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[Chronique] Chroniques lunaires, tome 4 : Winter – Marissa Meyer

[Chronique] Chroniques lunaires, tome 4 : Winter – Marissa Meyer

winter

  • Éditeur : Pocket (2016)
  • Pages : 987
  • Genre : Science-Fiction
  • Prix : 22.90€
  • Acheter Winter

La Princesse Winter est admirée par le peuple lunaire pour sa grâce et sa gentillesse. Malgré les cicatrices qui marquent son visage, on dit que sa beauté dépasse de loin celle de sa belle-mère, la Reine Levana.

Winter déteste Levana et sait que cette dernière n’approuverait pas ses sentiments pour son ami d’enfance, le séduisant garde Jacin. Mais la jeune fille n’est pas aussi faible que le croit la reine et cela fait des années qu’elle a entrepris de contrecarrer les plans de sa belle-mère. Avec Cinder et leurs alliés, Winter pourrait même avoir le pouvoir de commencer une révolution et gagner une guerre qui sévit depuis trop longtemps.

Est-ce que Cinder, Scarlet, Cress et Winter seront à la hauteur pour battre Levana et enfin trouver la paix qu’elles méritent?

Mon avis

Enfin, enfin ! Il est sorti ! Je l’attendais avec une telle impatience… Et on y est.
Winter est la belle-fille de Levana, considérée comme folle car elle a des hallucinations, puisqu’elle refuse de se servir de son pouvoir lunaire. Mais le peuple l’aime tout de même, bien plus que Levana, qui comme à son habitude – et avec sa paranoïa légendaire – va être encore plus horrible…

Le conte revisité cette fois-ci est Blanche Neige et les sept nains ! Et encore une fois, le tout s’imbrique extrêmement bien. Tout y est ! Le « chasseur » qui doit tuer la princesse, la pomme, le baiser du sauveur… Ah, tellement d’émotions dans ce tome qu’on en ressort pas indemne ! C’est le tome le plus puissant des quatre au niveau des sentiments et émotions, et on ne peut pas rester indifférents face à tous ces évènements. Clairement, Winter est mon tome préféré ! Il clos merveilleusement bien la saga, tout en restant dans la même veine que les autres tomes, et gardant la même ligne de conduite des personnages à tout instant.

C’est un plaisir de rencontrer enfin la princesse folle, Winter. On voit au delà de sa folie une personne altruiste, toujours prête à tendre la main. C’est un personnage plein de bonté, qui n’a jamais un acte méchant envers quelqu’un. Elle refuse de se servir de son don pour éviter de faire du mal, elle est très douce, aimante. Je crois que Winter rentre dans mon top des personnages littéraires préférés !

Problème de lectrice : je suis à la fois contente d’avoir lu ce dernier tome, découvert cette fin et Winter, mais je suis aussi triste, car il n’y aura plus de prochaine sortie, plus de chroniques lunaires. Il va falloir vraiment que je relise cette saga l’année prochaine, entre un marathon Harry Potter et Le seigneur des Anneaux !

En bref, ce quatrième tome clos en beauté cette saga qui m’aura transportée dans chacun de ses tomes. Marissa Meyer a tout d’une bonne conteuse, et je serais ravie de la retrouver dans d’autres histoires. Les chroniques lunaires est une saga coup de cœur que je recommande sans hésiter !

[Chronique] Movie Star, saison 2 : Venise – Alex Cartier

[Chronique] Movie Star, saison 2 : Venise – Alex Cartier

movie star 2


Ophélie a quitté Christophe son boyfriend idéal sans hésiter un instant le jour où Michael, l’acteur le plus sexy au monde, devant Brad Pitt et Georges Clooney réunis, a proposé à la petite française de l’emmener en croisière sur le My pleasure, son magnifique yacht ancré aux larges des côtes corses. Au programme des vacances pour Ophélie : champagne, luxe et amour dans les bras de son fantasme absolu en compagnie de Laure, sa meilleure amie, toujours aussi nympho.

Mais combien de temps peut durer une idylle avec une star hollywoodienne ? Pourquoi ne reste-t-on jamais avec les mecs bien comme Christophe ? Et surtout que va-t-il advenir d’Ophélie à la fin de l’été, une fois perdue son innocence sentimentale et sexuelle, lorsqu’au Festival de Venise les masques vont tomber ?

Merci aux éditions Belfond pour cette lecture !

