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[Chronique] Cet été-là – Sarah Ockler

[Chronique] Cet été-là – Sarah Ockler

Cet été-là


D’après Frankie, la meilleure amie d’Anna, rien ne vaut les plages de Californie pour tomber amoureuse. Et si elles rencontrent au moins un garçon par jour, Anna a toutes les chances d’en trouver un qui lui plaise. En théorie … Dans la réalité, Anna n’a aucune envie de passer l’été à flirter en bikini. Parce qu’elle a déjà vécu une première, et secrète, histoire d’amour : avec le grand frère de Frankie, un an plus tôt, juste avant qu’il ne meure brutalement, laissant Frankie et Anna Anéanties derrière lui…

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Matt est le grand frère de Frankie. Tous les deux sont les meilleurs amis de Anna depuis… Toujours. C’est un trio inséparable, les filles allant même s’habiller pareil. Le soir de l’anniversaire d’Anna, Matt lui avoue ses sentiments, qui sont réciproques. Alors ils commencent à sortir ensemble, mais en cachette. Quand Matt est enfin prêt à mettre sa petite sœur au courant, il meurt au volant de sa voiture. Un an après, Frankie n’est toujours pas au courant et Anna doit vivre avec ce lourd secret. Mais l’été risque d’être fort en révélations quand les filles partent ensemble en vacance, avec les parents de Frankie

C’est le deuxième roman de Sarah Ockler que je lis, et j’ai bien plus adoré Cet été-là que #Scandale. En effet, ce petit dernier est plus vivant, plus prenant, on ressent enfin quelque chose pendant la lecture. Les relations sont plus réalistes, les dialogues sonnent plus vrais. Et en plus, il se lit aussi bien et aussi vite que son grand frère, alors que demander de plus ?

Frankie était, avant l’accident, une jeune fille tout à fait normale, sans histoire. Aujourd’hui, elle porte des tenues courtes, fume, se maquille à outrance et s’invente une vie délurée pour que ses parents la remarque, pour qu’elle ne soit plus seulement « la sœur du gars qui est mort » aux yeux des autres. On ne peut pas la blâmer pour son égoïsme, chacun vit le deuil à sa façon, mais elle n’a plus les pieds sur terre. A côté, Anna était et reste quant elle la même qu’avant, le poids de la perte de Matt en plus, qu’elle aimait secrètement depuis des années, tandis qu’elle doit vivre son deuil presque en secret, puisque personne ne savait quelle était sa relation avec son meilleur ami.

Plusieurs thèmes sont abordés ici. Entre entretenir un secret sur une longue durée, le deuil, le premier amour, comment tomber amoureux sans avoir l’impression de trahir celui que l’on a toujours aimé et qui est mort, l’amitié qui évolue pas forcément comme on le voudrait, et la fameuse première fois, un sujet qui revient très souvent entre les deux filles. Tous les sujets sont très bien traités, sans tomber dans l’excès. Pour le coup, Sarah Ockler a su doser et faire entrer en scène ces thèmes aux bons moments, ce qui rend l’histoire harmonieuse et cohérente.

En bref, bien loin de #Scandale, Cet été-là est un second roman très intéressant, où l’on ressent tout un panel d’émotions. Les thèmes abordés sont très bien traités, et ces vacances au soleil donnent envie d’aller lire sur les plages. Alors, pourquoi se priver ?

[Chronique] S’enfuir – Martyn Bedford

[Chronique] S’enfuir – Martyn Bedford

s'enfuir

  • Éditeur : Nathan (2016)
  • Pages : 412
  • Genre : Young Adult
  • Prix : 16.95€
  • Acheter S’enfuir

Gloria mène une vie normale d’adolescente de 15 ans. Et elle s’ennuie. Jusqu’au jour où un garçon mystérieux fait irruption dans sa classe : Uman est drôle, intelligent, d’une assurance désarmante. Il faut ce qu’il veut sans attacher la moindre importance à ce que les autres pensent. Il est tout ce que Gloria voudrait être. Il est la promesse de vivre pleinement, de vibrer, d’aimer. Alors quand il lui propose de partir, de camper dans la forêt, de choisir leur destination à pile ou face… Gloria s’enfuit avec lui sans regrets, et sans prévenir personne.

