Archives de
Tag: bd

[Chronique] Aya de Yopougon, Volume 1 – Abouet & Oubrerie

[Chronique] Aya de Yopougon, Volume 1 – Abouet & Oubrerie

aya de yopougon 1


En Côte d’Ivoire, dans les années 1970, l’époque est insouciante. L’auteure raconte à travers l’adolescence d’Aya l’école obligatoire, le travail facile, les hôpitaux bien équipés, l’absence totale de définition ethnique, dans une Afrique sans guerre et sans famine. Prix du premier album du Festival de la BD d’Angoulême 2006.

Mon avis

La première fois que j’ai lu Aya de Yopougon, c’était au collège, il y a bien 8 ans maintenant. Je crois même que le premier tome venait tout juste de sortir. Notre classe avait sélectionné cette BD pour la présenter au Salon du livre de Cherbourg (pour un concours je crois), et pour l’occasion nous avions fait un totem en bois avec gravé dessus, si mes souvenirs sont exacts, le titre du livre, le nom de l’auteur et ce que l’histoire de Aya nous inspirait à nous, collégiens de 3è. J’étais tombée sous le charme de cette BD, je crois même avoir lu la suite, mais une fois que je suis rentrée au lycée, je n’ai plus tellement lu de livres en dehors de Twilight (pas taper), et cette saga m’était totalement sortie de la tête jusqu’à ce que le film sorte et que Livraddict propose ce livre en partenariat avec Folio, que je remercie énormément. Et comme votre blogueuse à une mémoire de poisson rouge concernant ce qui s’est passé avant son entrée au lycée, elle a totalement oublié de quoi parlait Aya de Yopougon. En bref, j’ai redécouvert l’histoire et pour la deuxième fois je suis tombée sous le charme.

Yopougon, c’est un quartier populaire d’Abidjan où vivent Aya, Adjoua et Bintou ainsi que leurs familles. Nous suivrons Aya, une jeune fille qui souhaite devenir médecin, à l’instar de son père qui souhaite qu’elle n’aille pas plus loin que le BAC, qu’elle se trouve un gentil mari qui l’entretiendra, telle est la place de la femme d’après lui. En parallèle, nous aurons ses deux amies, Adjoua et Bintou, qui ne pensent qu’à sortir s’amuser, draguer et suivre le plan de trouver un mari qui pourra s’occuper d’elles sans qu’elles aient trop à se fouler. Mais tout n’ira pas comme tout le monde le souhaite quand Moussa rentrera dans la partie et qu’il devient l’objet de convoitise de Bintou et Adjoua, mais aussi du père de Aya qui ne veut que le meilleur pour sa fille…

J’ai totalement adoré le style d’écriture de Marguerite Abouet, qui au lieu d’écrire cette BD « à l’occidentale », nous fournis des tas d’expressions africaines, toutes répertoriées dans un lexique pour que la compréhension soit totale, nous permettant une immersion assez impressionnante dans les souvenirs de son enfance. Côté graphisme, le trait est fin et les cases sont assez colorées. Les visages des personnages sont vraiment expressifs, ajoutant une touche de réalisme à l’histoire.

En bref, je suis très contente d’être retombée sur cette saga qui m’avait beaucoup plus à l’époque et c’est l’occasion pour moi de la redécouvrir à nouveau. C’est donc avec joie que je vais me procurer la suite pour vous en faire profiter 🙂

[Chronique] Noob : Désordre en Olydri – Fournier, Cardona & Torta

[Chronique] Noob : Désordre en Olydri – Fournier, Cardona & Torta

noob 6


Bien mal embarquée dans sa quête du niveau 100, la guilde Noob voit sa tâche s’alourdir encore un peu plus avec la sortie d’une nouvelle extension, et toutes les quêtes, ennemis et autres donjons inédits que cela implique. Alors imaginez si en plus de tout cela, Tenshirock, le pirate informatique, venait à refaire surface pour fausser la donne. Ce serait vraiment le pompon…

Mon avis

Pendant que Couette se fait élire Miss Lavandou de Noël, la mise à jour 2.0 du MMORPG Horizon vient de sortir et donc Arthéon fait tout son possible avec l’aide d’Omega Zell pour terminer les nouvelles quêtes avant de partir en internat à cause de ses notes médiocres IRL.

