine

Egypte, aujourd’hui. Le monde entier s’émerveille et les égyptologues jubilent car Nefertiti vient de livrer un nouveau secret. Simultanément, la grande pyramide de Khéops est le lieu d’une découverte macabre. Une jeune femme de 22 ans est retrouvée, presque morte, dans une chambre dont les scientifiques ignoraient jusqu’à l’existence.

A son côté repose la dépouille de son mari. Or, rien ne permet de penser que le tombeau royal a pu être ouvert depuis la pose de la dernière pierre il y a… 4000 ans. Rien, hormis une petite fente à peine assez large pour laisser passer un souffle d’air. Le cadavre de la pyramide est celui de Seth Pryce, un milliardaire américain. Quelques semaines plus tôt, il avait épousé à grands frais une jeune femme de toute beauté. Mais la rescapée de Khéops n’a plus rien en commun avec la créature de rêve dont les tabloïds firent alors leur une : ses cheveux ont viré au gris, ses yeux à un vert inhumain, et son corps ferait pâlir d’envie un squelette. Un tatouage en croix orne le bas de son ventre, dont Jessica Desroches-Pryce ne se rappelle pas l’origine. En fait, Jessica Desroches-Pryce ne se souvient de rien, si ce n’est de son prénom : Sixtine.

 

Mon avis

Jessica se prépare pour le plus beau jour de sa vie : elle va se marier ! Et avec Seth en plus… Mais après le oui, plus rien. Un grand vide quand elle se réveille à l’hôpital des mois après. Elle pense s’appeler Sixtine, et tente de recoller les morceaux de sa mémoire éparpillée. Comment et pourquoi Seth et et elle ont-ils été retrouvés dans la chambre secrète de la pyramide de Khéops, en Egypte, elle inconsciente et Seth poignardé ? Qui leur en voulait ? Et pourquoi a-t-elle ces visions ? Tant de questions et si peu de réponses…

C’est mon premier roman de Caroline Vermalle, et cette lecture est un coup de coeur ! D’abord éditée chez Hachette, la suite a été publiée en auto-édition en 2018. Et de vous à moi, il me tarde de découvrir la suite de la saga ! J’avais ce premier tome dans ma PàL depuis 2014 (d’après Livraddict), et je regrette d’avoir attendu si longtemps pour m’y mettre #lhistoiredemavie .

Un premier tome captivant et passionnant

Et c’est un début très passionnant ! L’histoire se déroule en Egypte et en occident, et c’est clairement la partie en Egypte ma préférée. Ça a toujours été un de mes sujets de prédilection, alors cette lecture, l’atmosphère, l’ambiance,… m’ont beaucoup parlée ! J’ai été captivée par le lieu, mais aussi par les mystères qui entourent toute cette histoire, et l’autrice ne lâche pas ses informations si facilement.

En plus, nous suivons des personnages tout aussi énigmatiques, ils sont tous plus intriguants les uns que les autres et l’ont sent dans ce premier tome qu’ils n’ont pas montré toutes les facettes de leur personnalité, ainsi que toutes leurs ressources. Entre Jessica/Sixtine et son amnésie, Florence – journaliste à la BBC – ou encore Thaddeus, un mystère à lui tout seul… Quoi qu’il se passe, ces trois là sont toujours là où on s’y attend le moins !

Des défauts ? Je n’en ai pas trouvé. L’écriture est fluide, ce premier tome se lit vite, l’histoire est passionnante et captivante… Que demander de plus ?

En bref, un très bon premier tome qui nous transporte, très bien élaboré et qui donne envie de découvrir la suite au plus vite. Un must read pour ce début d’année !!

[Chronique] L’appart 305, tome 1 – Wanan

[Chronique] L’appart 305, tome 1 – Wanan


Junghyun cherche une colocation. Sangjun, un de ses amis, lui présente un copain qui vit dans l’appartement numéro 305 et qui cherche également un colocataire. Mais dès le premier jour, Junghyun découvre que son colocataire est homosexuel. Bien qu’il ne soit pas homophobe, l’idée de partager un appartement avec un homosexuel le dérange. Mais petit à petit, en faisant connaissance avec l’entourage de son colocataire Junghyun commence à comprendre que les homosexuels ne sont pas très différents des hétérosexuels…

Mon avis

Junghyun cherche une colocation. Et ça tombe bien, car un de ses amis connait une personne qui cherche un colocataire. Emballé, Junghyun s’installe avec son nouveau colocataire, Hom. Sauf que… Hom est gay ! Et ça va être visiblement un drame dont je me serais bien passée.

