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[Chronique] Les chroniques de Susylee, tome 1 : Les poussières de l’aube – Cathy Coopman

[Chronique] Les chroniques de Susylee, tome 1 : Les poussières de l’aube – Cathy Coopman

les chroniques de susylee 1


24 mars 2012. C’est mon anniversaire ce soir. J’adore les anniversaires. Enfin, j’adorais avant, aujourd’hui je n’en suis plus aussi certaine, les temps changent et mes envies évoluent. Toujours est-il que celui-ci est particulier : je fête mes 102 ans !

La belle et jeune Susylee se réveille un soir sans aucun souvenir d’une vie d’avant. Un homme au teint pâle se présente comme son tuteur. Il va l’aider à composer avec sa nouvelle vie de vampire en suivant à la lettre les multiples règles liées à sa toute récente condition. Un parcours initiatique et chaotique de près de cent ans qui va redonner sens à son existence.

Mon avis

Susylee se réveille dans une maison qu’elle ne connait pas. Elle ne sait pas qui elle est, ce qu’elle fait là et n’a aucun souvenirs de son passé. Quand on lui annonce qu’elle est devenue un vampire, elle n’y croit pas une seule seconde. Mais elle doit se rendre à l’évidence, elle en est devenue un. Elle va donc commencer 102 années d’apprentissage dans sa nouvelle famille, et connaître l’amour façon vampire.

Pour moi qui est très sélective en matière de livres du genre bit-lit, cette lecture a été une agréable surprise! On est plutôt habitués aux héroïnes de bit-lit bad-ass, un tantinet macho sur les bords et particulièrement vulgaires, armées jusqu’au dents, ou bien totalement d’accord avec le fait qu’elles sont transformées en vampire depuis moins d’une heure, comme si c’était complètement normal. Et bien, ce n’est pas le cas dans Les chroniques de Susylee, et ça fait du bien. Et ce qui fait beaucoup de bien aussi, les vampires brûlent au soleil! C’est assez important pour que je le souligne, car je trouve dommage que les vampires sortent au soleil dans les autres romans.

C’est avec un langage plutôt soutenu, un vocabulaire riche et une écriture assez fluide que l’auteure nous emmène découvrir l’histoire de Susylee. Ce récit fourmille de descriptions et on s’imagine sans peine dans tel ou tel lieux. J’ai cependant eu du mal à me lancer dans ma lecture dans les cent premières pages, étant donné que tout ce passe trop vite, j’ai eu l’impression de passer sur des tas de détails très intéressants, vu que l’on saute par moment plusieurs années. Une fois habituée, j’ai avalé ce roman d’une traite.

Côté personnages, nous en avons beaucoup, mais nous arrivons sans peine à les distinguer une fois que nous les avons tous découverts. Nous découvrons les histoires de chacun d’entre eux, plus particulièrement leur passé, leur rencontre avec les vampires et enfin leur transformation, ce qui se révèle très intéressant au final pour mieux saisir l’histoire. Susylee étant notre narratrice, nous découvrons son nouvel univers et sa nouvelle famille en même temps qu’elle, nous aimons et détestons certains personnages avec elle, vivons ses joies, ses peines, ses désillusions…

En bref, malgré un début un peu difficile, j’ai passé un très bon moment avec Susylee. Ce premier tome m’a plu et je me laisserais tenter assez facilement par le deuxième.

Je remercie l’auteure, Cathy Coopman, de m’avoir si gentillement proposé la lecture de son premier livre.

[Chronique] Secret de lune, tome 1 : Croissant de lune – Angélique Ferreira

[Chronique] Secret de lune, tome 1 : Croissant de lune – Angélique Ferreira

croissant de lune secret de lune


« J’ai pitié de vous, Nicolas. Vous n’êtes pas heureux et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Un père qui a honte de votre orientation et de vos choix de carrière, une sœur qui se plaît à vous faire passer pour un idiot, et personne sur qui réellement compter. »

Lorsque les routes de Nicolas Valentin Pontault et d’Iris Sélène Black se croisent, ce n’est pas l’amour qui les unit. Au contraire ! Le premier n’est qu’un jeune homme ordinaire : photographe, modèle et professeur de théâtre à Lyon, son univers bascule le jour où il perd son travail. Déterminé à ne pas se laisser abattre, il décide de saisir cette occasion pour reprendre ses études. La seconde est une jeune bibliothécaire qui tente tant bien que mal d’échapper au clan de sorcières dont elle est l’une des héritières. Traitée comme une pestiférée par les siens, Iris est fermement décidée à ne pas les laisser contrôler sa vie. Malgré ces différences, lorsque Nicolas est transformé en loup, c’est auprès de la jeune femme qu’il trouve réconfort et protection. Au même moment, une étrange série de meurtres s’abat sur la ville, et tout porte à croire que l’assassin en a désormais après eux…