De son côté, Gaea s’auto-rush (s’aide à monter des levels) avec son deuxième avatar, Gaëa, pour récolter deux fois plus de crédits, embobiner plus facilement les autres et doubler les chances de sortir d’un mauvais pas.

Quant à Sparadrap il se fait rusher son nouvel avatar, un guerrier, par son frère, Ystos, dans le but d’être niveau 100 pour remplacer Arthéon, quand il sera à l’internat. En bref, il n’y a pas de problème sans solution.

Et c’est au détour d’une fuite massive créée par l’arrivée du pirate informatique Tenshirock que Arthéon, Omega Zell et Couette tomberont sur une quête secrète qui déclenchera un événement scénaristique important dans tout Horizon… Une guerre s’annonce pour l’Empire, comment s’en tireront-ils ?

La guilde Noob devra redoubler d’effort pour se sortir de là et réussir à terminer les quêtes secrètes, coûte que coûte. Non seulement ces quêtes sont extrêmement difficiles, mais avec l’ombre menaçante de Tenshirock qui plane sur tout Horizon, ils devront être très prudents. Autant dans le dernier tome, la victoire des Noob était la bienvenue, autant ici je m’attendais plutôt à quelques échecs, des nouveaux gags, bref un peu de nouveauté pour éviter de tomber dans une éternelle répétition qui commence à se dessiner malgré elle sur la version BD de la web-série. Croisons les doigts pour que le prochain tome sois à la hauteur de nos espérances !

[Chronique] Le donjon de Naheulbeuk, Saison 1, Partie 1 – Lang & Poinsot

[Chronique] Le donjon de Naheulbeuk, Saison 1, Partie 1 – Lang & Poinsot

le donjojn de naheulbeuk


Bon, alors, vous en avez marre des trucs sérieux? Des héros héroïques? Des compagnies propres sur elles? Alors voici l’histoire d’un groupe d’aventuriers pas comme les autres…
Entrez avec eux dans le Donjon de Naheulbeuk à la recherche de la dernière statuette de Gladeulfeurha qui permettra l’accomplissement de la Prophétie !

Mon avis

Il est écrit dans les tablettes de Skélos que seul un gnome des Forêts du Nord unijambiste dansant à la pleine lune au milieu des douze statuettes de Gladeulfeurha enroulées dans du jambon, ouvrira la porte de Zaral Bak et permettra l’accomplissement de la prophétie…

Parfaitement.

A la base, Le Donjon de Naheulbeuk (qu’on nommera LDdN pour la suite), est une série audio qui en est à la quatrième saison actuellement. La série est sortie aussi en romans, en jeu de plateau, jeu de rôle et sera très prochainement sur nos écrans. L’équipe de Pen of Chaos en a fait des concerts et tout un tas de goodies ont suivi par la suite. Bref, LDdN ça envoie du poney sous tout format !

Nous suivons un groupe d’aventuriers composé d’une elfe empotée et extrêmement naïve, une sorcière qui ne pourrait rien faire sans ses livres, un nain cupide et qui n’aime pas l’elfe (qui lui rend très bien), un ranger un peu froussard et nerveux, un barbare porté sur la baston et un voleur quelque peu inutile. On mélange le tout et on obtient une compagnie sans nom complètement loufoque à la recherche de la douzième statuette de Gladeulfeurha, qui serait cachée dans le fameux Donjon de Naheulbeuk. Notre compagnie rencontrera beaucoup de créatures dont le niveau intellectuel est équivalent à le leur (ou pas très loin). Du rire en perspective !

