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[Chronique] Le premier jour du reste de ma vie – Virginie Grimaldi

[Chronique] Le premier jour du reste de ma vie – Virginie Grimaldi

le premier jour du reste de ma vie


Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : gâteaux, invités, décoration de l’appartement… Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière qui fait le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde… Tout quitter pour tout recommencer : une comédie tendre et savoureuse !

Mon avis

Marie quitte son homme le jour de son anniversaire. Comme ça. Mais avant de partir, elle lui a quand même organisé une petite soirée, invité tous ses proches, comme chaque année. Cette même routine qui la ronge. Son mari qui la trompe. Alors elle part en croisière autour du monde pendant 3 mois. Une croisière bien spéciale, puis qu’elle est faite pour les gens qui veulent être seuls. Marie s’attendait avant tout à sortir de son cocon et voir enfin le monde de ses propres yeux et non dans un DVD, mais certainement pas à ce que ce voyage change sa vie…

Et donc, après avoir lu Tu comprendras quand tu seras plus grande, j’avais envie de sortir très rapidement le premier roman de Virginie Grimaldi, alias Ginie sur Femme sweet femme. Un roman qui en plus, vient de sortir en poche !

Et je ne suis pas déçue ! 🙂 C’est un roman qui se lit très (voir trop) vite, il sent bon l’été et invite au voyage auprès de Marie, mais aussi Anne et Camille, deux autres voyageuses qui vont devenir amies avec notre célibataire. Entre l’une qui a envie de coucher avec un homme à chaque escale, l’autre qui veut reconquérir son mari et notre Marie qui ne veut plus d’hommes dans sa vie (sauf Jean-Jacques Goldman, car il faut savoir définir ses priorités), les situations les plus cocasses les unes que les autres vont s’enchaîner.

Encore une fois, c’est un roman très feel good, qui fait du bien au moral, et ce n’est pas l’ex-mari de notre voyageuse avec son chantage et ses vaines manipulations qui ne vont pas nous gâcher le plaisir ! Au contraire, il nous fait surtout rire avec ses tentatives pour faire revenir son ex-femme, n’ayant toujours pas admis que lui, l’homme viril de la maison, puisse se faire larguer comme une vieille chaussette par son épouse #patriarcat . C’est un roman court, avec des chapitres qui le sont tout autant, mais il n’en faut pas plus pour apprécier l’histoire de ces trois femmes. Je regrette presque d’avoir attendu plus d’un an pour le sortir de ma pile à lire !

En bref, je ressort de cette lecture ravie, avec le sourire, et une folle envie de voyager !

[Chronique] Tu comprendras quand tu seras plus grande – Virginie Grimaldi

[Chronique] Tu comprendras quand tu seras plus grande – Virginie Grimaldi

tu comprendras quand tu seras plus grande


A 32 ans, Julia, psychologue ne croit plus au bonheur. Après avoir perdu surccessivement son père, son fiancé et sa grand-mère, elle se laisse aller sans réagir. Jusqu’au jour où elle répond, sur un coup de tête, à une offre d’emploi de thérapeute en maison de retraite à Biarritz.

Merci aux éditions Fayard pour cette lecture !

Mon avis

Julie traverse une très mauvaise passe. En quelques temps, elle a perdu son fiancé, son père, et sa grand-mère. Que lui reste-t-il à part un bout de canapé chez une amie, à Paris ? Pas grand chose. Alors elle accepte un job de thérapeute dans une maison de retraite, à Biarritz. Mais c’est quelques mois auprès des résidents vont l’amener à s’ouvrir et à aller de l’avant…

Virginie Grimaldi, c’est avant tout Ginie de Femme sweet Femme, où elle raconte tout ce qui lui passe par la tête, ou ce qui se passe dans sa vie (ou alors elle parle de ses poils :mrgreen: ). Entre les spams, ses problèmes avec Groupon, sa vie de famille, sa belle-mère, l’amour et dans le pré ou ses poils, donc, elle oscille entre un ton mordant, drôle, ou parfois elle nous donne juste envie de la serrer dans nos bras.