L’appart 305 est un mahnwa que j’ai reçu dans une des premières boxs de pandore. Cela faisait des années qu’il trainait dans ma bibliothèque… Et il aurait mieux fait d’y rester.

L’homophobie, ce n’est pas drôle

Sous le prétexte de l’humour, Wanan nous impose un personnage principal complètement homophobe. Les propos tenus par Junghyun et ses amis, ainsi que les actions par moments, sont particulièrement violents. Ce n’est vraiment pas un volume à mettre entre toutes les mains, donc.

J’ai passé un assez mauvais moment de lecture, et je serais presque étonnée qu’un éditeur français ai accepté d’éditer une série homophobe dans nos contrées (presque parce qu’on connait bien les maisons d’éditions qui surfent sur la culture du viol chez nous). Bon, les éditions Kwari ont fini par mettre la clé sous la porte, faute de ventes (et ici aussi je n’en suis pas étonnée…).

Pour replacer le contexte initial de cette série, L’appart 305 était publiée quotidiennement sur le site de l’auteur, avant de passer à l’édition classique. D’ailleurs, je réalise que le nom de Hom n’apparaît nulle part dans le résumé alors que le pote ultra secondaire Sangjun est nommé. Coucou l’invisibilisation.

Mais pour moi, cela s’arrête-là. L’humour, la satire, la critique… ne seront jamais des excuses à l’homophobie. Par chance, l’éditeur n’a pas eu le temps de publier la suite chez nous.

En bref ? Passez votre chemin, vous ne raterez rien.

[Chronique] Le tueur intime – Claire Favan

[Chronique] Le tueur intime – Claire Favan


À quinze ans, Will a déjà conscience de sa différence. Solitaire, maltraité, il jette son dévolu sur une de ses camarades de classe. Ce qui n’aurait dû rester qu’une banale amourette devient une véritable obsession pour celui qui se révèle déjà comme un prédateur redoutable. Car Will est un tueur en série en devenir qui se construit pas à pas. Lorsqu’il estime le temps venu de livrer ses victimes au monde, il part sur les routes des États-Unis. Sa signature déroutante ne tarde pas à attirer l’attention du FBI. Pourtant, l’enquête de l’unité spéciale s’enlise. Un nouveau profiler, RJ, arrive alors en renfort dans l’équipe. Tous les espoirs reposent sur lui pour démêler les mises en scène de ce tueur diabolique.

 

Mon avis

Will est différend, et il le sait depuis toujours. Personne ne peut le comprends. Mais quand une nouvelle, Samantha, débarque à l’école et prend sa défense, Will trouve une alliée, une amie, une personne qui le comprends enfin…

Les années passent et Will voudrait tellement que son amitié avec Samantha évolue, mais rien y fait. Il est un ami parmis d’autres, la vie de sa seule et unique amie ne tourne pas uniquement autour de lui. Elle a des amis, des petits amis, et ce n’est pas du tout au goût du solitaire Will qui voudrait tellement la garder rien que pour lui…

C’est un thriller sombre et macabre que je regrette d’avoir lu si tard ! On me l’a offert  il y a quelques années (coucou Max !), et il fait partie de mes coups de coeur 2018. Il ne peut pas en être autrement quand je dévore 637 pages en un week-end. Un véritable page turner !

Clairement, Claire Favan n’a pas volé son prix VSD du polar de 2010

Ici nous suivons en partie Will Edwards, notre tueur en série psychopathe. Un homme sombre, dérangé, qui ne recule devant rien pour commettre ses crimes les plus… créatifs. Mais le FBI n’allait pas laisser un serial killer dans la nature, et c’est ici qu’arrive RJ. RJ est un profiler qui avait pour consigne de reprendre une équipe qui n’arrivait plus à faire la lumière sur ces affaires, pour les aider à remonter jusqu’au tueur.