Côté graphisme, même si on sent que la dessinatrice n’est pas à son coup d’essais, elle a une patte graphique bien à elle, en imposant un style que l’on voit rarement. On est plus proche du dessin humoristique et excentrique que ce que l’on voit d’habitude, même si on sent qu’il y a une véritable recherche graphique sur les personnages visant à faire ressortir chez eux leurs principaux traits de caractère, quitte à forcer le trait par moments (par exemple le ranger a toujours l’air énervé). Le découpage case par case est fluide, on suit correctement l’histoire scène par scène sans se retrouver perdu deux cases plus loin. Malgré le fait que la dessinatrice a besoin d’évoluer, l’aspect visuel est tout à fait respectable.

Alors, à suivre ou pas ? Mais bien évidemment ! Que ce soit en audio ou en BD ou en jeu de rôle (les seuls que j’ai pu écouter/lire/essayer pour le moment), suivez chers lecteurs, suivez !!

Le site officiel, avec plein de débilité à télécharger gratuitement pour notre plus grand plaisir: Donjon de Naheulbeuk

[Chronique] Noob : La coupe de Fluxball – Fournier, Cardona & Torta

[Chronique] Noob : La coupe de Fluxball – Fournier, Cardona & Torta

noob 5


Horizon 1.2 est un jeu vidéo en ligne à la mode. Chaque jour, des millions de joueurs arpentent le monde virtuel d’Olydri, et vivent des aventures épiques sans bouger de leur fauteuil. Bien mal embarquée dans sa quête du niveau 100, la guilde Noob a l’occasion de souffler un peu avec l’arrivée de la mise à jour 1.3, mettant en place un sport déjanté appelé Fluxball. Pour une fois, Sparadrap, Gaea, Omega Zell et Arthéon croient en leurs chances de mettre la main sur la récompense promise aux futurs vainqueurs de la coupe. Hélas, ils vont très vite déchanter en apprenant l’alliance entre les deux meilleurs joueurs du jeu, au sein d’une équipe annoncée comme invincible.

 

Mon avis

Ce cinquième tome des aventures de la guilde Noob en BD s’ouvre sur une convention de notre mmorpg préféré, Horizon. Nous y retrouvons sans peine Gaea, vendant ses aventures sur l’amour interdit de Fantöm et Omega Zell, ces derniers se trouvant respectivement au stand des meilleurs joueurs du jeu, l’un avec sa guilde, l’autre dans le troupeau des groupies, je vous laisses deviner qui est avec qui ^^

La convention rencontre un certain succès, jusqu’au moment où Charles-Antoine Donteuil, le créateur d’Horizon, annonce que la mise à jour 1.3 du jeu est en ligne, avec un défi inedit : le Fluxball ! Le Fluxball, qu’est ce que c’est? C’est tout simplement le sport officiel d’Olydri, et la récompense hors norme prévue pour ceux qui remporteront la première coupe de Fluxball laisse rêveurs tous les joueurs présents, qui quittent à l’instant même la convention pour pouvoir s’entraîner au plus vite !

Mais les joueurs seront vite démoralisés en apprenant que les deux meilleurs guildes du jeu ont tout simplement décidé de s’allier, et dans la guilde noob, on se prépare déjà à la riposte avec un Omega Zell plus machiste que jamais, une Gaea toujours plus vénale et un Sparadrap incroyablement bon au Fluxball…

Pour une fois que nous voyons la guilde Noob exceller dans quelque chose, c’est agréable ! Leur légendaire malchance faisait rire, mais je craignais une répétition pour ce dernier tome, et ce changement est plutôt agréable ! Fini les donjons et autre raids, on se concentre sur un event’ que l’on peut rencontrer de temps à autre dans nos bons vieux mmo, la qualité que l’on trouvait dans la web-série est présente ici aussi, c’est donc tout naturellement que je lirais la suite !

