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[Chronique] Cathy’s Key – S. Stewart, J. Weisman & C. Brigg

[Chronique] Cathy’s Key – S. Stewart, J. Weisman & C. Brigg

cathy's key

  • Éditeur : Bayard (2009)
  • Pages : 380
  • Genre : Science-Fiction, Horreur
  • Prix : 9.90 €
  • Acheter Bird Box

Il y a six mois, j’ai découvert que mon copain est immortel. Il y a trois jours, une inconnue m’a volé ma vie. Il me reste une chance de la récupérer…

Mon avis

Cathy et Victor doivent vivre chacun de leur côté. Ils n’ont plus le choix, avec la menace de l’Ancêtre Lu, que de faire ce qu’il décide. Tandis que Victor planche dans les laboratoires de Lu sur l’immortalité, Cathy tente de trouver la vérité dans cette histoire et, accessoirement, arriver à garder un travail plus de trois jours.

C’est une relecture cette fois-ci, et cette saga m’a filée un sacré coup de vieux ! Il y a beaucoup de choses que je n’avais pas remarqué lors de ma première lecture, quand j’avais 15-16 ans. Des propos qui me paraissaient normaux, et aujourd’hui… Plus tellement. On va y revenir.

Mais revenons à ce deuxième tome, qui reste très cohérent. Suite directe du premier, on repart très vite sur le vif du sujet : l’immortalité, les menaces TsaoLu. Et pour cela, Cathy part à la rencontre de Tatie Joe, une voyante extralucide qui connait la suite de tout ceci. Mais c’est là où je commence à tiquer. Quand Tatie Joe est appelée « La grosse black » par les auteurs. C’est un biais raciste que je n’avais pas remarqué à l’époque, et je suis restée interloquée sur sa présence ici.

La valse des clichés sociaux et racistes

Mais en y réfléchissant, depuis le début, des clichés racistes… Il y en a. Il suffit de prendre le personnage de Emma Cheung, sur lequel on revient qu’elle est très très forte en math. Aurais-je besoin de préciser que Emma est d’origine chinoise ? Pour continuer sur les clichés, la famille de Jewel remporte la palme également. Famille nombreuse sans le sou, où un des parents boit tandis que l’autre se drogue, ou les deux à la fois. Un frère violent, une Jewel menteuse et voleuse. Tous deux possédant un casier judiciaire… Et puis le comportement très cliché de Dany envers sa soeur, qui se permet de dire que lui seul peut frapper sa soeur et que son seul salut c’est d’aller faire l’armée… C’est un grand non.

C’est dommage – vraiment – car c’est une saga qui brille par son originalité : aller chercher les infos sur internet ou en téléphonant, envoyant des mails… C’était osé et le pari est réussi. Après tous, les deux auteurs n’en sont pas à leur coup d’essai et le coup de crayon de la dessinatrice fait le boulot. Mais plusieurs semaines après ma lecture, je n’arrive pas à me retirer ça de la tête. Bon aller, il y a 2-3 punclines féministes mais ça ne suffit pas à rattraper tout le reste.

En bref, c’est un livre qu’on présente aux ados, écrit par des hommes blancs qui ont une vision très réductrice et emplie de clichés. C’est vraiment dommage, parce que l’histoire reste bonne.

[Chronique] Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1 – Ransom Riggs

[Chronique] Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1 – Ransom Riggs

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Jacob est un ado comme les autres, excepté qu’il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d’enfants qu’il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu’il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s’accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu’à suivre les dernières instructions qu’a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle…

Mon avis

Abe est un grand-père comblé, qui aime bien parler de son enfance à Jacob, son petit fils. Il n’a pas eu une vie facile, car à cause de la guerre, il a du fuir la Pologne en laissant ses parents derrière lui. Son seul salut tient à un orphelinat sur une petite île anglaise. Mais les pensionnaires de cet orphelinat étaient particuliers, certains volaient, d’autre faisaient croître la végétation à une vitesse impressionnante, quand d’autres pouvaient faire ressusciter quelqu’un… Mais plus Jacob grandit, moins il y croit. Jusqu’au jour où les contes de fée de son grand-père vont se rappeler à lui…

Encore un titre que je regrette d’avoir lu si tard ! J’étais – of course – attirée par cette couverture (comment ne pas l’être ?), mais le déclic s’est fait quand j’ai appris que c’était Tim Burton qui allait réaliser l’adaptation cinématographique de la saga ! Étant un de mes réalisateurs préféré, j’ai hâte de voir cette lecture sur grand écran, en priant que cette adaptation soit assez fidèle au livre… (Enfin, j’en doute un peu, il n’est pas fait mention de squelettes dans le livre, et Emma a le pouvoir du feu, et non de l’air !)

Et mon intérêt pour le film s’est intensifié après ma lecture (j’ai spammé le bouton « revoir » de la bande-annonce sur YouTube), parce que mon Dieu, qu’est ce que c’était génial !

Déjà, l’histoire des particuliers est très bien tournée. On aurait pu craindre quelques incohérences, mais non ! Surtout par rapport à la construction de l’histoire. En effet, Ransom Riggs a construit son récit autour de photos en noir et blancs qu’il a trouvé dans des collections privées. Et l’authenticité des photos n’est plus à prouver, ce qui rend la lecture encore plus captivante !