Enfin, la tâche est tellement ardue qu’on se demande jusqu’au bout qui va s’en sortir haut la main ! 

Suspens, suspens everywhere

Car oui, Claire Favan maîtrise bien ses éléments, le suspens est présent de bout en bout. Nous avons beau être au courant de tout ce qui se passe des deux côtés, on ne peut que essayer de deviner quelle sera l’issue de cette histoire. Mais avons nous seulement le temps d’y réfléchir ? Car il n’y a aucun temps mort, nous n’avons pas le temps de sortir la tête de l’eau entre Will et RJ.

J’ai beaucoup aimé être tenue en haleine comme ça, jusqu’au bout, sans jamais me douter un seul instant de qui s’en sortira. Pendant ma lecture, j’ai eu beaucoup de mal à m’arrêter, j’étais beaucoup trop prise dans l’histoire. 

Et quand on pensait que tout était fini… J’ai eu la surprise de découvrir sur Livraddict qu’il y avait une suite. J’ai hâte de la découvrir !

En bref, c’est un coup de coeur pour ce premier roman de Claire Favan. L’histoire, les personnages, tout m’a tenu en haleine, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. A recommander les yeux fermés pour les lecteurs du genre !  

[Chronique] Gun & Heaven – Kazuma Kodaka

[Chronique] Gun & Heaven – Kazuma Kodaka

gun & heaven


Roy et J.B. sont deux tueurs à gages qui vivent ensemble. Répondant aux demandes de différents clients, ils mènent une existence isolée dans divers villes à travers le monde en dissimulant leur véritable identité.
J.B. l’avait mis en garde : un sniper ne doit laisser aucune trace de son passage. Un jour, Roy enfreint cette règle d’or en s’impliquant trop dans une affaire. J.B. ayant été témoin de la de scène, sa réaction est sans appel : « Il est peut-être déjà trop tard, mais on fait nos valises et on quitte le pays. ».
N’en pouvant plus d’être infantilisé par J.B., Roy accepte sans lui parler d’aider un agent de la CIA à s’infiltrer dans le serveur principal d’une organisation gouvernementale.

[Voici enfin le spin-off tant attendu de la série « Kizuna » ! ]

Merci aux éditions Taïfu Comics pour cette lecture !

Mon avis

Je tiens tout d’abord à remercier Taïfu Comics, encore une fois, pour cet envoi surprise de mangas qui m’a fait énormément plaisir. C’était totalement inattendu étant donnée qu’au moment de la réception, le blog était encore en pause. Avec, il y avait Our dining table, que je devrais lire bientôt. Et sur les deux reçus, j’ai commencé par Gun & Heaven, un manga mettant en scène deux tueurs à gages…

J.B et Roy sont deux tueurs à gages, agissants pour différents clients aux 4 coins du monde. Mais alors que J.B. aspire à la discrétion, Roy s’implique et tisse des liens, ce qui ne va pas forcément plaire à son collègue et amant…

C’est un spin-off de la série Kizuna, que je n’ai jamais lu. Heureusement, Gun & Heaven peut se lire indépendamment. On est très vite immergés dans le monde dangereux des tueurs à gages ! Nous suivons ici deux enquêtes, tout d’abord G & H, puis Ring qui est plus romancée que la première, où l’on peut voir J.B. sous un trait moins sévère.

Car oui, J.B est un personnage très « premier degrès » ! Lui et Roy sont deux personnages aux caractères complètement opposés, l’un très social et l’autre beaucoup trop solitaire. Mais ils sont terriblement complémentaires… Leur relation est à la fois fusionnelle, intense, mais aussi sous tensions par moments. En tout cas, j’adore la candeur de Roy par moment, qui tranche totalement avec son métier !

Les enquêtes avant tout !

Nos deux histoires s’enchaînent assez vite, Kazuma Kodaka nous introduis dans l’univers de nos tueurs avec facilité, une fois dedans il devient difficile de lâcher le manga. Les enquêtes sont menées avec sérieux – et cohérence – , mais laissent place à quelques notes d’humour qui détendent l’atmosphère.

