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Tag: amour

[Chronique] Adore – Chloé Saffy

[Chronique] Adore – Chloé Saffy

adore

  • Éditeur : Dominique Leroy (2013)
  • Pages : 158
  • Genre : Érotisme
  • Prix : 5.49€
  • Acheter Adore

Paris, un mois de juillet étouffant. Verlaine s’éveille péniblement. Ligoté et bâillonné dans son propre appartement. Au cœur de cette atmosphère lourde et moite, il voit émerger de l’ombre Anabel, qu’il a quittée deux mois plus tôt sans explication. Le temps est venu pour elle de parler. Pour lui, dévoré par la frustration et réduit à répondre silencieusement, celui de l’écouter. Commence alors un étrange face à face. Et tandis que la séquestration avance crescendo, se déploie en contrepoint le récit de leur histoire amoureuse.
Entre questionnements et accusations, explications muettes et révoltes silencieuses, sous l’atmosphère oppressante d’une nuit d’été, se tisse un roman d’amour fort, aux accents érotiques troubles.

Initialement publié aux Éditions Léo Scheer, Adore est le premier roman de Chloé Saffy. Pour cette publication numérique, le texte a été entièrement revu par l’auteure. Il s’agit du premier titre de la collection eMotion.

 

Mon avis

Première lecture sur ma Kindle fraîchement acquise, Adore fût une très belle découverte, bien au-delà de mes espérances. Je remercie le forum Have a Break, Have a Book et les éditions Dominique Leroy  pour cette sympathique lecture, j’ai passé un excellent moment.

Mes dernières lectures classées dans la catégorie « érotisme » m’ont bien appris une chose, c’est que l’on ne doit pas trop s’attarder sur l’histoire, mais plus sur les scènes de sexes, toujours nombreuses et plus ou moins justifiées. Avec Adore, c’est tout le contraire, j’aurais presque envie de le ranger dans « romance contemporaine» pour le coup. L’histoire est un élément majeur, si bien que les scènes de sexe se font extrêmement rares, ce qui n’est pas forcément pour me déplaire.

Autant les scènes de sexe sont rares, mais elles sont aussi extrêmement courtes. On a pas vraiment le temps d’apprécier le moment, ce qui pourrait déplaire aux fans des romans érotiques. En somme, elles n’apportent rien à l’histoire, si ce n’est que pour justifier la passion qui s’est emparée d’Anabel.

Adore est un huis-clos, les ¾ de l’histoire se déroulant dans l’appartement de Verlaine, un écrivain qui enchaîne les femmes sans vraiment prendre le temps de s’intéresser aux sentiments. Il prend, il joue, il jette et recommence avec une autre, jusqu’au jour où il rencontre Anabel, une jeune femme férue de littérature, qui le fait changer du tout à tout. Avec elle, tout se passe bien, mais Verlaine prend peur et préfère la quitter. Mais Anabel ne l’entend pas de cette oreille et le séquestre, l’attache et le bâillonne pour pouvoir lui dire tout ce qu’elle a sur le cœur, tout ce qu’elle n’aurait pas pu lui dire s’il était libre de l’interrompre à tout bout de champ.

Anabel et Verlaine sont pratiquement les seuls personnages du roman, et pourtant Chloé Saffy n’a pas cherché à les rendre spéciaux, ils sont tout simplement banals. Ce sont des personnes simples, qui se sont rencontrés simplement dans une librairie, qui n’ont pas un passé lourd, qui ont une vie tout bonnement simple et c’est ce qui donne à l’histoire son petit côté touchant, donnant envie d’aller jusqu’au bout de ce roman.

J’ai totalement adhéré au style de l’auteur, très imagé, qui nous transporte et laisse notre imagination faire tout le travail sans vraiment se forcer. Cependant, j’ai encore un peu de mal à accepter la fin du roman, aux vues de tout ce qui s’est déroulé avant, comment nos deux personnages principaux peuvent clore l’histoire ainsi, pour moi ce n’est pas concevable, même avec l’explication de Verlaine sur le sujet, ça ne passe pas.

Malgré une fin qui ne me plaît pas, le reste du roman m’a séduite et je me laisserais tenter assez facilement par le chapitre inédit de Adore, Invitation au manoir, de Chloé Saffy et Emma Cavalier.