Mon avis

Iris est une jeune sorcière qui a eu le malheur de naître sans pouvoirs. Depuis, elle est traitée en pestiférée par sa mère et ses soeurs, n’acceptant pas cet « échec », cette « tare ». Alors, un jour Iris fuit pour se construire une vie loin des siens, à Lyon, mais son passé la rattrape beaucoup plus vite qu’elle ne l’aurait cru… On ne peut pas fuir comme ça loin d’une puissante famille de sorcière sans que personne ne le sache. Quand elle croise la route de Nicolas, rien ne colle entre eux. Et pour cause, la petite soeur de ce dernier s’était fait passer pour lui sur internet, faisant miroiter un amour inexistant à la jeune sorcière, qui ne s’en est jamais remis. Un soir, Nicolas se fait transformer en loup, ne comprenant pas ce qui lui arrive, il fuit, mais manque de se faire renverser par une voiture. Iris arrive, le sauve et décide de prendre soin de lui, sans savoir qui il est réellement. En parallèle, divers meurtres ont lieux et tout porte à croire que la future victime n’est autre qu’Iris… Mais pourquoi?

Autant l’histoire promet de belles choses et de passer un bon moment, autant le reste ne m’a pas plus séduite que ça, plusieurs points m’ont faite tiquer et il m’a fallu du courage pour ne pas arrêter ma lecture tellement par moment on tombait dans le ridicule le plus total.

Tout d’abord, les innombrables références à Harry Potter m’ont vite énervée. J’aime cette saga, vraiment, mais là pour moi c’était trop. Je peux concevoir que l’auteure est fan, qu’elle ai eu envie de rendre un certain hommage ou autre à Harry Potter, mais qu’on en soit limite à deux références par chapitres, non. Les humains normaux ont hérités d’un nom, comme les moldus de J.K Rowling, à savoir les Apchers. Le nom de famille de Iris est Black, elle est rousse, sa robe de sorcière est rouge et or (Gryffondor), sa tante se nomme Cissy (surnom donné à Narcissa Malefoy par Bellatrix Lestranges) son meilleur ami, Matt, se fait surnommer Draco (Drago dans la version originale), est blond, porte une robe verte (Serpentard). Ils ont tout deux une « bague d’invisibilité » qu’ils se servent à la manière d’Harry dans la saga, c’est-à-dire écouter « aux portes ». Le polynectar is back sous le nom de metamortare et je vous laisse deviner ce qu’on met dans la potion pour prendre l’apparence de quelqu’un… Et je ne reviens pas sur le surnom de « Professeur Rogue » ni l’allusion aux hippogriffes. Pour moi c’est littéralement l’overdose. A ce niveau là, c’est plus de la référence, ni de l’inspiration. J’ai très vite pensé à un début de fanfiction vite transformée en une autre histoire à par entière.

Les chapitres sont découpés entre les différents points de vue de Nicolas et Iris, mais j’ai quand même réussi à me perdre entre les deux, au beau milieu d’un paragraphe j’avais l’impression de revenir à l’un alors qu’on était bel et bien sur l’autre. Normalement, quand il y a des ellipses, une interligne est là pour séparer les deux paragraphes pour bien signifier que l’on a avancé dans le temps (et donc entre temps changer de lieux). Ici point d’interligne, à vous de deviner où nous en sommes, avec qui et quand.