Niveau dessins, c’est juste parfait, il n’y a rien à redire ! C’est fluide, c’est fin, le chara design est au top… Que dire de plus ?

En bref, pour qui ne connait pas la série Kizuna, ce spin-off est une belle entrée en matière pour la découvrir ! Et la relation consentante entre Roy et J.B ne laisse planer aucun doute sur le sérieux de la série !

[Chronique] Journal d’un vampire, tome 01 : L’éveil – L.J. Smith

[Chronique] Journal d’un vampire, tome 01 : L’éveil – L.J. Smith

avis vampire diaries livre

  • Éditeur : Hachette / Le Livre de poche (2007)
  • Pages : 448
  • Genre : Bit-Lit
  • Prix : 7.90 €
  • Acheter L’éveil

Dès l’arrivée de Stefan Salvatore à Fell’s Church, Elena, la reine du lycée, se jure de le séduire. D’abord distant, le garçon aux allures d’ange rebelle finit par céder à sa passion dévorante et lui révéler son terrible secret. Quelques siècles plus tôt, la femme qu’il aimait l’a transformé en vampire, avant de le trahir avec son frère ennemi, Damon. Des événements tragiques se succèdent bientôt dans la région. Tout accuse Stefan mais Elena est convaincue de son innocence. Et si Damon, vampire cruel et assoiffé de sang, était derrière tout cela ? L’histoire est-elle amenée à se répéter ? Le récit captivant de deux frères vampires déchirés par l’amour d’une même femme. Un triangle amoureux d’une dangereuse sensualité.

Mon avis

Est-il vraiment utile de présenter encore Vampire Diaries ? Diffusé en long-large-travers, ordre et désordre par la télé française, on sait tous plus ou moins que Elena croise Stefan au lycée, futur amour de sa vie. Mais, ce qu’elle ne sait pas, c’est que la rencontre avec son soupirant va – bien évidemment – faire basculer sa vie.

Et c’est comme cela que j’en suis arrivée au roman. La série avait fini par me sortir par les yeux et j’imaginais que le livre serait sûrement meilleur, après tout ils nous l’ont fait assez souvent, détruire une saga. Mais pas du tout !

Dès les premières pages, Elena exaspère au plus haut point. C’est l’archétype de la Reine du lycée, du type Reine Abeille et son essaim qui lui tourne autour. Et attention si le sujet du moment où les autres ne gravitent plus autour d’elle, c’est la fin du monde. Alors imaginez un peu quand Stefan l’ignore purement et simplement ! Elle a besoin de tellement d’attention qu’elle en est désagréable avec tout le monde.

Je me suis donc rabattue sur les vampires. Peine perdue, au 21è siècle ils aiment toujours se faire passer pour des lycéens et mangent des écureuils. Je suis à deux doigts d’invoquer Anne Rice ou Morgane Caussarieu.  J’ai commencé à rire nerveusement quand Stefan explique son vampirisme à Elena… Et qu’elle répond à la positive en lui proposant son sang. En règle générale, leur relation m’a beaucoup trop fait lever les yeux au ciel. Déso pas déso.

A la fin du premier tome, les premières pages de la suite sont proposées. Ça a enterré ma décision de ne pas continuer la saga, tout simplement. Si j’avais ris nerveusement 250 pages plus tôt, j’en ai franchement éclaté de rire tellement le retournement de situation est beaucoup trop gros et présenté d’une façon qui sonne peu naturelle pour passer.

Il est vraiment temps d’en finir avec les vampires beaux, gentils, mais méga trop torturé. Non ? 

[Chronique] Cathy’s Key – S. Stewart, J. Weisman & C. Brigg

[Chronique] Cathy’s Key – S. Stewart, J. Weisman & C. Brigg

cathy's key

  • Éditeur : Bayard (2009)
  • Pages : 380
  • Genre : Science-Fiction, Horreur
  • Prix : 9.90 €
  • Acheter Bird Box

Il y a six mois, j’ai découvert que mon copain est immortel. Il y a trois jours, une inconnue m’a volé ma vie. Il me reste une chance de la récupérer…

Mon avis

Cathy et Victor doivent vivre chacun de leur côté. Ils n’ont plus le choix, avec la menace de l’Ancêtre Lu, que de faire ce qu’il décide. Tandis que Victor planche dans les laboratoires de Lu sur l’immortalité, Cathy tente de trouver la vérité dans cette histoire et, accessoirement, arriver à garder un travail plus de trois jours.