[Chronique] Flander’s Company : Le mal, c’est classe ! Tod, Pomarede & Dreki

[Chronique] Flander’s Company : Le mal, c’est classe ! Tod, Pomarede & Dreki

flanders company 2


Que seraient les super-héros s’ils n’avaient pas de super-vilains à combattre ? Sûrement pas les stars planétaires adulées des foules que l’on connaît aujourd’hui. Non, sans une Némésis crédible, le super-héros n’est pas grand chose de plus qu’un simple représentant de l’ordre aux goûts vestimentaires douteux. Heureusement, il y a la Flander’s Company ! Cette entreprise recrute et forme les pires des vilains – la crème de la crème – avant de louer leurs services à tous les justiciers en manque de renommée. Alors certes, le patron est tyrannique, ses employés un brin loufoques, les tarifs pratiqués totalement exorbitants… mais tout ce qui compte, finalement, c’est qu’ils servent le Mal. Et ils le servent sacrément bien !

Mon avis

Nous retrouvons les employés de la Flander’s, qui cette fois-ci réclament des nouveaux costumes. En effet, un des super-héros a déclaré sur un plateau-télé que les vilains sont à l’image de leur garde-robe : ternes, passés de mode et complètement sinistres, entre autre. Armand Trueman, le PDG de l’entreprise décide donc de faire appel à Chantal Connasse, experte dans l’habillement des supers de tout poils. Ils sont donc accueillis par Kévin, Carla et Nadège, mais rien ne se passe comme prévu…

A partir de ce moment là, on retrouve le script de la web-série et malgré un sentiment de déjà-vu très minime, la suite de la lecture se fait très bien et on apprécie de retrouver la C.C Corp et son équipe complètement déjantée ! Mais avant de rentrer dans le vif de l’histoire, nous avons quelques sketchs permettant de mieux comprendre comment fonctionne la Flander’s avec un DRH au bout du rouleau, l’entraînement des sbires, et aussi l’anniversaire de Cindy, qui lui aussi ne se passera pas comme prévu (je commence à croire que rien ne se passe comme prévu à la FC ^.^ )

Côté graphisme, je vous renvoie au premier article dont le lien se trouve à la fin de cet avis, je n’ai rien à ajouter dessus, si ce n’est que j’ai hâte de voir la suite de leurs aventures en BD !

[Chronique] Noob : Les crédits ou la vie – Fournier, Cardona & Torta

[Chronique] Noob : Les crédits ou la vie – Fournier, Cardona & Torta

noob 4


Horizon 1.1 est un jeu vidéo en ligne à la mode. Chaque jour, des millions de joueurs arpentent le monde virtuel d’Olydri, et vivent des aventures épiques sans bouger de leur fauteuil. Parmi eux, Arthéon le guerrier tente désespérément de mener ses compagnons jusqu’au très convoité niveau cent. Une tâche bien difficile lorsqu’on doit gérer la désastreuse guilde Noob, composée par Gaea l’invocatrice, manipulatrice et vénale, Omega Zell l’assassin, macho et égocentrique, sans oublier le pire de tous, Sparadrap, le prêtre naïf et simplet. Dans ce jeu basé sur la cohabitation entre joueurs, ils devront se supporter pour accomplir de nombreuses quêtes, explorer des donjons, parcourir des régions, peaufiner leur équipement et affronter de terribles monstres pour augmenter leurs niveaux. Une affaire bien mal embarquée…

Mon avis

Pour le quatrième tome des aventures de la guilde Noob, nous avons le droit à une histoire bien plus travaillée que sur les tomes précédents et ça fait plaisir à voir ! En effet, ici nous avons une histoire complète, et plus seulement des planches de gag, et 5 à 10 pages d’histoire en continue sur l’instance sur laquelle les noobs sont, le boss de fin de donjon ou le Tournoi de Olydri.

L’histoire commence sur nos joueurs qui ont tous reçus un mail important de Arthéôn, demandant qu’ils se rejoignent tous à la Forge d’Ardacos pour discuter de quelque chose d’important, mais tout ne se passe pas comme prévu. Sparadrap va encore faire des siennes et réanimer sans le vouloir un Poutruffe, une bête qui était à la base empaillée. Le poutruffe s’en prendra donc aux membres de la guilde qui feront tout pour se défendre, en détruisant une bonne partie de la boutique d’Ardacos. Tués par la bête, ils réapparaissent au cimetière, et ressuscitent, pour tomber nez à nez avec Ardacos, qui leur annonce qu’ils ont une dette de 32 543 crédits, et que plus aucun marchand ne pourra marchander avec eux tant qu’ils n’ont pas réglé leur dette, donc évidemment ils ne peuvent pas faire réparer leur équipement… Pour pouvoir s’en sortir, ils n’ont plus qu’une seule solution : accepter toutes les quêtes pour rembourser leur dette, au dépit de Gaea qui ne touchera pas un seul crédit, et de Zell qui ne pourra pas avoir un super-nouveau stuff pour son perso niveau 40 !