De retournements de situation en rebondissements, on découvre donc la fameuse histoire des enfants pendant la seconde guerre mondiale. Le texte est fluide et la traduction est agréable à lire. De plus, l’ennemi est tellement inattendu que c’est le genre de livres qu’il est bon de relire une fois que nous avons toutes les informations en main pour mieux saisir les nuances. En tout cas, ce premier tome m’a assez convaincue de ce côté-là pour que j’ai envie de lire la suite.

Du côté des personnages, j’ai aimé celui de Jacob. Un adolescent normal, qui a des réactions normales, bref un personnage auquel on peut s’identifier assez facilement. Entre la re-découverte des histoires de son grand-père et les événements qu’il va vivre, ses réactions sont authentiques. Cependant, du côté des enfants particuliers, j’ai eu du mal à me faire à l’idée de leur âge réel, car ils en ont pas l’attitude. Ce sont des enfants jusqu’au bout. Peut-être qu’ils seront un peu plus développés dans la suite ? En tout cas, je l’espère !

En bref, ce premier tome de Miss Peregrine et les enfants particulier a été une agréable découverte. La construction du récit est originale, tout en restant cohérente du début à la fin. Il me tarde de me plonger dans la suite et de découvrir le film !

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

[Chronique] L’héritage, tome 1 : Eragon – Christopher Paolini

Eragon

  • Éditeur : Bayard (2010)
  • Pages : 679
  • Genre : Fantasy
  • Prix : 10.90€
  • Acheter Eragon

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l’Empire de l’Alagaësia… Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n’imagine pas alors qu’il s’agit d’une œuf, et qu’un dragon, porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va en éclore… Très vite, la vie d’Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains !

Mon avis

À une époque où je n’étais qu’une collégienne (ça remonte à tellement loin !), le film Eragon était dans toutes les salles obscures. Mes parents sachant que j’étais déjà une fan de fantasy, bercée par Harry Potter et Le Seigneur des Anneaux, ont trouvé que c’était une bonne idée de m’emmener voir le film. Pour tout vous dire, je n’en garde pas tellement de souvenirs, si ce n’est que j’avais plutôt bien aimé, mais rien de bien mémorable (alors qu’à côté, je connais encore les répliques de Mulan sur le bout des doigts – référence de malade, je sais). Je n’ai pris conscience que récemment qu’avant que Eragon soit un film, c’était avant tout un livre, voir même une saga : L’héritage. J’ai donc commencé ce premier tome, essayant vainement de me souvenir du film – sans grand succès.

Mais revenons donc à l’histoire. Eragon est un adolescent de quinze ans qui trouve un œuf de dragon dans la forêt. Il ne sait pas encore ce que c’est, ni ce que sa trouvaille va engendrer. Sur les conseils de Bron, le garçon va apprendre à se servir de ses nouveaux pouvoirs pour combattre Galbatorix et ses armées, sinon ce sera la fin pure et simple de l’Empire.

Ne vous soumettez à personne, ni de corps, ni de cœur. Sachez garder votre esprit libre de toute entrave. Combien se croient libres, qui ne sont que prisonniers sans menottes ! Prêtez votre oreille à chacun, mais réservez votre cœur aux hommes qui le méritent. Respectez ceux qui vous gouvernent, mais ne leurs obéissez pas aveuglément. Utilisez votre logique et votre sens critique pour comprendre ce qui vous arrive, mais ne passez pas votre temps à émettre des jugements. Ne pensez pas que quelqu’un vous est supérieur parce qu’il est plus haut placé ou plus fortuné que vous. Soyez équitable envers tous afin que personne ne cherche à se venger de vous. Soyez prudents avec l’argent. Croyez ferme en ce que vous professez,  afin que les autres vous écoutent. Enfin, en amour… […] Mon seul conseil est d’être honnête. Je ne connais pas de moyen plus efficace pour gagner durablement un cœur ou pouvoir prétendre au pardon. Je n’ai rien à ajouter. – Garrow à Eragon et son cousin.

C’est un petit pavé de 679 pages, je craignais de passer beaucoup de temps sur ce premier tome, mais pas du tout ! Il ne m’a fallu que quatre jours pour en venir à bout tellement c’était facile à lire, c’est un véritable pageturner. L’écriture de l’auteur y est pour beaucoup, Paolini ayant une plume fluide, mais surtout il y a énormément de descriptions, plutôt longues, mais je les ai trouvées belles, immersives et avant tout, utiles. Ce qui m’a beaucoup plu aussi, c’est que l’auteur prend son temps pour tout : les négociations, Saphira et son évolution, l’apprentissage d’Eragon, les voyages d’une cité à une autre… Comparé au film où tout se fait dans un laps de temps assez court, ce premier tome s’étend sur plusieurs semaines !

J’ai apprécié la façon dont l’auteur a monté son personnage principal, Eragon. Il a quinze ans et se comporte réellement comme tel, c’est un véritable adolescent : impatient, arrogant, et qui ne va pas forcément suivre les conseils de ses aînés. Mais l’aventure qu’il va vivre va lui faire prendre en maturité, ce qui est tout autant agréable. C’est un personnage qui est amené à encore évoluer dans le temps, et il me tarde de voir où son chemin va le mener.

En bref, j’ai beaucoup aimé ce premier tome et j’ai hâte de lire la suite des aventures d’Eragon !

La vie ne vaut rien quand tu renonces à changer ton sort et à la vivre. Mais considère les options qui s’offrent à toi. Choisis-en une, et consacre-toi à elle. À chaque pas que tu feras, ton espoir grandira, et tu te rapprocheras du but.