C’est une relecture cette fois-ci, et cette saga m’a filée un sacré coup de vieux ! Il y a beaucoup de choses que je n’avais pas remarqué lors de ma première lecture, quand j’avais 15-16 ans. Des propos qui me paraissaient normaux, et aujourd’hui… Plus tellement. On va y revenir.

Mais revenons à ce deuxième tome, qui reste très cohérent. Suite directe du premier, on repart très vite sur le vif du sujet : l’immortalité, les menaces TsaoLu. Et pour cela, Cathy part à la rencontre de Tatie Joe, une voyante extralucide qui connait la suite de tout ceci. Mais c’est là où je commence à tiquer. Quand Tatie Joe est appelée « La grosse black » par les auteurs. C’est un biais raciste que je n’avais pas remarqué à l’époque, et je suis restée interloquée sur sa présence ici.

La valse des clichés sociaux et racistes

Mais en y réfléchissant, depuis le début, des clichés racistes… Il y en a. Il suffit de prendre le personnage de Emma Cheung, sur lequel on revient qu’elle est très très forte en math. Aurais-je besoin de préciser que Emma est d’origine chinoise ? Pour continuer sur les clichés, la famille de Jewel remporte la palme également. Famille nombreuse sans le sou, où un des parents boit tandis que l’autre se drogue, ou les deux à la fois. Un frère violent, une Jewel menteuse et voleuse. Tous deux possédant un casier judiciaire… Et puis le comportement très cliché de Dany envers sa soeur, qui se permet de dire que lui seul peut frapper sa soeur et que son seul salut c’est d’aller faire l’armée… C’est un grand non.

C’est dommage – vraiment – car c’est une saga qui brille par son originalité : aller chercher les infos sur internet ou en téléphonant, envoyant des mails… C’était osé et le pari est réussi. Après tous, les deux auteurs n’en sont pas à leur coup d’essai et le coup de crayon de la dessinatrice fait le boulot. Mais plusieurs semaines après ma lecture, je n’arrive pas à me retirer ça de la tête. Bon aller, il y a 2-3 punclines féministes mais ça ne suffit pas à rattraper tout le reste.

En bref, c’est un livre qu’on présente aux ados, écrit par des hommes blancs qui ont une vision très réductrice et emplie de clichés. C’est vraiment dommage, parce que l’histoire reste bonne.

[Chronique] Bird Box – Josh Malerman

[Chronique] Bird Box – Josh Malerman

bird box

  • Éditeur : Le Livre de poche (2014)
  • Pages : 380
  • Genre : Science-Fiction, Horreur
  • Prix : 15.90 €
  • Acheter Bird Box

Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

Mon avis

Depuis qu’Ils sont arrivés, il ne faut surtout pas regarder dehors. Vous pourriez devenir fous. Ce n’était qu’une rumeur au début. Après tout, des gens qui en tuent d’autres puis mettent fin à leurs jours, c’est malheureusement monnaie courante. Mais ça s’est amplifié. Parce qu’ils ont vu quelque chose qui les a poussés à passer à l’acte. Qui sont-Ils, d’où viennent-Ils ? Le monde entier se pose ces questions, tandis que Malorie se prépare à accoucher au milieu de cette horreur…

Ça a été une véritable surprise ! D’abord attirée par la couverture, je ne pensais pas découvrir un tel récit. Premier roman de Josh Malerman et dont les droits appartiennent à Netflix pour un film (21 décembre 2018, retenez cette date !), Bird Box a tout de la science-fiction horrifique et survivaliste.

On a ici la population mondiale, affolée par une créature, qui n’est jamais décrite ou encore nommée. Nous essayons de deviner qui Elles sont, d’où est-ce qu’Elles viennent, leur but ? On devine tout juste leur présence, quand un personnage ne vient pas mettre un coup de pieds dans nos certitudes. Car personne ne s’accorde sur ce qui est dehors. Véritables créatures ou folie collective ? Tant de questions, et si peu de réponses… Et c’est là où réside tout l’intêret de Bird Box. C’est un roman qui se rapproche de ceux de Lovecraft : des créatures innomables que l’on ne voit pas, que l’on devine et la folie ambiante… Le maître de l’horreur n’aurait pas renié ce titre !