Je m’attendais à de la romance, pas à ce que ça tourne au roman érotique à partir du moment où Iris perd sa virginité. A partir de ce moment là, tout est prétexte pour glisser une scène de sexe tellement crue que s’en est plus dégoutant qu’autre chose. On vient de se disputer parce que tu t’es fait passer pour mon meilleur ami pour me prendre ma virginité? Prend moi sur le capot de la voiture. Elle dort? Et si j’essayais de profiter de sa faiblesse pour coucher avec? Oh, elle est dans le vestiaire, et si je lui sautais dessus? Tient, on est chez mes parents, allons la prendre dans la chambre de ma sœur! On ne se connait pas et tu viens de me gifler et de m’insulter? Vient là que je te prenne en pleine rue contre le mur (et encore celle là est au début du roman). Tout dans ce roman est lié au sexe ou à la nudité, que ce soit l’évènement le plus important chez les sorciers (= l’Unnissance, c’est à dire coucher devant le clan au complet pour engendrer un enfant pour perpétrer la race des sorciers), ou aller chercher des réponses ultra-importantes dans un club libertin pour êtres surnaturels en manque de sensations fortes (où, évidemment, ça se finit en partie de jambes en l’air). On frise le ridicule par moment. A ce niveau là, c’est de l’écœurement total pour qui ne s’y attend pas.

A part son aptitude à pleurer tout le temps et son air fragile, on ne s’attarde pas sur la psychologie de Iris, ni des autres personnages. Je n’ai pas vraiment saisit qui était notre jeune sorcière, étant donné que l’on passe de la fille fragile sans pouvoirs à la puissante maîtresse des potions, héritière des Black qui n’hésite pas à torturer un vampire en guise de punition suite à un jugement, pour partir sur Iris super-dévergondée, revenir à Iris-fragile, et finir par Iris super forte et méga-courageuse à la fin de ce premier tome.

Ce serait un one shot, d’accord, mais il est prévu qu’un autre tome sorte, alors pourquoi ne pas s’attarder sur les personnages? Il est de même pour l’univers qu’on ne fait que survoler d’un bout à l’autre, sans vraiment que l’on nous explique certaines choses, il m’a fallu un sacré bout de temps pour deviner que les apchers étaient des humains normaux par exemple, parce qu’on ne nous explique pas vraiment.

En bref, une histoire brouillon, un univers bâclé et largement inspiré de la saga Harry Potter, des scènes de sexe ridicules et particulièrement crue qui auraient plus leur place dans un roman érotique qu’ici, des personnages que l’on ne prend pas le temps de connaître, une bonne histoire de base qui se retrouve malheureusement gâchée par un travail inachevé. Sans tout ça, j’aurais pu avoir envie de connaître la suite de leur histoire, mais ce n’est pas possible.

Néanmoins, merci au forum Have a Break, Have a Book et les éditions Flammèche pour ce partenariat.

[Chronique] Anamorphose : Invictus Tenebrae – Nathy

[Chronique] Anamorphose : Invictus Tenebrae – Nathy

anamorphose

  • Éditeur : Rebelle éditions (2012)
  • Pages : 314
  • Genre : Bit-Lit
  • Prix : 10€
  • Acheter Anamorphose

Que l’on soit vampire ou humain, le passé d’un être laisse des marques indélébiles.
Dante se souvenait de tout.

La violence de l’attaque de Lucrezia. La panique ressentie quand les canines avaient effleuré sa peau et déchiré sa gorge. La douleur épouvantable qui fut la sienne ; le feu parcourant ses veines tandis qu’elle s’abreuvait de son sang. Les soubresauts de son corps refusant la perte de son fluide vital. Son envie de crier, alors qu’aucun son ne pouvait franchir ses lèvres. Des larmes qui coulaient sur son visage pendant qu’elle se délectait de sa vie. Son rire dément, ses humiliations, ses tortures.
Esclave, tel était son nom.

Bien des siècles plus tard, une jeune humaine, Camille, aussi torturée que lui, croisera son chemin. Seront-ils capables d’échapper à leur obscur destin ?

Mon avis

Toute première lecture chez Rebelle, j’ai tout d’abord été attirée par la couverture, puis ensuite par le résumé, il m’en fallait pas moins pour l’ajouter à ma wishlist. Je ne regrette pas du tout cet achat, et je pense l’acheter en version papier dans un avenir proche pour pouvoir compléter ma bibliothèque.

Dante est un vampire de plus de 600 ans. Sa vie d’humain s’est finie un jour où il s’est encore comporté, comme à son habitude, en Dom Juan et à une fois de plus humilier une jeune femme. Mais cette fois-ci, il s’est attaqué à Lucrezia, un puissant vampire, qui pour se venger le transforme en vampire et lui fait vivre 150 années de souffrance et de tortures. Camille est une humaine qui vit seule depuis dix ans, depuis la mort de ses parents et de son frère. Sans amis, sans famille, elle trouve un boulot dans une maisons d’édition, Sombre Raven, en tant que graphiste. Son patron n’est autre que Dante, elle le trouve froid et hautain. Il la trouve hautaine et seule. Mais elle lui plaît tellement… Mais leur passé laisse de très lourdes traces, qui se répercutent sur leur comportement aujourd’hui, pourront-ils arriver à se côtoyé et mettre de côté leur mal-être?