Merci aux éditions Nathan pour cette lecture !

Mon avis

Gloria, une jeune fille de 15 ans, est tout ce qui a de plus normale. Pas de drame, rien. Juste une adolescente comme les autres. Mais petit à petit, son rapport avec les autres change. Ses parents sont de moins en moins présents, elle ne s’amuse plus quand elle rejoint ses amies dans leur café préféré… Pire, elle a l’impression d’être prise dans une affreuse routine où elle se dit « à quoi bon ? ». Mais Uman, 16 ans, va intégrer sa classe, et sa désinvolture va plaire petit à petit à Gloria. Au fil de leurs discussions, ils vont choisir de vivre, libres. De s’enfuir.

C’est une lecture légère, sans prise de tête, un de ces livres qu’il est bon de sortir l’été. Car ici, bien que l’on suive deux adolescents en fugue, c’est un véritable road trip qui nous est raconté. Mais Gloria ne raconte pas cela à nous, plutôt à la police. La narration est originale, car c’est sous forme de questions/réponses (vingt, comme l’indique le titre en VO : Twenty questions for Gloria). En tout cas, c’est bien écrit, fluide.

Gloria est une jeune fille désabusée, qui se remet en question, qui se fait une petite introspection de sa vie et se retrouve à se demander quel est le sens de tout cela. Dans ce « à quoi bon ? », c’est toute son amertume qui ressort, que ce soit au niveau des études, de ses relations avec les autres, le but de la vie… Et à côté nous avons Uman, sa porte de sortie, qui arrive en cours d’année, entouré de mystères et qui prend la vie comme elle vient : sans prise de tête.

J’ai eu peur que le thème de la fugue sois traité par dessus la jambe, mais finalement je l’ai trouvé très réaliste. On passe par plusieurs étapes : la peur d’être attrapée, elle pense à ses parents. Puis vient l’euphorie : la liberté, ne plus avoir de règles,  on voit tout le côté génial de cette fugue. Puis enfin, la réalité rattrape les protagonistes : plus d’argent, plus de quoi se nourrir, on est facilement agressé, on se sent seul… J’ai été très surprise de voir un roman jeunesse prendre ce sujet très au sérieux.

En bref, S’enfuir est une lecture légère, absolument pas prise de tête, où deux adolescents nous montre leur mal être face à ce qu’ils vivent, jusqu’où ils sont prêt à aller pour briser cette routine. Pour moi ça a été une bonne lecture qui va me rester en tête pendant un temps !

[Chronique] Le donjon – Jennifer Egan

[Chronique] Le donjon – Jennifer Egan

le donjon


Danny et Howie ont partagé les mêmes jeux d’enfants, des mondes inventés, peuplés de héros et de salauds, jusqu’à ce que Howie plonge dans la dépression suite à un tour sinistre combiné par son cousin. Vingt ans plus tard, les rôles ont été redistribués : Howie a fait fortune alors que Danny accumule les échecs.À la demande de Howie, il le rejoint pour rénover un château médiéval en Europe de l’Est. Dans un climat de paranoïa extrême, coupés du monde extérieur, les protagonistes vont alors rejouer le terrible événement de leur adolescence. Au même moment, depuis la cellule d’une prison américaine, Ray raconte une histoire qui relie étrangement les délits du passé et du présent…

Merci aux éditions Stock et Babelio pour cette lecture !