Malorie, une femme forte au milieu du chaos

Le personnage que nous suivons ici est Malorie. Enceinte au début de la crise, elle va se retrouver obligée d’accoucher au milieu du chaos ambiant. Et devoir plus tard, élever ses enfants dans le noir, de façon quasi-militaire. Pour leur survie à tous. C’est une femme forte, qui a beaucoup de courage et qui nous surprends toujours plus au fil des pages. Au détriment des hommes qui préfèrent se ranger derrière leurs peurs, Malorie essaye de contenir les siennes pour survivre.

D’une façon plus globale, je ne me suis pas attachée aux autres personnages – en quelques lignes on peut les perdres assez vite. Cependant, on est très vite pris dans la spirale de leurs émotions. On a peur avec eux, on sursaute quand un nouveau venu frappe à la porte. Leur détresse est palpable. J’étais tellement prise dans l’histoire que j’ai eu du mal à la quitter !

Et tout cela nous tient en haleine. Le pire, ce sont les derniers chapitres. Je n’ai pas pu lâcher mon livre à ce moment-là ! Tout au long de l’histoire, on alterne entre le passé et le présent, pour mieux comprendre le contexte de Bird Box. Et là où j’admire le talent de Josh Malerman, c’est que le rythme n’est pas cassé par ces allers-retours, tout reste fluide et cohérent. Vous avez ici un véritable pageturner !

En bref, il vous reste un peu plus de 3 mois pour dévorer Bird Box avant la sortie du film. Coup de coeur certifié !

[Chronique] Freaks’ Squeele, tome 1 : Etrange université – Florent Maudoux

[Chronique] Freaks’ Squeele, tome 1 : Etrange université – Florent Maudoux

freaks squeele étrange université


À la Faculté des Études Académiques des Héros, Chance, Xiong Mao et Ombre entament le cursus qui fera d’eux des super-héros aptes à sauver le monde et ses environs. Du moins l’espèrent-ils ! Ces trois nouvelles recrues vont découvrir les joies de la vie universitaire, la concurrence sans pitié entre étudiants, les professeurs sadiques et le stress des examens. Une université pour apprendre à gérer son image et obtenir son permis de super héros : il fallait y penser !

Mon avis

Quand j’ai travaillé en librairie lors de mes cinq longues années Caennaises, j’ai fait de belles découvertes. C’était la partie cool du job. Elle était rangée à part, à hauteur de pieds – là où personne ne regardait. La tranche des BD a attiré mon regard. Quand j’ai vu « Florent Maudoux », il y a quelque chose qui me disait que ce nom ne m’était pas inconnu… Et j’ai mis une semaine à capter que ce nom est sur plusieurs affiches dans mon bureau, des affiches qui datent puisqu’elles sont toutes sorties du jeu Confrontation de feu Rackham ! #TeamPasDouée

Et il a fallu que je me fasse violence pour ne pas lire d’une traite la saga sur mon lieu de travail…

Nous suivons ici Chance, Ombre et Xiong Mao, tous trois élèves de la Faculté d’Études Académique… des Héros ! (FEAH)? Une école aux élèves particuliers (sorcière, loup, change-forme, valkyrie…), au gardien assez spécial pour ne pas en dire plus. Et le Directeur ? Il m’a tout l’air d’être un sacré radin qui visiblement, aime bien mettre en scène ses élèves pour avoir toujours plus.

Vous l’aurez deviné, nous sommes dans un univers où les héros ont limite pignon sur rue, où ils suivent des études pour avoir le droit d’exercer le métier de héros (à la One Punch Man pour les plus jeunes). Et c’est définitivement cool, tout ça. C’est cohérent, ça se lit d’une traite et nous ne sommes pas perdus. En effet, le premier tome installe l’univers, présente les personnages et nous intègre petit à petit à l’histoire bien particulière de nos trois élèves.