Plus romance que bit-lit, j’ai adoré ce roman, je l’ai dévoré en deux soirées. J’ai totalement adoré nos deux personnages principaux, leurs différends, et les voir évoluer ensemble même si ça ne semblait pas si simple. J’aurais beaucoup aimé voir les autres personnages évolués, comme Tristan, Guillaume et son Karl, ainsi que la relation qu’il y a entre Morgan et Dante à notre époque. Tandis que l’on voit comment Dante et Camille évoluent ensemble, on remonte dans le passé de Dante, sa vie d’humain, sa transformation, ses années de souffrance et comment s’est-il relevé après tout ça, jusqu’à son arrivée à Clermont-Ferrand, une ville que j’aime bien et que j’ai eu l’occasion de visiter plusieurs fois.

Cependant, j’ai eu un peu de mal avec la fin. Elle est cohérente, dans la lignée du reste de l’histoire, mais je la sent un peu bâclée. L’auteure nous avais habitués à montrer les scènes des points de vue de Dante et Camille, mais la fin est vue pratiquement que par Dante et nous ne comprenons pas vraiment ce qui se passe dans la tête de la jeune femme à ce moment là, mais malgré tout je reste satisfaite de cette fin.

J’ai beaucoup apprécié la plume de Nathy et j’ai très envie de m’intéresser au reste de ses ouvrages. Pour moi ce fût une belle découverte que je conseillerais à toute personne qui aime les vampires et la romance.

[Chronique] Alice Royale, tome 1 : Le lapin blanc – Céline Mancellon

[Chronique] Alice Royale, tome 1 : Le lapin blanc – Céline Mancellon

alice royale 1


Suite à un étrange e-mail, Alice Royale, enquêtrice fraîchement libérée du Centre des Êtres Clonés, se rend dans une discothèque où Humains et Vampires se côtoient. Sa nature l’a dotée de facultés psi lui permettant l’immunité contre les attaques psychiques des créatures aux dents longues. Mais à peine a-t-elle accepté la mission qu’une autre se présente à elle… et son partenariat avec l’inspecteur Villard, spécimen masculin un brin chatouilleux et susceptible, risque fort de perturber la petite vie tranquille qu’elle menait jusque-là.

Mon avis

Un jour, un portail dimensionnel s’est ouvert dans notre monde, laissant la possibilité aux démons de tous poils de débarquer dans notre dimension pour faire ce qu’ils veulent. Voulant encadrer tout ça, le Gouvernement a crée des êtres clonés aux capacités soit physiques, soit psychiques, pour pouvoir contrôler les nouveaux arrivants. Les clonés vivent dans des Centres jusqu’à ce que l’on décide qu’ils sont prêts à être envoyés sur le terrain. Nous suivons l’une d’entre eux, Alice Royale, une jeune F.C (femme clonée) aux pouvoirs psychiques, dans sa petite vie d’enquêtrice à la section paranormale de sa ville…

J’ai eu un peu de mal avec le début de l’histoire. Tout me semble aseptisé, on a l’impression d’être dans la tête d’Alice, emplie de naïveté débordante. J’ai eu un peu peur en voyant la trame de l’histoire se dessiner et surtout en voyant que les vampires sont pour la plupart déjà aux pieds de notre héroïne, si tôt rencontrée. Par contre, dès l’arrivée de l’Hunter, Beleth, l’histoire est devenue tout d’un coup drôle, intéressante et me donnait envie de continuer à lire. Mais le constat est sans appel : tout le monde est aux pieds d’Alice : les vampires, Beleth, son collègue Villard qui lui est un cliché sur patte, totalement ridicule, le genre de personnage qu’on a envie de voir mourir très rapidement, mais nous sommes dans de la bit-lit, et que serait-ce une bonne bit-lit sans un hexagone amoureux ? (les triangles amoureux dans la bit-lit, c’est pour les faibles)

Ceux qui recherchent des vampires qui brûlent au soleil et qui ne sont pas tout gentils, passez votre chemin. Ici les sangsues vivent au soleil naturellement, aiment séduire et sont de véritables sentimentalistes et de sacrés pervers (on frôle la bipolarité) (bref, bit-lit, quoi). Cependant, je m’attendais à un éventail de créatures venues du fin fond de l’enfer, pour l’instant nous n’avons que du vampirounet et du démon, on entend parler des métamorphes, mais ça ne va pas plus loin que ça. J’espère que dans le tome suivant, on aura le droit à un bestiaire un peu plus grand. (Ah, si, on a un sorcier Wiccan, mais c’est un humain DONC ça ne compte pas).