Mon avis

Danny et Howie sont cousins. Tandis que Danny est considéré comme le bon garçon qui collectionne les réussites, Howie de son côté s’est renfermé sur lui-même suite à un drame, et a enchaîné tout ce qu’il ne fallait pas faire, comme toucher à la drogue. Alors qu’ils sont adultes aujourd’hui, la situation s’inverse : Danny est la déception de ses parents, tandis que tout réussi à son cousin. Étant au courant du désarrois de son cousin, Howie l’invite dans un pays de l’Est pour retaper un vieux château. Ils sont loin de se douter qu’ils vont revivre le drame de leur enfance… En parallèle, Ray, détenu d’une prison américaine, raconte cette même histoire lors d’un atelier d’écriture… Mais comment peut-il être au courant ?

J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire jusqu’à ce que l’on rencontre Ray. Car avant, je ne comprenais pas pourquoi l’auteure avait écrit son roman comme si une autre personne racontait l’histoire à sa place, et je n’avais pas saisi où Jennifer Egan voulait en venir. Puis il y a eu Ray, et tout s’est éclairé. Clairement, l’histoire devient intéressante quand on comprend le personnage. On tente alors de deviner son lien avec Danny et Howie, comment est-il parvenu au courant de cette histoire, et c’est le moment où j’ai surtout extrapolé sans jamais m’approcher de la vérité. Une chose est sûre, Jennifer Egan cache bien son jeu ! En tout cas, Ray est en prison et il doit bien y avoir une raison à tout ceci…

Danny : Martha –
La ferme.
Elle avait raison, il s’apprêtait à le dire. Et il n’y manqua pas : Je t’aime.
S’il te plaît.
Et tu m’aimes.
Tu perds la boule.
[…] Martha (exaltant) : Ce n’est pas de l’amour, c’est une sorte de délire érotique.
Danny : C’est ça l’amour.

Globalement, c’est très bien écrit : fluidité, richesse du vocabulaire… Mais là où le bât blesse, c’est la traduction. Sans avoir lu la version originale, on repère tout de même les endroits où la traductrice s’est emmêlée les pinceaux. Et ce qui revient souvent également, c’est que la traductrice s’est perdue entre les noms des personnages, si bien que certains moments, Danny se fait la conversation à lui-même, alors qu’en vérité il échangeait quelques mots avec Howie au sujet de la restauration du château.

En bref, Le donjon est un petit roman qui ne paye pas de mine, mais dont l’histoire prend tout son sens quand l’on croise le personnage de Ray. Un roman à préférer si possible en VO si on veut éviter la traduction qui est hasardeuse par moments.

[Chronique] Saison, tome 1 : Un parfum d’été – Jay Bell

[Chronique] Saison, tome 1 : Un parfum d’été – Jay Bell

un parfum d'été


L’amour, comme toutes les choses de l’univers, ne peut être détruit. Mais au fil du temps, il peut changer.

Les chaudes nuits du Texas étaient synonyme de solitude pour Ben avant que son cœur ne commence à battre au rythme de deux mots : Tim Wyman. De toute évidence, Tim a un corps parfait et une vie idéale, mais quand ils se rencontrent à cause d’une simple collision – pas vraiment accidentelle – Ben découvre que la vérité est rarement aussi simple. Si gagner le cœur de Tim s’avérait être une quête quasi-impossible, le garder est encore plus difficile quand la famille, la société et les émotions menacent de les séparer.

Merci aux éditions Mxm Bookmark pour cette lecture !

Mon avis

Ben a vu Tim un jour, et a développé une attirance envers ce jeune homme à qui il n’ose pas adresser la parole. Tim est beau, sportif, aime les belles voitures… Il doit sûrement être hétéro, mais cela n’empêche pas Ben de tout faire pour le croiser, quitte à le suivre. Alors que les deux jeunes hommes rentrent de cours, Ben crée une collision qui n’a rien d’accidentelle. Hospitalisé alors que ses parents sont partis en vacances, Tim se retrouve avec un Ben en tant que garde-malade et va lui avouer son homosexualité. Mais comment vivre une relation sereinement quand tout semble contre eux ?