Dans la BD, nous croisons cette fois-ci les guildes Justice et Roxxor au complet, ainsi que Dark Avenger le PK accompagné de son fidèle Précieux, et une petite noob à tendance kikoolol que l’on voit beaucoup dans la série, Couette. C’est à dire autant de d’interactions délirantes possibles, comme le font si bien les acteurs de la série, et c’est sans problème que leurs voix lisent dans ma tête les dialogues, bref le pari de suivre la série fidèlement avec cette BD est gagné !

[Chronique] Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

[Chronique] Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

Le bleu est une couleur chaude


Emma, une jeune femme, se rend chez les parents de son amie Clémentine. Ils l’attendent pour manger et elle doit aussi récupérer des affaires que lui laisse Clémentine, selon ses dernières volontés. En effet, Clémentine vient de décéder à l‘hôpital, des suites d’un problème cardiaque. Emma, sa petite amie, se remémore les dernières lignes écrites par Clémentine avant de mourir. Son amour si grand et si pur, elle ne cesse de lui répéter que c’était la plus belle chose de sa vie. Emma retrouve son journal intime dans la chambre et commence à le lire. Elle y raconte son quotidien, depuis l’époque du lycée. Emma découvre alors sa sensibilité et ses états d’âmes d’adolescents, comme jamais elle n’aurait pu le découvrir. Sa première rencontre avec un étudiant du nom de Thomas. En l’attendant dans la rue, Clémentine croise un couple de lesbienne, dont l’une des jeunes filles la regarde d’un regard bleu azur. Clémentine fait cette nuit là un rêve étrange : elle imagine la jeune fille croisée dans l’après-midi qui la rejoint dans son lit. Au matin, elle se sent très perturbée d’avoir fait ce rêve étrange. Elle retrouve ses amis au lycée qui lui demande comment c’est passé son rendez-vous avec Thomas. Paniquée de son rêve, elle décide de passer à l’action avec lui…

Mon avis

Le bleu est une couleur chaude relate l’histoire de Clémentine, l’histoire de sa vie lue par sa compagne, Emma. En effet Clémentine, suite à une maladie, est décédée, et l’une de ses dernières volontés et que la femme de sa vie lise le contenu de ses journaux intimes chez ses parents à partir de l’année où elles se sont rencontrées, jusqu’à la triste étape du dernier séjour à l’hôpital. C’est ainsi que nous allons revivre leur rencontre, leurs déboires mais aussi un voyage dans l’adolescence de Clémentine, de l’acceptation de sa sexualité à tous les problèmes de la vie de couple.

Clémentine a 15 ans, et pour son anniversaire vient de recevoir un journal intime, qu’elle se promet de tenir jusqu’au bout cette fois-ci. Ça va faire un mois qu’elle est rentrée au lycée et l’élève de terminal, Thomas, l’intéresse vaguement mais ses copines la pousse à avoir une relation avec, et pour seul argument, c’est qu’il est mignon et qu’il soit en terminale. Alors Clém’ accepte et l’attend sur une grande place, où elle croisera un regard bleu azur, celui d’une jeune femme aux cheveux bleus qui l’intriguent, et en rêvera même certaines nuits… Clémentine est une jeune fille sage, qui n’imaginerait jamais avoir des sentiments pour une fille vu qu’on lui a toujours apprit que l’amour ne pouvait que s’exprimer entre un homme et une femme et que toutes autres relations sont considérées comme étant contre-nature. L’acceptation de sa sexualité ne va pas être une chose aisée, mais Emma sera là pour l’aider !