Mon avis

Pour ce deuxième tome de Movie Star, nous retrouvons Ophélie là où nous l’avions laissée, ce moment où elle plaque Christophe pour partir en croisière avec Michael, dans l’espoir – toujours le même – de devenir sa femme. Sauf que justement, elle n’est pas l’officielle, et toutes les bonnes choses ont une fin…
Car oui, il faut bien retourner au travail, à sa petite vie parisienne, loin du luxe du yacht de son amant. Et là, Ophélie va aller de désillusions en désillusions sur cet homme qu’elle glorifiait depuis des années.

Cette suite est beaucoup plus axée sur le sexe, j’avoue m’être un peu lassée de toutes ces scènes de sexe qui s’enchaînent. Heureusement, avec l’arrivée de Laure, cela donne un second souffle à l’histoire, plus de fraicheur. J’ai d’ailleurs adoré avoir son point de vue, bien loin du « vagin sur patte vulgaire » qu’elle était décrite par Ophélie. On découvre ici un personnage sensible, bien dans sa peau et sa sexualité.

Cependant, il y a un passage qui m’a fait levé un sourcil. Quand cela commence par « je ne suis pas féministe, mais…« , je crains pour la suite. Et là, l’idée était que « je ne suis pas féministe, mais je trouve que le consentement c’est très important », et de là, Ophélie rétorque « bon bah puisque Laure le pense, je vais demande à Michael de respecter mes décisions », car ce dernier boudait parce que son amante refusait certaines pratiques.

Je souhaite juste que les choses soient claires concernant le consentement : il n’y a pas besoin d’être féministe ou d’avoir l’aval de quelqu’un pour réclamer ce qui nous est dû. L’auteur ne voulait sans doute pas véhiculer le message dans ce sens-là, mais pour ma part c’est de cette façon que je l’ai pris. Mais on reparlera plus en détail du consentement sexuel dans la littérature dans un prochain article, car il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet.

Edit 22/05/2016 : Après discussion avec l’auteur, il est apparu que nous partagions le même point de vue sur le consentement sexuel, ce qui confirme que Alex Cartier ne voulait pas présenter les choses comme cela. Nous sommes donc sur la même longueur d’onde concernant ce sujet qui a son importance, quelque soit le support où il est présenté.

Bref. Laure n’est pas le seul personnage qui rejoint la croisière, nous avons aussi Charlie, le frère de Michael, un homme mystérieux, réservé, très à l’écoute des autres et toujours présent. Sa présence laisse présager un triangle amoureux pour la suite, mais j’ai hâte d’en savoir plus sur ce personnage ! En tout cas, la fin de Movie Star promet d’être très intéressante : un nouveau décors, le point de vue de Laure que j’espère voir plus souvent pour contrebalancer avec ceux de Ophélie, et le fameux choix : Michael ou Charlie ? Espérons qu’elle choisira le bon !

En bref, Venise est pour moi un tome un peu en deçà du premier, j’aurais préféré que l’on reste avec moins de scènes de sexe pour plus de réflexion sur l’avenir de Ophélie avec un des Brown, car il y aurait beaucoup eu a dire avec le comportement de Michael. J’ai hâte de voir ce que donnera le dernier tome de cette saga !

[Chronique] Geek Girl, tome 4 – Holly Smale

[Chronique] Geek Girl, tome 4 – Holly Smale

Geek girl 4


C’est la rentrée, et Harriet est RA-VIE : cette année, c’est sûr, elle va prendre un nouveau départ et se faire plein d’amis. Malheureusement, malgré tous ses efforts, les amis se font rares… Même Nat, sa meilleure amie, l’évite, et Toby, son harceleur personnel, ne veut plus la voir !
C’est pourquoi, quand on lui propose un shooting au Maroc, elle accepte aussitôt. Et peu importe si le photographe s’est trompé et pense travailler avec une autre mannequin (beaucoup plus expérimentée), Harriet est prête à tout… pour briller.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Harriet est de retour en Angleterre après le fiasco « New York » et compte sur cette nouvelle année pour se faire des amis. Les premiers jours, elle se retrouve seule, mais quand son visage se retrouve placardé dans tout le pays, du jour au lendemain tous ses camarades deviennent instantanément ses amis, sauf un qui résiste à la Harriet-mania. Mais une telle amitié est-elle vraiment réelle ?