L’acceptation de l’homosexualité est un thème fort dans Un parfum d’été, et l’ont peut voir plusieurs cas de figure : Ben, lycéen « sorti du placard », sa famille a totalement accepté son choix, ainsi que deux de ses amis, mais le reste de ses camarades au lycée lui font bien comprendre que ce n’est pas le cas pour eux. Puis nous avons Tim, le beau gosse populaire du lycée qui n’a toujours pas fait son coming out, de peur de la réaction de ses parents qui ne l’accepteront pas, et du regard des autres. C’est une vie de mensonges qu’il se construit. Et à côté nous avons un jeune steward qui vit en parfaite harmonie avec son orientation sexuelle, sans s’inquiéter du qu’en dira-t-on. Ce jeune homme, c’est Jace.

Ce qui m’a surprise dans ce premier tome – et agréablement – c’est que l’on ne reste pas dans les amourettes de lycéen de Ben. Et oui, le lycée n’est que le point de départ de son histoire ! On le voit grandir, prendre en maturité, et faire sa petite vie : des études supérieures, le travail, il voyage, déménage à plusieurs reprises, et même qu’il se marie ! Bref, c’est une véritable tranche de vie, sans artifices, avec les hauts et les bas, les relations, tout ce qu’il y a de plus normal. On voit pour ainsi dire, quasi toute la vie de Ben dans ce premier tome, sans se cantonner à une période en particulier.

Côté écriture, Jay Bell a une plume agréable qui se laisse lire facilement. L’auteur use de beaucoup de descriptions, ce qui rend l’histoire plus immersive, plus vivante. Nous sommes vraiment au plus proche des émotions de notre personnage principal. Bell a su clôturer ce premier tome avec brio, avec une fin qui m’a beaucoup touchée. J’ai hâte de lire la suite, qui est un reboot de l’histoire du point de vue de Tim. Bien que ce premier tome se suffise à lui-même, cela devrait être intéressant d’avoir sa version. Et entre nous, j’ai encore un peu de mal à quitter l’histoire…

Ah, et en plus un film et prévu ! Si, si ! Vous pouvez voir les premières photos et quelques explications de l’auteur – en anglais – sur son site.

[Chronique] Mère parfaite – Casey B. Dolan

[Chronique] Mère parfaite – Casey B. Dolan

mère parfaite


Après une jeunesse malheureuse, Amber commence des études à l’université. Elle rencontre Wade, qui tombe fou amoureux d’elle et l’épouse. Très vite, Amber se retrouve enceinte et accouche de Tyler. Elle joue les femmes dévouées et les mères comblées. Mais ce n’est qu’une façade, elle n’aime plus son mari et se révèle incapable de nouer une relation avec son fils, dont elle a du mal à accepter l’hostilité sourde. Le climat familial est de plus en plus pénible, et seule la présence de Joshua, le meilleur ami de Tyler, détend un peu l’atmosphère : adolescent rejeté par sa famille, il finit par s’installer avec eux… Quelques années plus tard, Amber est retrouvée morte, «euthanasiée» à l’hôpital où elle était soignée pour un cancer très agressif. Seuls trois hommes ont vu Amber la nuit de son décès : Wade, le mari délaissé, Tyler, le fils hostile, et Joshua, qui s’était considérablement rapproché d’Amber les derniers mois. Chacun avait des raisons de la tuer, que ce soit par amour ou par haine. Quand la vérité finit par éclater, c’est un véritable coup de tonnerre… 

Mon avis

Amber est une femme qui s’est toujours donnée entièrement pour sa famille, jusqu’au bout de sa vie. Mais voilà, sa mort ne paraît pas naturelle. Pire, elle a été provoquée. Qui de Wade, le mari cocu, Tyler, le fils constamment en colère contre sa mère ou son meilleur ami Tyler, devenu l’amant de Ambre, est le coupable ? Ils ont tous une raison d’être passé à l’acteMère parfaite est un livre beau et triste à la fois, qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

Le découpage fait son petit effet, alternant les différents points de vue. Un chapitre commence toujours par la version d’Amber, puis d’une des trois hommes, mais différemment. Pour eux, c’est à travers un interrogatoire, mené par une psychologue affectée à cette affaire. D’abord avec réticence, ils vont tour à tour remonter la petite vie de chacun. Cependant, impossible de deviner avant la fin qui est le coupable, tant l’auteure nous offre un panel de raisons et d’alibis avec ces trois-là.