[Chronique] Switch Girl, Volume 1 – Natsumi Aida

[Chronique] Switch Girl, Volume 1 – Natsumi Aida

switch girl 1


Nika est la fille la plus populaire du lycée, belle et charismatique…
Mais, lorsque elle rentre chez elle, Nika se relâche et devient négligé.
Son mode de vie entre « mode ON » et « mode OFF » est chamboulé avec l’arrivé d’un nouvel élève…

Mon avis

switch girl résumé

Vous aimez les histoires d’amour déjantées ? Vous voulez lire des mangas, mais vous ne savez pas par lequel commencer ? Ou tout simplement découvrir un nouveau style ? Alors Switch Girl est pour vous ! Particulièrement drôle, j’ajoute ce manga dans mes coups de cœurs de l’année, mais voyons le comment du pourquoi un shôjo à la couverture rose a pu me plaire autant que ça…

Nous arrivons dans la petite vie de lycéenne de la parfaite Nika, une jeune fille très populaire dans son école. Mais ce que personne ne sait, c’est que Nika n’est plus du tout la même une fois seule chez elle. Elle rentre dans ce quelle appelle le mode  »off » et devient une personne totalement différente…

Coiffure bizarre pour ne pas avoir ses cheveux qui la gênent, un pyjama en guise de tenue pour le confort avec une  »culotte de relâchement » et passe ses journées devant les jeux vidéos et autres anime. Elle sort en mode  »off » uniquement dans son quartier pour faire les courses et c’est tout. Seule sa meilleure amie, Nino est au courant. Mais quand un nouvel élève, Arata, fait son arrivée au lycée et plus précisément dans la classe de Nika, son secret risque fort bien d’être compromit…

Je me suis beaucoup identifiée à Nika pour le mode  »off », je suis pareille quand je suis chez moi : coiffure improbable, vieux survêtement en guise de tenue et je passe mes journées dans mes bouquins, séries et les jeux-vidéos. Une fois à l’extérieur, personne ne peut deviner ce que je fais réellement chez moi.

Comme tout bon shôjo qui se respecte, il nous faut une histoire d’amour. Étant donné que la mangaka nous parle uniquement de ce personnage masculin qu’est Arata et à peine des autres, on devine sans peine avant la fin du premier tome que Nika commencera à tomber amoureuse de lui. C’est malheureusement trop flagrant, mais espérons que celui qui a l‘air d’être le seul homme du manga résistera à la tentation ! *croise les doigts*

Côté graphisme, rien d’extraordinaire. On sent que Natsumi en est qu’à ses débuts dans la matière, mais avec un très bon potentiel, car si on regrette que les personnages secondaires soient bâclés, l’héroïne est la seule à avoir eu droit à une recherche graphique importante et soignée. Espérons que pour les prochains tomes ces petits défauts soient résolus. Après tout, c’est en forgeant que l’on devient forgeron !

[Chronique] Dengeki Daisy, Volume 1 – Kyousuke Motomi

[Chronique] Dengeki Daisy, Volume 1 – Kyousuke Motomi

dengeki daisy 1


« Quoi qu’il arrive, je te protègerai.” Depuis la mort de son frère, l’unique parent qui lui restait, Teru vit seule, avec pour soutien moral, le téléphone portable que son frère lui a donné et sur lequel elle reçoit les mails d’un personnage mystérieux se faisant appeler “Daisy”. Un jour, pour une raison idiote, elle se retrouve à travailler au service de Kurosaki, le gardien du lycée aux allures de voyou. Mais ce vaurien n’aurait-il pas quelque chose à cacher à Teru ?

 

Mon avis

Le résumé ne donne pas envie, n’est-ce pas ? Mais il ne faut jamais rester sur une mauvaise impression telle que la couverture ou le résumé, c’est bien une chose que j’ai retenu, comme par exemple avec 20th Century Boys de Naoki Urasawa !

Dengeki Daisy, c’est l’histoire de Teru, une lycéenne boursière qui n’a plus de famille depuis deux ans, depuis le jour où son frère est mort. Avant de partir, il lui a laissé un téléphone portable contenant une adresse mail, celle de Daisy, promettant qu’à partir de maintenant Daisy le remplacera et sera toujours là pour elle, qu’il la protégera quoi qu’il arrive. Depuis ce fameux jour, elle se confie à son mystérieux inconnu, dont elle ne connait que le pseudo, ne l’ayant jamais rencontré.