Quant à Emma, elle a déjà accepté sa sexualité depuis quelques temps. Elle est avec Sabine, qu’elle a rencontré aux Beaux-Arts, une jeune femme très jalouse, portée sur l’hystérie. Emma va à son tour aider Clémentine à s’accepter, à comprendre ce qu’elle est tout en lui apportant son amour et son aide vis à vis des embûches que Clèm’ rencontrera tout au long de l’histoire. Emma est une jeune femme très mature, patiente. Et même si on connait la fin, on espère tout au long de leurs aventures que ça se finisse en happy end …

Le parti pris graphique est très intéressant puisque la dessinatrice a fait le choix de relater tout les souvenirs de Clémentine en noir et blanc, sauf pour les cheveux de sa compagne qui ressortent grâce à une touche de bleu. Cette couleur est utilisée pour attirer notre attention vers les choses qui semblent les plus importantes pour Clèm’. Cela nous donne vraiment l’impression de plonger dans ses souvenirs, et rend la lecture plus immersive. Les traits du dessin sont simples mais donnent aux personnages des attitudes très expressives. Quand les dessins sont en couleurs, elles sont sobres et douces ce qui créer une cohérence avec le reste de la BD.

Petit plus : le film adapté de Le Bleu est une couleur chaude, sous le nom de La vie d’Adèle, sort au cinéma le 09 octobre 2013, irez-vous le voir ? Edit du transfert de blog, 2016 : J’ai vu le film plusieurs mois après sa sortie, ça a été une énorme déception, l’histoire n’est absolument pas respectée, et n’est qu’au final un film racontant une romance F/F d’une femme qui vit dans un classe aisée, et une autre qui vient d’une famille qui est dans la classe moyenne. Le tout pour dire que ces femmes ne peuvent avoir une histoire d’amour, car elles ne sont pas du même milieu. Ils ont juste gardé le fait que Adèle (j’ai envie de rire…) trompe sa copine, mais ça sert bien l’histoire du « elle vient de la classe moyenne, alors vous comprenez… » . Bref, encore un film qui n’aurait jamais du voir le jour !

[Chronique] Flander’s Company : Ils servent le mal, et ils le servent bien – Tod, Pomarede & Dreki

[Chronique] Flander’s Company : Ils servent le mal, et ils le servent bien – Tod, Pomarede & Dreki

flander's company 1


Que seraient les super-héros s’ils n’avaient pas de super-vilains à combattre ? Sûrement pas les stars planétaires adulées des foules que l’on connaît aujourd’hui. Non, sans une Némésis crédible, le super-héros n’est pas grand chose de plus qu’un simple représentant de l’ordre aux goûts vestimentaires douteux.

Heureusement, il y a la Flander’s Company ! Cette entreprise recrute et forme les pires des vilains – la crème de la crème – avant de louer leurs services à tous les justiciers en manque de renommée. Alors certes, le patron est tyrannique, ses employés un brin loufoques, les tarifs pratiqués totalement exhorbitants… mais tout ce qui compte, finalement, c’est qu’ils servent le Mal. Et ils le servent sacrément bien !

 

Mon avis

Flander’s Company est à la base une excellente web-série déclinée en quatre saisons. La Flander’s, c’est quoi ? C’est une entreprise qui recrute des supers-vilains en tout poil, pour pouvoir fournir des Némésis de qualité aux super-héros, toujours très demandeurs et un tantinet exigeants. Les supers pourront compter sur le PDG Armand Trueman pour la réalisation d’un devis sur mesure. Malgré le charisme d’Armand, c’est un humain sans pouvoirs spéciaux et qui en fait un vrai complexe. Quiconque le met devant le fait accompli déclenchera une de ses légendaires colères…