Alice travaille au bureau avec Bertrand et Mérédith, qui elle est vraiment trop -mais vraiment- trop clichée : Mérédith, gothique, spécialiste des vampires, intarissable et incollable sur le sujet, qui n’en peut plus de la vie quand elle croise une créature surnaturelle, si bien que quand Beleth débarque en ville, il préfère la fuir et aller chez Alice. Je n’aime pas spécialement Mérédith, ni même les personnages humains dans ce roman. Ils sont… Je ne sais pas, les premiers mots qui me viennent en tête c’est « pâles copies » et « pitoyables ». Heureusement qu’ils ne sont pas plus présents que ça, sinon je crois que ça n’aurait pas été possible.

En bref, quoi penser de ce premier tome de la saga Alice Royale ? Le roman est plutôt bien écrit, c’est fluide, drôle, ça se lit vite quand on est plus avec les créatures surnaturelles que les humains, on a pas le temps de s’ennuyer. La suite ? Je la lirais, surtout que ce premier tome se finit sur un cliffhanger à la True Blood (et qui regarde cette série sait de quoi je parle…)

[Chronique] Anita Blake, tome 1 : Plaisirs coupables – Laurell K. Hamilton

[Chronique] Anita Blake, tome 1 : Plaisirs coupables – Laurell K. Hamilton

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Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent « l’Exécutrice » et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c’était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n’est pas toujours très exaltant et mon patron m’exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s’en servir. Tuer des vampires, c’est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d’enfance. Depuis qu’ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il yen a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !

Mon avis

Je n’ai jamais trop compris ceux qui aiment la bit-lit. Il suffit d’aller à la FNAC, de prendre le premier bouquin de ce genre qui nous tombe sous la main pour avoir envie d’éclater de rire… Personnellement je l’ai fait, et lire des résumés sur des amours interdits entre une bestiole mi-ange, mi-vampire et une autre mi-loup garou, mi-bestiole inconnue, ça m’a fait rire (depuis le vigile me regarde de travers quand je rentre dans le magasin, hum). Mais cette fois-ci, avec Anita Blake, j’ai eu une véritable surprise : des vampires violents, qui brûlent au soleil, et qui n’ont aucune compassion pour les humains. Perso, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une vraie histoire de vampire à lire !

Et bien c’est ce que nous offre Laurell K. Hamilton, à travers ce premier tome, d’une lignée de 21 bouquins. Anita est réanimatrice. Comprenez par là, que son gagne-pain c’est de relever les morts à la nuit tombée, à la demande de la famille, pour n’importe quelle raison. Sa passion est de tuer du vampire, ce qui lui à valu le nom d’Exécutrice parmi les suceurs de sang. Mais depuis quelques temps des maîtres vampires meurent, et la maîtresse vampire de la ville, Nikolaos, décide de lui confier l’enquête. Enfin confier est un vaste mot. En réalité, si Anita ne les aides pas à trouver ce psychopathe, elle mourra. Et si elle les aide aussi. Mais l’Executrice n’est pas du genre à se laisser tuer…

Anita est un personnage que j’aime bien. Même si elle sais qu’elle peut tuer à tour de bras, elle garde cependant la tête froide et retient que elle aussi, elle peut mourir à tout moment. Son très fort caractère lui a valu des ennuis, mais je trouve que sans, elle perdrait tout son charme. Elle reste très humaine, et ressent ce que n’importe qui ressentirait face à un troupeau de vampire : la peur. C’est donc sans étonnement que l’on verra notre héroïne à travers certaines émotions fortes.

Cependant, le tome reste très gore. L’auteure n’hésite pas à nous décrire le détail d’une gorge arrachée, ou d’un cadavre frais. J’ai trouvé que même si c’était bien écrit et parfaitement fluide, Laurell a cherché par moment à placer de la violence là où il n’y aurais pas lieu d’être, pour remplir quelques pages de plus. Je lirais tout de même la suite, qui me semble très prometteuse !