D’ailleurs, venons-en à eux. Casey B. Dolan a très bien travaillé chacun d’eux, si bien que l’on sent très vite où l’auteure veut en venir. Elle ne fait pas que présenter leurs défauts et leurs raisons, mais aussi toutes les facettes de leur personnalité. On est pris au final dans le même questionnement de la psy, qui est aussi dépassée que nous.

Il m’a fallu que deux jours pour en venir à bout, je dois dire que j’étais pressée de connaître l’identité du coupable et ce qu’il en était du reste, sans vouloir spoiler. L’écriture fluide et les descriptions immersives m’ont beaucoup aidée à lire très rapidement ce petit bijou (ça et 4h30 de train, ça aide !).

Évidemment, je ne peux que recommander ce livre ! Et je vais de ce pas regarder les autres titres de l’auteure…

[Chronique] Les Bertignac, tome 1 : L’homme à l’œil de diamant – Paul Eyghar

[Chronique] Les Bertignac, tome 1 : L’homme à l’œil de diamant – Paul Eyghar

les bertignac 1

  • Éditeur : Hugo et Cie (2011)
  • Pages : 484
  • Genre : Science-fiction
  • Plus édité

Salut, je m’appelle Tarko. Quand nous sommes pris dans une tempête tropicale, ma sœur Lou et moi, et que notre petit avion s’écrase au cœur de l’Amazonie, nous ne donnons pas cher de notre peau. Il faut dire qu’en plus des mygales, des anacondas et des caïmans, nous sommes attaqués au milieu de la jungle par des dinosaures d’un autre âge. Pourtant, grâce à l’aide inespérée de Toulouse, un aventurier chercheur de diamants, de son guide Mato Grosso, un indien Bororo maousse costaud et de la tribu des indiens Murmures, du clan des Invisibles, nous allons échapper aux dangers de la jungle. Mais je comprends vite que rien n’est dû au hasard, et qu’un destin magique m’attend pour affronter un adversaire bien plus terrifiant : l’Homme à l’œil de Diamant. 

Mon avis

Tarko et Lou s’écrasent dans la forêt amazonienne. A peine sortis de la carcasse de l’avion, leur pilote se fait manger par un T-rex ! Cherchant à fuir le plus rapidement possible, ils tombent sur Toulouse et Mato Grosso qui vont les aider à survivre dans cette jungle impitoyable… Et… Et si leur crash n’était pas seulement dû aux conditions météorologiques désastreuses?

Ce premier tome est totalement loufoque, l’histoire est tournée en dérision du début à la fin, que ce soit les différentes péripéties, actions, le personnage principal qui passe à deux doigts de la mort tous les deux chapitres, les ennemis… Tout est exacerbé. Il en va de même pour toutes les informations instructives délivrées par l’auteur tout au long du livre ! Mais mélanger les deux, c’est drôle au début, puis devient vite lourd passé la moitié du livre.

Ce livre d’un peu moins de 500 pages se lit vite, mais donne l’impression que personne ne se repose dans ce roman : il se passe toujours quelque chose ! Et comme Tarko et Lou sont des enfants, je doute qu’ils puissent réellement suivre ce rythme.

Il y a énormément de personnages, et bien que certains soient plus que secondaires, ils ont tous une grande importance dans l’histoire, chacun amenant sa pierre à l’édifice dans un chaos ordonné qui fait que nous ne sommes pas perdus un seul instant.

En bref, un bon roman jeunesse malgré ses quelques défauts. Dommage que l’auteur n’ai jamais écrit la suite !