Teru et les élèves boursiers sont persécutés par les élèves riches, et la demoiselle se laisse faire et part tout raconter à Daisy, qui compatit. Non je rigole, ce shôjo nous fais l’immense honneur de ne pas tomber dans les clichés de ce style, et nous avons une héroïne combattante qui n’hésite pas à faire face à ces élèves et aide ceux qui subissent leur comportement, n’en parlant même pas à Daisy. En voulant renvoyer des balles de tennis sur le terrain, l’une d’entre elle fini malencontreusement dans une fenêtre, et Teru et son camarade fuient l’endroit pour éviter de rembourser les dégâts. En rentrant en classe, elle tombe nez à nez avec Tasuku, le gardien de l’école, qui lui demande de payer en nature pour la fenêtre cassée.

Tasuku, gardien pervers de l’école ? Noooon. Enfin si. Un peu. En vérité Teru se retrouve  »larbin » et s’occupe de l’école à sa place, tandis qu’il joue au Mah-jong sur son ordi. On ne tarde pas à faire le lien entre Daisy et lui dès les premières pages, et on sent qu’une histoire d’amour commence entre nos deux protagonistes, même si Tasuku se refuse tout sentiment envers Teru, et que la demoiselle ne voit que par Daisy. Plusieurs questions se posent quand même. Comment Tasuku connaissait le frère de Teru ? Comment est-il mort ? Et leurs parents, pourquoi eux aussi sont morts, et comment ? Pourquoi Tasuku, informaticien de son état se retrouve gardien d’un lycée ? En bref, des questions dont j’aimerais bien avoir les réponses au prochain tome…

Côté graphismes, le travail est de qualité, les dessins sont soignés et le découpage des scènes est fluide. Seul petit bémol, à trop vouloir faire passer des émotions, certains dessins en deviennent presque ridicules, trop exagérés, ce qui tranche avec le reste du manga .

Que de dire plus? Je veux la suite!

[Chronique] Hell – Lolita Pille

[Chronique] Hell – Lolita Pille

hell

  • Éditeur : Grasset/ Le livre de poche (2004)
  • Pages : 156
  • Genre : Contemporain
  • Prix : 5.10€
  • Acheter Hell

« Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon credo: sois belle et consomme. » Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest, se défonce à la coke, est griffée de la tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l’équivalent de votre revenu mensuel, fait l’amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l’essentiel: elle vous méprise profondément…
Jusqu’au soir où elle tombe amoureuse d’Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé.
Ensemble, coupés dum onde, dans un corps à corps passionnel, ils s’affranchissent du malaise qu’ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir.
Entre romantisme et cynisme, voici les débuts d’un « adorable monstre » de dix-neuf ans.

Mon avis

Ella a 19 ans, n’aime pas son prénom et préfère se faire appeler Hell, comme ce qu’elle vit. Hell fait parti de la jeunesse dorée, dépense ce que l’on gagne en un mois en l’espace de 24h, se drogue, couche avec n’importe qui et ne porte que des vêtements de grandes marques. Ses amis ? Elle s’en moque complètement. Ils resteront ses amis tant qu’ils seront aussi friquée qu’elle. Son but dans la vie ? Trouver un mec qui pourra l’entretenir, comme sa mère et sa grand-mère avant elle, histoire de ne jamais avoir à travailler une seule fois. Mais il y a une chose que Hell ne peut s’offrir avec l’argent de ses parents : le bonheur. Mais tout bascule le jour où elle rencontre son alter-ego masculin, Andrea, et que l’amour naît entre eux. Tout se passe bien pendant six mois. Plus de soirées, plus de coke, juste de l’amour et une vie quasi normale. Mais Ella replonge et entraîne dans sa chute l’amour de sa vie…

Désillusionnée avant l’age je dégueule sur la facilité des sentiments.
Ce qu’on nomme l’amour n’est que l’alibi rassurant de l’union d’un pervers et d’une pute que le voile rose qui couvre la face effrayante de l’inéluctable Solitude.
Je me suis carapaçonnée de cynisme, mon coeur est châtré, je suis l’affreuse Dépendance, la moquerie du Leure universel; Eros planque une faux dans son carquois.
L’amour, c’est tout ce qu’on a trouvé pour aliéner la déprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l’orgasme. C’est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale geule, qui sublime votre existence mesquine.