Bref, cela va faire au moins quatre ans que je lis Ginie et que je ne m’en lasse pas ! Alors quand j’ai appris qu’elle avait écrit un livre, je me suis pressée de me le commander (on est acheteuse compulsive ou on l’est pas). Mais ayant une pile à lire astronomique, je n’ai pas sorti ce livre très rapidement, à vrai dire c’est qu’après la lecture de Tu comprendras quand tu seras plus grande que je me suis décidée à le dévorer (parce qu’il n’y a pas d’autre mot 😀 )

Et donc ? Venons en aux faits. Déjà, on va commencer par déclencher l’alerte coup de cœur, histoire de situer un peu mon amour pour ce livre ! 🙂 Et oui, il en faut pas moins. Parce qu’on retrouve le style de Ginie, son fameux ton mordant. C’est comme si elle avait mis ses articles de blogs bout à bout, et je n’en suis pas si loin que ça, puisqu’elle nous parlait déjà de maison de retraite, de sa grand-mère et d’une certaine maladie en A. ces dernières années. En plus de son récent voyage à Biarritz ! (groupie, moi ? Non, presque pas… 😳 ).

Et Virginie le confirme à la fin de son livre, remerciant les personnes qui ont bien voulu qu’elle reprenne leur histoire, qu’elle s’en inspire pour ses personnages, qui sont tous aussi touchants les uns que les autres (sauf Léon, on est bien d’accord ! ). Tout ça pour dire qu’on se sent aussi proche de Julie que de Ginie, c’est un peu comme si les deux femmes ne faisaient qu’une.

Puis, Tu comprendras quand tu seras plus grande est un véritable page turner ! Je n’ai pas vu les pages défiler. C’est un livre bourré d’humour, tendre, bref très feel good. Julie nous emmène avec elle, dans sa découverte de la maison de retraite et ses résidents, mais aussi dans son questionnement sur elle-même, sur ce qu’elle vit et comment elle l’appréhende. Quand on arrive à la fin, on est d’abord déçus de voir qu’on va bientôt devoir refermer le livre. Mais je suis d’abord restée bouche bée, car je n’avais pas deviné un tel dénouement ! J’avais tout imaginé, mais certainement pas ça. Je me suis vraiment éclatée de bout en bout avec cette lecture. Alors, merci Ginie

En bref, Tu comprendras quand tu seras plus grande est un roman très feel good qui vous fera passer du rire aux larmes en quelques pages. Oui, Virginie a bien fait de se lancer dans l’écriture, et j’espère de tout cœur qu’elle continuera encore !

[Chronique] Le droit chemin, tome 1 – Sacha Gellman

[Chronique] Le droit chemin, tome 1 – Sacha Gellman

le droit chemin 1


Claire est une emmerdeuse. Non pas qu’elle ait mauvais caractère, mais c’est une éternelle insatisfaite. Elle s’est mariée six ans plus tôt. Elle était très amoureuse, alors elle y a mis du sien. Stéphane est un mari séduisant et attentif, doublé d’un bon amant. Mais à trente-deux ans Claire se demande déjà si elle s’est perdue en cours de route. Au cours d’un déplacement, elle retrouve Matthias, un ami, pour déjeuner. Rien ne la prédispose à se mettre en danger, et pourtant tout est prêt pour qu’elle bascule. Au fil d’une exploration sensuelle intense, entre euphorie et incertitude, Claire va questionner ses choix de vie et perdre peu à peu ses repères.

 

Mon avis

Claire a tout pour elle : un mari, une jolie maison, un travail qui lui donne une indépendance financière quand elle pourrait vivre uniquement des revenus de son mari qui est médecin, des amis, bref une vie simple et bien rangée. Mais cette vie beaucoup trop calme va changer quand elle va déjeuner avec son ami Matthias et qu’elle aura très envie de lui, en dépit du reste.

D’entrée, le ton est mordant. L’histoire est racontée par Claire, pleine de cynisme et d’ironie. C’est une jeune femme qui en veut, mais qui ne résiste à rien, elle est du genre à dire oui à tout le monde. Sauf sur une question bien précise… Mais je ne me suis pas plus attachée que ça à elle.