[Chronique] Quelque part avant l’enfer – Niko Tackian

[Chronique] Quelque part avant l’enfer – Niko Tackian

Quelque part avant l'enfer


Anna est miraculée. Après un accident et deux semaines de coma, elle est toujours en vie. Est-ce la promesse d’un nouveau départ ? Une chance avec son fils et son mari de tout recommencer ?
Mais de l’autre côté, l’espace d’une infime seconde, alors que sa vie était suspendue à un fil, elle a vu le tunnel… une lumière noire, et un homme lui promettant de la tuer…
Il la poursuit encore. Pourquoi l’a-t-il choisie comme témoin de ses crimes ?
Parfois, il vaut mieux ne pas revenir…

Merci à Livraddict et aux éditions Scrineo pour cette lecture !

Mon avis

Quelque part avant l’enfer, premier roman du scénariste, réalisateur et désormais auteur Niko Tackian, est un thriller psychologique qui nous emmènes dans les expériences de mort imminente (EMI)…
Quand Anna, mère de famille, a un accident de la route qui la plonge dans le coma, elle fait une EMI. Bien que ces expériences soient majoritairement positives, la sienne est noire : elle y rencontre un homme qui veut la tuer. Et elle aurait très bien pu l’oublier si cet homme n’existait pas et que ce n’était pas un serial killeur !

Le thème des EMI est extrêmement bien amené et expliqué au lecteur : chiffres, témoignages, tout est là pour nous faciliter la lecture. Le tout s’intègre parfaitement à l’histoire d’Anna, que nous suivons de bout en bout. C’est la première fois que je rencontre ce thème dans un roman, ça a donc été une découverte pour moi.

Ce thriller est bien mené, pas une fois je n’ai deviné qui était le tueur, ni son but. Niko Tackian nous balade jusqu’à la fin, où l’on tombe des nues ! Cependant, c’est le premier roman de l’auteur, on ressent certaines de ses convictions qui transparaissent dans le texte.

Les personnages sont bien travaillés et ont chacun une psychologie poussée. L’auteur a donné une grande importance à chacun d’entre eux ! Mais j’aurais apprécié tout de même d’en savoir plus sur certains personnages, comme celui d’Alain dont on apprend son « passé psychologique » qu’à la toute fin -ceci n’est pas un spoil, promis!-, ça aurait été encore plus immersif.

Dans l’ensemble, j’en ressort satisfaite ! Ce premier roman m’a beaucoup plu, et je pense suivre le travail de l’auteur de près !

[Chronique] Autour de Kate – Cric & Efix

[Chronique] Autour de Kate – Cric & Efix

autour de kate

  • Éditeur : Petit à Petit (2009)
  • Genre : Drame
  • Plus édité !

“K, une jolie comète”, c’est la véritable histoire de Kate et de Flip. Flip, le scénariste approche les quarante balais, marié, père de famille. Casé. Rangé des bagnoles. Kate a vingt deux ans. Ils se rencontrent. C’est la passion. Kate se tue quelques semaines après dans un accident de voiture. Flip est laminé. Il doit vivre ce deuil terrible en secret. Il a un pote qui dessine. Il s’appelle Efix. Il lui raconte l’histoire. Efix est touché et pour sauver son pote, il lui propose de dessiner leur passion. Le temps a passé. Les deux amis ont voulu prolonger la vie de K en en faisant un personnage de bandes dessinées. Elle s’appellera Lieutenant Kate et le premier album de la série “Les amis de Josy” sortira en Janvier 2004. Flip en profite pour reprendre son vrai pseudo “Cric”. C’est toute cette histoire que Efix et Cric ont souhaité raconter dans “Autour de Kate”. Une histoire d’amitié.