Dès le départ, j’ai détesté Hell. Elle arrive, nous prends de haut et nous fait bien comprendre que nos vies sont misérables à côté de la sienne. Franchement, je n’ai eu qu’une envie au début : qu’elle souffre, qu’un malheur quelconque lui tombe dessus, qu’elle ne s’en tire pas comme ça. Mais plus on tourne les pages, plus on se rend compte de son malheur, que sa vie est vraiment misérable, et qu’en vérité elle est seule. J’ai pensé que sa rencontre avec Andrea la détruirait, il est un peu le bad boy que toutes les filles cherchent à avoir, et chaque demoiselle qui a pu repartir avec lui a fini dans un état lamentable, oubliées dans des clubs libertins ou attachées à son radiateur pendant que Monsieur partait tout le week-end au Casino de Deauville… En bref, je m’attendais à ce qu’il lui réserve le même traitement qu’aux autres, ça n’aurait été que justice. Ah, l’amour…

A partir de ce jour, j’étais foutu, j’étais accro. Dépendre de quelqu’un d’autre que de moi-même, m’affaiblir, me torturer, c’était tout ce que je redoutais.

La relation entre Andrea et Hell est forte, même si aucun des deux ne veux l’avouer à l’autre. L’intensité de leur relation se ressent, je me suis même surprise à vouloir un happy end pour eux. Andrea fait rêver Ella, l’emmène partout, s’accroche à elle au point de se détruire lui même consciemment : l’amour, le vrai. On ressent leur détresse au moment de leur séparation, quand ils tentent tout les deux de relever la barre… Ce n’est pas une lecture dont on en sort indemne, soit on aime, soit on n’aime pas. Pour ma part, j’ai mis du temps avant de pouvoir me consacrer à l’écriture de cet avis. J’ai regardé le film aussi, mais je l’ai trouvé plat, et je n’ai pas ressenti l’intensité de leur relation comme dans ma lecture. Je pense que l’un des deux protagonistes en voix off pour raconter leur histoire et partager leurs véritables sentiments n’aurait pas été de trop pour saisir l’importance de leur relation et l’impact de leurs actes.

En bref, ce livre est un véritable coup de cœur pour moi, qui m’a beaucoup fait réfléchir sur la jeunesse d’aujourd’hui qui préfère fuir la réalité en se droguant ou en buvant, et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à certaines personnes qui ont fait parti de mon entourage, pour qui l’histoire aurait très bien pu être écrite pour eux, qui répètent et répéterons toujours les mêmes erreurs, qui finiront seuls, malheureux, avec leurs vieux démons, à l’image de Hell.

On vit… comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore. Chaque jour est l’inconsciente répétition du précédent: on mange autre chose, on dort mieux, ou moins bien, on baise quelqu’un d’autre, on sort ailleurs. Mais c’est pareil, sans but, sans intérêt. On continue, on se fixe des objectifs factices. Pouvoir. Fric. Gosses. On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustré, pour l’éternité, soit on y parvient et on se rend compte qu’on s’en fou. Et puis on crève. Et la boucle est bouclée. Quand on se rend compte de ça, on a singulièrement envie de boucler la boucle immédiatement, pour ne pas lutter en vain, pour déjouer la fatalité, pour sortir du piège. Mais on a peur. De l’inconnu. Du pire. Et puis qu’on le veuille ou non, on attend toujours quelque chose. Si non, on presserait sur la détente, on avalerait la plaquette de médocs, on appuierait sur la lame du rasoir jusqu’à ce que le sang gicle.
On tente de se distraire, on fait la fête, on cherche l’amour, on croit le trouver, puis on retombe. De haut. On tente de jouer avec la vie, pour se faire croire qu’on la maitrise. On roule trop vite, on frôle l’accident. On prend trop de coke, on frôle l’overdose. Ça fait peur aux parents, des gênes de banquiers, de PDG, d’hommes d’affaires, qui dégénèrent à ce point là, c’est quand même incroyable. Il y en a qui essaient de faire quelque chose, d’autres qui déclarent forfait. Il y en a qui ne sont jamais là, qui ne disent rien, mais qui signent le chèque à la fin du mois. Et on les déteste parce qu’ils donnent tout et si peu. Tant pour qu’on puisse se foutre en l’air et si peu de ce qui compte vraiment. Et on finit par ne plus savoir ce qui compte, justement. Les limites s’estompent. On est comme un électron libre. On a une carte de crédit à la place du cerveau, un aspirateur à la place du nez, et rien à la place du cœur, on va en boîte plus qu’on ne va en cours, on a plus de maisons qu’on a de vrais amis, et deux cents numéros dans notre répertoire qu’on appelle jamais. On est la jeunesse dorée. Et on a pas le droit de s’en plaindre, parce que il paraît qu’on a tout pour être heureux. Et on crève doucement dans nos appartements trop grands, des moulures à la place du ciel, repus, bourrés de coke et d’antidépresseurs, et le sourire aux lèvres.