Geek Girl et moi, c’est un peu un coup de coeur depuis que j’ai découvert la saga. Alors évidemment, j’ai été ravie de recevoir le nouveau tome des aventures de Harriet, qui cette fois-ci s’envole au Maroc. Mais sa carrière est au point mort, au point qu’on la confond avec une autre mannequin, bien plus talentueuse et plus expérimentée qu’elle, chose qu’elle ne va pas démentir pour faire cette nouvelle campagne de publicité…

Holly Smale nous montre de plus en plus la dark side du mannequinat et de la célébrité. Harriet se retrouve à poser avec des animaux dont les espèces sont protégées, et ce, en toute illégalité. Elle tourne dans une publicité dans des conditions peu appréciables, dont le réalisateur est un homme imbu de lui-même, à l’égo extrêmement démesuré. Le respect pour le modèle a disparu. Et une fois en Angleterre, c’est son visage placardé partout qui lui vaudra un élan d’affection de la part de 99% de ses camarades… La célébrité peut faire changer le regard des gens sur une personne, au point qu’un ennemi peut vouloir devenir son meilleur ami le lendemain. Des amitiés totalement fausses, donc !

Avec ce quatrième tome, Harriet a beaucoup pris en maturité, comme nous le montrent certaines de ses décisions. C’est une énorme évolution pour ce personnage qui avait l’habitude de fuir ou de se cacher derrière les adultes et ses powerpoints à chaque nouvelle difficulté ! J’ai tellement hâte de découvrir la suite avec le retour de Wilbur…

En bref, ce quatrième tome des aventures de Harriet est plutôt bien mené, plus mature et amène plusieurs pistes de réflexions tout à fait intéressantes. J’en ressort convaincue et satisfaite, et j’ai hâte de découvrir le prochain tome ! Vivement l’année prochaine 🙂

[Chronique] Confusion – Cat Clarke

[Chronique] Confusion – Cat Clarke

confusion

  • Éditeur : Robert Laffont (2012)
  • Pages : 418
  • Genre : Young Adult
  • Prix : 17.90€
  • Acheter Confusion

Grace, 17 ans, se réveille enfermée dans une pièce blanche, avec une table, des stylos et des feuilles vierges. Pourquoi est-elle là ? Elle n’en n’a aucun souvenir. Et quel est ce bel inconnu qui la traite avec tant d’égards ? Coucher sur le papier les méandres de son passé lui donnera-t-il la clef de cette cage dorée ?

Mon avis

Grace est une adolescente de 17 ans totalement désabusée. Après un énième coup dur, elle décide d’en finir avec la vie. Mais au moment de passer à l’acte, un ravissant garçon répondant au nom d’Ethan l’enlève. Le lendemain, Grace se réveille dans une pièce entièrement blanche, seule, avec des feuilles et des stylos comme compagnie, avec comme ordre d’y coucher sa vie, sans détours, ni mensonges.

Confusion est un roman très lent à démarrer. Et avant la tentative de suicide de Grace, je me suis beaucoup ennuyée (après aussi, à vrai dire). J’ai donc fait l’impensable : j’ai cherché des spoilers. J’en ai trouvé facilement sur Booknode, avec bien plus d’explications que je ne cherchais, mais en tout cas c’était assez complet. Au moins, je ne savais pas quel était l’élément déclencheur. Alors j’ai lu avec attention les nombreux flashbacks de la vie de Grace, mais très vite sans intérêt. 

Parce que Grace est juste une gamine de 17 ans désabusée par la vie, seule, qui boit (trop), fait la fête, a un sale caractère et qui trouve le moyen de perdre toutes les personnes qui l’aime, alors qu’elle pourrait être une jeune fille très entourée. Ça n’a tellement pas collé entre elle et moi car je l’ai trouvée trop égoïste par moments, ou alors quand ce n’était pas carrément sa meilleure amie qui me sortait par les yeux.

Dans l’ensemble, Cat Clarke a une bonne plume : elle écrit bien, c’est fluide, elle a du vocabulaire et ses héroïnes ne se ressemblent pas. C’est toujours pour moi un plaisir de lire ses livres pour cette raison d’ailleurs. Mais celui-ci m’a paru tellement creux, tellement vide, qu’une semaine après ma lecture, je n’en garde presque pas de souvenirs, si ce n’est mes notes pendant ma lecture…

En bref, Confusion est un roman avec un thème qui aurait pu être très prenant – j’aime bien ce qui sort de l’ordinaire – , mais sa lenteur et son personnage principal ne m’ont pas aidée. Je passe la main !