 

Mon avis

Kate, 22 ans, rencontre Flip, le scénariste de cette bande-dessinée. Flip, la quarantaine, marié, papa… Et c’est le coup de foudre. Sauf que quelques semaines après, Kate se tue dans un accident de voiture. Leur histoire n’étaient pas connue, pour des raisons évidentes. Alors Flip doit faire son deuil en secret. Quand un de ses amis dessinateur, Efix, lui propose de tout vider dans une BD pour l’aider à passer à autre chose. Quelques temps après, ils continuent de faire vivre Kate dans « Les amis de Josy », sous les traits d’une femme flic, avec le personnage du père d’Efix, mort suite à un cancer dans la même période… Flip reprend ici son pseudo « Cric ».

Autour de Kate regroupe ces deux BDs, mais aussi comment ils en sont venu là, qui les a aidés à ce que leur projet sois publié chez Petit à Petit, le bien que leur a fait de coucher cette histoire sur papier, comment ils ont vécu « l’après Kate », qui leur a laissé un grand vide.

La première BD, « K, une jolie comète », est très touchante et remonte au début de sa relation avec Flip, puis son accident. On ressent toute la douleur des deux amis qui perdent une amante, une amie. Faire son deuil n’est pas chose aisée, mais ces deux-là on trouvé une manière de rendre ça plus simple pour eux.

La deuxième, « Les amis de Josy », nous entraine dans une enquête policière : en effet, un meurtrier sévit et le seul lien qui relie ces hommes est leur passion du foot. Une histoire sordide digne d’un roman noir qui plaira aux amateurs du genre ! Une belle façon que de faire vivre encore des personnes qui ont beaucoup compté dans leur vie…

Niveau graphismes, il y a eu une véritable recherche au niveau des designs, que ce soit au niveau des personnages fictifs que des lieux. Efix utilise un jeu d’ombre, de clair-obscur très marqué. Ce jeu de clair-obscur se poursuit également dans les pages, séparant les histoires (blanc : moment présent, noir : Kate et le père d’Efix). Toute la BD étant en noir et blanc, c’est rendu assez plaisant qui nous est présenté là.

Pour conclure, je dirais qu’Autour de Kate est un travail, le fruit d’une amitié très forte entre le dessinateur et le scénariste qui auront réussi à continuer à faire vivre des personnes à qui ils tenaient beaucoup.

[Chronique] My senior year – Sylvine Hugé

[Chronique] My senior year – Sylvine Hugé

my senior year


« J’étais ici pour réaliser un rêve d’enfance : découvrir une famille d’une autre culture, suivre les cours de terminale dans un lycée américain. J’avais une année devant moi pour en profiter pleinement. C’était mon choix. C’était ma vie, mon avenir que je construisais… »

Comment se reconstruire lorsqu’à l’âge de l’insouciance, du sentiment d’immortalité, la mort frappe l’un de vos proches ? Qui plus est, votre petit ami ? Que se passe-t-il lorsqu’un simple séjour linguistique se transforme finalement en voyage initiatique ?
Lorsqu’Eloïse perd son petit ami à 16 ans, sa vie s’effondre. Mais grâce à l’amour de sa famille elle surmonte peu à peu son chagrin.
Un an plus tard, son bac en poche, elle concrétise son rêve : étudier dans un lycée américain. En partant, elle espère découvrir une autre culture et rencontrer d’autres personnes, mais aussi retrouver l’insouciance d’avant le drame, voler de ses propres ailes et se tourner vers le futur.
Mais est-elle prête à aimer de nouveau ? Et trouvera-t-elle ce qu’elle est venue chercher ?

Mon avis

Éloïse est une jeune fille de 16 ans pleine de vie jusqu’au jour où elle perd son petit ami dans un accident de voiture. Un an après, elle réalise son rêve et part étudier dans un lycée américain pour dix mois. Saura-t-elle se reconstruire et arrivera-t-elle à retrouver l’amour malgré son passé?

Je ne vous le cache pas, j’ai adoré cette histoire ! On suit Éloïse pendant ces dix mois, à travers différents moments tous plus importants les uns que les autres : sa découverte de la culture, des coutumes, sociabiliser avec de nouvelles personnes… Ça me rappelle tellement ma propre expérience, quand je suis allée étudier en Allemagne !