[Chronique] Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

[Chronique] Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

Le bleu est une couleur chaude


Emma, une jeune femme, se rend chez les parents de son amie Clémentine. Ils l’attendent pour manger et elle doit aussi récupérer des affaires que lui laisse Clémentine, selon ses dernières volontés. En effet, Clémentine vient de décéder à l‘hôpital, des suites d’un problème cardiaque. Emma, sa petite amie, se remémore les dernières lignes écrites par Clémentine avant de mourir. Son amour si grand et si pur, elle ne cesse de lui répéter que c’était la plus belle chose de sa vie. Emma retrouve son journal intime dans la chambre et commence à le lire. Elle y raconte son quotidien, depuis l’époque du lycée. Emma découvre alors sa sensibilité et ses états d’âmes d’adolescents, comme jamais elle n’aurait pu le découvrir. Sa première rencontre avec un étudiant du nom de Thomas. En l’attendant dans la rue, Clémentine croise un couple de lesbienne, dont l’une des jeunes filles la regarde d’un regard bleu azur. Clémentine fait cette nuit là un rêve étrange : elle imagine la jeune fille croisée dans l’après-midi qui la rejoint dans son lit. Au matin, elle se sent très perturbée d’avoir fait ce rêve étrange. Elle retrouve ses amis au lycée qui lui demande comment c’est passé son rendez-vous avec Thomas. Paniquée de son rêve, elle décide de passer à l’action avec lui…

Mon avis

Le bleu est une couleur chaude relate l’histoire de Clémentine, l’histoire de sa vie lue par sa compagne, Emma. En effet Clémentine, suite à une maladie, est décédée, et l’une de ses dernières volontés et que la femme de sa vie lise le contenu de ses journaux intimes chez ses parents à partir de l’année où elles se sont rencontrées, jusqu’à la triste étape du dernier séjour à l’hôpital. C’est ainsi que nous allons revivre leur rencontre, leurs déboires mais aussi un voyage dans l’adolescence de Clémentine, de l’acceptation de sa sexualité à tous les problèmes de la vie de couple.

Clémentine a 15 ans, et pour son anniversaire vient de recevoir un journal intime, qu’elle se promet de tenir jusqu’au bout cette fois-ci. Ça va faire un mois qu’elle est rentrée au lycée et l’élève de terminal, Thomas, l’intéresse vaguement mais ses copines la pousse à avoir une relation avec, et pour seul argument, c’est qu’il est mignon et qu’il soit en terminale. Alors Clém’ accepte et l’attend sur une grande place, où elle croisera un regard bleu azur, celui d’une jeune femme aux cheveux bleus qui l’intriguent, et en rêvera même certaines nuits… Clémentine est une jeune fille sage, qui n’imaginerait jamais avoir des sentiments pour une fille vu qu’on lui a toujours apprit que l’amour ne pouvait que s’exprimer entre un homme et une femme et que toutes autres relations sont considérées comme étant contre-nature. L’acceptation de sa sexualité ne va pas être une chose aisée, mais Emma sera là pour l’aider !

Quant à Emma, elle a déjà accepté sa sexualité depuis quelques temps. Elle est avec Sabine, qu’elle a rencontré aux Beaux-Arts, une jeune femme très jalouse, portée sur l’hystérie. Emma va à son tour aider Clémentine à s’accepter, à comprendre ce qu’elle est tout en lui apportant son amour et son aide vis à vis des embûches que Clèm’ rencontrera tout au long de l’histoire. Emma est une jeune femme très mature, patiente. Et même si on connait la fin, on espère tout au long de leurs aventures que ça se finisse en happy end …

Le parti pris graphique est très intéressant puisque la dessinatrice a fait le choix de relater tout les souvenirs de Clémentine en noir et blanc, sauf pour les cheveux de sa compagne qui ressortent grâce à une touche de bleu. Cette couleur est utilisée pour attirer notre attention vers les choses qui semblent les plus importantes pour Clèm’. Cela nous donne vraiment l’impression de plonger dans ses souvenirs, et rend la lecture plus immersive. Les traits du dessin sont simples mais donnent aux personnages des attitudes très expressives. Quand les dessins sont en couleurs, elles sont sobres et douces ce qui créer une cohérence avec le reste de la BD.