[Chronique] Le cas Noah Zimmerman – Sharon Guskin

[Chronique] Le cas Noah Zimmerman – Sharon Guskin

le cas noah zimmerman


Janie est une célibataire endurcie, alors rien de surprenant à ce qu’elle décide de garder le bébé conçu avec un parfait inconnu sur une plage en vacances. Mais quatre ans plus tard, élever seule le petit Noah ne s’avère pas être une mince affaire : cauchemars à répétition et troublantes références à des scènes de violence perturbent terriblement le garçonnet. Quand Janie le couche le soir, il réclame sa vraie maman et demande à rentrer chez lui…

Aucun médecin n’est capable de diagnostiquer ce mal, alors quand Janie découvre l’existence d’un certain Dr Anderson, psychiatre ayant fait de nombreuses recherches sur la réincarnation, elle tente sa chance auprès de lui. Elle ignore cependant qu’Anderson est atteint d’aphasie (un trouble du langage assez rare) et qu’il est sur la sellette. Pour le docteur, le cas Noah Zimmerman pourrait renverser la tendance et lui permettre de briller enfin aux yeux de tous. Encore faut-il découvrir si Noah est véritablement habité par l’esprit d’un autre…
Entre drame familial monoparental et suspense dans le monde de la réincarnation, une lecture hypnotisante.

Merci aux éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !

Mon avis

Noah Zimmerman est un jeune garçon de 4 ans, qui vit seulement avec sa mère, Janie. Il n’a jamais connu son père. Janie l’a rencontré en vacances et ne l’a plus jamais revu depuis cette aventure extra-conjugale. Mais plus Noah grandi, plus son comportement est bizarre. Il connait des choses qu’il ne devrait pas savoir à son âge, comme l’intégralité de la saga Harry Potter, et il a une peur bleue de l’eau, disant qu’on l’a déjà noyé, ou encore que sa mère n’est pas sa vraie mère… Mais qu’est ce qui ne va pas chez Noah Zimmerman ?

La réincarnation, que l’on y croit ou non, est le thème principal de la dernière sortie de chez Calmann-Lévy. A travers Noah et le docteur Anderson, nous allons découvrir le sujet à travers une fiction. Anderson, médecin de son état, écrit un livre sur les cas de réincarnation qu’il a rencontré dans sa vie et propose à Janie de l’aider à régler le problème de Noah en retrouvant sa « vraie mère », que le garçon réclame toujours plus.

Janie est un personnage fort. Elle doit faire face, en tant que mère célibataire, aux problèmes déclenchés par Noah, ses crises d’asthme, ses crises quand elle le douche, mais aussi son entreprise où elle est l’unique employée et patronne. Et les problèmes de Noah l’empêchent d’aller travailler, et par conséquent ne lui ramène plus de salaire. Et, en plus, les médecins qui s’enchaînent jusqu’à Anderson qui débarque avec ses théories qui peuvent paraître farfelues au premier abord ! Et pourtant, elle reste debout.

Et nous allons remonter les cas de réincarnation rencontrés par Anderson au fil des ans, en Inde, mais aussi de vrais cas, calés entre les chapitres, des cas sérieux et prouvés comme vrais. Cela fait froid dans le dos, mais le sujet est très bien traité, que ce soit le moment où les familles prennent conscience que quelqu’un d’autre est dans le corps de leur enfant, ou comment vivre l’après, quand l’enfant grandi. C’est un livre très bien écrit, fluide, et très prenant. Je l’ai lu en une fois, ayant eu très envie de connaitre le dénouement.

En bref, Le cas Noah Zimmerman est une fiction très intéressante sur la réincarnation, dont le sujet est bien traité. J’ai passé un très bon moment de lecture, et je relirais bien un jour ce roman !

[Chronique] La horde du contrevent – Alain Damasio

[Chronique] La horde du contrevent – Alain Damasio

la horde du contrevent


Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont.

Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.

Mon avis

Ils sont 23 et forment la Horde du contrevent. Formés dès leur plus jeune âge dans les conditions les plus rudes, ils remontent le vent pour trouver son origine. Dans un monde où le vent ne s’arrête jamais, où il peut tuer quand vient le furvent, la 34è Horde tente le tout pour le tout, et elle a toutes les chances d’être la dernière…

Encore un roman que j’ai sorti de ma wishlist grâce au Book Club sur Madmoizelle ! Et je ne le regrette pas un seul instant car j’ai adoré – mieux, c’est un coup de coeur. Vous savez, ce sentiment d’avoir achevé un truc en lisant un bon bouquin ? Bah voilà ! On y est. Et c’est un beau pavé de plus de 700 pages pour cette dernière réédition de chez Folio.