Mais pour recruter la crème de la crème, les postulants devront passé devant le DRH, Hippolyte Kurtzmann, un ex-vilain connu dans le milieu sous le nom de Sadoman. Son pouvoir ? Transformer la souffrance en énergie létale. Ses critères sont tellement impitoyables que très peu de postulants arrivent à signer un contrat au sein de l’entreprise.
L’équipement des vilains est fourni par le professeur Caleb, ex-vilain connu sous le nom de Professeur Chaos, mais toutes ses inventions tournent au désastre, quand elles ne détruisent pas les ¾ du bâtiment de la Flander’s…
Les vilains sont formés par les nièces d’Armand, Cindy et Gladys, filles d’une guerrière Berserk, dont elles ont chacune hérités de ses traits de caractère plutôt délicats : violentes et prompts à s’énerver pour un rien, brisant psychologiquement (et physiquement, cela va de soit), les sbires qu’elles ont en formation.
Mais heureusement, le bon psychologue Docteur Parker, est là pour écouter tous les petits problèmes des recrues, et leur remonter le moral avant de partir affronter le super qui les a embauché !

Alors imaginez comment une entreprise peut tourner ainsi, avec une secrétaire momie, un comptable qui est à cheval sur la réglementation est sur les finances de l’entreprise, et des vilains pas très évolués ? C’est donc comme ça que la bande-dessinée va se dérouler, à travers différents moments de la vie d’entreprise, qui n’est pas du tout de tout repos.

Les dessins sont simples mais ça n’enlève rien à leur qualité et permet au contraire une lecture assez rapide, qui convient très bien au rythme de la bande-dessinée. Néanmoins, le trait est propre et précis, et les personnages sont très expressifs vis à vis de leur caractère propre.

Bien évidemment, la BD n’est qu’un complément de la web-série et pour comprendre certains tenants et aboutissants, il faut la regarder, loin de là l’idée qu’on ne peut comprendre la BD sans la web-série, bien entendu 😉

Site officiel : Flander’s Company

[Chronique] Noob : Un jour je serais niveau 100 ! – Fournier, Cardona & Torta

[Chronique] Noob : Un jour je serais niveau 100 ! – Fournier, Cardona & Torta

noob 3


Horizon 1.1 est un jeu vidéo en ligne à la mode. Chaque jour, des millions de joueurs arpentent le monde virtuel d’Olydri, et vivent des aventures épiques sans bouger de leur fauteuil. Parmi eux, Arthéon le guerrier tente désespérément de mener ses compagnons jusqu’au très convoité niveau cent. Une tâche bien difficile lorsqu’on doit gérer la désastreuse guilde Noob, composée par Gaea l’invocatrice, manipulatrice et vénale, Omega Zell l’assassin, macho et égocentrique, sans oublier le pire de tous, Sparadrap, le prêtre naïf et simplet. Dans ce jeu basé sur la cohabitation entre joueurs, ils devront se supporter pour accomplir de nombreuses quêtes, explorer des donjons, parcourir des régions, peaufiner leur équipement et affronter de terribles monstres pour augmenter leurs niveaux. Une affaire bien mal embarquée…

Mon avis

De retour sur Horizon 1.1 avec Noob, dont ses membres restent toujours égaux à eux-même. Je plains le pauvre Arthéôn qui doit les supporter à chaque temps de jeu…

Pour ce troisième volume, une bonne partie de leurs aventures se passent aussi IRL (in real life), que ce soit au boulot pour Zell, les cours pour Gaea, ou faire croire à sa mère qu’on est malade pour ne pas aller en cours pour Arthéôn. D’ailleurs ce dernier va avoir l’immense surprise de pouvoir se connecter avec son beau perso niveau 100 dont il en est fier… Mais, n’était-il pas banni à vie ? Est-ce un bug, un coup de Tenshirock le hackeur, ou Judge Dead, le maître du jeu impitoyable qui lui aurait remis ? Rien est sûr, mais Arthéôn est tellement heureux de récupérer son perso niv. 100, qu’il n’y réfléchi pas une seule seconde…