Petit plus : le film adapté de Le Bleu est une couleur chaude, sous le nom de La vie d’Adèle, sort au cinéma le 09 octobre 2013, irez-vous le voir ? Edit du transfert de blog, 2016 : J’ai vu le film plusieurs mois après sa sortie, ça a été une énorme déception, l’histoire n’est absolument pas respectée, et n’est qu’au final un film racontant une romance F/F d’une femme qui vit dans un classe aisée, et une autre qui vient d’une famille qui est dans la classe moyenne. Le tout pour dire que ces femmes ne peuvent avoir une histoire d’amour, car elles ne sont pas du même milieu. Ils ont juste gardé le fait que Adèle (j’ai envie de rire…) trompe sa copine, mais ça sert bien l’histoire du « elle vient de la classe moyenne, alors vous comprenez… » . Bref, encore un film qui n’aurait jamais du voir le jour !

[Chronique] Barracuda, Volume 2 : Cicatrices – Jean Dufaux & Jérémy

[Chronique] Barracuda, Volume 2 : Cicatrices – Jean Dufaux & Jérémy

barracuda 2


Barracuda raconte les aventures pleines de sang et de larmes de trois adolescents au temps des pirates. L’action se déroule sur une île : la mal nommée Puerto Blanco. Dans ce 2e tome, le terrifiant Morkam revient sur l’île pour tenter de se venger de Flynn, le frère de celle qu’il voulut jadis épouser à Londres, et qui l’en empêcha. Emilio/Emilia, qui dissimule toujours sa véritable identité sexuelle, assistera à la scène… Raffy, enfin remis de ses blessures, ne rêve
que de se venger de Maria. Mais le fils du pirate Blackdog et la belle aristocrate qui vient d’épouser Ferrango, le richissime marchand d’esclaves, tombent amoureux l’un de l’autre. Les auteurs observent, avec une acuité et une clairvoyance toutes contemporaines, la façon dont
Emilio, Raffy et Maria affrontent des situations extrêmes.

Mon avis

J’ai commencé ce deuxième tome, en lisant le résumé du premier, proposé comme un rappel à l’histoire. Là, une question a enfin trouvé sa réponse. Souvenez-vous, je ne savais toujours pas après ma lecture qui était Emilio/Emilia. Et là, c’est chose faite : il est en réalité le serviteur de Dona et Maria. Je me demande pourquoi Dona, et surtout sa fille, ont décidées dans le tome précédent d’aider leur serviteur en lui faisant revêtir une robe, pour le faire passer au yeux de tous pour une femme, surtout que l’ont voit bien que Maria n’est pas très attachée à lui… Sûrement pour les besoins de l’histoire…

Bref, nous voilà trois ans après l’enlèvement et la vente de Dona, sa fille, et son serviteur à différents pirates de l’île Blanco Puerta. Les choses ont évoluées : Dona et morte de chagrin en ayant été séparée de sa fille, cette dernière s’est mariée avec son acheteur, Ferrango, uniquement pour profiter de sa fortune, et Emilio/Emilia devient l’amant de son acheteur, Mister Flynnt.
Tandis que Maria trompe son mari avec le fils de Blackdog, Flynnt voit son passé le rattraper, sous le personnage de Morkam, l’ancien amant de sa sœur, Virginia. Morkam le provoque en duel, et malgré l’entraînement de Flynnt, il ne parviendra pas à survivre, tout cela sous les yeux de son amant, Emilio…

L’histoire est moins plate que dans le premier tome, avec toujours ces beaux graphismes, mais je n’ai pas plus aimé que ça. On devine très facilement que Emilio va vouloir se venger, et donc sous l’apparence d’une femme ou d’un homme il se fera justice, ou que Maria va se venger de son mari, tout en se servant de Ryff, le fils de Blackdog. D’ailleurs, ce dernier… Nous ne savons pas ce qu’il devient. Il est mort ? Il a trouver son diamant maudit ? Et l’expédition des espagnols pour retrouver Dona et sa fille, sont-ils en route ? Bref, tout autant de questions dont il aurait été utile de renseigner le lecteur. Avec ses 52 pages, les auteurs de BD ne peuvent se permettre d’abandonner leurs lecteurs ainsi, surtout quand il y a un an de décalage entre chaque parutions des tomes. Vu qu’il y a cinq tomes de prévus, trois sont déjà publiés… Cinq ans pour juste une moyenne de 150 pages dont l’histoire n’avance pas, et dont on devine très facilement la suite, c’est moyen. Je ne pense pas que je lirais la suite de cette saga.