J’ai bien aimé le personnage d’Éloïse, elle fait très naturelle, que ce soit dans ses actes ou dans sa façon de penser et de parler, ses interactions avec les autres personnages…. Je l’ai trouvée très mature et j’ai beaucoup apprécié ce côté là de sa personnalité.

Ce livre est un véritable pageturner ! Je suis arrivée à la fin sans m’en rendre compte et j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher pendant ma lecture. Et pour cause, il est tellement fluide, dès les premières pages j’ai adoré ce style d’écriture. Cependant, il subsiste quelques petites incohérences, mais elles n’ont pas entaché ma lecture, car elles concernent surtout des petits détails.

Toute cette histoire est un véritable ascenseur émotionnel. On vit avec Éloïse ses doutes, ses peurs, son chagrin, sa joie, sa bonne humeur… Le tout donnant un côté très vivant à cette lecture, qui n’est pas sans me déplaire. De plus, la fin me satisfait totalement, car c’est celle-là que j’imaginais pour notre petite frenchie.

En bref, un très bon moment de passé en compagnie d’Éloïse !

Merci aux éditions du Chemin vert pour cette lecture

[Chronique] Hantise – Michelle Jaffe

[Chronique] Hantise – Michelle Jaffe

hantise

  • Éditeur : Hachette (2011)
  • Pages : 408
  • Genre : Thriller jeunesse
  • Prix : 16.25€
  • Acheter Hantise

Heurtée de plein fouet par un chauffard, la jolie Jane est laissée pour morte dans un rosier. Elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé, mais d’étranges messages laissés sur le miroir de l’hôpital et des menaces téléphoniques instillent en elle le doute : a-t-elle réellement été victime d’un accident, ou quelqu’un a-t-il vraiment tenté de la supprimer ? Qui ? Serait-elle en train de perdre la tête ? Et si le tueur était tout proche ?

 

Mon avis

Jane, ultra-populaire, riche et en froid avec sa mère et son beau-père, est retrouvée laisser pour morte au fond d’un rosier. Par chance elle survit, mais ne se souvient pas de ce qui s’est passé. Depuis l’hôpital, elle reçoit d’étranges appels que personne n’entends… Tous pensent qu’elle est en pleine paranoïa et qu’elle délire, jusqu’au jour où elle se souvient de tout.

Hantise est un excellent livre.

Fin.

Vous en voulez plus? Hantise est LE thriller jeunesse à lire absolument (après Réseau(x), bien sûr) ! Michele Jaffe sait tenir le suspens jusqu’à la dernière page et le lecteur en haleine. Je n’aurais vraiment pas pensé que ça se finirait comme ça! De plus, la plume de l’auteur est tellement agréable à lire… Le seul défaut de se livre, sont les très nombreux flashbacks qui ne concernent pas forcément la soirée précédant l’accident, et peuvent se révéler ennuyants par moments.

J’ai lu dans une critique qu’une personne avait détesté ce livre pour la simple raison que le personnage principal est riche, belle et populaire (un conseil, ne lit JAMAIS Hell de Lolita Pille. Jamais), mais c’est ce qui fait que Jane est Jane et qu’elle a cet accident : sans cette popularité et tout le reste, jamais tout cela ne se serait déroulé. Surtout que Jane n’est pas le genre perso principal qui te tape sur les nerfs tout le long de ta lecture parce qu’elle est riche, belle, ect, loin de là ! Et heureusement, me direz-vous.

En bref, que retenir de ce livre? Merveilleusement bien écrit, du suspens, un bon thriller jeunesse, trop de flashbacks et un coup de cœur pour la serial lectrice que je suis!

 Les gens trouvent les habitudes réconfortantes, même si elles sont malsaines. Il faut être très courageux pour admettre qu’on a tort et essayer d’arranger les choses.