Qui dit érotique, dit sexe, mais je n’ai pas trouvé ces scènes plus émoustillantes que ça. Ça reste gentillet et un peu banal, et je n’ai pas ressenti l’intensité des ces moments que Claire décrit comme « divins », dans lesquels elle se retrouve dans un état second. Cependant,  l’auteure garde une certaine cohérence avec la réalité en évitant les clichés propres à la génération Fifty Shades.

Comme je le disais plus haut, le ton est mordant, plus proche du chick-lit que de l’érotique. Mais le tout se laisse lire, le vocabulaire est tout ce qu’il y a de plus simple. Il ne faut pas s’attendre à plus pour cette lecture, c’est lisse et surtout sans surprises.

Une suite devrait voir le jour prochainement, mais je pense que cela se fera sans moi.

[Chronique] Sexe, mensonges et banlieues chaudes – Marie Minelli

[Chronique] Sexe, mensonges et banlieues chaudes – Marie Minelli

sexe mensonges et banlieues chaudes


Descendante d’Helena Rubinstein, Sara vit à Neuilly entre son père, industriel blindé, sa mère éditorialiste chez Elle, et son petit ami Amaury de Saint Sauveur. Elle travaille à la « fondation pour les femmes-du-monde » que dirige sa bourgeoise fin-de-race de belle-mère, et brunche souvent avec ses deux meilleures copines aussi vénales que futiles. Mais Sara ne se sent pas à sa place et décide de gagner son indépendance. Pas de pot, c’est ce moment que choisit Amaury pour la demander en mariage en public. Elle est piégée… Par une suite de malentendus, Sara postule à un programme diversité chez France Télévisions et se fait passer pour une Marocaine de Seine-Saint-Denis afin de décrocher le job qui la mènera à l’indépendance professionnelle. C’est là que son chemin croise celui du mystérieux Djalil. Et si son salut se trouvait de l’autre côté de périph’ ? Peut-elle décemment quitter sa vie confortable à Neuilly pour aller vivre avec ce banlieusard qui ne lui promet rien ? Sara pourra-t-elle tout avoir, la fortune et le plaisir, la sexualité et le mariage ? De rebondissements en mensonges, scènes de sexe débridées et déclarations d’amour, un mélange détonnant entre le grand théâtre de quiproquos à la Marivaux et le film Tout ce qui brille. Avec un ton irrésistible, féminin mais pas cruche, drôle mais pas lourd, branché mais pas bobo, Sexe, mensonges et banlieues chaudes nous entraîne dans les coulisses des médias et nous fait voyager des immeubles cossus de Neuilly aux cités du 93.

Hommage vibrant à l’ouverture aux autres, Roméo & Juliette version érotico-moderne, ce roman se révèle un hymne aux femmes de cette génération, tiraillées entre idéalisation du couple et désir d’indépendance, fantasmes et réalité, hyperréalisme et troisième degré. Avec de vraies scènes de sexe à l’intérieur !! Un roman écrit par une fille, pour les filles, une comédie érotique et romantique dans la lignée de Sex in the kitchen, d’Octavie Delvaux (10 000 ex vendus).

Mon avis

Sara, de la génération Y, la jeunesse dorée, se rend compte qu’elle n’est pas heureuse avec Amaury, qu’en faite elle ne l’a jamais aimé. La dernière fois qu’elle a joui avec lui? Elle ne s’en souvient plus. Elle décide donc de le quitter, mais une fois rentrée elle tombe sur une surprise de taille : Amaury et toute sa famille, ainsi que ses amis sont là, pour leurs fiançailles. Elle ne dit pas non. Elle ne dit pas oui. Mais enfile la bague quand même. Quelques temps après, elle se rend compte qu’elle ne se plaît plus dans l’univers où elle vit, au point de la dégouter. Alors pour fuir, elle cherche un boulot d’elle-même, côtoie des jeunes banlieusard(e)s sur son nouveau lieu de travail et trompe allègrement Amaury…

J’ai eu beaucoup de mal avec ce roman, sur pas mal de points. La femme qui est en moi n’a pas pu s’empêcher de s’offusquer devant une Sara qui accepte de rester avec un homme qui veut la privée de son épanouissement personnel, professionnel et sexuel pour s’occuper de leur vie sociale et des enfants qu’ils pourraient avoir tous les deux, en toute connaissance de cause. La raison? Pour ne pas perdre ses amis aussi riches qu’elle, alors qu’on a plutôt l’impression quelle ne les aime pas tellement. Elle rappelle sans cesse que ses arrières grand-mères se sont données à fond dans leur vie pour amasser une fortune assez impressionnante, pour pouvoir vivre tranquillement et s’élever assez haut dans les sphères sociales, mais n’a pas l’air de se tenir au fait que ces mêmes femmes se sont sûrement battues pour obtenir leur liberté et vivre en femmes libres.