[Chronique] Kilari, Volume 2 – An Nakahara

[Chronique] Kilari, Volume 2 – An Nakahara

kilari 2


Je m’appelle Kilari. Je suis tombée amoureuse au premier regard de Seiji, du groupe Ships. C’est pour cela que j’ai décidé de me lancer dans le monde du spectacle! Comme j’ai de plus en plus de travail, je me suis inscrite dans une école spéciale pour les artistes où vont aussi Seiji et Hiroto. Malheureusement quelqu’un me joue des mauvais tours! Et j’aimerais bien savoir qui!

 

Mon avis

On retrouve notre nouvelle idole, Kilari, toujours dans sa quête de l’amour avec celui qu’elle convoite toujours depuis le premier tome : Seiji du groupe Ships. Cette fois ci, elle a du changer d’école, pour avoir des cours sur mesure à cause de son emploi du temps trop chargé par moment, qui lui faisait rater des cours. Elle se retrouve donc dans la classe de Erina, une autre idole qui prend Kilari pour une rivale. Pour elle, tous les mauvais coups sont permis pour lui piquer la vedette !
Mais cette fois-ci, Erina n’a pas le temps de mettre en place ses nouveaux méfaits, que déjà quelqu’un d’autre s’en prend à notre héroïne. Nous apprenons plus tard qu’il ne s’agit en faite que de Arashi, l’ami d’enfance de Kilari, qui souhaite se marier avec elle, et là aussi, tous les coups sont permis pour la dégouter de son métier, pour qu’elle revienne vers lui…
A côté, Kilari est choisie pour être le personnage principal d’un téléfilm, dont la scène finale doit se conclure par un baiser intense !

L’histoire est assez légère, mais mine de rien, on rentre dans le sujet et An Nakahara commence à embrouiller les pistes avec les sentiments des Ships, Kilari, et son ami d’enfance. Tout en y allant doucement, notre mangaka complique l’histoire tout en la rendant dynamique, grâce à plusieurs retournements de situation assez surprenants, laissant le lecteur sur sa faim. En tout cas, il est clair que je lirais la suite, le triangle amoureux (que dis-je, c’est limite un carré à ce niveau là ^^ ), m’intrigue et j’ai hâte de savoir comment Nakahara va dénouer tout ça !

[Chronique] La proie du tueur – Laura Van Wormer

[Chronique] La proie du tueur – Laura Van Wormer

la proie du tueur


Pour tous ses admirateurs, Jessica Wright est une star. Une femme adulée de l’Amérique entière. Mais pour la direction de la chaîne DBS, dont elle est l’animatrice vedette, cette adoration n’est pas sans danger : parmi ses fans se cache en effet un homme qui semble tout savoir sur la jeune femme – depuis ses plats préférés jusqu’au contenu de sa table de chevet. Un homme qui connaît suffisamment les studios de télévision et leurs systèmes de sécurité pour y déposer des messages de plus en plus menaçants…
Jessica, elle, refuse d’abord de prendre ces incidents au sérieux. Mais lorsqu’elle découvre que son persécuteur s’est introduit dans sa chambre, la menace lui apparaît tout à coup bien réelle. Brillant, imprévisible, l’inconnu intensifie son harcèlement… et va jusqu’à assassiner l’assistante de Jessica. cette fois, la terreur est à son comble. Et tandis que la jeune femme se prépare à dédicacer son autobiographie, personne ne semble en mesure de prédire le prochain geste du psychopathe…

Mon avis

La proie du Tueur est un roman sans grande prétention, rempli de suspense, et qui a le mérite d’accrocher le lecteur jusqu’au bout. Pour ma part, j’ai lu les 441 pages en seulement deux après-midi. Il se laisse facilement lire et n’a rien de complexe pour un policier.