La Horde du contrevent est un roman à 23 voix. Il y a un petit risque de s’y perdre, mais nous avons ainsi le point de vue de chacun des membres de la Horde au complet, ce qui lui donne toute sa dimension humaine, au delà de la chair à canon que l’on envoie en extrême-amont, avec peu de chances de s’en sortir.

C’est un livre vraiment bien écrit, qui a quelques longueurs mais on passe dessus. Les complots qui visent à détruire ce projet et la quête de la Horde sont très bien amenés dans cet univers original où tout le monde lutte contre le vent, à sa manière. En tout cas, il ne faut pas lire ce livre pour sa destination, mais vraiment pour le voyage, où on a peur pour notre Horde, où l’on rit avec eux, sommes tristes avec eux. C’est un roman très prenant !

Côté personnages, j’ai adoré Oroshi, une femme forte dans ce groupe où elles sont très peu. Ses connaissances comme sa présence vont être très bénéfiques au groupe. J’ai trouvé l’histoire de Steppe très belle, très touchante. Et aussi bizarre que cela puisse être, j’ai bien aimé le Golgoth ! Il a un style totalement différent, très brute de décoffrage, un tantinet sexiste tout de même, mais un personnage puissant, qui en impose. Et comment parler de mes personnages préférés sans nommer Caracole ? Bien que j’ai tout deviné très vite à propos de ce personnage alors qu’on est censés tout apprendre à la fin, cela ne m’a pas empêché de l’apprécier, lui, ses joutes verbales et sa façon de parler.

En bref, La Horde du contrevent mérite bien tous les titres qu’il a obtenu, c’est un beau livre. Une semaine et demie ne m’a pas été de trop pour le finir, mais j’en ressort ravie !

[Chronique] Troublemaker – Rohan Lockhart

[Chronique] Troublemaker – Rohan Lockhart

troublemaker

  • Éditeur : MxM Bookmark (2015)
  • Pages : 224
  • Genre : Romance M/M, SF
  • Prix : 13€
  • Acheter Troublemaker

À la mort de son frère, Evan est effondré. Orphelin depuis l’enfance, son monde s’écroule comme un château de cartes. Il se retrouve seul et désemparé à l’âge de dix-sept ans.
Au cours de la lecture du testament, il apprend alors qu’il doit partager son toit avec un jeune détenu récemment libéré, Keith. Ce dernier, qui possède un lien mystérieux avec son défunt frère, entre dans sa vie de façon déconcertante, voire un peu brutale, à l’opposé de son mode de vie.
Mais la collocation avec l’ancien hors-la-loi va s’avérer plus compliquée que prévue : l’ombre de la solitude et de l’isolement plane et ranime les blessures du passé.

Mon avis

Evan est dévasté par la mort de Leeroy, son grand frère, mais aussi celui qui était sa seule famille. Alors que sa relation avec Ash n’avance pas comme il le souhaiterait, il se voit imposer la présence de Keith, un outlaw, à cause du testament de son frère. Est-ce que les deux jeunes hommes arriveront à cohabiter ensemble ?

Troublemaker se déroule  au début du deuxième tome de GMO Project Next-Gen et peut se lire indépendamment de la saga. On redécouvre cette période du point de vue de Evan, et entre la perte d’un proche, sa relation avec Ash, l’arrivée de Keith avec qui il va devoir vivre et les examens de fin d’année, il va devoir se montrer fort pour supporter tout cela. C’est donc tout un panel d’émotions et de sentiments que vivent à la fois Evan, mais aussi le lecteur. Car entre Flowers never lie, Troublemaker ou encore Interlude, les émotions et les sentiments sont beaucoup plus mis en avant que dans les romans principaux, ce qui n’est pas forcément pour nous déplaire 😉

Keith est un outlaw que nous avions brièvement rencontré dans le premier tome de la Next-Gen, Outbreak. C’est un jeune homme renfermé sur lui-même et qui parle très peu. Evan doit faire preuve de patience pour avoir des réponses ! Mais petit-à-petit, Keith va commencer à s’ouvrir et présenter de nouveaux aspects de sa personnalité.