Les deux premiers tomes de la saga se sont finis sur un boss de fin de niveau, mais cette fois-ci, il se finit sur Le Grand Tournois d’Olydri. Chaque année, le tournoi ouvre ses portes aux joueurs de niveau 30 à 100, pour que tout le monde puisse s’affronter, que ce soit contre l’empire ou la coalition  , il n’y a plus de faction qui tiennent… Et à votre avis, comment se déroule un tournoi avec une Gaea toujours aussi manipulatrice et Vénale, Omega Zell et son machisme à toute épreuve, Golgotha qui ne veut pas perdre, Sparadrap qui n’arrive pas à viser son adversaire et Arthéôn qui a le trac de se battre devant autant de personnes ? Je vous laisse imaginer la scène…

[Chronique] Lou ! Volume 1 : Journal infime – Julien Neel

[Chronique] Lou ! Volume 1 : Journal infime – Julien Neel

lou ! 1


Lou est une petite fille qui ne connaît pas son papa, qui vit seule avec sa maman et le petit chat qu’elles ont adopté. Toutes les deux ont une grande complicité, elles jouent à la console, dînent dans des pizzerias… Lou est amoureuse de son voisin d’en face mais, bien sûr, n’ose pas lui avouer… C’est une petite fille très à la mode avec des dons de styliste. Sa meilleure copine s’appelle Mina, et ensemble elles partagent beaucoup de choses. Lou se dit aussi que Richard, qui vient d’emménager sur son palier, pourrait très bien plaire à sa mère. D’ailleurs, elle va se débrouiller pour les faire se rencontrer…

Mon avis

J’avais lu pour la première fois les aventures de Lou  au collège, pour vous dire, ça date ! Et quand j’ai vu que la BD était dans le baby challenge de Livraddict, j’ai craqué ! Il faut absolument que je me procure la suite au plus vite ^^

Lou !, c’est l’histoire d’une pré-ado qui vit seule avec sa mère, n’ayant jamais connu son père. Sa vie est ponctuée de tout ce que à quoi peut s’intéresser une jeune fille de 12 ans : la mode, les garçons, et sa meilleure amie. Lou n’aime pas vraiment la mode et ressembler à tout le monde, ce qu’elle préfère, c’est fabriqué ses propres vêtements, lui donnant un look hors du commun par moments. Elle est amoureuse depuis la maternelle de Tristan, le voisin de l’immeuble d’en face, et évidemment, elle n’ose toujours pas faire le premier pas…

-Il va falloir quand même que tu te décides à lui parler…
-Lui parler ?!
-Oui, tu sais, les mots, les phrases, tout ça…
-Je ne suis pas encore tout à fait prête…
-Tu dis ça depuis la maternelle…

Sa mère, c’est une geek. Elle ne travaille pas, elle est mauvaise cuisinière mais est très proche de sa fille, donnant un côté fusionnel à leur relation. Elle essaye d’écrire un roman de science-fiction, sans vraiment se bouger : ce qui l’intéresse le plus, c’est les jeux-vidéos et sa chère Game Cube, avec laquelle elle va passer beaucoup de temps dans ce premier tome. Célibataire depuis le début de sa grossesse, elle ne fait rien non plus pour se trouver quelqu’un, même quand Lou lui met  »l’homme parfait » sous les yeux, Richard leur nouveau voisin de palier.

-L’homme idéal ? Non mais t’hallucine ?!! Qui voudrait d’un étudiant de 30 ans qui joue du violon géant et qui porte un gilet en mouton mort ?

Et les graphismes sont justes… parfaits! Très colorés, l’on peut voir que plus nous avançons dans l’histoire, plus la recherche graphique est importante, tout en restant cohérente. Les dessins restent dynamiques, et que malgré une certaine simplicité, l’auteur arrive à faire passer des sentiments dans ses dessins très expressifs! Quand on passe aux dessins du roman de la mère de Lou, il lui apporte une qualité particulière plus proche du comics dans le traitement des couleurs, sans pour autant trop s’écarter du style graphique de la BD! Une bande-dessinée agréable à lire, tant au niveau visuel que de l’histoire.

Un livre que je ne me lasserais pas de relire, en tout cas j’ai super hâte de mettre la main sur les tomes suivant !