L’histoire débute sur Jessica Wright, l’animatrice vedette de la chaîne DBS, qui est poursuivie et harcelée par un maniaque, qui est persuadé de pouvoir finir sa vie avec elle. Elle préfère ignorer cette menace, jusqu’au jour où il s’introduira dans sa chambre, et que dans la même soirée, il abattra Bea, l’assistante de Jessica. Personne ne se doute qui il est, jusqu’où va t-il être capable d’aller. Le lecteur, tenu en haleine, ne peut découvrir lui même le maniaque, tant l’histoire est bien menée.

On regrettera cependant les innombrables noms de stars listés lors des évènements autour de l’animatrice, et que de très nombreuses fois les personnages soient appelés par leur nom et non leur prénom, ayant l’effet de s’emmêler les pinceaux pendant notre lecture.

A lire au moins une fois, pour ceux qui aiment le suspense et les romans policiers bien menés !

[Chronique] Nana, Volume 1 – Ai Yazawa

[Chronique] Nana, Volume 1 – Ai Yazawa

Nana 1


Deux jeunes filles portant un prénom synonyme de bonheur vont, par leur propre volonté, mettre leur destin en marche. Voici deux histoires d’amour et d’émotions, vécues en parallèle par ces deux jeunes filles portant le même prénom: Nana!!

Mon avis

Nana , c’est un manga suivant en parallèle la vie de deux jeunes filles portant le même nom : Nana. Je dois vous avouer que j’en attendais beaucoup, mais vraiment beaucoup de ce manga, qui est censé être très bon. Et, comme Paradise Kiss (de la même mangaka), il manque un petit quelque chose, un petit rien, qui ferait que. Mais comme la saga n’est pas trop longue (21 tomes), je vais quand même la suivre. (Edit du déménagement de blog, 3 ans après : Je n’ai jamais continué la saga, finalement. Par manque d’intérêt, et surtout d’envie. Mais je ne doute pas un seul instant que cette série plaira encore à de nombreux.ses lecteur.rice.s ! 🙂 )

On découvre deux jeunes filles, l’une délaissée par ses parents, l’autre abandonnée chez sa grand-mère, et qui ont une vie quasi-similaire. Toutes les deux ont la personne qu’elles aiment à Tokyo, et ont sent qu’au fil de l’histoire, elles seront amenées à se rencontrer, et pourquoi pas, débuter une liaison amoureuse ?

Le speech est simple, mais il fonctionne. Les graphismes sont beaux, mais sans plus. Je m’attendais à beaucoup mieux, à des dessins détaillés, mais le seul moment où j’ai vraiment apprécié, c’est au moment où l’on voit les tenues de la chanteuse Nana.

[Chronique] Boy’s next door – Kaori Yuki

[Chronique] Boy’s next door – Kaori Yuki

Boy's next door


Adrian Clay, jeune instituteur de 27 ans dans un petit orphelinat, cache un terrible secret : la nuit, il laisse libre court à sa folie et commet des meurtres atroces. Ce serial killer s’en prend exclusivement à de jeunes prostitués. Un soir, il est surpris par Lawrance, un jeune gigolo qui lui propose un marché : son silence contre sa libération de la maison close où il est enfermé…

Mon avis

Boy’s Next Door est un recueil de 3 histoires. Je vais surtout m’attarder sur la première, du même nom que le manga. Très sombre et portant un minimum sur le yaoi, avec toujours des meurtres à la pelle. Bienvenue dans l’univers de Kaori : des graphismes toujours aussi beaux, toujours aussi trash qu’à l’habitude.
On y découvre ici Clay, un instituteur surnommé Blindman, un tueur en série qui s’en prend uniquement aux prostitués. Nous découvrons son histoire, ses derniers meurtres, et surtout son enfance. Le comment du pourquoi, la raison de sa folie et son histoire avec Lawrence, un jeune homme très mystérieux, dont on en apprendra plus sur lui et son passé, à la toute fin.

Les deux autres histoires, Devil Inside et When a Heart Beats, font partie des premiers mangas écrits par Kaori. Ils n’échappent pas à la règle de l’univers sombre, et grâce à eux, on peut remarquer la belle évolution de notre mangaka depuis toutes ces années. D’ailleurs, la postface nous en dit un peu plus sur ses débuts, et sur les trois histoires de ce recueil. Celle-ci nous montre qu’à chaque fois que Kaori écrit un manga, elle fait toujours des recherches pour donner un peu plus de réalisme à ses histoires.

Un manga qu’il ne faut surtout pas hésiter à lire et à relire !