Avoir le point de vue de Evan sur ce qu’il a vécu depuis la mort de son frère est très intéressant. J’aime beaucoup redécouvrir les histoires avec d’autres points de vue, alors évidemment avec Troublemaker, je suis satisfaite !

Pour les illustrations, on retrouve aux commandes Xian Nu, dont je suis l’évolution depuis bientôt trois ans, et je dois dire que c’est de plus en plus parfait. Les illustrations de Troublemaker sont douces, parfois chaudes, mais toujours belles. Si certaines sortent en carte un jour, elles rejoindront ma petite collection >o<

En bref, Troublemaker est un bonus indispensable de la saga GMO Project Netx-Gen qu’il faut absolument lire. C’est bourré d’émotions, d’illustrations très jolies, et le must : une belle histoire pour Evan J’espère que nous recroiserons ces deux-là dans le prochain tome de la Next-Gen ! 😀

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

[Chronique] Kasane – La voleuse de visage, Volume 2 – Daruma Matsuura

kasane 2


Après avoir sauté le pas en volant le visage de son amie Iku le jour de la première de la pièce du lycée, Kasane découvre le plaisir d’évoluer sans complexes en public… Sur scène, elle resplendit et sa prestation fait sensation, au point d’attirer le regard d’un vieil ami de sa mère, Kingo Habuta.

Lorsque ce dernier vient trouver l’adolescente, il lui révèle que la grande Sukego Fuchi a connu la même situation qu’elle… Et qu’elle l’a chargé de lui trouver un rôle! Il présente alors Kasane à Nina Tanzawa, une jeune actrice qui tente de percer dans le milieu, avant de lui proposer un étrange marché…

Mon avis

Habuka a trouvé qui Kasane allait bien remplacer. Il met donc la jeune fille en contact avec Nina, une actrice au visage magnifique, mais au jeu de scène qui n’est pas à la hauteur. Alors Kasane va accepter de l’aider, en commençant par lui voler son visage…

Nous reprenons donc là où nous nous étions arrêtés, à la fin du premier tome. Kasane a trouvé quelqu’un a remplacer, et cette personne, Nina, compte beaucoup sur ce remplacement. Mais quand les sentiments s’en mêlent, cela devient autre chose ! Car Kasane va découvrir ces nouveaux sentiments, qui ne vont pas être au goût de tout le monde.

Le personnage de Nina est introduit très rapidement, et dans les grandes lignes, c’est une jeune femme orgueilleuse et désespérée. Nous allons voir sa vie lui échapper – entre la raison du remplacement et Kasane – , malgré ses tentatives pour reprendre le contrôle. C’est un personnage très intéressant, et j’ai hâte de voir son évolution aux côtés de Kasane. Car l’une dans la peau de l’autre, vont comprendre ce que vit l’autre. Est-ce que les filles en ressortiront plus grandies, ou déchirées ?

J’ai tellement hâte de lire la suite, cela promet avec la fin de ce tome, et amènera une perspective très intéressante. De plus, avec la découverte des sentiments autres que la haine pour Kasaneun moment très beau – , c’est une histoire qui fait passer les lecteurs par beaucoup d’émotions différentes.

Graphiquement, les scènes où Kasane a le visage de Nina sont magnifiques, je les trouve plus réussies que celles de Iku, l’ancienne amie de la voleuse. Quant aux planches où Kasane joue sur scènes, elles sont de plus en plus magnifiques !

En bref, une suite meilleure que le premier tome – que j’avais beaucoup aimé. C’est un nouveau coup de coeur pour moi !

[Chronique] Légion, tome 2 : A fleur de peau – Brandon Sanderson

[Chronique] Légion, tome 2 : A fleur de peau – Brandon Sanderson

légion à fleur de peau


Stephen Leeds, surnommé « Légion », est un homme aux capacités mentales singulières lui permettant de générer une multitude d’avatars : des hallucinations aux caractéristiques individuelles variées et possédant une vaste gamme de compétences très spécifiques. Leeds est investi d’une nouvelle mission : retrouver un corps qui a été dérobé à la morgue locale. Il ne s’agit pas de n’importe qui. Le cadavre est celui d’un pionnier dans le domaine de la biotechnologie expérimentale, un homme qui travaillait sur l’usage du corps humain en tant qu’espace de stockage. Il se peut qu’avant sa mort il ait incorporé des données dans ses propres cellules. Ce qui pourrait se révéler dangereux…

Merci aux éditions Le livre de poche de pour cette lecture ! 