Un univers graphique qui ne ressemble à aucun autre

Côté dessin… Il n’y a rien à redire. C’est beau, c’est fluide. Les scènes de combats sont d’un style très cinéma, mélangé au coup de crayon qui se rapproche plus du manga, ça donne un sacré résultat. Le tout en noir et blanc, Florent Maudoux maîtrise son art et perso, j’en redemande.

En bref, j’ai aimé cette entrée en matière et j’ai très envie de découvrir la suite ! En furetant sur Elbakin et Livraddict, j’ai pu découvrir qu’il y avait également des one-shots, des spin-offs, un roman et peut-être un dessin animé – projet en stand-by depuis 2009. De longues heures de lecture en perspective !

[Chronique] Nous sommes tous des féministes – Chimamanda Ngozi Adichie

[Chronique] Nous sommes tous des féministes – Chimamanda Ngozi Adichie

nous sommes tous des feministes


«Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement.» Chimamanda Ngozi Adichie aborde le sujet controversé du féminisme avec lucidité, éloquence et humour.

Mon avis

Ça faisait longtemps qu’on avait pas parlé féminisme par ici, n’est-ce pas ? Et bien nous allons rattraper ça avec Nous sommes tous des féministes, un incontournable. C’est la retranscription d’un TED Talk de Chimamanda Ngozi Adichie, autrice Nigériane née en 1977 et qui a gagné différents prix littéraires pour ses livres.

Dans ce TED Talk, elle revient sur son expérience en tant que femme noire, au Nigéria. Comment les hommes se comportent envers les femmes, ce mot « féministe » lancé plus comme un reproche qu’autre chose, comment les garçons et les filles sont élevées dans cette société patriarcale. L’impact que ça a aujourd’hui sur tout le monde. Car oui, vous l’aurez deviné au titre, nous sommes tous concernés par le féminisme.

C’est un discours féministe dans lequel je me suis beaucoup reconnue. Chaque phrase m’a parlée, m’a touchée. Tout est si vrai. Ce texte est très court, mais apporte tellement que je regrette de l’avoir laissé dormir aussi longtemps dans ma bibliothèque. Il est clair, accessible et va droit au but. C’est vraiment à la portée de n’importe qui – et j’insiste bien là dessus parce que c’est le genre de texte qui devrait être lu par le plus grand nombre.

L’exigence du féminisme militant

Cela reste l’expérience de Chimanda, donc évidemment son discours est hétérocentré et n’est que très peu inclusif. Personnellement, cela ne m’a pas plus dérangée que cela, pour deux raisons. La première, c’est son expérience à elle.
Et ensuite, on ne peut pas attendre que toutes les personnes parlant féminisme, le fasse en incluant toutes les minorités dans son discours. Une non-connaissance du sujet, un manque d’expérience, un oubli parce que l’on se focalise d’abord sur son ressenti… Bref c’est largement excusable.

C’est une chose que j’ai vu reproché à l’autrice, alors que cela ne devrait pas l’être. Et c’est aussi un problème du militantisme actuel, celui d’exiger que tous ses interlocuteurs soient forcément bien éveillés face à tous les sujets qui touchent de près ou de loin au féminisme. Alors que… Non, personne n’est à 100% déconstruit et connait ces sujets sur le bout des doigts, ou encore moins est safe. Et pour ça je vous renvoie à l’article de Buffy Mars sur Tout est politique, qui en parle mieux que moi 😉

Les Marieuses

Mais il n’y a pas que le TED Talk de Chimamanda dans ce livre, mais aussi « Les Marieuses« . Et cette courte histoire est vraiment très bonne ! En si peu de pages, je suis rentrée dans l’histoire, je suis tombée sous la charme. Cela se termine bien trop vite, une quarantaine de pages dont je suis arrivée très vite au bout. Qu’à cela ne tienne, j’ai découvert ici une autrice à la plume formidable, et il me tarde de découvrir ses autres livres !

En bref, Nous sommes tous des féministes, c’est un incontournable. Que l’on soit féministe ou non, l’ouvrage est à la portée de tous, et permet de s’éveiller un peu plus sur le sujet, tout en découvrant Chimamanda Ngozi Adichie. Au faite, je vous ai dit que c’était un coup de coeur ? 😉