Qui dit érotisme dit… érotisme. On s’attend à du sexe, on s’attend à de l’excitation. Mais on ne s’attend pas à ce que l’auteur nous décrive tellement l’acte en lui-même qu’elle en décrit les bruits, comme le « splach splach »  du va-et-vient (« J’ai l’impression qu’il va me démonter […] et font un bruit, splash, splash, qui accompagne nos mouvements. » P.65) et les « ah ah aaaah ah » de la jouissance (« La mannequin est sur le point de jouir, elle jette sa tête en arrière et fait « ah ah aaaah ah » en hurlant » P.142). Les scènes de sexes sont banales, décrites à l’excès et ne m’ont pas plus émoustillée que ça, j’ai surtout éclaté de rire quand Amaury atteint l’orgasme, et de la seule chose qu’il semble capable de dire à ce moment là : « Vive… Vive la France! ». Je ne sais pas comment Sara fait pour rester excitée avec ça, mais moi ça me ferait fuir le plus vite possible, avec un traumatisme à la clé.

Quand Sara découvre réellement ce qu’est le sexe, elle tombe amoureuse du premier venu, parce qu’il a réussi à la faire jouir sur le capot d’une voiture en réparation, et de là décide vraiment de s’émanciper, de tout plaquer pour un homme qu’elle ne connait que depuis quelques heures, et qui lui a adressé trois mots, à tout casser. C’est le genre de comportement que je déteste par dessus tout dans les romans érotiques, le personnage principal qui tombe amoureux en un temps record pour une raison vraiment superficielle. Pas pour une qualité, pas pour un trait de caractère, mais pour un homme magnifique ou un dieu du sexe. De toute façon, Sara est superficielle de base, il suffit de revenir à pourquoi elle n’a pas voulu quitter Amaury dès les premières pages du livre…

Mais il n’y a pas que Sara, petite sœur de Ella (Hell de Lolita Pille pour le côté jeunesse doré) et Anastasia Steele (Fifty Shades pour la superficialité), mais d’autres personnes, comme ses parents, si peu présents mais toujours là pour signer le chèque ou pour s’occuper de marier leur fille – et encore – , et sa belle-mère, Hombeline, l’archétype de la belle-maman qui s’occupe de tout, et surtout de ce qui ne la regarde pas. Nous avons aussi Djalil, l’élément déterminant dans la vie de Sara, ou alors son copain gay, Stan. Malheureusement, on ne s’arrête pas assez sur ces personnages pour pouvoir s’attacher à eux et les comprendre vraiment.

L’épilogue est une grosse prise de risque qui pour moi est un échec plus qu’autre chose. On se retrouve quelques temps après, on voit comment nos personnages ont évolués mais le fait d’y ajouter des personnes connues et de les détourner de ce qu’ils sont réellement dans la vraie vie ne passe pas, comme Marion Maréchal – Le Pen qui se retire de la vie politique pour ouvrir un centre social d’alphabétisation pour les sans-papiers sénégalais. Quand on voit que Marion suis les traces de sa tante et de son grand-père, ça décrédibilise tout de suite la fin « tout est bien qui fini bien » qu’a imaginé l’auteure. Côté écriture, ça se lit vite, même si Marie Minelli à souvent tendance à nous coller plusieurs détails en plusieurs parenthèses au beau milieu des dialogues dans les premiers chapitres, incitant le lecteur à relire la phrase plusieurs fois pour être sûr d’avoir bien compris.

En bref, une déception pour moi, je ne m’attendais vraiment pas à ça.

Je remercie le forum Have a Break, Have a Book et les éditions La Musardine pour ce partenariat.