Mon avis

Stephen est un homme particulier. Personne ne sait ce qu’il est – ce qu’il a. En tout cas, c’est très proche de la schizophrénie, mais n’en est pas une. Des troubles schizoïdes ? Peut-être. Toujours est-il qu’il voit des personnes qui n’existent pas et qu’il nomme « aspects ». Chacun de ces aspects a une compétence particulière : psychologue, garde du corps, légiste… Et ils lui sont très utile pour l’aider à résoudre des enquête, mais aussi interagir avec le monde qui l’entoure.

Ce deuxième tome de Légion est mon tout premier Brandon Sanderson, un auteur dont j’entendais que du bien, mais je n’osais pas franchir le pas. C’est donc chose faite ! Mais en commençant une saga par son deuxième tome, car rien ne m’indiquait qu’un premier existait. Cependant, on peut lire ces tomes indépendamment sans se retrouver perdus, puisque l’auteur démarre en douceur et rappelle qui est Stephen et son drôle d’entourage.

Stephen est un personnage très intéressant. Lui et ses aspects sont très bien amenés, et apportent vraiment un plus à l’histoire. Ce sont des personnages à part entière. Beaucoup de choses m’intriguent et m’interpellent, notamment le passé de Stephen, mais j’imagine que nous en saurons plus dans le prochain tome ! En tout cas, je vais lire le premier en attendant, peut-être que j’y trouverais quelques éléments de réponse.

Autant le thème d’un personnage hanté par ses multiples personnalités est très original, autant l’enquête l’est plus ! En effet, Stephen court après le corps d’un homme, un corps où est enregistré dans ses cellules des informations très sensibles, à la manière d’une clé USB géante. C’est très rafraichissant, on se trouve en terrain inconnu avec qu’une seule envie : en savoir plus !

Mon seul regret est que A fleur de peau se lit trop vite ! On est tellement absorbés par l’enquête et les aspects qu’on arrive à la fin, en ayant lu d’une traite l’histoire de Stephen, sans s’en rendre compte. Et j’en veux encore !

En bref, Légion : A fleur de peau est une histoire très intéressante, que l’on peut lire indépendamment du premier tome. Le thème et son histoire sont très originaux, et celle donne envie de découvrir un peu plus l’auteur et ses autres livres. A quand la suite ?

[Chronique] Le guide de survie de l’enfant normal dans un monde magique – Fabrice Colin

[Chronique] Le guide de survie de l’enfant normal dans un monde magique – Fabrice Colin

Le guide de survie de l'enfant normal dans un monde magique


– Ce crapaud est-il vraiment un prince ?
– Quelle musique écouter avec un troll ?
– Mon petit frère est un extraterrestre
– Que faut-il emporter dans une quête ?

Ces questions te hantent ? Tu es confronté(e) à l’une de ces situations ? Alors ouvre vite ce livre et lis-le sans attendre ! C’est une question de survie…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture ! 

Mon avis

Les enfants sont hantés par certaines questions, et pas forcément celles que vous croyez. Que faut-il emporter dans une quête ? Comment survivre dans l’estomac d’un ogre ? (réponse : de la même façon que si vous êtes dans l’estomac du Hamsterzilla) Mon animal familier vient-il d’un autre monde ?
En tant que parent, vous ne pouvez apporter de réponses à ce genre de questions ? Alors ce guide est fait pour vous également !

Ce guide est illustré, avec des dessins qui donnent le ton ! L’ambiance est complètement décalée et satisfera les plus jeunes lecteurs. Car après tout, ce guide est pour les enfants ! En outre, le guide est composé de questions-réponses, de portraits pour par exemple faire la différence entre une momie et une mamie, des interviews d’enfants et de créatures sur leurs expériences, ainsi que des tops.

L’auteur, Fabrice Colin, reprend les bases de guides que j’ai déjà pu voir sur internet, sur divers sites spécialisés ou non dans tel ou tel domaine, et a réussi à détourner tout ça, avec une très grande habilité, pour en faire un guide fantastique destiné aux plus jeunes. C’est un guide très drôle, absurde et bourré de second degré, une source inépuisable de rires pour qui apprécie les univers de fantasy et fantastique.

En bref, Le guide de survie de l’enfant normal dans un monde magique est un petit condensé de rigolades en tout genre, plutôt bien amené et bien pensé, que les jeunes lecteurs apprécieront !